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jeudi, 29 mai 2008

La Birmanie tourne en ridicule le montant et la nature de l'aide

RANGOUN (Reuters) - La junte militaire au pouvoir en Birmanie fustige le niveau des offres d'aide étrangère et estime que les populations victimes du passage du cyclone Nargis, dans le delta de l'Irrawaddy, peuvent "se relever par elles-mêmes".

"Les habitants de l'Irrawaddy peuvent survivre en se suffisant à eux-mêmes, sans les barres chocolatées données par des pays étrangers", écrit dans un éditorial le journal birman Kyemon.

Comme tous les autres médias du pays, ce journal est étroitement contrôlé par l'armée et reflète l'état d'esprit des généraux qui composent la junte, lesquels, jusqu'à présent, s'étaient montrés progressivement plus ouverts à une aide étrangère, bien qu'avec de fortes réticences.

Dans cet éditorial, le journal Kyemon accuse en outre la communauté internationale d'être trop chiche et note qu'elle est loin d'avoir seulement répondu de façon satisfaisante à l'appel des Nations unies en faveur d'une aide d'urgence de l'ordre de 200 millions de dollars, lancé juste après la catastrophe, qui a fait 134.000 morts ou disparus voici quatre semaines.

IMPATIENCE DE LA MARINE AMÉRICAINE

Le degré de l'aide internationale contraste fortement avec celui qui avait suivi le tsunami de la fin 2004 dans l'océan Indien, quand les gouvernements du monde entier avaient promis deux milliards de dollars dans la semaine consécutive à la catastrophe.

"La Birmanie a besoin de 11 milliards de dollars. Les promesses s'élèvent à un peu plus de 150 millions de dollars, soit moins que les 201 millions de dollars mentionnés par le secrétaire général Ban Ki-moon au titre de l'aide d'urgence", écrit le quotidien birman, qui ne se prive pas de critiquer au passage les Etats-Unis.

"Il y a même une grande nation qui a renforcé ses sanctions économiques à l'encontre du Myanmar, alors même qu'on savait que ce pays subissait une très violente tempête", lit-on dans Kyemon.

Le ton de cet éditorial contraste avec les récents éloges des médias birmans pour les efforts de secours des Nations unies, mais fait suite aussi aux critiques internationales contre la prolongation, annoncée mardi, de l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition, qui est contrainte de vivre dans se résidence depuis cinq ans.

Mercredi, l'amiral Timothy Keating, commandant des forces américaines dans le Pacifique, déclarait que les bâtiments de guerre de l'US Navy chargés d'aide humanitaire et qui croisent au large de la Birmanie allaient bientôt quitter la zone si la junte au pouvoir ne les autorisait pas à accoster rapidement.

Version française Eric Faye

mercredi, 28 mai 2008

La France ouvre son marché du travail à l'Europe de l'Est

VARSOVIE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé à Varsovie l'ouverture complète, dès cet été, du marché du travail français aux ressortissants de huit pays d'Europe de l'Est, dont la Pologne, entrés dans l'Union en 2004.La France ouvre son marché du travail à l'Europe de l'Est

"Je vous confirme que toutes les barrières seront levées à partir du 1er juillet de cette année, c'est-à-dire avec un an d'avance sur ce qui était initialement prévu", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à Varsovie.

"Je ne peux pas être engagé pour l'Europe et ne pas prendre des décisions qui sont conformes avec cet engagement politique", a-t-il ajouté aux côtés de son homologue polonais Lech Kaczynski.

Nicolas Sarkozy devait confirmer cette décision dans l'après-midi lors d'un discours devant l'ensemble des parlementaires polonais réunis à la Diète, la chambre basse du Parlement.

L'ouverture du marché du travail français concerne la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Hongrie. La Roumanie et la Bulgarie, qui ont adhéré en 2007, ne sont pas concernées.

A Bruxelles, le commissaire européen à l'Emploi, Vladimir Spidla, s'est félicité de la décision française.

"Je pense que c'est de bon augure pour la présidence française de l'Union européenne (au deuxième semestre de 2008)", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en appelant tous les pays de l'ancienne UE qui peuvent maintenir des restrictions à les lever avant la date-limite de mai 2011.

Seuls l'Autriche, la Belgique, le Danemark et l'Allemagne continueront à appliquer des restrictions à l'encontre des citoyens des huit pays concernés après la décision française.

La France avait ouvert partiellement son marché aux nouveaux membres de l'UE le 1er mai 2006 pour une période transitoire qui devait se prolonger jusqu'au 30 avril 2009.

Les candidats à l'immigration originaire de ces pays ne pouvaient prétendre jusqu'ici qu'à des métiers dans des secteurs en manque de personnel en France comme le bâtiment ou l'hôtellerie.

Selon des chiffres officiels, moins de 5.000 Européens de l'Est sont venus s'installer en France pour y travailler de façon permanente entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2007.

"Les plombiers polonais ne sont pas venus en France", a ironisé Spidla en faisant allusion à un argument des partisans français du "non" à la Constitution européenne qui prédisaient en 2005 un déferlement de main d'oeuvre bon marché.

Si le Royaume-Uni et l'Irlande, qui n'ont imposé aucune restriction dès l'adhésion des huit pays de l'Est en 2004, ont vu arriver sur leur territoire des centaines de milliers de travailleurs polonais, leur apport à la croissance économique s'est révélé positif pour la croissance selon la Commission.

En outre, ils commencent à rentrer en masse chez eux pour profiter de l'expansion économique dans leur pays.

Elizabeth Pineau et Yves Clarisse à Bruxelles

mardi, 27 mai 2008

Procès fini, Fourniret fait des vers et ne fera pas appel

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Au terme de deux mois de procès où il a avoué sept meurtres de jeunes filles, Michel Fourniret a lu , en guise de dernière déclaration, des vers composés de sa main brocardant l'avocat général ainsi que son épouse et co-accusée Monique Olivier.
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Son avocat Pierre Blocquaux a annoncé auparavant qu'il ne ferait pas appel, quelle que soit la peine.

La cour et le jury se sont retirés dans une caserne de CRS, où ils resteront coupés du monde jusqu'à leur verdict attendu mercredi dans la journée.

Retournant des feuilles manuscrites, l'accusé a lu d'abord des vers louangeurs pour les parties civiles, puis a déclamé à l'adresse de l'avocat général : "Il n'en fut point de même sur les bancs du parquet, et ce fut sans surprise de la part d'un roquet", suscitant un rappel à l'ordre du président.

Le qualifiant de "clown", de "monstre nécrophile", l'avocat général Francis Nachbar avait demandé contre lui jeudi dernier la réclusion à perpétuité sans possibilité d'aménagement de peine.

A l'intention de son épouse, qui est jugée comme complice pour quatre meurtres et co-action dans un cinquième, l'accusé a lu ces vers : "Parfois le fond du box sent ce que sent la caque, les puanteurs d'autrui, au fond piètre cloaque".

Le tueur est ensuite revenu à la prose pour prendre sa propre défense et se présenter favorablement, revenant sur l'expression 'petit Fourniret' utilisée par l'avocat général : "Aucun texte à ma connaissance n'interdit à un petit Fourniret d'avoir de-ci de-là un coeur de grand bonhomme".

Il a ensuite encore nié implicitement être l'auteur des deux autres crimes pour lesquels il est mis en examen, qualifié encore l'avocat général de "SSP pour 'simplet sur pattes'", allusion à l'expression "MSP, membrane sur pattes" qu'il employait du temps de ses crimes pour ses victimes vierges.

Enfin, il a défendu Monique Olivier : "Je persiste à dire que Monique Olivier est une pauvre bonne femme incapable de nuire individuellement à quiconque dans la société, sans que ça m'empêche d'avoir une terrible dent contre elle".

Monique Olivier a simplement déclaré : "Je regrette tout ce que j'ai fait, c'est tout".

LA JUSTICE ACCUSÉE

Avant l'accusé, son avocat Pierre Blocquaux, commis d'office, a plaidé brièvement pour prendre le contre-pied de l'avocat général, qui avait dénié toute humanité aux accusés.

"Quoiqu'il ait fait, c'est un homme que l'on juge. Que ça plaise ou non, c'est une évidence, Michel Fourniret fait partie de notre humanité, hélas il fait partie de notre humaine condition", a dit l'avocat.

L'avocat a ensuite retourné ses flèches contre le système judiciaire, dont les deux mois de procès ont révélé les multiples défaillances.

"Ce procès ne doit pas masquer un ensemble d'occasions ratées, d'incuries, de fautes", a-t-il dit.

Il en a fait la liste : refus d'enquêter sur la disparition d'Isabelle Laville en 1987, pas de révocation du sursis accordé à Fourniret lors de ses comparutions pour des délits dans les années 1990, aucune suite donnée à la plainte du truand Jean-Pierre Hellegouarch en 1998, dont Fourniret avait pourtant tué la femme.

L'avocat a dit aussi son "effarement et son effroi devant l'épouvantable gâchis qui entoure Fourniret".

Il a rappelé le suicide d'un vétérinaire de Nantes faussement soupçonné d'un crime de Fourniret, évoqué un jeune homme de vingt ans incarcéré à tort durant trois mois pour un autre crime du tueur, rappelé la mémoire de Farida Hamiche, épouse d'Hellegouarch dont le meurtre ne fut jamais poursuivi.

Il a rappelé le suicide d'une fille de Michel Fourniret après son arrestation et a conclu : "Ça fait beaucoup, ça pèse des tonnes sur ce champ de ruines".

L'avocat a enfin voulu faire silence en hommage aux victimes, dont les familles étaient présentes. A leur intention, il a conclu sur des vers de Baudelaire : "Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le soir, il descend, le voici".

Thierry Lévêque

lundi, 26 mai 2008

Face à Kabila, une césure belge

KINSHASA réagit durement aux propos du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht. Des paroles dont les francophones se démarquent. Et l'ancien vice-président de la RDC, Jean-Pierre Bemba, a été placé sous mandat d'arrêt dimanche après-midi à Bruxelles.
L'édito "Un nouveau cap dans la lutte contre l'impunité".91e1bd45e23f3c49bc7ba37638f643ea.jpgLes relations entre la Belgique et la République démocratique du Congo ont pris un sérieux coup de froid : réagissant aux propos tenus à Kinshasa par Karel De Gucht fin avril, confirmés sur le fond par le Premier ministre et aggravés par de récentes déclarations en Chine selon lesquelles la Belgique aurait le « droit moral » de sanctionner la politique congolaise, c'est le gouvernement congolais lui-même, réuni en Conseil des Ministres dans le Bandundu vendredi, qui a tenu à répliquer.

La riposte se veut graduée : l'ambassadeur de la RDC à Bruxelles, Jean-Pierre Mutamba, est rappelé en consultation, et le consulat du Congo à Anvers est fermé. Ce qui représente un coup dur pour les milieux diamantaires qui avaient l'habitude de négocier leurs visas pour le Congo et en particulier pour le Kasaï depuis la métropole flamande. En outre, les relations de coopération seront réévaluées.

Même si d'aucuns, renchérissant sur la colère présidentielle, voulaient pousser jusqu'à la rupture, ce sont tous les ministres congolais, sinon la classe politique dans son ensemble, qui se sont sentis offensés par les propos d'un Karel De Gucht lisant à la volée une liste de griefs mentionnés sur une note qui ne correspondait pas au document rédigé à Bruxelles.

Au cours du Conseil présidé par Antoine Gizenga, les ministres, stupéfaits, ont pris connaissance de certains propos tenus par De Gucht : « Je vous le dis, les accords avec la Chine ne passeront pas le cap de l'Assemblée nationale », ou « Vous devez remanier votre gouvernement et m'en tenir informé » et surtout « Les 200 millions de dollars que nous vous donnons au titre de l'aide nous donnent un “droit de regard moral” sur votre politique. »

Les ministres exigent désormais de remettre à plat les relations entre les deux pays : « Nous voulons savoir où sont utilisés ces 200 millions de la Coopération belge, à quoi ils sont dépensés, nous aussi nous savons compter », remarque le ministre des Infrastructures, Pierre Lumbi, qui ajoute : « D'autres partenaires, laGrande-Bretagne, l'Union européenne, nous accordent plus d'aide mais se montrent infiniment plus respectueux. »

Cette réévaluation conjointe de la coopération sera peut-être la porte de sortie, permettant de dénouer une crise que ni le Congo ni la Belgique francophone ne veut voir déboucher sur une rupture.

Hasard du calendrier ? Une délégation du Parlement de la Communauté française, présidée par Jean-François Istasse (PS), s'est retrouvée à Kisangani au moment des événements. Poursuivant une mission déjà menée au Katanga et à Kinshasa, quatre députés, Marc Elsen (CDH), Paul Galand (Écolo), Alain Destexhe (MR) et Véronique Jamoulle (PS) ont animé un séminaire destiné aux députés des assemblées provinciales au cours duquel ils ont expliqué la portée des compétences régionales en Belgique et abordé des sujets très concrets, comme les finances, le budget, la fonction publique, l'enseignement, la santé, le fonctionnement des partis politiques.

À plusieurs reprises, leurs collègues députés du Nord et Sud-Kivu, du Maniéma et de la Province Orientale ont souligné, tous partis confondus, que le président de la République était le symbole de la nation. Autrement dit : tout manque de courtoisie à l'égard d'un chef d'État élu offense l'ensemble de ses concitoyens…

Suspendus à leur portable et communiquant avec les états-majors de leur parti, les députés belges ont participé à la rédaction des communiqués qui allaient se succéder à Bruxelles, à l'exception du député Destexhe très silencieux, et qui fut « dribblé » par Armand De Decker, président du Sénat. Pour ce dernier, « Karel De Gucht, en dépit de son intelligence et des qualités dont il a fait preuve lorsque la Belgique présidait l'OSCE, pratique au Congo une “diplomatie automutilante”, totalement contre-productive. (…) Alors que nous devrions accompagner les efforts déployés par le Congo, tout en demeurant exigeants sur les principes de gouvernance, nous risquons de mener une politique dont la population congolaise, et elle seule, fera les frais une fois de plus, comme après la rupture intervenue en 1990… »

Même si, sur les ondes de la RTBF, De Gucht persiste, assurant que ses propos reflètent l'opinion du nord du pays, il est clair qu'une nouvelle césure se dessine en Belgique : la classe politique francophone, unanime, a condamné la manière de traiter les dirigeants de notre ancienne colonie. Cette intransigeance, qu'il faut bien désormais appeler flamande, risque de susciter également la perplexité dans d'autres capitales européennes : le ministre français de l'Environnement, Jean-Pierre Borloo, vient de quitter Kinshasa et le président Kabila est attendu à Paris où il rencontrera le président Sarkozy avant que ce dernier n'entame la présidence française de l'Union.

Comme un hasard du calendrier ne vient jamais seul, le Congo, à peine remis du « coup de gueule » du Conseil des ministres, a appris que Jean-Pierre Bemba avait été appréhendé à Bruxelles pour le compte de la Cour pénale internationale. Cette nouvelle a renforcé les inquiétudes des Belges vivant au Congo, qui craignaient déjà de faire les frais des foucades de De Gucht : ils redoutent que les milieux d'opposition, passé le premier moment de surprise, n'affirment que « désireux de se réconcilier avec Kabila, les Belges ont sacrifié Bemba en le livrant à la CPI ».

La réalité est tout autre : la semaine dernière déjà, Kinshasa craignait un retour en force du « chairman » qui avait quitté le Portugal, et des hommes munis d'armes et de cartes de la ville avaient été appréhendés alors qu'ils avaient traversé le fleuve depuis Brazzaville. Ces hommes qui se trouvent aujourd'hui dans la capitale pourraient se livrer à un « baroud d'honneur ». L'opération ayant échoué, Bemba, qui venait d'arriver à Bruxelles, se préparait à se rendre, soit en Libye, soit en Ouganda, hors de portée de la justice internationale. Si la CPI a précipité les choses, c'est parce que ses limiers étaient informés de ce départ imminent.

Un ministre belge aurait-il voulu prévenir Bemba in extremis ? La question se pose. À Bruxelles, en effet, on encourageait ce dernier, soit à regagner le Portugal, soit à rentrer au plus tôt à Kinshasa, autant pour reprendre sa place de leader de l'opposition que pour affaiblir un Kabila décidément jugé trop « souverainiste ».
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vendredi, 23 mai 2008

Le bulletin des patrons, Que d'injustice!

Aujourd'hui Carlos Brito de Inbev (72%) et Luc Bertrand d'Ackermans& van Haaren (67%)

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Deux mil sept ne restera pas comme une année bénie dans les mémoires des épargnants belges. Après l'envolée de 2006 (+22 %), ce fut en effet la douche froide, avec un recul de 5,5 % de l'indice BEL 20. Une baisse limitée certes, mais qui cache des mouvements beaucoup plus forts. Plusieurs vedettes, telles UCB, Solvay, Omega Pharma ou la catastrophique Agfa-Gevaert, ont solidement reculé. Et puis, surtout, Fortis, LA valeur des fonds de portefeuille, celle que devait détenir tout « bon père de famille », a souffert du double impact de la crise des subprimes aux Etats-Unis et de son OPA (réussie depuis lors) sur la banque néerlandaise ABN Amro. Si Bruxelles n'a perdu, in fine, que 5,5 %, c'est que la place a pu compter sur quelques belles prestations (Umicore, Suez, Inbev). Et les uns ont finalement réussi à pratiquement compenser les autres…

Comme chaque année, certaines entreprises belges ont donc mieux performé que d'autres.

Pourquoi ? En grande partie parce que les investisseurs ont eu confiance en leurs dirigeants. Parce qu'au-delà des purs résultats financiers, dans une entreprise, il y a des hommes, des stratégies et des valeurs. Et un patron, qui trace la route…

L'an dernier, qui ont été les meilleurs managers ? Quel est le chef qui mérite un véritable coup de chapeau ? Qui va succéder à André Bergen (KBC) ? Le Soir et De Standaard vont, pour la deuxième année, répondre à cette question (jusqu'au samedi 24 mai inclus).

Notre objectif est simple et ambitieux : évaluer l'action de chacun des patrons des sociétés du BEL 20 l'an dernier. Comment avons-nous procédé ? Nous sommes partis d'une réalité : l'action d'un manager comporte des éléments objectifs et d'autres plus subjectifs. Pour le premier volet, nous avons retenu cinq critères d'ordre financier. Pour le second volet, pour apprécier par exemple des facteurs comme la vision stratégique, le respect des valeurs propres à l'entreprise, la qualité de la gestion des ressources humaines… nous avons réuni autour de la table cinq observateurs indépendants de la vie des entreprises pour une discussion à bâtons rompus sur les mérites des uns et des autres (lire ci-contre). Un maximum de 50 points pour les critères financiers et de 50 points pour le jury. Soit un total de 100 points.

Quels sont les cinq critères financiers retenus ?

1 Le cours de l'action. Il ne pouvait être absent. Nous avons comparé l'évolution du cours sur 12 mois à celle de l'indice sectoriel de l'entreprise analysée. Une progression de plus de 10 % supérieure à celle de l'indice de référence rapporte 10 points. C'est le cas cette année pour la seule KBC. Par contre, Agfa-Gevaert, Bekaert, Solvay et UCB dont l'action a sous-performé de plus de 20 % par rapport à leur indice de référence ont reçu 0 point.

2 Le bénéfice net. Nous avons comparé l'évolution du bénéfice net 2007 par rapport à celui de 2006. En fonction de la marge de progression, nous avons décerné 10 (pour Agfa, Inbev, Omega et Umicore), 8, 6, 4, 2 et 0 point (pour Avh, GBL, CNP et UCB). Nous sommes conscients que le bénéfice net n'est pas un indicateur parfait, parce qu'il tient compte des résultats exceptionnels, ce qui rend parfois la comparaison peu significative. GBL avait par exemple reçu 10 points l'an dernier, compte tenu de l'impact du résultat exceptionnel obtenu grâce à la vente de sa participation dans Bertelsmann. Et le holding d'Albert Frère reçoit 0 point cette année, à cause de la plus-value de 2006… Mais le bénéfice net demeure la donnée la plus simple pour l'épargnant moyen. Et c'est une donnée qu'on retrouve dans les entreprises industrielles mais aussi dans les banques et les holdings, qui occupent ensemble une part importante au sein du Bel 20.

3 Corporate governance. C'est un ensemble de dispositions internes qui visent à permettre de contrôler et diriger efficacement une entreprise, avec pour élément central les relations entre les membres du conseil d'administration, les actionnaires et les membres du comité de direction. En Belgique, les recommandations concernant les sociétés cotées sont réunies dans le Code Lippens. Nous avons retenu cinq critères (2 points chacun) : la publication du salaire du patron, la séparation entre les fonctions de CEO et de président du conseil d'administration, la présence d'au moins trois administrateurs indépendants, une majorité d'administrateurs indépendants au sein du comité d'audit, d'une part, et du comité de rémunérations, d'autre part. Avh, Cofinimmo, Delhaize, CNP, Omega et Umicore montrent l'exemple, avec 10 points.

4 Développement durable et responsabilité sociale. La KBC classe chaque entreprise du BeL 20 par rapport à un indice maison. Plus de 70 % rapportent 10 points et moins de 30 % zéro point. KBC et Umicore sont les deux meilleurs, GBL et la CNP les moins bons.

5 Transparence. C'est l'Association belge des analystes financiers qui, chaque année, établit le classement de la meilleure information financière, en passant au crible la qualité des informations transmises aux marchés financiers tout au long de l'année. La note maximale est de 500. Plus de 400 rapportent 10 points et moins de 250, zéro point. Pour ce critère, Solvay est la seule à obtenir la cote de 10.

Voilà pour la méthode. Nous vous présentons ci-contre les deux plus mauvais bulletins, Ludo Verhoeven (Agfa-Gevaert) et Jan Cassiman (Omega Pharma). Deux managers, qui ne sont d'ailleurs plus en poste aujourd'hui. Nous remonterons ensuite le classement à raison de deux patrons par jour. Avec un tiercé final, dont on peut déjà vous dire qu'il sera… très orienté vers l'étranger.

Ces patrons qui coûtent chers et qui n'apportent pas plus qu'un simple citoyens

Selon le site du magazine Trends qui a épluché les rapports annuels des grandes sociétés belges, Didier Bellens, le patron de Belgacom, apparaît à la première place du classement des « parachutes dorés », soit les indemnités de licenciement que les dirigeants de société négocient lors de la conclusion de leur contrat.3eacbbd41c75fa99df7a76c37d0bf59d.jpgrends indique que « s'il était contraint de quitter son poste, le patron de Belgacom Didier Bellens recevrait une somme avoisinant les huit millions d'euros (si une clause de non-concurrence est activée, les 10 millions sont atteints, NDLR), soit trois années de salaire. Un montant qui fait de lui le “champion du parachute doré” ». Belgacom a réagi, mercredi, par voie de communiqué, précisant que Didier Bellens « a été engagé en mars 2003 sur la base d'un contrat à durée déterminée de 6 ans. Ce contrat ne prévoit aucune indemnité à son expiration pour autant qu'il soit informé de la non-reconduction de son contrat, 6 mois avant la date d'expiration. En cas de non-respect de ce délai d'information, il percevra la moitié de son salaire annuel brut ».

Une précision qui s'inscrit dans la perspective du renouvellement ou non du mandat du patron de Belgacom. La question est actuellement en discussion au sein du gouvernement – l'Etat est le principal actionnaire du groupe de télécommunications.

Le patron de KBC, André Bergen, aurait droit à 4 années de salaires en guise d'indemnités : selon les calculs du magazine, le parachute atteindrait 2,5 millions d'euros. En cas de reprise de leur entreprise par une autre société, Pierre-Olivier Beckers (Delhaize), Gilles Samyn (CNP), Axel Miller (Dexia) et Roch Doliveux (UCB) recevraient une année supplémentaire de salaire. Chez Fortis, Jean-Paul Votron a vu son indemnité de licenciement ramenée à une seule année (contre deux avant) de son salaire fixe.

Pas de décision concernant Villepin dans l'affaire Clearstream

PARIS, 18 mai (Reuters) - Le parquet de Paris a démenti les informations selon lesquelles il pourrait demander un non-lieu pour Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.
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Aucune décision n'est prise, que ce soit dans le sens d'un non-lieu ou d'un renvoi, précise-t-on au parquet de Paris.

En outre, le réquisitoire "n'est pas pour le moment à la signature", comme l'avait fait entendre un hebdomadaire, a-t-on ajouté.

"Le réquisitoire de l'affaire Clearstream par le procureur Jean-Claude Marin va probablement demander un non-lieu général pour Dominique de Villepin", avait rapporté le site internet de l'hebdomadaire Marianne sans citer ses sources.

"Le document est sur le bureau de Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, depuis une dizaine de jours et n'attend plus que son paraphe pour être transmis aux juges de l'affaire Clearstream, Henri Pons et Jean-Marie d'Huy", ajoutait Marianne2.fr.

L'enquête sur une possible manipulation ayant visé Nicolas Sarkozy à l'aide de fausses listes de comptes de la société Clearstream en 2004 a été refermée en février après trois ans et demi d'investigations, mais le procès de l'affaire semble encore loin.

L'ancien Premier ministre a été mis en examen pour "complicité d'usage de faux et de dénonciation calomnieuse, recel de vol et recel d'abus de confiance".

Les charges contre Dominique de Villepin reposent sur des documents retrouvés dans l'ordinateur du général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement.

La thèse des juges est que Dominique de Villepin, qui a d'abord demandé des enquêtes parallèles sur les listes à Philippe Rondot puis à la DST, a ensuite poussé à leur remise au juge Van Ruymbeke, dans l'espoir d'éliminer Nicolas Sarkozy dans la perspective de la présidentielle 2007.

Dominique de Villepin a nié ces charges.

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Le bilan du séisme en Chine s'alourdit encore par Reuters

CHENGDU, Chine (Reuters) - Le bilan du tremblement de terre s'est alourdi vendredi à 55.000 morts et 25.000 disparus dans la province chinoise du Sichuan, où les autorités redoutent l'arrivée de la saison des pluies.

Alors qu'on dénombre également plus de 280.000 blessés, le vice-gouverneur du Sichuan, Li Chengyun, a déclaré vendredi craindre les effets des chutes de pluie sur un paysage considérablement modifié.

Le séisme d'une magnitude de 7,9 qui a frappé la région le 12 mai, et les milliers de répliques qui ont suivi, ont remodelé les reliefs du nord du Sichuan, bloquant des cours d'eau, affaiblissant des parois et créant des retenues d'eau sur des sols autrefois secs.

Jeudi, un glissement de terrain dans le comté de Wenchuan, sur l'épicentre du séisme, a fait deux morts en détruisant une maison.

Le Premier ministre, Wen Jiabao, qui effectuait vendredi son deuxième déplacement dans les zones sinistrées, a visité plusieurs hôpitaux du comté de Beichuan ainsi que des camps de tentes où ont trouvé refuge des rescapés du séisme.

Géologue de formation, il a ordonné aux secouristes de résorber les retenues d'eau et les lacs qui se sont formés à la suite de mouvements de terrain.

A Hongguang, dans le nord-est de la province, les deux versants d'une vallée se sont affaissés, recouvrant trois villages où vivaient 900 personnes. La rivière Qingzhu ne peut plus s'écouler, et l'eau s'accumule en amont. Cinq lacs se sont formés, dont le plus profond atteint presque 30 mètres.

Des équipes de surveillance contrôlent en permanence les barrages naturels de peur qu'ils ne cèdent. "C'est une chance que nous n'ayons pas eu d'averses récemment", dit Lu Lujun, des autorités locales.

Mais la météo annonce de fortes pluies à venir qui devraient, en outre, ajouter à la peine endurée par les rescapés et compliquer la tâche des secours.

Lucy Hornby, version française Henri-Pierre André

jeudi, 22 mai 2008

OH ! la vieille méchante schyzophrène

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08:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clinton |  del.icio.us |  Facebook | | |

Louis Michel frustré par sa mission en Birmanie

Le commissaire européen en charge de l’Aide humanitaire, Louis Michel, a qualifié de « mission très frustrante » son récent voyage en Birmanie pour y faciliter le déploiement des secours internationaux.4060417c6e022f8c2ed0453998f3ee62.jpg« Il y a (dans le chef du régime birman) une méfiance totale à l’égard de la communauté internationale », a indiqué le commissaire belge lors d’un débriefing de son récent voyage à Yangon. « Ils ont des a priori ancrés qui font qu’on est confronté à un dialogue de sourds », a commenté M. Michel, ajoutant avoir été « assez content de revenir en Europe » après deux jours passés en Birmanie la semaine dernière durant lesquels il s’est notamment entretenu 2h30 avec trois hauts responsables birmans.

« Je leur ai notamment demandé pourquoi ils refusaient les opérateurs internationaux pour venir en aide à leur population. On m’a répondu qu’il y avait des questions qui ne justifiaient pas de réponse… », a relaté le commissaire européen.

Selon lui, sans intervention rapide, le pays sera prochainement confronté aux épidémies ainsi qu’à un risque de famine, la région dévastée par le cyclone Nargis étant la principale zone de production rizicole du pays.

La Commission européenne a déjà décidé de mobiliser quelque 17 millions d’euros pour les populations birmanes affectées, mais « le problème, ce n’est pas le manque de moyens, mais le manque d’accès au pays », a reconnu M. Michel.

Les députés européens, tous partis confondus, ont vertement critiqué mercredi l’attitude du régime birman qui bloque l’accès de son territoire aux secours internationaux.

Le député vert Daniel Cohn-Bendit a notamment plaidé pour que l’aide soit amenée « manu militari » et que la communauté internationale exerce les « pressions les plus dures possibles » sur le régime birman et « que les conclusions de cette attitude soient tirées au conseil de sécurité des Nations unies ainsi que devant la Cour pénale internationale », a-t-il jugé.

(belga)

mercredi, 21 mai 2008

Barack Obama fait un pas de plus vers l'investiture démocrate,La dette de la campagne d'Hillary Clinton s'est en revanche accrue pour atteindre 19,5 millions de dollars,

WASHINGTON (Reuters) - Les primaires de mardi ont encore rapproché Barack Obama de l'investiture démocrate, mais sa rivale Hillary Clinton a de nouveau affirmé son intention de rester dans la course jusqu'au bout.

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Chacun des deux candidats démocrates a largement remporté l'un des Etats mis en jeu: l'Oregon pour Obama, le Kentucky pour Clinton. A l'issue des votes, le sénateur de l'Illinois se trouve désormais assuré d'obtenir la majorité des délégués "simples" (ou "élus").

Espérant que cette étape marquait le début de la fin d'une lutte acharnée dans le camp démocrate, Obama a déclaré à ses partisans que l'investiture était désormais à portée de main.

"Nous sommes revenus dans l'Iowa avec une majorité de délégués élus par le peuple américain", a déclaré le sénateur de l'Illinois dans l'Iowa, l'Etat où il avait remporté sa première primaire, le 3 janvier. "Vous nous avez placé à portée de l'investiture démocrate", a-t-il ajouté.

Désormais concentré sur le candidat républicain John McCain, le sénateur de l'Illinois a renoué dans son discours avec le thème du changement. Sa campagne contre lui, a-t-il déclaré, représente "toujours la même chose d'un côté, le changement de l'autre. Le passé contre l'avenir".

Dans un sondage Reuters/Zogby publié mercredi, le sénateur métis est crédité d'une avance de huit points au plan national sur McCain, qui a enregistré une nouvelle défection dans son équipe de campagne. Mark McKinnon, stratège en communication, a démissionné pour tenir sa promesse de ne pas faire campagne contre Obama.

De son côté, la sénatrice de l'Etat de New York a réaffirmé qu'elle était loin d'avoir renoncé.

CHIFFRE MAGIQUE

"Je continuerai à faire valoir notre cause jusqu'à ce que nous ayons un candidat investi, qui qu'elle soit", a-t-elle proclamé dans le Kentucky, ajoutant qu'elle resterait en course jusqu'à la fin des primaires, le 3 juin.

"Nous devons choisir le candidat qui sera le mieux placé pour l'emporter en novembre, et celui qui est le mieux préparé à faire face aux énormes défis de cette époque difficile", a poursuivi l'ancienne First Lady.

Le New York Times a rapporté mercredi que la sénatrice de New York avait déclaré lors de conversations privées et d'interviews que le sexisme avait porté préjudice à sa campagne. Elle a par ailleurs réfuté l'idée que son maintien dans la course avait accentué les divisions communautaires, en raison de sa forte popularité parmi l'électorat blanc dans certains Etats.

Après les votes de mardi, il manque encore à Obama quelque 65 délégués pour atteindre le seuil fatidique des 2.025 soutiens, qui lui garantiraient d'être investi en août à la convention du Parti démocrate.

Mais Obama espère que les "super-délégués" - des personnalités du parti et des élus qui voteront aussi à la convention du parti - se rangeront désormais derrière lui. Hillary Clinton espère de son côté recevoir le soutien de ces "super-délégués" et affirme être la mieux placée pour battre McCain.

"Ni le sénateur Obama ni moi n'auront atteint le chiffre magique quand les votes prendront fin le 3 juin", a-t-elle déclaré. "Notre parti sera donc confronté à un choix difficile."

Les deux candidats démocrates se rendent désormais en Floride, qui promet d'être un Etat décisif en novembre. Clinton espère encore récupérer le bénéfice des primaires qu'elle a remportées dans cet Etat et dans le Michigan, dont les résultats n'ont pas été validés par la direction du parti.

LA DETTE DE CLINTON S'ACCROÎT

Si Clinton parvient à récupérer ces délégués, son retard sur Obama en serait réduit, mais pas compensé.

"Je pars maintenant faire campagne dans le Montana, le Dakota du Sud et Porto Rico, et je continue à me battre pour les électeurs de Floride et du Michigan", a-t-elle assuré à ses partisans.

Clinton espère que ses récents succès dans les Etats où la classe moyenne blanche est fortement représentée, comme le Kentucky où elle l'a emporté avec 35 points d'avance sur Obama, ralentiront le ralliement de super-délégués à la candidature de son rival.

Selon un décompte MSNBC, Obama dispose désormais du soutien de 1.960 délégués, dont 1.655 délégués simples (au-dessus de la majorité des 1.627), contre 1.783 délégués au total pour Clinton.

Le succès du sénateur métis est également financier.

Il a récolté 30,7 millions de dollars en avril, selon les chiffres rendus publics mercredi par la Commission électorale fédérale. Il dispose de 46,6 millions de dollars en réserve et a deux millions de dollars de dette.

La dette de la campagne d'Hillary Clinton s'est en revanche accrue pour atteindre 19,5 millions de dollars, dont dix millions qu'elle a puisés dans sa cagnotte personnelle. Elle a levé 21 millions de dollars en avril.

Avec Jeff Mason, Andy Sullivan et Ellen Wulfhorst, version française Nicole Dupont, Gregory Schwartz et Gwénaëlle Barzic

Obama part à l'assaut de la Maison Blanche

Devant un parterre de 6.000 partisans en liesse, réunis dans l'Etat qui lui a donné sa première victoire contre une Hillary Clinton donnée grande favorite au départ, Barack Obama a fait un discours aux accents lyriques.
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"Ce soir, au coeur du printemps, avec l'aide de ceux qui ont répondu présents de Portland à Louisville, nous sommes revenus dans l'Iowa avec une majorité de délégués élus par le peuple américain et vous avez mis l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle des Etats-Unis d'Amérique à notre portée", a-t-il déclaré.

S'il a rendu hommage à la sénatrice de New York, très largement victorieuse dans le Kentucky mardi, le ton de son discours a clairement laissé entendre qu'il considère désormais que les dés sont jetés en sa faveur.

"La route a été longue jusqu'ici et c'est en partie parce que nous avons voyagé avec l'une des plus formidables candidates qui n'aient jamais concouru pour cette charge", a-t-il dit, en référence à la sénatrice de New York, la félicitant pour sa victoire dans le Kentucky.

Mais il a expliqué qu'il voyait ce rassemblement dans la capitale de l'Iowa comme une façon de "boucler la boucle" et de lancer sa campagne électorale à l'assaut de la Maison Blanche.

Lorsqu'il a lancé sa campagne, il y a un an et demi, Obama était loin d'être aussi connu que Mme Clinton et l'ancienne première dame était donnée grande favorite pour l'investiture démocrate.

"C'est la même question qui nous a conduits en Iowa il y a 15 mois et qui nous ramène ici ce soir", a déclaré Barack Obama. "Cette question c'est si ce pays, à ce moment, va continuer de faire ce que nous avons fait quatre ans de plus ou si nous allons prendre un autre chemin."

Obama a mis en garde contre la difficile campagne qui s'annonce contre le très probable candidat républicain John McCain.

"Ils vont jouer sur nos peurs et nos doutes et nos divisions pour nous détourner de ce qui vous importe", a-t-il prévenu. "Et bien, ils peuvent choisir la route des bassesses s'ils veulent, mais cela ne conduira pas le pays à des jours meilleurs. Et cela ne marchera pas dans cette élection. Cela ne marchera pas parce que vous ne le permettrez pas."

Déjà tout à la bataille de novembre, Barack Obama a appelé le Parti démocrate et les partisans d'Hillary Clinton à l'unité.

"Quelle que soit l'issue de cette saison de primaires, la sénatrice Clinton a brisé des mythes, renversé des barrières et changé l'Amérique dans laquelle mes filles et vos filles vieilliront et nous lui en sommes reconnaissants", a-t-il déclaré. "Certains verront les millions et les millions de votes exprimés pour chacun de nous comme une preuve que notre parti est divisé, mais je vois ça comme une preuve du fait que nous n'avons jamais été aussi motivés et unis dans notre désir de donner une nouvelle direction à ce pays."

Mardi soir, l'équipe de campagne d'Obama a fait savoir qu'elle disposait début mai d'un trésor de guerre de 37 millions de dollars pour la campagne présidentielle contre 22 millions de dollars au candidat républicain John McCain.

mardi, 20 mai 2008

Barack Obama parmi les 25 Américains les plus "en forme"

NEW YORK (Reuters) - Le golfeur Tiger Woods a été élu l'homme le plus en forme de l'année par le magazine américain Men's Fitness, qui place également le candidat à l'investiture démocrate Barack Obama au sein de ce classement réunissant 25 personnalités.
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Selon les termes du magazine, le champion américain, qui est âgé de 32 ans, a été élu "en raison de sa détermination à être constamment le meilleur et de sa capacité à placer la barre haute, pas seulement pour les golfeurs, mais aussi pour tous les athlètes en général".

Le sénateur de l'Illinois a quant à lui été récompensé pour l'endurance dont il fait preuve depuis le début de la longue campagne des primaires de son parti, qui s'achèvera le 3 juin prochain.

Dans son dernier numéro, Men's Fitness écrit que Barack Obama "commence chaque journée par une séance d'entraînement, soit avec des machines dans une salle de gym d'un hôtel, soit avec un footing de 45 minutes".

A côté des acteurs Will Smith, Brad Pitt et du footballeur David Beckham, un autre homme politique figure dans ce classement en la personne du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger.

Belinda Goldsmith, version française Olivier Guillemain

Ehoud Olmert, soupçonné de corruption, à nouveau entendu par la police vendredi

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert sera de nouveau entendu vendredi par la police dans le cadre d'une affaire de corruption, a annoncé la police mardi.
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Le porte-parole de la police Mickey Rosenfeld a précisé qu'il s'agirait de la deuxième audition de Ehoud Olmert dans cette affaires.

Ehoud Olmert est soupçonné d'avoir reçu d'importantes sommes d'argent d'un donateur américain, Morris Talansky, destinées au financement de ses campagnes électorales. Certains de ces versements auraient été effectués alors qu'il était ministre de l'Industrie et du commerce entre 2005 et 2006. D'autres se seraient produits pendant qu'il était maire de Jérusalem, de 1993 à 2003.

Cette nouvelle affaire est la cinquième à viser Olmert depuis sa prise de fonction en 2006. Il n'a jamais été inculpé et a indiqué qu'il démissionnerait s'il venait à l'être. AP

lundi, 19 mai 2008

Barack Obama n'a plus qu'une idée en tête: affronter John McCain

PORTLAND, Oregon (Reuters) - A la veille de primaires démocrates en Oregon et dans le Kentucky, Barack Obama concentre sa campagne sur la perspective de l'élection de novembre, dénonçant notamment la présence de lobbyistes dans l'entourage du républicain John McCain.
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Même s'il n'est pas encore formellement assuré d'obtenir l'investiture de ses pairs démocrates, le sénateur de l'Illinois est attendu mardi dans l'Iowa, là-même où sa victoire dans les caucus du 3 janvier a fait décoller sa campagne et convaincu l'Amérique qu'il pouvait l'emporter en novembre.

Ces derniers jours, il a multiplié les attaques envers le candidat du parti de l'éléphant.a8808ac3428fe5d3ebcea696a4d9755c.jpg Sa rivale, Hillary Clinton, continue elle son marathon.

A Portland, où près de 75.000 personnes avaient, selon les services de sécurité, répondu à son appel, Obama a fustigé l'équipe de campagne de son adversaire républicain, qui se réclame pourtant le gardien d'une certaine éthique et d'une transparence depuis le début de la saison des primaires.

"Ces dernières semaines, John McCain n'a cessé d'avoir des ennuis avec ses principaux conseillers qui sont des lobbyistes, certains travaillant pour des gouvernements étrangers, d'autres pour d'importantes entreprises qui font des affaires à Washington", a dénoncé le sénateur métis, faisant référence en premier lieu à la démission, dimanche, du co-président de l'équipe de campagne républicaine, Thomas Loeffler.

L'hebdomadaire Newsweek a rapporté il y a peu que la société de lobbying de Loeffler avait touché près de 15 millions de dollars de l'Arabie saoudite depuis 2002 et de plusieurs autres millions de sociétés étrangères, notamment d'une entreprise française d'aérospatiale cherchant à obtenir des contrats au Pentagone.

En rendant dimanche son tablier, Loeffler est venu s'ajouter à la liste de quatre autres conseillers de McCain ayant démissionné pour des liens présumés ou avérés avec des groupements d'intérêt.

"L'équipe de campagne de McCain a mis en place récemment une politique stricte et tous ses membres doivent s'y conformer. Des personnes bien sous tous rapports peuvent avoir des conflits d'intérêts qui demeurent incompatibles", a commenté un porte-parole du camp républicain, Tucker Bounds.

"RETROUSSER SES MANCHES"

Confiant sur ses chances de décrocher l'investiture lors du congrès démocrate qui se tiendra fin août à Denver, dans le Colorado, Obama a évoqué Clinton au passé composé dans son discours de Portland, la remerciant d'avoir été si combative.

"Elle a été une candidate formidable. Elle s'est montrée habile, solide, déterminée, à la faveur d'un travail sans relâche. Elle a mené une campagne extraordinaire", a dit le sénateur de l'Illinois.

Pendant ce temps-là, la sénatrice de New York concentrait ses efforts sur les électeurs du Kentucky, où une large victoire lui semble promise mardi, selon les derniers sondages parus ce week-end.

"Il ne suffit pas de se montrer et de faire des acclamations. Il faut sortir de chez soi et aller voter. Il faut que vous disiez à tout le monde d'aller voter", a-t-elle lancé à ses partisans, réunis dimanche dans une salle prêtée par l'université Western Kentucky.

Plus tard dans la journée, l'ex-First-lady a appelé ses troupes à ne pas se démobiliser, consciente qu'Obama était en tête dans l'Oregon et qu'après les primaires de mardi, il ne lui restera que trois rendez-vous électoraux pour inverser la tendance avant la fin des primaires démocrates, le 3 juin.

"Cela risque de ne pas être facile et cela n'arrive pas en le souhaitant ou en le pensant très fort. Ces choses-là viennent lorsque l'on retrousse ses manches et que l'on se met au travail", a-t-elle dit.

Version française Olivier Guillemain

samedi, 17 mai 2008

PS français Ségolène Royal se présente

PARIS - Au lendemain de l'annonce de la candidature de Ségolène Royal à la direction du Parti socialiste, le député Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé samedi la "querelle des ego" et la "course entre les présidentiables vraiment insupportable", jugeant que le PS se transformait en "une pétaudière".
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"Ce n'est pas une surprise", mais "la méthode me choque", a déclaré le député de Paris sur France-Info au lendemain de l'annonce de Ségolène Royal. "J'ai vraiment l'impression qu'on est en train de transformer le Parti socialiste en une pétaudière".

Jean-Christophe Cambadélis a déploré qu'"on ne respecte ni les règles, ni le calendrier, ni les militants", car "le dépôt des contributions (...) ne doit intervenir que le 1er juillet, puis les motions le 13 septembre, puis il y a le Congrès, et au lendemain du Congrès on désigne le candidat à l'élection présidentielle".

Dénonçant "une gigantesque querelle des ego", l'"espèce d'autisme de nos dirigeants politiques" et "une course entre les présidentiables qui est vraiment insupportable", ce proche de Dominique Strauss-Kahn a estimé que le PS avait besoin d'une "orientation" et en a appelé au "débat d'idées". AP

jp/

Le président Leonel Fernandez réélu en République dominicaine

SAINT-DOMINGUE (Reuters) - Le président dominicain sortant, Leonel Fernandez, a obtenu un troisième mandat à l'issue de l'élection présidentielle de vendredi, selon un sondage sortie des urnes.dc2ee39c842c219ce315de729332cebf.jpg

Selon le sondage de l'agence Penn, Schoen & Berland, Fernandez, du Parti de la libération dominicaine (centriste), obtiendrait au moins 56% des suffrages, plus qu'il n'en faut pour être élu dès le premier tour.

Les sondages pré-électoraux prédisaient tous la victoire de Fernandez, juriste et universitaire de 54 ans, sur son plus proche rival, Miguel Vargas Maldonado, du Parti révolutionnaire dominicain (centre-gauche), qui aurait obtenu 39% des voix selon le sondage sortie des urnes.

Le scrutin a été marqué par des flambées sporadiques de violence et huit personnes au moins, dont deux responsables du parti au pouvoir, ont été blessées par balles.

Dans la ville rurale de Bonao, à 83 km au nord de la capitale, des témoins ont rapporté que des électeurs avaient fui un bureau de vote où un député représentant le parti de Varga a ouvert le feu sur Candido Caba, un dirigeant local du Parti de la Libération dominicaine.

Trois autres personnes, dont un ancien élu, ont été tuées par balles au cours d'un affrontement mercredi soir entre partisans de Fernandez et de Vargas à Villa Vasquez, à 200 km au nord-ouest de la capitale, ont rapporté les autorités.

Mais Fernandez, qui a obtenu son premier mandat en 1996 et a été réélu en 2000, a assuré après avoir voté à Saint-Domingue que le scrutin s'était dans l'ensemble déroulé dans le calme.

Avec Manuel Jimenez, version française Nicole Dupont et Gwénaëlle Barzic

vendredi, 16 mai 2008

Opérations de reconduite d'étranger à la frontière en avion : Les policiers français gagnent des voyages grâce aux expulsions

Les policiers français chargés des expulsions par voie aérienne récoltent des points de fidélité à chacune de leurs opérations. Cette information, révélée au grand public puis confirmée par le ministère de l’Intérieur fin avril, a fait grand bruit. Le ministère dit avoir engagé une réflexion bien avant que l’affaire se sache : les policiers pourraient ne plus obtenir des ‘miles’. En revanche, le ministère en voudrait bien. Choquant pour les associations qui dénoncent cette pratique.db626bd4e792f3fa56a1804b7b394eb4.jpg
Tout travail mérite salaire… et primes. Les policiers escortant, par avion, les immigrés en situation irrégulière vers leur pays d’origine bénéficient des ‘miles’, ces points de fidélité que les voyageurs réguliers obtiennent. Plus la distance parcourue est longue, plus ils gagnent de points. Lorsqu’ils atteignent un nombre suffisant de ‘miles’, ils peuvent bénéficier de vols et de voyages gratuits. Qu’importe la mission qui leur est confiée, les agents de la police des frontières sont des voyageurs comme les autres. Cette information aurait pu rester secrète longtemps si des agents d’escale d’Air France, indignés par ce système, n’avaient pas lâché le morceau.

Révélée par le journal satirique Le Canard Enchaîné, l’information met le ministère de l’Intérieur dans l’embarras. Confirmant ce fait, il explique que ‘ce système n’est pas illégal’ et qu’il existe depuis plusieurs années. On compte entre 23 000 et 24 000 expulsions en 2007. L’objectif est fixé à 26 000 pour 2008. 1 000 de plus que celui de 2007. En moyenne, un expulsé est accompagné de trois policiers. ‘Voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins’, affirme Le Canard Enchaîné, citant des agents d’escale d’Air France à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Pire encore, ‘de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut Gold (embarquement prioritaire, accès aux salons privés, miles bonus) réservé aux hommes d’affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise’, ajoute l’hebdomadaire.

Mais le ministère de l’Intérieur conteste ces chiffres arguant que toutes les expulsions ne se font pas par voie aérienne. Officiellement, moins d’un tiers nécessite la présence de ‘un à trois policiers maximum’, affirme Sylvaine Mathy du Service d’information et de communication de la Police nationale (Sicop). L’Intérieur déclare ‘avoir envisagé bien avant la parution de l’article de modifier sur ce point précis le prochain contrat’ le liant aux transporteurs aériens et compte bien revoir le système. Jusque-là, les cartes qui permettent d’accumuler les ‘miles’ sont individuelles et sont attribuées à ceux qui en font la démarche. ‘Le ministère a engagé une réflexion pour voir si les ‘miles’ peuvent être inscrits à son profit afin de réaliser des économies’, explique Sylvaine Mathy. Cependant, cette idée ne change rien au fond du problème.

Depuis le début de l’affaire, Air France s’est refusé à tout commentaire. ‘Ces policiers dépendent du ministère de l’Intérieur. Il n’appartient pas à Air France de juger de l’utilisation ou pas des miles à des fins autres comme les reconduites à la frontière’, répond Marina Tymen du service de presse. Elle fait à ce titre une comparaison avec les journalistes qui voyagent à titre professionnel mais se font créditer sur leurs cartes personnelles des ‘miles’ pour obtenir des avantages. Apparemment, Air France n’est pas regardant sur la situation. ‘Nous ne réagissions effectivement pas au type de passager qui gagne ses ‘miles’ du fait de ses déplacements professionnels’, confirme Marina Tymen.

Un peu facile comme comparaison. Mais est-ce une raison pour obtenir de pareils avantages sur le dos des clandestins qui, jusqu’à preuve du contraire, ne partent généralement pas de leur plein gré ? C’est ce que dénoncent quelques associations comme Réseau éducation sans frontières (Resf). En Belgique, ce système a été interdit depuis 2006. ‘Les policiers belges ne peuvent donc bénéficier de ces miles parce qu’il a été considéré que c’était contraire à leur intégrité. Contraire à la déontologie aussi’, témoigne la porte-parole de la police fédérale belge, Els Cleemput sur le site DHnet. La France n’est pas prête à suivre ce chemin. Après tout, ‘les missions d’éloignement (terme employé pour parler des expulsions) sont des missions policières comme les autres’, estime Sylvaine Mathy..

Auteur: Walf

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12:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Obama |  del.icio.us |  Facebook | | |