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lundi, 07 avril 2008

La FIDH demande à Nicolas Sarkozy de recevoir maintenant le Dalaï lama

PARIS - La présidente de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen a demandé lundi à l'occasion du passage de la flamme olympique à Paris, au président de la République de "faire un geste politique" et recevoir dès "maintenant" le Dalaï lama et de ne pas assister au cérémonial d'ouverture des JO.

Interrogé par i>télé, la présidente de la FIDH a estimé qu'il "serait scandaleux" que Nicolas Sarkozy "refuse de le recevoir". "Il ne faut pas attendre août pour le recevoir", a plaidé Souhayr Belhassen, mais "recevoir maintenant le Dalaï lama ou au moins lui envoyer un messager". Elle a aussi demandé au président de "ne pas aller à la cérémonie d'ouverture des Jeux, d'autant que la France exercera la présidence de l'Union européenne". AP

Haute tension à Paris au passage de la flamme olympique

PARIS (Reuters) - La crainte d'un incident diplomatique avec la Chine en cas de manifestations sur le passage de la flamme olympique à Paris ce lundi a conduit les autorités françaises à préparer un imposant dispositif policier.

Cet événement traditionnellement bon enfant se déroulera cette fois sous la surveillance d'effectifs policiers estimés entre 2.500 et 4.000 personnes selon les sources, d'un hélicoptère et de nombreux bateaux qui surveilleront la Seine lorsque la flamme passera sur ses berges, dit-on de source policière.

Le porteur de la flamme sera escorté de policiers qui courront à ses côtés et formeront une "bulle" de protection, dit-on. L'opération, qui doit voir la flamme parcourir 28 km entre la Tour Eiffel et le Stade Charléty, via l'Hôtel de Ville et les quais de Seine, est préparée par des réunions quotidiennes avec l'ambassade de Chine.

"Ce sera une journée compliquée. Il faudra à la fois respecter l'esprit olympique, les exigences diplomatiques et l'expression de l'attachement aux droits de l'homme", a-t-on déclaré jeudi à Reuters dans l'entourage de la ministre de l'Intérieur.

L'élu des Verts Denis Beaupin a ironisé sur le dispositif policier : "On nous avait dit qu'avec les Jeux olympiques on aurait plus de démocratie dans l'Etat policier chinois. Force est de constater qu'avec les Jeux olympiques on a plus d'état policier dans les pays démocratiques", a-t-il déclaré.

La Chine a mis en garde jeudi les activistes projetant de perturber le parcours de la flamme, partie cette semaine pour un tour du monde en 130 jours.

"Nous croyons que les Français chériront le relais de la flamme olympique mais nous aimerions également rappeler aux organisations concernées de respecter l'esprit et les principes de l'olympisme, de ne rien entreprendre contre la volonté du peuple et de ne pas perturber ou nuire au relais olympique", a dit la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu

Décision lundi sur la publication des résultats au Zimbabwe

HARARE (Reuters) - La Haute Cour du Zimbabwe a repoussé à lundi sa décision sur la requête du parti d'opposition MDC qui exige la publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle organisée il y a huit jours.

Le parti au pouvoir, la Zanu-PF de Robert Mugabe, a réclamé pour sa part un nouveau dépouillement des suffrages.

Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti d'opposition, affirme que son chef Morgan Tsvangirai a remporté le scrutin du 29 mars et doit être proclamé président.

A la suite de deux reports en deux jours, la Haute Cour avait finalement commencé dimanche à examiner la demande du MDC.

Le juge Tendai Uchena, après quatre heures de débats, a annoncé que l'institution se prononcerait lundi après avoir examiné les arguments de la Commission nationale électorale qui affirme que la Haute Cour n'est pas compétente pour se prononcer sur la demande de l'opposition.

En revanche, pour le MDC, c'est la Zanu-PF qui "n'a pas légalement le droit de réclamer un recomptage", a déclaré Tendai Biti, secrétaire général du parti d'opposition.

samedi, 05 avril 2008

USA 2008: Hillary Clinton et Mc Cain deux gens du passé qui ne savent pas utiliser internet ni faire un sms.

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Gens dépassés par la technologie actuelle ne sont plus en phase du temps.

mercredi, 02 avril 2008

Obama reçoit le soutien du gouverneur du Wyoming

CHEYENNE, Wyoming - Barack Obama a enregistré mercredi un nouveau soutien dans sa course à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine en la personne de Dave Freudenthal, gouverneur du Wyoming.
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Dave Freudenthal refusait depuis plusieurs mois de se prononcer pour le sénateur de l'Illinois ou sa rivale Hillary Rodham Clinton.

Il a expliqué mercredi avoir été impressionné par les foules déplacées par Barack Obama lors de sa visite dans le Wyoming le mois dernier. Il a également estimé que le sénateur de l'Illinois était "incroyablement intelligent".

Nommé ministre de la Justice du Wyoming en 1994 par Bill Clinton, Dave Freudenthal a été élu gouverneur de cet Etat du nord des Etats-Unis en 2002, et réélu en 2006. AP

Sarkozy doit avoir le courage de se rendre au pays des FARC comme il a fait au Tchad

PARIS (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy a appelé mardi le chef de la guérilla colombienne des Farc à relâcher immédiatement Ingrid Betancourt, "en danger de mort imminente", et annoncé l'envoi sur place d'une "mission humanitaire" que son homologue colombien s'est engagé à faciliter.

"Vous avez maintenant un rendez-vous avec l'histoire. Ne le manquez pas. Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont les plus affaiblis !", a lancé M. Sarkozy à Manuel Marulanda dans un message vidéo diffusé aux médias, affirmant qu'Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis plus de six ans, "est en danger de mort imminente".

Il a averti Manuel Marulanda : si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable".

M. Sarkozy avait déjà lancé un appel à M. Marulanda en décembre pour la libération de l'otage.

Un peu plus tard, la présidence française a annoncé l'envoi d'une "mission humanitaire sur place pour prendre contact avec les Farc et obtenir accès à notre compatriote", après une conversation téléphonique de M. Sarkozy avec son homologue colombien Alvaro Uribe.

Ce dernier s'est déclaré prêt à "suspendre les opérations militaires" dans les zones où la mission dépêchée par Paris indiquera qu'elle doit aller.

"Nous avons exprimé notre accord complet pour permettre à cette mission médicale internationale de prendre contact avec les otages et de les soigner", a déclaré M. Uribe à la presse, précisant qu'elle serait "accompagnée par le Comité international de la Croix rouge (CICR)". Celui-ci a cependant annoncé qu'il n'avait pas été contacté.

M. Sarkozy a en outre appelé mardi soir le président du Venezuela Hugo Chavez pour "faire le point avec lui sur la situation des otages en Colombie", a annoncé l'Elysée.

M. Chavez avait obtenu la libération de six otages, mais il a été privé en novembre de sa mission de médiation auprès des Farc par son homologue colombien.

L'appel solennel du président Sarkozy à la guérilla intervient alors que les témoignages alarmants s'accumulent sur l'état de santé de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B.

"Des sources relativement sûres annoncent qu'elle a commencé une grève de la faim le 23 février", a déclaré le président du comité de soutien à Ingrid Betancourt (CSIB), Arnaud Mangiapan, après un entretien mardi avec M. Sarkozy.

Face à "l'urgence" de la situation, la famille et les comités de soutien ont relancé la mobilisation.

"Les Farc doivent se rendre compte que s'il arrive quoi que ce soit à ma mère, ce seront eux les premiers responsables, qu'il n'y aura plus aucun avenir politique pour eux", a réagi sa fille Mélanie Delloye.

M. Mangiapan a remis mardi à M. Sarkozy plus de 600.000 signatures de la pétition lancée sur le site www.AgirpourIngrid.com exigeant un "accord humanitaire" entre Bogota et les Farc.

La France maintient une extrême discrétion sur les négociations en cours. Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farc libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques".

Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que la guérilla des Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.

mardi, 01 avril 2008

Primaires démocrates: Le cousin de Brad Pitt Barack Obama devance Hillary Clinton en nombre de délégués dans le Texas

WASHINGTON - Barack Obama a remporté le plus grand nombre de délégués au Texas, grâce à une importante participation lors de conventions locales ce week-end, destinées à allouer neuf délégués restants du caucus dans cet Etat.
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Le sénateur de l'Illinois a remporté sept de ces neuf candidats qui n'avaient pas été alloués lors des caucus du 4 mars dernier, lui permettant de totaliser 99 délégués texans, contre 94 pour sa rivale Hillary Clinton, selon un décompte réalisé par l'Associated Press.

Le Parti démocrate du Texas dispose d'un système extrêmement compliqué, où primaire et caucus sont mêlés. Lors des consultations du 4 mars dernier, Hillary Clinton avait remporté la primaire avec 65 délégués contre 61 pour M. Obama. En revanche, M. Obama a donc devancé Mme Clinton dans le caucus avec 38 délégués contre 29.

Ces chiffres sont cependant susceptibles d'évoluer si les deux candidats ne maintiennent pas le degré de soutien constaté lors des quelques 280 conventions locales au Texas samedi. Effectivement, elle devaient désigner environ 7.300 délégués pour la convention du Parti démocrate du Texas au mois de juin, où l'allocation finale des délégués nationaux sera décidée.

Ces délégués nationaux voteront ensuite à la convention nationale du parti en août pour choisir le candidat démocrate pour la présidentielle américaine qui aura lieu, elle, en novembre.

M. Obama devance désormais sa rivale en nombre de délégués nationaux avec 1.631 contre 1.501. Le gagnant de l'investiture devra obtenir le soutien de 2.024 délégués. AP

Le marché aux enfants africains est ouvert,Le président tchadien Idriss Déby a gracié les membres de l’Arche de Zoé

L’affaire a défrayé la chronique ces six derniers mois. Les membres de l’Arche de Zoé, une ONG française, avaient été condamnés en décembre dernier par la justice tchadienne à huit ans de prison, pour avoir tenté d’enlever une centaine d’enfants afin de les emmener en France. Après que la justice française a confirmé cette sentence en janvier, le président Idriss Déby a finalement décidé, ce lundi, de gracier les travailleurs humanitaires français. Une décision qui pourrait être lourde de conséquences

Arche de Zoé ou Banditisme international

L'Etat ne paiera pas l'amende infligée à l'Arche de Zoe

PARIS (Reuters) - Il est "hors de question" que l'Etat français paie l'amende de six millions d'euros infligée aux membres de l'Arche de Zoé par le Tchad, a déclaré François Fillon.

Sur France Inter, le Premier ministre s'est réjoui mardi de la grâce accordée par le président tchadien aux six Français, libérés lundi soir. Il a réaffirmé que Paris n'avait "bien sûr rien payé" pour obtenir cette clémence.

"Je pense que Nicolas Sarkozy a fait la pression qui s'imposait sur Idriss Déby pour qu'il prenne cette décision (...) humanitaire. En même temps, j'espère que cette affaire servira de leçon à tous ceux qui seraient tentés de se lancer dans le même type d'entreprise", a-t-il fait valoir.

L'amende infligée par la justice tchadienne, "c'est un problème qui sera entre les membres de l'Arche de Zoé et la justice tchadienne", a estimé François Fillon.

"Il est hors de question que les contribuables français paient six millions d'euros pour des erreurs que la France n'a pas commises", a-t-il ajouté.

Laure Bretton

lundi, 31 mars 2008

Présidentielle USA 2008, le choix américain orienté sur Barack

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samedi, 29 mars 2008

L'opposition du Zimbabwe dénonce des fraudes électorales

HARARE (Reuters) - Les habitants du Zimbabwe, pays en butte à d'énormes difficultés économiques, ont voté samedi à l'occasion des élections les plus cruciales du pays depuis son accession à l'indépendance en 1980, mais l'opposition a imputé des fraudes au gouvernement du président Robert Mugabe.

Des observateurs africains ont également dit avoir découvert des registres électoraux où figuraient des milliers d'électeurs fantômes.

La participation a été soutenue en début de matinée, à la fois dans les bastions de l'opposition comme la capitale et dans les zones rurales favorables à Mugabe, mais elle a diminué ensuite et les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 19h00.

Les résultats des scrutins présidentiel, législatif et municipal ne sont pas attendus avant plusieurs jours.

Les adversaires de Mugabe - Morgan Tsvangirai, chef du principal parti d'opposition, et Simba Makoni, transfuge de la Zanu-PF au pouvoir - l'accusent d'avoir conduit à la ruine le Zimbabwe, pays autrefois prospère. Le chef de l'Etat, au pouvoir depuis vingt-huit ans, n'a jamais paru aussi menacé.

Bien que l'opposition ait dénoncé des irrégularités, on s'attend à ce que l'ancien chef de maquis, âgé de 84 ans, soit proclamé vainqueur.

Le groupe d'observation local ZESN a rapporté que le taux de participation global semblait faible et que certains électeurs avaient été refoulés dans des fiefs de l'opposition.

OBSERVATEURS TENUS A L'ECART

Selon un journaliste du pays qui a requis l'anonymat, des milliers d'électeurs ont pris part au vote dans la province méridionale de Masvingo, l'un des bastions de Mugabe, mais des chefs de village les auraient incités à voter pour le président.

Le parti MDC de Tsvangirai a annoncé que l'encre utilisée pour les bulletins s'effaçait avec du détergent. Avec des registres électoraux falsifiés et l'impression de trois millions de bulletins de plus que nécessaire, cela "garantit des votes multiples", a déclaré Tendai Biti, secrétaire général du MDC.

Biti a également dit que des partisans de l'opposition avaient été refoulés par des responsables électoraux parce qu'ils ne figuraient pas sur les listes d'inscrits, et que des agents électoraux du MDC avaient été écartés de certains bureaux.

Une mission d'observation du Parlement panafricain a dit avoir découvert que plus du tiers des 24.000 électeurs inscrits dans une circonscription de Harare étaient censés venir d'une zone désaffectée comportant "quelques abris de bois dispersés".

La plupart des observateurs internationaux n'avaient cependant pas été admis dans le pays et une équipe de l'organisation régionale SADC s'est abstenue de tout commentaire samedi. Certains accusent la SADC, qui a tenté une médiation au Zimbabwe, de manquer de fermeté à l'égard de Mugabe.

Les autorités électorales n'ont pas commenté davantage les accusations faisant état d'irrégularités. Vendredi, la Commission électorale avait assuré que les registres n'étaient pas falsifiés.

Autrefois grenier à blé de la région, le Zimbabwe connaît aujourd'hui un taux d'inflation supérieur à 100.000%, une épidémie de sida qui explique pour partie la diminution de l'espérance de vie, ainsi que des pénuries alimentaires et énergétiques à répétition.

Mugabe attribué cette accumulation de problèmes aux sanctions occidentales visant le pays.

MAINMISE SUR LE POUVOIR

Si son parti, la Zanu-PF, fait face à une crise interne qui serait venue à bout de bien des gouvernements, Mugabe a selon des analystes fermement consolidé son emprise sur le pouvoir en associant campagnes de répression, intimidation des partis rivaux et système élaboré de clientélisme. Il bénéficie par ailleurs du soutien sans faille de la police et de l'armée.

De nombreux électeurs ont dit appeler de leurs voeux un nouveau gouvernement.

"Je vote pour le changement. Je prie pour que les élections soient libres et équitables. C'est le seul moyen de faire avancer ce pays", confiait Richard Mutedzi, mécanicien de 25 ans qui votait à Chitungwiza, à 30 km au sud de Harare.

Mugabe ne s'est pas départi de son assurance habituelle en allant voter dans la capitale. "Nous réussirons, nous vaincrons", a-t-il dit à des journalistes. "Pourquoi est-ce que je tricherais ? Les gens nous soutiennent. C'est quand ils cessent de vous soutenir qu'il faut quitter la politique."

Malgré les manipulations que dénonce son parti, Tsvangirai pense l'emporter. "Nous sommes absolument sûrs que l'issue sera favorable au peuple", a-t-il dit en votant à Harare.

Les opérations de vote se sont déroulées sans incident majeur, à l'exception d'une bombe qui a explosé au domicile d'un candidat de la Zanu-PF aux élections législatives à Bulawayo, deuxième ville du pays. Il n'y a pas eu de victime.

Si aucun des candidats à la présidence ne réunit 51% des voix, un second tour sera organisé qui verra probablement une alliance entre les deux partis d'opposition.

Avec Stella Mapenzauswa, Macdonald Dzirutwe et Muchena Zigomo, version française Gregory Schwartz, Gwénaelle Barzic, Eric Faye, Philippe Bas-Rabérin

vendredi, 28 mars 2008

USA 2008 AVEC OBAMA GIRL

Ingrid Betancourt,ÉTAT DE SANTÉ INQUIÉTANT

BOGOTA (Reuters) - Les autorités colombiennes proposent de libérer sans délai plusieurs centaines de guérilleros en échange d'Ingrid Betancourt, détenue depuis février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), selon un décret signé jeudi soir par le président Alvaro Uribe.
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"Les bases juridiques d'un échange humanitaire sont jetées et nous avons réduit autant que possible les exigences", a déclaré Luis Carlos Restrepo, haut commissaire colombien à la paix.

"Le gouvernement s'est joint à l'appel national et international pour sauver Ingrid Betancourt. Nous ne pouvons pas courir de risques dans cette affaire et il n'y a plus de temps à perdre."

Les autorités colombiennes ont confirmé jeudi que la sénatrice franco-colombienne, qui est âgée de 46 ans, était gravement malade, atteinte du virus de l'hépatite B et souffrant de malnutrition.

"La libération immédiate de Betancourt serait suffisante pour que nous considérions que l'échange humanitaire est en cours, et dans ce cadre, nous suspendrions de manière conditionnelle les condamnations des membres du groupe de guérilla concernés par cet accord", a poursuivi Restrepo.

ÉTAT DE SANTÉ INQUIÉTANT

Les FARC, qui ont pris les armes dans les années 1960, et le gouvernement colombien sont dans une impasse quant aux conditions d'un "échange humanitaire" qui permettrait la libération des 40 "otages politiques" de la guérilla contre le demi-millier de guérilléros emprisonnés en Colombie.

En dépit d'une intense campagne menée par les familles des victimes et le gouvernement français, les perspectives d'un accord semblaient s'être réduites après la mort du numéro 2 des Farc, Raul Reyes, tué dans un raid mené le 1er mars par l'armée colombienne sur le territoire de l'Equateur.

Quelques heures avant l'annonce de ce décret présidentiel, Wolmar Perez, médiateur colombien pour les droits de l'homme, avait confirmé que la santé d'Ingrid Betancourt s'est gravement détériorée et qu'elle nécessite une assistance dans de brefs délais.

Les informations dont disposent ses services soulignent que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle souffre de malnutrition et d'infections dermatologiques. Elle est également atteinte d'hépatite B.

Le mois dernier, l'otage a été transportée par les Farc dans un centre de premiers secours que la guérilla contrôle, a ajouté Perez, qui a demandé aux Farc de permettre à une mission médicale de se rendre auprès d'elle.

La guérilla, classée sur les listes des organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne, a relâché cette année six otages, dont Clara Rojas, directrice de campagne de Betancourt enlevée en même temps qu'elle, en février 2002.

Ces libérations ont notamment été rendues possibles par la médiation du président vénézuélien Hugo Chavez.

Mais un échange plus large se heurte aux exigences des Farc d'une zone démilitarisée de 780 km² dans l'ouest du pays et à la réticence du gouvernement de céder à cette condition.

Version française Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André

jeudi, 27 mars 2008

L'ONU déplore la "discrimination" de l'islam dans les médias

GENEVE (AFP) - Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a condamné jeudi la diffamation des religions dans une résolution qui mentionne uniquement l'islam et critique les "stéréotypes délibérés visant des religions et des personnes sacrées dans les médias".

La résolution, soumise par le Pakistan au nom de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), a été adoptée par 21 voix pour, 10 contre dont l'Union européenne et 14 abstentions.

Le texte s'inquiète "vivement" que "les déclarations dans lesquelles les religions - notamment l'islam et les musulmans - sont attaquées, ont eu tendance à se multiplier ces dernières années". Il mentionne les "stéréotypes délibérés visant des religions, leurs adeptes et des personnes sacrées dans les médias".

Il "déplore l'utilisation de la presse écrite, des médias audiovisuels et électroniques", afin d'inciter "à des actes de violence, à la xénophobie ou à l'intolérance" et à "la discrimination à l'égard de l'islam ou de toute autre religion".

Le Conseil se dit "vivement préoccupé par l'intensification de la campagne de diffamation des religions et le profilage ethnique et religieux des minorités musulmanes depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001."

En outre, le Conseil se préoccupe des "tentatives ayant pour objet d'assimiler l'islam au terrorisme, à la violence et aux violations des droits de l'homme".

Le représentant de l'UE, l'ambassadeur de Slovénie Andrej Logar, a regretté un texte "unilatéral, qui se focalise seulement sur l'islam".

La publication des caricatures de Mahomet dans la presse danoise en janvier et février 2006 avait provoqué une vague de violences dans le monde musulman. Plusieurs journaux de par le monde avaient repris à leur compte ces images au nom de la liberté d'expression.

En février, dix-sept journaux danois ont publié, en signe de solidarité, une caricature du prophète Mahomet réalisée par un dessinateur visé par un projet d'attentat déjoué.

mardi, 25 mars 2008

L'armée comorienne assure contrôler toute l'île d'Anjouan

MORONI (Reuters) - L'armée comorienne, appuyée par des troupes de l'Union africaine, annonce avoir pris le "contrôle total" de l'île sécessionniste d'Anjouan, au terme d'une opération militaire lancée dans la matinée avec le soutien de l'Union africaine.

"L'île d'Anjouan est sous le contrôle total de l'armée", a déclaré le commandant Ahmed Sidi aux journalistes présents sur l'île voisine de Mohéli.

"Pour l'instant nous ne déplorons ni mort ni blessé. Les dirigeants rebelles ont tous fui, aucun n'a encore été trouvé."

Le dirigeant rebelle de l'île, l'ancien gendarme Mohamed Bacar, aurait pris la fuite déguisé en femme et chercherait à gagner en bateau l'île française de Mayotte, toute proche, a déclaré un porte-parole du gouvernement.

"Le colonel Mohamed Bacar a été localisé dans le village de Sadanpoini, d'où il se dirige vers un endroit lui permettant de fuir à bord d'un kouassa (petit canoë) en direction de l'île de Mayotte", a déclaré Abdourahim Saïd Bacar.

"Il semble, selon plusieurs sources, qu'il s'est travesti en femme", a-t-il ajouté.

Selon un communiqué gouvernemental, il y a eu un "bref affrontement" dans la ville d'Ouani, et Mutsamudu, la capitale d'Anjouan, est tombée "après un court échange de tirs". À Domoni, "on a assisté à des scènes de fraternisation entre la population et les soldats soudanais."

Quelques heures auparavant, un conseiller à la défense du président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait annoncé la prise par les soldats gouvernementaux, aidés de 400 hommes de l'UA, de l'aéroport de l'île et de la ville de Mutsamudu.

UN SUCCÈS POUR L'UNION AFRICAINE

Soutenu par 1.350 militaires tanzaniens et soudanais de l'Union africaine, le gouvernement des Comores avait promis de renverser l'homme fort d'Anjouan qui s'appuyait sur une milice de plusieurs centaines d'hommes.

L'an dernier, Bacar, qui contrôlait l'île depuis 2001, avait maintenu des élections dont le gouvernement fédéral avait ordonné l'ajournement. Seul candidat à ne pas boycotter les urnes, il avait été réélu mais ce scrutin avait été rejeté par Moroni.

Arrivés par bateau à l'aube, les militaires des Comores et de l'UA ont rapidement repris le contrôle des villes de l'île.

Pour les observateurs, l'UA espère remporter une victoire assez facile à Anjouan, dont la population atteint 300.000 habitants, afin de regagner en prestige international après les difficultés rencontrées dans ses interventions au Soudan ou en Somalie.

Un responsable du gouvernement de Moroni a promis que Bacar serait jugé pour des crimes contre la population d'Anjouan.

Les autorités ont accusé Bacar et ses lieutenants de viols, de tortures, d'emprisonnements arbitraires et de déplacement de populations, tout en exhortant les habitants à ne pas se faire justice eux-mêmes.

L'archipel des Comores a connu une vingtaine de coups d'État ou tentatives de coups de force depuis qu'il est devenu indépendant de la France en 1975 et de fortes rivalités s'observent entre les trois îles de l'archipel. Une quatrième île, Mayotte, est restée française.

Avec Ed Harris à Maurice, version française Jean-Stéphane Brosse et Grégory Schwartz

"Nous demandons au pouvoir de Pékin de tuer avec retenue", ironise Alain Juppé

PARIS - L'ancien Premier ministre (UMP) Alain Juppé s'étonne lundi sur son blog des "appels à la retenue" de la communauté internationale face à la situation au Tibet: "en somme, nous demandons au pouvoir de Pékin de "tuer avec retenue"!", écrit-il.

"Peut-on imaginer cas plus flagrant de violation des libertés fondamentales d'un peuple opprimé depuis des décennies?", écrit M. Juppé. "Et qu'entendons-nous dans la bouche des responsables occidentaux (...)? Un appel à 'la retenue'".

Dans une attaque à peine voilée contre le président Nicolas Sarkozy, il se dit "ébranlé quand (il) voit l'allant que certains mettent aujourd'hui à pratiquer cette 'realpolitik' qu'ils fustigeaient tant hier".

"Sans doute est-il facile de prononcer les paroles justes quand on n'a pas la charge des intérêts d'un peuple. Mais la Chine est si riche!", constate le maire de Bordeaux. "Aurais-je cédé, moi aussi, au 'bon sens'? Je n'en sais rien. Il faut donc faire preuve d'humilité. Mais les Tibétains meurent". AP

lundi, 24 mars 2008

Condoleezza Rice exhorte Pékin à dialoguer avec le Dalaï Lama

WASHINGTON - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a exhorté lundi la Chine à ouvrir le dialogue avec le Dalaï Lama, "seule politique tenable au Tibet".

Le chef spirituel des bouddhistes tibétains, avec ses convictions non-violentes et "sa stature morale à l'autorité inattaquable", peut "jouer un rôle très favorable" dans la recherche d'une solution pacifique aux troubles au Tibet, a déclaré Mme Rice lors d'une conférence de presse conjointe à Washington avec son homologue indien Pranab Mukherjee. Elle a répété que les Etats-Unis appelaient la Chine à la retenue et à la fin de la violence.

De son côté, Pranab Mukherjee a précisé que les Tibétains en Inde, siège du gouvernement tibétain en exil et du Dalaï Lama pouvaient exercer leur culte librement. Mais il a averti que New Delhi ne permettrait pas des activités politiques qui puissent perturber ses relations avec d'autres pays, une allusion aux relations sino-indiennes. AP

Irak : 4000 soldats américains ont trouvé la mort en cinq ans

BAGDAD - Cinq ans après, au moins 4.000 morts dans les rangs américains: le bilan des pertes en Irak a atteint un nouveau seuil symbolique, qui risque d'alimenter le débat sur un retrait des troupes en pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis.

L'armée américaine a annoncé tôt lundi matin la mort de quatre soldats de la Division multi-nationale-Bagdad tués dimanche soir vers 22h dans l'explosion d'une bombe au passage de leur patrouille dans le sud de la capitale irakienne. Un cinquième soldat a été blessé.

Moins d'une semaine après le cinquième anniversaire du début de l'intervention américaine, ces décès portent à au moins 4.000 le nombre des soldats américains qui ont trouvé la mort en Irak, selon un décompte de l'Associated Press, basé sur les statistiques officielles du département de la Défense et les informations de ses journalistes sur place. Ce décompte inclut huit civils qui travaillaient pour le Pentagone.

Un seuil symbolique franchi au terme d'une journée particulièrement meurtrière en Irak: au moins 61 Irakiens ont été tués, dont 13 soldats irakiens, dans un attentat à Mossoul dans le nord du pays. Et la Zone verte, secteur sous haute sécurité de Bagdad qui abrite le siège du gouvernement irakien et l'ambassade américaine, a essuyé des tirs de roquettes et de mortier.

Le lieutenant Patrick Evans, un porte-parole de l'armée américaine, a adressé ses condoléances à toutes les familles des soldats morts en Irak, soulignant que chaque mort est "tragique". "Il y a eu des gains significatifs" en matière de sécurité, a-t-il commenté. "Néanmoins, cet ennemi est résistant, il n'abandonnera pas, et nous non plus". Et de conclure qu'"il reste beaucoup de travail à faire".

L'an dernier, les pertes américaines avaient connu un pic, les troupes américaines cherchant à reprendre le contrôle de Bagdad et ses environs. Elles ont ensuite reculé mais au total, 901 soldats américains sont morts en 2007, 51 de plus qu'en 2004, jusque-là l'année la plus meurtrière.

Depuis le début de l'invasion américaine le 20 mars 2003, plusieurs dizaines de milliers de civils irakiens ont été tués, même si le bilan exact n'est pas établi en raison de la difficulté à recueillir des informations précises. Iraq Body Count, un organisme respecté qui réunit les bilan sur la base des informations de presse, estime qu'entre 82.349 et 89.867 civils irakiens ont péri dans le conflit.

D'une façon générale, le nombre des violences contre les civils irakiens a diminué. Une amélioration toute relative d'autant que les dernières semaines ont été marquées par plusieurs attentats importants, soulignant l'extrême instabilité de la situation et la capacité de résistance des groupes extrémistes sunnites et chiites.

La persistance des violences depuis cinq ans a retourné l'opinion américaine désormais fortement hostile à l'intervention. La guerre en Irak constitue l'un des grands sujets de la campagne présidentielle en cours, les deux candidats à l'investiture démocrate Barack Obama et Hillary Clinton promettant tous deux un retrait rapide s'ils sont élus.

Au contraire, le candidat républicain John McCain défend un maintien des troupes. Il reste sur la ligne du président George W. Bush qui assure que le recul des violences montre que sa stratégie commence à porter ses fruits et qu'il faut persévérer.

"On regrette chaque victime, chaque perte", a commenté lundi le vice-président Dick Cheney en marge de sa tournée au Proche-Orient. "Le président est celui qui prend la décision d'envoyer ces jeunes hommes et ces jeunes femmes sur un chemin risqué. Cela ne devient jamais plus facile."

Interrogé dimanche sur CNN, le conseiller irakien à la sécurité nationale Mouwaffak al-Rubaie a déploré les pertes américaines mais mis en garde contre un retrait des troupes avant que les forces irakiennes ne soient en mesure d'assurer seules la sécurité du pays et que la situation soit suffisamment stable. "Honnêtement, cela vaut la peine de mener cette guerre", a-t-il estimé. "Cette guerre, c'est-à-dire, la guerre contre le terrorisme dans le monde." AP