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lundi, 25 février 2008

L'insulte de Sarkozy est "un geste d'agacement", dit Pécresse

PARIS (Reuters) - L'insulte lancée par Nicolas Sarkozy à un homme au Salon de l'agriculture est un simple "geste d'agacement" qui ne met pas en cause le président de la République, selon la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.

"C'est un geste d'agacement dans une bousculade et il ne faut pas en faire une polémique", a-t-elle déclaré lundi sur Canal +.

"C'est pas un agacement d'un instant qui permet de porter un jugement ni sur la personnalité ni sur l'attitude d'un chef de l'Etat", a ajouté la ministre.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy de "manquer à tous ses devoirs" de président.

Mais pour Valérie Pécresse, "les hommes politiques sont des hommes comme les autres, ils ont une sensibilité".

Une scène diffusée samedi sur le site internet du quotidien Le Parisien montre Nicolas Sarkozy s'énerver lorsqu'un homme refuse de lui serrer la main en lui disant "tu me salis". "Casse-toi alors! Pauvre con va...", lui a alors répondu le chef de l'Etat.

Jean-Baptiste Vey

Nicolas Sarkozy accusé d'affaiblir la fonction présidentielle

PARIS (Reuters) - L'opposition a accusé Nicolas Sarkozy d'affaiblir la fonction présidentielle après son bras de fer institutionnel sur la rétention de sûreté et l'insulte lancée à un visiteur du Salon de l'agriculture.

Plus de 700.000 personnes ont regardé la vidéo diffusée dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du Parisien.fr et qui montre le chef de l'État en train de qualifier de "pauvre con" un homme qui refuse de lui serrer la main.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a jugé "insupportable" que "le président ne soit pas exemplaire", soulignant qu'il n'est pas "un citoyen comme les autres."

"C'est à force de manquer à tous ses devoirs que Nicolas Sarkozy connaît finalement la désaffection populaire", a-t-il dit sur Canal+, par allusion à la chute libre du chef de l'État dans les sondages.

Auparavant, responsables de gauche et syndicats de magistrats avaient dénoncé d'une même voix un "coup de force" et une "dérive grave" de Nicolas Sarkozy sur l'application d'une loi controversée sur la rétention de sûreté.

Deux anciens gardes des Sceaux socialistes, Robert Badinter et Elisabeth Guigou, ont mis en garde contre un "tournant très grave" dans le droit français.

Des dirigeants de l'UMP, comme Bernard Accoyer, ont dénoncé pour leur part une "polémique artificielle" à deux semaines des élections municipales.

DÉCISIONS SANS APPEL

"Il ne saurait être question d'une remise en cause du fonctionnement de nos institutions, ni des décisions du Conseil constitutionnel, qui sont sans appel", a affirmé le président de l'Assemblée nationale dans un communiqué.

Le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, a défendu la langage de Nicolas Sarkozy, jugeant, sur BFM, que "les hommes politiques ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit s'essuyer les pieds".

"On ne peut laisser le président seul au front", a déclaré de son côté Jean-Pierre Raffarin.

Invité sur Europe 1, l'ancien premier ministre a estimé que l'UMP et le gouvernement se devaient de "protéger" le chef de l'État, cible de toutes les attaques.

Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation de lui faire des propositions pour rendre applicable immédiatement la rétention de sûreté, censurée partiellement par le Conseil constitutionnel.

Disant agir au nom des victimes, qu'il faut défendre contre les "monstres", le président de la République s'est défendu de chercher à contourner le Conseil constitutionnel, dont les décisions s'imposent à tous.

La loi permettant la détention illimitée après la prison de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe mais les Sages en ont fortement limité l'application.

Ils ont notamment censuré la rétroactivité de la rétention de sûreté, qui vise les criminels jugés dangereux, à l'issue de leur incarcération.

Pour l'UMP, les "cris d'orfraies" de l'opposition relèvent de la "caricature de la politique politicienne."

Nadine Morano, porte-parole de l'UMP, a accusé le Parti socialiste de "se ranger du côté des assassins" et d'oublier les victimes.

"Trop, c'est trop. En déclarant que le Parti socialiste se met du côté des assassins, Nadine Morano, elle, se range clairement du côté de la bêtise", a répliqué Julien Dray, porte-parole du PS.

Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a appelé Nicolas Sarkozy à se ressaisir.

"Je ne soupçonne absolument pas Nicolas Sarkozy de pensée factieuse, je dis simplement: 'il exagère et il faut qu'il revienne à un état d'esprit qui doit être plus rassembleur'", a-t-il déclaré sur Radio J.

Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a, lui, déploré une "stupéfiante atteinte à l'État de droit, dont le président est censé être le gardien."

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a durement critiqué la désinvolture de Nicolas Sarkozy, qui, selon lui, fait l'erreur de se croire toujours en campagne électorale.

"Ca fait plus Tintin que de Gaulle", a-t-il lancé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Gérard Bon

dimanche, 24 février 2008

Marche massive du Hamas vers Israël

Un porte-parole de l'armée a indiqué que celle-ci était "prête à faire face à toute manifestation qui serait organisée par les Palestiniens".
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L'armée israélienne se prépare à faire face à une marche d'une foule de Palestiniens de la bande de Gaza vers le territoire israélien comme celle qui a eu lieu récemment vers l'Egypte, a indiqué dimanche la radio militaire.

Selon la radio, les islamistes du Hamas, qui ont pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin dernier, envisagent d'organiser une telle marche pour protester contre le blocus économique imposé depuis le 17 janvier par Israël à la bande de Gaza en riposte aux tirs palestiniens de roquettes.

Le quotidien Haaretz a pour sa part indiqué que les responsables israéliens redoutent que l'armée soit contrainte de réprimer durement les Palestiniens participant à une telle marche et de faire de nombreuses victimes parmi la foule qui y participerait. Un porte-parole de l'armée a indiqué que celle-ci était "prête à faire face à toute manifestation qui serait organisée par les Palestiniens", sans donner plus de précision.

Pendant dix jours, jusqu'au 3 février, plusieurs centaines de milliers de Palestiniens s'étaient rués sans contrôle en territoire égyptien pour se ravitailler en passant par des brèches ouvertes à l'aide d'explosifs et de bulldozers dans le mur marquant la frontière. Ces passages avaient finalement été refermés par l'Egypte et le Hamas. Depuis, des désaccords persistent sur la façon dont la frontière doit être gérée.

samedi, 23 février 2008

Mobilisation pour Betancourt, "au bout du rouleau", après 6 ans de captivité

PARIS (Reuters) - L'ex-otage colombienne Consuelo Gonzalez s'est déclarée optimiste quant à la libération d'autres personnes prisonnières des Farc, comme Ingrid Betancourt.


"Avant ma libération, j'étais très sceptique quant à des gestes de bonne volonté de la part des Farc, je croyais leur radicalité inamovible. Aujourd'hui je suis certaine qu'il y aura d'autres otages libérés et qu'Ingrid en fera partie", a dit la parlementaire lors d'une conférence de presse à Paris.

Consuelo Gonzalez a été libérée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 10 janvier, après plus de six ans de captivité, dont un semestre en compagnie de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

"La seule façon pour eux de retrouver la liberté, c'est un geste de bonne volonté ou un accord humanitaire", a-t-elle dit à propos des otages encore aux mains des rebelles, parmi les lesquels figurent de nombreux policiers et militaires.

"C'est une course contre la mort. Si nous ne sommes pas rapides, beaucoup ne vont pas tenir", a-t-elle souligné.

Assise à ses côtés, Mélanie Delloye, la fille d'Ingrid Betancourt, a redit son espoir d'une libération prochaine des otages grâce à une mobilisation de la communauté internationale.

"En ce moment, j'ai espoir parce que je sais que les choses peuvent avancer", avait-elle déclaré dans la matinée lors du lancement de deux journées d'action à l'occasion des six ans de captivité de sa mère.

"Il y a clairement un changement d'attitude de la part des Farc, il y a clairement un engagement très fort de la part du gouvernement français, de la Suisse, de pays sud-américains comme le Venezuela et le Brésil. Tout ça peut provoquer un climat favorable", avait-elle ajouté.

Melanie Delloye, son frère Lorenzo, leur père Fabrice Delloye et Consuelo Gonzalez seront reçus samedi par le président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, à 18h00, annonce la présidence de la République dans un communiqué.

"EN PLEINE LUMIÈRE, ON NE TUE PAS"

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, était mercredi et jeudi au Venezuela et en Colombie pour réaffirmer "l'urgence d'une solution humanitaire."

Il a déclaré à Bogota que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pourrait aider à conclure un accord de libération des otages.

En France, la famille d'Ingrid Betancourt et ses comités de soutien ont lancé deux jours d'actions avec un concert vendredi soir et une chaîne humaine samedi, date du sixième anniversaire de l'enlèvement d'Ingrid Betancourt.

Ses proches insistent sur le fait que les otages semblent être dans un état psychologique et physique déplorable.

La diffusion en novembre et décembre de preuves de vie de plusieurs otages, dont une vidéo et une lettre d'Ingrid Betancourt, qui apparaît extrêmement amaigrie et au bord du désespoir, a bouleversé les familles et l'opinion.

Des portraits d'Ingrid Betancourt et de plusieurs otages ont été affichés à l'Assemblée nationale. Un collectif d'une centaine d'artistes a affrété un ancien bus londonien rouge qui doit sillonner la capitale pendant deux jours avec, sur ses flancs, le message : "Sauvons Ingrid Betancourt, vite !"

"Si Consuelo est là, c'est parce que nous avons crié 'Ingrid, Ingrid'", a souligné l'écrivain Marek Halter lors de la conférence de presse. "Si vous parlez d'un otage ou d'un prisonnier politique, vous le protégez, c'est comme ça. On tue à l'aube, en pleine lumière on ne tue pas", a-t-il ajouté.

"Si on libère Ingrid Betancourt, si on la sauve, cela voudra dire que l'opinion publique peut atteindre partout, jusqu'au fond de l'enfer, des preneurs d'otages inhumains, les influencer et les forcer à libérer", a renchéri le philosophe André Glucksmann.

Gérard Bon et Elizabeth Pineau

vendredi, 22 février 2008

Gaullisme ne rime pas avec Sarkozy...il y a fausse note dans la musique

PARIS (Reuters) - En chute libre dans les sondages, critiqué jusque dans sa majorité pour son style et certaines de ces initiatives, Nicolas Sarkozy s'est octroyé un brevet de gaullisme, lors de l'inauguration d'un mémorial audiovisuel en hommage au général Charles de Gaulle.

Le président de la République a inauguré en compagnie de son prédécesseur Jacques Chirac cet "Historial Charles de Gaulle" - un espace installé sous les Invalides autour d'une salle de projection à écran panoramique, dédié à la vie et la carrière du chef de la France Libre et fondateur de la Ve République.

Quelques figures historiques du gaullisme étaient là, comme l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, ainsi que l'amiral Philippe de Gaulle, fils du général.

Parmi les invités, plusieurs centaines de collégiens, dont certains venus de Neuilly, fief électoral de Nicolas Sarkozy, avaient pris place dans la cour des Invalides pour écouter le discours du chef de l'Etat.

Leur brouhaha n'a guère cessé pendant l'allocution du chef de l'Etat, qui a longuement évoqué la vie et la carrière du général de Gaulle et annoncé qu'il irait se recueillir "chaque année" sur le plateau des Glières, haut lieu de la résistance à l'occupant nazi pendant la Seconde guerre mondiale.

"Le gaullisme n'a jamais été une idéologie, le gaullisme n'a jamais été une religion", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Mais cet homme qui voulait que la politique se fit toujours à partir des réalités et des circonstances disait aussi : 'si j'entends marcher librement, je ne marche pas pour autant au hasard'. Que cette phrase puisse inspirer chacun d'entre nous."

SOURCE D'INSPIRATION

Le chef de l'Etat s'est efforcé de démontrer que le général de Gaulle était toujours une source d'inspiration pour lui.

Lui qui s'oppose à toute "repentance" et se veut pragmatique, il a ainsi souligné que le fondateur de la Ve République n'avait pas une "vision nostalgique" de l'histoire et n'était pas un "conservateur".

Le général de Gaulle fut "le premier à comprendre la nécessité de l'ouverture pour rassembler les Français", a estimé Nicolas Sarkozy, qui a lui même fait de l'ouverture politique un principe de gouvernement.

Le gaullisme, a-t-il ajouté, c'est "l'alliance de l'ordre et du mouvement" - un slogan qu'il s'efforce aussi de faire sien.

Il a cependant estimé que le "rendez-vous entre la jeunesse et le général de Gaulle" avait été manqué en 1968, année des grandes révoltes estudiantines.

"Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'histoire de notre pays que d'avoir unanimement célébré la mémoire du grand homme alors que tout au long de son existence sa légitimité fut contestée", a souligné Nicolas Sarkozy.

"En voulant restaurer l'Etat dans son autorité, dans sa dignité, dans son prestige, le général de Gaulle n'a jamais craint de dresser contre lui tout au long de sa vie tous les corporatismes, tous les conservatismes, tous les clientélismes. Et à force, ils finissent par gagner", a-t-il ajouté.

"La seule question qui se pose est de savoir si nous serons à la hauteur de ceux qui nous ont transmis le flambeau, la seule question qui se pose c'est si nous saurons faire de nos vies quelque chose d'aussi utile que ce qu'ils ont construits", a conclu le chef de l'Etat.

"Ils nous ont laissé un pays libre, un pays fort. Ce n'est pas inscrit dans le marbre. Un pays libre et un pays fort ça se mérite", a-t-il ajouté.

"Ça fait jamais que 35 ans que je me suis engagé dans la vie politique et toujours dans le mouvement gaulliste et donc, bien sûr, c'est une source (d'inspiration)", a confié un peu plus tard Nicolas Sarkozy à des journalistes, après la cérémonie.

Emmanuel Jarry

jeudi, 21 février 2008

Barack Obama a levé 35 millions de dollars en janvier qu'il triplera avant Mars

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a levé en janvier 35,1 millions de dollars, soit trois fois plus que le favori républicain John McCain.
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Le sénateur de l'Illinois, qui vient d'infliger mardi une dixième défaite consécutive à sa rivale Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate, disposait fin janvier d'un budget de campagne de 24,9 millions de dollars, selon un rapport de la commission électorale.

L'ex-First Lady a quant à elle récolté le mois dernier 13,9 millions et contracté un prêt personnel de cinq millions. Elle disposait fin janvier d'un total de 29,1 millions.

La campagne de McCain a failli tourner court, l'été dernier faute d'argent, mais les dons se sont multipliés au fil des succès du sénateur de l'Arizona, dont l'investiture ne fait plus guère de doute.

Il a levé en janvier 11,7 millions, soit trois fois plus qu'au cours des trois mois précédents. Son rival Mike Huckabee s'est contenté de 3,9 millions.

Jo-Anne Allen, version française Jean-Philippe Lefief

Barack Obama remporte le vote des démocrates de l'étranger, sa 11e victoire consécutive

cc87d9622d8bb52a15baafac70a22590.jpgWASHINGTON - Une victoire de plus pour Barack Obama. Le sénateur noir de l'Illinois a été déclaré vainqueur jeudi du vote des démocrates vivant hors des Etats-Unis, remportant ainsi son 11e succès d'affilée dans la course à l'investiture démocrate en vue de la présidentielle de novembre.

La primaire pour les démocrates vivant à l'étranger avait été organisée du 5 au 12 février: des partisans du Parti de l'âne dans une trentaine de pays ont voté par Internet, en envoyant leur suffrage par la poste ou encore en votant en personne lors de scrutins organisés spécialement dans leur pays de résidence. AP

John McCain dément une liaison extraconjugale avec une lobbyiste

WASHINGTON (AFP) - La campagne présidentielle américaine a été secouée jeudi par des allégations de presse mettant en cause l'intégrité du républicain John McCain, dont la popularité repose très largement sur son image de rectitude morale.
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John McCain, quasiment assuré à ce stade de remporter l'investiture du parti présidentiel pour l'élection de novembre, a affronté les journalistes durant une étape de campagne dans l'Ohio (nord) pour se dire "déçu" par un article "pas vrai" du New York Times, insinuant qu'il aurait eu une relation extraconjugale avec une jeune lobbyiste.

La veille, sa directrice de communication avait reproché au quotidien de s'abaisser à une "campagne calomnieuse". "Les Américains en ont marre de cette politique de caniveau", avait-elle ajouté.

L'article du New York Times, immédiatement exploité par le parti démocrate et repris par l'ensemble des médias, met en cause les relations en 1999-2000 de M. McCain, 71 ans aujourd'hui, avec la lobbyiste Vicki Iseman, 40 ans aujourd'hui, chargée de défendre les intérêts de sociétés de communication en relation avec une commission sénatoriale qu'il présidait alors.

"Je suis très déçu par l'article du New York Times, ce n'est pas vrai", a dit M. McCain, épaulé par sa femme Cindy, 54 ans.

M. McCain a également précisé qu'il n'avait jamais rendu de services indus à des clients de Mme Iseman lors qu'il était président de la commission du Commerce du Sénat. "A aucun moment je n'ai fait quoi que ce soit qui trahirait la confiance du public", a-t-il affirmé.

L'article en Une du New York Times, dont les accusations reposent largement sur des sources anonymes, est le fruit de plusieurs mois d'enquête. Les clients de Mme Iseman étaient des sociétés de communication en relation avec la commission du Commerce du Sénat, souligne le quotidien. Ses clients auraient participé à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de dollars au financement des campagnes électorales de M. McCain.

En 1999 et début 2000, Mme Iseman faisait de fréquentes apparitions au bureau du sénateur de l'Arizona et à des réunions de campagnes. "Convaincus que cette relation avait pris un tour amoureux, certains hauts conseillers (de M. McCain) sont intervenus pour le protéger", écrit le New York Times. Deux d'entre eux auraient confronté le sénateur à plusieurs reprises, et M. McCain aurait reconnu s'être mal conduit.

Le directeur de publication du New York Times a maintenu jeudi la validité de son article, qui affirme en titre que "Pour McCain, la confiance en soi sur les questions d'éthique pose des risques".

De fait, M. McCain a fait de son engagement pour la transparence et l'éthique le socle de son positionnement politique, au Sénat, lors de sa campagne présidentielle ratée de 2000 et lors de la campagne actuelle.

Echaudé par son implication dans un scandale sur un organisme de crédit dans les années 1980, il est devenu un croisé de la lutte contre l'influence de l'argent en politique. Il est le co-auteur d'une loi de 2000 sur le financement des campagnes électorales qui lui vaut encore le ressentiment tenace de groupes de pression conservateurs.

Paradoxalement, plusieurs commentateurs soulignaient que McCain pourrait sortir gagnant de cette affaire, susceptible de lui attirer la sympathie d'une droite qui honnit le New York Times considéré comme un bastion de la gauche bien-pensante - et qui l'avait officiellement soutenu le mois dernier.

"Cela rappelle aux (conservateurs) que McCain est l'un des leurs, à la différence du New York Times", a expliqué sur CNN Bill Bennett, commentateur conservateur qui fut secrétaire à l'Education de Ronald Reagan.

Son rival Mike Huckabee, ex-gouverneur baptiste de l'Arkansas, a pris acte du démenti de M. McCain. "Je ne le connais que comme un homme intègre", a-t-il dit, selon la chaîne de télévision MSNBC.

USA 2008: Entre Sen. Barack Obama et Hillary Clinton, il n'y a plus match!

France:Jean Sarkozy doit aller étudier pour être utile à la France, chercher du savoir et du savoir-faire et arrêter cette comédie de quête de pouvoir

PARIS (Reuters) - Le fils cadet du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, annonce sa candidature à la cantonale de Neuilly-Sud (Hauts-de-Seine) où il veut, dit-il, se battre tout en restant lui-même.
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"Le moment est venu de m'engager au service d'une ville que je connais par coeur et que j'aime. J'ai envie d'être utile à cette ville pour laquelle j'ai un attachement profond, sincère. J'avais envie de me battre et notamment pour les autres. J'ai des choses à prouver", déclare l'étudiant en droit de 21 ans sur le site internet du Figaro.

Jean Sarkozy, qui fait ses débuts en politique, précise avoir sollicité l'investiture UMP auprès du secrétaire départemental Jacques Gautier, ainsi que le soutien du Nouveau Centre.

Il dit avoir pris sa décision "en accord" avec Arnaud Teullé, ancien candidat investi par l'UMP pour les cantonales, qui a finalement choisi de briguer la mairie.

Arnaud Teullé, qui se présente sous l'étiquette divers droite, sera notamment confronté à Jean-Christophe Fromantin, soutenu par l'UMP et favori du scrutin selon un sondage Ifop.

Jean Sarkozy avait soutenu David Martinon pour la municipale de Neuilly, avant de se désolidariser du porte-parole de l'Elysée le 10 février. David Martinon avait retiré sa candidature le lendemain.

"Je n'ai jamais trahi personne", se défend le fils du président dans l'entretien au Figaro.fr.

"Je regrette sincèrement l'incompréhension qui s'est installée (...) J'ai averti très régulièrement le candidat des problèmes que nous rencontrions. Je l'ai fait de la façon la plus franche qui soit", ajoute-t-il.

Elu conseiller municipal de Neuilly à l'âge de 22 ans, Nicolas Sarkozy a été maire de cette ville de 60.000 habitants, l'une des plus riches de France, entre 1983 et 2002.

A la question de savoir si le chef de l'Etat lui avait donné des conseils pour mener bataille, Jean Sarkozy répond : "Il m'a dit de rester moi-même et de prendre mes responsabilités".

A ceux qui dénoncent une "monarchie élective", Jean Sarkozy répond que "la démocratie se porte bien en France".

"Cette critique est particulièrement de mauvaise foi. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du suspense, que les élections ne sont pas jouées d'avance à Neuilly", ajoute-t-il.

Elizabeth Pineau

mercredi, 20 février 2008

FRANCE- ELECTIONS LOCALES : Rama Yade dénonce "une gauche qui s’en prend à elle parce qu’elle est noire"

lemonde.fr - Le ton est monté d’un cran dans la campagne des municipales à Colombes (Hauts-de-Seine). Mardi 19 février, le socialiste Philippe Sarre, qui mène la liste de gauche dans la ville, a dénoncé des propos tenus lors d’une réunion publique par Rama Yade, numéro 3 de la liste UMP.
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Lors de cette réunion à Colombes samedi 16 février, dont des extraits ont été mis en ligne sur le site Internet du Parisien, Rama Yade évoque une visite improvisée à des squatteurs à Aubervilliers, peu après son entrée au gouvernement, qui lui avait valu les remontrances de François Fillon.

"Je suis allée voir et j’ai découvert que le maire qui avait fait ça, c’était un maire communiste", explique la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme. "Cette gauche qui dit défendre les modestes, les minorités et les immigrés, c’est cette gauche qui s’en prend à moi, qui ne suis que numéro 3 de la liste, je le rappelle, qui s’en prend à moi parce que je suis noire", a-t-elle ajouté.

Dénonçant des propos d’une "rare violence", Philippe Sarre "trouve désolant que l’UMP en soit rendue à ce niveau et qu’un membre du gouvernement de la République n’ait pas d’autres arguments à faire valoir en direction des Colombiens"."En l’absence d’excuses publiques, nous nous réservons la possibilité de poursuivre en justice ces propos diffamants et souhaitons que chacun et chacune revienne à une attitude digne et responsable", conclut le candidat de gauche.

Nouvelle victoire pour Obama dans le Wisconsin

77d9c9939ac0a7b48d63b17422d5600c.jpgCampagnenewyork_026 Barack Obama remporte une nouvelle victoire dans le Wisconsin. Chant du cygne pour Hillary Clinton? (c'est sa 9e défaite consécutive). Elle a certes encore le Texas, l'Ohio et la Pennsylvanie devant elle. Mais une analyse des premiers résultats du Wisconsin n'est pas de bon augure pour l'ancienne First Lady. Comme en Virginie, Obama gagne quasiment dans tous les segments démographiques à l'exception des plus de 65!. Il a même resserré l'écart chez les femmes blanches. Est-ce encore suffisant pour pouvoir prétendre être en position de force pour l'élection générale en novembre pour Mme Clinton?

La question la plus importante que doit toutefois se poser Hillary Clinton est celle du type de campagne qu'elle entend continuer à mener. C'est la deuxième fois, après la Caroline du Sud, qu'elle a choisi l'attaque, et qu'elle échoue. Elle a accusé son rival de plagiat pour avoir emprunté un peu trop librement des pans d'un de ses derniers discours au gouverneur du Massachusetts Patrick Deval. C'est vrai sur la forme, reste que Deval et Obama sont amis, que Deval est co-président de la campagne de Barack Obama et qu'ils ont en commun un homme clef, David Axelrod, qui conseilla la campagne de Deval au Massachusetts, et est aujourd'hui le stratège en chef de celle d'Obama.
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Ce qui surprend dans cette défaite d'Hillary Clinton, c'est qu'elle avait pourtant un électorat qui aurait pu lui être favorable dans cet état du Nord. Le Wisconsin est un état industriel, rempli de ces cols bleus que l'on dit plus sensibles à son discours économique et à son plan d'assurance santé. Elle échoue alors que ce sont ces mêmes électeurs qu'elle doit impérativement convaincre en Ohio le 4 mars et en Pennsylvanie le 22 avril. (pour autant que la course dure jusque là).

Je reste convaincue que Mme Clinton ne peut redresser la barre que si elle recentre sa campagne sur son programme et qu'elle cesse ses attaques insignifiantes et souvent mesquines contre son rival. Qu'elle mette surtout un frein immédiat à ses incessantes revendications sur les délégués et superdélégués (voir mon post précédent). Peut-être serait-il même temps de virer certains de ses conseillers...Mais si l'on en croit Carl Bernstein, l'auteur d'une magistrale biographie sur Hillary Clinton, c'est elle qui a constamment choisi l'attaque dans les campagnes passées de son mari et les siennes. C'est donc plus qu'un changement de staff qu'il lui faudra, mais une vraie remise en question de son approche politique.

Barack Obama lui peut voir venir avec une certaine sérénité les scrutins à venir. Il devra affiner son discours sur l'économie et la crise des subprimes (en Ohio et Pennsylvanie), l'immigration (au Texas). Un affinage qu'il avait commencé à faire au Wisconsin. Il a visiblement entendu les critiques qui s'inquiétaient de ses discours trop abstraits et de ses rallyes de rock star qui ont fini par donner un ton presque messianique à sa campagne.

America to Obama encore une défaite singlante de Clinton qui pensait se ressaisir et ça continue

mardi, 19 février 2008

Pakistan:Premières tendances défavorables à Pervez Musharraf

SLAMABAD (Reuters) - Les adversaires du président pakistanais Pervez Musharraf semblent se diriger vers une victoire au lendemain d'élections législatives et provinciales sous haute tension, qui n'ont toutefois pas donné lieu à l'explosion de violence redoutée.

Selon des résultats officieux communiqués à 07h20 GMT et portant sur 241 des 342 sièges parlementaires, le Parti du peuple pakistanais (PPP, opposition) obtiendrait 80 élus, l'aile de la Ligue musulmane favorable à l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif (PML-N), 64, tandis que celle qui soutient le chef de l'Etat (PML-Q) est créditée de 37 députés.

Il faudra attendre plus avant dans la journée pour avoir une idée claire de l'issue de la consultation, ce qui n'a pas empêché de petits groupes de partisans de l'opposition de laisser éclater leur joie dans les rues de Lahore et de Rawalpindi.

Plusieurs chaînes de télévision, sur la foi de résultats émanant de la commission électorale, annoncent d'ores et déjà la défaite du président de la PML-Q, Chaudhry Shujaat Hussain.

Cet ancien Premier ministre aurait ainsi perdu son siège de député dans la province du Pendjab, battu par un candidat du PPP de feu Benazir Bhutto.

Le président Pervez Musharraf, ancien chef des armées, a lancé un appel à la réconciliation nationale en déposant son bulletin de vote dans une école de Rawalpindi, où la chef de file de l'opposition a été assassinée le 27 décembre.

UNE VINGTAINE DE MORTS, SELON LE PPP

La disparition brutale de l'ancien Premier ministre a conduit au report de ces élections législatives et provinciales, d'abord programmées le 8 janvier.

D'après les témoignages recueillis à travers le pays, le vote n'a guère mobilisé la population, échaudée par la vague de violences pré-électorales. Mohammad Farooq, un responsable électoral, a évalué à 35% la participation dans son bureau de vote de Rawalpindi. "Etant donné la situation en termes de sécurité, c'est un bon résultat", a-t-il dit.

En plus de la police, 80.000 militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité.

Selon Asif Ali Zardari, veuf de Bhutto devenu chef de file du PPP, 20 personnes, dont 15 partisans de sa formation, ont été tuées lundi.

Aucun attentat majeur n'a ensanglanté le scrutin, comme samedi à Parachinar, dans le nord-ouest du pays, où 47 personnes avaient péri dans un attentat suicide visant un rassemblement du

PPP.

MUSHARRAF CONCILIANT

Musharraf ne remet pas en jeu son mandat mais son impopularité pourrait être l'un des facteurs décisifs de l'élection.

Après avoir déposé son bulletin dans une école de Rawalpindi, il a dit vouloir sortir de la "démarche de confrontation" et rester "engagé dans une politique de réconciliation avec tout le monde".

"Quel que soit le parti qui l'emportera (...), je le félicite et coopérerai pleinement avec lui en tant que président", a-t-il dit.

Un Parlement hostile à Musharraf pourrait remettre en question la constitutionnalité de sa réélection pour cinq ans par la chambre sortante, en octobre dernier.

Les deux principales forces de l'opposition - le PPP et la Ligue musulmane fidèle à Nawaz Sharif - sont largement en tête des sondages mais redoutent des fraudes massives.

"Il est plus que clair qu'un plan massif de truquage est à l'oeuvre", a lancé à Lahore Nawaz Sharif, ancien Premier ministre chassé du pouvoir par le putsch de Musharraf en 1999.

Sharif et le PPP ont annoncé qu'ils manifesteraient si on les prive de la victoire électorale, mais les observateurs s'interrogent sur la réaction de l'armée dans cette éventualité.

Outre l'impopularité de Musharraf, l'autre déterminant principal du vote semble être la vague d'émotion provoquée par la mort de Benazir Bhutto qui pourrait profiter à son parti.

Mais ni le PPP ni les deux autres grandes formations politiques - les deux ailes rivales pro-Musharraf et pro-Sharif de la Ligue musulmane du Pakistan - ne semblent en mesure d'emporter la majorité et une coalition semble inéluctable au sein de l'Assemblée nationale de 342 sièges.

Avec Zeeshan Haider, Jon Hemming et Kamran Haider, version française Jean-Stéphane Brosse, Jean-Loup Fiévet et Jean-Philippe Lefief

George Bush au Rwanda, troisième étape de sa tournée africaine

KIGALI (Reuters) - Le mal doit être combattu partout où il apparaît dans le monde, a affirmé mardi le président américain George W. Bush, au sortir du mémorial des victimes du génocide rwandais de 1994.
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Bush est arrivé mardi au Rwanda pour une troisième étape de sa tournée africaine consacrée à l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire du continent.

Cet épisode est l'occasion pour lui d'attirer l'attention sur les violences en cours au Darfour, qu'il qualifie de génocide.

Le mémorial de Kigali renferme les restes de 250.000 des 800.000 Tutsis et Hutus modérés qui furent massacrés par des extrémistes hutus au printemps 1994.

Bush s'est arrêté devant des photographies d'enfants tués lors des massacres et a déposé une couronne de fleurs devant le mémorial.

"C'est un lieu émouvant", a commenté Bush. "Cela m'aide à me souvenir que nous ne devons pas laisser ce genre d'actes se produire. Le peuple rwandais a besoin d'aide pour se réconcilier et aller de l'avant."

Ce mémorial, a ajouté le président américain, doit "rappeler à tous que le mal est à l'oeuvre dans le monde, et qu'il faut l'affronter".

Son prédécesseur à la Maison blanche, Bill Clinton, qui était au pouvoir lors du génocide, s'était rendu au Rwanda en 1998 et avait présenté des excuses pour ne pas avoir tenté davantage de mettre un terme aux massacres.

"Il n'y a rien que nous puissions lui dire, nous ne prévoyons même pas de le rencontrer, parce que je suis certain qu'il sait le désespoir des survivants du génocide rwandais", a déclaré à Reuters Théodore Simburudali, qui préside l'association Ibuka de survivants.

SOUTIEN MILITAIRE

Impopulaire dans une grande partie du monde pour sa gestion des guerres en Irak et en Afghanistan, Bush est cependant respecté en Afrique, où il a accordé davantage d'aides que Clinton.

Il a promis de porter l'aide globale à 8,7 milliards de dollars (5,9 milliards d'euros) pour 2010, soit le double du montant de l'année 2004.

Après des entretiens avec le président rwandais Paul Kagame, Bush se rendra dans un établissement de soins pour les séropositifs et les malades du sida avant de discuter avec des soldats rwandais qui ont servi au Darfour soudanais dans le cadre de la force de maintien de la paix de l'Union africaine.

"Nous sommes fiers parce que c'est une reconnaissance de notre contribution au rétablissement de la sécurité et de la stabilité non seulement au Darfour, mais aussi dans notre région", a dit à Reuters une porte-parole de l'armée rwandaise, Jill Rutaremara, soulignant le "soutien solide" que l'administration américaine a apporté à Kigali dans ce dossier.

Bush devrait annoncer une aide de 100 millions de dollars pour aider à former et équiper les soldats de la paix de l'Union africaine qui doivent se déployer au Darfour dans le cadre de la mission hybride Onu/UA, a annoncé une porte-parole de la Maison blanche. Le Rwanda, qui participe à cette force, devrait percevoir 12% de la somme.

Les Etats-Unis ont participé à la formation et au transport des troupes rwandaises au Darfour, où Washington affirme qu'un génocide est en cours.

Des experts internationaux et l'Onu estiment que 200.000 à 250.000 personnes ont péri dans cette région de l'Ouest soudanais depuis cinq ans. Le gouvernement soudanais réfute l'ampleur de ces bilans, parlant de 9.000 morts.

Version française Henri-Pierre André et Gregory Schwartz

Fidel Castro renonce au pouvoir

LA HAVANE - Fidel Castro a annoncé mardi qu'il ne sollicitera pas un nouveau mandat dans une longue lettre publiée sur le site Internet de "Granma", l'organe officiel du comité central du Parti communiste cubain.

"J'indique à mes chers compatriotes (...) que je ne chercherai pas et n'accepterai pas -je répète- je ne chercherai pas et n'accepterai pas la fonction de président du Conseil d'Etat et de commandant en chef", écrit notamment Fidel Castro.

Evoquant "son état de santé critique", Castro souligne: "Je trahirais par conséquent ma conscience en occupant une responsabilité qui exige de la mobilité et un investissement total que je ne suis pas, physiquement, en mesure d'offrir. Je le dis sans dramatiser".

"J'ai toujours souhaité accomplir son devoir jusqu'au dernier souffle. C'est ce que je peux offrir", écrit-il encore.

"Je ne me détourne pas de vous. Je souhaite seulement me battre en bon soldat des idées. Je continuerai à écrire sous le titre "Réflexions du camarade Fidel". Ce sera une arme supplémentaire dans l'arsenal sur leqel on pourra compter. Peut-être m'écoutera-t-on. Je serai prudent", conclut celui qui fut le Lider Maximo depuis près d'un demi-siècle.

Raul Castro assurait l'intérim de son frère aîné Fidel à la tête de l'île depuis juillet 2006. Malgré la maladie, Fidel Castro, 81 ans, conservait jusque-là la présidence du Conseil d'Etat, l'instance suprême du pays.

Aux commandes de Cuba depuis 1959, Fidel Castro incarnait à lui seul, tel un monument, un demi-siècle de l'histoire mouvementée de l'île et sa révolution devenue dictature tropicale. Au cours de l'été 2006, il avait cependant cédé le pouvoir à son frère, affirmant alors que ce transfert serait temporaire. AP

Obama le vrai fond dans la bonne forme continue sa montée sur Clinton dans le Wisconsin

MILWAUKEE (Reuters) - Le long processus des primaires démocrates se poursuit dans le Wisconsin et à Hawaï, où Hillary Clinton rêve mettre un terme à la série de victoires en cours de son rival Barack Obama.

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Dans le camp républicain, où le sénateur John McCain est quasi certain de l'emporter, l'Etat de Washington, dans le nord-ouest, sera aussi sur les rangs.

Mais c'est assurément du côté démocrate que le suspense est le plus prenant. A la veille de cette nouvelle consultation, les deux rivaux se sont engagés dans une nouvelle polémique. Cette fois, Hillary Clinton accuse Barack Obama d'avoir cité sans le créditer Deval Patrick, gouverneur du Massachusetts et figure de la communauté afro-américaine.

Ami et allié de ce dernier, le sénateur de l'Illinois a regretté de ne pas lui avoir restitué la paternité des propos incriminés, tout en jugeant l'affaire sans importance.

Mais l'équipe de campagne de Clinton estime elle que cette affaire de "droits d'auteur" remet en question les qualités rhétoriques et l'éloquence d'Obama, un des principaux moteurs de la dynamique qui le porte depuis des semaines. "Si votre candidature tout entière relève des mots, ce devrait être vos propres mots. Ce n'est pas ce que je pense", a dit la sénatrice de New York.

TERRAIN FAVORABLE À CLINTON ?

Obama, qui reste sur huit victoires successives, en attend deux nouvelles mardi dans le Wisconsin et à Hawaï, où il est né. Les derniers sondages le créditent toutefois d'une courte avance dans le Wisconsin, où la présence en nombre de cols bleus et d'électeurs ruraux jouerait plutôt en la faveur de Clinton.

Le format de la consultation - une primaire et non des caucus, ces assemblées publiques où la candidature Obama a obtenu des résultats particulièrement bons - avantagerait aussi légèrement l'ex-Première dame des Etats-Unis.

"Par définition, le terrain devrait leur être favorable", note David Plouffe, le directeur de campagne d'Obama. "Nous pensons que cela va être une compétition réellement serrée."

Au total, 94 délégués appelés à désigner le candidat démocrate en août seront élus mardi dans le Wisconsin et à Hawaï.

Les suffrages de 2.025 délégués sont nécessaires pour l'emporter. Au nombre des délégués d'ores et déjà acquis depuis le début du processus, le 3 janvier dans l'Iowa, Obama dispose d'une légère avance sur Clinton (1.116 contre 985 d'après le décompte de la chaîne MSNBC).

Dans le Wisconsin, où les prévisions météorologiques annoncent des températures négatives et des bourrasques de neige, la primaire se terminera à 20h00 CST (mercredi 02h00 GMT) et les résultats devraient être connus peu après.

A Hawaï, les caucus se terminent à 19h00 HST (mercredi 05h00 GMT).

Mais l'essentiel, pour Clinton comme pour Obama, se jouera sans doute le 4 mars dans deux des plus gros Etats de l'Union, l'Ohio et le Texas, où 334 délégués seront en jeu et où les sondages donnent la sénatrice de New York légèrement en tête.

Dès lundi soir, Clinton s'est rendue dans l'Ohio. Obama est attendu lui mardi au Texas.

Les républicains de l'Etat de Washington désigneront eux la deuxième moitié des délégués pour la convention de Minneapolis-St. Paul - des caucus remportés de justesse par McCain ont désigné la première moitié le 9 février.

La consultation se termine à 20h00 PST (mercredi à 04h00 GMT).

Version française Henri-Pierre André

Belgrade exhorte l'Onu à bloquer l'indépendance du Kosovo

NATIONS UNIES (Reuters) - Si le Conseil de sécurité ne fait rien pour empêcher le Kosovo de faire sécession, il démontrera au monde entier que la souveraineté et les frontières de chaque Etat peuvent être remises en cause, a déclaré aux Nations unies le président serbe Boris Tadic.

Alors que les grandes capitales européennes et les Etats-Unis ont d'ores et déjà reconnu l'indépendance de la province peuplée à 90% d'albanophones, Tadic a répété devant le Conseil de sécurité que Belgrade contestait la légalité de la démarche au regard du droit international.

"Si vous fermez les yeux sur cet acte illégal, qui peut vous garantir que des régions de vos pays ne vont pas proclamer leur indépendance de la même façon en toute illégalité ,", a demandé Tadic devant les 15 membres du Conseil de sécurité.

La Serbie et la Russie, son alliée qui dispose d'un droit de veto, avaient demandé au Conseil de sécurité d'annuler la proclamation de l'indépendance du Kosovo mais les puissances occidentales qui soutiennent la province albanophone y ont fait échec.

Le président serbe a toutefois réaffirmé que son pays n'aurait pas recours à la force pour empêcher le Kosovo de suivre son propre chemin.

L'IMPASSE PERSISTE

"En tant que membre responsable de la communauté internationale, attaché au règlement pacifique des conflits, la République de Serbie n'aura pas recours à la force", a-t-il dit.

Dimanche, une première réunion extraordinaire du Conseil de sécurité réclamée par Moscou n'avait pas permis de venir à bout des divergences entre la Russie, qui conteste la légalité de la proclamation d'indépendance de la province, et les puissances occidentales, pour qui il s'agit de la seule option viable.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon avait déclaré à cette occasion que la mission de l'Onu au Kosovo (Minuk) resterait en place et continuerait à remplir son mandat tel que défini par la résolution 1244.

La réunion de lundi a montré que l'impasse persistait.

Le représentant permanent de la Russie, Vitaly Tchourkine, est venu à la rescousse du président serbe, qualifiant la proclamation unilatérale d'indépendance de "violation flagrante des normes et principes du droit international".

Pour le délégué chinois, Wang Guangya, cette décision présente "un grave défi aux principes fondamentaux du droit international.

Les ambassadeurs vietnamien et sud-africain ont également émis des réserves quant à la décision kosovare de se séparer de la Serbie.

Le délégué italien, Aldo Mantovani, a, pour sa part, lancé à la Serbie et au Conseil: "L'indépendance du Kosovo est un fait. Il est temps d'aller de l'avant !".

version française Gwénaelle Barzic et Jean-Loup Fiévet

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La colère des Serbes de Mitrovica sur les USA et l'Europe après la déclaration d'indépendance du Kosovo

Une explosion a endommagé cette nuit plusieurs voitures et fait explosé les fenêtres d'un bâtiment des Nations unies, sans faire de blessés.

Plus tôt dans la journée, à Belgrade, plusieurs incidents ont émaillé une manifestation contre l'indépendance. Plusieurs enseignes occidentales et l'ambassade de la Slovénie, pays qui préside l'Union européenne, ont été attaqués.

A Nis, ville du sud de la Serbie, quelques manifestants ont tenté de prendre d'assaut le centre commercial Mercator, une enseigne slovène, à l'issue du défilé. Un policier a été blessé.