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vendredi, 14 décembre 2007

Le MR reste disponible pour un gouvernementvendredi

Didier Reynders a répété, vendredi après la réunion de l’intergroupe parlementaire du MR, que son parti reste disponible pour participer à un gouvernement qui développe un projet qui lui convient. Et d’insister sur le fait que l’important pour le MR n’est pas de savoir avec qui gouverner mais pour quoi faire. C’est le message que le MR a fait passer à Guy Verhofstadt. Il a aussi noté qu’il n’y a actuellement aucun projet concret de coalition en discussion. Toutes les formules dont on a parlé jusqu’à présent sont des spéculations, a encore déclaré le président du MR.

jeudi, 13 décembre 2007

Bruxelles:Le « non » du MR au plan Verhofstadt

Le plan sur lequel travaille Guy Verhofstadt d’un « 4+2 » ouvrait la voie à un gouvernement interimaire. Mais le MR n’en veut pas. Par ailleurs, on apprend que le Premier ministre n’est pas candidat à sa propre succession. Il est également prêt à renoncer à toute fonction de ministre si c’est nécessaire.
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Tout le monde en convient : ça ne peut plus durer, « il faut un gouvernement pour Noël ». Il s’agit bien là de l’exécutif « intérimaire », d’« affaires urgentes » appelé de ses vœux par le Palais royal, sachant que le vrai, le définitif, lui, suivrait, dans trois, quatre mois, on verrait…

A la manœuvre, Guy Verhofstadt souffre. Premier en affaires courantes en mission d’« informateur » depuis dix jours, il est tenu pourtant à une obligation de résultat. Pour lundi, ou mardi prochain, estime-t-on. Sinon ? Sinon qui d’autre pourra jamais plus dénouer la crise ?… Qui d’autre après lui ?… Il est le dernier recours. Si Guy Verhofstadt n’y arrive pas ? Ce sera les élections. Un scénario-catastrophe.

Alors, l’informateur consulte sans relâche. Et travaille depuis 48 heures prioritairement à cette équation à une inconnue : 2N = 3F + X.

2N ? Deux partis néerlandophones sont partants pour composer une majorité temporaire, il s’agit du cartel CD&V/N-VA et du VLD. 3F ? Trois francophones se disent prêts à se hisser sans tarder au gouvernement, PS, CDH et Ecolo, et ceux-ci veulent une quadripartite au sud, réalisant l’« unité » francophone, disent-ils, face à la Flandre et en vue des négociations institutionnelles. C’est bien là le « X ». Le MR, si vous préférez. Dans « Le Soir » hier, nous rendions compte de cette équation. Elle reste vraie. Même si les libéraux francophones freinent à fond.

Ils ont un argument majeur. Et tiennent leur réplique.

Leur argument majeur : il est paradoxal, au moins, de constater que l’on demande aux partis francophones de fournir, à quatre, la majorité des deux tiers nécessaires à une réforme de l’Etat dont ils ont toujours dit qu’ils ne voulaient pas… Un gouvernement 4 + 2 a typiquement un profil « institutionnel », alors que ce qui importe, c’est le socio-économique. CQFD ?

Leur réplique, enfin : nous sommes disponibles, disent-ils, pour un gouvernement pleinement d’Union nationale, comme l’avait expliqué Didier Reynders lundi en conférence de presse – tous dedans, au sud comme au Nord –, mais en tout état de cause, c’est pour le voir appliquer notre programme socio-économique, au prorata de notre puissance électorale du 10 juin : baisser l’impôt des sociétés, la fiscalité sur les bas revenus, sur les revenus moyens, conforter le statut des indépendants, limiter le recrutement de fonctionnaires, etc., etc.

Oui, mais : pour évoquer tout ceci, pour négocier un compromis, ne faut-il pas commencer par accepter de s’asseoir à une table de négociation avec des partenaires potentiels ? Là, au MR, on vous répète, en boucle : au préalable, nous voulons des engagements sur notre programme… Nous en sommes là.

Entendu au MR toujours : et pourquoi pas continuer le gouvernement intérimaire avec la Violette ? Ou ceci : et pourquoi pas négocier d’emblée un gouvernement à part entière, sans passer par le provisoire ? Ou ceci encore : et pourquoi pas aller dans l’opposition ? Et ce n’est pas une blague…

Inutile de dire que les détracteurs des libéraux-réformateurs se déchaînent. On vous passe les commentaires au PS, au CDH, comme chez Ecolo. En résumé : de la difficulté pour le MR d’« atterrir » après sa victoire du 10 juin, et après six mois de foi dans l’Orange bleue, cette coalition de prédilection qui devait lui garantir un rôle de tout premier plan, et des portefeuilles ministériels en série…

Plus rien de tel ici, dans l’hypothèse de la quadripartite francophone, où il faudra vivre chichement, partager le pain, cohabiter avec le PS d’Elio Di Rupo, le CDH de Joëlle Milquet, la « vice-présidente socialiste », comme la désigne maintenant un dirigeant libéral… Un cauchemar bleu.

Verhofstadt, rapportait-on hier, la trouve limite. Le Standaard du matin donnait Reynders au « 16 » à sa place durant l’intérim… Le libéral francophone y verrait une compensation à la coalition 4+2… Mais voilà : Verhofstadt a les faveurs de tous, au Nord et au Sud, et en véritable « intérimaire », lui s’effacerait après trois ou quatre mois, vraisemblablement pour Leterme. Correct. Pas pour tout le monde.

Le Premier ministre en affaires courantes s’envolait ce matin pour Lisbonne et la signature du traité européen. Sans certitude. Comme disait Reynders l’autre jour : qui va « arrêter le compteur de la crise » ?

Belgique:Verhofstadt ne souhaite pas rempiler

186 jours sans gouvernement. Guy Verhofstadt n’est pas candidat à sa propre succession au poste de Premier ministre dans un gouvernement intérimaire. Par ailleurs, le SP.A s’est dit prêt à entrer dans un nouveau gouvernement, mais lie cette entrée à six conditions. Les points les plus importants sont du domaine socio-économique.
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Le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt n’est pas candidat pour devenir Premier ministre du gouvernement intérimaire qu’il tente de mettre sur pied pour sortir de l’impasse politique.

C’est ce qu’ont appris les rédactions de la Gazet Van Antwerpen et du Belang Van Limburg mercredi dans les milieux proches de M. Verhofstadt et des responsables de l’Open Vld.

Guy Verhofstadt est aussi prêt à renoncer à toute fonction de ministre ou à tout ce qui sera nécessaire, si cela peut aider. Le fait qu’il ne voulait pas devenir Premier ministre ou ministre dans le gouvernement définitif qui devra être mis sur pied était déjà connu.

Actuellement la situation reste bloquée côté francophone mais M. Verhofstadt serait quant à lui pratiquement prêt avec une liste de dossiers urgents à traîter par le gouvernement intérimaire et avec un cadre pour une réforme de l’Etat.

SP.A : oui, si
Les socialistes flamands ont posé six conditions pour entrer dans un nouveau gouvernement. Ils veulent notamment une augmentation des pensions. Celles-ci (les pensions) sont beaucoup trop basses », affirme la présidente Caroline Gennez. C’est ce qu’annoncent ce jeudi les médias flamands.

Les socialistes exigent encore que les allocations familiales pour le premier enfant soient augmentées et que le congé parental soit rallongé à un an par enfant.

Ils demandent encore que les factures d’hôpital soient diminuées. « Une assurance hospitalisation devrait en fait être un luxe superflu », estime la présidente du sp.a. Cela est possible si la facture d’hospitalisation reste payable ».

Le SP.A veut aussi augmenter le pouvoir d’achat en comprimant les prix. « Ces derniers mois, des augmentations injustifiées de prix ont eu lieu notamment du gaz, de l’électricité et des produits de base », estime Mme Gennez.

« Nous voulons contrôler cela un petit peu en mettant au point un mécanisme : si les prix sont injustifiés, la commisison des prix doit pouvoir intervenir et contrôler les prix ».

Enfin, les socialistes flamands demandent que la loi sur la sortie du nucléaire soit effectivement appliquée et que toutes les centrales nucléaires soient fermées vers 2025.

(D’après Belga)

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Paris ne peut bloquer la candidature turque à l'UE, juge Erdogan

ANKARA (Reuters) - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé que la France ne pourrait pas bloquer la candidature de la Turquie à l'Union européenne, même si Paris a réussi à faire supprimer le mot "accession" d'un communiqué européen sur les négociations Turquie-UE.

Sur l'insistance de la France, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont évité d'employer dans leur communiqué de lundi les mots adhésion et accession, à propos de la Turquie. Le président français, Nicolas Sarkozy, s'oppose à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

"Si la France croit qu'elle peut y parvenir (empêcher l'accession de la Turquie à l'UE) avec le soutien de quelques pays, elle se méprend", a déclaré Erdogan, cité par l'agence anatolienne de presse, lors d'une réception d'hommes d'affaires, à Ankara, en présence des ambassadeurs des pays de l'UE.

"Parce que la Turquie reste et continuera de rester décidée à avancer sur la voie de l'UE", a ajouté le Premier ministre.

En des termes inhabituellement vifs, Erdogan accuse Sarkozy d'envoyer des messages d'un ton différent selon qu'il s'adresse à la Turquie ou qu'il s'exprime ailleurs. Selon lui, l'UE ne peut pas changer les règles du match à la mi-temps - allusion aux efforts de Sarkozy pour persuader la Turquie d'opter pour un "partenariat privilégié" avec l'UE et de renoncer à une réelle adhésion.

Selcuk Gokoluk, version française Eric Faye

L'Union européenne se met en ordre de marche

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne mettra ce jeudi un point final à une longue période d'introspection en signant le traité de Lisbonne avant de lancer dès demain une réflexion sur le visage de l'Europe à l'horizon 2030.
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Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, réunis dans la capitale portugaise, apposeront leur signature au bas du traité qui remplacera la défunte Constitution européenne rejetée par les Français et les Néerlandais au printemps 2005.

"En deux ans et demi, on est passé du fond du trou à une situation où l'Europe met sa maison en ordre", a ironisé un ambassadeur en se gaussant des Cassandre qui prévoyaient la mort de la construction européenne après ces deux "non".

C'était mal connaître la capacité de l'Union européenne à rebondir de crise en crise, comme s'il s'agissait d'un moteur.

Le traité qui sera signé reprend l'essentiel de la Constitution: vote à la double majorité - des pays et de la population -, qui deviendra la règle; nomination d'un président stable du Conseil européen; création d'un poste de "ministre" des Affaires étrangères de l'Union, etc.

Alors que le Royaume-Uni croyait en 2005 que l'heure de sa vision d'une Europe beaucoup moins intégrée avait sonné, il a dû s'y rallier du bout des doigts, comme le montre l'absence de Gordon Brown à la cérémonie de signature - le Premier ministre britannique le signera en catimini, après ses homologues.

Au bout du compte, Londres, qui ne participe pas à l'euro, est de plus en plus marginalisé puisqu'il ne participera pas à de nombreuses politiques, notamment en matière de coopération judiciaire et policière, et que ses citoyens ne pourront se prévaloir de la Charte européenne des droits fondamentaux.

COURSE À LA RATIFICATION

Il reste maintenant à ratifier le nouveau traité pour qu'il entre bien en vigueur à la date prévue du 1er janvier 2009.

Mais la situation est totalement différente par rapport à celle qui prévalait lors de la ratification du projet de Constitution, quand Londres, Varsovie ou Prague jouaient la montre en espérant un "accident" pour ne pas prendre de risque.

Tous les Etats membres sont désormais engagés dans une sorte de compétition pour être le premier à ratifier le texte.

La Pologne, qui a amorcé un virage pro-européen après la défaite du gouvernement eurosceptique de Jaroslaw Kaczynski, met les bouchées doubles, tout comme la France, où le parlement se réunira en Congrès dès le 4 février pour entériner le traité.

Il est vrai que, cette fois, le gouvernement français n'a rien à craindre: comme il l'avait promis avant son élection, Nicolas Sarkozy n'a pas voulu d'un nouveau référendum dont la perspective aurait à coup sûr bloqué la négociation.

Seule l'Irlande entend mener une consultation populaire qui n'est pas sans risque - sa population avait voté contre le traité de Nice, en 2001 -, mais la confiance règne à Bruxelles.

Les deux pays les plus susceptibles de rejeter le traité, le Royaume-Uni et le Danemark, ont opté pour la voie parlementaire et leurs partenaires s'engagent à leur faciliter la tâche en évitant de présenter le traité comme un complot fédéraliste.

GROUPE DE RÉFLEXION

L'UE peut donc s'atteler à une réalité plus concrète.

Les dirigeants européens évoqueront ainsi la manière dont ils seront appelés à prendre leurs responsabilités au Kosovo, qui se dirige vers une inéluctable indépendance.

S'ils ne sont pas tous unis sur la reconnaissance de ce futur nouveau pays, les Vingt-Sept sont décidés à y envoyer une mission de police pour éviter des violences et à apaiser le courroux de la Serbie en lui garantissant un avenir européen.

Ils s'engageront aussi à mettre sur pied une politique commune de l'immigration et à se montrer plus fermes dans la défense des intérêts européens lors des négociations commerciales pour démontrer que l'Union européenne entend défendre son modèle de société dans la mondialisation.

Les Européens restent toutefois désunis sur certains dossiers, comme l'adhésion de la Turquie à l'Union. Nicolas Sarkozy estime que ce pays "n'a pas sa place en Europe" mais, pour éviter une crise avec des pays comme le Royaume-Uni, il a accepté de laisser les négociations se poursuivre sur les chapitres qui ne mènent pas directement à l'adhésion, comme par exemple l'euro ou le budget.

En échange, il a également obtenu le lancement vendredi d'un "groupe de réflexion" d'une dizaine de personnes chargées de réfléchir au visage qu'aura l'UE à l'horizon 2020-2030.

Le mandat de ce groupe, dont le président pourrait, selon des responsables gouvernementaux, être l'ancienne présidente lettone Vaira Vike-Freiberga ou l'ancien président du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez, est suffisamment vague pour satisfaire 27 pays aux visions parfois divergentes.

La modernisation du modèle économique et social européen, le développement durable, la sécurité, l'immigration, l'énergie, le réchauffement climatique et la lutte contre la criminalité internationale et le terrorisme y figurent.

Il n'y a dans le mandat aucune référence directe à la réponse à apporter à la candidature turque, ni aux frontières de l'Europe, mais les "sages" devront examiner comment assurer la stabilité de "la région européenne au sens large".

"On ne peut pas s'interroger sur le projet européen sans se poser la question de sa base territoriale", dit un diplomate.

mercredi, 12 décembre 2007

Kadhafi dément avoir évoqué les droits de l'homme avec Sarkozy

PARIS (Reuters) - Mouammar Kadhafi a assuré mardi que la question des droits de l'homme n'avait pas été évoquée lors des discussions qu'il a eues lundi avec Nicolas Sarkozy, contredisant le président français.

"Nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets", a déclaré le dirigeant libyen dans un entretien accordé à France 2.

Nicolas Sarkozy avait déclaré lundi à la presse : "J'ai dit au président Kadhafi combien il fallait continuer à progresser sur le chemin des droits de l'homme, dans tous ses aspects, tout ce qu'il restait à faire."

Selon le numéro un libyen, "nous sommes des amis assez proches. Nous coopérons. Nous avons évoqué les questions de coopération entre les deux pays. Nous avons évoqué tous ces contrats dans tous les domaines et dans l'intérêt des deux pays, la coopération euro-africaine, l'union méditerranéenne, idée proposée par le président Sarkozy, la coopération des deux côtés de la Méditerranée".

Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, radical et citoyen à l'Assemblée, s'est ému devant les députés de ces déclarations contradictoires.

"Qui dit la vérité ? Nous avons le droit, nous à l'Assemblée nationale, d'exiger la vérité", a-t-il déclaré, se demandant : "Pour monsieur Sarkozy, peut-être que seule compte aujourd'hui la signature de contrats commerciaux et militaires ?"

Dans son interview à France 2, le colonel Kadhafi a rejeté en bloc les critiques le visant ou le régime libyen, précisant ne pas avoir été informé des polémiques déclenchées par sa venue en France.

Il a notamment affirmé "qu'il n'y a pas un seul prisonnier politique en Libye" et "qu'aujourd'hui, la question des droits de l'homme ne se pose pas."

"La Libye est arrivée à bon port en instaurant la démocratie populaire directe, il n'y a pas d'élections en Libye parce que les Libyens n'élisent pas leurs dirigeants, ce sont les Libyens qui se dirigent eux-mêmes", a-t-il dit.

"Pourquoi voulez-vous qu'on me critique ? Moi, je ne dirige rien, je n'ai pas de pouvoir, pas de compétences politiques ou administratives. C'est le peuple qui gère ses affaires, c'est lui qui détermine les lois et qui prend les décisions", a-t-il ajouté.

Interrogé notamment sur l'attentat du DC10 d'UTA en 1989, Mouammar Kadhafi a affirmé que l'Etat libyen n'était pas impliqué en tant que tel.

"Il y a des gens qui ont été accusés ou qui ont été condamnés pour ces affaires. Il ne s'agit pas de l'Etat libyen, il s'agit d'individus. Faut-il rendre coupable un Etat pour tous les crimes commis par ses citoyens ?", a-t-il demandé.

Le numéro un libyen a nié avoir justifié le terrorisme lors du sommet UE-Afrique de Lisbonne.

"Je n'ai jamais dit cela, je n'ai jamais dit que les pays pauvres devaient recourir au terrorisme", a-t-il dit.

Jean-Baptiste Vey et Gérard Bon

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mardi, 11 décembre 2007

Belgique:La crise expliquée aux nuls

Et tout « ça » vient d'où ? La crise du jour ne plonge pas seulement ses racines dans le scrutin du 10 juin. Remontons aux sources. Pour bien saisir l'affaire…
Kroll
La rupture – 1999

Bien sûr, nos discordes sont aussi anciennes que le pays (le Mouvement flamand émerge peu après 1830, pour exiger que le néerlandais puisse être parlé dans les tribunaux, dans l'administration, etc.). Mais coupons court. Et posons-nous en 1999.

C'est une année d'élection. Et le scrutin va créer une terrible rupture dans la vie politique : les deux partis chrétiens (le flamand CVP et le francophone PSC) valsent dans l'opposition.

Ce n'était plus arrivé depuis… 42 ans !

Au scrutin, ils se sont effondrés, usés, rongés par leurs conflits internes (c'est surtout vrai au PSC où le conflit Nothomb-Milquet pour la présidence a fait rage pendant trois longues années).

Exit Jean-Luc Dehaene.

Le libéral flamand Guy Verhofstadt fonde un gouvernement « arc-en-ciel » (libéraux-socialistes-écologistes).

Conséquences de l'épisode : en état de choc, les chrétiens vont mettre plusieurs années pour reprendre des couleurs. Le PSC va devoir se rajeunir et se rénover (en 2003, sa présidente Joëlle Milquet rebaptisera le parti en CDH pour Centre démocrate humaniste).

Le CVP, lui aussi, changera de nom (il deviendra le CD&V). Mais surtout, il se radicalise. Désormais dans l'opposition, et en guerre ouverte avec ce Verhofstadt qui a gagné le scrutin, il va durcir le ton sur le plan communautaire pour ne pas laisser le monopole de la cause flamande au Vlaams Blok avec qui il partage les bancs de l'opposition.


Le tournant – 2001

À l'automne 2000, Verhofstadt engage la cinquième réforme de l'État (après celles de 1970, 1980, 1988 et 1992). Celle-ci s'appellera Saint-Polycarpe – en Belgique, on donne aux accords le nom du saint du jour… But de la réforme : refinancer les Communautés (française, flamande et germanophone). Ce sont les francophones qui demandent ceci – exsangue, la Communauté française n'est pas en état de payer son école. Cette demande (pressante) va donner à la Flandre l'occasion d'exiger de nouvelles régionalisations. Les francophones n'étaient pas demandeurs – pour eux, la réforme de l'État de 1992 pouvait être la dernière… Mais ils sont bien obligés de les accepter – sans ça, pas de sous pour l'école.

Pour réformer l'État, pour faire glisser des compétences du fédéral vers les régions, il faut modifier la Constitution et une série de lois spéciales. Et pour faire ceci, il faut l'aval d'au moins 2/3 des députés et sénateurs. Ensemble, à l'époque, libéraux, socialistes et écologistes n'ont pas à ces 2/3. Il leur faut donc l'appui d'élus de l'opposition. Verhofstadt sollicite le PSC et la Volksunie (VU).

La VU est un petit parti séparatiste flamand. En échange de son soutien, elle exigera beaucoup – et l'obtiendra (notamment : elle fera artificiellement gonfler le nombre d'élus flamands au parlement de la Région bruxelloise). En dépit de ceci, la VU hésitera fort (et longtemps) à aider Verhofstadt. Elle finira par le faire, à l'été 2001. Mais ce sera au prix d'une crise interne grave. Après le vote de Polycarpe, la VU éclate en deux. Se créent la N-VA (nationalistes de droite) et Spirit (nationalistes de gauche).

Conséquences de l'épisode : autrefois concentré à la VU, le nationalisme flamand démocratique s'émiette et « contamine » les autres partis (la N-VA s'associera en 2004 avec le CD&V, Spirit ira en cartel avec les socialistes du SP.A tandis que d'autres ex-VU rallieront le VLD ou, même, les écologistes de Groen…).

CD&V, SP.A, VLD et Groen restent attachés au pays mais la dispersion des ex-VU va radicaliser l'ensemble du paysage politique flamand, généralement demandeur, non pas d'une Flandre indépendante, mais d'une Flandre… plus indépendante.

Autre effet de l'épisode : les francophones ne sont désormais plus demandeurs de rien sur le plan institutionnel. Dans l'histoire du pays, c'est « le » tournant.

Jusqu'en 1992, les Wallons étaient, eux aussi, demandeurs d'autonomie régionale. L'intérêt wallon « collait » à l'intérêt flamand. En 2001, les francophones ont dû « subir » une cinquième réforme pour pouvoir sauver leur école. Là, stop. On redoute que l'étape suivante consiste à régionaliser des éléments de la Sécurité sociale (politique de santé, chômage, etc.). Les Wallons seraient alors dans le pétrin : ils n'ont pas les moyens financiers pour ça…


Le pépin BHV- 2002

En 2002, le gouvernement remanie le système électoral. Il élargit la taille des circonscriptions. Celles-ci épouseront désormais le tracé des provinces. On laisse une exception : c'est l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV).

Créé en 1963, cet arrondissement regroupe 54 communes (les 19 de Bruxelles + 35 communes du Brabant flamand). Il est donc à cheval sur deux régions (la Région bruxelloise et la Région flamande). C'est ce qui fait sa singularité – les autres arrondissements sont soit en Flandre, soit en Wallonie. Pourquoi cette singularité ? En 1963, on a observé que beaucoup de francophones vivaient dans ces 35 fameuses communes flamandes. On n'a pas voulu les couper de Bruxelles, majoritairement francophone.

En pratique, c'est quoi, BHV ? Un électeur de Flandre peut voter pour un candidat basé à Bruxelles ; et un électeur de Bruxelles peut voter pour un candidat de Flandre. Cet arrondissement est aussi un arrondissement judiciaire : tout habitant de BHV peut se faire juger dans la langue de son choix. Le hic ? La Flandre s'est toujours battue pour que les territoires régionaux soient « homogènes » (ici, c'est la Flandre, là-bas, c'est Bruxelles…). À cheval sur deux régions, BHV heurte ce principe. Dès 1963, le Nord va donc demander sa scission – cela donnerait : Bruxelles de son côté, Hal-Vilvorde serait rattaché au Brabant flamand.

L'opposition flamande déposera à la Cour d'arbitrage un recours contre la réforme des arrondissements. En 2003, la Cour lui donne raison. Elle observe qu'il y a une anomalie : tous les arrondissements épousent le tracé des provinces, sauf BHV. Elle demande que l'on règle ça (et donne un délai : 2007). Les francophones traduisent : il faut en revenir à l'ancienne découpe des arrondissements. Les Flamands traduisent : il faut scinder BHV. Ce que les francophones refusent. En sommeil depuis des années, BHV devient un sujet brûlant…

RAS… – 2003

Élections fédérales de 2003 : RAS… Sauf ceci : les verts perdent le scrutin et retournent dans l'opposition. CDH et CD&V ne sont pas encore en forme. Verhofstadt fonde donc un gouvernement socialiste-libéral (on dira : « violet ».)

La trahison – 2004

Élections régionales de 2004. Après 5 ans de galère, CDH et CD&V relèvent la tête. Désormais épaulé par la N-VA (le cartel a été bâti en février 2004), le CD&V rentre au gouvernement de la Région flamande. Le CDH rentre dans les exécutifs de la Région wallonne, de la Région bruxelloise et de la Communauté française. À ces trois niveaux, la majorité était PS-MR. Elle devient PS-CDH.

Elio Di Rupo (PS) est content : l'entente est meilleure avec le CDH qu'avec le MR et il est plus facile pour lui de s'allier avec un petit parti plutôt qu'un gros.

Joëlle Milquet (CDH) est contente : elle a ramené son parti au pouvoir. Certes, c'est un demi-pas. Le scrutin était régional et le CDH n'a réinvesti que les régions (lui et le CD&V restent dans l'opposition au fédéral). Mais Milquet est confiante. C'est acquis pour elle et pour Di Rupo : après avoir viré le MR des régions, le scrutin fédéral de 2007 sera l'occasion de sortir le MR du fédéral et d'installer là une majorité rouge-orange.

Le MR se dit trahi par le PS. Sa rancœur à l'égard du PS sera tenace…


Grain de sable – 2005

En septembre 2005, la justice met le nez dans la gestion de Charleroi. Des échevins PS sont dans le collimateur. Débute une saga, entraînant le PS de scandale en scandale – il le payera cash aux élections de 2007.

Autre effet de l'épisode : en donnant de la Wallonie l'image d'une région, non seulement mal gérée (l'économie wallonne sommeille…), mais affairiste, la « saga Charleroi » convaincra bien des électeurs flamands qu'il faut couper les ponts.

Bye-bye ?- 2006

Le 12 décembre 2006, la RTBF diffuse le canular que l'on ne présente plus : la Flandre fait sécession ! L'émission sème l'inquiétude, chez les citoyens francophones. À qui la chaîne publique a présenté une Flandre unanimement séparatiste. Et qui savent ne pas avoir les moyens de vivre sans l'aide de la Flandre.

Pour rassurer l'électorat, PS, MR, CDH et Écolo vont passer la campagne (les fédérales approchent…) à seriner qu'ils ne sont pas demandeurs d'une nouvelle réforme de l'État. Réforme que la Flandre, par réaction, exige avec une fermeté accrue (elle veut des régionalisations, outre, bien sûr, la scission de BHV…). Effet de surenchère, donc. Étant entendu que sur le terrain institutionnel (c'est un effet de son association avec la N-VA), le CD&V se montre plus revendicatif que VLD et SP.A.

En Belgique, les gouvernements fédéraux se composent par « famille » (qui dit CD&V au gouvernement, dit CDH ; qui dit PS, dit SP.A, etc.). En campagne, les adversaires du CDH feront valoir que voter pour lui fera (indirectement) arriver au pouvoir le cartel le plus dur sur le plan institutionnel. Pour se défendre, Milquet raidira son propos, allant jusqu'à jurer que le CDH ne participerait à aucune nouvelle réforme de l'État (MR, PS et Écolo se bornaient, eux, à dire qu'ils ne sont pas « demandeurs »…).

Les rêves brisés – 2007

Le 10 juin, le pays vote. Ce sont les élections fédérales. Comme pressenti, le duo CD&V/N-VA l'emporte au Nord.

L'espoir de Milquet de marier le PS au fédéral vole à l'eau – à cause de Charleroi, le PS s'est écroulé. Et le SP.A, en mauvais état aussi, se promet à l'opposition.

Autre mauvaise nouvelle pour Milquet : son score est moins bon que celui de 2004 – le CDH aura sans doute payé son idylle avec le PS.

En excluant toute idée de tripartite, le MR impose la voie de l'Orange bleue.

Voilà… Tous les éléments de la crise de cette fin novembre sont là.

1. Au sortir d'une campagne dure, et belliqueuse, les partis ont du mal à se dégager des postures d'avant-scrutin.

2. Les tensions entre partis restent très vives – se remettant mal de son échec électoral, le PS accuse le MR d'avoir fait campagne « sur Charleroi ».

3. L'Orange bleue ambitionne d'emboîter le parti flamand le plus radical sur le plan communautaire (le cartel) avec les formations francophones les plus opposées aux revendications flamandes – le CDH et le FDF, l'allié du MR.

4. Échaudée par ce scrutin, qu'elle a perdu et qui lui sert un scénario d'Orange bleue qu'elle n'imaginait pas (et qu'elle n'aime pas), Milquet va aussi méditer son échec électoral (parti trop souple, trop docile, trop porté aux compromis).

La présidente du CDH va, du coup, s'imposer une ligne dont sa formation était assez peu coutumière : la fermeté.

Milquet était « madame non » bien avant les élections.

Au 176e jour de crise, elle en est toujours là…

Belgique:Le débat politique devient conflit de société

184 jours sans nouveau gouvernement. Stefaan Walgrave, politologue à l'Université d'Anvers, s'inquiète de l'escalade communautaire qui, après avoir jusqu'ici opposé les politiques, remonte aujourd'hui jusqu'aux médias et percole dans la société tout entière.

Stefaan Walgrave, politologue à l'Université d'Anvers et citoyen de Beauvechain, en Brabant wallon, s'inquiète de l'escalade communautaire. Pourfendant la dernière « gaffe » d'Yves Leterme, il n'épargne pas davantage la presse francophone, qualifiée de plus militante, plus agressive, parce que davantage sur la défensive que celle du Nord du pays.

Yves Leterme, lors de ses interviews du week-end, revient sur « Bye Bye Belgium », l'émission-fiction de la RTBF sur la partition du pays. Un des péchés capitaux commis par la chaîne publique, selon l'ex-formateur ?

L'idée selon laquelle la presse francophone est devenue une presse ennemie et hostile s'est instillée dans l'esprit de beaucoup de Flamands, à l'occasion de cette émission. Pour Yves Leterme, elle est un pas de plus dans la détérioration de ses relations avec la presse francophone. En Flandre, elle fut considérée comme une forme irresponsable de journalisme. Les Flamands ont jugé incompréhensible cette crainte francophone de la fin de la Belgique, puisque cette idée ne les effleure pas eux-mêmes.

Yves Leterme n'est pas seul à en vouloir à la presse francophone en Flandre ?

Non, bien sûr : de nombreuses personnalités politiques flamandes ont le même sentiment, celui de médias francophones devenus beaucoup plus militants qu'au Nord du pays.

Mais, quand Yves Leterme ne cesse d'offenser les francophones, parlant de leur incapacité intellectuelle à parler le néerlandais puis s'en prenant à la RTBF et ses journalistes avant de la comparer à Radio Mille Collines, il y a de quoi s'interroger sur ses capacités fédératrices, non ?

Indépendamment des déclarations absolument déplacées d'Yves Leterme, il a, dès le début des négociations, traduit son impression profonde que l'opinion et les partis politiques francophones étaient incités par leurs médias à concéder un minimum et à tout mettre en œuvre afin de limiter la réforme de l'État à une avancée purement symbolique.

Les journaux francophones sont convaincus que des pas complémentaires pour la réforme de l'État constituent une menace pour la prospérité de la Wallonie et de Bruxelles. Les francophones se trouvent dans une position défensive. Et une situation d'inquiétude et le sentiment d'être menacé mènent à des réflexes plus agressifs qu'une position dans laquelle on a le sentiment, comme en Flandre, d'être dominant.

Pour l'opinion publique du Nord du pays, tous les francophones seraient des « Madame Non » ?

On ne fait pas en effet la distinction en Flandre entre la position de Joëlle Milquet et celle des autres personnalités politiques francophones. Là où les malentendus surgissaient auparavant entre les hommes politiques du Nord et du Sud, les crispations se cristallisent aujourd'hui à travers les médias eux-mêmes, jugés irresponsables. C'est une nouvelle et inquiétante escalade dans le conflit. De politique, il s'est mué en conflit de société. C'est la première fois qu'un conflit politique se transforme en conflit médiatique. La polarisation s'accentue. C'est dangereux…

Dans ses colonnes, « Le Soir » n'a jamais caché qu'il prônait aussi une réforme de l'État, en plaidant pour un « big bang institutionnel. »

C'est une position assez récente. Au début des négociations, les points de vue étaient tranchés : les Flamands voulaient une réforme de l'État profonde, les francophones n'en voulaient pas du tout. On constate aujourd'hui, comme le dit Leterme, qu'un long processus de maturation a finalement permis aux francophones de prendre conscience de la nécessité d'une réforme de l'État.

C'était la presse flamande, ces dernières années, qui était plus militante, plus porteuse d'un projet d'identité flamande…

En effet. Peu de médias flamands s'opposent à l'image d'une Flandre sans exigences communautaires. Le seul journal qui se distancie de l'opinion générale, selon laquelle la poursuite de la réforme de l'État est indispensable à la prospérité de la Flandre, c'est De Morgen. Les médias néerlandophones se positionnent de manière plus idéologique que les médias francophones. Ceux-ci, dans leur volonté de conserver l'unité de la Belgique, sont très durs pour Yves Leterme.

Pas moins que ne l'est la presse flamande pour Joëlle Milquet ou Olivier Maingain…

Quand je lis dans Le Soir, en première page « Un poison nommé N-VA », « Maintenant, il nous doit des excuses » dans La Dernière Heure de ce week-end, que Le Vif-l'Express choisit comme récente couverture « les dix mensonges de la Flandre », j'ai tout de même le sentiment que la presse francophone est un peu plus agressive que les médias flamands…

Même quand ils trempent leur plume au vitriol pour Joëlle Milquet… ?

Bien sûr, c'est caricatural, univoque. Ce qui me gêne des deux côtés de la frontière médiatique, c'est qu'il y a si peu de compréhension et d'empathie à l'égard des positions que défendent les personnalités politiques. Que Joëlle Milquet rende les négociations plus difficiles, c'est parfaitement normal. La manière dont fonctionne la N-VA est très démocratique, avec un congrès qui doit approuver les décisions à la majorité des deux tiers. Bart De Wever doit donc présenter un accord substantiel, s'il ne veut pas être éjecté de la présidence. Si l'on traduit sa stratégie en description négative de De Wever comme personnalité, alors il y a un problème. Exactement comme avec Joëlle Milquet…

A-t-on le sentiment en Flandre que la presse francophone diabolise Leterme ?

Sans aucun doute. Dans la plupart des forums des quotidiens flamands, la majorité des lecteurs lui donnent raison, estiment que la presse francophone le caricature. Qu'elle le cherche, traque ses moindres faux pas. C'est l'effet miroir des médias.

Et sa dernière sortie sur la RTBF, Radio Mille Collines ?

C'est grave mais c'est surtout stupide. Je ne comprends pas. Verhofstadt s'est retrouvé sous les caméras pendant une semaine. Leterme voulait-il démontrer qu'il restait le grand homme de la politique belge en commettant cette gaffe de dimension ? C'est plus fort que lui. Après 180 jours de tentatives pour former un gouvernement, des mois de silence pour se retenir de toute déclaration, il a voulu se lâcher, après avoir été déchargé de sa mission. Cela n'a rien de stratégique. En attendant, ses propos ont affaibli aussi sa position en Flandre : ses déclarations sont jugées aussi stupides des deux côtés de la frontière. Tous les journaux flamands sont sur la même longueur d'onde, jugent qu'il devient quasi impossible pour lui d'accéder encore au poste de Premier ministre. Et qu'il vient de gaspiller sa dernière chance d'accéder au 16, rue de la Loi.

Bernard Accoyer parlera de démocratie avec Mouammar Kadhafi

PARIS (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a déclaré mardi qu'il évoquerait la "question essentielle" de la démocratie lors de son entretien avec Mouammar Kadhafi en fin de matinée.

"Même si tout n'est pas encore parfait" dans ce domaine en Libye, "c'est cette orientation, ce mouvement qui sont à privilégier", a-t-il expliqué sur France 2.

Au cours de leur entretien à l'Hôtel de Lassay, les deux hommes aborderont "les questions de développement mais surtout la question essentielle qui est ce cheminement d'un pays (...) qui à un moment, et nous ne l'oublions pas, a tourné le dos à la démocratie et qui maintenant est tourné totalement dans cette direction", a-t-il ajouté.

Bernard Accoyer a ajouté que la demande du leader libyen de prononcer un discours dans l'hémicycle était une "rumeur qui ne (lui) est jamais parvenue" et que sa visite à la résidence du président de l'Assemblée était conforme "à toutes les visites officielles" de chefs d'Etat.

Les députés de gauche ont annoncé leur intention de boycotter cette rencontre, ce qui a suscité l'ironie de Bernard Accoyer.

Après sa visite à Paris, le dirigeant libyen est attendu en Espagne, où le gouvernement est dirigé par la gauche, puis en Italie, où une coalition de centre-gauche est au pouvoir, a-t-il fait remarquer.

"Il y a là des relations internationales normales même si la personnalité est une personnalité très atypique mais il ne faut jamais dans l'action internationale perdre l'essentiel, c'est-à-dire l'objectif qui est un objectif de paix", a-t-il fait valoir.

Laure Bretton

Nicolas Sarkozy et François Fillon gagnent 4 points, selon CSA

PARIS (Reuters) - La cote de confiance de Nicolas Sarkozy gagne quatre points, à 55%, dans le baromètre mensuel CSA pour Le Parisien et i-Télé publié mardi.

Au total, 38% des personnes interrogées disent ne pas faire confiance au chef de l'Etat, soit une baisse de deux points en un mois.

La cote de François Fillon est également en hausse de quatre points, passant de 41 à 45% de satisfaits contre 39%.

Le sondage a été réalisé les 5 et 6 décembre auprès d'un échantillon de 960 personnes.

Laure Bretton

Nicolas Sarkozy accueille Mouammar Khadafi le 10 décembre 2007 à l'Elysée à Paris

Europehorizon(Paris): Nicolas Sarkosi a pris ses responsabilités en homme libre, celui qui a la charge d'une grande Nation pour laquelle il a le devoir d'enrichir.D'aucuns lui demandent une omelette sans casser les oeufs, c'est impossible .
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lundi, 10 décembre 2007

Kadhafi à Paris, Sarkozy fait rentrer Yade dans le rang

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a fait rentrer dans le rang Rama Yade, qui s'était offusquée de la coïncidence de la visite de Mouammar Kadhafi en France avec la journée mondiale des Droits de l'homme.

Les déclarations de la jeune secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme dans une interview publiée par Le Parisien ont mis quelque peu à mal la solidarité gouvernementale.

Mais une convocation à l'Elysée, une mise au point de l'intéressée et quelques heures plus tard, le président de la République déclarait à la presse : "Rama Yade a confirmé (...) combien elle était en accord avec le principe de cette visite."

Nicolas Sarkozy, qui venait d'avoir un premier entretien avec le numéro un libyen, a réaffirmé sa "confiance" et son "amitié" pour sa secrétaire d'Etat, dont il a rappelé qu'elle était à ses côtés lors de sa visite à Tripoli le 25 juillet.

"Et par ailleurs elle est secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme et c'est parfaitement normal qu'elle assure une conviction sur le sujet, que par ailleurs je partage et que j'ai rappelée au président libyen", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a ensuite estimé que Rama Yade n'exprimait que sa propre sensibilité. "La voix de la France est exprimée par le président de la République. Mme Yade ce matin a exprimé une sensibilité, mais pas la voix de la France", a-t-il dit sur France 2.

Le rappel à l'ordre présidentiel a eu un effet radical et immédiat sur Rama Yade.

"Je ne peux pas dire que je suis heureuse de cette visite", disait-elle au Parisien. "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort."

"La France n'est pas qu'une balance commerciale", ajoutait-elle. "Il ne faut pas que Nicolas Sarkozy tourne le dos à la diplomatie des valeurs."

Vers 10h10, Rama Yade était reçue par le chef de l'Etat à l'Elysée, dont elle sortait 20 minutes plus tard, et Europe 1 diffusait dans son journal de 13h00 une déclaration d'une toute autre tonalité.

"Je le redis, il est normal qu'on parle à tout le monde, c'est même un devoir de parler en priorité à ceux à qui on demande des efforts en matière de droits de l'homme, je dis et je redis que le Kadhafi d'aujourd'hui n'est pas le même que celui d'avant, je dis et je redis que je ne suis pas hostile au principe de cette visite", a-t-elle déclaré.

Elle a souhaité que sa position ne soit pas "caricaturée" par ceux qui, selon elle, veulent "s'en prendre à Nicolas Sarkozy" ou cherchent à affaiblir la diplomatie française "en nous opposant les uns aux autres".

LA PRUDENCE DE KOUCHNER

Pour le député PS Pierre Moscovici, Rama Yade n'a pas moins d'une certaine manière publiquement giflé Nicolas Sarkozy.

Bernard Kouchner s'était pour sa part montré à peine plus enthousiaste mais beaucoup plus prudent, quelques heures plus tôt sur France Inter.

Le ministre des Affaires étrangères s'est dit "résigné" à la visite de Mouammar Kadhafi et a salué "l'heureux hasard" qui l'éloignait de Paris - des réunions à Bruxelles - et l'exonérait du dîner officiel avec le numéro un libyen, à l'Elysée.

En réalité, selon des sources diplomatiques françaises, Bernard Kouchner devait bien rentrer à Paris pour dîner ... mais avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

L'opposition a pour sa part redoublé ses critiques contre la visite officielle de Mouammar Kadhafi, qui embarrasse aussi une partie de la majorité parlementaire.

Ségolène Royal a félicité Rama Yade pour "ses propos extrêmement courageux et clairs" au Parisien. "Elle est la seule au sein du gouvernement a parler clair, à parler juste, à parler fort et à avoir le courage de dire les choses", a dit sur France Info la dirigeante socialiste.

Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, s'est indigné que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies (...) un dictateur sanguinaire (responsable) de prises d'otages".

Alain Bocquet, porte-parole des députés communistes, a jugé que cette visite constituait une "insulte à la démocratie française".

La Ligue des droits de l'homme, pour sa part, estime que la France "méprise" son héritage de "pays des droits de l'homme" en recevant Kadhafi et en félicitant le président russe Vladimir Poutine pour les récentes élections législatives en Russie.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a dit quant à elle attendre "du gouvernement français un discours énergique, courageux et sans compromission".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France a relevé de son côté que le dirigeant libyen a "régulièrement utilisé la torture" et qu'il "n'accepte pas de façon permanente l'existence de l'Etat d'Israël".

Le 2e sommet UE-Afrique adopte sa stratégie pour une relation d'égal à égal

LISBONNE (AFP) - Le 2e sommet UE-Afrique a adopté dimanche à Lisbonne la "stratégie" qui doit permettre à 27 pays européens et à 53 pays africains d'ouvrir une nouvelle ère d'égal à égal dans leurs relations, a-t-on appris de source européenne.
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Les chefs d'Etat et de gouvernement européens et africains ont approuvé une "stratégie conjointe" qui doit être "guidée par les principes de l'unité de l'Afrique, l'interdépendance de l'Afrique et de l'Europe, l'appropriation et la responsabilité conjointe, le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques et de l'Etat de droit, ainsi que le droit au développement".

Cette stratégie se décline en huit "partenariats" prioritaires à mettre en oeuvre d'ici le 3e sommet UE-Afrique prévu en 2010 sur le continent africain: "paix et sécurité", "gouvernance démocratique et droits de l'Homme", "commerce et intégration régionale", "objectifs du Millénaire pour le développement", "énergie", "réchauffement climatique", "migration, mobilité et emploi", et "science, société de l'information et espace".

Cette nouvelle ambition d'établir un partenariat d'égal à égal entre l'Europe et ses anciennes colonies n'a pas éclipsé lors de ce sommet de nombreux sujets de divergences entre les deux continents, notamment les négociations d'accords commerciaux, le passif colonial ou le président zimbabwéen Robert Mugabe.

Yves Leterme indispose à nouveau les francophones belges

BRUXELLES (Reuters) - Le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, qui reste le principal candidat au poste de Premier ministre belge, a une nouvelle fois provoqué un tollé dans le sud du pays en comparant la radio-télévision francophone publique (RTBF) à une radio ayant appelé au génocide au Rwanda.
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"Leterme nous doit des excuses", titre dimanche le quotidien populaire La Dernière Heure sur toute sa "une" en le comparant à Gaston Lagaffe, le bien-nommé héros de bande dessinée du défunt André Franquin.

Grand vainqueur des élections, Leterme, dont le parti est incontournable pour former une coalition, a commis une bourde de plus vis-à-vis des quatre millions de francophones de Belgique, auprès desquels il est devenu très impopulaire.

Dans un entretien accordé pendant le week-end aux quotidiens flamands Het Belang van Limburg et Gazet van Antwerpen, Leterme affirme que la RTBF est aussi appelée "Radio Mille Collines", faisant ainsi référence à la radio rwandaise du même nom qui avait appelé en 1993 et 1994 à massacrer les Tutsis surnommés les "cancrelats".

Les réactions indignées n'ont pas tardé.

La ministre de l'Audiovisuel de la communauté française de Belgique, Fadila Laanan, a jugé ce commentaire "inacceptable" tandis que le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, estimait que Leterme avait "déraillé".

Pour les écologistes flamands, ces propos sont "inimaginables" et l'administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, s'indigne de la comparaison.

UNE HABITUDE POUR LETERME

Dans un communiqué, la Société des journalistes (SDJ) de la RTBF, dénonce "avec la plus grande fermeté" l'analogie d'Yves Leterme avec une radio génocidaire.

L'ex-futur Premier ministre belge, qui a réitéré ce week-end sa volonté de mener la prochaine coalition, alors qu'il a dû remettre par deux fois son tablier de "formateur" parce que les partis francophones l'accusent de ne défendre que le point de vue de sa communauté, n'en est pas à son coup d'essai.

Au mois de juillet dernier, lors de la célébration de la fête nationale, alors qu'un journaliste de la RTBF lui demandait de fredonner l'hymne belge, il a entonné ... La Marseillaise, sans que l'on sache si c'était une gaffe ou une provocation.

En 2006, dans une interview à Libération, il fustigeait ces francophones "qui ne sont apparemment pas en état intellectuel d'apprendre le néerlandais", provoquant un scandale.

Leterme dit souvent que Flamands et Wallons n'ont en commun que la monarchie, la bière et l'équipe nationale de football.

Pour lui, la Belgique en tant que telle ne doit exister que si elle apporte une plus-value à la Flandre, dont il fut le ministre-président, un costume dont il a dû mal à s'extraire.

La sortie de Leterme contre la RTBF s'explique par la manière directe dont ce media couvre la crise, et les critiques sont parfois relayées par les libéraux francophones, qui estiment qu'elle est aux mains des socialistes.

La chaîne avait semé l'émoi il y a un an en diffusant un vrai-faux reportage sur l'éclatement du pays dû à une soi-disant déclaration d'indépendance de la Flandre, un "docu-fiction" peut-être prémonitoire au regard de l'impasse actuelle.

LETERME INCONTOURNABLE

Si cette nouvelle bourde de Leterme ne devrait pas améliorer ses relations avec les francophones, il reste le candidat le plus probable pour le poste de Premier ministre.

Sans son parti, allié à une petite formation nationaliste qui prône l'indépendance de la Flandre, d'où la difficulté des négociations avec les francophones, aucun gouvernement n'aura la majorité en Flandre sans l'extrême-droite.

Après l'échec des négociations pour la formation d'une coalition entre démocrates-chrétiens et libéraux, il y a une semaine, plusieurs options sont envisageables.

Soit les démocrates-chrétiens francophones, qui sont les plus opposés aux revendications flamandes en matière de scission de la sécurité sociale et de la fiscalité, sont remplacés par les socialistes, qui avaient subi une lourde défaite électorale.

Mais les libéraux francophones, qui disputent le leadership wallon aux socialistes, ne goûtent guère une telle alliance.

Une autre solution serait une "tripartite" associant toutes les grandes formations politiques, mais une telle coalition serait difficilement gouvernable, tant les intérêts sont divergents, surtout avant les élections régionales de 2009.

Le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt, qui a été chargé par le roi de trouver une solution pour gérer la Belgique en attendant une solution politique, pourrait aussi voir sa coalition minoritaire appuyée de l'extérieur, une piste qui donne de l'urticaire aux démocrates-chrétiens flamands.

Si aucune de ces solutions ne s'impose, il n'y aura pas d'autre choix que de retourner aux urnes, mais le pari serait risqué puisqu'il est douteux que les Belges changent radicalement leur vote par rapport au 10 juin dernier.

Visite de Kadhafi: "la France n'est pas seulement une balance commerciale", estime Rama Yade

PARIS - "Il serait indécent que cette visite se résume à la signature de contrats", a estimé lundi la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme Rama Yade à propos de la venue du leader libyen Moammar Kadhafi, ajoutant que "la France n'est pas seulement une balance commerciale".
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"Pourquoi arrive-t-il un 10 décembre, Journée mondiale des Droits de l'homme", a demandé Yade sur RTL: "Une journée que personnellement je prépare depuis ma prise de fonction. Je me retrouve avec une journée des droits de l'homme sur les bras et Kadhafi sur le tarmac d'Orly. Pour moi, c'est un problème, mais c'est comme ça. Cela doit être un oubli".

"Il serait indécent que cette visite se résume à la signature de contrats. Que Kadhafi vienne à Paris, d'accord mais qu'on lui tienne un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme. C'est absolument indispensable parce que la France n'est pas seulement une balance commerciale".

"Je ne pense qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent. Qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent", a-t-elle dit.

"Il n'est pas prévu que je le rencontre. On ne m'a pas invité mais si je l'étais par hasard, j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de dire", a souligné Rama Yade. AP

La star de télé Oprah Winfrey appelle à voter Obama à la présidentielle

DES MOINES (AFP) - La plus grande star de la télévision américaine, Oprah Winfrey, a appelé samedi depuis l'Iowa (centre) les électeurs à voter pour le sénateur démocrate Barack Obama et à soutenir "sa nouvelle vision" de l'Amérique.
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"Je ne suis pas ici pour vous dire ce que je pense, je suis ici pour vous demander de réfléchir", a lancé la vedette noire du talk-show américain, devant quelque 18.500 fans, selon l'état-major de campagne d'Obama, rassemblés dans une salle de Des Moines.

"L'expérience dans les couloirs du gouvernement est moins importante à mes yeux que celle qui jalonne le sentier de la vie", a ajouté Oprah Winfrey, en accompagnant ce week-end Barack Obama dans trois Etats clés du processus des primaires: l'Iowa, dont les électeurs se prononceront le 3 janvier, le New Hampshire (nord-est, 8 janvier) et la Caroline du Sud (sud-est, 26 janvier).

Le coup de pouce donné par Oprah Winfrey à Obama intervient à un moment clé de la campagne pour l'investiture en vue de la présidentielle de novembre 2008, à moins d'un mois de la première consultation électorale le 3 janvier.

Barack Obama, le plus jeune candidat démocrate à 46 ans, semble gagner progressivement du terrain sur Hillary Clinton, dont la domination a longtemps paru inattaquable.

En Iowa, M. Obama est au coude à coude avec Mme Clinton, et un sondage du quotidien Des Moines Register l'a même placé en tête des intentions de vote (28% contre 25%). Dans le New Hampshire, il réduit l'écart (29% contre 35% selon le Washington Post de jeudi) et en Caroline du Sud, il la talonnerait, à 34% contre 36%, selon l'institut Rasmussen jeudi.

dimanche, 09 décembre 2007

Yves Leterme pose une nouvelle équation: RTBF = Radio Mille Collines, radio rwandaise génocidaire

182 jours sans gouvernement. L’ex-formateur a comparé la chaîne publique belge à une radio qui appelait à la violence lors du génocide rwandais, suscitant de nombreuses réactions indignées. Yves Leterme a ensuite accepté l’invitation au dialogue formulée par l’administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot.
Lire l'article de Colette Braeckman : "Flashback sur la radio qui tue".

Dans un entretien accordé aux quotidiens Het Belang van Limburg et Gazet van Antwerpen, M. Leterme affirme que la RTBF est aussi appelée « Radio Mille Collines », faisant ainsi référence à la radio du même nom, qui émettait au Rwanda en 1993 et 1994 pendant le génocide, appelant notamment aux actes de violence envers les Tutsis.

« Savez-vous comment on appelle aussi la RTBF ? Radio Mille Collines », déclare Yves Leterme au journaliste qui l’interroge.

M. Leterme est très critique à l’égard de la chaîne publique francophone, à la suite de son émission « Questions à la Une », mercredi dernier, sur les coulisses des négociations gouvernementales. Au cours de ce reportage, Joëlle Milquet, présidente du CDH, déclarait que ces négociations se déroulaient de manière trop chaotique.

« Le problème de Milquet est qu’elle est menée par tout un groupe de collaborateurs, qu’elle est incertaine et qu’elle a visiblement peu d’expérience dans des négociations », rétorque Yves Leterme. Il qualifie dès lors la RTBF de « chaîne de propagande de Joëlle Milquet ».

Leterme n’a pas regardé l’émission
Yves Leterme n’a pas comparé la RTBF à « Radio Mille Collines », il a seulement « déclaré que les programmateurs ne pouvaient pas sous-estimer les effets » du reportage diffusé mercredi dernier dans le magazine ertébéen Questions à la Une, a expliqué son porte-parole Peter Poulussen.

Dans une interview accordée aux quotidiens « Het Belang van Limburg » et « Gazet van Antwerpen », Yves Leterme s’est vu demander s’il avait regardé ce reportage, ce qu’il a réfuté. Il a toutefois souligné que d’autres l’avaient vu et s’est fait l’interprète de ce qu’il entendait dans les sphères politiques, a poursuivi son porte-parole.

L’ex-formateur accepte l’invitation
L’administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, s’indigne qu’une comparaison puisse être faite entre la RTBF et une radio génocidaire.

M. Philippot estime ces propos « inacceptables » et rappelle que la démocratie se nourrit de la liberté et de l’indépendance des journalistes.

« C’est pour privilégier cette liberté et cette indépendance que la RTBF souhaite avoir au plus vite un dialogue franc et constructif avec Yves Leterme, et ce dans un souci de compréhension, de respect et de dialogue entre nos Communautés », indique la RTBF.

En réponse, Yves Leterme désire accéder à l’invitation au dialogue de Jean-Paul Philippot, formulée dans le communiqué de la chaîne publique. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de M. Leterme.

Laanan : des déclarations odieuses
La ministre de l’Audiovisuel, Fadila Laanan, trouve « inacceptable » qu’un responsable politique accuse la chaîne de service public et la compare à une radio génocidaire.

« Que ce soit M. Leterme lui-même ou une certaine presse en Flandre, je trouve ces déclarations vraiment odieuses à l’égard d’une chaîne de service public composée de journalistes professionnels et indépendants qui font leur métier avec une grande rigueur », a-t-elle confié.

Enfin, la ministre a fait savoir qu’elle reformule sa confiance en la RTBF et son équipe de journalistes, sous la direction de leur administrateur général et de leur conseil d’administration.

De Gucht : Leterme a déraillé
Yves Leterme a « déraillé » lorsqu’il a comparé la RTBF à Radio Mille Collines, a estimé le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, au retour du sommet UE-Afrique à Lisbonne.

« Je ne crois pas qu’il avait l’intention de banaliser le génocide rwandais », a nuancé M. De Gucht.

Il ne s’en est pas moins ouvertement interrogé sur les conséquences qu’auraient eu les déclarations de M. Leterme si ce dernier était Premier ministre.

La SDJ dénonce l’analogie
Dans un communiqué, la Société des journalistes (SDJ) de la RTBF, dénonce « avec la plus grande fermeté » l’analogie qu’Yves Leterme a cru bon de faire entre la RTBF et « Radio mille collines », radio rwandaise tristement célèbre pour ses appels à la haine et au génocide.

Enfin, la SDJ rappelle que les journalistes de la RTBF, tant en radio qu’en télévision, observent, en particulier dans le traitement des affaires politiques, tous les principes de rigueur et d’objectivité imposés par leur déontologie journalistique.

Groen ! : des propos inimaginables
Les propos de l’ancien formateur Yves Leterme (CD&V) comparant la RTBF à « Radio Mille Collines » sont « inimaginables », selon le parti Groen ! Le député écologiste Stefaan Van Hecke exige que M. Leterme s’excuse pour ses déclarations faites dans la presse flamande de ce samedi.

Selon Stefaan Van Hecke de Groen !, les propos de M. Leterme sont irrespectueux et ils témoignent d’un manque de goût et de conscience historique. « C’est très grave. Nous exigeons que Leterme présente ses excuses, non seulement à la RTBF, mais aussi aux familles des victimes du génocide », a-t-il réagi samedi.

(D’après Belga)

Sarkozy rencontre le président rwandais à Lisbonne pour un "début de normalisation"

LISBONNE (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a rencontré samedi à Lisbonne, en marge du sommet UE-Afrique, son homologue rwandais Paul Kagame, dont le pays a rompu ses relations diplomatiques avec Paris en 2006, et fait état d'un "début de normalisation" entre les deux pays.

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"C'est un début de normalisation, c'est vrai, nous souhaitons tourner la page, nous souhaitons regarder vers l'avenir", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse.

"Nous avons convenu de mettre en place un groupe de travail qui doit aboutir à la reprise de nos relations diplomatiques, parce que le Rwanda et la France regardent vers l'avenir ensemble", a-t-il ajouté.

"M. Kagame nous a autorisés à rendre public et l'entretien, et son contenu, je crois que c'est quelque chose d'important", a insisté le président français.

"Il y a eu trop de souffrances au Rwanda, j'ai moi-même employé dans mon discours un certain nombre de mots, je crois qu'ils ont touché les autorités rwandaises", a poursuivi Nicolas Sarkozy en évoquant un discours prononcé à la mi-journée à huis clos lors d'une séance du sommet.

"Nous n'avons pas toujours su prévenir ou arrêter des drames innommables. Je pense au Rwanda et à son génocide qui nous oblige à réfléchir, France comprise, à nos faiblesses ou nos erreurs", a-t-il déclaré lors de ce discours, rendu public par la présidence française

Crise au Darfour : l'avis de Jose Manuel Barroso et du Colonel Kadhafi au micro d'Euronews

Nous avons transmis très clairement au président Bechir notre préoccupation et nous lui avons dit clairement que nous attendons de lui la coopération avec les Nations-unies. La vérité c'est que le Soudan a accepté le principe d'une coopération mais que dans la pratique tout cela prend du temps et il y a des délais qui ne sont pas acceptables de notre point de vue" a-t-il déclaré.

De son côté le leader libyen, le colonel Khadafi a un tout autre avis sur la question du Darfour : Pour lui, il ne faut surtout pas intervenir. Selon lui, "Chaque fois que l'on ignore ce problème de la crise au Darfour, ce problème a une chance de trouver un règlement. Mais si l'on axe notre attention sur ce problème, ce problème n'en finira jamais. Car l'intervention au Darfour ne fait qu'envenimer la situation"

La balle est maintenant dans le camp du président soudanais Omar el Béchir qui insiste pour que la composition de la force de paix onusienne soit majoritairement africaine. Les européens ont encore du temps pour le faire changer d'avis.