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samedi, 29 décembre 2007

Rendez-vous avec les otages des Farc

Les hélicoptères chargés de récupérer trois otages que la guérilla des Farc s'est engagée à remettre au président vénézuélien Hugo Chavez sont à pied d'oeuvre ce samedi en Colombie, pour une opération censée se conclure dans la journée.
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Nous espérons pouvoir terminer l'opération" samedi, a déclaré vendredi M. Chavez, à l'origine de cette opération aéroportée qui mobilise aussi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et une délégation d'observateurs internationaux, dont l'ancien président argentin Nestor Kirchner.

Dépêchés la veille par le Venezuela, deux hélicoptères, portant le sigle du CICR, patientent à l'aéroport de Villavicencio, à 100 km au sud-est de Bogota, d'où ils gagneront un point de rencontre tenu secret par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Le porte-parole de la présidence colombienne, Cesar Mauricio Velazquez, a souligné sur place vendredi soir que "l'heure n'avait pas encore été définie" pour leur départ, à l'issue d'une réunion entre l'émissaire de Bogota, Luis Carlos Restrepo, et le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rodolfo Sanz.

Malgré le rôle actif joué par M. Chavez dans cette opération, M.

Restrepo a tenu à réaffirmer que Bogota ne réactiverait pas son mandat de médiateur, annulé fin novembre.

"Le gouvernement a été très clair à ce sujet", a-t-il dit, en accusant les Farc de n'avoir jamais "remis de proposition" à M.

Chavez en vue d'un échange global de plus de 40 otages contre environ 500 guérilleros emprisonnés.

Auparavant, il avait plaidé pour la "plus grande discrétion", afin de pouvoir récupérer Clara Rojas, proche de l'ex-candidate à la présidentielle Ingrid Betancourt, enlevée avec elle en février 2002, et son fils Emmanuel, né il y a trois ans en captivité.

L'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, capturée en septembre 2001, est le troisième otage dont la libération est annoncée depuis le 18 décembre par les Farc.

Observateurs
Située au pied de la cordillère des Andes, la localité de Villavicencio, placée sous haute surveillance, sert de base logistique à la mission, qui se déroulera en présence des délégués de sept pays européens et latino-américains.

Dès le départ des hélicoptères, ces observateurs internationaux rejoindront Villavicencio à bord de jets Falcon, qui serviront ensuite à rapatrier les otages à Caracas, où les attendent depuis deux jours des membres de leur familles et le président vénézuélien.

Le président vénézuélien a précisé vendredi n'avoir pas encore reçu les coordonnées du lieu de rencontre avec les Farc, en raison des mauvaises conditions météorologiques dans la région.

La déléguée du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, a aussi prévenu que la sortie des hélicoptères dépendaient de nombreux facteurs, dont le climat.

Opération Emmanuel
La mission, baptisée Opération Emmanuel, n'est pas sans risque car elle doit se dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée régulière qui y possède la base d'Apiay et les groupes paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir.

La région englobe un vaste territoire de plus de 310.000 km2, situé dans le centre et le sud-est du pays, en plein fief de la coca. Cette zone, qui compte peu de routes, comprend en revanche de nombreuses pistes d'atterrissage de fortune, empruntées par les narcotrafiquants.

La Défense civile colombienne a mobilisé, en cas de besoin, une de ses escouades spéciales, composée d'une centaine de secouristes d'origine indigène, formés spécialement pour les opérations de sauvetage.

"Ils sont prêts à servir de guides pour orienter les appareils ou tout autre besoin", a déclaré Jorge Diaz, directeur de la Défense civile, en soulignant qu'ils connaissent très bien la forêt.

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jeudi, 27 décembre 2007

Pakistan: L'ex premier ministre Benazir Bhutto assassinée

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Arche de Zoé:Il y aura des contreparties à l'extradition d'après Jean Louis Bianco

Officiellement, pas de commentaire du côté du Quai d'Orsay : après la condamnation des six membres de l'Arche de Zoé à N'Djamena, le ministère des Affaires étrangères a évoqué mercredi soir "une décision souveraine de la justice tchadienne". Ce qui n'empêche pas les réactions politiques, hors du gouvernement. L'élu socialiste Jean-Louis Bianco, député de la circonscription où habite un des six condamnés dans le dossier Arche de Zoé, a jugé mercredi que la priorité était désormais à leur extradition.

"Tout est loin d'être éclairci et il faut comprendre le ressentiment des Tchadiens", a déclaré mercredi soir l'élu des Alpes-de-Haute-Provence. "Il reste que le procès a fait apparaître clairement qu'il y a eu tromperie de la part d'intermédiaires tchadiens sur la situation réelle des enfants. La priorité est désormais à l'application de l'accord judiciaire franco-tchadien, qui permet l'extradition vers la France des membres de l'arche de Zoé", a poursuivi Jean-Louis Bianco.

"Je ne doute pas que les autorités françaises fassent ce qu'il faut"

"Je pense au Dr Philippe van Winkelberg (ndlr: habitant de Castellane, dans la circonscription de Jean-Louis Bianco) et aux siens qui sont dans l'angoisse. Nul doute qu'il y aura à cette extradition des contreparties qui vont coûter cher. Tant mieux si cet argent sert réellement au développement du Tchad. Je ne doute pas que les autorités françaises fassent ce qu'il faut pour obtenir le retour rapide de nos compatriotes, mais il faut reconnaître que la tâche a été compliquée par des rodomontades inutiles".

Le Parti communiste français a regretté pour sa part, dans un communiqué, la peine "excessivement lourde" infligée aux membres de l'Arche de Zoé. "Quelles que soient les charges qui pèsent sur les responsables de cette association, la condamnation se devait d'être adaptée. La justice prend son sens lorsque la peine est proportionnelle à la faute".

mardi, 25 décembre 2007

Au procès, des parents accusent L'Arche de Zoé d'avoir "volé" leurs enfants

f9e11e94441c51881c516cb710e02e73.jpgN'DJAMENA (AFP) - Les parents des 103 enfants que L'Arche de Zoé voulait emmener du Tchad vers la France ont accusé lundi, devant la Cour criminelle de N'Djamena, les membres français de l'association jugés pour "tentative d'enlèvement" d'avoir "volé" leurs petits.

Les avocats des 70 familles parties civiles ont demandé qu'ils soient condamnés, en réparation de "préjudices incommensurables", à payer 650 millions de francs CFA (un million d'euros) pour chacun des 103 enfants, qui n'ont toujours pas été remis à leurs parents.

L'Etat tchadien a réclamé 4 milliards de francs CFA et la retenue comme "garantie" du Boeing 757 de la compagnie espagnole Girjet qui devait transporter les enfants en France le 25 octobre.

A l'ouverture de l'audience, les six Français, jugés avec trois Tchadiens et un Soudanais accusés de "complicité", avaient l'air moins détendus que samedi. L'infirmière Nadia Merimi, victime d'un léger malaise, a été évacuée à la mi-journée vers la base militaire française de N'Djamena.

Seulement effleurée jusqu'ici, la question de l'exfiltration avortée des enfants, à l'insu des personnes qui les ont confiés à L'Arche de Zoé, s'est invitée dans les débats.

"Les Blancs ont volé les enfants pour les emmener en France", lance un père qui a confié l'un de ses fils à deux intermédiaires à Tiné, ville frontalière du Soudan. "On nous disait qu'ils allaient les mettre à l'école à Abéché" (est).

Un père, vêtu d'une djellabah et d'une toque blanches, raconte avoir confié ses enfants au marabout soudanais Souleïmane Ibrahim Adam, jugé pour "complicité d'enlèvement" et accusé par le président de L'Arche de Zoé Eric Breteau d'avoir menti en présentant les enfants comme des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine en guerre civile.

"Souleïmane a emmené les enfants dans une charrette vers Adré (autre ville frontalière) pour les scolariser. Mais quand nous sommes allés les voir à Adré, ils étaient déjà partis à Abéché", témoigne-t-il.

"C'est du vol d'enfants", tonne un avocat des parties civiles.

La défense tente alors d'esquiver le sujet et de revenir sur son thème de prédilection, la nationalité et la filiation des enfants, dont les Français sont accusés d'avoir "compromis l'état civil".

Avec insistance, Me Gilbert Collard a demandé à un père s'il dispose des actes de naissance de ses enfants. "Non", répond-il.

"Comment peut-on compromettre un état civil quand il n'y en a pas", s'exclame alors l'avocat français, immédiatement recadré par les magistrats de la Cour qui s'emploient à lui expliquer que, dans les "régions reculées" dont sont originaires ces familles, l'acte de naissance est un document très rare.

"Je suis surpris que la défense devienne aussi légaliste alors que les enfants allaient être emmenés en France sans aucune autorisation", rétorque le procureur général Beassoum Ben Ngassoro.

A l'heure des plaidoiries, les parties civiles s'en sont prises à Eric Breteau, "manipulateur hors normes", "vendeur de têtes", "qui a roulé tout le monde dans la farine". Le meneur de L'Arche de Zoé, qui le matin intervenait à tout moment pour distribuer bons et mauvais points, secoue la tête dans le box.

"Il y a des gens qui pensent que les enfants sont une marchandise", estime Me Josiane Laminal Ndintamadji. "On n'a pas entendu de la part des protagonistes ne serait-ce qu'un début de regret", renchérit Me Amadi Naté.

Pour l'avocat de l'Etat tchadien, Philippe Houssiné, l'invocation de la Convention de Genève sur le droit d'asile "ne couvre pas l'illégalité des actes d'Eric Breteau et de sa clique".

Le verdict pourrait tomber mercredi soir, après les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense.
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lundi, 24 décembre 2007

Verhofstadt III en toute confiance

Verhofstadt III est sur les rails. Vendredi, le Premier ministre avait livré sa déclaration gouvernementale à la Chambre. Dimanche, après huit heures de débats, il a obtenu la confiance des dép

Le vote a été obtenu majorité (PS, MR, VLD, CD&V/N-VA et CDH) contre opposition (Ecolo, Groen, Vlaams Belang et Lijst Dedecker). Soit 97 oui et 46 non.
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Comme annoncé, la N-VA a voté oui (pour soutenir l'aile CD&V du gouvernement…) mais une élue s'est abstenue pour marquer la défiance du parti nationaliste à l'égard d'un gouvernement dirigé par Guy Verhofstadt, le Premier ministre que l'on n'attendait plus et que la N-VA veut voir décamper le plus vite possible…

Le vote de confiance acquis, le gouvernement peut se mettre au travail. Au fait, ces prochains jours vont surtout permettre aux ministres de s'installer et former leurs cabinets. On sera donc en janvier quand ce gouvernement se mettra à vraiment tourner.

Le vote de confiance a conclu un débat d'intérêt variable. Il a fait percer une certitude : si l'institutionnel promet des étincelles, ce sera chaud aussi sur le socio-économique. Le PS a répété qu'il voulait apporter une « empreinte sociale forte » à un gouvernement dont Bart Tommelein (VLD) attend une « politique avec des accents libéraux forts. » Daniel Baquelaine (MR), lui aussi, a annoncé la couleur. Il soulignera qu'il n'y a pas de « pensée unique francophone » sur le socio-économique comme il en existe une sur l'institutionnel. Au passage, il moque le CDH : « Il est sain que les partis de gauche comme le PS et le CDH expriment leur sensibilité. Nous, nous développerons notre projet. » Piqué au vif, Melchior Wathelet (CDH) lui renverra : « Certains partenaires n'arrivent pas à s'extraire d'un jeu politique de bac à sable. »

Servais Verherstraeten, le nouveau chef du groupe CD&V (il remplace Pieter De Crem, devenu ministre), se fait applaudir quand il salue l'effort de Verhofstadt pour former ce gouvernement intérimaire. Et se fait huer quand il précise aussitôt que, tout de même, la « mission d'Yves Leterme était plus lourde. » Il tente de rassurer ses francophones : « La demande d'une réforme n'est pas axée sur le souci d'un bien-être flamand qui serait au détriment de la Wallonie ». Puis : « Toutes les réformes de l'Etat ont été des compromis. Celle-ci le sera aussi. Il faudra un “win win”. Et que ceux qui s'opposent à une réforme sachent qu'ils risquent de rendre ce pays ingouvernable ».

Jean-Marc Nollet (Ecolo) retient que les partis du Verhofstadt III se sont d'abord préoccupés de leurs postes ministériels avant de se soucier du contenu. Puis : « Vous dites avoir arrêté le compteur de la crise. Sachez que d'autres compteurs continuent de tourner : les compteurs du gaz, de l'électricité et du mazout… »

Bacquelaine revient sur la réforme de l'Etat et pose les balises du MR : « Nous ne souscrirons à aucune réforme susceptible d'atteindre aux droits et libertés des citoyens. Les droits attachés à la personne revêtent une portée universelle qu'aucune réforme ne pourra altérer. » Autre message : si on fédéralise des compétences (de l'Etat vers les régions), l'inverse doit être possible aussi.

Bart de Wever (N-VA) dit son parti « prêt à des compromis honorables ». Mais : « Pas question de s'aplatir. On ne l'a jamais fait. On ne le fera jamais ». Il explique pourquoi la N-VA n'a pas embarqué dans le gouvernement : « La réforme de l'Etat est, pour nous, plus importante. Les choses urgentes peuvent être gérées par d'autres. »

Elio Di Rupo, président du PS, intervient : « Aujourd'hui, après le désarroi, c'est le soulagement. Le PS s'était placé dans l'opposition. Je n'adresse aucun reproche à celles et ceux qui ne sont pas joints au gouvernement. Mais j'ai estimé qu'il était de mon devoir et celui de mon parti de prendre ses responsabilités. L'opposition est utile. Elle est souvent stérile pour résoudre les problèmes des gens. » Sur la réforme de l'Etat : « Nous devons retrouver le fil de la négociation constructive, pour mieux faire évoluer la Belgique. Je pense qu'il faut le faire pour tous et avec tous. C'est-à-dire, selon moi, avec une majorité parlementaire plus large encore que celle que compte le gouvernement qui se met en place. » En… néerlandais, il prônera la recherche de formules win-win pour apporter une meilleure qualité de vie à tous.

En clôture du débat, Verhofstadt répliquera au Belang qui disait représenter la Flandre. « Non. Vous ne représentez qu'une minorité de la Flandre, celle qui veut le séparatisme. » Le Premier ministre évoque le Fonds mazout, dont on tentera d'élargir les bénéficiaires. « Mais le carcan budgétaire est là. N'attendez pas de miracle. Mais ce que nous pourrons faire, nous le ferons… »

Réforme de l'Etat : le CD&V demande que le Groupe des 12, qui préparera le terrain dès janvier, associe les Régions. Verhofstadt parle plutôt d'un « contact permanent » entre le groupe et les régions. Puis : « Nous avons 25 ans de réformes institutionnelles derrière nous. Nos prédécesseurs sont parvenus à construire un état fédéral en dialoguant. » Il appelle chacun à se délivrer de ses tabous et « no pasaran ». Pour conclure : « Nous vivons dans un pays fantastique, sans chauvinisme. Avec des gens courageux, qui travaillent dur. Faisons la même chose ! »

Libération des otages prisonniers en Colombie, les FARC retardent

La libération de trois otages prisonniers de la guérilla colombienne des Farc, jusqu'ici pressentie avant Noël, pourrait être retardée, bien que le gouvernement colombien ait nié dimanche avoir lancé des opérations militaires destinées à contrarier cette remise en liberté.

Le quotidien vénézuélien Vea, très proche du pouvoir, a affirmé dimanche que "la remise des otages est difficile" et qu'"il est possible que ce soient les Rois Mages et non l'enfant Jésus qui apportent les trois personnes libérées".

La veille, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba et ex-médiatrice dans ce dossier, en visite au Venezuela, avait dit craindre que les opérations militaires menées par l'armée colombienne contre les Forces armées révolutionnaires de Colombie, ne retardent la libération des otages promise mardi dernier par les Farc.

Ces libérations devraient avoir lieu au Venezuela, où les trois otages devraient être remis au président Hugo Chavez.

Les autorités colombiennes, qui luttent contre la guérilla marxiste notamment dans la région frontalière du Venezuela contrôlée par le groupe rebelle, ont affirmé à plusieurs reprises qu'il "n'est pas question de mettre fin" aux opérations anti-terroristes.

Mais dimanche, le Haut commissaire colombien pour la paix, Luis Carlos Restrepo, a nié que le gouvernement ait lancé des opérations militaires destinées à empêcher la triple libération.

"Il n'y a aucun type d'opérations destinées à empêcher les personnes séquestrées de retrouver la liberté", a affirmé M. Restrepo à la radio privée Caracol.

Mardi, le président vénézuélien avait laissé entendre que la libération était imminente, en disant que ce serait un beau "cadeau de Noël" pour les familles.

Hugo Chavez a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche qu'il allait travailler à l'élaboration d'une "formule" de libération, pour que la sécurité des otages ne soit pas menacée, une opération "délicate" selon lui.

Il n'y avait cependant pas dimanche de dispositif militaire particulier dans la province d'Apure à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, à 500 km au sud-est de Caracas, où les trois otages des Farc étaient censés être remis aux autorités vénézuéliennes, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Dans l'Etat voisin de Barinas, dont le gouverneur est le père du président Hugo Chavez et où, selon certains, la libération des otages pourrait avoir lieu, il n'y avait pas non plus de présence militaire particulière.

En Colombie, les familles sont suspendues aux nouvelles venues du Venezuela, où s'est rendue samedi Piedad Cordoba. La sénatrice était médiatrice officielle en compagnie de M. Chavez, avant que cette mission ne leur soit retirée par le président colombien Alvaro Uribe.

samedi, 22 décembre 2007

Visite éclair de Sarkozy en Afghanistan pour apporter le soutien de la France

KABOUL (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy s'est rendu samedi à Kaboul pour une visite éclair de cinq heures afin de réaffirmer le soutien de Paris à la reconstruction de l'Afghanistan et rencontrer les 1.600 soldats français présents dans le cadre de l'Otan.

Dès son arrivée, le chef d'Etat a eu "un tête à tête confidentiel pour faire le point de la situation en Afghanistan", selon l'Elysée, avec le patron des 40.000 soldats de l'Otan, le général américain Dan McNeill.

Il s'est ensuite rendu directement au palais présidentiel, tout proche, pour un autre tête à tête avec son homologue Hamid Karzaï suivi d'un entretien élargi à la délégation française.

Pour sa première visite présidentielle dans ce pays, M. Sarkozy est accompagné de ses deux ministres de la Défense Hervé Morin et des Affaires étrangères Bernard Kouchner, arrivé de New Delhi, ainsi que de la Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade. L'ancien ministre Jean François-Poncet et le philosophe André Glucksman sont également du voyage.

La présidence française a indiqué que Nicolas Sarkozy "entendait réaffirmer le soutien et l'engagement de la France au processus de stabilisation et de reconstruction de l'Afghanistan". Ces propos répondent indirectement à l'inquiétude exprimée jeudi par le président américain George W. Bush sur un départ de certains des 36 pays militairement présents en Afghanistan, l'essentiel dans le cadre de l'Otan, et les autres au sein de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis (20.000 hommes).Déjà, lors de sa visite à Washington le 7 novembre, le chef d'Etat français avait assuré dans un discours prononcé devant le Congrès que son pays resterait engagé militairement en Afghanistan "aussi longtemps qu'il le faudra".

vendredi, 21 décembre 2007

Barack Obama regrette les dérives de la campagne démocrate interne

ROCHESTER, New Hampshire - A moins de deux semaine des premiers caucus, dans l'Iowa, Barack Obama a regretté jeudi certaines dérives dans la campagne interne démocrate, tout en soulignant qu'il parvenait à protéger son entourage des "attaques personnelles" dont il s'estime victime.
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Au cours des dernières semaines, la principale rivale d'Obama, la sénatrice de New York Hillary Rodham Clinton, a durci le ton à l'encontre du sénateur de l'Illinois. Un de ses plus proches collaborateurs a ainsi démissionné après avoir évoqué la consommation de drogue par Obama dans sa jeunesse, et un autre l'a accusé d'avoir suivi les cours d'une "madrassa laïque". Enfin, Clinton et Obama sont engagés dans une bataille de courriers au sujet de leurs projets respectifs en matière de santé.

"Jusqu'ici, je pense que les tentatives négatives qui ne sont pas basées sur la politique se sont retournées contre les personnes qui ont pris cette direction", a estimé jeudi le sénateur de l'Illinois lors d'un entretien à l'Associated Press. "Si les gens débattent de mon projet, cela fait partie de la politique, et c'est équitable".

Barack Obama a également assuré que ses spots de campagne -dont un critique le projet de soins médicaux universels de Clinton- ne parlent que de politique et font partie du jeu de la campagne. Il a en revanche souligné qu'il entendait rester agressif dans sa stratégie de confrontation entre son projet et celui de son adversaire.

"Je ferais la distinction entre les spots qui déforment mes positions mais qui traitent de politique, et les attaques personnelles ou tentatives de viser ma personne. Dans ce dernier cas, j'y répondrai promptement et sincèrement si elles sont fausses, et je ferai confiance aux électeurs", a-t-il expliqué.

Le sénateur a également affirmé que la campagne n'affectait pas ses deux filles, Malia et Sasha, en partie parce qu'elles sont "encore jeunes". Lui et son épouse Michelle pensent avoir réussi à "créer un espace où elles vivent simplement leur vie normalement, comme des petites filles". Ses deux filles sont âgées de neuf et six ans.
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Barack Obama, Hillary Clinton et l'ancien sénateur John Edwards sont dans un mouchoir de poche en vue des caucus de l'Iowa, le 3 janvier. Obama est en revanche devancé par Clinton (38% contre 26%, selon un dernier sondage pour CNN) dans le New Hampshire, Etat où se tiendront les premières primaires le 8 janvier. AP

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Clearstream: Alliot-Marie entendue comme témoin vendredi 21 décembre

PARIS (AFP) - La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie sera entendue comme "simple témoin le vendredi 21 décembre" par les juges en charge de l'affaire Clearstream, a-t-on appris vendredi dans son entourage.
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L'audition de Mme Alliot-Marie par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, prévue "dans l'après-midi" du 21 décembre, avait été autorisée le 21 novembre par le Conseil des ministres.

Ce sera la deuxième fois que la ministre sera entendue dans cette affaire de dénonciation calomnieuse.

Le statut de simple témoin signifie que l'enquête n'a pas mis en évidence d'indices qui rendent Mme Alliot-Marie suspecte d'une éventuelle complicité des infractions poursuivies.

Les juges d'Huy et Pons tentent de déterminer le degré de connaissance que Michèle Alliot-Marie a eu de cette affaire dans laquelle l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a été mis en examen le 27 juillet.

A l'époque ministre de la Défense et numéro 3 du gouvernement Villepin, Mme Alliot-Marie avait été entendue comme simple témoin pendant plus de onze heures dans le cadre de cette enquête, le 9 novembre 2006.

Cette nouvelle demande d'audition fait suite à une confrontation organisée en novembre par les juges entre le général Philippe Rondot, témoin clef de l'affaire, et Philippe Marland, ancien chef de cabinet de Mme Alliot-Marie au ministère de la Défense.

Ex-conseiller de la ministre de la Défense pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros), le général Rondot avait été chargé par Mme Alliot-Marie d'une enquête sur certaines des personnes citées dans les listings bancaires de Clearstream.

Transmis à la justice en mai 2004, ces listings étaient des faux et auraient pu mettre injustement en cause plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, comme détentrices de fonds à l'origine éventuellement suspecte

jeudi, 20 décembre 2007

Afrique du Sud :La justice sur Zuma

91bd29059aeea20acecac5ec2d5ca9e0.jpgLa justice sud-africaine dispose d'assez d'éléments pour inculper de corruption Jacob Zuma, le tout nouveau président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a annoncé jeudi le procureur général d'Afrique du Sud.

Ce que nous réserve Verhofstadt III

Est-ce la fin d'une crise de six mois ou un temps de pause avant le prochain affrontement? Conflits et polémiques traversent la toute nouvelle coalition pentapartite. Pendant que Verhofstadt prépare son entrée au Parlement. L'édito de Béatrice Delvaux.
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Le gouvernement bientôt, mais pas la paix. On ne sort pas indemne d'une mêlée de six mois. Alors ? Alors, avez-vous entendu Didier Reynders mercredi matin, interviewé à la RTBF-radio ? Pour la première prestation d'un nouveau « premier » vice-Premier ministre, on se croyait presque en campagne électorale. La résolution de la crise ? Lui et Guy Verhofstadt en sont les artisans, entendez la famille libérale, qui a réglé l'affaire en quinze jours après que la chrétienne-démocrate, et ses explorateurs-démineurs-formateurs, eut plongé le pays dans le noir près de 200 jours. Les difficultés ces dernières 48 heures ? Certains réclamaient des mandats, il fallait régler ça… Au CDH, on s'étrangle. Au PS aussi.

Et puis il y a cette thèse qui a la cote chez les libéraux, celle du « cartel PS-CDH », voire d'un « préaccord électoral » (lire en page 6), qui explique l'échec de l'Orange bleue… Une thèse potentiellement dévastatrice pour les relations entre partenaires.

En quelque sorte, Didier Reynders dit la vérité de cette coalition pentapartite asymétrique, disparate, conflictuelle dans tous les sens ; une coalition de Noël, toute boules et guirlandes. Sans programme au départ, et intérimaire. Mais aussi une coalition conçue aux forceps. De secours. Presque de salut national après les déchirures que l'on a connues. Mais qui a tout à prouver. À commencer par sa capacité à dépasser les dissensions entre gens qui se toisent, parfois jusqu'à la détestation. Certains disent : « fédérer les partenaires », « apaiser », « tourner la page », « pas de rancœur », « rétablir la confiance »… On verra.

Il n'y a pas que les francophones, d'ailleurs. Qui peut croire qu'au Nord, un Guy Verhofstadt et un Yves Leterme puissent être à l'unisson ? Qu'ils partent à l'aventure en bons copains ? Il nous revient ceci : le CD&V, et Yves Leterme en particulier, s'attribue l'idée d'avoir proposé Josly Piette comme ministre CDH, un nom qui a fait consensus directement, même en pleine bisbrouille autour du CDH et du veto MR à son encontre. Eh bien non : Guy Verhofstadt a eu l'idée. Lui s'est souvenu du syndicaliste fréquenté durant la négociation pour le pacte des générations. Et le formateur-Premier ministre n'a pas du tout apprécié de voir le chrétien-démocrate tirer la couverture à lui. L'épisode le montre : c'est tendu. Fragile.

Alors, Guy Verhofstadt accélère. Surtout, ne pas s'égarer. Rester concentré. Hier, il a fait défiler un à un au « Seize » les présidents des partis de la majorité en leur soumettant son brouillon de discours de politique générale, qu'il prononcera vendredi au Parlement, au nom de son Verhofstadt III, cela avant de réclamer la confiance à la Chambre dimanche.

Un discours en une dizaine de points (Le Soir de lundi) : réaliser un budget 2008 en équilibre ; assurer la liaison des allocations sociales au bien-être ; baisser les impôts sur les bas et les moyens revenus ; agir sur les prix de l'énergie pour les citoyens ; soutenir les entreprises ; prolonger le pacte des générations ; conforter les soins de santé ; relever les pensions ; assumer les engagements écologiques de Kyoto ; développer une politique de mobilité… Un programme d'urgence.

Rien à voir avec les groupes de travail sur le socio-économique et sur l'institutionnel, coachés par Didier Reynders et Yves Leterme, qui verront le jour en janvier, et annonceront le gouvernement définitif, du 23 mars 2008, lorsque Guy Verhofstadt et Verhofstadt III céderont le témoin à Yves Leterme et Leterme Ier. Et que viendra le temps de la réforme de l'Etat. Ne l'oublions pas.

Poutine, "personnalité de l'année" pour le magazine Time

WASHINGTON (Reuters) - Le magazine Time a désigné le président russe Vladimir Poutine "personnalité de l'année" 2007, mercredi, en notant qu'il avait sorti son pays du chaos et l'avait replacé au rang de puissance mondiale, mais sans guère se soucier des principes démocratiques.

L'ancien officier du KGB tiré de l'obscurité en 1999 par le président Boris Eltsine figurera en couverture d'un numéro spécial de Time, dont les rédacteurs voient en lui la personnalité qui, pour le meilleur ou pour le pire, a eu l'impact le plus fort sur les événements.

"Ce n'est pas un 'type bien', mais il a fait des choses extraordinaires", estime Richard Stengel, rédacteur en chef de Time, qui a annoncé le choix de Poutine sur la chaîne NBC.

"C'est un nouveau tsar de Russie et il est dangereux en ceci qu'il ne se préoccupe pas des libertés civiques; il est indifférent à la liberté d'expression; il a le souci de la stabilité. Mais la stabilité, c'est ce dont la Russie avait besoin, c'est pour cela que les Russes l'adorent."

"POUTINE A REMIS SON PAYS SUR LA CARTE"

Sur son site internet (www.time.com), la revue américaine relève que Poutine, fils d'ouvrier dont le grand-père cuisinait pour Staline, a dirigé la Russie avec une persévérance résolue, une vision acérée et le sentiment d'incarner le caractère russe.

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réagi au choix de Time en y voyant une reconnaissance du rôle de Poutine dans la reconquête de la fierté nationale de son pays.

"Sous la conduite de Poutine, la Russie a réémergé comme un partenaire constructif et fiable dans la structuration des relations internationales", a dit Peskov.

Le président russe avait pour "concurrents" l'ancien vice-président américain Al Gore, qui est arrivé à la deuxième place devant l'auteur britannique J.K. Rowling, créatrice de Harry Potter, le président chinois Hu Jintao et le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak.

Le président russe, dont le mandat expire l'an prochain, a exprimé l'intention de se maintenir au pouvoir, peut-être en qualité de Premier ministre de son "dauphin" Dmitri Medvedev.

"Poutine a remis son pays sur la carte. Et il a l'intention de la redessiner lui-même", écrit Time. "Il va continuer à diriger le pays en tant que Premier ministre et tenter d'en faire une nation d'un nouveau type, qui ne serait redevable ni à l'Est ni à l'Ouest."

Version française Philippe Bas-Rabérin

mercredi, 19 décembre 2007

La France prête à accueillir des ex-détenus membres des Farc

PARIS (Reuters) - François Fillon annonce que la France est disposée à accueillir des guérilleros des Farc qui viendraient à être libérés par les autorités colombiennes en échange d'otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt.

"Le président (colombien Alvaro) Uribe m'a indiqué qu'il souhaitait que la France puisse les accueillir. La France a indiqué qu'elle était disponible, avec d'autres pays européens et d'autres pays d'Amérique latine pour le faire", a déclaré le Premier ministre sur Europe 1 et RFI.

Les Farc demandent l'échange de 500 guérilleros détenus contre 45 otages, une revendication acceptée par Alvaro Uribe, qui refuse en revanche la perspective d'une zone démilitarisée de 780 km2 pour la guérilla dans le sud-ouest de la Colombie.

François Fillon, qui avait rencontré Alvaro Uribe à Buenos Aires le 10 décembre, a précisé que la France était également prête à envoyer des observateurs dans la "zone de rencontre" que Bogota a proposée aux Forces armées révolutionnaires de Colombie pour négocier la libération d'otages.

A l'initiative de l'Eglise catholique, Alvaro Uribe a accepté le principe d'une "zone de rencontre" d'une superficie maximale de 150 km2, non peuplée, exempte d'infrastructures militaires et policières, pour négocier avec les Farc la libération des otages. Les négociations dureraient trente jours.

Les Farc, qui avaient rejeté une proposition similaire en 2005, refusent de déposer les armes à l'entrée de la zone et exigent notamment un délai de négociations de 45 jours.

"Je pense que ce sont des détails qui peuvent être réglés", a avancé François Fillon, parlant d'"une zone qui soit présentable aux Farc".

"Le président Uribe a fait des propositions, apparemment les Farc ne les acceptent pas. Il faut en trouver d'autres", a-t-il dit.

"PLUS QU'UN LEGER ESPOIR"

"Il faut que les autres pays - et la France est prête de ce point de vue-là - fournissent les observateurs internationaux qui permettront d'assurer aux Farc qu'il y a une vraie sécurité dans cette zone", a estimé François Fillon.

"La France est totalement disponible. Les observateurs français seraient rassurants à la fois pour le président Uribe et pour les Farc", a-t-il expliqué.

"Le gouvernement français respecte le gouvernement colombien et la souveraineté de la Colombie", mais "le président Uribe doit être celui qui va permettre la libération d'Ingrid Betancourt", a insisté le Premier ministre.

Pour François Fillon, la libération d'Ingrid Betancourt, aux mains des Farc depuis février 2002, serait "une manière de faciliter l'entrée dans une négociation plus globale pour un jour mettre un terme à cette violence qui déchire la Colombie".

L'annonce de la libération de trois otages par la guérilla colombienne, dont Clara Rojas, l'ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, montre que "le processus de libération, ou en tous cas de négociation, se met en place", a-t-il jugé.

"Il faut d'abord prendre cette nouvelle avec la mesure qui s'impose parce que ces otages ne sont pas encore libérés, mais enfin, on sent qu'il y a un processus qui s'est mis en place", a-t-il déclaré.

"C'est plus qu'un léger espoir", a-t-il affirmé, répétant qu'il y avait "urgence" à libérer Ingrid Betancourt pour des raisons humanitaires.

"Cette femme peut mourir : celui qui portera la responsabilité de sa mort portera une responsabilité énorme", a lancé le chef du gouvernement, précisant que "tous ceux qui peuvent participer, servir à la libération d'Ingrid Betancourt sont les bienvenus", y compris le président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation a été brutalement interrompue par Uribe le 22 novembre.

Sophie Louet

Sarkozy-Bruni: la presse trouve que la nouvelle est "jolie" et "tombe à pic" après Kadhafi

PARIS (AFP) - Aucun éditorialiste de la presse française ne conteste mardi les goûts de Nicolas Sarkozy, dont la relation avec la chanteuse et ex-mannequin Carla Bruni est désormais officielle, mais beaucoup trouvent la ficelle de cette annonce, juste après la tempête Kadhafi, un peu grosse.
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"Souvent Sarkozy varie, bien fol qui s'y fie", ironise dans L'Humanité Patrick Apel-Muller, qui ne se prive pas de rappeler que Nicolas Sarkozy "l'avait promis, juré, craché: il n'étalerait plus jamais sa vie privée."

Mais "il lui faut une image glamour, il doit faire rêver", explique Francis Lachat dans Le Courrier Picard. "Une ancienne top-model, devenue chanteuse à succès, vedette internationale: pouvait-il rêver mieux?"

"Qui peut lui reprocher d'avoir du goût pour la beauté et le talent", demande en écho Philippe Reinhard dans L'Eclair des Pyrénées. Selon lui, "Mieux vaut un chef d'Etat bien dans sa peau plutôt qu'un président mal dans sa peau".

Pour Jacques Camus, de La République du Centre, il y a surtout chez Nicolas Sarkozy "comme un besoin d'épate, comme une nécessité un tantinet machiste de +viriliser+ une fonction incompatible avec un célibat imposé".

De là à penser que Carla Bruni ne sera pas la dernière, il n'y qu'un pas, que franchit Francis Brochet, dans Le Progrès: "N'en doutons pas, connaissant notre Président, il y aura d'autres Premières dames, et elles seront également belles et célèbres", augure-t-il.

C'est que Nicolas Sarkozy "est jeune, il est vivant, il est heureux, il peut tout se permettre: le message est-il assez clair?" lance Olivier Picard dans Les dernières Nouvelles d'Alsace.

Trop clair pour Gilles Dauxerre, dans La Provence, qui refuse, comme nombre de ses confrères, de céder au romantisme. "Nicolas Sarkozy est amoureux? Tant mieux, mais revenons maintenant sur terre", où l'annonce de l'idylle "exclut évidemment les sujets vulgaires que sont le pouvoir d'achat, les retraites, les délocalisations", estime Patrick Fluckiger dans L'Alsace.

Et ce ne sont pas les seuls sujets que dissimulerait cette "initiative bling-bling dégoulinante de com trafiquée", comme Olivier Picard décrit la révélation de la relation Sarkozy-Bruni dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.

En effet, "à la trogne d'un dictateur libyen succède comme par miracle le minois d'une belle Italienne", remarque Didier Pobel dans Le Dauphiné Libéré.

Une coïncidence? Pas pour pour Daniel Ruiz, dans La Montagne, qui observe que "l'annonce de la séparation (d'avec Cécilia) le jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux et l'ex-top model le lendemain du colonel tombent trop bien pour passer pour des hasards."

Michel Lepinay, dans Paris-Normandie, pense lui aussi qu'il était "urgent d'allumer un contre-feu" et ajoute: "à l'époque de Néron on offrait au peuple du pain et des jeux. Il s'agissait des jeux du cirque. Sous Sarkozy, c'est plutôt les feux de l'amour sur papier glacé".

Dans le Midi Libre, Roger Antech remarque lui aussi que "Nicolas Sarkozy est passé de la visite controversée de Kadhafi à son idylle avec Carla Bruni, comme il avait sauté auparavant de la grogne sur la réforme des régimes spéciaux de retraite à son divorce avec Cécilia". Et conclut: "A défaut d'incarner les Pères Noël sur le pouvoir d'achat des Français, Nicolas Sarkozy leur raconte, depuis Eurodisney, des histoires de princesses charmantes. Faudrait pas nous prendre pour plus Mickey que nous ne sommes..."

Verhofstadt met sur pied un gouvernement intérimaire en Belgique

BRUXELLES (Reuters) - Après six mois de crise, le Premier ministre belge sortant Guy Verhofstadt a obtenu un accord sur un gouvernement intérimaire chargé de gérer le pays et de préparer la grande négociation à venir entre Flamands et Wallons sur l'avenir de la Belgique.
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Le libéral flamand, qui avait été nommé "formateur" du gouvernement il y a neuf jours à peine par le roi Albert II, a réussi là où le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, grand vainqueur des élections du 10 juin dernier, avait échoué.

"L'ensemble des contacts que le formateur a pris ces derniers jours a permis de débloquer la situation", a déclaré Verhofstadt dans un communiqué qui sonne comme une revanche pour cet homme énergique devenu un peu le "sauveur" du pays.

Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, n'a pas caché son admiration pour cette performance sur les ondes de la

RTBF.

"En 15 jours, sortir le pays d'une crise aussi grave, c'est assez remarquable", a-t-il dit. "Ces derniers jours, on a privilégié la sortie de la crise plutôt que les querelles."

La situation était devenue "intenable", a-t-il ajouté en estimant que la Belgique donnait à l'étranger l'image d'un pays en train de s'évaporer dans une crise de régime interminable.

Le président du PS, Elio di Rupo, entend lui aussi "tourner la page" pour assurer l'avenir de la Belgique: "On n'a jamais connu une crise aussi longue, on en sort, allez!".

Verhofstadt, qui dirigeait depuis 1999 une coalition entre socialistes et libéraux, obtiendra la confiance du parlement belge avant la Noël et gouvernera le pays jusqu'au 23 mars 2008 avant de céder théoriquement le relais à Yves Leterme.

LE RETOUR DES SOCIALISTES

Son gouvernement sera composé d'une coalition très complexe entre les libéraux et les démocrates-chrétiens du Nord et du Sud du pays, qui négociaient sans succès depuis six mois.

Mais les socialistes francophones, qui avaient pourtant subi une raclée électorale le 10 juin dernier, les rejoignent pour obtenir une majorité des deux tiers indispensable à l'adoption de la réforme de l'Etat voulue par les partis flamands.

Mardi, cette formule semblait pourtant vouée à l'échec, les libéraux francophones (MR), grands vainqueurs des élections au Sud du pays, ayant émis un veto à l'encontre de la présence dans la coalition des démocrates-chrétiens wallons (CDH).

Elus sur un programme de centre-droit, le MR, qui avait déjà dû accepter la présence de son ennemi juré socialiste dans la coalition, ne voulait pas y ajouter un CDH marqué à gauche.

Mais Verhofstadt a réussi à mettre les francophones d'accord en jouant sur la répartition des 14 portefeuilles ministériels.

Il a offert aux démocrates-chrétiens francophones un poste ministériel important - l'emploi et du travail - pris sur le "quota" de leurs homologues flamands, qui héritent de quatre maroquins. Les libéraux du Nord et du Sud du pays disposent chacun de trois ministres, comme les socialistes francophones.

Le gouvernement intérimaire devra prendre des mesures urgentes, comme l'adoption du budget 2008, et lancer un forum chargé de proposer un nouveau transfert de pouvoirs aux régions voulu par les Flamands, notamment en matière de sécurité sociale et de fiscalité, mais redouté par les francophones.

Le libéral francophone Didier Reynders sera vice-Premier ministre en charge du volet socio-économique, tandis qu'Yves Leterme pilotera les réformes institutionnelles qui seront débattues dans un forum où tous les partis seront représentés.

LA CRISE RISQUE DE RESSURGIR

Si la crise qui menaçait la pérennité du pays est provisoirement mise sous l'éteignoir, elle risque cependant de ressurgir très vite dans les mois qui viennent.

Certes, les francophones, qui s'opposaient frontalement au départ aux revendications flamandes, ont compris qu'il leur faudrait se mettre autour d'une table de négociation pour débattre de tous les problèmes, sans tabou.

Mais les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets.

Les démocrates-chrétiens flamands entrent en effet au gouvernement avec leur allié de la NVA, un petit parti qui prône l'indépendance à terme de la Flandre et qui voit, au mieux, la Belgique comme une confédération aux liens très lâches.

Il existe bien une différence de taille: grâce à l'entrée des socialistes francophones au gouvernement, les cinq députés de la NVA ne sont plus indispensables pour obtenir une majorité simple afin de prendre les décisions socio-économiques.

Mais ils restent nécessaires pour parvenir à la majorité des deux tiers et la plupart de leurs revendications, qui restent inacceptables aujourd'hui et demain par les francophones, sont partagées par les autres partis démocratiques flamands.

Or, sur le terrain, le climat n'est pas à l'apaisement.

Mardi, la commune flamande de Zaventem, dans la banlieue de Bruxelles, a voté un règlement qui interdit aux personnes ne parlant pas le néerlandais d'acheter des terrains à bâtir.

C'est un peu comme si la France interdisait aux Britanniques ou aux Néerlandais d'acheter des maisons dans l'Hexagone s'ils ne parlent pas la langue de Voltaire.

Le nouveau gouvernement devra également trouver très rapidement un accord sur le sort du grand arrondissement électoral qui entoure la capitale belge et qui permet aux francophones vivant dans les communes flamandes de la périphérie bruxelloise de voter pour les partis de leur communauté.

Tous les partis flamands veulent mettre fin à cette possibilité, ce qui suscite une levée de boucliers au Sud.

mardi, 18 décembre 2007

Bruxelles: Le copinage l'emporte sur la raison -Le PS ne participera pas sans le CDH

191 jours sans nouveau gouvernement. Le CDH fera-t-il partie du gouvernement intérimaire que Verhofstadt tente de former ? Sans le CDH, le PS renoncera. Ecolo reste disponible... pour Noël ou Pâques.

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Le formateur Guy Verhofstadt et les présidents du CD&V, de l'Open Vld, du MR et du PS se rencontreront à nouveau mardi à 14h00 au Lambermont. L'objectif est d'arriver à un accord sur la mise en place d'un gouvernement intérimaire. Dans ce cadre, M. Verhofstadt a déjà rencontré mardi matin la présidente du cdH, Joëlle Milquet. On ignore encore ce qui en est sorti.

De son côté, le Parti Socialiste ne participera pas au gouvernement « intérimaire » que Guy Verhofstadt est chargé de mettre rapidement en place si le cdH n'y participe pas, a précisé mardi matin le président du PS Elio Di Rupo aux micros de la RTBF-radio et de Bel-RTL, appelant clairement le MR à ne plus bloquer les initiatives de Guy Verhofstadt.

Elio Di Rupo a rappelé que la volonté du PS était de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale le plus large possible avec les quatre partis francophones si possible. La participation d'Ecolo pouvant être conditionnée par celle de Groen !, le président du PS a précisé que pour lui le « minimum-minimorum » était la participation des trois partis francophones, MR, cdH et PS. Pour le président du PS, les formations qui participeront au gouvernement d'après Pâques doivent être celles de ce gouvernement intérimaire qui doit voir rapidement le jour, auxquelles pourraient se joindre d'autres partis tels Ecolo, Groen ! ou le sp.a.

Ecolo reste disponible pour Noël ou pour Pâques

Ecolo n'a pas refusé de participer à un quelconque gouvernement, a précisé mardi matin à l'agence Belga le co-président du parti, Jean-Michel Javaux. Il réfute ainsi que son alliance avec le parti frère flamand Groen ! l'empêche de facto de toute participation, mais la formation verte attend toujours une invitation qui pourrait peut-être ne venir qu'au printemps pour le gouvernement de Pâques.

« S'il est vrai que nous formons un groupe commun avec Groen !, la moindre des choses serait que ce groupe commun soit invité. Mais nous n'avons pas encore reçu d'invitation à participer à un gouvernement qu'il soit de type 4 + 2 ou autre », a expliqué Jean-Michel Javaux. Son parti reste, depuis le lendemain des élections législatives du 10 juin, disponible pour toute solution qui pourrait débloquer la crise et apporter des réponses et du contenu aux demandes du citoyen.

« Nous n'avons pas la phobie ni de nous retrouver dans l'opposition, ni de prendre nos responsabilités pour participer à un gouvernement », martèle celui qui a l'impression que certains, côté francophone, essayent de trouver quelques excuses pour ne pas les inviter. Mais il ajoute qu'il n'est pas question pour Ecolo d'« être pris en otage dans un jeu de musculation entre PS-cdH d'une part et MR de l'autre ».

Une éventuelle absence dans le gouvernement intérimaire ne signifierait cependant pas que les Verts seraient absents du nouvel exécutif qui devrait voir le jour à Pâques. Pour le co-président d'Ecolo, les partis qui se retrouveront associés rapidement constitueront le premier étage de la fusée qui devra pouvoir s'élargir, notamment pour disposer des deux-tiers. « Dans le dossier communautaire », estime Jean-Michel Javaux, « il faudra s'assurer que toutes les familles politiques qui souhaitent faire vivre le pays soient associées ».

(d'après Belga)

Fidel Castro affirme ne pas vouloir

C'est en tout cas ce qu'affirme le dirigeant cubain dans une lettre lue à la télévision nationale. Le lider maximo a toutefois présenté sa candidature à la députation, pour le renouvèlement de l'Assemblée nationale en janvier prochain. Un geste indispensable à la reconduction éventuelle de son mandat à la tête de l'Etat.
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Agé de 81 ans, le dirigeant cubain est éloigné du pouvoir par la maladie depuis 16 mois. Il a cédé les rênes de l'État à son frère, Raul, après une opération intestinale.

Fidel Castro n'a plus été vu en public autrement que dans des messages télévisés enregistrés. Le dernier remonte au 22 septembre dernier.

lundi, 17 décembre 2007

Kouchner bientôt en Colombie pour oeuvrer pour Ingrid Betancourt

PARIS (Reuters) - Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclare qu'il se rendra prochainement en Colombie pour tenter d'aider à la libération de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.

"Bientôt je me rendrai en Colombie", a-t-il dit sur Europe 1.

Le Premier ministre, François Fillon, a pu constater lors de sa visite en Argentine qu'"il y a un intérêt puissant et une convergence des actions" des responsables sud-américains, a ajouté Bernard Kouchner, "j'espère que cela sera efficace".

"En tous cas, le président de la République y travaille tous les jours", a encore déclaré le ministre des Affaires

samedi, 15 décembre 2007

Coopération franco-espagnole renforcée contre l'ETA

C'est le projet que le président français et le chef du gouvernement espagnol ont concrétisé en marge du sommet Union européenne-Afrique. José Luis Rodriguez Zapatero a détaillé ce projet dimanche : "Nous sommes convenus de mettre en place une équipe conjointe d'enquête permanente contre le terrorisme et contre l'ETA dans les deux pays. Elle complétera et étendra notre collaboration actuelle dans le cadre légal de l'Union européenne. Jusqu'à présent, on l'avait seulement fait pour des délits particuliers".

C'est l'assassinat de deux gardes civils espagnols le 1er décembre dernier dans le sud-ouest de la France qui a provoqué cette rapide décision. Deux membres de l'ETA, arrêtés en milieu de semaine sur le territoire français et soupçonnés d'être impliqués dans cette affaire, ont été présentés à la justice ce dimanche

11:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique |  del.icio.us |  Facebook | | |