mercredi, 16 janvier 2008
Plan Banlieue: confusion au sommet de l'Etat après les propos d'Amara et Boutin
PARIS (AFP) - Une semaine après que le président Sarkozy eut annoncé "un plan extrêmement ambitieux" en faveur des banlieues, la confusion paraissait totale au sommet de l'Etat entre le tandem exécutif toujours partisan d'un plan et les ministres chargés du dossier, qui ne le jugent plus pertinent.
Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de mercredi, la secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara a déclaré que "ce n'est pas d'un plan que nos quartiers ont besoin", mais "d'une nouvelle dynamique".
Elle s'inscrit ainsi dans la foulée de sa ministre de tutelle, Christine Boutin qui, la veille, avait affirmé dans une interview à La Croix "ne pas croire en un plan banlieue".
"Le plan +Egalité des chances+ de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, disait-elle, je crois en la réponse beaucoup plus globale d'une nouvelle politique de la Ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens".
Au-delà des questions sémantiques, le "plan Marshall" des banlieues que promettait le candidat Sarkozy est devenu une "dynamique" aux contours encore très mal définis.
Alors que le président était mardi en visite au Qatar, on indiquait dans son entourage que ce plan, que Nicolas Sarkozy conçoit comme "extrêmement ambitieux", serait présenté "à la mi-février".
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le chef de l'Etat avait repoussé à "début février" sa présentation, promise d'abord par Fadela Amara pour fin 2007, puis annoncée pour le 22 janvier à Vaulx-en-Velin (Rhône) par le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez.
Une source gouvernementale a expliqué que si le "plan" avait été repoussé à février par le président Sarkozy, c'était parce qu'il n'était pas "assez solide". En conséquence, a-t-on poursuivi, "le dossier a été repris en main par l'Elysée et Matignon".
Le Premier ministre François Fillon a ajouté encore à la confusion, lors de ses voeux à la presse, en se posant à lui-même la question: "est-ce qu'il faut aujourd'hui un plan banlieue?". Avant de juger que "la réduction du chômage, la réforme de l'école primaire, la lutte contre l'immigration clandestine, la politique de la ville sont évidemment des éléments essentiels d'une politique d'intégration des quartiers".
"Mais il n'en reste pas moins qu'une politique spécifique aux quartiers les plus défavorisés est absolument nécessaire", a-t-il insisté.
M. Fillon a décliné les "trois idées principales" - déjà énoncées par Fadela Amara - autour desquelles s'articulera "cette politique" en faveur des quartiers: "accompagnement personnalisé des jeunes sans emploi, auxquels" il sera "proposer de manière systématique une formation longue débouchant sur un métier", "plan de désenclavement des quartiers" et "renforcement des moyens de lutte contre l'échec scolaire".
En tout état de cause, il semble acquis que ce plan, "ciblé", ne devrait pas bénéficier d'une manne financière importante, après les déclarations de M. Sarkozy faisant état de "caisses" de l'Etat "vides". Selon différentes estimations, il devrait être doté d'un peu moins d'un milliard d'euros.
Fadela Amara a également annoncé dans Le Monde une "réforme des dotations de solidarité de l'Etat aux communes", une réforme ardemment demandée par les maires de banlieue qui ont été reçus récemment par les deux ministres en charge de la politique de la Ville.
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Justine passe la seconde
La 30e victoire d'affilée de Justine Henin lui a permis de se qualifier pour le troisième tour des Internationaux d'Australie, mercredi.
Justine Henin, N.1 mondiale, s'est qualifiée pour le troisième tour de l'Open d'Australie en battant la Russe Olga Poutchkova (WTA 97), en deux sets 6-1, 7-5, mercredi à Melbourne, après 1 heure 23 minutes de jeu. Au tour suivant, notre compatriote sera opposée à l'Italienne Francesca Schiavone, 24ème joueuse mondiale et 25ème tête de série, qui n'a jamais réussi à prendre qu'un seul set à la Famennoise en six confrontations sur le circuit WTA.
Contre Poutchkova, que Henin rencontrait pour la première fois dans sa carrière, la championne olympique a montré deux visages fort différents. En début de match, comme si elle avait été poussé par Carlos Rodriguez, son coach, à montrer un visage offensif à l'extrême, Henin profitait de chaque échange pour monter au filet. Une attitude qui lui réussissait bien, puisqu'elle breakait d'entrée son adversaire, qui fut encore 30ème tête de série l'an dernier à Wimbledon avant de rétrograder au classement mondial. En pleine confiance (18 points gagnés au filet sur 24 montées au total), Henin pliait le premier set en 22 minutes: 6-1.
Même scénario dans le deuxième set, sauf qu'à 5-2 pour la Belge, elle ne pouvait conclure. Se faisant remonter alors à 5-5, elle parvenait néanmoins à se reconcentrer pour boucler son 2ème set par 7-5 en 1h01 min.
"J'ai vraiment montré deux visages différents aujourd'hui (mercredi)," confiait Henin. "Je me suis d'abord montrée très agressive les trois quarts du match,avant de me déconcentrer quelque peu, de devenir très passive et de ne pouvoir conclure lorsque je menais 5-2 dans le 2ème. Mais ce n'est pas un problème tennistique, c'est juste une question d'intentions. Le soleil et la chaleur qui ont fait leur apparition dans la deuxième manche ont aussi joué un rôle."
Forte désormais de ses 40 titres glanés sur le circuit et de ses 30 victoires consécutives, Henin trouvera sur sa route au 3ème tour une adversaire qu'elle connaît bien, l'Italienne Francesca Schiavone. La Milanaise s'est pour sa part qualifiée aux dépens de l'Allemande Angelique Kerber (WTA 89) par 6-2 et 6-3. Henin et Schiavone se sont rencontrés à six reprises, leur dernier duel datant de leur match de Fed Cup en 2006 (victoire de Henin 6-4, 7-5), et la Belge s'est à chaque fois imposée sans trop de soucis. La seule fois que Schiavone a inquiété Henin, ce fut en finale du tournoi de Sydney en 2006, lorsqu'elle avait gagné le premier set 4-6, avant de voir notre compatriote remettre les pendules à l'heure avec un double 7-5.
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Le président brésilien Lula offre savoir-faire et crédits à Cuba
LA HAVANE (Reuters) - À l'occasion d'une visite de 24 heures à La Havane, le président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva a offert à Cuba une série de crédits et une assistance en matière de prospection pétrolière.
On ignore toutefois si l'ancien leader syndical a pu, comme il en a émis le souhait, rencontrer Fidel Castro, qui n'est pas apparu en public depuis l'opération de l'abdomen qui l'a obligé à déléguer ses pouvoirs à son frère Raul en juillet 2006.
Lula a dîné lundi soir avec Raul Castro à son arrivée dans l'île et s'est rendu mardi au Palais de la révolution, siège du gouvernement où les deux parties ont signé une série d'accords pour renforcer leurs relations économiques.
L'agence brésilienne de financement des exportations, la Cofig, a annoncé l'approbation d'un crédit destiné à des achats de produits alimentaires par Cuba, ainsi qu'à l'agrandissement et à la modernisation de sa mine de nickel Che-Guevara.
Désireux de s'impliquer dans l'île à un moment critique de son histoire, le Brésil offre à La Havane un milliard de dollars de crédits pour ses importations de biens et services, notamment dans les domaines des infrastructures routières, de l'industrie sucrière, des biotechnologies et de l'hôtellerie.
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mardi, 15 janvier 2008
Lyon: un élu condamné à 500 euros d'amende pour s'être opposé à l'expulsion d'une famille de sans-papiers
LYON - Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné lundi François Auguste, vice-président PCF de la région Rhône-Alpes, à une amende de 500 euros pour "obstruction à la reconduite à la frontière" et "entrave à la circulation d'un aéronef". Cette condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire de l'élu.
La peine est donc légèrement plus sévère que ce que la procureur avait requis lors de l'audience le 26 novembre dernier, puisqu'elle avait réclamé une amende de 450 euros.
Le 2 décembre 2006, François Auguste avait protesté contre l'expulsion dune famille kosovare qui devait embarquer à bord de l'avion où il venait de s'installer pour un déplacement professionnel. Il avait finalement été sorti de l'appareil porté par des policiers. Le vol avait décollé avec une heure de retard. AP
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lundi, 14 janvier 2008
Mariage Sarko Bruni:La mère de Bruni pas au courant d'un mariage
PARIS (Reuters) - La mère de Carla Bruni, Marisa Bruni-Tedeschi, a dit lundi ne pas être au courant d'un mariage de sa fille jeudi dernier avec Nicolas Sarkozy.
Selon l'Est républicain, citant une "source proche d'un témoin ayant assisté à leur union, le président français et l'ex-top modèle se seraient mariés à l'Elysée grâce à une dispense de bans.
"Je ne sais rien, je viens juste de voir Carla et elle ne m'a parlé de rien. C'est possible, tout est possible. Peut-être se sont-ils mariés sans inviter quiconque. Mais il me semble que si c'était le cas, l'Elysée l'aurait annoncé", a dit Marisa Bruni-Tedeschi, jointe au téléphone par Reuters.
Interrogé, Franck Louvrier, conseiller en communication du président de la République, a également répondu : "Nous n'avons aucun commentaire à faire."
Cécilia Sarkozy, l'ex-femme du chef de l'Etat, avait accordé une interview à L'Est Républicain le jour de l'annonce officielle de son divorce, en octobre dernier. Ce même journal avait auparavant annoncé la séparation du couple.
Selon le quotidien, l'article 169 du code civil stipule qu'en cas de causes graves la publication des bans n'est pas obligatoire.
"Il suffit pour cela que le procureur de la République du ressort de la ville ou de l'arrondissement dans lequel se déroule le mariage opte pour une dispense de la publication des bans ou de l'affichage de cette publication", écrit-il.
Gérard Bon
21:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Chavez veut rencontrer le chef des FARC
CARACAS - Le président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation a permis d'obtenir jeudi la libération de deux otages des FARC, a exprimé dimanche le souhait de rencontrer en personne le chef de ce mouvement de guerilla, Manuel Marulanda, si le gouvernement colombien l'y autorise.
Dans son émission télévisée hebdomadaire "Alo Presidente", le président Chavez a également affirmé qu'il profiterait de cette éventuelle rencontre pour dire à Marulanda son opposition aux prises d'otages et à la lutte armée.
"Je ne suis pas d'accord avec les séquestrations, cela me paraît horrible, (...) c'est contraire à la nature humaine", a déclaré le chef de l'Etat vénézuélien. "Je ne suis pas non plus d'accord avec la voie armée, et c'est une des choses dont j'aimerais parler avec Marulanda."
Hugo Chavez a également accusé Washington -principal allié du gouvernement colombien- d'alimenter ce conflit armé, ce qui donne ainsi aux Etats-Unis "l'excuse parfaite" pour maintenir une présence militaire dans ce pays.
Le président vénézuélien a estimé que la solution militaire était une impasse en Colombie. "Ce problème n'a pas de solution militaire. Et, s'il n'a pas de solution militaire, quelle solution reste-t-il? la voie politique", a-t-il déclaré. AP
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samedi, 12 janvier 2008
Ségolène Royal s'en prend à Nicolas Sarkozy "l'exhibitionniste"
SAINT-BRIEUC, Côtes d'Armor (Reuters) - À deux mois des municipales, Ségolène Royal a revendiqué samedi son engagement dans la "France vraie" face à un président "exhibitionniste (...) qui vit comme un milliardaire".
À Saint-Brieuc pour son premier déplacement politique de l'année, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a dénoncé un pouvoir central "fait d'improvisation, de désinvolture" ne s'occupant plus de trouver des solutions pour les Français.
"L'enjeu des municipales, il est national" et doit permettre "de montrer une gauche volontaire, offensive, imaginative", a-t-elle déclaré aux côtés de Danielle Bousquet, candidate socialiste à la mairie en mars prochain.
"La lutte contre la vie chère, les solidarités qui doivent se recréer, la bataille pour l'emploi, ça doit se jouer ici sur les territoires", a ajouté Ségolène Royal, en visite dans cet ancien bastion de la gauche rocardienne tombé aux mains de l'UDF en 2001.
Elle a fustigé "un président désinvolte, qui improvise, exhibitionniste". "On voit un président qui vit comme un milliardaire et je crois qu'il n'a plus du tout conscience de ce que nous attendons: des réponses sur la vie chère, sur la précarisation du travail", a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes.
"Moi, à la désinvolture, j'oppose le respect. C'est la République du respect que j'appelle de mes voeux", a-t-elle ajouté, reprenant l'une de ses antiennes de campagne présidentielle.
"Je crois que mon engagement dans les municipales est très important, parce que c'est une forme de défense d'une politique morale", a-t-elle ajouté, se félicitant d'être du côté de "la France vraie (...) la France authentique, la France sérieuse".
ESQUIVE
À l'heure où l'UMP réunit son conseil national à Paris pour lancer la bataille des municipales, où Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours, la dirigeante socialiste a expliqué qu'elle préférait être sur le terrain. "Les batailles se conduisent auprès des candidats", a-t-elle lancé.
Quant à la présence du travailliste britannique Tony Blair à la tribune de la droite, "il faut attendre de voir ce qu'il va dire", a-t-elle expliqué. "Mais sa présence est quand même surprenante. C'est sa liberté".
Pendant sa rapide tournée du marché, Ségolène Royal a été interpellée par des militants dénonçant la position des socialistes sur le traité européen simplifié qui brandissaient des pancartes "Boycotter Versailles, c'est empêcher le référendum".
La direction du PS a décidé cette semaine une démarche en deux temps: boycott du congrès devant modifier la Constitution pour permettre la ratification du traité par voie parlementaire mais vote positif sur le traité per se.
Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait pris l'engagement d'une ratification par référendum, une position réaffirmée pendant les législatives par tous les socialistes.
"C'était une promesse. Que pensez vous du boycott?", lui a demandé un jeune homme. "Et vous, que pensez-vous de ce nouveau traité", lui a répondu Ségolène Royal, sans se prononcer sur la stratégie prônée par le premier secrétaire, François Hollande.
En buvant un café au "Bistrot de la poste" auparavant, elle avait également manié l'esquive.
À un homme venu lui poser une "question de citoyen à citoyen" sur le concept de "laïcité positive" énoncé par Nicolas Sarkozy en décembre, elle a demandé "qu'est-ce que vous en pensez vous alors?".
"Si j'avais dit quelque chose comme ça, vous imaginez ce qu'on aurait dit", a-t-elle toutefois ajouté.
Avant de retrouver militants et journalistes dans les rues de Saint-Brieuc, Ségolène Royal s'était recueillie en début de matinée dans la chapelle ardente dressée pour les marins disparus de "La p'tite Julie".
Laure Bretton
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Clara Rojas raconte une évasion manquée avec Ingrid Betancourt
BOGOTA (Reuters) - Clara Rojas a tenté de s'évader avec Ingrid Betancourt durant sa détention, et après les avoir reprises, leurs ravisseurs ont utilisé des serpents pour les punir de leur fuite, a raconté vendredi l'ex-otage des Farc.
La tentative d'évasion, en pleine nuit, a échoué lorsque les deux femmes se sont perdues dans l'obscurité. S'attribuant mutuellement l'échec de leur fuite, elles se sont alors disputées, a raconté Clara Rojas, ancienne directrice de campagne de la sénatrice franco-colombienne.
En représailles, les guérilleros ont par la suite placé des serpents, des tarentules et même une carcasse de félin dans leurs couchettes.
"Nous n'avons pas pu quitter les alentours du camp car nous ne pouvions pas nous orienter dans l'obscurité, alors nous avons échoué", a déclaré l'ex-otage à la radio colombienne.
Clara Rojas a ajouté s'être plus tard réconciliée avec Betancourt, qu'elle a informée en premier de sa grossesse lorsqu'en 2003 elle était enceinte d'Emmanuel, son fils né en captivité. Rojas a ajouté avoir perdu contact avec le père de l'enfant, un membre des Farc, durant sa détention.
Beaucoup d'otages détenus par la guérilla colombienne sont enchaînés dans des camps entourés de barbelés et sont terrifiés par les tirs d'artillerie et de mitrailleuse tout proches de l'armée, a de son côté raconté Consuelo Gonzalez, libérée jeudi après six ans dans la jungle.
L'ancienne parlementaire, relâchée avec Clara Rojas, a déclaré qu'elle avait constamment eu peur d'être tuée par les bombes ou les balles des hélicoptères de l'armée colombienne.
Certains captifs, a-t-elle ajouté, portent des fers 24 heures sur 24 et sont enchaînés la nuit à des troncs d'arbre, alors que les obus d'artillerie tombent tout près.
"Les soldats et policiers (kidnappés) vivent toute la journée avec une chaîne autour du cou", a-t-elle dit à la radio colombienne Caracol. "Quoi qu'ils fassent, où qu'ils aillent, se baigner, laver leurs vêtements, ils portent leurs chaînes."
"Nous vivions des situations à risque, à haut risque, horribles. Nous sentions pratiquement les bombes exploser à quelques mètres de là où nous étions. Les hélicoptères de l'armée tirant à la mitrailleuse s'approchaient aussi très près. Vivre en guerre est une horreur."
INQUIÉTUDE SUR INGRID BETANCOURT
L'époux de Consuelo Gonzalez est mort alors qu'elle était déjà aux mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), le plus grand mouvement de rébellion du pays, et l'ex-otage a rencontré sa petite-fille pour la première fois après sa libération, négociée par le président vénézuélien Hugo Chavez.
Avec Clara Rojas, Gonzalez a marché pendant vingt jours dans la jungle en compagnie d'un petit groupe de rebelles avant d'atteindre une clairière où elles ont été récupérées par des hélicoptères vénézuéliens.
Les deux anciennes captives ont apporté des photographies et des lettres de seize otages toujours détenus dans des camps en pleine jungle.
Rojas, cité par un journal vénézuélien, a déclaré que ses adieux aux autres otages avaient été très difficiles à vivre. "Tout le monde veut évidemment partir."
Les Farc détiennent encore plusieurs centaines d'otages dont Ingrid Betancourt, capturée avec Clara Rojas en février 2002, et trois Américains que le gouvernement de Bogota dit vouloir échanger contre des rebelles emprisonnés. Mais les négociations sur les modalités de cet échange sont dans l'impasse.
Dans une vidéo transmise par les Farc à la fin de l'année dernière, Betancourt est apparue très amaigrie et déprimée et Rojas a dit s'inquiéter du sort de la sénatrice qu'elle n'a plus vue depuis trois ans.
Gonzalez, 57 ans, et Rojas, 44 ans, doivent passer des examens médicaux à Caracas avant de retourner en Colombie.
Clara Rojas a indiqué que dès son retour, elle irait voir son fils de trois ans Emmanuel, l'enfant qu'elle a eu avec un guérillero pendant sa captivité.
Emmanuel lui a été retiré lorsqu'il était âgé de huit mois et placé auprès d'une famille de paysans, qui a remis l'enfant par la suite aux services sociaux colombiens.
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vendredi, 11 janvier 2008
Henin face à Nakamura, Darcis s'offre Hewitt
Numéro 1 mondiale et désignée première tête de série, Justine Henin a hérité de la Japonaise Aiko Nakamura, 24 ans, 70-ème mondiale, au premier tour de l'Open d'Australie, première épreuve du Grand Chelem, qui débute lundi à Melbourne. Chez les messieurs, le tirage au sort est difficile pour les quatre Belges. Steve Darcis s'offre l'Australien Lleyton Hewitt.
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Dominique de Villepin: "La diversité est la chance de la Belgique"
L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin évoque Napoléon et Nicolas Sarkozy. Il exprime des réserves sur certaines orientations de la nouvelle diplomatie française. Et vante les atouts de la Belgique en crise.
Entretien
Entretien avec l'ancien premier ministre français Dominique de Villepin, à Bruxelles jeudi : de Napoléon Bonaparte à Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la publication de son livre "Le soleil noir de la puissance"(1). Le texte de cette interview a été relu et amendé par M. de Villepin.
Qu'est-ce qui vous fascine dans le destin de Napoléon ? Fut-il le sauveur ou le fossoyeur de la Révolution française ?
L'intérêt, je le porte à l'homme lui-même et plus encore à l'importance de cette période pour l'Histoire de la France et de l'Europe. La préoccupation de Bonaparte est tout d'abord de chercher à réconcilier les Français et à ramener dans son lit la Révolution sans pour autant la renier puisqu'il est celui qui asseoit la propriété, l'égalité, celui qui cherche à développer le mérite. Il est vrai que ceci se fait en grande partie au détriment de la liberté. Mais sans doute davantage dans les années qui suivront que dans les premières années consulaires, parce que le pouvoir personnel se renforcera. Plus le régime se fragilisera, plus les difficultés seront nombreuses, plus cela se fera au prix des libertés, de l'avènement d'une cour et d'une concentration du pouvoir. Il faut quand même souligner ce génie de Bonaparte qui consiste à être capable de refonder le pacte entre le pouvoir et la société et à doter la France d'un certain nombre de grandes institutions modernes : le Code civil, le Concordat, la situation préfectorale, la refonte économique et financière. Tout ceci permet d'asseoir la France nouvelle.
Napoléon Bonaparte réussit l'alchimie des contraires. C'est un homme de pouvoir et de conquête et un homme qui a conscience de la fragilité, de la précarité de tout. Il sait en même temps réussir cette alchimie entre le chef de guerre et l'homme politique. C'est un homme qui a une intuition, une compréhension, une philosophie du pouvoir.
Y a-t-il du Napoléon dans Nicolas Sarkozy ? Vous écrivez à propos de Napoléon cette phrase qui, pour partie, pourrait décrire Nicolas Sarkozy : "Nul mieux que Napoléon n'incarne cette course contre le temps, cette lutte contre l'esprit de cour et les conservatismes qui incombe au responsable éphémère du destin d'un peuple".
Certaines situations de pouvoir peuvent être comparables; on s'enrichit toujours d'une réflexion historique. Mais les comparaisons ne doivent pas conduire à des caricatures; on est dans un autre temps de l'Histoire et devant des tempéraments politiques tout à fait différents. On est devant des hommes dont le rapport à l'Histoire, au pouvoir, n'est pas du tout comparable. Ce qui est vrai, c'est que les enjeux de pouvoir vous confrontent souvent à des situations qui, elles, peuvent être comparées et dont il faut s'instruire. Que le pouvoir ait tendance à vous isoler, à vous couper d'un certain nombre de réalités ou de forces; que le rôle de la cour reste puissant parce qu'il se développe dans l'entourage du pouvoir, cela me paraît être une constante. C'est vrai en France et ailleurs. Tout homme politique est bien inspiré quand il essaye d'éviter un certain nombre d'effets pervers, de situations dangereuses et quand il prend en compte des aspirations profondes. En politique, il faut savoir se référer à des principes, à des exigences et constamment se remettre en question. C'est un travail incessant parce qu'il est vrai que la tentation naturelle du pouvoir est de perdre de vue un certain nombre de ces exigences. Il faut se les rappeler et il faut être capable de s'entourer de gens qui vous les rappellent. C'est difficile car c'est aller contre les flatteurs et contre ceux qui ont intérêt à avoir une prise sur vous.
Vous qui avez été le ministre des Affaires étrangères d'une France qui s'est opposée aux Etats-Unis sur la guerre en Irak, n'êtes-vous pas heurté par une certaine complaisance de la diplomatie française actuelle à l'égard de la politique américaine ?
Loin de moi l'idée de faire de quelconques procès d'intention au Président de la République ou au gouvernement, ce qui m'importe, c'est l'action. Dans les responsabilités qui ont été les miennes et qui sont les miennes aujourd'hui, il y a l'exigence de vigilance. Ce que je souhaite, c'est que mon pays n'oublie pas les réalités du monde d'aujourd'hui et les grands principes qui fondent notre diplomatie : la paix, la justice et l'indépendance. Il faut savoir dans quelles circonstances et dans quelles situations, la France peut être le plus efficace. Je ne crois pas, par exemple, que ce soit en revenant dans les instances militaires de l'Otan que la France soit le plus crédible, le plus efficace et le mieux entendue. De la même façon, je crois que la France a la chance d'être comprise, attendue, espérée dans un certain nombre de régions du monde vis-à-vis desquelles nous avons des responsabilités. La France a toujours été à la croisée des différents mondes, à la croisée du Sud et du Nord. Le général De Gaulle avait très bien compris que la France avait cette vocation charnière. Dans le monde d'aujourd'hui, quand on est porteur de cette diversité, c'est une chance. Le monde a besoin de médiateurs, de gens qui permettent à l'esprit de tolérance et de dialogue de se développer. Je pense que la Belgique, de la même façon, a cette expérience, cet héritage de la diversité, la connaissance de l'Afrique, que nous partageons. Cette diversité culturelle qui vous incarne et que vous représentez, c'est une chance pour la Belgique. Il est vrai que dans des moments de difficulté, la tentation peut être à la division, à la récrimination et à la frustration. Il faut être plus fort que cela. La responsabilité des hommes politiques, c'est de ne pas céder aux pulsions, aux tentations de la division, aux tentations de la vie partisane... C'est au contraire de s'élever.
Vous évoquez, dans votre livre, la solitude du pouvoir. Etes-vous confronté aujourd'hui à la solitude d'une personnalité mise en cause dans une affaire judiciaire, l'"affaire Clearstream" ?
Non. Quand on est un homme public, la première chose qu'il faut éviter de faire, c'est de s'attarder sur soi-même. Je n'ai jamais voulu, tout au long de ma vie, m'attarder sur des sentiments comme l'amertume, le regret. Il faut au contraire rester soucieux de l'action, de la réflexion, et apporter des réponses. Quand on est confronté, comme c'est le cas que vous évoquez, à une situation où, bien que vous ayez fait votre devoir, on veut malgré tout vous mettre en cause, votre responsabilité, c'est d'expliquer les choses. Je ne suis pas dupe de certaines exploitations politiques ou médiatiques dans un dossier comme celui-ci. Ce que je sais, c'est que la mise en cause est infondée et que la réalité de ce dossier n'a rien à voir avec ce qui est dit. C'est un dossier d'une tout autre nature, internationale, industrielle. C'est une tout autre histoire que celle qu'on a voulu raconter. Je n'ai fait que mon devoir de ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères.
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Sarkozy n'a pas convaincu face à la presse, d'après un sondage
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu les Français lors de sa première conférence de presse à l'Elysée mardi, même s'ils approuvent ses propositions, si l'on en croit un sondage publié par Le Parisien.
Dans cette enquête CSA, 50% des personnes interrogées estiment que le chef de l'Etat a été peu ou pas du tout convaincant, contre 39% qui jugent que Nicolas Sarkozy a été très ou assez convaincant.
Sur les douze propositions avancées par le président de la République, onze plaisent en général - en particulier celle portant sur le préambule de la Constitution pour garantir l'égalité hommes-femmes et le respect de la diversité (89% pour) - et une fâche, la fin des 35 heures (50% contre, 43% pour).
"Sarkozy : bof... Ses projets : oui"", résume Le Parisien en titre de "une" à propos des résultats de ce sondage effectué le 9 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes âgées de 18 ans et plus.
Un autre sondage, réalisé par OpinionWay et publié par Le Figaro, montre de même que les propositions de Nicolas Sarkozy obtiennent de forts taux d'adhésion.
Toutefois, 52% des Français font confiance au président de la République pour mener à bien les réformes dont la France a besoin contre 61% fin juin.
S'agissant de la vie privée du chef de l'Etat et de sa relation avec Carla Bruni, 60% des personnes interrogées approuvent ce qu'il en a dit lors de cette conférence de presse, contre 36% qui estiment qu'il a eu tort.
Le sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI a été réalisé du 8 au 10 janvier auprès d'un échantillon de 1.096 personnes.
Gilles Trequesser
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FARC:Bernard Kouchner salue la libération de Rojas et Gonzalez
PARIS (Reuters) - Bernard Kouchner juge que la libération par les rebelles des Farc de deux otages de renom qu'ils détenaient est un événement évidemment positif quant au sort de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
"C'est un bel événement, évidemment cela ouvre d'autres perspectives (...) c'est surtout, humainement, un événement presque magique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères au micro d'Europe 1.
"C'est un geste positif vers la libération d'Ingrid et des autres", a ajouté Bernard Kouchner, qui avait déjà réagi dans un communiqué jeudi à l'annonce de la libération de Clara Rojas, 44 ans, ancienne directrice de campagne d'Ingrid Betancourt enlevée avec elle en février 2002, et de la parlementaire Consuelo Gonzalez, 57 ans, qui avait été capturée en septembre 2001.
Gilles Trequesser
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jeudi, 10 janvier 2008
35 heures: Sarkozy corrige le tir
PARIS - "C'est faux!" Après avoir pour la première fois clairement avoué la veille qu'il voulait en finir avec les 35 heures en 2008, Nicolas Sarkozy a rectifié le tir mercredi pour éteindre l'incendie, affirmant qu'il ne comptait pas remettre en cause la durée légale du travail et accusant ses détracteurs d'avoir "menti".
"Oui, en 2088 je veux qu'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35 heures", mais "il n'est pas dans l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail", a-t-il juré dans ses voeux aux parlementaires -surtout UMP et NC- et au Conseil de Paris à l'Elysée, au lendemain de sa conférence de presse.
"Voilà la vérité!", a-t-il lâché, se posant en victime d'un monde politique "inutilement cruel". "On peut être en désaccord avec cette politique, mais pour exprimer ce désaccord, on n'est pas obligé de mentir" ou de "caricaturer", a-t-il grondé devant les élus. Seule une poignée de socialistes avait fait le déplacement.
Cela ne l'a pas empêché de tacler à nouveau les lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000: "si ces 35 heures c'était si bien, pourquoi il n'y a aucun pays qui nous ait imité?", a-t-il moqué. "C'est la seule idée où on n'a pas besoin de déposer de brevet!"
La veille, alors qu'on lui demandait s'il souhaitait que l'année 2008 signe la fin des lois Aubry, le président avait eu ce cri du coeur: "pour dire les choses comme je les pense, oui!" La sortie avait provoqué un tollé à gauche et chez les syndicats, contraignant le gouvernement et l'entourage du président à monter au front.
Vingt-quatre heures plus tard, le président a certifié qu'il voulait simplement aller plus loin dans l'assouplissement des 35 heures pour "libérer les entreprises du carcan des règles qui freinent ou empêchent le recours aux heures supplémentaires" et "déplafonner le recours aux heures supplémentaires". "Oui à plus d'heures supplémentaires, non à ce qui en limite le nombre, et pas de remise en cause de la durée légale du travail!", a-t-il résumé.
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mercredi, 09 janvier 2008
Bertrand Delanoë dénonce "l'incohérence" de Nicolas Sarkozy et lui répond sur le Grand Paris
PARIS - Nicolas Sarkozy "est dans l'incohérence la plus totale", a estimé mercredi le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, dénonçant "un certain amateurisme" dans la stratégie économique du président de la République, au lendemain de sa grande conférence de presse à l'Elysée.
"Il nous avait dit que, grâce aux heures supplémentaires, on allait travailler plus pour gagner plus (...), maintenant il remet en cause la durée légale du travail ce qui est quand même sur le plan du droit social, quelque chose d'assez grave", a déclaré Bertrand Delanoë sur RTL. "Ca fait un peu amateur" et que "ce n'est pas bon pour la France".
Attaqué indirectement sur le Grand Paris par le président de la République, le maire socialiste de la capitale lui a répondu que "Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l'attractivité économique internationale".
Nicolas Sarkozy "était président du département de l'agglomération parisienne le plus riche jusqu'au mois de mai dernier", a-t-il rappelé. "Et le département, les Hauts-de-Seine qu'il présidait, est celui qui refuse toujours la dynamique commune, la solidarité fiscale, la solidarité dans les politiques d'hébergement. Les Hauts-de-Seine se tiennent toujours à l'écart", a-t-il constaté.
Bertrand Delanoë a par ailleurs indiqué qu'il présenterait son programme pour les élections municipales dimanche et en a dévoilé deux mesures représentatives: le financement de "40.000 logements sociaux en six ans", et la mise en place "dès l'année prochaine", d'"un libre service de voitures propres" sur le modèle de Vélib' qu'il considère comme un "succès". Cette "délégation de service public" s'appellerait "Autovélib'", a-t-il précisé. AP
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Obama félicite Clinton et remobilise ses troupe
NASHUA, New Hampshire (Reuters) - Grand favori des sondages, le sénateur Barack Obama a été devancé mardi dans le New Hampshire par Hillary Clinton mais a aussitôt remobilisé ses partisans.
"Je veux féliciter la sénatrice Clinton pour cette victoire obtenue de haute lutte ici dans le New Hampshire. Elle a fait un travail extraordinaire, je vous demande de l'applaudir très fort", a déclaré Obama après l'annonce de la victoire de sa rivale tard dans la soirée.
"Je suis encore là, et je suis prêt", a-t-il cependant ajouté.
Un peu plus tard dans la nuit, le sénateur de l'Illinois avait donné rendez-vous à ses partisans dans un gymnase de Nashua. Ils étaient 1.700 à l'attendre. Ils étaient 1.700 à l'entendre leur demander de conserver la foi.
"Il y a quelques semaines de cela, nul n'imaginait que nous accomplirions ce que nous avons accompli cette nuit", leur a-t-il dit.
Avec moins de 8.000 voix de retard sur quelque 277.000 suffrages exprimés, Obama n'est pas passé loin d'une deuxième victoire en une semaine sur sa rivale.
"Pendant la majeure partie de cette campagne, nous étions loin derrière. Mais par vos voix et par vos suffrages, vous avez clairement exprimé qu'en ce moment, à cette élection, quelque chose se passe en Amérique", a-t-il dit.
Après sa victoire inattendue jeudi dernier dans les caucus démocrates de l'Iowa, Obama était porté dans les sondages. Mais l'intense campagne du staff de Clinton sur le manque d'expérience présumé du jeune sénateur de l'Illinois a peut-être porté ses fruits.
A 46 ans, Obama n'en est qu'à son premier mandat national. Auparavant, il a été avocat spécialiste des questions de droits civiques puis enseignant avant de se faire élire pour sept ans au sénat local de l'Illinois. De quatorze ans son aînée, Hillary Clinton a joué elle à fond de son expérience à Washington.
"LES VOIX QUI RÉCLAMENT LE CHANGEMENT"
"Lorsqu'elles ont été confrontés à des cotes impossibles, lorsqu'on leur a dit qu'elles n'étaient pas prêtes, qu'elles ne devraient même pas essayer, ou qu'elles ne pourraient pas, des générations entières d'Américains ont répondu par le seul credo qui résume l'esprit d'un peuple: si, nous le pouvons", a-t-il poursuivi mardi soir à Nashua.
Cette expression de l'optimisme de la société américaine, qui plonge ses racines dans les mythes de la conquête de l'Ouest, Barack Obama veut en faire le coeur de sa campagne.
Mardi soir, ses mots ont su en tout cas toucher son auditoire. "J'ai adoré son discours, je me suis à frissonner pendant le passage sur ce 'oui nous le pouvons'", expliquait Drew Branford, une jeune étudiante en droit. "C'est comme si nous n'avions pas perdu, ça nous donne le sentiment que l'espoir demeure", relevait pour sa part Jennifer Vivier, elle aussi étudiante.
"Nous savons que la bataille qui nous attend sera longue, mais souvenons-nous toujours que quels que soient les obstacles sur notre route, rien ne peut s'élever contre la puissance de millions de voix réclamant le changement", a conclu Obama.
Avec Deborah Charles, version française Nicolas Delame et Henri-Pierre André
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mardi, 08 janvier 2008
Phénoménal Obama
MANCHESTER, New Hampshire (Reuters) - La rapide ascension de Barack Obama dans la foulée de son succès lors des caucus de l'Iowa ouvre peut-être une nouvelle page dans l'histoire des relations entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis.
Pour les observateurs de la scène politique américaine, même si la situation peut encore se retourner rapidement, la victoire d'Obama aux caucus démocrates de l'Iowa, le 3 janvier, ébranle les idées reçues concernant les Noirs américains dans la politique américaine.
La population de l'Iowa est en grande majorité rurale et blanche, à l'image du New Hampshire, Etat du nord-est des Etats-Unis dont la population est à 94% composée de Blancs, contre une moyenne de 67% pour l'ensemble des Etats-Unis. Les derniers sondages traduisent une percée d'Obama face à Hillary Clinton, et une stagnation de tous les autres prétendants démocrates.
"Obama sort du cadre habituel et nous sommes en terrain inconnu", estime William Jelani Cobb, professeur d'histoire à l'université Spelman d'Atlanta et auteur d'un récent recueil d'essais sur la culture contemporaine des Noirs américains.
Selon lui, la victoire d'Obama dans l'Iowa est marquante dans la mesure où, historiquement, les premiers Noirs à s'être aventurés aux Etats-Unis dans des domaines traditionnellement réservés aux Blancs y sont parvenus à proposant la continuité plutôt que des réformes. Or, Obama axe sa campagne électorale sur des projets de changement.
Le fossé profond qui sépare la majorité blanche de la communauté noire, qui représente 13% de la population, défie les perceptions d'une nation qui se considère comme celle des opportunités illimitées.
Les Afro-Américains connaissent, en moyenne, une espérance de vie inférieure à celle des Blancs, malgré le développement d'une classe moyenne noire depuis le mouvement en faveur des libertés civiques des années 1960. Ils continuent, en moyenne, à gagner moins que les Blancs et la proportion d'entre eux qui est un jour arrêtée, inculpée, emprisonnée, est plus grande que chez les Blancs.
C'est dans les villes que ces disparités sont les plus importantes et elles alimentent régulièrement le débat entre les partisans des libertés civiques et ceux qui, chez les conservateurs, estiment que les Noirs doivent régler eux-mêmes leurs propres problèmes.
LE CONCEPT D'EXCEPTION FRAPPE-T-IL DE NOUVEAU ?
La séduction qu'exerce la personnalité d'Obama chez les électeurs blancs tient, pour partie, à ses racines multiculturelles, étant de mère blanche et de père kényan et ayant grandi d'abord à Hawaï puis en Indonésie, puis de nouveau à Hawaï.
Cet aspect, de même que son message optimiste, le distinguent des autres hommes politiques noirs et l'aident à ne pas apparaître comme menaçant. "Pour devenir le premier président noir, il ne semble pas envisager la chose de ce point de vue (de la couleur de peau). Il veut simplement que les gens votent pour lui parce qu'il est le bon candidat", estime un gérant de café de Scottsdale, dans l'Arizona.
A l'instar du gouverneur du Massachusetts Deval Patrick et d'autres hommes politiques noirs, il a su prendre ses distances avec des militants historiques des droits civiques comme Al Sharpton et Jesse Jackson, dont les croisades portaient, avant toute chose, sur l'égalité et la justice entre les races.
"Obama n'est pas menaçant comme Jesse Jackson et Al Sharpton. C'est quelqu'un comme nous autres", analyse un retraité blanc vivant à Portsmouth, dans le New Hampshire.
"Je ne pense même pas à lui en tant que Noir. Je le vois en tant qu'individu. Il a l'air réfléchi et dégage un grand sentiment de confiance", ajoute ce retraité, qui soutient désormais Obama, après avoir hésité entre lui et Hillary Clinton.
L'un des effets de cette forme de "neutralité raciale", c'est que les électeurs pourraient voir en Obama une exception, considère Earl Ofari Hutchinson, auteur de plusieurs livres sur les questions de races et de politique.
"Obama est à même de se faire entendre d'une large frange de l'opinion américaine. Le concept tendant à singulariser certains Noirs a toujours existé, consistant à prendre certains Afro-Américains et à leur signifier: 'Vous êtes différents. Vous êtes éloquents, intelligents".
Après le New Hampshire, la prochaine grande primaire démocrate aura lieu le 26 janvier dans un Etat du Sud, la Caroline du Sud, où Hillary Clinton a tissé des liens étroits avec l'importante communauté noire, majoritairement acquise, traditionnellement, aux démocrates.
Certains électeurs âgés de la communauté noire préfèrent soutenir Hillary Clinton, jugeant celle-ci mieux à même d'être élue et de défendre les intérêts noirs, tandis que les jeunes électeurs noirs, eux, affichent une préférence pour Obama, déclarent les analystes.
Version française Eric Faye
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17:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
A la veille de la primaire du New Hampshire, Hillary Clinton gagnée par l'émotion sanglote
MANCHESTER, New Hampshire - Déjà devancée dans les sondages par son rival chez les démocrates Barack Obama, Hillary Rodham Clinton a dû se justifier lundi de l'émotion qu'elle a manifestée dans la journée, à quelques heures de la primaire du New Hampshire.
Confrontée à la possibilité d'une défaite face à Barack Obama après l'avoir devancé pendant des mois dans les sondages, la sénatrice de New York a semblé au bord des larmes lorsqu'elle s'est exprimée devant ses partisans dans un restaurant du New Hampshire alors qu'elle achevait sa dernière journée de campagne dans cet Etat.
"J'ai eu tellement d'opportunités dans ce pays", a-t-elle déclaré, la voix tremblante. "C'est très personnel pour moi. Ce n'est pas seulement politique. Ce n'est pas seulement public".
Quelques heures plus tard, sur Fox News, l'ancienne First Lady s'est justifiée, estimant que les hommes en politique pouvaient, eux aussi, manifester des émotions fortes.
"Nous avons vu au cours des années des figures politiques masculines qui ont tout fait, des pleurs jusqu'aux cris, et qui ont été nos présidents", a-t-elle expliqué. Elle a également assuré être "résistante" et pouvoir garder son "calme en tant de crise".
"Ils (ses partisans, NDLR) savent que je peux prendre des décisions. Mais je veux aussi qu'ils sachent que je suis une vraie personne", a-t-elle ajouté.
Restés debout tard, les habitants de deux villages de l'Etat ont été les premiers à voter pour les deuxièmes caucus de la présidentielle américaine: Barack Obama et John McCain en sont sortis vainqueurs mardi. Dans le village de Hart's Location, le démocrate a recueilli neuf voix contre trois pour Hillary Clinton et John Edwards une.
Du côté républicain, McCain a réuni six voix, Mike Huckabee cinq, Ron Paul quatre et Mitt Rommey un.
A Dixville Notch, Barak Obama et John McCain étaient également gagnants.
Alors que les électeurs du New Hampshire devaient attendre mardi matin pour voter, une loi permet aux habitants de villages de moins de 100 habitants d'ouvrir le bureau de vote à minuit et de le fermer dès que tous les inscrits ont voté. AP
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lundi, 07 janvier 2008
1ères ASSISES PANAFRICAINES POPULAIRES : “ Aux peuples de prendre le combat pour le panafricanisme ”, selon Me Wade
C’est parce que le panafricanisme est toujours en action que le chef d’Etat a invité les intellectuels à s’approprier ce combat qui s’inscrit dans la résistance permanente de l’Afrique face à ses oppresseurs. Devant le refus de certains dirigeants africains à arriver aux Etats unis d’Afrique, Me Wade estime qu’il est temps que les peuples d’Afrique prennent le relais et dans ce combat, les intellectuels sont conviés à prendre les devants.
« Le panafricanisme est trop sérieux pour qu’on le laisse aux chefs d’Etat. Les intellectuels ont une mission historique qui est celle de mobiliser les populations africaines à soutenir les Etats unis d’Afrique ».
Ces propos sont de Me Wade, qui présidait les 1ères Assises panafricaines populaires (App), samedi dernier, à Dakar. Une rencontre qui, comme son nom l’indique (populaire), a permis de réunir des panafricanistes convaincus, des universitaires, des artistes ou de simples citoyens autour du thème : « Quelles nouvelles pistes pour aller vers l’Union africaine des peuples ou les Etats unis d’Afrique ? Quelle stratégie panafricaine contre les Ape ? ».
Certes, les dirigeants africains n’ont pas réussi à mettre sur pied les Etats unis d’Afrique lors du sommet d’Accra en juillet 2007, mais le « panafricanisme est encore en action », a estimé Me Wade.
C’est pourquoi, il a demandé aux intellectuels et aux historiens africains de mener un combat pour la réhabilitation des peuples noirs. Selon Me Wade : « l’histoire de l’Afrique a été déformée et nous voulons simplement rétablir la vérité ». Il a ajouté que c’est une entreprise qui va permettre « aux Africains d’être fiers et d’avoir des raisons d’espérer ». Il a aussi invité les jeunes panafricanistes à « aller sur le terrain » et à s’entretenir avec les « vrais panafricanistes », comme il le faisait étant étudiant.
Djibril Gningue, l’initiateur de ces assises populaires, abondant dans le même sens que Me Wade, a affirmé que l’Afrique a jusque-là manqué de stratégie. « La nouvelle dynamique du panafricanisme doit s’appuyer sur les jeunes, les femmes, les intellectuels, la Société civile qui, avec la diaspora, peuvent seules apporter une « contribution significative à la renaissance africaine », a-t-il indiqué.
Il a appelé les Africains à former un grand ensemble à l’image des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et à la Chine. « Si nous restons dans notre petit nombril en passant que le Sénégal peut se développer, nous nous trompons », a averti le responsable de la Tribune « Diaspora africaine ».
Pour le Pr Iba Der Thiam, ce déficit de stratégie fait que l’heure est grave pour l’Afrique. Il a rappelé les actions des précurseurs du panafricanisme, notamment Toussaint Louverture, Marcus Garvey, Kwame Nkrumah, en insistant sur l’urgence pour les Africains de se regrouper au sein d’un grand ensemble. Il a dit que « c’est une exigence de l’heure ».
Optimiste en l’avenir, Me Wade a considéré que l’Afrique ne peut être en marge de cette « évolution irréversible » du monde. A son avis, cela n’est pas une utopie, puisque l’Europe, traversée par des siècles de déchirements, a réalisé son union. Il a souligné que les Africains disposent d’un atout majeur pour réaliser leur union : la Culture.
Cependant, Me Wade n’a pas manqué de relever les multiples écueils qui se dressent sur la construction des Etats unis d’Afrique. Il a cité les différentes approches développées par les uns et les autres pour réaliser ce grand dessein et qui constituent à ses yeux un facteur bloquant.
Il a également pris l’exemple des Accords de partenariat économique (Ape) pour illustrer son propos. Sur ce sujet, il a indiqué que : « l’Europe doit accepter une nouvelle vision de l’Afrique et nouer une nouvelle coopération avec le continent ».
Il a estimé que le combat contre les Ape doit être mené au même titre que celui du panafricanisme, en invitant les intellectuels à être les chefs de file.
Bientôt une alliance panafricaniste
Le combat pour le panafricanisme n’est pas un vain mot pour Me Abdoulaye Wade. Il a lancé l’idée d’une Alliance panafricaine à l’occasion des 1ères Assises panafricaines populaires (App). Autour de ce concept, il a indiqué que toutes les philosophies, les prises de position de l’Afrique et de la diaspora seront réunies. Il a invité les panafricanistes sénégalais à créer des clubs panafricanistes dans les quartiers, dans les écoles et universités, avant de constituer un club national panafricaniste.
Dans les universités mêmes, le chef de l’Etat a émis le vœu de la création d’une chaire panafricaniste, ainsi que d’un institut des Sciences politiques et de l’Histoire africaine.
Cette structure sera mise à profit pour accompagner le combat pour la réhabilitation du peuple noir. Un combat auquel le chef de l’Etat
Auteur: Mamadou GUEYE/Maguette NDONG
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Obama monte en flèche, devance Clinton, dans le New Hampshire
MANCHESTER, New Hampshire (Reuters) - Le démocrate Barack Obama, vainqueur des caucus de l'Iowa, prend une avance de dix points sur Hillary Clinton dans le New Hampshire, à la veille des primaires qui vont s'y dérouler mardi, selon le dernier sondage Reuters/C-SPAN-Zogby.
Obama, qui pourrait devenir le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, progresse fortement sur Clinton et obtient 39% des intentions de vote contre 29% pour la sénatrice de New York. Derrière eux vient l'ex-sénateur de Caroline du Nord John Edwards, avec 19%.
Dans le précédent sondage Reuters/C-SPAN/Zogby, diffusé dimanche, Clinton, avec 31%, était presque rattrapée par Obama (30%). L'ex-First Lady des Etats-Unis avait jusqu'à présent fait la course largement en tête.
"Il s'agit d'un déplacement (de voix) impressionnant en faveur d'Obama. C'est un bond pour lui et un recul pour Clinton", constate le sondeur John Zogby.
Dans le camp républicain, le sénateur de l'Arizona John McCain devance Mitt Romney de cinq points, à 34% contre 29% pour son rival. Mike Huckabee, ex-pasteur baptiste qui a créé la surprise en l'emportant dans l'Iowa, recule quelque peu, à 10%. L'ancien maire de New York Rudolph Giuliani vient juste derrière avec 9%.
John Whitesides, version française Eric Faye
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