Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 10 janvier 2008

35 heures: Sarkozy corrige le tir

PARIS - "C'est faux!" Après avoir pour la première fois clairement avoué la veille qu'il voulait en finir avec les 35 heures en 2008, Nicolas Sarkozy a rectifié le tir mercredi pour éteindre l'incendie, affirmant qu'il ne comptait pas remettre en cause la durée légale du travail et accusant ses détracteurs d'avoir "menti".


"Oui, en 2088 je veux qu'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35 heures", mais "il n'est pas dans l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail", a-t-il juré dans ses voeux aux parlementaires -surtout UMP et NC- et au Conseil de Paris à l'Elysée, au lendemain de sa conférence de presse.

"Voilà la vérité!", a-t-il lâché, se posant en victime d'un monde politique "inutilement cruel". "On peut être en désaccord avec cette politique, mais pour exprimer ce désaccord, on n'est pas obligé de mentir" ou de "caricaturer", a-t-il grondé devant les élus. Seule une poignée de socialistes avait fait le déplacement.

Cela ne l'a pas empêché de tacler à nouveau les lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000: "si ces 35 heures c'était si bien, pourquoi il n'y a aucun pays qui nous ait imité?", a-t-il moqué. "C'est la seule idée où on n'a pas besoin de déposer de brevet!"

La veille, alors qu'on lui demandait s'il souhaitait que l'année 2008 signe la fin des lois Aubry, le président avait eu ce cri du coeur: "pour dire les choses comme je les pense, oui!" La sortie avait provoqué un tollé à gauche et chez les syndicats, contraignant le gouvernement et l'entourage du président à monter au front.

Vingt-quatre heures plus tard, le président a certifié qu'il voulait simplement aller plus loin dans l'assouplissement des 35 heures pour "libérer les entreprises du carcan des règles qui freinent ou empêchent le recours aux heures supplémentaires" et "déplafonner le recours aux heures supplémentaires". "Oui à plus d'heures supplémentaires, non à ce qui en limite le nombre, et pas de remise en cause de la durée légale du travail!", a-t-il résumé.

Les commentaires sont fermés.