mercredi, 09 janvier 2008
Obama félicite Clinton et remobilise ses troupe
NASHUA, New Hampshire (Reuters) - Grand favori des sondages, le sénateur Barack Obama a été devancé mardi dans le New Hampshire par Hillary Clinton mais a aussitôt remobilisé ses partisans.
"Je veux féliciter la sénatrice Clinton pour cette victoire obtenue de haute lutte ici dans le New Hampshire. Elle a fait un travail extraordinaire, je vous demande de l'applaudir très fort", a déclaré Obama après l'annonce de la victoire de sa rivale tard dans la soirée.
"Je suis encore là, et je suis prêt", a-t-il cependant ajouté.
Un peu plus tard dans la nuit, le sénateur de l'Illinois avait donné rendez-vous à ses partisans dans un gymnase de Nashua. Ils étaient 1.700 à l'attendre. Ils étaient 1.700 à l'entendre leur demander de conserver la foi.
"Il y a quelques semaines de cela, nul n'imaginait que nous accomplirions ce que nous avons accompli cette nuit", leur a-t-il dit.
Avec moins de 8.000 voix de retard sur quelque 277.000 suffrages exprimés, Obama n'est pas passé loin d'une deuxième victoire en une semaine sur sa rivale.
"Pendant la majeure partie de cette campagne, nous étions loin derrière. Mais par vos voix et par vos suffrages, vous avez clairement exprimé qu'en ce moment, à cette élection, quelque chose se passe en Amérique", a-t-il dit.
Après sa victoire inattendue jeudi dernier dans les caucus démocrates de l'Iowa, Obama était porté dans les sondages. Mais l'intense campagne du staff de Clinton sur le manque d'expérience présumé du jeune sénateur de l'Illinois a peut-être porté ses fruits.
A 46 ans, Obama n'en est qu'à son premier mandat national. Auparavant, il a été avocat spécialiste des questions de droits civiques puis enseignant avant de se faire élire pour sept ans au sénat local de l'Illinois. De quatorze ans son aînée, Hillary Clinton a joué elle à fond de son expérience à Washington.
"LES VOIX QUI RÉCLAMENT LE CHANGEMENT"
"Lorsqu'elles ont été confrontés à des cotes impossibles, lorsqu'on leur a dit qu'elles n'étaient pas prêtes, qu'elles ne devraient même pas essayer, ou qu'elles ne pourraient pas, des générations entières d'Américains ont répondu par le seul credo qui résume l'esprit d'un peuple: si, nous le pouvons", a-t-il poursuivi mardi soir à Nashua.
Cette expression de l'optimisme de la société américaine, qui plonge ses racines dans les mythes de la conquête de l'Ouest, Barack Obama veut en faire le coeur de sa campagne.
Mardi soir, ses mots ont su en tout cas toucher son auditoire. "J'ai adoré son discours, je me suis à frissonner pendant le passage sur ce 'oui nous le pouvons'", expliquait Drew Branford, une jeune étudiante en droit. "C'est comme si nous n'avions pas perdu, ça nous donne le sentiment que l'espoir demeure", relevait pour sa part Jennifer Vivier, elle aussi étudiante.
"Nous savons que la bataille qui nous attend sera longue, mais souvenons-nous toujours que quels que soient les obstacles sur notre route, rien ne peut s'élever contre la puissance de millions de voix réclamant le changement", a conclu Obama.
Avec Deborah Charles, version française Nicolas Delame et Henri-Pierre André
09:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Les commentaires sont fermés.