lundi, 11 février 2008
Prochain gouvernement belge:Didier Reynders torpille Yves Leterme
Qui succédera le 23 mars à Guy Verhofstadt ? Ce ne sera pas automatiquement Yves Leterme, assure le président du MR.
L'édito de Pierre Bouillon : "Le bon moment pour s'entendre ? Maintenant"
Dans le duo Leterme-Reynders, il y a comme une fissure. Une rivalité qui laisse une sérieuse hypothèque pour l'avenir du futur gouvernement définitif, appelé à voir le jour le 23 mars. C'est ce que signale ce week-end le Standaard.
10 décembre 2007. Après six mois de vaines négociations, il est temps d'« arrêter le compteur de la crise ». Ce sont les termes utilisés sans relâche par Didier Reynders. Mais pour l'arrêter, le président du MR va devoir avaler une sacrée couleuvre. Chargé par le Roi de former un gouvernement intérimaire, Verhofstadt, après consultations, décide d'ouvrir la porte au PS. Marié avec le PS au niveau régional, le CDH y est favorable. C'est dit : ce sera une tripartite côté francophone. Au grand dépit de Reynders. Depuis le 10 juin, il plaide pour une Orange bleue. Un vrai gouvernement de centre-droite, aux orientations claires, lui permettant de capitaliser sa victoire électorale en vue des régionales de 2009. Il l'a dit à Leterme : dans ce cas de figure, la porte du Seize, rue de la Loi, est grande ouverte pour le CD&V. Sinon…
20 décembre. Furieux de la tournure des événements, le patron du MR rencontre Verhofstadt après avoir pris le pouls de ses troupes. En quelques jours, il a tout perdu : la possibilité de gouverner enfin sans le PS et la perspective de devenir le premier chef de gouvernement francophone depuis plus de trente ans. L'accord politique prévoit que Leterme deviendra Premier ministre le 23 mars ? Rien ne l'impose, se dit-il. A la demande du réformateur francophone, ce ne sera donc pas précisé de façon si définitive dans le texte finalement lu par le Premier VLD. La phrase clé, modifiée par le MR ? « Au plus tard le 23 mars, le leader de la principale formation, Yves Leterme, sera présenté pour mettre en place le gouvernement définitif. » « Sera présenté… » : cela laisse toute latitude au MR de peser alors sur les événements. Ce faisant, Reynders a rassuré ses troupes. Et il se donne un moyen de pression pour obtenir « quelque chose » le 23 mars. Du poids. Voire… la place de Premier ministre si Leterme venait à échouer ?
Voilà qui donne du piquant à cette petite phrase du ministre Charles Michel, au Soir récemment : « Je ne lis nulle part que Leterme succédera à Verhofstadt. » Voilà aussi qui confirme que la mise sur pied d'un gouvernement définitif sera tout sauf une formalité.
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USA 2008: De défaite en défaite, Hillary Clinton limonge son dérecteur de campagne
09:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Neuilly:La rebellion du clan de Sarkozy Junior
PARIS - Alors qu'il réunit ce lundi soir "les principaux intéressés" pour prendre une décision sur la liste de l'UMP aux municipales à Neuilly-sur-Seine, le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian assure que "le président n'a joué aucun rôle" dans la situation dans son ancien fief des Hauts-de-Seine et "n'a pas poussé son fils (Jean) dans ce sens".
"Mon souci est de reconfigurer la situation sans accabler personne", déclare Patrick Devedjian dans une interview publiée par "Le Parisien/Aujourd'hui en France". A propos d'un éventuel maintien de la candidature de David Martinon, l'ancien ministre déclare: "un vrai dialogue est possible et je n'exclus absolument rien".
Pour M. Devedjian, "Neuilly est une fausse ville facile (...) Aux municipales, il y a toujours eu des dissidents divers droite, y compris face à Nicolas Sarkozy".
La tête de liste de l'UMP, le porte-parole de l'Elysée David Martinon, a été lâché dimanche par ses co-listiers Marie-Cécile Ménard et Arnaud Teullé ainsi que Jean Sarkozy, l'un des fils du chef de l'Etat.
"Je reconnais qu'aujourd'hui nous avons un peu de confusion, c'est le moins qu'on puisse dire", avait admis sur France-2 le secrétaire général de l'UMP en annonçant qu'il réunirait lundi soir à Neuilly à 18h30 avec le maire de Neuilly Louis-Charles Bary "les principaux intéressés et demain soir nous prendrons des décisions après avoir entendu tout le monde". AP
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Plus Grand plus Fort Barack Obama remporte les caucus démocrates du Maine, les USA en lumière
AUGUSTA, Maine - Barack Obama a remporté dimanche les caucus démocrates du Maine, décrochant ainsi sa cinquième victoire sur cinq possibles ce week-end contre Hillary Clinton dans le processus de désignation du candidat du parti à la présidentielle américaine.
Selon les résultats portant sur 95% des circonscriptions du Maine (nord-est des Etats-Unis), Obama recueillait 59% des voix contre 40% pour l'ex-First Lady, l'assurant ainsi de la voix de 15 des 24 délégués qui représenteront l'Etat lors de la convention nationale du parti cet été.
Obama a donc réalisé un sans-faute ce week-end: après ses trois victoires samedi dans les primaires et les caucus du Nebraska, de Washington et de la Louisiane, il a arraché dimanche le Maine. De plus, les responsables du Parti démocrate des Iles vierges, territoire américain des Caraïbes, ont annoncé dimanche que le sénateur de l'Illinois a remporté 90% des suffrages dans les caucus qui y ont été organisés samedi, et donc le soutien des six délégués en jeu, qui n'ont cependant qu'une demi-voix chacun.
Dimanche, Hillary Clinton a remplacé sa directrice de campagne Patti Solis Doyle par une conseillère de longue date, Maggie Williams, alors que l'issue des primaires démocrates paraît plus incertaine que jamais. Obama semble toutefois posséder l'ascendant du moment, fort de ses cinq victoires consécutives et d'un soutien financier que la campagne de Clinton ne parvient pas à égaler.
Le candidat afro-américain est également favori dans les prochaines primaires en Virginie, dans le Maryland et à Washington, D.C., qui auront lieu mardi prochain. Ces trois Etats de la région de la capitale américaine sont notamment caractérisés par un nombre important d'électeurs démocrates noirs.
Clinton reste cependant en tête en terme de délégués au niveau national. Selon le dernier bilan dressé par l'Associated Press (AP), l'épouse de l'ancien président Bill Clinton est assurée du soutien de 1.136 délégués, contre 1.108 pour Obama. Ces chiffres incluent les "super-délégués", cadres du parti dont le vote ne dépend pas des primaires. En tout, le candidat du parti devra recueillir au minimum 2.025 voix à la convention nationale qui aura lieu à Denver en août.
En campagne en Virginie dimanche, Obama a déclaré que son adversaire était une personnalité politique de qualité, mais a souligné que lui seul était réellement en mesure d'incarner le changement.
"Je pense qu'il est très difficile pour la sénatrice Clinton de se libérer de la politique des 15 dernières années", a-t-il déclaré depuis la ville d'Alexandria.
"J'ai la capacité de rassembler les gens", a-t-il encore affirmé. "Je pense que je peux battre John McCain plus efficacement", a lancé Obama à propos du sénateur de l'Arizona qui devrait remporter la nomination côté républicain. AP
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dimanche, 10 février 2008
Municipales à Neuilly: Un autre Sarkozy
PARIS, 10 fév 2008 (AFP) - Le psychodrame autour du maintien de la candidature de David Martinon aux municipales à Neuilly s'est poursuivi dimanche: deux de ses colistiers et Jean Sarkozy ont lancé leur propre "liste de rassemblement", le poussant un peu plus vers la sortie.
Son directeur de campagne, Olivier Babeau, avait pourtant annoncé dans la matinée son maintien comme tête de liste UMP dans ce fief sarkozyste où il avait été propulsé par le chef de l'Etat lui-même. David Martinon a ainsi tenu dimanche un "petit-déjeuner d'appartement" avant de se rendre brièvement près du marché des Sablons.
"Nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement" afin de "faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune", ont annoncé les dirigeants neuilléens de l'UMP, Arnaud Teullé et Marie-Cécile Ménard, et le fils cadet de Nicolas Sarkozy, dans un communiqué transmis à l'AFP depuis le mail de Jean Sarkozy.
"Cette décision résulte d'un certain nombre de désaccords majeurs avec David Martinon", soulignent les anciens colistiers du porte-parole de l'Elysée en appelant "au plus large rassemblement".
Selon leur entourage, ils réfléchiraient à un "rapprochement" avec le principal challenger de M. Martinon, le divers droite Jean-Christophe Fromantin, pour maintenir dans le giron de l'UMP cette ville dont Nicolas Sarkozy a été le maire de 1983 à 2002, toujours élu haut la main.
Les intéressés n'ont pas précisé qui, d'eux trois, mènerait la liste.
Alors que, selon une source parlementaire, de nombreux députés UMP sont "très énervés" par l'affaire neuilléenne, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, prenant acte de la "confusion" locale, a tenté de calmer le jeu en annonçant "une réunion décisive" lundi soir à Neuilly avec "les principaux intéressés" pour trancher.
Ni M. Martinon, ni son entourage n'ont souhaité réagir à la nouvelle donne.
Alors que la candidature de M. Martinon, accusé d'être un "parachuté", est contestée depuis le début, c'est un "confidentiel" du Figaro intitulé "Neuilly: Martinon vers la sortie" qui a mis le feu aux poudres samedi.
Le quotidien y évoquait un sondage secret prévoyant "la défaite" de M. Martinon, crédité de seulement "40% des voix" face à M. Fromantin (45%), et affirmait que le chef de l'Etat n'avait "guère d'autre choix que de le sortir et de le remplacer par la numéro deux de sa liste, Marie-Cécile Ménard", qui avait déjà hérité du siège de conseiller général de Nicolas Sarkozy.
Malgré une ascension fulgurante, le protégé de l'ex-Première dame, Cécilia Sarkozy, n'a jamais réussi à trouver ses marques dans la commune la plus riche de France.
A l'automne, il avait eu droit à un véritable bizutage, des "Martinon non non" l'ayant accueilli dans les rangs mêmes de l'UMP, où l'on n'avait guère apprécié que M. Sarkozy le préfère au candidat du cru, M. Teullé.
Face à ces turbulences, Jean Sarkozy avait été dépêché il y a quelques semaines pour le seconder activement dans la campagne.
Le chef de l'Etat, déjà en proie à de grandes difficultés au niveau national avec une cote de popularité en chute libre, ne peut pas se permettre un échec sur ses anciennes terres, qui serait interprété comme une défaite personnelle.
Selon plusieurs sources, la décision du trio Teullé-Ménard-Sarkozy n'a pu être prise sans l'aval du président.
Ce dernier devait s'envoler vers 22H00 pour la Guyane, en compagnie -normalement- de M. Martinon, dont l'avenir à l'Elysée est désormais en question.
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USA 2008 Le sénateur Barack Obama GAGNE ET GAGNE ENCORE
SEATTLE (AFP) - Le sénateur Barack Obama, à la lutte avec Hillary Clinton, a réussi le grand chelem en remportant les trois consultations organisées samedi pour départager les rivaux démocrates tandis que chez les républicains Mike Huckabee a montré qu'il fallait encore compter avec lui.
Selon le site indépendant RealClearPolitics, Mme Clinton ne possède plus qu'un très léger avantage sur M. Obama en nombre de délégués: 1.112 contre 1.096. Il faut rassembler au moins 2.025 délégués pour obtenir la nomination démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.
"Aujourd'hui les électeurs de la côte Ouest au Golfe du Mexique en passant par le coeur de l'Amérique se sont dressés pour dire: Oui, nous pouvons", a dit M. Obama a des milliers de partisans réunis à Richmond (Virginie, nord-est), près de la capitale Washington. Le jeune sénateur, visiblement galvanisé par ses succès dans l'Etat de Washington (nord-ouest), du Nebraska (centre) et de Louisiane (sud), s'est présenté comme l'adversaire possible de John McCain à l'élection présidentielle, répétant à plusieurs reprises "quand je serai président".
Côté républicain, le grand favori John McCain, presque assuré d'obtenir la nomination de son parti, a subi un revers en étant battu au Kansas (centre) et en Louisiane par le conservateur Mike Huckabee qui refuse de s'avouer vaincu dans la course à l'investiture. M. McCain a remporté de justesse l'Etat de Washington avec 26% des délégués contre 24% pour M. Huckabee, sur la base de 87% des bulletins, selon un communiqué du Parti républicain local.
"Les gens réalisent qu'il y a encore un choix à faire", a déclaré M. Huckabee. "Cela confirme ce que nous disons depuis longtemps: cette course est loin d'être terminée", a-t-il ajouté indiquant qu'il croyait "aux miracles".
Selon des chaînes de télévision américaines, M. Obama a obtenu plus des deux tiers des voix dans l'Etat de Washington et dans le Nebraska où étaient organisés deux caucus (assemblées d'électeurs). Il a également remporté les primaires de Louisiane avec 54% des suffrages contre 38% pour sa rivale Hillary Clinton. 78 délégués étaient en jeu dans l'Etat de Washington, 56 en Louisiane et 24 dans le Nebraska. Ces délégués doivent être répartis à la proportionnelle.
Côté républicain, les résultats du Kansas et de Louisiane montrent que John McCain peine à rallier les éléments les plus conservateurs de son propre parti.
L'ancien gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee, soutenu par la droite chrétienne, a nettement remporté avec 60% des suffrages les caucus républicains du Kansas qui donnaient au vainqueur 36 délégués pour la convention. Il devance de peu (44% contre 42%) M. McCain en Louisiane qui offrait 47 délégués.
Après le match nul du "super mardi", Hillary Clinton et Barack Obama sont engagés dans une lutte indécise pour remporter le plus grand nombre de délégués. Mardi, M. Obama avait remporté treize Etats contre huit (dont la Californie et New York) à Mme Clinton.
Une vingtaine d'Etats doivent encore se prononcer dans les jours et les semaines à venir pour départager les candidats.
Des primaires devaient se dérouler dimanche côté démocrate dans le petit Etat du Maine (nord-est) pour 24 délégués.
Mardi, des primaires se dérouleront autour de la capitale fédérale, en Virginie (83 délégués), dans le Maryland (70), et dans la ville de Washington (15). Le gouverneur démocrate de Virginie, Tim Kaine, a apporté samedi son soutien à Barack Obama.
Côté républicain, le sénateur John McCain a reçu vendredi un appui tacite du président américain Georges W. Bush.
Devant un parterre de conservateurs fervents, M. Bush a appelé le parti à faire corps autour du candidat que choisira le parti républicain. Sans nommer M. McCain, qui était l'un de ses rivaux en 2000, Bush a présenté les élections comme un referendum sur sa politique en Irak.
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samedi, 09 février 2008
Affaire des milliards de la Société Générale:Jérôme Kerviel en prison, un autre suspect en garde à vue
PARIS (Reuters) - L'enquête sur la perte de 4,9 milliards d'euros de la Société générale a pris un tour nouveau vendredi avec l'emprisonnement du trader Jérôme Kerviel et la mise en garde à vue d'un autre protagoniste de l'affaire, un courtier d'une société liée à la banque.
Après une audience à huis clos et plusieurs heures de délibération, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a infirmé la décision des juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, qui avaient laissé Jérôme Kerviel en liberté sous contrôle judiciaire le 28 janvier.
Ce dernier a été transféré à la prison de la Santé, à Paris.
La cour retient, comme le demandait le parquet, la nécessité de protéger les "nombreuses investigations techniques à mener", "d'éviter la concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs", "les risques de pressions sur d'éventuels témoins" et les risques de fuite à l'étranger.
L'avocate du trader, Me Elisabeth Meyer, qui était en larmes, a annoncé qu'elle déposerait un pourvoi en cassation. "Je ne m'explique pas cette décision. c'est maintenant le pot de terre contre le pot de fer", a-t-elle dit à la presse.
Le porte-parole embauché par Jérôme Kerviel, Christophe Reille, qui tentait d'organiser avant la décision une apparition devant les caméras, n'a fait aucune déclaration.
SANCTIONS POUR DES "MENSONGES"
Me Jean Veil, avocat de la Société générale, a estimé que la cour avait sanctionné ce qu'il considère être des mensonges de Jérôme Kerviel. "L'éloignement entre ses déclarations et la vérité a fait que la cour d'appel a été sensible à l'appel formulé par le parquet", a dit l'avocat à la presse.
"Il a menti en arrosant autour de lui, en prétendant que sa hiérarchie, en tout cas la plus proche, était au courant. (..) Je pense que son placement en détention est une décision cohérente avec l'évolution du dossier", a-t-il ajouté.
Mis en examen pour "faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données", Jérôme Kerviel a dit à la police et aux juges avoir agi seul, tout en affirmant que sa hiérarchie était au courant de ses pratiques d'engagement à risque.
Jérôme Kerviel reconnait avoir engagé la somme de 50 milliards d'euros et fait des faux pour cacher le fait qu'il n'avait pas pris d'engagements parallèles pour couvrir le risque, ce qui est la règle dans ce type d'opérations.
La liquidation de ces positions par la Société générale entre le 21 et 23 janvier a matérialisé la perte de 4,9 milliards d'euros.
Par ailleurs, un employé de la société de courtage boursier Newedge, ex-Fimat, a été placé en garde à vue jeudi, mesure prolongée de 24 heures vendredi, a déclaré le parquet de Paris.
"RIEN D'ILLÉGAL"
Cet homme, identifié de sources proches de l'affaire comme s'appelant Moussa Bakir, semble être intervenu comme intermédiaire dans les transactions litigieuses.
Jeudi, la brigade financière a perquisitionné les locaux à Paris de l'ex-Fimat, importante société de courtage, à l'époque des faits filiale à 100% de la Société générale.
Cet organisme, situé sur les Champs-Elysées - devenu au début de l'année Newedge après une fusion avec Calyon Financial, filiale du Crédit agricole - a assuré, comme c'est l'usage dans ce type de transactions, la réalisation concrète de certains des engagements financiers du trader sur des indices boursiers, les "futures".
Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès de Newedge.
Les enquêteurs tentent de comprendre pourquoi la prise de position sur 50 milliards d'euros de Jérôme Kerviel n'a pas été détectée, à la Société générale et chez le courtier.
La Société générale a versé au dossier judiciaire des éléments sur Fimat, notamment de nombreux messages informatiques échangés par le courtier de Fimat et Jérôme Kerviel, qui laissent penser qu'ils coopéraient, dit-on de source judiciaire.
Parmi ces échanges, un message du courtier à Jérôme Kerviel, publié par le Monde, disait le 30 novembre : "tu n'as rien fait d'illégal au sens de la loi".
La Société générale dit aussi s'étonner des factures de téléphone portable de Jérôme Kerviel, plus de 1.000 euros mensuels, somme jugée élevée alors que le trader bénéficiait de téléphones professionnels.
Le suspect peut soit être libéré, soit être présenté aux juges d'instruction samedi avec une possible mise en examen pour "complicité d'abus de confiance".
Thierry Lévêque, Tim Hepher
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Enquête préliminaire sur le supposé SMS de Sarkozy
PARIS (Reuters) - Une enquête de police préliminaire a été ouverte vendredi après la plainte du président Nicolas Sarkozy contre Le Nouvel Observateur, auquel il reproche d'avoir fait état d'un SMS à son ex-épouse Cécilia qu'il n'aurait jamais envoyé, annonce le parquet de Paris.
Cette procédure a été confiée à deux services de police, la Brigade de répression de la délinquance contre la personne et la Brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information, ont précisé les services du procureur.
Le second service est composé de spécialistes de l'informatique, ce qui suppose des investigations techniques poussées.
L'enquête fait suite à la plainte déposée par le chef de l'Etat pour "faux, usage de faux et recel", inédite sous la Ve République.
Nicolas Sarkozy nie dans cette plainte avoir envoyé à son ex-épouse Cécilia un SMS lui proposant de revenir en échange de l'abandon du mariage avec Carla Bruni. Le SMS en question est un "faux", dit Me Thierry Herzog dans la plainte déposée au parquet de Paris jeudi, et l'hebdomadaire est selon lui juridiquement "receleur" de ce faux.
C'est la première fois qu'un président de la République dépose plainte au pénal contre un organe de presse. Le "faux" est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
"On ne peut pas considérer que le président de la République doit être mieux traité qu'un autre citoyen, mais il ne doit pas non plus être moins bien traité", a déclaré Me Herzog sur RTL.
Il accuse l'hebdomadaire de pratiquer "la calomnie pour vendre et pour obtenir des connexions".
Dans un article publié sur son site internet mercredi 6 février, Le Nouvel observateur affirme que pendant les préparatifs de son mariage avec Carla Bruni, le chef de l'Etat a écrit à Cécilia dans un SMS : "Si tu reviens, j'annule tout."
Le président de la République, qui a divorcé d'avec Cécilia en octobre, a épousé le mannequin devenu chanteuse samedi dernier lors d'une cérémonie civile à l'Elysée.
"CHAROGNARDS", DIT YADE
Vendredi sur RTL, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, a vivement condamné ce qu'elle qualifie d'"attaques personnelles" de la presse contre Nicolas Sarkozy.
"On a l'impression de voir des charognards qui ont humé l'odeur de leur proie et qui fondent sur lui, qui s'acharnent, parce que je trouve que c'est une véritable chasse à l'homme", a-t-elle ajouté.
"Il n'y a plus de morale, personne ne recule devant aucune bassesse, aucun scrupule, personne n'a rien appris, tout oublié du choix démocratique des Français. Ceux qui veulent la peau de Nicolas Sarkozy sont des gens qui veulent leur revanche parce qu'ils n'ont pas accepté qu'il préside aux destinées de ce pays", a-t-elle ajouté.
En marge d'un déplacement à Astana, au Kazakhstan, François Fillon, s'est refusé à commenter les propos de Rama Yade, soulignant qu'il n'avait que des mots gentils pour la profession.
"Je n'ai aucun mot dur à dire aux journalistes, je n'ai que des mots gentils", a déclaré le Premier ministre à des journalistes.
Dans un communiqué, l'association Reporters sans frontières s'inquiète de la nature des poursuites engagées par le président.
"Nous regrettons que Nicolas Sarkozy ait choisi la voie la plus dure pour attaquer en justice le site du Nouvel Observateur. Le chef de l'Etat poursuit sur la base du code pénal, alors qu'il aurait très bien pu engager des poursuites civiles pour atteinte à la vie privée", note RSF.
"Le chef d'accusation de 'faux et usage de faux' retenu par son avocat prévoit une peine d'emprisonnement. Même si nous faisons confiance à la justice pour faire preuve d'équité, cette manière de procéder suscite notre inquiétude. En plus, engager une poursuite au pénal permet de faire convoquer le journaliste incriminé devant la justice et éventuellement de lui demander de révéler ses sources. Ce qui n'est pas le cas dans le cadre d'une affaire civile", ajoute l'organisation.
Thierry Lévêque
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Un plan "banlieue" Sarkozien pour éviter toute racaille
PARIS (Reuters) - Le discours de Nicolas Sarkozy sur les banlieues a été reçu avec prudence et attentisme par une partie des associations et des maires de banlieues présents vendredi à l'Élysée.
"C'est bien, il s'est calmé", a glissé à la secrétaire d'État à la Politique de la ville, Fadela Amara, un jeune de Bondy (Seine-Saint-Denis) invité, avec d'autres habitants des quartiers, à discuter avec le président après son discours dans les jardins du palais.
Sofiane Aoudia, du groupe de réflexion Cercle citoyens responsables, a trouvé "ce plan très ambitieux, notamment en ce qui concerne l'accompagnement personnalisé des jeunes en échec scolaire".
"Ce qui manque c'est la volonté de mettre fin à la 'culture ghetto' dans les quartiers", a-t-il dit à Reuters.
"La réalité c'est que les jeunes ont zéro culture. La culture d'origine de leurs parents, ils ne l'ont pas suffisamment et la culture française non plus", a-t-il souligné. "Il y a très peu de conservatoires, de théâtres dans ces quartiers. On a l'impression qu'on leur interdit Racine et Molière et qu'on leur laisse uniquement le hip-hop et les cours de cuisine".
Lors d'une discussion avec Nicolas Sarkozy sur la terrasse ensoleillée, une jeune fille a déploré la politique du "tout répressif" et des jeunes ont fait part de leurs inquiétudes.
"Beaucoup de gens ne se retrouvent pas dans vos mesures", a dit un jeune diplômé ayant du mal à trouver un emploi.
"Pouvez-vous me certifier que les mesures ne seront pas laissées à l'abandon si, demain, on change de ministre ?", lui a demandé un autre. "L'échéance, c'est dans cinq ans", lui a répondu le président.
"On m'a proposé un stage de maçon alors que moi, je veux devenir président de la République !", a lancé un troisième au chef de l'Etat, qui lui a serré la main sous les rires en guise de réponse.
Devant la presse dans la cour de l'Élysée, plusieurs maires de banlieue se sont déclarés plutôt déçus.
"Nous sommes contre ce gouvernement mais nous sommes des élus responsables. La situation est tellement grave dans ces quartiers qu'il faut qu'on travaille tous ensemble et on l'a fait", a dit François Pupponi, maire PS de Sarcelles (Val d'Oise).
MAIRES DÉÇUS OU PERPLEXES
"La déception est un peu grande car les propositions que nous avons faites n'ont pas été reprises, en particulier sur la réforme des dotations de l'État", a-t-il déploré.
Le maire socialiste de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Dilain, s'est dit "à moitié déçu et perplexe sur la deuxième partie du discours".
"Ce que j'attendais c'était l'affirmation d'une volonté politique (....) C'est ce qu'il a dit et là c'est un motif de satisfaction", a dit l'édile, qui aurait en revanche souhaité que le président encourage "une meilleure solidarité entre les villes riches et les villes pauvres".
"Il faut une forte volonté politique parce que je ne connais aucune ville riche qui de gaieté de coeur va mettre la main au porte-monnaie et se priver de certains moyens au bénéfice de villes en difficultés", a-t-il fait remarquer.
Pour Hassan Ben M'Barek, du collectif Banlieue Respect, ce plan contient des "choses intéressantes", notamment sur les thèmes de l'éducation et du désenclavement.
"Mais on reste quand même dans une logique du tout sécuritaire", a-t-il dit à Reuters au téléphone.
Le maire de Vaulx-en-Velin, Maurice Charrier a exprimé sa "profonde déception".
"Rien de véritablement concret n'a été annoncé à propos des politiques dites de droit commun, comme le droit au logement l'insertion, l'éducation", écrit-il dans un communiqué.
Maurice Charrier, qui attendait la visite de Nicolas Sarkozy le 22 janvier dernier pour présenter ce plan banlieue, regrette que le président "soit resté sur un discours moralisateur, stigmatisant, élitiste en profond décalage avec les souffrances qui s'expriment dans les quartiers, mais aussi les réussites très nombreuses qui émergent de ces quartier et les profondes volontés de s'en sortir".
Dans les états-majors politiques, les réactions ont été conformes aux clivages traditionnels.
"Il (le plan) est en-dessous de la moyenne, parce que neuf mois de travail, beaucoup d'énergie déployée par Fadela Amara mais à l'arrivée, à part reprendre un certain nombre de choses qu'on connaissait déjà en matière d'emploi, de désenclavement, il n'y a pas de vision", a déclaré à la presse Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste.
Pour Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'égalité, "en annonçant vouloir mettre fin à la loi des bandes, Nicolas Sarkozy fait un aveu surprenant de mauvais bilan de ministre de l'Intérieur". "Il n'a aucune perspective sérieuse à offrir", a-t-il dit à Reuters.
"Plutôt qu'un énième plan où s'alignent les chiffres et les mesurettes, le chef de l'État a porté une vision globale de l'évolution de nos banlieues, en mettant l'accent sur l'éducation et l'accès à l'emploi", a estimé en revanche Yves Jégo, porte-parole de l'UMP, dans un communiqué.
Elizabeth Pineau
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vendredi, 08 février 2008
Prison avec sursis pour Jean-Marie Le Pen
PARIS (Reuters) - Jean-Marie Le Pen a été condamné à Paris à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour "complicité d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crimes contre l'humanité", en raison de propos sur la Seconde guerre mondiale en 2005.
Le tribunal correctionnel a presque suivi le parquet qui avait requis cinq mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Le président du Front national était absent du procès comme lors du délibéré.
Sa défense ayant plaidé la relaxe, il devrait faire appel, ont annoncé ses avocats. Le président du FN assure que les propos n'étaient pas une véritable interview mais une discussion à bâtons rompus qui n'avait pas vocation à être publiée.
Jean-Marie Le Pen avait estimé en janvier 2005, dans une interview publiée par l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, que l'occupation allemande de la France entre 1940 et 1944 n'avait "pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés".
Il racontait un épisode supposé où la Gestapo avait joué, selon lui, un rôle positif en empêchant un officier allemand de faire fusiller des civils en représailles d'un attentat.
"C'est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt à deux voitures pour arrêter le massacre. On pourrait multiplier les anecdotes de ce type", disait Jean-Marie Le Pen.
Une amende de 5.000 euros a en outre été prononcée contre le directeur de publication de Rivarol, Marie-Luce Wacquez, et une autre de 2.000 euros contre le journaliste auteur de l'entretien, Jérôme Bourbon.
Les trois condamnés devront verser des indemnisations de un euro symbolique aux Fils et filles des déportés juifs de France, et 1.000 euros à chacune des trois autres parties civiles, la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre le racisme et l'antisémitisme, Fédération nationale des déportés. La plainte de la commune de Villeneuve d'Ascq est déclarée irrecevable.
Thierry Lévêque
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Obama l'espoir d'une Nouvelle Amérique forte, prospère et humaine
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Bruxelles:Un avocat ne peut démarcher ses clients-Affaire Uyttendaele: la faillite d'un système.
LA NOTE DE MARC UYTTENDAELE EST-ELLE UNE BAVURE DÉONTOLOGIQUE ? SI LA PUBLICITÉ est autorisée à un avocat, le démarchage ne l'est paspas. La marge est faible. Le conseil de discipline pourrait devoir trancher.
L'affaire Uyttendaele faisait grand bruit hier matin au palais de justice de Bruxelles ; les journaux s'arrachaient comme des petits pains au kiosque et chacun y allait de son commentaire. Mais au-delà du ressenti que l'on peut avoir par rapport à la personnalité de l'avocat, de sa manière de gérer ses affaires, des inimitiés personnelles… nous nous efforcerons de nous limiter à l'aspect déontologique et disciplinaire de l'affaire.
Pour rappel, l'avocat a rédigé et envoyé une note à un proche, directeur de l'Institut Emile Vandervelde du PS, pour voir ce qu'il y avait moyen de grappiller comme dossiers dans les cabinets ministériels et les institutions aux mains des socialistes.
Est-ce du démarchage, interdit par le règlement du 20 juin 2000 sur la publicité des avocats (lire ci-dessous) ? Ou alors de la publicité personnelle, autorisée depuis l'adoption de ce règlement ?
Au-delà de ces questions de fond, plusieurs avocats consultés reconnaissent quelque chose de déplaisant, de honteux dans la démarche de Marc Uyttendaele, ne fût-ce que par la désinvolture avec laquelle il envisage cette recherche de clients.
Une première nuance est apportée par le barreau de Bruxelles. « La publicité autorisée peut aller jusqu'à permettre de reprendre contact avec d'anciens clients afin de les relancer », nous précise-t-on. Ce que fait notamment l'avocat concerné, à l'été 2007, après le scrutin législatif perdu par les socialistes. Profitant d'anciens contacts privilégiés, il fait le tour de ce qu'il pourrait garder… et conquérir.
« La publicité est autorisée, ponctue le président de l'Ordre des barreaux francophones et germanophone (OBFG), Me Luc Maréchal, car on demande de plus en plus de transparence à l'avocat. Il doit pouvoir parler de lui pour montrer “son produit”, pour informer ses clients. Il définit ainsi le service rendu, le coût de ses prestations, ses spécialités… Dans cette perspective-là, on permet à l'avocat de se mettre en exergue. »
Le démarchage est différent. Il va au-delà de la publicité, même la plus agressive. « Le démarchage est effectivement interdit par l'Ordre. L'avocat ne peut donc solliciter d'initiative un nouveau client potentiel pour qui il n'intervient pas, » précise le président de l'OBFG.
Où s'arrête la publicité ? Quand commence le démarchage ? Le débat est lancé. Il pourrait d'ailleurs se poursuivre devant les instances disciplinaires du barreau. Soit sur plainte d'un client ou d'un autre avocat, soit à l'initiative du bâtonnier, Me Robert De Baerdemaeker. Celui-ci verrait alors s'il y a lieu d'ouvrir une enquête sur les faits et ensuite en évaluerait les résultats pour voir s'il y a lieu de les renvoyer devant le conseil de discipline.
« Un mandataire public, fraîchement élu pour le compte d'un parti autre que le PS, a connu une aventure étonnante. A peine installé, il a été contacté par plusieurs avocats proposant leurs services. En mettant en exergue les affinités politiques ou alors des recommandations. »
Cet exemple, que l'on nous a communiqué hier, illustre une pratique fort répandue tant dans le monde des avocats que parmi les élus. D'où la réflexion menée par l'OBFG, bien avant l'affaire Uyttendaele, sur certaines limites que l'on pourrait imposer aux avocats.
« Si un avocat est administrateur de société, peut-il également la représenter ? Si un avocat occupe une fonction politique, peut-il aussi représenter une institution publique ? L'Ordre des barreaux réfléchit à ces questions », ajoute Me Luc Maréchal, qui lance l'idée d'un appel d'offres que l'on pourrait instaurer dans les relations entre l'avocat et le politique.
Le président rappelle aussi une règle essentielle, celle de pouvoir choisir librement son avocat ; qui est valable aussi pour le client politique. Un choix qui implique cependant, et avant tout, le respect d'un critère de qualité.
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Arche de Zoé: les demandes de grâce transmises ce vendredi au président tchadien, selon Rama Yade
PARIS - La secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme Rama Yade a indiqué vendredi que la France transmettra "aujourd'hui" les demandes de grâce des six membres de l'Arche de Zoé au président tchadien Idriss Déby.
"Ces demandes ont été effectuées hier (jeudi NDLR), transmises à l'Elysée qui les transmet au ministère des Affaires étrangères (qui) aujourd'hui transmettra au président Déby", a précisé Rama Yade sur RTL.
Interrogée sur le délai de la grâce, la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme a rappelé que "c'est une décision souveraine du président Déby (qui) lui appartient". "De la même manière qu'on ne sait pas quand il répondra, la décision lui appartient aussi quant à savoir s'il doit moduler la peine en fonction des personnes".
"Toutes ces modalités-là appartiennent souverainement au président Déby, et nous Français, nous ne pouvons pas moduler cette grâce dans un sens ou un autre", a souligné Rama Yade. "Que Déby soit un ami de la France oui, qu'il en soit un vassal non".
"On ne peut plus aujourd'hui se permettre d'imaginer comme avant qu'à chaque fois qu'un président africain doit prendre une décision, la France est derrière pour tirer les ficelles", a-t-elle commenté. "Cette Afrique-là, c'est terminé".
Quant aux informations de "La Croix" sur une intervention des troupes spéciales françaises au Tchad, la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme a fermement démenti, expliquant que "le seul accord qui nous lie au Tchad est un accord de coopération technique, qui permet par exemple une intervention sanitaire, apporter secours, c'est ce que nous faisons par exemple avec l'évacuation des Français".
"A aucun moment, nous ne procédons à l'application d'un accord de défense qui n'existe pas. On est dans un point de vue purement technique", a-t-elle renchéri, tout en rendant hommage "à nos soldats qui ont fait un travail formidable (...) et ont fait preuve de grand professionnalisme".
Soulignant "la gestion remarquable de la crise par le président de la République", Rama Yade s'est félicitée qu'il n'y ait pas "eu un mort" côté français ni "de scandale". AP
10:44 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
jeudi, 07 février 2008
Un mercenaire britannique incarcéré en Guinée
Le Britannique Simon Mann, accusé d'être le cerveau d'un coup d'État déjoué en Guinée équatoriale en 2004, a été incarcéré à Malabo après son extradition du Zimbabwe, la semaine dernière, quelques heures avant de perdre son recours en appel contre son extradition. Mann, formé à l'académie militaire d'Eton et ancien officier des SAS, avait été arrêté en mars 2004 avec 61 autres mercenaires présumés, lorsque leur avion s'était posé sur l'aéroport international de Harare. Les autorités les ont accusés d'être venus prendre livraison d'armes. Cette affaire avait défrayé la chronique avec l'arrestation en Afrique du Sud de Mark Thatcher, fils de l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher.
09:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
PS belge:Onkelinx trouve normal le copinage sur les appesl d'offres pour les avocats
La ministre socialiste des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, a réagi ce matin sur les ondes de Bel RTL à l'information parue dans la presse sur la note de son mari, l'avocat Me Marc Uyttendaele, dévoilant sa stratégie pour obtenir un maximum de dossiers dans des cabinets ministériels et certaines administrations proches du PS. Laurette Onkelinx estime que pour un avocat il ne suffisait pas d'être bon, il faut aussi avoir des clients et que donc c'est normal que son époux, comme d'autres avocats, ait des contacts dans tous les partis démocratiques pour trouver des clients. La ministre estime toutefois qu'il serait mieux que les organismes publics et les cabinets ministériels procèdent à des appels d'offres pour choisir leurs avocats ou cabinets d'avocats.
09:13 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Scandale au tour du PS Belge:Quand Uyttendaele « démarche » la clientèle
Dans une note égarée à la Province du Brabant wallon, l’avocat bruxellois, mari de Laurette Onkelinx, appelle sesamis du PS au secours de son cabinet. Une note éclairante sur ses rapports avec le boulevard de l’Empereur. La ministre socialiste a réagi ce matin, suggérant de faire un appel d’offres pour les avocats.
La bourde commise vendredi dernier par le cabinet de Marc Uyttendaele risque de faire beaucoup de bruit : un courrier anodin adressé à la greffière de la Province du Brabant wallon – qui est aussi l’épouse de Charles Michel (MR) – était accompagné d’une annexe qui apparaît comme une note de démarchage du cabinet Uyttendaele à l’intention des milieux socialistes. Le texte égaré était initialement destiné à Frédéric Delcor, « ami de quinze ans » d’Uyttendaele, et président de l’Institut Emile Vandervelde, le centre d’études du PS.
Cette note est un long catalogue qui illustre les rapports entre Marc Uyttendaele et ses collaborateurs, d’une part, et tout ce que la Communauté française compte de lieux de pouvoirs teintés de rouge, d’autre part : cabinets ministériels, administrations, grandes villes, entreprises publiques, intercommunales…
L’avocat fait tantôt le point sur les dossiers qu’il traite déjà, regrette tantôt de ne pas être assez sollicité et lance souvent des pistes pour améliorer ou multiplier les collaborations avec les autorités publiques d’obédience socialiste.
Exemple parmi beaucoup d’autres : « Pour Courard (ministre wallon PS, NDLR), mes contacts sont excellents (…) pour tout ce qui est pouvoirs locaux. J’aimerais cependant être consulté dans le contentieux fonction publique. J’ai écrit en ce sens à S. qui n’a pas réagi. »
Nous avons contacté Marc Uyttendaele : « Cette note faisait suite à une discussion avec Frédéric Delcor et d’autres personnes, l’été dernier, dans le climat de chasse aux sorcières (socialistes, NDLR) qui accompagnait les tentatives de mise sur pied de l’Orange bleue. Je craignais de perdre un certain nombre des contentieux du fait de ma proximité avec le monde socialiste et singulièrement de ma vie privée. Il était convenu que j’envoie une note à Frédéric Delcor. »
L’avocat rappelle que son cabinet compte vingt personnes. Il se pose en patron de PME qui souhaitait réorienter sa clientèle vers « des structures plus stables, moins sensibles aux humeurs politiques ». Rien d’étonnant là-dedans à l’en croire : « C’est une procédure habituelle que de demander que l’on indique son nom. Il n’a jamais été question ni dans mon chef, ni dans celui de mes interlocuteurs, d’adopter une conduite indélicate. Je n’ai jamais “acheté“ quoi que ce soit. J’ai simplement cherché à faire savoir que j’étais intéressé en tant qu’avocat. »
Une question brûle les lèvres : l’homme de loi comptait-il profiter de sa proximité avec Laurette Onkelinx. « Non, se défend-il, j’existais comme avocat de plusieurs pouvoirs publics à majorité socialiste et de personnalités de tous les partis avant de rencontrer mon épouse. Mon premier client a été la Communauté française avant que Laurette Onkelinx en devienne la ministre-présidente. »
En Belgique, de toute évidence, le choix des avocats se fait donc en fonction des « humeurs politiques ». La question fondamentale est de savoir si celui qui en a bénéficié fait correctement son métier, c’est-à-dire dans l’intérêt du pouvoir public concerné.
Il faut de toute évidence en arriver à une procédure plus limpide où les avocats seraient choisis dans le cadre strict et contrôlé d’un marché public.
Voici des extraits de la note que Marc Uyttendaele comptait envoyer à Frédéric Delcor, au centre d’études du PS.
« RÉGION WALLONNE
Pour ce qui concerne MAGNETTE, la situation est un peu paradoxale. J’avais en son temps eu le contentieux maisons de repos et action sociale de la Région grâce à Taminiaux et à Berger et j’avais gardé quelques dossiers sous Detienne. Par contre, l’arrivée de Christiane Vienne a sonné la fin de ce contentieux (…)
(…) Pour DEMOTTE, ce serait bien d’être l’avocat de référence pour le contentieux Cour constitutionnelle.
RÉGION BRUXELLOISE
Pour ce qui concerne PICQUÉ, c’est le néant, sauf le contentieux linguistique. Je vais évidemment prendre contact avec B. pour essayer de débloquer la situation
Pour ce qui concerne KIR, J’étais jadis (grâce à HASQUIN) parmi les avocats Monuments et sites et me suis fait jeter par DRAPS. J’avais, au moment où il est entré en fonction, demandé à Emir de m’y remettre (…) Il ne s’est rien passé. Je l’ai relancé tout récemment et il m’a dit qu’il faisait le nécessaire, mais je n’ai encore rien vu venir.
COMMUNAUTÉ FRANÇAISE
(…) Pour ce qui concerne ARENA, je suis consulté sur divers dossiers dans le cadre de la ministre-présidence et plus rarement en matière d’enseignement. Là, il y a assurément une piste pour ce qui concerne le contentieux général enseignement (…)
Pour ce qui concerne DAERDEN, il faut impérativement que je conserve le contentieux fonction publique. Je prendrai mon courage à deux mains et enverrai un petit mot à l’intéressé.
POUVOIRS LOCAUX
Dès que Freddy ou Philippe C. ont un vrai problème, je suis toujours consulté, mais il n’y a aucun flux de dossier, ni contentieux ordinaire. Je vais en toucher un mot à l’un et à l’autre.
C’est la même chose pour le CPAS où Yvan me fait systématiquement confiance chaque fois qu’il a besoin d’un avocat, mais où il n’y a pas non plus de contentieux ordinaire (…)
(A Mons, NDLR), c’est un peu comme pour Bruxelles. J’ai été l’une ou l’autre fois consulté directement par Elio, mais il n’y a aucun flux de dossier. Penses-tu que j’en dis moi-même un mot à Elio ?
SNCB
Infrabel me confie des dossiers, mais à la SCNB, il y a un vrai blocage au niveau du service juridique qui préfère manifestement faire appel à ses anciens avocats, et notamment à des gros cabinets.
INTERCOMMUNALES
Pour les intercommunales, je prendrai contact avec JF Escarmelle, mais au-delà je suis dépourvu de contacts.
Et à toute idée qui serait la bienvenue… »
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Arche de Zoé: le président tchadien entrouvre la porte de la grâce pour les Français
PARIS (AFP) - Le président tchadien Idriss Deby Ito a entrouvert mercredi la porte de la grâce pour les six membres de l'Arche de Zoé, emprisonnés en France pour "tentative d'enlèvement d'enfants" au Tchad, suscitant un espoir prudent des avocats et des proches des condamnés.
"A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger, ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question", a dit le président tchadien à N'Djamena, ajoutant : "Pour le moment je n'ai pas réfléchi à cette question".
Depuis la confirmation de la condamnation à huit ans de prison par le tribunal de Créteil le 28 janvier, il ne restait plus qu'une seule possibilité de libération pour les six Français, celle d'une grâce présidentielle tchadienne.
La convention judiciaire franco-tchadienne, qui a permis le transfèrement en France des six condamnés, prévoit dans son article 32 que "la grâce ou l'amnistie sont de la compétence de l'Etat dont relève la juridiction de condamnation".
A Paris, cette possibilité de grâce a été qualifiée peu après de "signe très encourageant" par Me Olivier Desandre-Navarre, avocat du logisticien Dominique Aubry. "Je souhaite qu'il le fasse dans les meilleurs délais", a affirmé à l'AFP, Me Mario Stasi, conseil de l'infirmière Nadia Merimi.
Avant le déclenchement de l'offensive rebelle sur la capitale tchadienne, chacun des avocats a adressé pour son client une demande de grâce, ont précisé Mes Desandre-Navarre et Stasi, via leur correspondant à N'Djamena, Me Jean-Bernard Padaré, chargé de regrouper les demandes pour les adresser au Garde des Sceaux tchadien qui devait ensuite les remettre au président Deby.
A Toulon, Me Jean-Claude Guidicelli, avocat du logisticien Alain Péligat et du docteur Philippe van Winkelberg, a déclaré à l'AFP : "Si grâce à Dieu, grâce il y a, cette décision dissipera ce sentiment d'injustice qui commençait à nous peser".
Hélène Breteau, la mère d'Eric Breteau, président de l'Arche de Zoé, et Antonia van Winkelberg, l'épouse du médecin, ont exprimé sur RTL leur satisfaction tout en restant prudentes.
"J'ai envie de lui dire que s'il a l'envie de les grâcier, je l'en remercie infiniment. Je suis absolument heureuse (mais) oui ça me surprend quand même, j'ai eu peur qu'il ne pense plus à eux", a déclaré Hélène Breteau.
Antonia a lancé un appel au président tchadien, tout en estimant qu'il s'agissait du "dernier recours".
Le 25 octobre 2007, Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Péligat, Nadia Merimi, Dominique Aubry et Philippe van Winkelberg avaient été arrêtés dans l'Est du Tchad au moment où ils tentaient d'exfiltrer 103 enfants vers la France.
Condamnés à N'Djamena deux mois plus tard à huit ans de travaux forcés, ils avaient été transférés en France pour y purger leur peine, substituée en huit ans d'emprisonnement conformément au droit français.
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mercredi, 06 février 2008
Huit membres du Hamas tués par l'armée israélienne
GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué huit membres du Hamas mardi dans la bande de Gaza, au lendemain d'un attentat suicide dans le sud d'Israël revendiqué par le mouvement islamiste.
Six activistes ont été tués par des tirs de missiles sur un poste de sécurité dans le sud du territoire et deux autres combattants ont été abattus par des soldats israéliens près de la frontière avec l'Egypte.
Les "bangs" supersoniques des chasseurs israéliens ont fait trembler les vitres dans la ville de Gaza, alimentant la crainte de représailles après l'attentat de Dimona.
En Israël, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement a réclamé l'élimination des chefs politiques du Hamas.
"Le gouvernement israélien ne doit plus laisser la direction du Hamas jouir de l'impunité", a déclaré Tzachi Hanegbi, qui est membre du parti Kadima du Premier ministre Ehud Olmert.
En 2004, l'armée israélienne avait tué dans la bande de Gaza les dirigeants du Hamas Ahmed Yassine et Abdel Aziz al Rantissi et cela avait eu un "effet direct" sur la détermination des autres chefs du groupe islamiste à poursuivre les attentats, a rappelé le député israélien.
L'aile militaire du Hamas a revendiqué l'attentat suicide qui a tué lundi une Israélienne dans un centre commercial de Dimona, dans le désert du Néguev.
C'est la première fois que les islamistes au pouvoir dans la bande de Gaza endossent la paternité d'une attaque suicide menée sur le territoire israélien depuis août 2004.
Les chefs politiques du Hamas, a poursuivi Hanegbi, "ont de toute évidence oublié le sort (de Yassine et de Rantissi) et il faut donc ajouter leurs noms à cette liste".
A Gaza, un porte-parole du Hamas a déclaré que le mouvement n'était pas effrayé par ces menaces.
Les responsables de la sécurité du mouvement islamiste indiquent que les hommes armés ont reçu ordre de prendre toutes les précautions d'usage, et notamment d'éteindre leurs téléphones portables pour échapper à la traque des drones israéliens qui survolent régulièrement la bande de Gaza.
Les six activistes tués dans un poste de sécurité effectuaient leurs prières de l'après-midi au moment du raid, ont affirmé des responsables du mouvement.
Version française Jean-Stéphane Brosse
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L'Égypte arrête 2.000 Palestiniens et tance le Hamas
ISMAïLIA (Reuters) - La police égyptienne a interpellé quelque 2000 Palestiniens dans le Sinaï, au lendemain d'une fusillade sanglante entre activistes palestiniens et forces de l'ordre égyptiennes au poste-frontière de Rafah, selon un responsable de la sécurité désireux de conserver l'anonymat.
Cette fusillade, qui a fait un mort et une soixantaine de blessés, a ravivé la tension à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, défoncée à l'explosif le 23 janvier par des activistes du Hamas pour contourner le bouclage de l'étroite bande côtière par Israël.
L'Égypte a également appelé le Hamas à permettre aux forces de sécurité de l'Autorité palestinienne de surveiller la frontière avec Gaza et prévenu les dirigeants du mouvement au pouvoir dans le territoire côtier de ne pas abuser de sa patience.
Dimanche, les Égyptiens ont refermé le passage en concertation avec le Mouvement de la résistance islamique.
D'après le responsable de la sécurité, 1.500 Palestiniens ont été parqués dans un camp de jeunesse à El Arich, sur la côte méditerranéenne.
Tous sont en possession d'un permis de résidence à l'étranger mais ont besoin d'un visa d'entrée en Égypte. Ils ne seront autorisés à sortir qu'une fois ces problèmes de papiers réglés, a précisé le responsable.
Les policiers ont aussi arrêté un demi-millier d'autres Palestiniens dans la ville-frontière de Rafah après les troubles de lundi. Ils seront tous renvoyés dans la bande de Gaza.
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