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lundi, 18 février 2008

Attentats en Afghanistan: plus de 137 morts en deux jours

KANDAHAR, Afghanistan - Un kamikaze qui visait un convoi militaire canadien a fait exploser sa voiture piégée sur un marché très fréquenté du sud de l'Afghanistan lundi, tuant 37 civils, selon les autorités.

La veille, l'Afghanistan avait connu dans la même région son attentat-suicide le plus meurtrier depuis le renversement du régime taliban fin 2001. L'attaque commise dans une foule de plusieurs centaines de personnes, dont des chefs de milices, a fait plus de 100 morts, a déclaré lundi le gouverneur de Kandahar, Asadullah Khalid, alors que le précédent bilan officiel s'élevait à 80 morts.

Ces deux jours ont été les plus meurtriers pour les civils afghans depuis la chute des fondamentalistes.

L'explosion de lundi, qui s'est produite à Spin Boldak, près de la frontière pakistanaise, a par ailleurs blessé une trentaine de personnes, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemeri Bashary. Trois soldats canadiens ont été légèrement atteints, d'après le gouverneur Khalid. Un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan, Peter Darling, a déclaré qu'aucun soldat de l'OTAN n'avait été tué.

L'attentat a été revendiqué par le porte-parole des talibans Qari Yousef Ahmadi, selon qui le kamikaze s'appelait Abdul Rahman et venait de Kandahar. Il a affirmé que dix soldats étrangers et "un grand nombre de policiers" avaient été tués, ce que les autorités n'ont pas confirmé.

Ces attentats pourraient signaler un changement de tactique de l'insurrection car elle évite généralement de tuer des civils innocents. Le pays a connu un niveau de violence record en 2007, et analystes et militaires s'attendent à une année 2008 encore plus sanglante. AP

Sarkozy dans toutes les sauces sauf au pouvoir d'achat des français:Hollande demande à Sarkozy de retirer son projet sur la Shoah

PARIS (Reuters) - François Hollande a souhaité dimanche que Nicolas Sarkozy retire son projet sur la mémoire de la Shoah, qu'il avait dans un premier temps salué, et soumette au débat une nouvelle proposition à même de favoriser un consensus.

"Je constate qu'il y a aujourd'hui du dissensus, de la polémique là où il devrait y avoir rassemblement. Quand on fait ce constat-là, le mieux (...) c'est de retirer la proposition telle qu'elle a été énoncée et de mettre en débat une autre initiative", a dit le premier secrétaire du Parti socialiste au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Ce que j'ai découvert, c'est qu'il n'y avait eu aucune préparation, aucune discussion, aucune délibération. Avant de lancer une initiative comme celle qu'a prise Nicolas Sarkozy, il eut fallu entendre, comprendre, faire une proposition", a-t-il estimé.

"La proposition n'a pas été suffisamment réfléchie, pensée, l'initiative n'a pas été préparée, elle a été improvisée. A partir de là, il faut la retirer et éviter qu'il y ait des risques de troubles", a-t-il répété.

"Le devoir de mémoire, il faut le permettre, le favoriser (...), mais il faut que les conditions qui puissent être réunies sur une initiative comme celle de Nicolas Sarkozy soient débattues, discutées, préparées", a-t-il expliqué.

"Les conditions, c'est d'abord que les juifs eux-mêmes, et notamment la Fondation pour la mémoire de la Shoah dont Mme Simone Veil est la présidente d'honneur, puisse exprimer un souhait et une implication. De la même manière, il faut que les enseignants puissent être associés à une telle initiative", a précisé François Hollande.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, déclare que l'Elysée est déterminé à mener à bien son projet de parrainage d'enfants victimes du nazisme par des élèves de CM2.

Dans un infléchissement, elle précise toutefois que la mémoire d'un enfant victime de la Shoah pourrait être confiée à une classe entière.

Sophie Louet

dimanche, 17 février 2008

Kenya: le pouvoir rejette toute ingérence avant la visite de Mme de Rice

NAIROBI (AFP) - Le gouvernement kényan a réitéré dimanche son refus de toute ingérence extérieure dans le règlement de la crise post-électorale, dans une allusion voilée à la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui vient lundi à Nairobi prôner un partage du pouvoir.

"Nous encourageons nos amis à nous soutenir, à nous encourager, mais pas à faire l'erreur de pointer un pistolet sur la tempe de quelqu'un et de dire +c'est ça ou rien+, parce que ça ne peut pas marcher", a déclaré le ministre kényan des Affaires étrangères, Moses Wetangula.

Le ministre est membre de la délégation du camp présidentiel aux pourparlers gouvernement-opposition organisés sous la médiation l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.

Mme Rice est attendue lundi dans la capitale kényane où elle doit notamment s'entretenir avec le président réélu Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga.

M. Odinga accuse le chef de l'Etat d'avoir fraudé pour lui voler la victoire à la présidentielle du 27 décembre. Les violences qui ont suivi le scrutin ont fait un millier de morts.

Mme Rice, dêpéchée à Nairobi par le président George W. Bush, entend faire pression sur les rivaux kényans pour qu'ils acceptent un accord de partage du pouvoir, également recommandé par le médiateur de l'UA, M. Annan.

Dimanche, M. Bush a toutefois assuré qu'il voulait pas "imposer" une solution au Kenya, après s'être entendu à Dar es Salaam avec son homologue tanzanien Jakaya Kikwete, qui assure la présidence tournante de l'Union africaine (UA).

vendredi, 15 février 2008

USA 2008 to Barack, Yes We Can

KARIM WADE, JEAN SARKOZY: Ces fils de princes qui nous pompent l'air.

Karim Wade, Jean Sarkozy. Qu'ont-ils en commun. Apparemment rien. Sauf un certain cordon ombilical avec le pays de Marianne ; d'être les fils de pères président de la République et, d'avoir, dit-on, des ambitions, avouées ou cachées, de suivre les pas de leurs paternels. Mais en politique, sous les cieux de vraies Républiques ou de Républiques tropicales, le hasard est une donnée improbable et hasardeuse. L'un a 21 ans (Jean Sarkozy, l'autre flirte avec la quarantaine. L'un est, nous dit on, banquier, l'autre, étudiant en droit et apprenti comédien. Des fonctions facilement reliables par un petit filet d'unités de valeur dans une quelconque faculté parisienne ou londonienne.
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Le père de l'un, Me Wade, galéra longtemps et connut les affres de l'opposant tropical. L'autre fit irruption dans la politique à la vitesse supersonique dans les années 80 et sous le magistère du gaulliste Chirac. Gaullisme qu'il méprisa et, à la hussarde, saborda le Rpr chiraco-gaullien pour créer une machine de guerre de pouvoir, Ump. Socialiste d'origine, Me Wade claqua la porte de ce dernier, avatar du passé socialiste du président poète Senghor pour , dit il, tropicaliser le libéralisme anglo- saxon sans pour autant jamais couper les ponts avec la matrice fondatrice. Cet amour-haine, rupture-connexion trouva refuge dans un parti dit de « contribution ».


Le père de l'autre, Nicholas Sarkozy, tout aussi pressé que son clone tropical, gravit les marches du pouvoir en parsemant son parcours de trahisons et de coups tordus en guise de bornes kilométriques. Il terrorisa la France des droits de l'homme pour déboulonner de ses prairies racistes le facho Lepen ; améliora les charters de Chirac et de Mitterrand, assassina le nationalo-gaullisme pour un atlantisme américain des plus soumis au mirage de la puissance du texan Bush. Et la France, fatiguée des socialistes sans Mitterrand et du gaullisme mou d'un Chirac à bout de souffle, choisit l'homme pressé nommé Sarkozy. Huit ans plutôt, à six milles kilomètres de là, des « goorgoorlu » fatigués d'un socialisme « cadavéré », choisirent un « Pape » aux sermons démagogiques. Le jeune franco-hongrois voit sa trajectoire supersonique décliner depuis quelques semaines dans les sondages.


Les français, semble t-il, commencent à se fatiguer d'un président-people aux accointances et aux amours par trop exhibitionnistes. A « sunugaal » aussi, un certain président, arrivé sur le tard au pouvoir, décline dangereusement dans le cœur de ceux qui l'adulaient hier. Même si aucun sondage ne peut l'attester puisqu'interdit en son royaume libéralo-autoritaire. Les fils alors. Le nôtre est présent partout par la grâce de son père de président amenuisant chaque jour davantage notre oxygène vital par les vents de poussière de « ses » chantiers « concrets » en route vers la mégalomanie. « Tonitruyamment » discret il est de toutes les sauces nationales, accusé par ses ennemis intimes de faire et de défaire des carrières et des ambitions du seul fait de sa filiation génético-républicaino-dynastique. (ne surtout pas chercher dans le dico, ce machin n'est pas agréé par la communauté des Savants).


On dit, (sans doute abusivement puisque lui est motus bouche cousue) qu'il rêve tous les matins en contemplant sa calvitie héréditaire devant la glace, comme l'homologue de son père il y a quelques mois, de régner un jour pas lointain, sur le trône de son père, notre président à tous. Malgré nous. Comme tous les fils de rois, on lui attribue de desseins maléfiques et obscurs ; de pouvoirs supra-humains ; de manigances souterraines quotidiennes ; et , comme tous les intrigants, d'irriguer les rares espaces républicains qui restent encore, de ligues mafieuses chargées le jour (pas si lointain) venu, d'aller à l'assaut d'un trône laissé vacant par un père vaincu par l'âge et/ou par une de ces nombreuses maladies dites de vieillesse.


Son clone outre atlantique, là-bas, dans la France des gaulois rancis, un certain Jean –De Nicholas-Sarkozy Junior, suivant en cela les pas d'un pater tout d'intrigues fait, a fait la « Une » d'une France qui s'endormait, anesthésiée par une « love story » de son Don Juan de père : pour arriver demain sur le trône de Sarkozy premier, il tenta une Opa sur la très bourgeoise Neuilly, canton parisien qui fut le marche pied de son père dans la voie qui le mena à l'Elysée. Notre Karim national, pour sa part, on lui attribue (comme d'habitude) de vouloir faire main basse sur « Dakar-le –Sénégal ». Pour se faire la main avant la conquête du Palais. S'il survit bien sûr à la réussite ou à l'échec de « ses » grands chantiers. Les chantiers de son père je veux dire. « Alors seulement, je dirai à ton peuple, que tu as bien travaillé et, que tu es le Souverain qu'ils attendent ». Amen !

Source: African Global News

L'historien Henry Rousso critique l'idée de Sarkozy sur la Shoah

PARIS (Reuters) - L'historien Henry Rousso, spécialiste de l'Occupation, critique vivement vendredi la proposition de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par chaque élève français de CM2 un enfant français victime du génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale.

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"La nouvelle initiative apparaît incongrue, jetée dans l'espace public comme d'autres annonces présidentielles. le bruit médiatique vient, une fois de plus, troubler le respect et le silence des morts de l'histoire", écrit-il dans Libération.

Il estime qu'il n'y avait nul besoin de relancer le travail de mémoire sur cet épisode de l'Histoire en France, où beaucoup a déjà été fait à ce titre. Par ailleurs, selon l'historien, la méthode présidentielle est morbide et inutile.

"Le choix des enfants juifs exterminés pour être nés juifs n'est édifiant en rien, sinon de l'immense barbarie du XXe siècle", écrit-il.

"Une fois encore, seule émerge du passé une mémoire mortifère, seule est digne d'être remémorée avec éclat une histoire criminelle (...) le passé est devenu un entrepôt de ressources politiques ou identitaires, où chacun puise à son gré ce qui peut servir ses intérêts immédiats", conclut l'historien.

Thierry Lévêque

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En perte de programme politique apte à augmenter le pouvoir d'achat des français François Fillon le ministre sans carisme fixe un objectif de 26.000 expulsions en 2008

PARIS (Reuters) - François Fillon fixe désormais à 26.000 l'objectif pour 2008 de reconduites à la frontière dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.

"On s'était fixé un objectif de 25.000 reconduites à la frontière en 2007. On est à 24.000. L'objectif est de 26.000 pour 2008", déclare le Premier ministre dans un entretien à paraître samedi dans Le Figaro Magazine.

Lors d'un déplacement à Marseille le 14 janvier, François Fillon avait déclaré que l'objectif de reconduites à la frontière pour 2008 serait "au moins équivalent" à 25.000.

Sophie Louet

Yves Leterme probable futur premier ministre belge a été opéré

Le vice-Premier ministre semblait épuisé par le stress et des mois de négociations. La durée de son absence est impossible à déterminer. Les discussions budgétaires se poursuivent. Après ? Tous les scénarios sont possibles. Sera-t-il un jour "Premier" ?


Yves Leterme a été opéré. Epuisé après une année folle (une éreintante campagne électorale, des négociations gouvernementales interminables, de lourdes compétences à gérer) le vice-Premier ministre et futur Premier ministre a été hospitalisé mercredi soir à Ypres puis à Louvain. Après une journée d'examens intensifs, les médecins ont finalement décidé de l'opérer une première fois, apparemment pour mettre fin à une hémorragie interne du système gastro-intestinal.

Avant de voir quelles seront les éventuelles conséquences politiques de cet accroc de santé, intéressons-nous d'abord à son état de santé.

1 De quoi souffre-t-il ? D'après les informations disponibles, il souffrirait de "problèmes au foie". Hémorragie hépatique ? Les rumeurs les plus diverses ont circulé sans que l'on puisse connaître avec précision le résultat des analyses médicales. En fin de journée, ses médecins ont décidé de l'opérer pour mettre fin à une hémorragie interne du système gastro-intestinal. Une deuxième intervention pourrait avoir lieu.

Selon son entourage, Yves Leterme se plaignait depuis quelques jours d'un état grippal : les médicaments prescrits ne semblaient pas avoir d'effet réel. Mercredi soir, Guy Verhofstadt avait organisé pour ses ministres une petite soirée conviviale : une visite de l'exposition Alechinsky suivie d'un dîner dans un restaurant grec. Au terme de la visite au musée des Beaux-Arts, Yves Leterme a déclaré qu'il ne se sentait pas bien. Il est rentré à Ypres où il a consulté son médecin qui l'a envoyé à l'hôpital d'Ypres d'où il a été transféré à l'hôpital universitaire, le Gasthuisberg, à Louvain (Leuven). C'est là qu'il a subi des examens complémentaires pendant toute la journée de jeudi. Et c'est là qu'il a reçu nombre de bouquets de fleurs, une multitude de SMS d'encouragement auxquels il a patiemment répondu. Ce qui semblait indiquer que son état de santé était stationnaire jusqu'à ce qu'il soit conduit en salle d'opération.

2 Ses problèmes hépatiques sont-ils dus la fatigue, au stress voire au surmenage ? On l'a dit, Yves Leterme n'a pas eu beaucoup l'occasion de se reposer et de se détendre au cours des derniers mois. Mais le stress qu'il a subi a aussi été accentué par les nombreuses embûches qui se sont dressées sur sa route de formateur. Rien ne lui a été épargné. De plus, après ces mois de négociations, Yves Leterme a choisi de gérer des compétences particulièrement lourdes et étendues : il est en effet vice-Premier ministre, ministre des réformes institutionnelles, président du groupe Octopus chargé de mener à bien les négociations institutionnelles, ministre du Budget et... de la mer du Nord. Il est en outre responsable des problèmes liés au survol de Bruxelles.

Ces tout derniers jours encore, il s'est retrouvé au centre de la polémique née de l'excellente enquête réalisée par les journalistes du "Standaard", sur les coulisses de la négociation gouvernementale de l'orange bleue. D'aucuns en ont conclu qu'Yves Leterme et d'autres hommes politiques n'avaient pas respecté le secret du colloque singulier avec le Roi. Il a subi les critiques sévères et à peine déguisées de nombre de ses collègues et de plusieurs ministres d'Etat.

Et vous connaissez les lois de Murphy : quand quelque chose peut aller mal, elle va mal... Comme on dit familièrement, c'est la loi de l'emmerdement maximum. On finira par croire que depuis qu'Yves Leterme a choisi de briguer la responsabilité politique suprême en Belgique, à savoir le poste de Premier ministre fédéral, il ne lui arrive que des malheurs. Alors qu'avant, lorsqu'il présidait aux destinées de la Flandre, il allait de victoire en victoire et s'était forgé l'image de Monsieur "Goed bestuur" (bonne gestion) adulé par 800000 électeurs flamands.

3 Quelles seront les conséquences politiques des problèmes de santé d'Yves Leterme ? A court terme, Guy Verhofstadt et Didier Reynders vont reprendre la négociation du budget 2008 en espérant tenir le calendrier. Des réunions sont prévues ce vendredi matin, ce dimanche et tout au long de la semaine prochaine dans le but de boucler les discussions au cours du prochain week-end. C'est Jo Vandeurzen, actuel ministre de la Justice qui, au nom du CD&V, suivra les débats budgétaires. Et sans doute Herman Van Rompuy, le président de la Chambre, qui prendra la direction du groupe Octopus.

A plus long terme ? Difficile d'apprécier les conséquences de l'absence d'Yves Leterme. Soit il se rétablit très rapidement et le calendrier pourra être respecté : une démission de Guy Verhofstadt le 23 mars et la négociation, par Yves Leterme, d'un gouvernement définitif. Mais jeudi soir, ce scénario semblait impossible à tenir. L'incertitude ouvre la voie à tous les scénarios possibles : Verhofstadt reste, un autre CD&V va négocier le gouvernement, Didier Reynders assure l'intérim. Et, in fine, Yves Leterme pourra-t-il s'installer au "16", sans avoir négocié la réforme institutionnelle, son "ticket" vers le sacre fédéral ? Réponse dans les prochaines heures ou les prochains jours.

Le président tchadien Idriss Déby décrète l'état d'urgence

N'DJAMENA (Reuters) - Le président tchadien Idriss Déby a décrété jeudi l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national, afin de garantir la sécurité à la suite de l'offensive lancée ce mois-ci par des rebelles contre N'Djamena, la capitale.
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Dans une allocution radiotélévisée, Déby a précisé que son gouvernement assumerait à compter de ce vendredi des pouvoirs d'exception pendant une période de 15 jours, comme le prévoit la Constitution en cas d'état d'urgence.

"Il s'agit de mesures exceptionnelles que je dois prendre pour garantir le fonctionnement normal de l'Etat", a expliqué le chef de l'Etat.

L'attaque éclair lancée par une colonne de 3.000 rebelles a conduit ceux-ci aux abords du palais présidentiel de Déby dans N'Djamena le 2 février. Les rebelles ont été refoulés au bout de deux jours de combats de rue qui ont fait plus de 160 morts.

L'article 87 de la Constitution du Tchad autorise le chef de l'Etat à prendre des mesures d'exception pour préserver l'intégrité territoriale de la nation. Au bout de 15 jours, l'état d'urgence, pour être prolongé, doit être confirmé par l'Assemblée nationale.

Déby a fait savoir qu'il allait nommer des personnes chargées de veiller à la mise en oeuvre des mesures d'exception, comme le couvre-feu, la censure des médias ou encore les restrictions aux déplacements à l'intérieur du Tchad.

Stephanie Hancock, version française Philippe Bas-Rabérin et Eric Faye

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Rebondissement dans l'affaire du scooter de Jean Sarkozy,...quand la racaille arrive au sommet de l'Etat!

PARIS (Reuters) - L'affaire de l'accident présumé dans lequel aurait été impliqué le fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, qui occupe assurances, police et justice depuis deux ans et demi, a connu un nouveau rebondissement avec le retrait d'un expert judiciaire, révèle vendredi le journal Le Parisien.
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Désigné par le tribunal correctionnel de Paris le 3 décembre dernier, l'expert devait dire si les dégâts constatés sur le véhicule du plaignant, M'Hamed Bellouti, étaient ou non compatibles avec un choc avec un scooter.

Mais, poursuit Le Parisien, Michel Gilabert a jeté l'éponge. L'expert a expliqué au tribunal qu'il ne pouvait pas travailler car les véhicules ne sont plus visibles. Il a aussi exclu une reconstitution avec des véhicules identiques qui, selon lui, n'apporterait rien.17ef93c9e2ec6c29d9865be195968ade.jpg

L'affaire sera donc plaidée le 25 juin prochain sans expertise. Jean Sarkozy, cadet des deux enfants du premier mariage du chef de l'Etat, est accusé d'avoir pris la fuite après avoir endommagé une voiture avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris.

Son avocat, Thierry Herzog, assure qu'il s'agit d'une affaire montée de toutes pièces et a produit à l'audience de décembre les résultats d'une expertise privée selon laquelle le scooter n'avait pu produire les dégâts allégués par le plaignant.

Ce dernier, qui se dit militant UMP, réclame à Jean Sarkozy 260,13 euros pour les réparations de sa voiture et 4.000 euros de dommages et intérêts.

M'Hamed Bellouti explique avoir dû saisir le tribunal parce que le commissariat du XVIe arrondissement n'a donné aucune suite à l'affaire, malgré ses démarches et que trois courriers envoyés par son assureur à celui de Jean Sarkozy n'ont reçu aucune réponse.

Jean Sarkozy avait déjà attiré l'attention des médias début 2007, quand il est apparu que la police avait eu recours à une recherche d'empreintes génétiques pour retrouver son scooter, volé le 7 janvier. La gauche avait alors estimé qu'il faisait l'objet d'un traitement de faveur, la recherche d'ADN étant normalement réservée aux affaires importantes.

Thierry Lévêque

jeudi, 14 février 2008

USA 2008 : Le Sénateur Barack à la conquête du Texas

43d0bbc9ccf0f94fd5fd72fc5d120e7d.jpgBarack Obama est désormais auréolé de 7 larges victoires d'affilée depuis le week-end, et mène en nombre de délégués du parti démocrate chargés de désigner le candidat à la présidentielle du 4 novembre (1.260 contre 1.221 à Hillary Clinton, selon le site internet RealClearPolitics, avec un seuil nécessaire de 2.025).

Une avance "pratiquement impossible" à remettre en cause, selon son directeur de campagne David Plouffe. Mais conformément à la recommandation de M. Plouffe de "garder la tête dans le guidon", le jeune sénateur noir de l'Illinois a immédiatement tenté de capitaliser sur ses gains électoraux dans les foyers modestes, une base essentielle aux chances électorales de Hillary Clinton.

"Aujourd'hui j'expose un programme complet pour reconquérir notre rêve et restaurer notre prospérité", a-t-il dit dans le Wisconsin dans une usine de General Motors, au lendemain de l'annonce de pertes colossales chez le leader mondial de l'automobile.

Cet accent sur la thématique économique vise à ébranler ce qui a jusqu'à présent été un point fort de l'ex-Première dame - et lui fournit un nouvel angle d'attaque: la crise est le résultat de "plusieurs décennies" de mauvaises décisions, incluant donc la présidence Clinton.

M. Obama a annoncé un programme de grands travaux financé par un fonds de 60 milliards de dollars sur 10 ans, grâce aux fonds dégagés par la fin de la guerre en Irak, qui devrait selon lui générer "près de deux millions d'emplois".

Il a promis une "loi des employeurs patriotes" pour lutter contre les délocalisations, et précisé que son plan énergétique permettrait d'investir 150 milliards de dollars en dix ans pour créer un "secteur de l'énergie verte".

USA 2008:Hillary Clinton inquiête et dépassée par les évènements se décharge sur son entourage

f0d8620995165de14868d4099258521b.jpgElle a injecté cinq millions de dollars de sa fortune personnelle dans sa campagne, a remplacé deux de ses proches collaborateurs et continue à rêver.....la vérité à beau être noctambule mais ne passe jamais la nuit à la belle étoile.

mercredi, 13 février 2008

Les Etats-Unis d'Amérique Clament le Changement avec pour Chef d'Etat Barack Obama n'en déplaise à RTL TVI

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mardi, 12 février 2008

Une ville d'Israël porte plainte contre Google pour avoir été située sur les ruines d'un ancien village arabe

JERUSALEM - La ville israélienne de Kiryat Yam a décidé de poursuivre en justice Google pour diffamation: l'une des options cartographiques du géant de l'Internet indique que cette ville aurait été bâtie sur les ruines d'un village arabe.

Les responsables de la ville démentent avoir déplacé les Arabes pendant la guerre qui a suivi la création de l'Etat hébreu en 1948 et affirme que la naissance de la ville remonte à 1945. Pour sa défense, Google met en avant le fait qu'il autorise tous les internautes à modifier ses informations.

Kiryat Yam est une ville de 40.000 habitants, sur la côte méditerranéenne, juste au nord du port de Haïfa. Des centaines de milliers d'Arabes ont fui ou ont été expulsés pendant la guerre de 1948-1949. Des dizaines de villages arabes avaient alors été rayés de la carte.

Kiryat Yam s'est retrouvée au coeur de la polémique quand un utilisateur de Google Earth, Thameen Darby, a inséré une note précisant que la ville avait été édifiée sur l'emplacement de Ghawarina. Il a inséré une dizaines d'autres notes similaires sur la carte d'Israël disponible sur Google.

Darby, médecin palestinien âgé de 30 ans qui a grandi à Jénine, en Cisjordanie, a expliqué que sa mère faisait partie des réfugiés du village de Balad al-Sheikh, près de Kiryat Yam. "Autant que je sache, la localité du village arabe de Ghawarina a été décrite à cet endroit", a t-il expliqué à l'Associated Press en ajoutant que si jamais il avait tort, il se ferait un devoir de corriger son erreur.

Le site Internet de Darby place Ghawarina à l'endroit même où a poussé Kiryat Yam, mais une autre carte situe la ville arabe au sud de Haïfa, sur le site de l'actuelle ville arabe de Jisr el-Zarka.

Les contributions de Darby à Google Earth se font, explique-t-il, dans le cadre du réseau d'information sur la "Nakhba" (la catastrophe, comme les Palestiniens nomment la naissance d'Israël et l'expulsion des habitants arabes qui s'en est suivie), qui a pour objectif d'aider les Palestiniens déplacés à comprendre leur héritage, ou à retrouver les villages d'origine de leurs parents ou grand-parents.

Soixante ans plus tard, il est difficile de situer précisément nombre des villages qui ont été détruits, ce qui conduit à des controverses multiples.

"C'est totalement absurde", juge le Pr Yossi Ben-Artzi de l'université de Haïfa dans les colonnes du quotidien isarélien "Yediot Ahronot". "Kiryat Yam a été construite sur des dunes de sable et il n'y avait aucun village palestinien dans cette zone. Ces terres avaient été achetées en 1939 par l'entreprise de travaux publics Gav Yam", affirme le professeur.

Finalement, un porte-parole de Google a expliqué que Google Earth dépendait des informations que lui apportent ses utilisateurs, ce qui reflète la contribution des gens, et non ce que Google croit être exact. AP

Face aux menaces israéliennes, le Hamas prend ses précautions

GAZA (Reuters) - Prenant au sérieux les menaces d'Israël qui se font de plus en plus précises, notamment contre ses leaders politiques, le Hamas multiplie les précautions dans sa citadelle-prison de Gaza soumis au "voyeurisme" constant des drones de Tsahal.

Devant la poursuite des tirs de roquettes des activistes contre leur territoire, les dirigeants de l'Etat juif ont fait part ces derniers jours avec insistance de leur volonté d'en finir avec le régime du Hamas "d'ici quelques mois" ou au plus tard un an.

L'armée de l'air israélienne dispose aujourd'hui de toute une panoplie de missiles ultra-secrets de fabrication nationale qui "voient" leurs cibles et sont capables de les frapper avec une précision "chirurgicale" et un risque minimal de "dommages collatéraux".

Le mouvement islamiste, qui s'attend à tout, a ordonné à ses forces de sécurité d'abandonner leurs locaux de béton et de s'éparpiller, de bannir les déplacements en voiture et d'éviter les regroupements facilement repérables du ciel.

Comme les autres miliciens armés du Hamas, dont 45 ont été "liquidés" depuis le début de l'année, Atef al Houssari, lieutenant au sein de la" Force exécutive" du mouvement, a ainsi délaissé son commissariat pour prendre ses quartiers avec ses hommes sous un arbre.

Une table et une chaise lui font office de bureau. "La situation est difficile", admet-il. La protection des branchages est illusoire s'il pleut des hallebardes - et plus encore des missiles israéliens.

Lorsqu'un Gazaoui veut déposer plainte, Houssari doit courir chercher un formulaire à son ancien commissariat, de l'autre côté de la rue. Alors qu'il remplit un document, un de ses hommes repère un drone croisant au-dessus de leurs têtes. Alors tous s'égaillent.

Paris à défaut de pouvoir d'achat le gouvernement se décharge sur l'immigration

PARIS (Reuters) - La police a placé en garde à vue 114 personnes à Paris, dont 105 étrangers qui seraient en situation irrégulière, à la suite d'une opération d'une ampleur rare qui a mobilisé 400 policiers dans un immeuble hébergeant des travailleurs immigrés du XIIIe arrondissement, apprend-on de source judiciaire.

Les policiers agissaient sur commission rogatoire d'un juge d'instruction qui enquête sur une présumée filière d'immigration illégale, un trafic de faux documents administratifs et l'hébergement "dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine", qui est une infraction pénale.

Neuf des personnes arrêtées sont des animateurs présumés du réseau, les autres sont des résidents qui semblent être en situation irrégulière et qui seraient principalement maliens. Les premiers sont susceptibles de poursuites, les seconds d'une expulsion.

Deux étrangers hébergés dans le foyer ont par ailleurs été libérés après leur arrestation, car ils disposaient de papiers en règle, a-t-on précisé de même source judiciaire.

"L'information judiciaire a mis en évidence l'existence de filières de logeurs hébergeant à prix fort des travailleurs migrants dans des conditions insalubres", dit la préfecture de police dans un communiqué.

Le MRAP a vivement condamné ce qu'il a appelé une "rafle". L'association anti-raciste rapporte que 29 portes de chambres ont été fracassées lors de l'opération, de même que le bureau du directeur du foyer. Elle parle de 140 sans-papiers arrêtés.

Les policiers ont agi avec les contrôleurs de sécurité de l'habitat de la préfecture de police, service qui avait émis un avis défavorable à l'exploitation du foyer le 6 février.

Plusieurs incendies entre avril et septembre 2005 à Paris dans des foyers d'immigrés vétustes avaient fait une cinquantaine de morts. Ces drames avaient mis en lumière l'ampleur du problème dans la capitale, qui souffre d'un manque de capacité d'hébergement pour travailleurs à bas salaires.

Par ailleurs, le nouveau ministère de l'Immigration dirigé par Brice Hortefeux s'est vu officiellement assigner par l'Elysée des objectifs chiffrés d'expulsions, qui n'ont pu être complètement atteints l'année dernière. Des consignes de fermeté ont été données aux services spécialisés pour intensifier les actions.

Thierry Lévêque

Le Sénateur Barack Obama favori des "primaires du Potomac"

WASHINGTON (Reuters) - Cent soixante-huit délégués à la convention nationale démocrate sont en jeu dans les "primaires du Potomac" (Virginie, Maryland et District of Columbia), qui auront lieu ce mardi et pour lesquelles Barack Obama, fort de ses victoires du week-end, est le favori.
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Les bureaux de vote fermeront leurs portes à 00h00 GMT mercredi en Virginie et à 01h00 GMT mercredi dans le Maryland et le District of Columbia.

La course à l'investiture démocrate est plus que jamais indécise: Obama, sénateur de l'Illinois, dispose de 943 délégués acquis à sa cause contre 895 pour sa rivale Hillary Clinton, selon un compte effectué par la chaîne MSNBC. L'un et l'autre sont encore loin de la barre des 2.025 délégués qu'il faut atteindre à l'un ou à l'autre pour être sûr d'être le candidat du Parti démocrate à la présidentielle de novembre prochain.

Obama a le vent en poupe actuellement, puisqu'il vient de remporter, le week-end dernier, les caucus et primaires des Etats du Maine, de Louisiane, de Washington et du Nebraska, soit dans des régions très éloignées les unes des autres, géographiquement et sociologiquement.

Les deux prétendants ont sillonné lundi les Etats concernés par les "primaires du Potomac", du nom du fleuve qui les arrose. Ils se sont entendus pour débattre ensemble à Austin, dans le Texas, le 21 février, au surlendemain de primaires dans le Wisconsin et à Hawaii (le 19). Ils se reverront pour un autre débat à Cleveland, dans l'Ohio, le 26 février.

Le meeting qui devait réunir Obama et l'ancien sénateur de Caroline du Nord John Edwards, candidat qui s'est retiré de la course à l'investiture après le "Super mardi" du 5 février, a été repoussé. Obama assure qu'il va être reprogrammé. Edwards, en se retirant, n'a pas fait connaître de préférence pour l'un ou l'autre des candidats restants.

MCCAIN REÇOIT DES SOUTIENS EN VIRGINIE

Hillary Clinton, qui a changé dimanche de directrice de campagne, garde espoir pour la suite des événements. "Si vous regardez les Etats qui sont à venir (dans les primaires), je suis très confiante", a-t-elle déclaré aux journalistes, dans une usine de General Motors à White Marsh (Maryland), près de Baltimore. "C'est une bataille qui continue et je m'y sens très à l'aise".

Clinton regarde déjà au-delà des "primaires du Potomac", qui ne devraient pas lui être favorables, et au-delà des consultations du 19 (Wisconsin et Hawaii), qui ne lui seront pas non plus favorables, pour se concentrer sur la date cruciale du 4 mars.

Ce jour-là, on votera dans des Etats cruciaux comme le Texas et l'Ohio, qui représentent un grand nombre de délégués, mais aussi dans le Vermont et le Rhode Island.

"Je regarde vraiment vers l'Ohio et le Texas parce que nous savons qu'il s'agit d'Etats qui représentent l'électorat moyen du pays", a-t-elle fait remarquer. "Ils représentent le genre d'électeurs qui devront être convaincus et gagnés à notre cause lors de l'élection (présidentielle)".

Dans le camp républicain, John McCain fait la course en tête, avec d'ores et déjà plus de 700 des 1.191 délégués qu'il faut remporter pour être désigné candidat du Grand Old Party. Il dispose d'une avance très nette sur son adversaire Mike Huckabee, ex-pasteur baptiste qui séduit les chrétiens conservateurs.

Lors d'un meeting, lundi soir à Richmond, McCain a reçu le soutien deux anciens gouverneurs de Virginie, les républicains et conservateurs bon teint James Gilmore et George Allen, de même que de Gary Bauer, homme politique et grand défenseur des valeurs chrétiennes conservatrices.

Avec Caren Bohan, Jeff Mason et Andy Sullivan, version française Eric Faye

En Guyane, Nicolas Sarkozy snobe les journalistes parisiens

CAYENNE, Guyane (Reuters) - Nicolas Sarkozy a snobé toute la journée de lundi les journalistes parisiens venus couvrir sa visite en Guyane et désireux de l'interroger sur l'imbroglio de Neuilly et sa chute dans les sondages.
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"Je ne vous cacherai pas que certains, à Paris, m'ont conseillé d'annuler notre rencontre. C'est bien mal me connaître! Je pense qu'au contraire cette rencontre est plus nécessaire que jamais", déclare-t-il lundi soir à Cayenne, en préambule à son cinquième et dernier discours de la journée.

Mais il s'adresse à des représentants des milieux économiques guyanais furieux de son véto contre un projet de mine d'or dans ce département d'outre-mer.

Les journalistes n'ont pas cette chance. A Camopi, village amérindien à la frontière du Brésil et première étape de sa visite, il prononce trois discours mais refuse systématiquement de répondre aux questions de la presse pour finir par lancer : "Pas de commentaire pour l'instant. Profitez de la Guyane."

Pendant ce temps à Paris, les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le chef de l'Etat.

A quatre semaines du premier tour de l'élection municipale, l'UMP est en quête d'un candidat à la succession de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly, après le renoncement de David Martinon, porte-parole de l'Elysée, lâché par ses principaux colistiers, dont l'un des fils du chef de l'Etat, Jean.

Et la cote de popularité de Nicolas Sarkozy dévisse de dix points dans le baromètre Ipsos-Le Point, à 39%, et de six dans le sondage CSA-Le Parisien, à 42%.

A Kourou, lors de la visite du hall de montage de la fusée Ariane 5, Nicolas Sarkozy a le visage fermé et, contrairement à son habitude, fuit le regard des journalistes.

Les ministres qui l'accompagnent ne se montrent guère plus enclins à répondre aux questions.

"Je ne suis pas au courant, moi. Je n'ai pas regardé la télé depuis qu'on est parti", affirme sérieusement la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade.

POPULAIRE "DANS LA FORET AMAZONIENNE"

Un peu plus tard, à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Cayenne, la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie lance à ceux qui se plaignent de l'attitude du chef de l'Etat : "Vous n'avez pas été gentils, vous êtes punis."

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, l'esprit sans doute encore au centre spatial de Kourou, esquive avec une pirouette : "J'ai parlé de Mars mais personne ne s'intéresse à Mars !"

"C'est drôle que vous veniez jusqu'ici pour parler d'autre chose que ce qui concerne notre déplacement", feint de s'étonner le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Christian Estrosi. "Ça me surprend parce que je crois que les Françaises et les Français qui méritent l'égalité des chances, la justice, l'équité, ont besoin qu'on s'occupe d'eux ici et que les services que vous représentez devraient se montrer à leur image."

"Vous avez vu sa popularité dans la forêt amazonienne ?" ajoute-t-il à propos du chef de l'Etat.

Un peu plus tard, Sarkozy, à qui l'on demande s'il est fâché contre les journalistes, consent à répondre : "Je ne suis pas du tout fâché contre vous, je tiens absolument à ce que vous parliez de la Guyane."

Les journalistes ont failli rater son arrivée à la CCI : un accrochage entre des badauds et des policiers à l'autre bout de la place centrale de Cayenne, la place des Palmistes, a fait opportunément diversion.

Au départ de Nicolas Sarkozy de la CCI, après son discours, ils tentent une nouvelle fois leur chance : "Et les sondages ?"

"Vous posez toujours les mêmes questions (...) Je suis moins inquiet que vous", lance le président de la République avant de s'engouffrer dans sa voiture.

Au loin, quelques dizaines de badauds tenus en lisière par des barrières métalliques et un cordon de policiers regarde s'ébranler le carrosse de l'Etat.

Nicolas Sarkozy descendra quelques secondes de sa voiture pour serrer quelques mains avant de disparaître dans la nuit guyanaise, suivi par le long cortège de ses ministres. Une fois encore, les journalistes arriveront trop tard ...

Emmanuel Jarry

lundi, 11 février 2008

Israël menace de "liquider" les responsables du Hamas

Alors, des habitants de la petite ville de Sderot sont venus à Jérusalem clamer leur colère après l'attaque de samedi, qui a fait deux blessés graves, dont un enfant de huit ans.

Au même moment, le Premier ministre israélien Ehud Olmert réaffirmait sa ligne de conduite face aux attentats. "Nous allons continuer à viser tous les éléments terroristes. Ceux qui en sont directement responsables mais aussi ceux qui les envoient, qui les téléguident. Et nous ne ferons pas de différence entre les uns et les autres."

Plus explicitement encore, des membres du gouvernement ont déclaré souhaiter qu'Israël remette au goût du jour sa stratégie de "liquidation" de dirigeants politiques et militaires du Hamas. Déclaration d'intention de nature à calmer les esprits à Sderot, où le ministre de la Défense Ehud Barak a été conspué par une population qui trouve que le gouvernement manque de fermeté face au Hamas.

Autre perception de la situation bien évidemment dans la bande de Gaza, où l'on a enterré ce dimanche le responsable local du Hamas tué la veille dans un raid aérien israélien. Tandis que le négociateur en chef palestinien dans les discussions de paix a mis en garde Israël contre une escalade de la violence...