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lundi, 24 mars 2008

La Maison Blanche assure que George Bush pense chaque jour aux soldats tués en Irak

WASHINGTON - George W. Bush pense chaque jour aux soldats tués en Irak, a fait savoir la Maison Blanche lundi après que le bilan des pertes américaines depuis mars 2003 eut franchi le seuil des 4.000 morts. Le président devait s'entretenir avec le responsable des troupes américaine et pourrait suivre les recommandations en faveur d'une pause dans les réductions de troupes, selon ses conseillers.

"Le président Bush pense que chaque vie est précieuse et il passe du temps chaque jour à penser à ceux qui ont perdu la vie sur le champ de bataille. Il souffre pour les familles qui ont perdu un être cher", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino.

"Il porte la responsabilité des décisions qu'il a prises", a expliqué Mme Perino. "C'est aussi de sa responsabilité de continuer à rester concentré sur la réussite" en Irak, a-t-elle dit, assurant que les familles de soldats endeuillées par la guerre disent souvent au président américain qu'elles souhaitent qu'il termine la mission en Irak.

"Le Président a toujours dit que la chose la plus à faire pour le commandant en chef c'est d'envoyer de jeunes hommes et de jeunes femmes au combat et il souffre pour chaque vie américaine perdue, des toutes premières il y a quelques années à celles perdues aujourd'hui", a-t-elle ajouté, expliquant que les gains en matière de sécurité obtenus au cours de l'année écoulée contribuent à stabiliser l'Irak.

"Le Président est extrêmement fier du service courageux et honorable rendu par nos soldats et les civils qui aident les Irakiens à reconstruire leur pays pour établir la démocratie en Irak, qui améliorera la vie des Irakiens, assurera un allié dans la guerre contre le terrorisme au coeur du Moyen-Orient et aidera à protéger notre propre sécurité nationale", a-t-elle insisté.

George W. Bush devait participer à une vidéo-conférence de deux heures avec le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, et l'ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker. Tous deux doivent témoigner les 8 et 9 avril prochain devant le Congrès américain.

On s'attend à ce que le général Petraeus préconise de ne pas réduire les effectifs en Irak, en dehors des réductions déjà programmées, au moins jusqu'en septembre prochain.

La porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino a déclaré lundi que le président voit un "certain mérite" dans cette idée. "Je crois que ce n'est pas improbable", a-t-elle ajouté, précisant que le président, qui part la semaine prochaine en Roumanie pour le sommet de l'OTAN, n'a pas de "date limite" pour prendre une décision sur les effectifs.

George W. Bush devait également recevoir des comptes rendus lundi au Département d'Etat et mercredi au Pentagone, sur "les actions que ses conseillers recommandent pour conforter ces gains" en matière de sécurité "et sur les actions qui poseront les bases d'une réduction supplémentaire des troupes".

Environ 158.000 militaires américains se trouvent actuellement en Irak. Ce chiffre devrait tomber à 140.000 d'ici le milieu de l'année, avec des retraits qui devraient compenser une grande partie de l'augmentation d'effectif de l'an dernier. AP

dimanche, 23 mars 2008

Barack Obama transcende la question raciale

La race : une thématique que la candidature de Barack Obama, le sénateur noir de l’Illinois, a mis en exergue dans la campagne présidentielle américaine. Mardi, il s’est enfin exprimé sur la question raciale dans une intervention qui a marqué cette semaine de campagne riche en rebondissements. Un sujet que les Etats-Unis ne peuvent pas s’offrir le luxe d’ignorer « maintenant », selon Barack Obama, qui en a profité pour rappeler à ses détracteurs qu’il était bien chrétien.
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Le discours prononcé mardi à Philadelphie par Barack Obama a consititué le point fort d’une semaine de campagne virevoltante aux Etats-Unis. L’intervention du candidat démocrate, que d’aucuns estiment fondatrice et saluée par sa rivale Hillary Clinton, lui a aussi permis de souligner son appartenance à la communauté chrétienne. Son allocution d’une quarantaine de minutes intitulée "A more perfect Union" (Une Union plus parfaite) a été l’occasion pour le sénateur de l’Illinois d’exprimer son point de vue sur la question raciale aux Etats-Unis. Une thématique devenue incontournable dans cette campagne présidentielle qui pourrait faire de Barack Obama le premier président noir des Etats-Unis. Sa couleur de peau a été plusieurs fois utilisée par le camp adverse, celui de la sénatrice de New York, pour le décrédibiliser en limitant sa candidature à un enjeu racial.

Barack Obama « assume la plénitude de son identité plurielle »

Les propos du pasteur Jeremiah Wright, son guide spirituel pendant « plus d’une vingtaine d’années », qualifiés de « racialement chargés » par Barack Obama, lui ont offert l’opportunité de s’exprimer sur cette thématique que l’Amérique « ne peut se permettre d’ignorer maintenant ». Selon le candidat à l’investiture démocrate, la diatribe du révérend, diffusée en boucle par les médias américains ces derniers jours, « (a) agrandi la fracture raciale » et « offensé aussi bien les Blancs que les Noirs ». D’après un sondage de la chaîne américaine CBS, publié vendredi, 69% des Amércains ont apprécié la manière dont les problèmes raciaux ont été abordés par Barack Obama.

Le sénateur de l’Illinois « sort de la question raciale par le haut », analyse François Durpaire, auteur de L’Amérique de Barack Obama, paru aux éditions Demopolis. « Cette allocution est un véritable exercice de style. Elle a permis à Barack Obama de synthétiser sa pensée sur le sujet. Il aurait pu se contenter d’une posture post-identidaire, ce que la plupart attendent d’un métis, qui se résume à dépasser les clivages identitaires. Cependant, il va plus loin en adoptant un positionnement multi-identitaire : il admet toutes ses identités, il assume la plénitude de son identité plurielle. Barack Obama n’excuse pas les propos de son pasteur, dont l’une des phrases d’un sermon est devenu le titre de son dernier livre, ni le racisme affiché de sa grand-mère maternelle qu’il évoque dans son discours. Barack Obama les explique en les remettant dans le contexte politico-social de l’Amérique dans laquelle ces derniers ont grandi. » Barack Obama a ainsi souligné que la colère exprimée par le révérend Wright était aussi réelle que le ressentiment qu’éprouve les Américains blancs. « Aussi longtemps que je vivrai, je n’oublierai jamais que mon histoire n’aurait été possible dans aucun autre pays sur terre », a déclaré le sénateur de l’Illinois, comme pour rendre hommage à son pays et à ses nombreuses contradictions.

Un candidat racialement fédérateur

« En dépit de la tentation de voir ma candidature (à travers un prisme) purement racial, nous avons remporté des victoires (notables) dans des Etats qui comptaient les populations les plus blanches du pays. En Caroline du Sud (...), nous avons construit une puissante coalition d’Africains-Américains et d’Américains blancs. Cela ne revient pas à dire que la (question raciale) n’est pas un enjeu dans cette campagne », a poursuivi Barack Obama. Si l’on s’en tient à cette problématique, le discours du sénateur de l’Illinois peut être perçu comme « un troisième tournant » dans cette course à la Maison Blanche, estime François Durpaire. La victoire de Barack Obama dans l’Iowa, ses victoires et scores en Caroline du Sud, comme il l’a lui même rappelés, et sa capacité à rallier une majorité de Noirs, dans le Mississippi tout en captant le vote blanc ont constitué les premier et deuxième paliers du débat racial. « Le vote cesse d’être raciste mais il n’en demeure pas moins racial, explique l’historien. Les Blancs sont prêts à voter pour un Noir mais n’en oublient pas pour autant qu’il est Noir. »

Les démocrates bloqués sur le mode offensif

Barack Obama rassemble l’Amérique et son duel avec Hillary Clinton divise les démocrates. Les deux camps ne cessent de s’envoyer des flêches empoisonnées. Vendredi, Merrill McPeak, le codirecteur de campagne du sénateur de l’Illinois, a comparé Bill Clinton à Joseph McCarthy, le sénateur républicain connu pour avoir ouvert la chasse aux communistes dans les années 50, aux Etats-Unis. Il réagissait aux déclarations de l’époux de la sénatrice de New York qui avait remis, quelque heures plus tôt, le patriotisme de Barack Obama en cause. « Je pense que ce serait une excellente chose, a affirmé Bill Clinton, à Charlotte où il faisait campagne, si nous avions une année électorale où nous aurions deux personnes qui aimeraient ce pays et qui seraient dévouées à l’intérêt de ce pays. » « J’étais jeune, je faisais mes études quand Joe McCarthy accusait de bons Américains d’être des traîtres, alors j’ai eu ma dose », a contre-attaqué l’ancien général de l’armée américaine.
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Bill Clinton semble s’être encore une fois laissé aller à ces commentaires dont il est désormais coutumier. Une remarque désobligeante qui pourrait faire du tort à Hillary Clinton alors qu’un sondage Gallup, publié jeudi, a prédit qu’elle remporterait l’investiture démocrate avec 49% des voix contre 42% pour Barack Obama, une première depuis le "Super Tuesday". Ce même jeudi, l’équipe de campagne de ce dernier faisait savoir que des agents du département d’Etat avaient accédé, par trois fois, aux données confidentielles utilisées pour établir son passeport. Le lendemain, on apprenait qu’Hillary Clinton et John McCain, le candidat républicain à la Maison Blanche, avaient subi la même atteinte à la vie privée. Le soutien de Bill Richardson, le gouverneur hispanique du Nouveau-Mexique, à Barack Obama est venu compenser cette série de mauvaises nouvelles dans une semaine qui avait si bien commencé. Hillary Clinton convoitait cet appui de poids pour conforter le vote hispanique qui lui est déjà acquis.

Auteur: Falila Gbadamassi

Le choix américain 2008

Le Dalaï Lama défend l'organisation des Jeux Olympiques

Concernant la situation au Tibet, et dans les autres provinces, l'agence Chine nouvelle a donné de nouveaux bilans des victimes des violentes manifestations de la semaine dernière.
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Dix neuf personnes auraient été tuées, et plus de 700 blessées. Le gouvernement tibétain en exil a fourni de son côté un bilan de 99 morts au Tibet et dans les provinces chinoises voisines.

Kaboul fait état de lourdes pertes dans les rangs taliban

KABOUL (Reuters) - Les forces de l'Otan et les troupes afghanes ont infligé de lourdes pertes aux taliban dans une opération terrestre et aérienne menée samedi près de Deh Rawood, dans la province méridionale d'Uruzgan, annonce le ministère afghan de la Défense.

"Les corps des activistes se trouvent sur le terrain et le mollah Hashim, commandant réputé du mouvement, fait partie des tués", précise-t-il dans un communiqué publié dimanche, sans avancer de bilan. De sources proche des services de sécurité, on fait état d'une cinquantaine de morts dans les rangs de la milice islamiste.

La Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) est sous commandement néerlandais dans la province d'Uruzan.

Deux membres des forces étrangères ont par ailleurs été tués par une mine dans la province de Kandahar, toujours dans le Sud, a annoncé l'armée américaine dans un communiqué diffusé samedi soir.

"Les forces de la coalition patrouillaient avec les forces nationales afghanes dans le district de Zharmi quand leur véhicule a heurté une mine placée sur une route fréquemment empruntée", a indiqué l'armée.

Une trentaine de militaires de la coalition sous commandement américain et de l'Isaf ont trouvé la mort depuis le début de l'année en Afghanistan.

Hamid Shalizi, version française Jean-Stéphane Brosse

samedi, 22 mars 2008

LE SOCIOLOGUE JEAN ZIEGLER SUR LES APE : " Le Président Wade témoigne d’un grand courage et d’une grande lucidité "

(Continent Premier) - Le sociologue suisse et rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, a dénoncé les pressions exercées par la Commission Européenne sur les pays ACP. L’auteur de « L’Empire de la Honte », Editions Fayard, disponible en poche, voit dans les APE, une autre « Organisation de la Faim » par les Maîtres du monde. Jean Ziegler espère que le « combat visionnaire du Président Wade l’emporte ». Un soutien de taille mais les Africains, vont-ils encore résister ?
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Pensez-vous que les APE constituent un danger pour la sécurité alimentaire en Afrique ?

« Ecoutez, je trouve que le Président Wade témoigne d’un grand courage et d’une grande lucidité pour s’opposer fermement aux APE. La conséquence de ces accords est triple : l’accord de Cotonou qui devait durer jusqu’en 2020 a été rompu unilatéralement alors qu’il prévoyait l’asymétrie en prônant un libre accès des agriculteurs africains aux marchés du Nord et donnait la possibilité en même temps de lever des taxes sur les importations agricoles du Nord.

Si les APE passaient, ce serait catastrophique pour les ACP. Ces pays n’auraient plus le droit de lever des taxes douanières, or dans les états industriels fortement industrialisés comme la Suisse, la France, etc, les douanes jouent un rôle négligeable aujourd’hui. Mais les taxes douanières sont essentielles pour les pays du Sud. Si les pays africains n’en disposaient plus, ils s’appauvriraient encore, et d’une façon dramatique. Aux APE s’ajoute l’accord d’investissement qui prévoit un égal traitement pour un capital étranger comme pour un capital autochtone. Des multinationales comme Nestlé pourraient exiger le même traitement que n’importe quelle PME sénégalaise, or il est évident, et l’histoire l’a montré, que sans protection aucune industrie autochtone ne peut se développer. Faire entrer en compétition des entreprises sénégalaises avec la première multinationale et agro-alimentaire au monde est tout simplement impossible. C’est comme qui dirait un match de boxe entre Mike Tyson et un pauvre des faubourgs d’Abidjan. C’est de la folie ! Les règles sont les mêmes pour les deux mais la situation de départ est évidemment totalement différente. L’accord d’investissement est une autre catastrophe qui menace. J’espère beaucoup que le combat visionnaire du Président Wade l’emporte.

Il y a un mépris incroyable de la part des Européens parce que l’ UE fait du dumping agricole au Sénégal, au Mali, et partout. L’année dernière, les pays industrialisés du Nord ont payé 349 milliards de dollars de subventions à l’exportation et à la production à leurs paysans. Ce qui fait qu’au marché de Sandaga à Dakar aujourd’hui, vous pouvez acheter des légumes et des fruits portugais, français, espagnols, italiens, grecs, etc, à moitié ou au tiers du prix des produits sénégalais équivalents. Quelques kilomètres plus loin, sous un soleil brûlant, le paysan Wolof travaille avec sa femme et ses enfants jusqu’à 15 heures par jour…. Et n’a pas la moindre chance d’acquérir en échange un revenu minimum décent. Comme je l’ai souligné dans L’Empire de la honte, peu d’êtres humains sur terre travaillent autant et dans des conditions aussi difficiles que les paysans africains, Wolof du Sénégal, Bambara du Mali, Mossi du Burkina ou Bashi du Kivu. »

Pr. Ziegler, où en êtes-vous avec la faim dans le monde et notamment en Afrique ?

« Le nombre d’affamés a augmenté, la famine est passée de 842 millions en 2005 à 854 millions en 2007. Chaque jour, 100,000 personnes meurent de faim ou de ses suites immédiates. Toutes les 5 secondes, un enfant en-dessous de 10 ans meurt de faim. Toutes les 4 minutes, quelqu’un devient aveugle par manque de vitamine A. La FAO qui est dirigée par un sénégalais remarquable, Jacques Diouf, qui est le meilleur DG que l’organisation ait jamais connu, dit que l’agriculture mondiale, dans l’état actuel de son développement, pourrait nourrir sans problèmes (2,700 calories/adulte par jour) douze (12) milliards d’êtres humains. Nous sommes actuellement 6,3 milliards d’individus, c’est-à-dire que le double de l’humanité pourrait être nourri normalement, sans recours aux OGM. Autrement dit, il n y a aucune fatalité. Non, contrairement à ce que disent les Européens : « c’est terrible la famine en Afrique ! etc… ». Non, il n y a aucune fatalité, un enfant qui meurt de faim, meurt assassiné. L’Afrique Sub-saharienne est particulièrement frappée car, entre 1972 et 2002, le chiffre de ceux qui sont gravement et en permanence sous-alimentés est passé de 79 millions à 202 millions. En Afrique, la faim est un fléau. Elle augmente d’une façon inquiétante et constitue un massacre au quotidien. »

L’agriculture ne nourrit plus son homme en Afrique. Les villages africains se vident de leur jeunesse qui fuit la misère dans des pirogues de fortune. Est-ce pour cela que vous avez développé devant le Conseil des Droits de l’Homme ce concept nouveau : « les réfugiés de la faim » ? De qui s’agit- il ?

« La politique du dumping agricole européen détruit la vie des agriculteurs africains et celle de leurs enfants. C’est ça le libéralisme ! Au même moment, l’Europe se barricade contre ceux que j’ai appelés les « Réfugiés de la faim ». Ce sont ceux, qui fuient leur pays par « nécessité ». Ce ne sont pas les réfugiés économiques qui sont les personnes qui migrent par convenance. Je défends l’état de nécessité qui est un concept bien connu du droit international et de la plupart des droits nationaux. L’état de nécessité est objectivement vérifiable. Pour survivre, l’affamé doit franchir des frontières. Il le fait illégalement. L’illégalité est supprimée par l’état de nécessité.

Aminata Traoré, l’ancienne ministre malienne que je cite dans mon livre, résume bien la situation : « les moyens humains, financiers et technologiques que l’Europe des 27 déploient contre les flux migratoires africains sont, en fait, ceux d’une guerre en bonne et due forme entre cette puissance mondiale et des jeunes Africains ruraux et urbains sans défense, dont les droits à l’éducation, à l’information économique, au travail et à l’alimentation sont bafoués dans de nombreux pays sous ajustement structurel etc. »

Dans 37 pays des 53 que compte le continent africain, l’essentiel de la richesse nationale est produit par l’agriculture. Les APE naissent sous le dictat de l’OMC qui pratique un libéralisme irresponsable. L’OMC avait donné un délai à l’Union Européenne qui allait jusqu’au 31 décembre, l’enjoignant d’instaurer la libéralisation totale. C’est une absurdité, d’autant plus que la négociation se fait dans des conditions détestables. Il est évident que les PMA, dont le Sénégal, dépendent beaucoup de la coopération au développement, du FED (le fonds européen de développement) et des programmes de coopération.

Certains disent que Louis Michel et ses collègues font du chantage : « signez les APE ou vous n’aurez plus de coopération ». Négociation ou chantage ? C’est la méthode utilisée qui est détestable. »

Mais Professeur, que dites-vous aux Africains qui se lancent dans le bioéthanol ?

« Le fait de brûler du maïs et des céréales pour les transformer en agro-carburant est un crime. C’est vrai que l’air devient irrespirable dans les pays les plus industrialisés où il y a une forte densité de voitures. Il est vrai qu’avec la destruction climatique, il faut faire quelque chose mais substituer à l’essence fossile, pétrolière, le bioéthanol constitue un crime contre l’humanité car on brûle des aliments pour faire de l’essence.

L’UE veut qu’en 2020, 10 % du carburant utilisé en Europe soit du biocarburant. Mais qui va le produire ? Qui va mourir de faim en plus ? C’est évident, les Africains ! Un seul exemple : si vous faites un plein de 50 l. avec votre voiture, il faudra brûler 352 kilos de maïs. Ce qui peut nourrir pendant une année un enfant en Zambie ou au Mexique où le maïs est nourriture de base. On est devant un carrefour. Les pays industrialisés dans un égoïsme total veulent garder leur manière de vivre avec leurs centaines de millions de voitures en passant simplement du carburant fossile au carburant agricole. « Les Africains vont nous produire ça ». Je trouve que c’est un égoïsme total. »

Pourtant des pays sous-développés, sous alimentés sont sous le charme du bioéthanol. Que faire ?

« J’ai demandé à l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York l’application d’un moratoire de cinq (5) ans sur le biocarburant car la science progresse très vite. Je ne suis pas contre les biocarburants s’ils sont obtenus sur des déchets agricoles ; si ce n’est pas les épis de blé qu’on brûle mais les tiges. Je serai d’accord aussi longtemps que l’on pourra obtenir du bioéthanol avec des déchets. Je dirai alors Très Bien, l’important c’est qu’on ne touche pas à la nourriture. »

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE, directeur du magazine panafricain ContinentPremier.Com

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Tibet: le "Quotidien du Peuple" appelle à "écraser résolument" le complot des "forces de l'indépendance" tibétaine

PEKIN - Le "Quotidien du Peuple", organe officiel du parti communiste chinois, appelait samedi à "écraser résolument" le "complot" des "forces de 'l'indépendance du Tibet'". Pékin reconnaît désormais officiellement 22 morts, dont trois manifestants, lors des violences à Lhassa, la capitale du Tibet, la semaine dernière.

"Nous devons voir au travers des mauvaises intentions des forces sécessionnistes, déployer la bannière du maintien de la stabilité sociale et (...) écraser résolument la conspiration des forces de 'l'indépendance du Tibet'".

Pékin a revu à la hausse le bilan officiel chinois des violences survenues la semaine dernière à Lhassa au Tibet, faisant état de 22 morts au total, après l'annonce par l'agence officielle Chine Nouvelle (Xinhua) des décès de cinq civils et un policier.

Pékin confirme ainsi seulement la mort de 18 civils "innocents", d'un policier et de trois manifestants qui auraient sauté par la fenêtre pour échapper à la police. Xinhua a également rapporté vendredi que 241 policiers et 382 civils avaient été blessés lors des troubles à Lhassa. Le gouvernement tibétain en exil affirme de son côté que 99 Tibétains ont été tués, 80 à Lhassa et 19 dans la province du Gansu. AP

vendredi, 21 mars 2008

Le sénateur John McCain reçu par la Racaille

PARIS (Reuters) - John McCain, futur candidat républicain dans la course à la Maison blanche, a été reçu par Nicolas Sarkozy, dont le sénateur de l'Arizona à salué l'énergie et la détermination à renforcer le lien franco-américain.

Leur entretien de 45 minutes à l'Elysée a essentiellement porté sur le réchauffement climatique et la situation en Afghanistan, a rapporté John McCain, qui était accompagné du sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, et du sénateur indépendant du Connecticut, Joe Lieberman.

Devant les nombreux journalistes venus l'écouter dans la cour du palais présidentiel, John McCain a vanté "l'énergie" de son hôte à qui il a dit "espérer" ressembler.

"Je crois que c'est un homme qui a énormément d'énergie. Sa conduite face à un certain nombre de problèmes allant du changement climatique à son aide dans notre combat contre l'extrémisme radical en passant par ses propositions en matière de réformes économiques, sa profonde préoccupation pour l'économie mondiale et sa détermination à faire face à tous ces enjeux, j'apprécie tout cela", a dit John McCain.

Barack Obama reçoit le soutien de Bill Richardson et les excuses de Condoleezza Rice

WASHINGTON - Barack Obama a reçu vendredi un soutien de poids, en la personne du gouverneur hispanique du Nouveau-Mexique Bill Richardson, ainsi que des excuses officielles pour la violation de la confidentialité de son dossier de passeport. Des développements qui tombent bien pour le sénateur de l'Illinois, éclipsant au moins provisoirement la controverse sur son sulfureux pasteur.
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Seul gouverneur hispanique des Etats-Unis et ex-candidat à la Maison Blanche, Bill Richardson a apporté son soutien à M. Obama, "un dirigeant comme on n'en voit qu'une fois dans sa vie", capable "d'unir la nation et de restaurer le leadership moral de l'Amérique dans le monde", précise-t-il dans un communiqué. "Je connais bien la capacité morale unique du sénateur Obama à inspirer le peuple américain pour faire face aux défis urgents auxquels nous sommes confrontés."

Bill Richardson, qui s'est retiré de la course à l'investiture démocrate en janvier, a été très courtisé par Barack Obama et sa rivale Hillary Clinton. Il pourrait aider le sénateur noir à élargir son audience électorale chez les hispaniques, plus important groupe ethnique qui a jusqu'ici soutenu principalement Mme Clinton.

Ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU et secrétaire à l'Energie sous la présidence de Bill Clinton, ce super-délégué démocrate pourrait aussi jouer un rôle clé dans le duel entre M. Obama et Mme Clinton en attirant d'autres super-délégués dans le camp de son favori.

M. Richardson, qui fait figure de candidat possible à la vice-présidence, est apparu vendredi aux côtés de M. Obama lors d'un meeting à Portland dans l'Oregon.

Le sénateur de l'Illinois a également reçu les excuses de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui a appris que le dossier de passeport de M. Obama avait été consulté indûment à trois reprises par des employés de son ministère. Mme Rice a téléphoné au candidat démocrate. "Je lui ai dit que j'étais désolée et que moi-même je serais très troublée" si cela m'arrivait, a-t-elle déclaré à la presse.

Deux employés incriminés ont été limogés, et un troisième fait l'objet d'une procédure disciplinaire. Bill Burton, porte-parole de M. Obama, a dénoncé "une violation scandaleuse de la sécurité et la vie privée".

L'affaire a pris une ampleur inattendue, le département d'Etat annonçant vendredi que les dossiers de passeport d'Hillary Clinton et du candidat républicain John McCain avaient également été consultés sans autorisation par des employés. En visite à Paris, M. McCain a demandé une "enquête exhaustive".

Le soutien de M. Richardson, tout comme les excuses de Mme Rice, offre une diversion bienvenue pour la campagne de M. Obama, qui depuis une semaine affronte une tempête liée à des propos controversés du pasteur du candidat démocrate.

M. Obama a condamné les déclarations de Jeremiah Wright, de la Trinity United Church of Christ à Chicago, qui a notamment accusé dans des sermons incendiaires les Etats-Unis d'être responsables des attentats dont ils ont été victimes le 11 septembre 2001. Dans un important discours cette semaine, M. Obama a toutefois refusé de "renier" son pasteur, qui a célébré son mariage et baptisé ses enfants.

De son côté, l'équipe de Mme Clinton a critiqué le camp d'Obama pour avoir "colporté des photos" montrant Bill Clinton et Jeremiah Wright se serrant la main lors d'un petit-déjeuner de prière à la Maison Blanche en 1998. Le "New York Times" a diffusé la photo sur son Internet jeudi, précisant qu'elle avait été fournie par la campagne d'Obama.

Barack Obama reste en tête en nombre de délégués élus lors des primaires: il en totalise 1.406 contre 1.249 à Hillary Clinton. Mais la sénatrice de New York le devance désormais dans les sondages. Un sondage Gallup mené du 17 au 19 mars, en pleine controverse sur l'affaire Wright, la crédite de 48% des voix contre 43% à son adversaire. AP

jeudi, 20 mars 2008

Yves Leterme, nommé Premier ministre en Belgique

BRUXELLES (Reuters) - Le roi Albert II de Belgique a accepté jeudi la démission du Premier ministre sortant Guy Verhofstadt et a nommé à sa place le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, neuf mois après les élections du 10 juin dernier.
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Leterme doit se présenter dans l'après-midi devant le parlement belge pour y lire sa déclaration de politique générale afin d'obtenir samedi un vote de confiance, mettant temporairement fin à une crise qui a fait vaciller le pays.

Les congrès des cinq partis qui forment la coalition - les libéraux et les démocrates-chrétiens du nord et du sud du pays auxquels se sont alliés les socialistes francophones - ont approuvé mercredi le programme de gouvernement.

Ils ont également procédé aux choix des 15 ministres qui feront partie d'un cabinet sans grande nouveauté.

Si Leterme met fin au long règne de Verhofstadt, qui avait pris le pouvoir en 1999, le libéral francophone Didier Reynders garde le portefeuille des Finances, tandis que les libéraux flamands Karel de Gucht et Patrick Dewael restent respectivement aux Affaires étrangères et à l'Intérieur.

La seule surprise aura été la décision de la démocrate-chrétienne francophone Joëlle Milquet, surnommée "Madame non" par les Flamands en raison de son refus pendant des mois d'accepter leurs revendications de réforme de l'Etat par crainte de voir disparaître la Belgique, de siéger au poste de vice-Premier ministre chargé de l'Emploi.

Après s'être déchirés comme jamais auparavant pendant plus de neuf mois, Flamands et francophones sont parvenus à un "compromis à la belge" qui reste néanmoins fragile.

ACCORD MINIMALISTE

Cet accord doit beaucoup à Guy Verhofstadt, qui a accepté en décembre d'assumer la direction d'un gouvernement intérimaire d'une durée de vie de trois mois pour relancer Leterme, qui avait échoué par deux fois à former un gouvernement définitif.

Il est parvenu à recréer un climat de confiance minimale entre les deux communautés du pays pour conclure un programme classique - mais encore vague - centré sur la réforme fiscale, la création de 200.000 emplois et l'immigration.

Des deux côtés de la "frontière linguistique" qui sépare les six millions de Flamands et les quatre millions de francophones, on a pris conscience que des concessions étaient nécessaires.

Les Flamands, qui réclament une réforme de l'Etat selon laquelle d'énormes pans de compétences seraient gérées par les régions, y compris dans le domaine de la sécurité sociale, ont mis de l'eau dans leur vin et accepté d'étaler leur programme.

Les francophones, qui ont commencé par rejeter toutes les revendications flamandes, dont ils craignaient qu'elles ne sonnent le glas de l'Etat fédéral, ont petit à petit compris qu'il leur fallait négocier sous peine de voir la Flandre s'émanciper voire, pour les pessimistes, faire sécession.

L'accord de gouvernement prévoit donc des transferts de compétences anecdotiques, comme la sécurité routière.

Mais le nouveau gouvernement devra d'abord concrétiser les points économiques de l'accord et la présence de toutes les sensibilités politiques, des socialistes francophones aux libéraux, promet de rudes batailles idéologiques.

Enfin, si les Flamands ont accepté de patienter avant d'obtenir satisfaction sur leurs revendications communautaires, ils n'y ont pas le moins du monde renoncé à moyen terme.

LE TEST DE JUILLET

Le premier test interviendra dès juillet prochain, lorsque le gouvernement se penchera sur de nouveaux transferts de compétences qui devraient porter dans un premier temps sur l'emploi, dont la structure est très différente en Flandre, où les bras manquent, et la Wallonie, où le chômage frôle les 20%.

Il faudra en outre parvenir à un compromis sur le sort à réserver aux 150.000 francophones qui vivent dans la périphérie flamande de Bruxelles et que les partis du Nord ne veulent plus voir voter pour des listes francophones.

L'immense majorité des éditorialistes, tant en Flandre qu'en Wallonie, se montrent sceptiques sur les chances de voir le gouvernement achever la législature, dont il reste trois ans.

"Le règne d'Yves Leterme commence sous un ciel d'orage", commente ainsi le quotidien Le Soir.

L'une des grandes inconnues est l'attitude des nationalistes flamands de la NV-A, un parti qui prône l'indépendance à terme de la Flandre, qui se sont présentés en cartel aux élections avec les démocrates-chrétiens pour revenir au pouvoir.

S'ils ont décidé de ne pas participer au gouvernement, jugeant la réforme de l'Etat insuffisante, ils ont accepté de voter la confiance à l'exception de son président, Bart De Wever, pour lequel la Belgique "n'existe plus".

La NV-A pourrait renoncer à soutenir la coalition en juillet si elle juge les réformes insuffisantes, privant ainsi le gouvernement de la majorité requise des deux-tiers.

Les partis de la coalition devraient alors faire appel aux écologistes pour faire l'appoint, ce qui n'est pas gagné.

La plupart des analystes estiment que le gouvernement "Leterme Ier" éclatera en 2009 et que l'on regroupera alors les élections législatives et régionales, ce qui risque de radicaliser les positions dans les deux communautés.

Françafrique: Bockel maintient ses critiques, des pays africains approuvent son départ

PARIS (AFP) - Jean-Marie Bockel a affirmé jeudi "ne pas retirer un mot" de ce qu'il avait pu dire sur les relations entre la France et les régimes africains au secrétariat d'Etat à la Coopération, récusant toute idée de "rétrogradation" dans son passage à celui des Anciens combattants.

"Je ne retire pas un mot de ce que j'ai pu dire dans mes fonctions. Je considère que ce que j'ai pu faire et dire a été utile et que mon passage n'aura pas été indifférent et que j'aurai modestement contribué à ce changement de la relation entre la France et l'Afrique", a déclaré MM. Bockel lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur aux Anciens combattants Alain Marleix.

"J'ai fait du bon travail à la Coopération. Tout ce que j'ai pu dire a toujours été soutenu et conforté par le président de la République notamment dans son discours du Cap", lors duquel Nicolas Sarkozy avait annoncé fin février son intention de renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique, a ajouté M. Bockel.

"Je ne me sens en aucun cas, à aucun moment sur une réduction de périmètre, une rétrogradation. Là-dessus, il n'y a aucune ambiguïté", a-t-il assuré, se disant "très heureux d'être aux Anciens combattants". "Pour moi, ce n'est pas ringard".

"Je considère que l'ouverture n'est pas terminée, l'ensemble des ministres d'ouverture sont toujours présents dans ce gouvernement", a encore dit cet ancien membre du PS, alors qu'aucune personnalité classée à gauche n'a fait son entrée au gouvernement lors du remaniement de mardi.

mercredi, 19 mars 2008

Oussama ben Laden devrait diffuser prochainement un nouveau message

LE CAIRE - Le chef d'Al-Qaida, Oussama ben Laden, va diffuser une nouveau message à l'occasion du cinquième anniversaire du début de la guerre en Irak, a annoncé mercredi un site islamiste ayant des liens étroits avec le groupe.

"Urgent, très prochainement par la volonté de Dieu", affirme le site islamiste. Il s'agirait du premier message d'Oussama ben Laden cette année. En décembre, dans un enregistrement audio, il avait mis en garde les arabes sunnites contre toute attaque visant Al-Qaida en Irak et il avait souhaité la poursuite des attentats contre Israël. AP

mardi, 18 mars 2008

Le rêve américain se réalise de jour en jour, c'est phénoménal

16:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : USA 2008 |  del.icio.us |  Facebook | | |

Belgique:Un terme aux conflits politiques...Yves Leterme à la commande

Les négociateurs chargés de la formation du gouvernement définitif ont conclu mardi matin un accord sur la déclaration du gouvernement Leterme Ier. Les négociateurs vont préciser dans les prochaines minutes les modalités de cet accord.

Une cinquantaine de pages pour un accord gouvernemental. Dont le point final fut d'abord attendu vers 23 heures. Et les états-majors de partis de préparer une conférence de presse… La première du gouvernement Leterme Ier, annonçait-on. Dernières relectures, notes de synthèse pour la presse… Puis, vers 21 heures, la douche froide : ça coince. Encore. Et les négociateurs de la (future) pentapartite de s'octroyer une pause roborative. Avant de réexaminer les dix points qui fâchent. Sans surprise, ils sont surtout concentrés dans trois chapitres. Le socio-économique. La Justice. La politique de migration.

Le plus dur : mettre d'accord gauche et droite. Sur la réforme fiscale d'une part. Sur le gros volet social de l'autre, en particulier la revalorisation des pensions et des allocations. Au fil de la journée, ce chapitre s'est d'ailleurs fait de plus en plus vague…

Lundi matin, les négociateurs s'étaient retrouvés, sur le coup de 9 h 30, autour d'une note de 48 pages truffée de lignes biffées, crochets et autres propositions d'amendements, témoins de l'évolution des discussions.

Ce document, que nos confrères du Morgen ont pu se procurer et diffusé sur leur site en cours de journée, a peu à peu été dégraissé. De ses chiffres essentiellement. C'est qu'évaluer la réforme fiscale en espèces sonnantes et trébuchantes (monnayables par les libéraux) supposait de faire de même pour l'appréciation des pensions et allocations (chère à la gauche) et vice-versa. Dans les antichambres des techniciens, des chiffres circulaient : au total, les mesures jugées incontournables par les uns et les autres coûteraient… 13 milliards au budget de l'Etat. Pour s'épargner de douloureuses et idéologiques coupes sombres, les négociateurs ont fini par résumer leur propos en grandes lignes. Vagues. Voire par tout simplement répéter les accords engrangés au budget 2008.

Autrement dit, rendez-vous au contrôle bugdétaire, prévu… début juillet, au moment même où le deuxième paquet institutionnel doit être négocié.

C'est dire si l'été s'annonce chaud pour le gouvernement Leterme Ier. Qui devait aussi, à l'heure de boucler ces lignes, trouver un accord sur les recrutements dans la fonction publique, la norme de croissance du budget des soins de santé ou encore les politiques de migration et de justice.

Plus besoin, en revanche, de passer la nuit sur d'autres dossiers polémiques, renvoyés, à l'unanimité, à plus tard. Tels le nucléaire (lire ci-contre) ou la réforme de la protection de la jeunesse. Plus besoin non plus de réécrire les passages éminemment consensuels sur l'Environnement, les Affaires étrangères ou la Sécurité. Ni de revenir sur quelques engagements phares, confirmés en deuxième lecture du texte. Telle la promesse de créer… 200.000 emplois (copyright Verhofstadt II). De l'espoir, donc.

lundi, 17 mars 2008

Sarkozy ou le début de la fin car il n'a guère autre alternative

PARIS (Reuters) - Le message des élections municipales a été entendu mais ne se traduira ni par un changement de cap politique ni par un remaniement gouvernemental majeur, ont fait savoir dimanche les dirigeants de la majorité.
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Nicolas Sarkozy a essuyé son premier vrai revers, dix mois après son arrivée à l'Elysée, avec la confirmation d'une forte poussée de la gauche et la perte de villes comme Strasbourg ou Toulouse, même si la majorité a évité le pire à Marseille.

L'Elysée refuse cependant d'en tirer des conclusions nationales en invoquant la faiblesse du taux de participation, la "mosaïque des situations" et un simple "rééquilibrage".

"Les Français ont voulu exprimer un message d'exigence. Ce n'est ni le troisième tour, ni le match revanche de l'élection présidentielle", faisait valoir l'entourage du chef de l'Etat, en accusant la gauche d'essayer de "détourner" ce scrutin.

Une ligne de défense reprise par les dirigeants de la majorité. Seul le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a reconnu que c'était un "soir de défaite".

Le chef de l'Etat aura à coeur de tourner rapidement cette page difficile du début de son quinquennat.

LES RÉFORMES

Il a averti qu'il entendait maintenir le cap et le rythme des réformes, ce que confirmait dimanche le Premier ministre François Fillon, même s'il cela n'exclut pas des inflexions.

"L'attente des Français porte davantage sur les résultats que sur un changement de politique ou de gouvernement", souligne le directeur des études à l'institut LH2, François Miquet-Marty.

Le chef de l'Etat et le gouvernement risquent cependant d'être rattrapés par un principe de réalité qui les a déjà amenés à en rabattre sur le projet d'Union pour la Méditerranée.

Avec la réforme des retraites et celle des institutions, la grande affaire des prochains mois sera la présidence française de l'UE, que Nicolas Sarkozy doit impérativement réussir pour asseoir sa stature de grand d'Europe.

Or la France court de nouveau le risque d'apparaître comme le mauvais élève de la classe européenne en matière de déficits publics, du fait d'une conjoncture internationale peu porteuse, assortie à la hausse de l'euro et du pétrole.

LE GOUVERNEMENT

La présidence de l'UE est une des raisons avancées par Nicolas Sarkozy pour écarter un bouleversement gouvernemental.

Selon le secrétaire général de l'Elysée, les ajustements se limiteront à la nomination de secrétaires d'Etat, en plus du remplacement à l'Outre-Mer de Christian Estrosi, élu à Nice.

"Les Français attendent que certaines fonctions soient assurées avec plus de visibilité", dit Claude Guéant au quotidien La Croix. Selon des proches du chef de l'Etat, cela concernerait des dossiers comme l'industrie, l'économie numérique, l'aménagement du territoire ou le "Grand Paris".

Des membres du gouvernement, comme Laurent Wauquiez (porte-parole) ou Luc Chatel (Consommation), qui ont arraché deux villes à la gauche, pourraient être promus et des ministères pourraient voir leur périmètre modifié.

"Il n'est pas question de toucher à l'architecture générale du gouvernement, ou aux grands postes avant le début de l'année prochaine", dit cependant Claude Guéant, selon qui le nombre de ministres d'ouverture sera maintenu. Une ouverture qui "ne prendra pas plus d'ampleur", ajoute-t-il. Ce qui semble exclure l'arrivée de l'ancien ministre socialiste Claude Allègre.

L'ÉLYSÉE

C'est peut-être dans ce secteur qu'interviendront les "ajustements" post-électoraux les plus visibles.

Le mot d'ordre à l'Elysée est la "présidentialisation" du chef de l'Etat, dont le style, les penchants "bling-bling", les emportements et l'extrême exposition médiatique ont nourri le désamour des Français à son égard depuis la fin de 2007.

Son agenda pour cette semaine illustre cette volonté de revenir à une conception plus classique de sa fonction : hommage national aux "poilus" de la Grande guerre lundi, aux maquisards de la Seconde guerre mondiale sur le plateau des Glières mardi, intervention sur la francophonie jeudi, lancement d'un sous-marin nucléaire lance-missile vendredi ...

La communication de l'Elysée sera entièrement revue, avec le départ du porte-parole David Martinon, proche de l'ex-épouse du chef de l'Etat, Cécilia, et victime collatérale des luttes fratricides de la droite dans la ville du président, Neuilly-sur-Seine, où il avait été parachuté par ce dernier.

Le porte-parolat sera supprimé, dit-on à l'Elysée. Franck Louvrier, conseiller communication du chef de l'Etat, verra son rôle de patron du service de presse renforcé.

Claude Guéant et le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte, interviendront ponctuellement, l'un sur les dossiers nationaux, l'autre sur l'international.

Nicolas Sarkozy s'efforcera lui-même d'adopter un mode d'intervention plus sobre et moins brouillon, dans un souci de "plus grande lisibilité et de pédagogie", sans renoncer pour autant être "réactif", dit-on dans son entourage.

Une mue engagée dès avant le premier tour. Reste à savoir si le naturel ne reviendra pas au galop à la première occasion.

L'UMP

La tentation risque d'être forte de chercher des boucs émissaires à la direction de l'UMP. Son secrétaire général, Patrick Devedjian, a déjà essuyé des attaques la semaine passée.

"Je pense que naturellement la responsabilité est collective et je veux bien accepter une part de responsabilité", a-t-il déclaré dimanche soir. Il a cependant exclu de démissionner ; "Le président de la République m'a renouvelé sa confiance."

Patrick Devedjian a en revanche dit à Reuters qu'il y aurait sans doute "quelques" remaniements à la direction de l'UMP.

Nicolas Sarkozy pourrait quant à lui être tenté de renforcer le contrôle de l'Elysée sur l'UMP, dont il reçoit régulièrement l'équipe dirigeante. Il devrait par ailleurs multiplier les contacts avec les parlementaires de la majorité.

LIBEREZ BETANCOURT

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L'armée chinoise prête à mater les troubles tibétains

PEKIN (Reuters) - Les forces chinoises de sécurité ne se sont pas servies d'armes mortelles contre les manifestants tibétains de Lhassa, a affirmé le gouverneur du territoire autonome tandis que l'armée chinoise se déployait dans des provinces gagnées à leur tour par les troubles.
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"Je peux dire avec pleine responsabilité que nous ne nous sommes pas servis d'armes mortelles, que nous n'avons pas ouvert le feu", a dit Qiangba Puncog lors d'une conférence de presse à Pékin, précisant que les forces de l'ordre s'étaient contentées d'utiliser des grenades lacrymogènes et un canon à eau.

Il a ajouté que 13 "civils innocents" avaient été tués et plusieurs dizaines de policiers blessés vendredi lorsque les manifestations des jours précédents ont dégénéré en émeutes dans les rues de Lhassa.

A Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le gouvernement en exil du Tibet a avancé pour sa part un bilan de 80 morts.

Qiangba Puncog a ajouté que les émeutes de vendredi avaient été préméditées, planifiées et organisées par des "forces extérieures et intérieures" appartenant à la "clique du dalaï-lama".

La capitale du Tibet a été placée sous étroite surveillance policière mais, selon des sources autorisées, des manifestations de Tibétains ont éclaté au cours du week-end dans des enclaves du Sichuan et de Gansu, ne laissant entrevoir aucune issue rapide aux troubles qui constituent un défi majeur pour le pouvoir chinois à cinq mois à peine des Jeux olympiques de Pékin.

A Aba, dans la province du Sichuan (sud-ouest), deux témoins rapportent que des centaines de véhicules de l'Armée populaire de libération se sont déployés dans la nuit de dimanche à lundi. La veille, quelque 200 manifestants tibétains avaient lancé des cocktails Molotov et incendié un commissariat de police, un marché et des habitations.

"SI LES TIBÉTAINS DESCENDENT DE NOUVEAU DANS LES RUES..."

A Machu, une ville de la province de Gansu, 300 à 400 manifestants ont brandi des photos du dalaï-lama, chef spirituel en exil des Tibétains, et détruit des vitrines et incendié des magasins chinois, rapporte l'organisation pro-indépendantiste Free Tibet Campaign.

Selon cette organisation, basée à Londres, une centaine d'étudiants tibétains ont par ailleurs organisé un sit-in sur le campus de l'université de Lanzhou, la capitale de la province de Gansu.

A Lhassa, des témoignages font état d'une tension palpable.

Dimanche, l'armée chinoise a bouclé la capitale de la région autonome du Tibet - qui est interdite aux journalistes étrangers non pourvus d'un sauf-conduit et inaccessible désormais aux touristes - afin d'éviter que se reproduisent des émeutes comme celles de vendredi, les plus graves au Tibet depuis 1989.

De nombreux magasins ont rouvert et les voitures circulaient de nouveau dans les rues de Lhassa, le calme y étant revenu, a affirmé l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Cette description contraste vivement avec les derniers témoignages. "C'est totalement silencieux. Il y a quelques enfants et des gens qui commencent à sortir, mais la plupart restent chez eux", a dit un homme d'affaires joint par téléphone.

"Si les Tibétains de Lhassa descendent de nouveau dans les rues en grand nombre, et défient réellement les autorités chinoises, je pense que nous assisterons à une répression très dure", estime Kenneth Lieberthal, politologue à l'Université du Michigan.

Les autorités régionales ont donné jusqu'à lundi minuit aux meneurs des manifestations de la semaine dernière pour se livrer à la police sous peine de s'exposer à des "sanctions sévères".

Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, une ONG présente à Dharamsala, les forces de sécurité chinoises ratissent déjà la ville, maison après maison.

Face à cette situation, le dalaï-lama a réclamé qu'une enquête soit ouverte afin de déterminer si un génocide culturel était en cours au Tibet. "La nation tibétaine fait face à un grave danger. Que la Chine le reconnaisse ou non, il y a un problème", a dit le chef spirituel en exil des Tibétains, à Dharamsala dans le nord de l'Inde.

En outre, a-t-il dit, la communauté internationale a le "devoir moral" de rappeler à la Chine qu'elle devait être un bon organisateur des Jeux olympiques; il a estimé toutefois que Pékin méritait d'accueillir ces jeux, cet été.

Version française Jean-Philippe Lefief, Mathilde Gardin et Henri-Pierre André

Jeux de Pékin; Jacques Rogge "très inquiet" de la répression chinoise au Tibet

CASTRIES, Sainte-Lucie - Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge s'est dit "très inquiet" de la répression chinoise au Tibet et dans les provinces voisines, estimant que cette répression est une très mauvaise publicité pour les JO de Pékin en août.
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"Nous sommes très inquiets. Le CIO espère qu'il y aura un apaisement dès que possible dans cette situation. Je tiens également à présenter mes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie", a souligné Jacques Rogge devant des journalistes au cours de sa visite d'une journée sur l'île de Sainte-Lucie.

Samedi à Basseterre, dans l'archipel voisin des Caraïbes de Saint-Kitts-et-Nevis, le président du CIO s'était élevé contre les appels au boycottage des Jeux olympiques organisés en août prochain à Pékin si la Chine intensifie sa répression au Tibet, estimant qu'une telle mesure ne ferait que pénaliser les athlètes. "Nous estimons que le boycottage ne résout rien. Au contraire. Cela pénalise des athlètes innocents", avait déclaré Jacques Rogge. AP

dimanche, 16 mars 2008

Un arbitre agressé par des joueurs lors d'un match de foot à Merksem

Un arbitre a été grièvement blessé lors d'un match de football par les joueurs d'une équipe qui contestaient une de ses décisions, samedi à Merksem.

Le match de football opposait les clubs de Reunion Merxem et Berchem City. Lorsque l'arbitre a exhibé un deuxième carton jaune à l'un des joueurs de Berchem City, toute l'équipe s'en est prise à lui, le prenant à la gorge et le plaquant par terre. Les joueurs l'ont ensuite frappé, notamment avec une barre métallique qui se trouvait à côté du terrain, et lui ont donné des coups de pied. Ils lui ont reproché d'être raciste. L'arbitre a été dégagé par l'équipe adverse et emmené à l'hôpital. Les joueurs de Berchem City ont fui après l'agression et étaient recherchés par la police dimanche. L'arbitre est en incapacité de travail pour six jours. Aucune interpellation n'a encore été opérée, a précisé la police locale d'Anvers. (CYA)