mercredi, 11 juin 2008
Perquisitions chez Van Cauwenberghe
Plusieurs perquisitions ont eu lieu ce matin, dont certaines toujours en cours, dans le cadre de l'enquête sur le hall omnisports de Beaumont. Elles ne visent pas seulement Jean-Claude Van Cauwenberghe, ancien ministre-président wallon, mais également Eric Van Sevenant, secrétaire de la Communauté urbaine de Charleroi-Val de Sambre.
Les perquisitions opérées ce mercredi matin dans l’enquête sur le hall omnisports de Beaumont, ne visent pas seulement Jean-Claude Van Cauwenberghe. Les enquêteurs se sont rendus au domicile du député régional (en présence du bâtonnier du barreau de Charleroi), ainsi qu’aux sièges des Mutualités socialistes de Charleroi, institution présidée par le député wallon socialiste (où ils sont toujours), à Aquasambre. Cette dernière perquisition viserait Eric Van Sevenant, directeur général de l’intercommunale et secrétaire de la Communauté urbaine de Charleroi-Val de Sambre, institution dont le siège se situe dans les bâtiments d’Aquasambre.Par ailleurs, des perquisitions ont eu lieu à la DGPL (direction générale des Pouvoirs locaux), à Namur, et plus spécifiquement dans le bureau de sa directrice, Annie Van Boterdael.
Le Parlement wallon a-t-il reçu une demande de levée d’immunité parlementaire pour Jean-Claude Van Cauwenberghe ? « Non », répond José Happart (PS), président. « J’ai seulement été informé, comme le prévoit la loi, qu’une perquisition allait avoir lieu chez un parlementaire. Mais on ne m’a donné aucun détail sur son identité. »
Ces perquisitions sont effectuées dans le cadre de l’instruction sur la construction du hall omnisports de Beaumont. Mais quel peut être le lien entre Van Cau et ce dossier ?
Jeudi dernier, le bourgmestre de Beaumont, Charles Dupuis, et son secrétaire communal Bruno Lambert, avaient été entendus dans les bureaux de la police fédérale de Charleroi. Dans le même temps, des perquisitions étaient effectuées au domicile privé de l’entrepreneur Vandezande de Gilly et chez un architecte. La juge d’instruction Jacqueline Demol s’intéresse aux modalités de la passation du marché public relatif à la construction du hall des sports de Beaumont. C’est en 1998 que la Ville inscrit pour la première fois ce hall au budget communal à hauteur d’un million d’euros. Un architecte est désigné mais le projet reste dans les cartons. Ce dernier touche néanmoins des honoraires évalués, dit-on, à 5 millions de francs belges. Et pourtant, la Ville de Beaumont change subitement son fusil d’épaule, faisant table rase de cette première offre, pour désigner le promoteur Vandezande qui propose un complexe « clé sur porte » pourtant trois fois plus cher que le projet initial. En 2004, le hall sportif de Beaumont voit le jour. De nombreuses questions subsistent, dont celle-ci : pourquoi un tel revirement au profit de la firme Vandezande, déjà dans le collimateur de la Justice pour la construction du hall sportif de Jumet ? Et ce, pour un montant trois fois plus élevé que celui proposé par le premier architecte ! Selon nos sources, la gestion du hall des sports, dont
la régie communale dirigée par Bruno Lambert, intriguerait également les enquêteurs de la section financière. En deux ans, la trésorerie a en effet enregistré un déficit de 226.000 euros.
« Van Cau nous a soutenus »
Charles Dupuis, bourgmestre de Beaumont, explique avoir rencontré Jean-Claude Van Cauwenberghe sur ce dossier à la fin des années 90, sa commune manquant de moyens pour financer seule la construction du hall omnisports. Le Carolo était à l’époque président de la Communauté urbaine de Charleroi-Val de Sambre. Van Cau l’avait mis en contact avec Claude Despiegeleer, échevin carolo des Sports et président de la commission sportive de la Communauté urbaine. Celui-ci avait alors fait visiter des halls polyvalent à Marcinelle et à Jumet. « C’est alors que j’ai rencontré M. Vandezande », confie Charles Dupuis.
Selon le mayeur beaumontois, tant Despi que Van Cau ont alors jouer de leur influence politique pour obtenir un subside régional dans ce dossier. Ils sont parvenus à leurs fins en décembre 2002 quand le gouvernement wallon a octroyé une subvention de 1,433 million d’euros à Beaumont, le solde étant financé par la commune grâce à la revente de ses poteaux électriques à basse tension à l’intercommunale AISH (pour 900.000 euros) et via un emprunt (833.000 euros sur trente ans). Ces chiffres nous sont fournis par Charles Dupuis. « Je ne vois pas dans ce dossier où M. Van Cau aurait pu chipoter. Au contraire, il a travaillé pour sa région », poursuit le bourgmestre de Beaumont.
Les enquêteurs, eux, soupçonnent pourtant un marché truqué et une surfacturation. Pour rappel, l’entreprise Vandezande figurait parmi la quarantaine de fournisseurs (cités dans l’audit de la Région wallonne) travaillant régulièrement avec la Ville de Charleroi sous l’ancienne majorité socialiste. En 2004, 2205 et 2006, cela avait généré pour elle un chiffre d’affaires de 530.000, 560.000 et 324.000 euros, selon le rapport réalisé sous la direction de Gérard Delvaux.
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mardi, 10 juin 2008
Belgique: Voilà un an que le royaume demeure sans être gouverné
C'était il y a un an. Yves Leterme et le CD&V sortaient vainqueurs des élections fédérales au nord du pays. Didier Reynders, lui, réussissait à "faire bouger le centre de gravité politique" au sud du pays.
C'était le 10 juin 2007. Les électeurs allaient figer un paysage politique délicat. 365 jours plus tard, les blocages demeurent, les questions vitales et essentielles restent sans réponse. Dans un an, on revotera déjà. Pour renouveler les assemblées régionales. Et peut-être aussi fédérales.
Un an plus tard, après la plus longue crise que le pays ait jamais connue, la Belgique ne figure plus au rang des pays "ingouvernés". Est-elle passée dans la catégorie des pays "ingouvernables" ?
Rarement, les Belges auront à ce point douté de leur avenir commun. Aura-t-il un jour 200 ans, ce pays ?
La question, complètement déplacée, grossière, inconvenante il y a peu de temps encore, est aujourd'hui sur beaucoup de lèvres. Au nord du pays, où les indépendantistes gagnent tous les jours du terrain. Mais au Sud aussi, où les velléités séparatistes des Flamands entraînent des réactions du style : s'ils veulent leur indépendance, qu'ils la prennent... Pas par conviction. Mais parce que la vie, ensemble, est de plus en plus conflictuelle. Et parce que les francophones, qu'ils soient Bruxellois ou habitants de Wallonie, ne veulent plus être montrés du doigt, être considérés comme les fainéants du Royaume, comme ceux qui empêchent la Flandre de décoller.
Faut-il pour autant baisser les bras, renoncer, jeter l'éponge ? Non. Les semaines à venir seront cruciales pour la majorité qui tente de gouverner le pays tant bien que mal. A force de repousser les échéances, le Premier ministre, qui convainc de moins en moins les francophones - depuis le début de son mandat - mais aussi les Flamands - c'est plus récent -, s'est imposé une date butoir. Pour le 15 juillet, il devra présenter au Parlement une "déclaration" autour de trois thèmes : le budget, le programme socio-économique et les réformes institutionnelles.
Le budget : ce sera une obligation. Il faudra contrôler le budget 2008 et confectionner le budget 2009. On verra alors les marges disponibles pour les réformes fiscales et sociales concoctées par les partenaires libéraux et socialistes.
Le plus dur sera évidemment la négociation institutionnelle. Sur les transferts de compétences, des accords sont possibles. C'est, de toute évidence, sur la question de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde - que les Flamands veulent scinder - que les négociations seront les plus délicates et les plus tendues. Y a-t-il un compromis possible ? Oui, si les Flamands acceptent soit un élargissement de Bruxelles, soit une forme d'extraterritorialité au profit des francophones de quelques communes en périphérie. Sinon... L'aventure commencera.
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La France vote Obama
De ce côté-ci de l'Atlantique, le candidat démocrate réconcilie l'opinion avec l'Amérique. Il bénéficie d'une forte cote dans tous les milieux.
Il y a des chips au cheddar dans les saladiers et des sourires d'enfant sur les visages de ces couples d'Américains expatriés. Ce soir-là, une soixantaine de partisans de Barack Obama arrosent le succès de leur champion dans l'Oregon. La fête se déroule sous le ciel étoilé d'un atelier d'artiste parisien, à deux pas de la place des Vosges. Dans le staccato des conversations en VO se glisse, ici et là, une pointe d'accent français. A côté d'un seau à champagne, une pile de tracts pose la question : « Why Obama ? » Pourquoi lui ? Il est un « citoyen du monde », le « fils de trois continents », l'incarnation de la « fraternité des hommes », tambourine l'argumentaire. Bref, c'est Jésus.
Redescendons sur terre : il est aussi le candidat préféré des Français, et ce n'est pas une mince affaire que de réconcilier les gamins des banlieues et les élites germanopratines. John Morris, l'hôte de la soirée, en viendrait presque à regretter que l'élection du président américain ne soit pas l'affaire des Parisiens. « Dès que j'épingle sur ma veste le badge Obama 2008, les gens, dans la rue, me sourient, lèvent le pouce, m'accostent en amis », dit cet ancien photographe, ravi.
« On a besoin de croire en l'Amérique »
L'obamania souffle sur la France comme un vent tiède et enivrant. A Cannes, sur le plateau du Grand Journal de Canal +, la palme de la branchitude a été décernée au sénateur de l'Illinois par un expert en la matière, Frédéric Beigbeder. Tandis que Michel Denisot questionnait, en vain, Steven Spielberg sur ses penchants électoraux, le romancier a recentré le débat sur l'essentiel, c'est-à-dire lui-même : « Eh bien, moi, je vote pour Barack Obama comme président de la République ! » s'est-il exclamé, en exhibant un superbe tee-shirt à l'effigie du candidat démocrate.
Ils ont tous fait un rêve. Celui d'avoir démasqué le fils caché de Martin Luther King sous les traits du candidat métis. A la sauterie pro-Obama de John Morris, Christophe Chaumont, 42 ans, employé à la mairie de Paris, se sent soulevé par l'Histoire, même si ce n'est pas tout à fait la sienne. « Obama réinjecte des idéaux et de l'affectif dans la politique, dit-il. 95 % de ses fonds de campagne proviennent de dons ne dépassant pas les 15 dollars. C'est quand même un beau symbole, non ? » Il habite le Paris coloré de Belleville. Ces temps-ci, dans les conseils de quartier, on y parle moins des tags sur les murs et des crottes sur les trottoirs. « Obama est dans toutes les conversations, poursuit-il. Je pense qu'on a besoin de croire en l'Amérique. »
Samuel Solvit, 22 ans, étudiant en école de commerce, à Nanterre, ne milite dans aucun parti : « La vie politique française et ses chapelles sont tellement ennuyeuses... » S'il colle ses affiches dans le métro, ce n'est donc pas pour Sarko, encore moins pour Ségo, mais pour Barack : « Je me sens hyperconcerné car le président des Etats-Unis est, avant tout, le président du monde. » Son karma, à Samuel, c'est donc Obama. Le 3 juin, il organise une conférence-débat à Sciences po avec une foultitude d'experts pour disserter de « l'effet Obama en France ». Les 600 places se sont arrachées. L'étudiant qui, en janvier, a lancé son comité français de soutien au candidat démocrate se trouve désormais à la tête d'un bataillon d'un bon millier d'admirateurs. Des intellos, des métallos, des supporters de toutes les couleurs, blacks, blancs, beurs, comme on le chantait en juillet 1998.
En 2008, le pays d'Obama, lui, n'a rien d'un royaume enchanté. La guerre en Irak a fossoyé son image à l'international. Son économie, minée par la crise des subprimes, est moribonde. « Mais le mythe ne demande qu'à ressusciter », assure le politologue Olivier Duhamel, membre d'honneur du comité français de soutien à Barack Obama, au côté de personnalités aussi diverses que Bernard-Henri Lévy, Sonia Rykiel ou encore le député UMP Axel Poniatowski. Selon lui, l'avènement du sénateur de l'Illinois montre que l'opinion française n'est pas antiaméricaniste. Elle est seulement anti-Bush. « Au fond, les Français aiment Obama, car ils adorent aimer les Etats-Unis », estime Duhamel. Cela fait juste une quarantaine d'années qu'ils l'avaient oublié.
Henri Haget
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Obama recrute un ex-collaborateur de Bill Clinton dans son équipe
WASHINGTON (Reuters) - Le sénateur démocrate Barack Obama, soucieux de renforcer son équipe pour affronter le républicain John McCain dans la course à la Maison blanche, a embauché un ancien collaborateur du président Bill Clinton pour en faire le directeur de sa politique économique, annonce son entourage.
Agé de 37 ans, Jason Furman, expert en politique fiscale, a fait partie sous Clinton du Conseil de conseillers en économie de la Maison blanche et il a été directeur au Conseil national économique. Il a aussi travaillé à la Banque mondiale.
Il est par ailleurs, avec le Prix Nobel Joseph Stiglitz, auteur d'une étude sur la crise financière en Asie dans les années 1990.
Il travaillera en étroite collaboration avec Austan Goolsbee, économiste à l'université de Chicago, conseiller d'Obama qui a joué un rôle majeur dans l'élaboration du programme économique du candidat démocrate.
Obama a critiqué la politique de réduction des impôts de George Bush et il a dénoncé l'opposition de McCain à la proposition démocrate de revenir sur les réductions fiscales accordées aux Américains les plus fortunés.
McCain a surnommé la politique économique d'Obama "taxer et dépenser".
Obama a promis d'exposer plus en détails la semaine prochaine sa politique économique à long terme.
Caren Bohan, version française Nicole Dupont
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lundi, 09 juin 2008
Bruxelles:Des ex-patrons de la Sabena inculpés
LE JUGE d'instruction a inculpé plusieurs anciens membres du comité de direction pour fraude fiscale. Selon nos sources, on retrouverait Pierre Godfroid, administrateur délégué entre 1991 et 1996, Paul Reutlinger, patron de 1996 à 2000, et¨Patrick du Bois, ancien secrétaire général.Le juge d'instruction Jean-Claude Van Espen a inculpé neuf personnes dans le cadre de l'enquête qu'il mène depuis 2001 dans le dossier « Sabena ».
C'est La Libre qui révélait l'information, confirmée par le parquet, sans citer le nom des personnes inculpées. Selon nos informations, Pierre Godfroid, administrateur délégué de la Sabena entre 1991 et 1996, Paul Reutlinger, patron de 1996 à 2000 et Patrick du Bois, l'ancien secrétaire général de la compagnie, figureraient parmi les inculpés. Une personne morale ferait aussi partie de la liste : il s'agirait d'Axa Banque Luxembourg.
Nous avons tenté de contacter ces personnes et la banque. La prudence reste toutefois de mise puisqu'aucune ne nous a confirmé son inculpation.
Les autres inculpations ne concerneraient aucun ancien administrateur de la compagnie, ni aucune personnalité politique. Il s'agirait uniquement de membres du comité de direction et d'un réviseur d'entreprise.
La plupart des inculpations interviennent dans le dossier de fraude fiscale, que nous révélions en janvier dernier. La justice a découvert que plusieurs des personnes inculpées avaient mis en place un système de rémunération occulte, qui fonctionnait par le biais de sociétés basées dans des paradis fiscaux. Une partie des rémunérations étaient versées via des produits d'assurances souscrits par des dirigeants de la Sabena auprès d'Axa Banque Luxembourg. Au total, 10 millions d'euros auraient été payés aux intéressés.
Deux autres volets de l'enquête concernent l'épineux dossier de l'achat de 34 Airbus en 1997. Cette année-là, le conseil d'administration de la compagnie aérienne avait opté à l'unanimité pour l'achat de ces avions, alors que des doutes existaient pourtant sur la capacité de l'entreprise publique à supporter un tel investissement. Cet achat avait d'ailleurs précipité la faillite du transporteur aérien. La justice soupçonne que le procès-verbal du conseil d'administration, qui faisait état de l'unanimité des administrateurs en faveur de l'achat, soit un faux. Plusieurs administrateurs ont en effet déclaré qu'ils s'étaient prononcés contre cet achat, ce que le procès-verbal ne mentionne pas.
Enfin, la justice a également découvert des bizarreries dans le montage financier lié à l'achat des avions. Chaque Airbus était logé dans une société basée dans un pays au régime fiscal plus favorable que la Belgique. Ces sociétés étaient détenues à majorité par des institutions bancaires. Pour le juge Van Espen, ce montage présente des indices de fraude : les actifs logés dans ces sociétés n'étaient, en effet, pas repris dans la comptabilité de la Sabena. Il pourrait dès lors s'agir d'une infraction aux lois comptables, voire d'un faux bilan.
Le juge Van Espen a bouclé son instruction et transmis le dossier au parquet. Les préventions vont du faux et usage de faux au blanchiment, en passant par la fraude fiscale et sociale et l'abus de confiance.
Faut-il pour autant conclure que ces malversations ont coûté la vie à la Sabena ? Ce serait aller trop loin. Ces agissements soupçonnés n'ont certainement pas aidé au redressement de la compagnie mais, à ce jour, les causes de la faillite restent à trouver dans le partenariat déséquilibré avec Swissair, et des errements dans la gestion de la Sabena.
La Sabena Flight academy est vendue
Le groupe canadien CAE a acheté la Sabena Flight Academy (SFA) pour 39 millions d'euros, annonçait De Standaard samedi. Un quart des revenus de la vente ira aux curateurs de la Sabena. La SFA est l'ancienne école de pilotage de la Sabena.
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dimanche, 08 juin 2008
Le déclin des Farc est "irréversible", selon la Colombie
MOSCOU (Reuters) - Le déclin de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont perdu au cours des dernières semaines plusieurs dirigeants importants, est "irréversible", a jugé jeudi le vice-président colombien, Francisco Santos.
"Je pense que le déclin des Farc est irréversible, il n'y a pas de marche arrière", a-t-il dit dans une interview à Reuters pendant une visite en Russie. "S'ils ne détenaient pas d'otages, ils ne compteraient plus."
Le gouvernement du populaire président colombien Alvaro Uribe estime avoir considérablement affaibli la guérilla d'extrême-gauche, qui a perdu depuis le début de l'année trois de ses principaux dirigeants, dont son chef historique et fondateur Manuel Marulanda.
Santos a également prévenu les rebelles, qui comptaient autrefois quelque 17.000 combattants, que les mesures d'amnisties prévues lors des négociations de paix des années 1980 et 1990 n'auraient plus cours s'ils décidaient de reprendre les discussions.
"Aujourd'hui, le pardon et l'amnistie sont absolument impossibles, notamment (...) parce que les crimes de guerre qu'ils ont commis sont impardonnables et (sont punis) par le droit international", a-t-il dit.
Considérées comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, les Farc détiennent encore des dizaines d'otages dans la jungle colombienne, dont trois Américains et la Franco-colombienne Ingrid Bétancourt.
Michael Stott, version française Grégory Blachier
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samedi, 07 juin 2008
"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES":Hillary Clinton doit rallier Barack Obama sans semer le doute
Quatre jours après une défaite qu'elle a eu du mal à reconnaître, Hillary Clinton devra mettre de côté son ressentiment et faire preuve d'enthousiasme, samedi, lorsqu'elle apportera son soutien à son ex-rival Barack Obama, afin de préserver l'unité du Parti démocrate.
"Des deux côtés, les esprits se sont échauffés. La cicatrisation doit se faire, et elle doit commencer demain", estimait vendredi le stratège démocrate Doug Schoen, qui a travaillé à la Maison blanche lorsque Hillary Clinton était première dame.
En refusant de concéder sa défaite dès mardi soir, après les deux dernières primaires démocrates, bien que son adversaire ait acquis l'investiture, la sénatrice de New York avait jeté un froid dans les rangs d'un parti profondément marqué par 16 mois de campagne acharnée.
Alors qu'elle s'apprête à afficher son soutien à Obama, les démocrates espèrent qu'elle entraînera derrière elle les quelque 18 millions d'électeurs qui lui ont permis d'espérer jusqu'au bout devenir la première femme candidate à la Maison blanche.
"C'est une élection serrée", jugeait vendredi Steve Elmendorf, stratège démocrate et partisan de Clinton. "C'est une élections très importante. Les gens devront partir, [samedi], en n'ayant aucun doute sur son enthousiasme par rapport à une victoire d'Obama."
"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES"
Jeudi soir, les deux ex-concurrents se sont entretenus en tête-à-tête chez la sénatrice de Californie Dianne Feinstein, qui a vu des sourires sur leurs visages lorsqu'ils se sont quittés.
"A mon avis, c'était une réunion préliminaire", a dit Doug Schoen, selon qui les deux sénateurs ont posé les fondations de leur collaboration pendant la campagne.
Ils pourraient notamment avoir évoqué la dette de Clinton, qui a eu des difficultés à lever autant de fonds que le sénateur de l'Illinois et apprécierait son aide pour éponger son ardoise de campagne.
Pour certains, un ticket Obama-Clinton serait la meilleure des solutions pour gagner, unifier le parti, et permettre à Clinton de se remettre d'une défaite très frustrante, puisqu'elle était la grande favorite des primaires avant que le sénateur métis quasi inconnu du grand public n'émerge.
Selon Elmendorf, Clinton n'aura pas le choix, et "dira tout ce qu'il faut dire" samedi pour semer le moins de doutes possible dans les esprits.
Le Parti démocrate doit en effet éviter de reproduire les précédents de 1976, lorsque la campagne du républicain Ronald Reagan contre le président sortant Gerald Ford avait affaibli ce dernier, et de 1980, lorsque Jimmy Carter avait subi, à son tour, la campagne d'Edward Kennedy.
"Il y a des questions personnelles. Il y a des questions politiques. Il y a beaucoup de sujets en jeu", notait Elmendorf.
"Mais à la fin, que ce soit pour être vice-présidente, pour sa dette ou quoi qu'elle fasse à l'automne, elle doit considérer que la meilleure des choses est de rallier Obama, maintenant, avec enthousiasme et sans conditions préalables."
Version française Grégory Blachier
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TCHAD: ONU Désavouée
ABECHE - Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU s'est rendue vendredi dans l'est du Tchad, où réfugiés et humanitaires leur ont confié leur inquiétude devant la montée de l'insécurité et la criminalité dans la région depuis plusieurs mois.
La délégation, qui tente de réconcilier Khartoum et N'Djamena, voulait se rendre compte sur le terrain des conséquences au Tchad du conflit dans la région soudanaise du Darfour.
Le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec le Tchad le mois dernier, accusant le gouvernement de N'Djamena de soutenir les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité, basés au Darfour, qui ont lancé des attaques près de la capitale. En représailles, le Tchad a fermé sa frontière avec le Soudan et suspendu le commerce.
Les diplomates se sont rendus d'Abéché à Goz Baida, et ont visité deux camps, l'un abritant des réfugiés du Darfour, l'autre des Tchadiens déplacés par les violences à la frontière entre les deux pays.
L'est du Tchad abrite quelque 300.000 réfugiés du Darfour et 187.000 Tchadiens déplacés par les violences locales et les combats liés au Darfour.
"Ce qui est de plus en plus inquiétant c'est le fait que le nombre des réfugiés continue d'augmenter parce que la violence continue de l'autre côté de la frontière au Darfour", a jugé l'ambassadeur de France auprès des Nations unies, Jean-Maurice Ripert, qui préside la délégation du Conseil de sécurité. Lors des rencontres avec des femmes et des personnes âgées dans les deux camps visités par la délégation, "l'insécurité est toujours revenue comme la principale préoccupation", a-t-il rapporté.
Il a jugé que le déploiement de l'EUFOR était un "petit peu lent" mais "nous espérons vraiment que durant l'été les principaux déploiements seront réalisés". La force européenne de maintien de la paix déployée au Tchad et en République centrafricaine doit assurer la protection des personnes déplacées et des travailleurs humanitaires dans les zones frontalières du Darfour.
Il a souligné que la responsabilité de la protection des civils incombait d'abord au gouvernement tchadien et précisé que l'ONU formait une force spéciale qui pourrait faire face à la violence dans les camps.
Au nom des différentes ONG qui ont rencontré la délégation sur place, Aimee Ansari, porte-parole de l'organisation humanitaire britannique Oxfam, a souligné la recrudescence de l'insécurité et du banditisme dans l'est du Tchad depuis février, quand les rebelles ont attaqué N'Djamena. "Cela affecte vraiment notre capacité à opérer. Nous devons être très prudents. Nous devons nous déplacer en convois et faire très attention aux endroits où nous allons."
Avant de quitter Khartoum dans la matinée, l'ambassadeur du Soudan auprès de l'ONU, Abdalmahmood Abdalhaleem Mohamed, avait indiqué que son pays avait un message pour le président tchadien Idriss Deby.
"Dites-lui que le Soudan et le Tchad sont une famille. Des membres d'une famille peuvent se disputer mais pas (tenter de prendre) la capitale. Je peux me disputer avec vous, mais pas venir dormir dans votre lit", a-t-il dit à la presse présente. "Vous allez le payer cher si vous recommencez."
La délégation des Nations unies devait rencontrer le président Idriss Deby vendredi dans la capitale tchadienne. Jean-Maurice Ripert a expliqué aux journalistes que la plus puissante organisations de l'ONU se rendait au Tchad "pour plaider, comme nous l'avons fait à Khartoum, en faveur de la réconciliation" entre les deux pays.
Le Conseil de sécurité va pousser les Tchadiens à tenir les engagements pris dans le cadre de l'accord de paix en mars dernier, a-t-il précisé. AP
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Nicolas Sarkozy arrive à Beyrouth pour réaffirmer le soutien de la France au peuple libanais
BEYROUTH - Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé samedi à Beyrouth pour une visite de quelques heures visant à réaffirmer le soutien de Paris au processus de réconciliation nationale au Liban.
Nicolas Sarkozy est le premier chef d'Etat occidental à rencontrer le nouveau président libanais Michel Sleimane, élu le 25 mai dernier à la faveur d'un accord négocié sous l'égide de la Ligue arabe qui a mis fin à 18 mois de crise politique.
Le président français a été accueilli samedi à l'aéroport de Beyrouth par M. Sleimane et le Premier ministre libanais Fouad Siniora. M. Sarkozy était accompagné d'une large délégation composée du Premier ministre François Fillon, du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et des chefs des principaux partis politiques français: François Hollande (PS), Jean-François Copé, Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin pour l'UMP, François Bayrou (MoDem) et Marie-George Buffet (PCF).
M. Sarkozy, M. Fillon et M. Kouchner sont arrivés à bord d'avions différents, apparemment pour des raisons de sécurité.
L'armée libanaise a tiré 21 coups de canon pour saluer l'arrivée de la délégation française alors que M. Sarkozy descendait de son avion vers le tapis rouge déployé sur le tarmac. Un orchestre a joué les hymnes libanais et français.
S'adressant brièvement à la presse à l'aéroport, M. Sarkozy a estimé que l'élection de M. Sleimane était "synonyme d'espoir" pour tous les Libanais. Il a exhorté les factions libanaises à respecter les engagements de l'accord de Doha et promis que Beyrouth pourrait compter sur le soutien financier de la France et de l'Union européenne.
Les convois des deux présidents ont ensuite gagné le palais présidentiel à Beyrouth en traversant des rues décorées de drapeaux libanais et français, alors que des hélicoptères survolaient la ville. AP
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vendredi, 06 juin 2008
Barack in Bristol
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AMERICA, NOTRE HEURE EST VENUE
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Un résumé sur Obama
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Avions : La Belgique condamnée
Dans un avis récent, la Cour d’appel condamne à nouveau la Belgique pour utilisation abusive de la piste 02. Cette nouvelle décision de Justice est intervenue à la suite d’un recours des riverains de la piste 02.
Avions : La Belgique condamnée
Le niveau des normes de vents a bel et bien permis à l’Etat belge de faire un usage illicite et abusif de la piste 02.
C’est la raison pour laquelle il lui avait été demandé de mettre fin de toutes les dispositions du plan Anciaux se traduisant par cet usage renforcé, a confirmé la Cour d’appel dans un arrêt récent.
Parmi ces dispositions, la Cour d’appel évoque nommément le seuil maximum de vent arrière que l’ex-ministre fédéral de la Mobilité avait fait diminuer pour l’usage des pistes 25. Cette mesure a impliqué de facto un usage plus intense de la courte piste 02 à l’atterrissage.
Ceux-ci avaient déjà obtenu gain de cause devant la Cour d’appel le 17 mars 2005. La Cour avait estimé que l’usage préférentiel que faisait le plan Anciaux de la piste 02 était « abusif, illicite et dangereux ».
Elle avait menacé l’Etat belge de devoir payer aux riverains des astreintes de 25.000 euros par mouvement constaté en infraction, avec un maximum de 1.250.000 euros s’il n’annulait pas les dispositions engendrant cette situation.
L’Etat belge a déjà été amené à mettre 725.000 euros en consigne pour des infractions constatées par huissier, à la suite de cela.
Riverains et Etat belge n’avaient pas la même lecture de l’étendue des mesures du plan à annuler. Les premiers avaient demandé il y a deux semaines à la Cour d’appel de donner une interprétation précise de son arrêt de 2005.
Celle-ci a dit dans un jugement du 29 mai dernier, qu’il n’y avait pas lieu de rendre un tel jugement d’interprétation car elle estime avoir été assez « claire », affirmant que la demande des riverains était recevable mais non fondée. Mais dans ses attendus, elle a précisé que son arrêt pris en 2005 décidait l’interruption momentanée de l’application du plan Anciaux bis.
« Cette interruption vise aussi bien l’utilisation de la piste 02 à l’atterrissage, de jour, comme de nuit que la réduction des normes de vent aux valeurs reprises dans le plan et ce dans l’attente d’une répartition plus équilibrée par l’Etat belge des nuisances sonores autour de l’aéroport, ou de la décision judiciaire à intervenir au fond ».
La Cour a par ailleurs estimé que le dispositif de l’arrêt était « clair, non équivoque, et ne devait pas être interprété ».
Jusqu’au 26 février 2004, on pouvait utiliser les pistes 25 à l’atterrissage jusqu’à 10 nœuds de vent arrière et 25 nœuds de vent latéral. À partir du 27 février, ces normes ont été abaissées respectivement à 8 et 15 nœuds.
(d’après Belga)
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La séduisante Hillary Clinton appelle tous ses partisans à voter Obama
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jeudi, 05 juin 2008
Abdoulaye Wade, Le phénomène Obama relève d’une ’’révolution dans les mentalités’’
Dakar, 4 juin (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a soutenu mercredi à Dakar que le ‘’phénomène Barack Obama’’ est extrêmement intéressant pour les Etats-Unis et pour le monde, affirmant que c’est ‘’une révolution dans les mentalités’’ dans ce pays.
‘’Obama est un Américain avant d’être autre chose. Il n’est pas le seul à avoir ses racines en dehors des Etats-Unis. Il y a des Irlandais, des Français, des Allemands… Mais au finish, ils sont tous Américains’’, a dit Abdoulaye Wade qui s’exprimait en marge de l’ouverture d’une consultation sur le changement climatique.
‘’Je pense que le faite qu’aujourd’hui des blancs puissent choisir un noir comme candidat c’est une révolution dans les mentalités aux Etats-Unis. Donc on devrait être très attentif à ce qui se passe là-bas’’, a estimé le président de la République.
‘’Les Etats-Unis sont en train de résoudre un problème qui n’est même pas encore posé en Europe, parce que l’Europe se défend de l’entrée des Africains en Europe’’, a fait valoir M. Wade, avant de soutenir que ‘’Schengen ce n’est pas autre chose qu’un moyen qui empêche de rentrer en Europe’’.
‘’L’idée de l’Union méditerranéenne, si elle se fait, va permettre aux habitants de l’Afrique du nord d’aller Europe, donc en même temps c’est une barrière qui isole l’Afrique au Sud du Sahara’’, a estimé le chef de l’Etat sénégalais.
‘’Il faut que les Africains en soient très conscients. Et moi je compte développer cette idée-là au sommet de l’Union africaine’’, a assuré Abdoulaye Wade qui a aussi souhaité une réflexion à ce sujet pour savoir quelles sont les conséquences de toutes ces initiatives.
‘’Nous avons lancé l’idée d’un continent africain de Casablanca au Cap. Il faut que tout le monde soit dans cette même stratégie’’ a-t-il martelé.
Il a par ailleurs souhaité une réussite à Barak Obama, avant de dire, qu’au demeurant, quelque soit le président des Etats-Unis, ‘’le Sénégal continuera à collaborer avec ce pays’’.
Barack Obama, un Américain d’origine kenyane, a mathématiquement remporté la course à l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de novembre prochain. Il devra avoir comme principal challenger le candidat républicain John Mc Cain.
Auteur: APS
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Yes we can, tout le reste est inutile!
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Clinton rentre dans le rang et va travailler pour Obama
WASHINGTON (Reuters) - Après s'y être refusée mardi soir, la sénatrice démocrate Hillary Clinton va renoncer à son ambition présidentielle pour apporter son soutien à Barack Obama et appeler à l'unité du Parti démocrate contre le républicain John McCain, a annoncé mercredi son équipe de campagne.
"La sénatrice Clinton organisera à Washington une réunion au cours de laquelle elle remerciera ses partisans et apportera son soutien au sénateur Barack Obama ainsi qu'à l'unité du parti", dit un communiqué diffusé par son staff.
La tenue de cette réunion publique était prévue vendredi mais elle a été décalée à samedi afin que davantage de personnes puissent y assister.
Clinton n'a pas encore décidé si elle mettra formellement un terme à sa campagne, ou suspendra seulement ses activités afin de garder de l'influence sur les délégués qui se sont engagés à ses côtés ou ont été élus sur son nom, ont fait savoir des membres de son équipe.
L'annonce par l'équipe Clinton de la reconnaissance de la victoire d'Obama a été saluée par les conseillers du sénateur de l'Illinois.
"Ses partisans ont toutes les raisons de se rassembler et de fêter (sa formidable campagne) et nous avons confiance en elle pour aider le parti à s'unifier", a déclaré Linda Douglas, conseillère d'Obama.
Avant la diffusion du communiqué, les médias américains avaient rapporté l'intention de Clinton de renoncer à la Maison blanche, le New York Times faisant notamment état de pressions de membres démocrates du Congrès pour qu'elle rallie à son tour Obama, afin de permettre au parti de s'unir autour de lui.
OBJECTIF VICE-PRÉSIDENCE
La sénatrice de New York, qui a rallié près de 18 millions de voix et plus de 1.900 délégués sur son nom pendant la campagne pour l'investiture démocrate, avait refusé mardi de reconnaître sa défaite, alors que Barack Obama franchissait le seuil de 2.118 délégués nécessaires pour être désigné.
Dans un discours devant ses partisans réunis à New York à l'issue des deux dernières primaires dans le Montana et le Dakota du Sud, elle annonçait qu'elle allait consulter les dirigeants démocrates avant de prendre une décision.
Mercredi, elle a passé la majeure partie de la journée avec ses soutiens, dont beaucoup l'ont pressée de mettre un terme à une campagne parmi les plus longues et les plus serrées de l'histoire et qui a profondément divisé les démocrates et mis en lumière des clivages forts dans l'électorat.
McCain a d'ailleurs lancé mercredi un appel aux partisans déçus de Clinton, assurant que "toutes les voix seront les bienvenues" et jouant la carte de l'expérience face au jeune Obama, 46 ans, que la sénatrice avait brandi à plusieurs reprises pendant leurs 16 mois de duel.
Obama, premier métis à se présenter à la Maison blanche sous les couleurs d'un des deux grands partis s'est donc attaché, dès mercredi, à rassembler son camp.
"Nous allons avoir une conversation dans les prochaines semaines, et je suis très confiant sur l'unité qu'affichera le parti pour gagner en novembre", a-t-il dit Obama, en référence à Clinton.
L'ancienne première dame, largement favorite des primaires démocrates il y a quelques mois, avait fait savoir mardi à des membres démocrates du Congrès qu'elle était "ouverte" à l'idée d'être la colistière d'Obama, selon certains d'entre eux.
Les soutiens de Clinton ont déjà commencé à s'activer pour qu'elle soit sollicitée.
Robert Johnson, fondateur du réseau Black Entertainement Television, destiné essentiellement aux Afro-américains, a fait savoir qu'il avait écrit à l'organisation des membres noirs du Congrès (Congressionnal Black Caucus) pour les inciter à plaider en faveur d'un ticket Obama-Clinton.
Le candidat démocrate a chargé mercredi trois personnes, dont la fille de l'ancien président John F. Kennedy de lui proposer des candidats à la vice-présidence.
Version française Grégory Blachier
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mercredi, 04 juin 2008
Barack Obama 0n Letterman
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Sarkozy apporte son soutien à Dati
PARIS - Nicolas Sarkozy a apporté mercredi son soutien à Rachida Dati en conseil des ministres, selon le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, qui a dénoncé une "campagne de lynchage".
"Le président a dit des choses très claires concernant Rachida Dati. Elle est victime apparemment d'un début de campagne de lynchage, mais qui n'a aucun sens", a dit M. Jégo.
"Le président a eu l'occasion de saluer la qualité de son travail au ministère de la Justice", a-t-il ajouté. "Il faut que cette campagne cesse au plus vite parce qu'elle n'a pas de sens", a souhaité M. Jégo, dénonçant une "volonté de nuire à quelqu'un qui fait bien son travail".
Mise en difficulté par ses atermoiements sur l'affaire du mariage annulé de Lille, la garde des Sceaux a accusé mardi les socialistes d'être responsables de cette affaire du fait de "l'échec" de leur politique d'intégration.
Nicolas Sarkozy a "remercié ses ministres de la façon dont ils défendent les réformes du gouvernement", a par ailleurs déclaré le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. "Il considère qu'aujourd'hui les Français comprennent mieux la nature des ces réformes, qu'elles sont mieux perçues et mieux comprises par l'opinion".
Selon M. Chatel, le chef de l'Etat a eu une "attention particulière" pour la ministre de la Justice. Il "a rendu hommage à Rachida Dati" et "rappelé qu'elle avait permis des réformes très importantes dans le domaine la justice (...) Il l'a encouragée à continuer dans cette direction".
"La politique d'intégration des gouvernements socialistes successifs (...) a été un échec, un échec criant", a accusé à son tour Luc Chatel.
"Aujourd'hui, si nous rencontrons ce type de difficultés (...) c'est bien qu'au départ il y a eu un échec. Donc il y a des moments où les vérités sont bonnes à dire et à entendre et c'est ce qu'a fait Rachida Dati hier à l'Assemblée nationale", a dit le porte-parole du gouvernement. AP
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