vendredi, 20 juin 2008
Obama, premier candidat à renoncer à financer sa campagne sur fonds publics
WASHINGTON (AFP) - Fort du soutien de plus de 1,5 million de donateurs, le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama a renoncé à financer sa campagne sur fonds publics, au risque de se faire accuser par son adversaire républicain John McCain de trahir d'anciens engagements.
C'est la première fois qu'un présidentiable démocrate ou républicain décide de se faire uniquement financer sur fonds privés, depuis qu'un système de financement public a été mis sur pied dans les années 1970.
"Nous avons pris la décision de ne pas participer au système de financement public pour l'élection générale", a annoncé M. Obama à ses partisans.
Plusieurs heures plus tard, John McCain, qui a collecté beaucoup moins d'argent auprès de ses partisans que son adversaire, a au contraire annoncé à des journalistes: "nous prendrons le financement public".
Auparavant, son équipe avait fustigé la décision de Barack Obama. Jill Hazelbaker, directrice de communication de John McCain, a estimé qu'en renonçant au système de financement public, M. Obama se découvre comme "un politicien typique de plus, prêt à faire et dire n'importe quoi" pour servir ses propres intérêts.
"Promesse trahie", a renchéri le parti républicain.
M. Obama a expliqué qu'il était favorable à "un système robuste de financement public", mais que le système actuel était "cassé".
Depuis plusieurs mois, il indiquait qu'il ne s'y soumettrait que s'il parvenait à un accord avec John McCain sur le rôle joué dans la campagne par les partis et autres organisations parallèles qui selon lui "truquent" le jeu.
"Ces deux dernières semaines, nos conseillers juridiques se sont rencontrés et il a été immédiatement clair que l'équipe de M. McCain n'était pas intéressée par la possibilité d'un accord", a souligné le porte-parole de M. Obama, Bill Burton, évoquant notamment une réticence prêtée aux républicains pour contrôler l'influence d'officines partisanes indépendantes.
Des organisations non affiliées aux partis ou aux candidats peuvent en effet jouer un rôle déterminant en lançant des attaques, qui s'étaient avérées d'une efficacité dévastatrice contre le démocrate John Kerry à la présidentielle de 2004.
Un conseiller juridique de M. McCain, Trevor Potter, a démenti avec colère les arguments de M. Burton. "Il n'y pas eu d'offre de négocier de la part de l'équipe Obama", a-t-il dit lors d'une téléconférence.
Malgré le risque politique de son initiative, les analystes estimaient jeudi que M. Obama n'encourait aucun risque financier. "Il est arrivé que deux mois lui suffisent pour collecter 85 millions de dollars", a souligné Massie Ritsch, directeur de communications du Center for responsive politics, un organisme indépendant spécialisé dans le financement électoral.
En renonçant au système de financement public, M. Obama s'autorise en outre à dépenser sans limite dans la phase finale de sa campagne électorale, entre la convention nationale du parti prévue du 25 au 28 août à Denver (Colorado, ouest) et l'élection du 4 novembre.
Selon M. Ritsch, la décision de M. Obama confirme que le système public de financement électoral, réformé en 2002 à l'initiative de M. McCain, est en crise. En témoigne notamment le fait que 90% des contribuables déclinent d'y participer en ajoutant 3 dollars à leurs impôts sur le revenu.
Certains partisans de M. Obama estiment quant à eux que l'énorme élan populaire qui le porte s'apparente à un système public parallèle, avec plus de 1,5 million de donateurs, et 45% de ses fonds issus de contributions modestes (moins de 200 dollars).
Barack Obama avait à la date du 30 avril (derniers chiffres officiels) collecté au total quelque 265,5 millions de dollars pour sa campagne, contre 96,6 millions de dollars pour John McCain.
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Avec Michel Obama
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Barack Obama dit non au financement public octroyé aux politiciens John Mc Cain s'affole
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jeudi, 19 juin 2008
« L'immigration, ce n'est pas un problème »
PARIS (Reuters) - Fort de chiffres à la hausse, Brice Hortefeux estime que la politique migratoire de la France commence à porter ses fruits aussi bien contre l'immigration illégale qu'en matière d'intégration.
"Jamais sur une année autant de clandestins n'ont été reconduits dans leur pays d'origine", a déclaré le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale lors d'une conférence de presse.
Le nombre d'étrangers en situation irrégulière reconduits dans leur pays d'origine a en effet augmenté de 80% sur les cinq premiers mois de 2008 par rapport à la même période de 2007 pour atteindre 14.660, a-t-il précisé.
Sur un an, entre juin 2007 et mai 2008, la hausse a été de 31% avec 29.729 reconduites à la frontière, a ajouté Brice Hortefeux, pour qui l'objectif de 26.000 expulsions pour 2008 est "totalement atteignable".
Brice Hortefeux a également affirmé que le nombre des clandestins en France, évalué entre 200.000 et 400.000 personnes, avait baissé de 8% en un an.
Il a dit se fonder sur "quatre indicateurs", dont le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat et celui des reconduites à la frontière.
Cible des défenseurs des droits de l'Homme, le ministre a estimé que la politique "d'immigration choisie" était "comprise" non seulement des Français et de leurs partenaires européens mais des pays sources d'immigration.
Au terme d'un an d'action, il a mis en avant le bilan d'une politique "à la fois honnête, juste et équilibrée."
En réponse aux critiques sur l'affichage de "l'identité nationale", Brice Hortefeux a invité ses détracteurs à méditer sur le "non" irlandais au traité de Lisbonne.
"Qu'ils analysent le vote, ils découvriront que parmi les multiples raisons, il y a précisément cette inquiétude sur l'avenir de l'identité de leur Nation", a-t-il lancé.
L'IMMIGRATION ÉCONOMIQUE EN HAUSSE
"Nous, nous ne laisserons pas abandonner l'idée de Nation et nous la réaffirmons comme étant une des meilleures réponses aux inquiétudes de la mondialisation", a-t-il ajouté.
Le président Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif au gouvernement de porter l'immigration économique de 7% à 50% du flux total des entrées sur le territoire.
Pour Brice Hortefeux, les chiffres témoignent d'un "rééquilibrage sans précédent" de l'immigration économique par rapport à l'immigration familiale, 30.710 travailleurs étrangers ayant été accueillis entre le 1er juin 2007 et le 31 mai 2008, soit une hausse de 36%.
Pour le début de l'année, 13.429 cartes de travail ont été délivrées, ce qui porte l'immigration de travail à 16%. "la rupture annoncée a été engagée", a estimé le ministre.
Sur ces 13.429 cartes, 440 ont été attribuées à des "salariés en mission" exerçant en France au sein d'une société internationale. Mais seuls 44 étrangers ont sollicité ou obtenu la carte "compétences et talents", destinée à des personnes très qualifiées.
Concernant l'intégration des immigrés légaux, Brice Hortefeux a souligné que 101.050 contrats d'accueil et d'intégration avaient été signés depuis juin 2007.
Il a également mis en avant le fait que de juin 2007 à mai 2008, le nombre des départs volontaires était de 8.349 personnes, soit une hausse de 374%.
"L'immigration en elle-même, ce n'est pas un problème, c'est l'absence de politique d'immigration durant tant de décennies qui a été le problème", a insisté Brice Hortefeux.
Gérard Bon, édité par Sophie Louet
15:43 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Une offre européenne à Téhéran
Lors de sa visite, le week-end dernier, à Téhéran, Javier Solana a soumis à ses interlocuteurs iraniens une proposition discrète, qui consiste à ouvrir une fenêtre de discussion sans suspension de l’enrichissement d’uranium.
Dans les conditions préalables à de nouvelles négociations, les Occidentaux ont toujours insisté sur l’obligation, du côté iranien, de suspendre l’enrichissement d’uranium. Mais lors de sa visite, le week-end dernier, à Téhéran, Javier Solana a soumis à ses interlocuteurs iraniens une autre proposition beaucoup plus discrète, qui consiste à ouvrir une fenêtre de discussion sans contrainte, cette fois-ci, de suspension des activités nucléaires.
Cette offre dite de « Freeze for Freeze », qui a été dévoilée au Soir par plusieurs diplomates occidentaux proches du dossier, propose une période initiale de six semaines de reprise de pourparlers au cours desquels Téhéran n’interrompt pas ses activités en cours, tout en s’engageant à ne pas faire fonctionner de nouvelles centrifugeuses.
En retour, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’Allemagne, s’engagent à ne pas imposer de nouvelles sanctions. « L’idée est la suivante : les Iraniens s’arrêtent là où ils en sont. Et nous aussi. Autrement dit, on ne suspend pas les sanctions en cours, mais on leur garantit de ne pas les renforcer pendant cette période », confie une source diplomatique occidentale.
10:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mercredi, 18 juin 2008
Louis Michel s'oppose à Karel De Gucht
Le ministre des Affaires étrangères critique Kabila, Louis Michel réagit vertement.
La fracture entre le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht et la classe politique (francophone) sur le Congo apparaît, cette fois, plus large que jamais. Ainsi, en marge d'un Conseil des ministres européens, à Luxembourg, lundi, le commissaire européen Louis Michel a reproché à De Gucht, devant plusieurs témoins, de "jeter de l'huile sur le feu" entre Bruxelles et Kinshasa.
"Mais que cherches-tu ?", a, selon plusieurs sources, lancé Michel à De Gucht. "Tu vas envenimer les choses et cela va avoir des conséquences négatives pour la Belgique !" Cette altercation entre le francophone et le Flamand s'est déroulée après une intervention très musclée du ministre des Affaires étrangères devant les ministres européens. Lors de celle-ci, De Gucht a notamment soutenu que "Kabila (était) devenu incontrôlable !" ...
L'une des caractéristiques de De Gucht est sans conteste la pugnacité : quand il tient un os (le Congo), le chef de la diplomatie belge ne le lâche pas. Ainsi a-t-il déployé un soin particulier à être présent lundi lors du Conseil des ministres. Pour être certain de pouvoir dire un mot sur le Congo devant les 26 autres ministres européens, De Gucht s'est fendu d'un coup de téléphone durant le week-end au ministre slovène Ruppel - qui en tant que président en exercice dispose de la main sur l'agenda. Cette assurance en poche, de retour d'une mission en Asie, De Gucht a sauté dans un avion direct entre Londres et Luxembourg pour assister à la réunion.
Un rapport spécial des Nations unies dénonçant les exactions commises par les troupes gouvernementales au Bas-Congo en février dernier a été repris dans les conclusions de la réunion européenne. A l'initiative de la Belgique, les ministres européens réclament que les autorités congolaises mettent en oeuvre immédiatement les recommandations de ce rapport. Enfin, les Européens déplorent la fermeture des consulats belges à Lubumbashi et Bukavu.
Alors que le mandat de la mission des Nations unies au Congo (Monuc) vient à échéance fin 2008, et que Joseph Kabila doit donner son feu vert à une prolongation, certains observateurs belges relèvent "la dangereuse stratégie" de Karel De Gucht.
09:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mardi, 17 juin 2008
Barack Obama se rendra en Irak et en Afghanistan
DETROIT (Reuters) - Barack Obama a fait part de son intention de se rendre en Irak et en Afghanistan avant l'élection présidentielle américaine de novembre, et a jugé encourageante la baisse des violences en Irak.
Le candidat démocrate, qui a par ailleurs reçu lundi, lors d'un meeting à Detroit, le soutien de l'ancien vice-président Al Gore, s'est entretenu avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiyar Zebari.
"Je lui ai dit que j'avais hâte de le rencontrer à Bagdad", a déclaré Obama à Flint, dans le Michigan, Etat qui s'annonce crucial pour le duel entre le sénateur de l'Illinois et son rival républicain John McCain.
"Je lui ai répété combien je trouvais le recul des violences en Irak encourageant, mais j'ai aussi insisté sur l'importance pour nous de commencer le processus de retrait des troupes américaines, et de démontrer que nous n'avons aucun intérêt à installer des bases permanentes en Irak", a ajouté Obama.
L'entourage du candidat n'a pas livré de précisions au sujet du déplacement. McCain, qui s'est fréquemment rendu en Irak, a plusieurs fois critiqué Obama pour ne pas y être allé depuis 2006.
La veille de son entretien avec Obama, Zebari avait rencontré John McCain à Washington. McCain, qui a soutenu la politique irakienne du président sortant George Bush, et notamment l'envoi de nombreux renforts décidé début 2007 pour endiguer les violences, estime que l'amélioration des conditions de sécurité démontre la pertinence de cette politique.
Le sénateur de l'Arizona a fait de la politique étrangère et de la sécurité nationale ses arguments les plus forts dans la course à la Maison blanche, et juge que son concurrent démocrate est trop inexpérimenté pour diriger les Etats-Unis.
SOUTIEN D'AL GORE
Lors d'un rassemblement démocrate à Detroit, l'ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, a apporté son soutien à Barack Obama. "L'autre parti semble penser que l'âge et l'expérience joueront en leur faveur", a-t-il déclaré.
"Même si nous reconnaissons sa longue expérience, nous devons affirmer, et nous affirmerons, que l'Amérique ne peut tout simplement plus se permettre de poursuivre les politiques de ces dernières années", a poursuivi Gore.
McCain a de son côté mis en doute lundi la capacité d'Obama à analyser la situation de l'Irak.
"Il se trompait quand il disait que les renforts échoueraient, il se trompait quand il disait que nous étions par conséquent dans l'échec en Irak, et il se trompe aujourd'hui", a accusé McCain, de son quartier général de campagne à Arlington, en Virginie.
Le candidat républicain a ajouté espérer qu'Obama rencontrerait en Irak le commandant des forces américaines sur place, le général David Petraeus.
"Je lui demande de solliciter une rencontre avec le général Petraeus, de s'asseoir avec lui, et d'écouter son point de vue sur la situation militaire", a déclaré McCain.
"J'ignore comment on peut tirer des conclusions, comme le sénateur Obama l'a fait, sans même rencontrer notre commandant sur le terrain et lui parler directement."
Obama a promis que le retrait des troupes débuterait peu après son entrée en fonction s'il est élu à la présidence. Il envisage de rapatrier une à deux unités par mois, ce qui permettrait un retrait total des troupes de combat dans les seize mois suivants.
Avec Andy Sullivan, version française Gregory Schwartz
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Gore soutient Obama en règlant ses comptes avec Bush
WASHINGTON - Al Gore n'a pas raté son entrée sur la scène de la campagne présidentielle 2008. Le Nobel de la paix vient de promettre de "tout" faire pour la victoire de Barack Obama, seul capable selon lui de tirer un trait sur les années Bush. Dans un vibrant plaidoyer en forme d'attaque en règle, l'ancien vice-président démocrate a éreinté lundi soir celui qui l'avait privé de Maison blanche huit ans plus tôt.
"Après huit ans d'incompétence, de négligence et d'échec, nous avons besoin de changement", a lancé Al Gore, apparu aux côtés de Barack Obama lors d'un meeting dans le stade Joe Louis de Detroit. "Après huit ans qui ont vu notre Constitution déshonorée et bafouée, nous avons besoin de changements".
Le soutien enthousiaste de celui qui fut le vice-président de Bill Clinton s'annonce comme un "plus" pour Barack Obama au moment où le futur candidat démocrate cherche à s'assurer le ralliement des partisans de son ancienne rivale, l'ex-Première dame Hillary Clinton. D'autant qu'Al Gore, l'une des personnalités les plus respectées du parti de l'âne, s'était tenu en retrait pendant la longue campagne des primaires.
Al Gore reste celui qui avait remporté le vote populaire lors de la présidentielle 2000, mais finalement perdu l'élection après la victoire de George W. Bush en Floride, au terme d'un éprouvant recomptage des bulletins, finalement suspendu par la cour suprême.
Un épisode resté en travers de la gorge des démocrates, que Barack Obama n'a pas manqué de rappeler. En chauffeur de salle averti, il a présenté son invité comme "le vainqueur du vote populaire de l'élection présidentielle", suscitant immédiatement une tempête de hurlements et applaudissements. "Vous vous en rappelez", a-t-il constaté.
Depuis 2000, Al Gore s'est trouvé, avec plus de succès, un nouveau cheval de bataille, la lutte contre le changement climatique. Alors que George W. Bush refusait catégoriquement de ratifier le protocole de Kyoto, les efforts de son adversaire malheureux pour alerter l'opinion sur les conséquences du réchauffement de la planète ont été salués dans le monde entier. Et couronnés par un Oscar pour son documentaire "Une vérité qui dérange" et un prix Nobel de la Paix partagé avec le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU).
A Detroit, Al Gore a reproché à George W. Bush une accumulation de graves faux pas, de l'indigence de réponse des pouvoirs publics à l'ouragan Katrina à la crise économique, en passant par les erreurs de la politique étrangères. Et l'a même rendu responsable d'avoir laissé entrer dans le pays des importations chinoises de jouets toxiques et de nourritures pour chiens et chats empoisonnée.
"Même nos chiens et nos chats ont compris que les élections ça compte", a-t-il lancé. "Cette élection compte plus que jamais car l'Amérique a besoin plus que jamais de changement".
Al Gore a expliqué que John McCain méritait le respect pour ce qu'il avait fait pour le pays et pour sa volonté de débattre du changement climatique et autres problèmes cruciaux.
Mais "l'âge et l'expérience" du futur candidat républicain, âgé de 71 ans, ne font pas le poids face à la fiabilité du jugement de Barack Obama, a-t-il avancé, soulignant que le sénateur de l'Illinois s'était opposé dès le début à la guerre en Irak. Barack Obama a d'ailleurs annoncé qu'il comptait se rendre en Irak et en Afghanistan avant le scrutin de novembre.
De son côté le parti républicain s'est fait fort de rappeler que le co-listier d'Al Gore en 2000, le sénateur Joe Lieberman, qui briguait la vice-présidence, avait depuis quitté le parti démocrate pour devenir indépendant et soutenir McCain.
"L'enjeu de cette élection, ce n'est pas de changer le passé, c'est de changer l'avenir", a répliqué le porte-parole du parti après le discours d'Al Gore. "C'est très révélateur qu'une moitié du 'ticket' démocrate pour 2000 ait soutenu John McCain au début de la campagne, alors que l'autre moitié a attend que Barack Obama soit déjà le futur candidat depuis plusieurs semaines". Barack Obama s'est assuré le 3 juin de l'investiture démocrate lors de la convention du mois d'août. AP
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lundi, 16 juin 2008
Les tensions Congo-Belgique font leur première victime
LE GÉNÉRAL VAN DINGENEN était candidat à la tête de la coopération militaire européenne à Kinshasa. C’est sans doute fichu.
La crise entre la Belgique et le Congo risque de connaître une première conséquence : la nomination du général belge Frederic Van Dingenen à la tête de la force européenne Eusec est de plus en plus compromise. L’Eusec, qui est dirigée actuellement par le général français Pierre Joanna, représente la contribution de l’Europe à la réorganisation de l’armée congolaise.
Jusqu’à présent chargée, avant tout, de mettre en place et de contrôler la chaîne de paiement des soldes des militaires dans les unités brassées (où se rassemblent les hommes issus des anciennes factions belligérantes), l’Eusec, le 1er juillet prochain, verra ses fonctions croître en importance.
Le nouveau mandat de la coopération militaire européenne comprendra quatre axes : contrôler la chaîne de paiement des soldes et dissocier celle-ci du commandement des unités (afin d’éviter les risques de détournements par les officiers) ; mettre en œuvre des mesures d’identification des militaires (en recourant entre autres aux empreintes digitales) afin d’éviter des enrôlements fictifs et gérer les militaires.
L’Eusec participera aussi à la mise en œuvre des accords de Goma (qui prévoient le désarmement, le cantonnement ou le rapatriement des combattants hutus rwandais) et à celle des accords de Nairobi (qui prévoient le désarmement de toutes les factions armées présentes au Kivu, dont celle de Laurent Nkunda, ainsi que le recyclage de tous les hommes en armes.)
L’Eusec devrait aussi contribuer à la création de la force de réaction rapide dont le ministre de la Défense, Chikez Diemu, entend doter la nouvelle armée, afin de protéger les populations et de défendre le territoire.
La structure de coopération militaire européenne, qui devrait se composer d’une soixantaine d’hommes, contre une quarantaine aujourd’hui, serait aussi le canal par lequel du matériel militaire européen serait fourni à l’armée congolaise.
Vu l’importance à la fois stratégique et politique de la coopération militaire européenne, la direction de l’Eusec est devenue un poste très convoité et très sensible.
Jusqu’à présent, en remplacement du général français Joanna (qui aurait aimé demeurer en fonction, mais n’entretenait pas de bons rapports avec ses homologues congolais), c’est le général belge Van Dingenen, 59 ans, qui était tenu pour favori.
Ce Bruxellois bilingue, ancien chef de cabinet d’André Flahaut sans être membre du PS, avait surtout été le « patron » des opérations militaires de l’armée belge durant quatre ans, soit la plus haute fonction opérationnelle.
Lorsqu’il avait succédé à André Flahaut, Pieter De Crem avait remplacé Van Dingenen par le général Buysse, en lui promettant de soutenir sa candidature à la tête de l’Eusec.
Fort de sa connaissance du terrain et de ses excellentes relations avec les Congolais, et entre autres avec le ministre de la Défense, l’officier belge avait déjà mis sur pied une petite équipe et il se préparait à relever le défi du nouveau mandat de l’Eusec, beaucoup plus sensible sur le plan sécuritaire que précédemment.
Cette candidature risque aujourd’hui de faire les frais de la crise ouverte par Karel De Gucht : alors que les ministres français Jean-Pierre Borloo (Environnement) et Rama Yade (Intégration) se sont succédé à Kinshasa et ont transmis une invitation du président Sarkozy, qui souhaiterait accueillir le président Kabila à Paris durant sa présidence de l’Union européenne, on voit mal comment Kinshasa pourrait, face à une candidature française, préférer un Belge à la tête de l’Eusec.
Dans cette hypothèse, qui pourrait bien se vérifier dans les prochains jours, le général Van Dingenen aurait perdu à la fois la direction des opérations en Belgique et toute perspective d’une carrière militaire au niveau européen.
Quant à la Belgique, elle aura perdu un autre poste stratégique en Afrique centrale, le Néerlandais Roeland van De Geer étant, lui, envoyé spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs…
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Bruxilles une fraude évaluée à 220 millions
Le secrétaire d'Etat à la lutte contre la fraude estime que la fraude à l'assurance-maladie représente chaque année 1 pc de son budget annuel. Soit un montant de 220 millions d'euros. Mais ce montant pourrait être sous-évalué.
L'assurance-maladie, c'est le poste le plus important de la sécurité sociale. Elle brasse plus de 20 milliards d'euros chaque année. Et couvre des millions d'actes médicaux. Cette manne budgétaire attise forcément des convoitises de la part de quelques personnes malveillantes. Lesquelles sont d'autant plus difficiles à détecter que le nombre de prestations est énorme.
Pour 1 %
Le député MR, Jean-Luc Crucke, vient de demander à Carl Devlies, secrétaire d'Etat à la Coordination de la lutte contre la fraude, à combien il estimait le montant de la fraude et la corruption dans les soins de santé. Il s'interrogeait là-dessus alors que le Réseau européen contre la fraude et la corruption dans les soins de santé (EHFCN), présidé par le Belge Paul Vincke, venait de boucler une deuxième campagne de sensibilisation principalement dirigée dans les pays de l'Est.
A cette occasion, Carl Devlies a livré un chiffre. Il a révélé que la fraude dans les soins de santé est estimée en Belgique à 1 pc du budget de l'assurance-maladie. Ce qui correspondrait à 220 millions d'euros par an.
Ce chiffre est en réalité une extrapolation. Il s'appuie sur les statistiques du service d'évaluation et de contrôle médicaux de l'Inami qui récupère environ 5 millions d'euros chaque année auprès de quelque 130 prestataires, convaincus de fraudes ou d'abus graves (fraude à l'ordonnance, prestations non exécutées, etc.).
Selon Paul Vincke, les abus sont décelés lors d'enquêtes qui sont instruites, dans 90 pc des cas, à la suite d'une plainte. "L'Inami reçoit environ 1 200 plaintes par an, explique-t-il. Des plaintes qui peuvent venir d'un patient, d'un autre prestataire, d'une mutuelle, d'un service de l'Inami. Mais nous nous efforçons maintenant d'être un peu plus proactifs."
Ce montant de 220 millions pourrait toutefois être sous-estimé. De nombreux pays évaluent en effet le montant des fraudes dans l'assurance-maladie entre 3 à 5 pc des budgets globaux. "En Belgique, se contente de constater Paul Vincke, on ne dispose que d'extrapolations à partir d'enquêtes ponctuelles. Mais une analyse sur la totalité des prescriptions n'a pas encore été faite. Il faut dire que ce serait particulièrement difficile et fastidieux."
L'Inami dispose de 110 contrôleurs. Paul Vincke estime que c'est suffisant. Et que la priorité doit aller à la responsabilisation des prestataires.
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dimanche, 15 juin 2008
Mugabe jure que l'opposition ne dirigera pas le Zimbabwe de son vivant
HARARE (AFP) - Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a fait preuve samedi d'une combativité renouvelée, jurant que l'opposition ne dirigerait jamais le pays de son vivant et qu'il était prêt à se battre, à moins de deux semaines du second tour du scrutin présidentiel.
"Que ce pays soit pris par des traîtres de notre vivant est impossible", a lancé M. Mugabe pendant l'enterrement d'un ancien combattant de la guerre de libération des années 1970.
"Nous sommes prêts à mourir pour ce pays et à partir en guerre pour lui", a poursuivi le président Mugabe, 84 ans et au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 de l'ex-Rhodésie du Sud britannique, qui avait déjà brandi cette menace jeudi.
Dans sa rhétorique, l'expression "traître" désigne le principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), accusé d'être au service de l'ancienne puissance coloniale, elle-même soupçonnée de vouloir reprendre le contrôle du pays.
Samedi, M. Mugabe qui s'était fait plutôt discret depuis les élections générales du 29 mars, a repris ce credo.
"Une nouvelle fois, nous voulons dire aux Américains et aux Britanniques que nous ne sommes les sujets de personne et que nous ne le serons jamais", a-t-il affirmé. "Le régime britannique est tombé pour toujours. Jamais, jamais, ce pays ne sera gouverné à nouveau par un Blanc !"
Au même moment, son rival Morgan Tsvangirai, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle le 29 mars, tentait de faire campagne dans le centre du pays malgré le harcèlement policier.
Pour la cinquième fois en une dizaine de jours, il a été arrêté par les forces de l'ordre à un barrage routier, conduit jusqu'à un commissariat et relâché après deux heures sans être inculpé.
Il a ensuite repris sa route à bord d'un bus rouge et noir aux couleurs du MDC, que la police a accepté de restituer. Les deux bus de campagne du parti avaient été saisis la veille.
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Al Qaïda revendique l'attentat du week-end dernier en Algérie
LE CAIRE - Le groupe Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a revendiqué samedi l'attentat commis dimanche dernier à la gare de Beni Amrane, en Kabylie, qui, selon les autorités algériennes, a fait deux morts, dont un ressortissant français.
Dans un communiqué mis en ligne sur un site Internet islamiste, AQMI affirme avoir tué deux employés français de la société Ghazal, à Beni Amrane.
Les autorités algériennes ont contesté lundi le bilan de 13 morts donné la veille par des sources sécuritaires pour l'attentat commis à la gare de Beni Amrane. Les ministères de la Défense et de l'Intérieur avancent tous deux un bilan de deux morts, un ressortissant français et son chauffeur algérien.
La presse algérienne et les agences de presse internationales, citant des sources sécuritaires algériennes, avaient initialement fait état de 13 morts dans deux explosions de bombes devant la gare de Beni Amrane (60km à l'est d'Alger), un bilan démenti par Alger. A Paris, la présidence de la République a confirmé le décès d'un ingénieur français dans cet attentat.
Dans son communiqué, AQMI déclare avoir averti depuis longtemps les sociétés étrangères présentes en Algérie, qui "ont montré à plusieurs reprises qu'elles sont des cibles légitimes pour les moudjahidines".
Le mouvement revendique également l'attentat dans la localité de Cap Djenat, dans l'est du département de Boumerdès (60km à l'est d'Alger). Il affirme que l'attaque a fait 14 morts, alors que les autorités algériennes ont annoncé un bilan de six morts. AP
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Tchad : les rebelles annoncent une offensive sur la capitale
La rebellion affirme se diriger vers la capitale N'Djamena, quatre mois après avoir failli renverser le président Idriss Deby. Lequel avait alors dû son salut au soutien de la France. "Nous voulons prendre la capitale avant la fin du week-end", a même déclaré un chef des rebelles. Tandis qu'un autre prédisait pour ce dimanche un "gros choc" avec les troupes gouvernementales à Goz Beida, non loin de la frontière avec le Soudan. Le Soudan, accusé par le président Deby d'armer la rebellion.
En déplacement dans un autre foyer de crise en Afrique, la Côte d'Ivoire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a indiqué que la France n'avait pas l'intention de soutenir le président Idriss Deby. Tout en condamnant toute action armée des rebelles contre les institutions du Tchad. Affichant ainsi une parfaite position de neutralité.
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Désaccord entre Obama et McCain sur les termes de leurs débats
COLUMBUS, Ohio (Reuters) - Les deux candidats à la présidentielle américaine, Barack Obama et John McCain, se sont affrontés vendredi sur les modalités de leurs futurs débats, chaque partie rejetant sur l'autre la responsabilité de l'absence d'accord.
John McCain, 71 ans, a accusé son jeune rival de 46 ans de rejeter sa proposition d'il y a deux semaines de tenir dix face à face publics, un par semaine, d'ici l'été.
Le directeur de campagne de McCain Rick Davis a précisé dans un e-mail que le camp Obama avait au contraire offert de participer à seulement un seul débat public avant la convention démocrate de Denver chargée d'entériner sa candidature fin août.
McCain a demandé à Obama de reconsidérer sa position et de le rejoindre lors d'une réunion publique dès la semaine prochaine.
"La réponse de son équipe a été très décevante", a déclaré McCain à la presse à Pemberton, dans le New Jersey.
Le directeur de campagne de Barack Obama David Plouffe a indiqué que son candidat avait offert de rencontrer McCain cinq fois avant la présidentielle, c'est-à-dire dans les trois débats normalement prévus au cours de la campagne présidentielle plus à un débat public commun sur l'économie en juillet et à un débat de fond sur la politique étrangère en août.
"Ce total de cinq rendez-vous aurait été le plus important de l'importe quelle campagne présidentielle de l'époque moderne, - il y aura eu une gamme de formats différents - représentant un engagement historique à l'ouverture et à la transparence", a déclaré David Plouffe.
Aux discours où on le sent moins à l'aise, McCain préfère les réunions publiques où le public pose des questions plutôt que les journalistes.
Obama, en tête dans les sondages.
Steve Holland, version française Danielle Rouqui
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vendredi, 13 juin 2008
L'Irlande dit non au Traité de Lisbonne, selon les premiers résultats
DUBLIN - L'Irlande semble avoir rejeté le Traité de Lisbonne, a estimé vendredi le ministre de la Justice en se fondant sur les premiers résultats non officiels du référendum. Un "non" plongerait l'Union européenne dans une grave crise institutionnelle, comme après les consultations en France et aux Pays-Bas en 2005.
Les résultats officiels sont attendus à partir de 15H GMT (17h à Paris).
Selon le ministre Dermot Ahern, des décomptes fournis au niveau national par des observateurs et de premiers résultats suggèrent une victoire du "non" dans une grande majorité des 43 circonscriptions du pays.
Tous les pays de l'UE doivent approuver le Traité de Lisbonne pour qu'il soit adopté. L'Irlande est le seul pays à se prononcer par référendum, ses partenaires européens ayant opté pour la voie parlementaire. A ce jour, 18 Etats membres ont ratifié le texte, les derniers à avoir franchi le pas, mercredi, étant l'Estonie, la Finlande et la Grèce. Le texte est le fruit de laborieuses négociations menées après l'échec de la Constitution européenne, rejetée en 2005 par les Français et les Néerlandais.
Interrogé sur le sujet en marge d'un déplacement à Bourges (Cher), Nicolas Sarkozy disait vendredi "attendr(e) les résultats définitifs" pour réagir. "Nous avions convenu avec la Chancelière allemande Angela Merkel que nous ferions une réaction commune, et vous comprendrez que c'est à ce moment-là que l'on dira ce qu'on en pense", a-t-il expliqué.
Côté français, on suivait en tout cas de près vendredi l'annonce des premiers résultats, en minimisant la portée d'une éventuelle victoire du non. "Si le non l'emporte, l'Europe continue", soulignait-on dans l'entourage du chef de l'Etat, alors que Paris doit prendre le 1er juillet la présidence de l'UE. "Est-ce que ça doit casser le processus de ratification des autres pays? Nous pensons que non", ajoutait-on de même source.
En Irlande, des personnalités politiques de tous bords, de la majorité comme de l'opposition faisaient grise mine alors que le décompte progressait dans les 43 circonscriptions du pays.
On ne dispose encore d'aucun résultat officiel. Toutefois, des dizaines d'"assesseurs" dans tout le pays estiment que le camp du "non" était en tête dans les secteurs ruraux et les secteurs populaires. Les "tallymen", comme on les appelle en Irlande, sont des militants politiques rompus à l'observation des scrutins et qui fournissent des informations et des renseignements à leur propre parti et aux divers groupes de pression.
Pat Rabbitte, ancien dirigeant du Parti travailliste, a noté avec inquiétude qu'en se basant sur les chiffres qu'il disposait, c'est le camp du "non" qui semblait l'emporter.
Les militants anti-UE se disaient en revanche confiants en une victoire du "non" au Traité. "Les gens se sentent floués", a estimé Richard Boyd Barrett, qui dirige un groupe de pression de gauche appelé "People Before Profit". AP
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Poivre d'Arvor, un licenciement déguisé?
La direction de TF1 n'a de son côté pas commenté à ce jour les informations de presse faisant état depuis dimanche du remplacement de Patrick Poivre d'Arvor par la journaliste Laurence Ferrari, qui vient d'annoncer son départ de Canal +.
e journaliste Patrick Poivre d'Arvor a confirmé jeudi avoir été "écarté", avec "brutalité", de la présentation du JT de 20H00 de TF1, critiquant la direction de la chaîne et mettant en garde contre toute "mise au pas" de la rédaction. Dans son premier commentaire direct sur l'affaire, "PPDA" a indiqué "prendre acte de la décision de TF1 de (l')écarter de la présentation du journal télévisé de 20H00", dans un communiqué transmis à l'AFP. Le journaliste vedette de la chaîne privée la plus regardée d'Europe ajoute "avoir eu la surprise d'apprendre cette décision lundi, comme tout un chacun, en découvrant la une des journaux". "Les dirigeants de TF1 me l'ont, depuis, fébrilement confirmée, sans me donner la moindre explication sérieuse", poursuit-il.
La direction de TF1 s'est abstenue à ce stade de tout commentaire sur les informations faisant état depuis dimanche du remplacement de Patrick Poivre d'Arvor par Laurence Ferrari, qui vient d'annoncer son départ de Canal +. Patrick Poivre d'Arvor, 60 ans, ne cache pas son amertume, estimant qu'"après toutes ces années" de présentation du JT depuis 1987, il méritait "un peu plus d'élégance".
Mais surtout, il laisse entendre que son départ pourrait être le prélude à une remise en cause de "l'indépendance" de la chaîne privée, qu'il souligne avoir toujours "souhaité garantir". "Je veux espérer que la réorganisation programmée de l'information de la chaîne n'entraînera pas d'autres licenciements ni de mise au pas de ses journalistes", prévient-il.
"Maintenant l'enjeu, c'est que la qualité des reportages, des sujets et l'indépendance de l'information soient conservées, maintenues", a indiqué pour sa part la Société des journalistes à l'AFP. "La rédaction est très mobilisée et suit de très près ces changements" à TF1, a ajouté cette SDJ formée il y a deux mois. Ces inquiétudes s'expriment alors que la direction de TF1 a annoncé qu'elle communiquerait très prochainement, peut-être vendredi, "sur l'organisation de l'information" au sein de la chaîne.
Outre la succession de Patrick Poivre d'Arvor, TF1 pourrait annoncer à cette occasion un changement de directeur de l'Information. Robert Namias, 64 ans, un des derniers responsables "historiques" de la chaîne privée encore en place depuis l'arrivée aux commandes de Nonce Paolini en mai 2007, pourrait céder sa place à Jean-Claude Dassier, actuel directeur de la chaîne d'information continue du groupe TF1, LCI, selon une information du Figaro que la chaîne n'a pas davantage commenté.
Les départs de dirigeants de longue date de TF1 se sont multipliés ces dernières semaines, M. Paolini ne cachant pas son souhait d'une relance éditoriale complète d'une chaîne certes toujours dominante, mais dont l'audience s'érode du fait notamment de la concurrence des chaînes gratuites de la TNT (27,2% en mai, contre 31,4% un an plus tôt).
Mais ces changements de cadre suscitent également des interrogations, au sein d'une partie au moins de la rédaction de TF1, sur leur éventuelle connotation politique. M. Namias est ainsi étiqueté chiraquien, alors que l'amitié entre Martin Bouygues, principal actionnaire de TF1, et le président Nicolas Sarkozy est connue. Certains responsables politiques de gauche ont également jugé que M. Sarkozy avait joué un rôle dans le départ de "PPDA", une hypothèse tournée en dérision par l'UMP. Les journalistes de TF1 étaient invités par la SDJ à participer à une assemblée générale vendredi à 13H30.
Plusieurs dizaines d'entre eux ont signé une brève lettre "amicale et de soutien" à Patrick Poivre d'Arvor, dans laquelle ils saluent "le professionnalisme" de l'intéressé, sans polémiquer sur les raisons de sa mise à l'écart, a-t-on appris de sources concordantes.
10:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Bachar el-Assad à Paris: Bernard Kouchner "pas rempli d'aise"
PARIS - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est dit vendredi "pas spécialement amusé" par l'invitation faite au président syrien Bachar el-Assad pour le défilé du 14 Juillet.
"Cela ne m'amuse pas spécialement. Mais je pense que si l'on fait l'Union de la Méditerranée et si les Israéliens parlent en ce moment avec les Syriens, ne faisons pas trop les malins. Il est important de parler avec les gens qui s'opposent. Et encore, cela ne me remplit pas d'aise mais c'est comme ça qu'il faut faire ou alors on va maintenir un état de tension et des difficultés et probablement des affrontements", a dit sur Europe-1 le chef de la diplomatie française.
Sur la situation au Liban, M. Kouchner a rappelé que Damas avait accepté "l'élection du candidat de consensus devenu maintenant président du Liban Michel Sleimane ce que nous souhaitions. J'ai dit que si nous avions après des mois de vacuité, des mois de vide, un président au Liban, eh bien, la France rétablirait des relations normales avec la Syrie. Nous sommes en train de le faire".
Michel Sleimane a été élu le 25 mai dernier grâce à un accord entre les partis libanais pour mettre fin à 18 mois de crise politique et faire disparaître le spectre d'un retour de la guerre civil.
Interrogé sur une éventuelle visite de Bernard Kouchner à Damas, le ministre a simplement répondu: "je ne crois pas être très souhaité". AP
10:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
L'Érythrée rejette les accusations américaines
ASMARA (Reuters) - L'Erythrée a rejeté jeudi soir les accusations lancées par Washington, qui a dénoncé une "agression militaire" érythréenne contre Djibouti à la suite des récents incidents frontaliers entre les deux pays de la Corne de l'Afrique.
Les relations entre Asmara et les Etats-Unis, qui ont une base militaire à Djibouti, sont tendues en raison des ingérences prêtées aux Erythréens dans la crise somalienne et de leur différend frontalier persistant avec les Ethiopiens, autres alliés des Américains dans la région.
"C'est malheureux de voir les autorités américaines chercher à susciter, aggraver et attiser des conflits régionaux dans le but de créer le chaos", a déclaré le ministère érythréen des Affaires étrangères tard jeudi soir dans un communiqué.
Asmara rejette les accusations des Etats-Unis qui s'inscrivent, poursuit le ministère, "dans le cadre habituel de leur campagne de dénigrement" contre l'Erythrée.
Mercredi, le département d'Etat américain a condamné "l'agression militaire érythréenne" contre Djibouti et a appelé les deux camps à mettre fin aux combats et à retirer leurs troupes de la frontière.
Aux Nations unies, le Conseil de sécurité a exprimé sa profonde préoccupation et invité les deux parties à faire preuve d'un maximum de retenue et à renouer le dialogue.
"COMPORTEMENT IRRESPONSABLE"
L'Américain Alejandro Wolff, qui assure actuellement la présidence du Conseil de sécurité, a également dénoncé au nom de son pays "l'agression" érythréenne qui, a-t-il dit, s'inscrit dans le cadre d'un "comportement irresponsable de déstabilisation".
Mardi soir, le ministère djiboutien de la Défense avait indiqué que les combats avaient éclaté dans le secteur du mont Gabla, dans le nord de Djibouti.
Cette zone, également connue sous le nom de Ras Doumeira, est située sur le détroit de Bab el Mandeb, entre la mer Rouge et la mer d'Oman, un point de passage stratégique pour la navigation entre l'Europe et le Moyen-Orient.
L'armée djiboutienne a annoncé que près des trois quarts de ses 11.000 hommes étaient déployés à la frontière de l'Erythrée. Ce dernier pays, l'un des plus militarisés d'Afrique, a une armée de plus de 200.000 hommes.
Djibouti abrite deux bases militaires étrangères, l'une française, l'autre américaine, cette dernière composée principalement d'unités antiterroristes.
C'est aussi le seul débouché vers la mer de l'Ethiopie, le grand rival de l'Erythrée. Les deux pays se sont affrontés entre 1998 et 2000 dans une guerre qui a fait 70.000 morts.
Depuis, les Éthiopiens ont envoyé des troupes en Somalie soutenir le gouvernement de transition face aux rebelles islamiques.
Version française Guy Kerivel
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jeudi, 12 juin 2008
MAITRE ABDOULAYE WADE : Un mammouth dans l’arène politique
Le landernau politique sénégalais est dominé et maîtrisé par un puissant mammouth qui tire les ficelles du jeu à sa guise. Il oriente le sens des débats, attire qui il veut vers lui et s’éloigne de qui il veut. Me Abdoulaye Wade, puisque c’est de lui qu’il s’agit, plastronne à son aise, dans le champ politique national.
Qu’il revête sa casquette de Secrétaire général de parti ou, qu’il se mette dans sa posture de Président de la République, Maître Abdoulaye Wade est incontestablement la seule constante du paysage politico médiatique. En effet, il est très loin devant ses adversaires qu’il ne considère, d’ailleurs, pas comme des alter ego. Son courage politique et les actes qu’il pose au quotidien déroutent tous les acteurs en présence sur la scène politique. Même les analystes et les politologues les plus chevronnés du pays passent à côté quand il s’agit d’analyser ou de conjecturer sur les décisions prises par ce monstre politique dans le cadre des activités de son parti ou de l’exécution des politiques définies dans ses missions régaliennes. Le chef de l’Etat, par ailleurs Secrétaire Général National du Pds, fait l’actualité politique du Sénégal, depuis la création de son parti dans les circonstances connues de tous. En réalité, il constitue la seule constante du tableau de variation de l’évolution de la politique dans notre pays. Cette aura le poursuit depuis toujours et l’on se rappelle qu’il fut de tout temps, la bête noire du régime socialiste, le coupe-faim de ses dirigeants et celui qui les empêchait de dormir. Feu Léopold Sédar Senghor et son successeur Abdou Diouf ont souffert le martyr avec comme principal opposant ce géant mammouth de la politique qui leur en a fait voir de toutes les couleurs. Depuis l’avènement de l’Alternance qui l’a porté au pouvoir, le 19 mars 2000, il continue, de plus belle, à faire l’actualité et, il est, entre temps, devenu la matière première de tous les organes de presse présents dans l’univers médiatique. Il faut également relever le très grand nombre d’ouvrages littéraires sortis sur lui ces dernières années. Maître Abdoulaye Wade est aussi présent sur la scène politique internationale où, son courage, son franc parler et sa détermination ont fini de faire de lui l’avocat de tout le continent africain et du monde en développement.
Auteur: Expressnews
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