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vendredi, 16 mai 2008

Relations venezuelo-colombiennes : Une situation délicate, Chavez accusé

Interpol est convaincu que les documents informatiques saisis par Bogota lors d'un raid contre un camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le 1er mars dernier, n'ont pas été altérés.

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L'organisation internationale de police criminelle a procédé à une étude poussée des ordinateurs, à la demande de la Colombie, après que le président du Venezuela ait avancé que Bogota avait modifié les fichiers afin de créer l'illusion de liens entre son gouvernement et la guérilla.

Selon Bogota, les documents informatiques prouveraient que le président Chavez était personnellement impliqué dans le financement et l'armement de la guérilla marxiste colombienne. Ils montreraient aussi l'existence de liens entre les FARC et le président de l'Équateur Rafael Correa.

Les trois ordinateurs qui les contenaient auraient appartenu au numéro deux des FARC, Raul Reyes, tué lors de l'attaque en territoire équatorien.

Interpol s'est cependant bien gardé de fournir sa propre analyse du contenu, se disant seulement certain que les documents examinés proviennent bel et bien d'un camp des FARC.

L'interprétation de ces documents demande d'ailleurs certaines précautions, puisqu'ils sont bourrés de codes et de noms d'emprunt, et jamais Hugo Chavez n'y est explicitement mentionné.

Mais Bogota estime que cette authentification donne de la crédibilité à sa version des faits, que partage d'ailleurs Washington.

Dans son édition de jeudi, le Washington Post, qui cite des données informatiques saisies auxquelles il a eu accès, avance que des hauts responsables vénézuéliens avaient proposé leur aide aux rebelles des FARC pour obtenir des missiles sol-air.

Chavez outré

Hugo Chavez a traité avec mépris les conclusions d'Interpol.

« C'est un show de guignols qui ne mérite de mon point de vue aucun commentaire sérieux », a-t-il lancé en conférence de presse, avant d'annoncer du même souffle sont intention de réviser en profondeur les relations du Venezuela avec la Colombie.

« Nous sommes obligés de soumettre de nouveau les relations avec la Colombie à une profonde révision, au niveau politique, diplomatique, économique, tout ».

Le président Chavez estime que son pays peut se passer de la Colombie, pourtant un de ses principaux partenaires commerciaux, notamment sur le plan alimentaire, en se tournant vers d'autres pays.

Les relations diplomatiques qu'entretiennent le Venezuela et l'Équateur avec la Colombie ont pris un tour désastreux depuis le raid du 1er mars dernier.

Alors que Quito ne décolère pas de la décision de Bogota de procéder à un raid sur son territoire, Caracas soutient que l'attaque a eu pour conséquence de torpiller ses efforts pour amener les FARC à libérer des otages, au premier chef l'ex-candidate présidentielle Ingrid Betancourt.

Tant Hugo Chavez que Rafael Correa ont avancé que les seuls contacts jamais entretenus avec les FARC n'avaient pour raison d'être que de telles considérations humanitaires.

Ben Laden va publier un nouveau message sur Internet

NEW YORK - Le terroriste Oussama ben Laden va publier un nouveau message sur Internet concernant Israël et les Palestiniens, a annoncé un groupe de surveillance du terrorisme jeudi.

L'annonce d'un nouveau message du Numéro 1 d'Al-Qaïda a été faite sur un site Internet régulièrement utilisé par les organisations terroristes, a-t-on appris de même source.

Le communiqué d'Oussama Ben Laden sera intitulé "Les causes du conflit à l'heure du 60e anniversaire de l'instauration de l'occupation de l'Etat d'Israël" et sera adressé aux "peuples occidentaux".

Les messages d'Al-Qaïda suivent généralement ce genre d'annonce dans les 72 heures.

Le réseau terroriste a fortement augmenté la fréquence de ses messages depuis l'an dernier. AP

jeudi, 15 mai 2008

Edwards soutient Obama, étape vers une unification démocrate ?

GRAND RAPIDS, Michigan (Reuters) - John Edwards, ancien candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de novembre, a apporté mercredi son soutien à Barack Obama, fournissant un appui stratégique à l'effort d'unification du parti entrepris par le sénateur de l'Illinois.

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Candidat à la vice-présidence en 2004, Edwards s'est retiré de la course à l'investiture démocrate en janvier. Il est depuis l'objet d'une cour assidue de la part d'Obama et de sa rivale Hillary Clinton.

"La raison pour laquelle je suis ici ce soir, c'est que les électeurs démocrates d'Amérique ont fait leur choix, et moi aussi", a déclaré Edwards lors d'un meeting avec Obama à Grand Rapids, dans le Michigan.

"Il y a un homme qui sait au fond de lui qu'il est temps de créer une seule Amérique, au lieu de deux, et cet homme est Barack Obama", a-t-il dit, alors que le sénateur métis était assis sur un tabouret, derrière lui.

Cette annonce, attendue depuis longtemps, compense la défaite essuyée mardi par Obama en Virginie occidentale, où Hillary Clinton l'a emporté de 41 points. Ce résultat écrasant n'a cependant pas entamé l'avance d'Obama en nombre de délégués.

Obama conserve une avance quasi imprenable en nombre de délégués appelés à voter lors de la convention du Parti démocrate, à Denver, en août, et il s'est déjà tourné vers un éventuel duel avec le candidat républicain John McCain.

"EXTRÊMEMENT UTILE"

"Je n'ai aucun doute quant au fait que John Edwards peut nous être extrêmement utile, pendant la campagne, dans toutes les catégories de la population", a déclaré Obama à des journalistes dans son avion, ajoutant qu'il espérait récupérer aussi les délégués d'Edwards, qui seraient au nombre de 18.

Il a ajouté qu'Edwards serait "un candidat potentiel pour n'importe qui" à la vice-présidence, mais que tout autre commentaire à ce sujet serait prématuré.

Obama bénéficie depuis mercredi du soutien de quatre superdélégués supplémentaires, ces responsables du Parti démocrate libres de choisir leur candidat comme ils le désirent, ainsi que de l'organisation NARAL Pro-Choice America, qui défend le droit à l'avortement.

Edwards a salué la "force et le caractère" de Clinton mais a estimé qu'il était temps, pour les démocrates, de s'unifier pour affronter McCain. Il a appelé Obama mardi soir pour lui dire qu'il était prêt à le soutenir, avait fait savoir auparavant un conseiller du sénateur de l'Illinois.

L'appui d'Edwards pourrait aider Obama à attirer les voix d'électeurs blancs de la classe ouvrière, une catégorie qui s'est mobilisée en faveur de Clinton lors des dernières consultations.

L'ancien sénateur de Caroline du Nord avait en effet défendu un programme économique populiste censé défendre les salariés de la classe ouvrière et les classes moyennes, priorité de sa campagne, et axé sur la lutte contre la pauvreté.

Obama, qui pourrait devenir le premier président métis des Etats-Unis, a remporté les voix de moins d'un quart des blancs sans diplôme universitaire en Virginie occidentale, selon des sondages de sortie des urnes, un résultat similaire à ceux obtenus dans d'autres Etats.

mercredi, 14 mai 2008

le Figaro: Obama prépare l'affrontement avec McCain

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Lundi, Barack Obama tenait un meeting à Charleston, en Virginie-Occidentale. Le candidat démocrate vient de dépasser sa rivale dans le décompte crucial des superdélégués. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS


Le sénateur de l'Illinois, à deux doigts d'obtenir l'investiture démocrate, tente d'anticiper la prochaine phase de la campagne.

Voilà déjà un mois et demi, Barack Obama avait reconnu que les primaires démocrates ressemblaient «à un bon film qui dure une demi-heure de trop». Alors qu'il touche pratiquement du doigt l'investiture démocrate, l'impatience perce dans les rangs de ses partisans. Mais la fin de la partie ne dépend pas de lui.

En campagne dimanche avec sa fille Chelsea, Hillary Clinton a lu quelques messages d'encouragement reçus en ce jour de Fête des mères aux États-Unis. L'un d'eux, signé Angela, disait : «Ce n'est pas fini tant que la dame en tailleur-pantalon n'a pas dit que c'était fini», référence à la tenue standard de la sénatrice de New York. Son adversaire peut en tirer deux conclusions : elle n'est pas encore tout à fait prête à se retirer, et l'annonce viendra d'elle.

Quand ? La nette victoire qui lui est promise aujourd'hui en Virginie-Occidentale pourrait satisfaire son désir de partir la tête haute, à moins qu'elle ne veuille y ajouter des succès dans le Kentucky, le 20 mai, et à Porto Rico, le 1er juin. Parallèlement, le sénateur de l'Illinois est donné favori dans l'Oregon, le 20 mai, puis dans le Montana et le Dakota du Sud, le 3 juin. Ces ultimes scrutins ne changeront pas la donne : Obama garde l'avantage dans le décompte des délégués et il vient de dépasser sa rivale dans celui des superdélégués, élus et dirigeants du parti voués à arbitrer le duel.

«Le rythme des ralliements va s'accélérer», prédit son conseiller David Axelrod. À eux seuls, les superdélégués peuvent déclarer un vainqueur en le propulsant au-delà du seuil qualificatif de 2 024 voix à la convention. Hillary Clinton verrait sûrement venir l'humiliation et n'aurait qu'un mot à dire pour l'éviter. «Elle joue ses cartes comme elle l'entend, analyse Axelrod, mais je pense qu'elle se soucie du Parti démocrate et du pays, et je ne crois pas qu'elle veuille mettre nos chances en péril.»

C'est l'appel du pied le plus appuyé émanant du camp Obama. Karl Rove, l'ancien gourou électoral de George Bush, déconseille d'aller plus loin, au risque de froisser les électeurs de Clinton. «C'est un peu comme recevoir un conseil médical du patron d'un funérarium», ironise Bill Burton, le porte-parole du sénateur de l'Illinois.

Un clone de Bush

Contraint à la patience, le «nominé présomptif», comme le qualifie la presse, n'en prépare pas moins l'étape suivante : l'affrontement avec le républicain John McCain pour la conquête de la Maison-Blanche à l'automne. Obama doit se rendre aujourd'hui dans le Missouri, dont la primaire est passée depuis le 5 février, mais qui sera l'un des champs de bataille le 4 novembre. Il prévoit également une tournée du pays l'été prochain afin d'exposer sa biographie au plus grand nombre. Son équipe a lancé dès samedi une campagne de six mois dans les cinquante États pour inscrire le plus possible de démocrates sur les listes électorales. Elle met également la dernière main à des spots publicitaires dépeignant le candidat républicain comme un clone de Bush : «Avant novembre, chaque électeur saura que McCain offre un troisième mandat de Bush», promet le stratège de la campagne démocrate, David Plouffe.

De son côté, le porte-drapeau du camp conservateur fourbit ses arguments, avec des spots raillant «l'inexpérience» et «l'élitisme» du jeune sénateur, qui ne serait pas de taille à devenir commandant en chef. McCain a également prévu cette semaine une série de discours sur l'environnement, destinés à séduire les électeurs indépendants que lui dispute Obama. Les deux hommes partagent une image d'outsiders qui plaît à ce segment crucial de l'électorat. Ils entendent la cultiver avec une série de débats publics sans modérateur durant l'été, un peu à la façon des débats sur l'esclavage entre Abraham Lincoln et Stephen Douglas en 1858.

Cette approche moins conventionnelle de la politique n'exclut pas les passes d'armes. John McCain a ouvert le feu en accusant son rival d'être «le candidat du Hamas», parce qu'un représentant du mouvement islamiste palestinien lui avait donné sa préférence. Le sénateur de l'Illinois a répondu que son rival «perdait la boule», formule critiquée pour son allusion implicite à l'âge du sénateur républicain.

L'âge n'en constitue pas moins une considération, de part et d'autre, dans le choix d'un futur vice-président, pour lequel la prospection a commencé. L'hypothèse d'un «ticket» Obama-Clinton est toujours évoquée, mais le sénateur Ted Kennedy, proche du «nominé présomptif», l'a exclue en des termes humiliants pour sa collègue au Sénat : Obama a besoin d'un «vrai leadership» à ses côtés, qui soit «en phase avec les nobles aspirations du peuple américain.» Tel est le traitement réservé aux perdants.

» Clinton fait le compte de ses erreurs de campagne
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Hillary Clinton prépare 2012 mais sera trop vieille et en dehors du temps américain

Hillary Clinton se dit «plus déterminée que jamais» à poursuivre la course après son résultat dans la primaire en Virginie. Mais elle reste loin derrière Obama.

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mardi, 13 mai 2008

Pourquoi Hillary Clinton refuse-t-elle de jeter l'éponge ?

WASHINGTON (Reuters) - Hillary Clinton a rejeté les appels en faveur de son retrait de la course à l'investiture démocrate et affirmé qu'elle continuerait à se battre jusqu'à ce qu'"il y ait un candidat".
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Pourtant, celle qui s'est comparée à Rocky Balboa, le boxeur tenace créé pour le cinéma par Sylvester Stallone, n'a plus aucun espoir de rattraper son adversaire Barack Obama en nombre de délégués.

Plusieurs raisons pourraient permettre d'expliquer la décision de l'ex-First Lady de se maintenir dans la course envers et contre tout jusqu'à la fin du processus de désignation, le 3 juin.

L'épouse de l'ancien président Clinton est tout d'abord donnée favorite dans trois des six dernières dernières primaires: la Virginie occidentale, le Kentucky et Puerto Rico. En restant dans la course, elle joue son va-tout, et pourra se consoler en cas de défaite en se disant qu'elle a tout tenté.

La candidate démocrate mise peut-être également sur une gaffe de son adversaire ou une nouvelle polémique qui pourrait pousser les électeurs à s'interroger une nouvelle fois sur la jeunesse et le relatif manque d'expérience du sénateur de l'Illinois.
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Clinton pourrait alors plaider sa cause devant les super délégués en faisant valoir qu'elle est la mieux placée pour battre le républicain John McCain.

Mais la sénatrice de New York a peut-être déjà renoncé à ses ambitions présidentielles et pourrait convoiter une place sur un ticket avec Obama comme vice-présidente. Rester dans la course serait alors un moyen de faire pression sur le sénateur de l'Illinois pour qu'il accepte cette idée, suggérée par un ancien conseiller de Clinton aujourd'hui journaliste star d'ABC, George Stephanopoulos. Dans le même ordre d'idée, la sénatrice pourrait convoiter un poste à responsabilité au Sénat américain.

Plus trivialement, la candidate a des dettes et a dû prélever 6,4 millions de dollars de sa cagnotte personnelle pour financer sa campagne.

En restant dans la course, elle espère peut-être se refaire une santé financière en collectant de nouveaux dons.

La campagne démocrate a été longue, parfois violente entre les candidats, et le couple Clinton n'en ressort pas forcément grandi. Bill et Hillary Clinton pourraient être tentés de tirer parti des semaines à venir pour redorer leur image, notamment dans la communauté noire et quitter la campagne sur une note positive.

C'est aussi un moyen pour la sénatrice de continuer à faire parler d'elle et lui garantir ainsi un rôle de premier plan lors de la convention nationale du parti fin août.

Version française Gwénaelle Barzic

Des chenilles dévastatrices au Kenya

Les chenilles processionnaires qui ont déjà détruit des dizaine de milliers d'hectares de maïs dans le centre du Kenya ont atteint la côte déjà pauvre du pays, menaçant sa sécurité alimentaire, a-t-on indiqué lundi de source officielle.

Les chenilles sont parvenues jusque dans le district côtier de Kwale, qui souffre déjà du manque chronique de denrées alimentaires, a déclaré un responsable de l'agriculture, Arphaxad Kimani.

Le gouvernement avait donné l'alarme la semaine dernière, quand les chenilles avaient détruit au moins 30.000 hectares de maïs dans la région du Mont Kenya.

La chenille processionnaire est la larve d'un papillon de nuit. Les chenilles se nourrissent la nuit et se déplacent en longues files (d'où leur nom) de plusieurs milliers d'individus vers leur nourriture.

Clinton, les raisons d'un ECHEC

Hillary Clinton fait le compte de ses erreurs de campagne

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Hillary Clinton, jeudi dernier, au Centre des congrès du Kentucky, à Louisville. L'ancienne première dame s'est trompée de méthode en agissant comme une candidate sortante en quête de réélection. Crédits photo : AFP
Face au désir de changement incarné par Obama, la sénatrice de New York a mené une campagne de restauration, inadaptée à l'humeur du moment.

À l'heure du bilan, Hillary Clinton peut avoir des regrets. Partie favorite pour l'investiture démocrate, à la tête d'un réseau d'alliés sans équivalent, d'un trésor de guerre qu'on croyait insurpassable, d'une notoriété et d'une expérience supérieures à ses rivaux, elle s'apprête, après un an et demi de bataille féroce, à devoir rendre les armes devant un adversaire plus jeune, moins connu et qu'on croyait moins bien préparé.

Sa défaite annoncée résulte en grande partie des qualités dont a fait preuve Barack Obama. Mais elle découle aussi de ses propres erreurs. Hillary Clinton s'est trompée de message, elle s'est trompée de méthode, elle s'est même trompée d'époque.

La sénatrice de New York a abordé l'épreuve des primaires démocrates comme si c'était une cause entendue : son mari et elle n'étaient-ils pas les «patrons» du camp démocrate depuis près de vingt ans ? Tout l'establishment du parti était aligné derrière eux pour réécrire l'histoire. On allait revenir à l'optimisme des années 1990, au plein-emploi, à l'excédent budgétaire et à la considération de la communauté internationale. Une telle posture exigeait de surmonter les mauvais souvenirs laissés par l'affaire Monica Lewinsky et quelques autres scandales. Mais Bill Clinton est un personnage trop voyant pour faire comme s'il n'existait pas : autant mettre à profit ses talents reconnus de stratège.

Bizarrement, les écueils n'ont pas été là où on les attendait. Le nom de Lewinsky n'a pratiquement pas été prononcé durant les primaires. Hillary n'a pas semblé pâtir de sa cote de désamour auprès d'une partie de l'opinion. Même l'objection «dynastique» n'a été évoquée qu'en filigrane. En revanche, son approche a créé un problème central : face au changement offert par Barack Obama, elle a mené une campagne de restauration, particulièrement inadaptée à l'humeur du moment. C'est sa première erreur, la plus grave et la plus surprenante si l'on considère que Bill Clinton avait justement battu Bush père en 1992 en exploitant l'attrait du «changement» par rapport à «l'expérience».

Agissant comme une candidate sortante en quête de réélection, l'ancienne première dame s'est laissée entraîner sur plusieurs fausses pistes. Dans l'illusion d'être «propriétaire» du Parti démocrate, elle a d'emblée cultivé le centre pour adoucir son image «libérale» (de gauche). C'était mettre la charrue devant les bœufs, une faute qu'elle a corrigée en se faisant la championne des cols bleus à partir de l'étape de l'Ohio, début mars. Son mauvais départ l'a conduite à ignorer trop longtemps les changements survenus dans un électorat démocrate rajeuni, qui compte désormais 3,5 millions de nouveaux inscrits. Elle a tardé du même coup à prendre la mesure de l'armée de volontaires et de contributeurs levée par Obama, qui s'est imposé comme le chef de file du Parti démocrate de demain.

Attaques contre-productives

Dans la foulée, Clinton a perdu sur ce qui semblait être son terrain de prédilection : la stratégie. Sûre de sa domination financière, elle a puisé dans le vivier traditionnel des grands contributeurs démocrates. Mais chaque donation individuelle est limitée à 2 300 dollars, un plafond assez vite atteint. Pendant ce temps, Barack Obama créait un réservoir immense de citoyens ordinaires prêts à le soutenir par des donations répétées de 20 dollars ou plus. À l'arrivée, il l'a surclassée d'au moins 50 millions de dollars. Comme Hillary a, en outre, mal géré ses dépenses, elle tire le diable par la queue depuis le Supermardi du 5 février et risque de finir avec 30 millions de dettes, un record.

Harold Ickes, l'un des principaux conseillers de la candidate, raconte sa surprise lors d'un conseil stratégique l'an dernier où Mark Penn, le «cerveau» de la campagne, assurait que l'affaire serait dans le sac dès la primaire de Californie, le 5 février. Il semblait ignorer que l'attribution des délégués s'effectue à la proportionnelle… De fait, la sénatrice a misé sur les grands États en jeu lors du Supermardi pour écraser son adversaire. Or, celui-ci est parvenu à neutraliser son avance en empochant les caucus, ces réunions électorales où l'organisation est déterminante pour mobiliser tous les électeurs à la même heure. Elle s'y attendait si peu qu'elle s'est retrouvée à court de moyens.

Hillary Clinton n'a pas commis que des erreurs, loin s'en faut. Après son échec initial dans l'Iowa, elle est descendue dans l'arène pour rafler le New Hampshire. Tout au long des primaires, elle a démontré une grande maîtrise des dossiers, une habileté redoutable dans les débats et une endurance à toute épreuve. Aucun autre candidat n'aurait pu résister aussi longtemps à la «vague Obama». Mais elle s'est trompée de scénario en faisant campagne à l'ancienne, face à un candidat qui entend incarner l'avenir. Même ses attaques se sont révélées contre-productives. Elles ne l'ont pas grandie, surtout lorsqu'elles ont utilisé le ressort de la race pour exploiter les hésitations d'une partie de l'électorat blanc. Loin d'abattre Barack Obama, elles l'ont plutôt aguerri pour l'épreuve à venir.

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LlE FIGARO

lundi, 12 mai 2008

Obama est un Phénomène

17:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

dimanche, 11 mai 2008

Zimbabwe : le gouvernement rejette les conditions de Tsvangirai pour le second tour de la présidentielle

Le leader du MDC, qui se trouve actuellement en Afrique du Sud, exigeait entre autre la présence d'observateurs internationaux. "Nous devons exaucer les rêves de notre peuple, qui a été trahi et traumatisé depuis le 29 mars. Le MDC a donc décidé de participer à l'élection dans l'interêt de notre peuple".1c483e31f8151453745c2a86c8db0a49.jpg

Le ministre de l'Intérieur a rejeté en bloc toutes les propositions de Tsvangiraï.

La commission électorale a mis plus d'un mois pour publier les résultats du premier tour. Tsvangiraï a obtenu 47,9% contre 43,2% à Robert Mugabe. Le chef de l'opposition a contesté les résultats convaincu d'avoir obtenu la majorité à l'élection.

Morgan Tsvangirai a demandé à la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) d'envoyer des hommes de maintien de la paix au Zimbabwe afin que l'opinion puisse avoir confiance dans l'organisation du scrutin. Le MDC accuse le parti de Mugabe d'avoir mené une campagne de violences pour s'assurer la victoire à la présidentielle.

Tsvangiraï doit rentrer au Zimbabwe la semaine prochaine.

Le Soudan rompt ses relations diplomatiques avec le Tchad

KHARTOUM (Reuters) - Le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec le Tchad, qu'il accuse d'avoir appuyé une attaque des rebelles du Darfour samedi contre Khartoum.

"Nous rompons nos relations diplomatiques avec le régime" du président tchadien Idriss Déby, a dit le numéro un soudanais Omar Hassan al Bachir à la télévision nationale.

Le couvre-feu imposé samedi soir a été presque partout levé. Le gouverneur de l'Etat de Khartoum, Abdel Halim al Moutafi, a précisé qu'il restait cependant en vigueur dans les faubourgs d'Omdourman, où l'armée mène toujours des opérations.

"Il y a beaucoup de combattants vaincus (...), nous les pourchassons et nous ne voulons pas que des civils soient pris entre deux feux", a-t-il dit à Reuters.

Des tirs pouvaient être entendus dimanche matin dans le lointain, à l'ouest d'Omdourman, le faubourg de Khartoum attaqué samedi.

Tous les vols commerciaux entre Le Caire et Khartoum ont été suspendus.

La compagnie EgyptAir a annulé son vol de la matinée après avoir été informée que l'aéroport international de Khartoum était fermé pour des raisons de sécurité, rapporte l'agence de presse égyptienne Mena.

Sudan Airways a également annulé dimanche un vol entre la capitale égyptienne et Khartoum et les voyageurs ont été conduits dans un hôtel du Caire.

Un avion a cependant pu décoller à destination de Port-Soudan, dans le nord-est du Soudan, ajoute Mena.

Kenya Airways, qui assure également des liaisons vers Khartoum via Le Caire, a dit attendre d'avoir des nouvelles précises pour confirmer son vol de la soirée.

Les rebelles darfouri du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) ont affronté samedi les forces gouvernementales soudanaises à Omdourman, qui fait face à Khartoum, sur l'autre rive du Nil. Ils voulaient prendre la capitale mais le gouvernement soudanais a affirmé qu'ils avaient été repoussés.

"Les forces (derrière cette attaque) sont toutes, fondamentalement, des forces tchadiennes appuyées et préparées par le Tchad, elles sont venues du Tchad sous la direction de Khalil Ibrahim", a affirmé le président Bachir à la télévision.

Khalil Ibrahim est le chef du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), l'un des principaux groupes rebelles du Darfour.

LE TCHAD DÉMENT TOUTE IMPLICATION

C'était la première fois samedi que les combats atteignaient la capitale soudanaise.

Le sous-secrétaire soudanais aux Affaires étrangères, Moutrif Siddig, a déclaré à Reuters que les forces de sécurité avaient mené une perquisition pendant la nuit à l'ambassade du Tchad à Khartoum.

"Notre surveillance montre que l'un des points de contact des chefs rebelles se trouvait à l'intérieur de l'ambassade, ici à Khartoum", a-t-il dit. "L'attaque elle-même a été écrasée mais il reste quelques éléments armés çà et là", a-t-il expliqué.

Un responsable de l'armée soudanaise a déclaré à la télévision qu'une centaine de rebelles avaient été capturés, beaucoup d'entre eux à peine âgés de 17 ou 18 ans.

Il a ajouté qu'Ibrahim avait personnellement participé à l'attaque, que son véhicule avait peut-être été touché mais que le chef du JEM n'avait pas été pris.

A N'Djamena, le gouvernement tchadien a démenti toute implication "dans cette aventure qu'il condamne", a déclaré Mahamat Hissène, ministre des Communications et porte-parole du gouvernement.

"Le gouvernement de la République du Tchad encourage les autorités soudanaises et les opposants à persévérer sur la voie du dialogue", a-t-il ajouté samedi soir.

La région de Khartoum abrite huit des 38 millions d'habitants du Soudan, un pays plus grand que l'Europe occidentale.

L'économie soudanaise, alimentée par le développement de la production pétrolière, a rapidement progressé depuis la signature d'un accord de paix qui a mis fin à une guerre civile entre le nord et le sud, en 2005, mais cet accord ne couvre pas le conflit qui a éclaté au Darfour il y a cinq ans.

Les experts internationaux estiment que la guerre civile au Darfour a fait 200.000 morts et deux millions et demi de déplacés en cinq ans. Khartoum avance un bilan de 10.000 morts.

Les pays occidentaux, qui font pression en faveur de discussions de paix, accusent Khartoum de freiner le déploiement au Darfour d'une force de maintien de la paix Onu-Union africaine qui devrait compter 26.000 hommes.

Avec Cynthia Johnston au Caire, version française Guy Kerivel

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samedi, 10 mai 2008

McCain dément avoir voté contre Bush en 2000

COLOMBIA, Caroline du Sud - Le républicain John McCain a démenti vendredi les propos d'une blogueuse qui affirme l'avoir entendu dire qu'il avait voté contre George W. Bush en 2000.
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Arianna Huffington assure avoir entendu le sénateur de l'Arizona déclarer, lors d'un dîner à Los Angeles après les élections, qu'il n'avait pas voté pour l'actuel président des Etats-Unis.

Deux autres personnes invitées à ce dîner, les acteurs Bradley Whitford et Richard Schiff, qui jouaient dans la série sur la Maison Blanche "The West Wing", ont également déclaré avoir entendu John McCain tenir ces propos. Arianna Huffington leur a demandé jeudi d'accorder des interviews en ce sens au "New York Times" et au "Washington Post".

L'équipe de campagne de John McCain a déclaré jeudi que Mme Huffington avait inventé toute l'histoire afin de faire la promotion d'un livre, et l'élu politique a lui-même démenti fermement.

"J'ai voté pour, fait campagne pour, et travaillé aussi dur que possible pour l'élection du président Bush en 2000 et 2004", a-t-il affirmé à la presse. "J'ai voté pour le président Bush, je l'ai dit à l'époque".

"C'est n'importe quoi", a-t-il ajouté.

John McCain, qui devrait très vraisemblablement représenter le parti républicain dans la course à la Maison Blanche en novembre, a essuyé en 2000 une sévère défaite contre George Bush dans la course à l'investiture républicaine. AP

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vendredi, 09 mai 2008

Nicolas Sarkozy lance une nouvelle charge contre la presse

Jacques Chirac, François Mitterrand, Charles de Gaulle, mais aussi François Bayrou, et, de nouveau, la presse : nul n'a échappé à la charge de Nicolas Sarkozy, mercredi 7 mai, lors d'une réception censée remobiliser les députés UMP, à l'occasion de son premier anniversaire à l'Elysée.
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Le chef de l'Etat a accusé les médias de ne pas avoir assez relayé la condamnation de Ségolène Royal pour refus de paiement de ses anciennes collaboratrices. La cour d'appel de Rennes a donné raison le 10 avril à deux anciennes attachées parlementaires de Mme Royal, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs mois de salaires non payés.

M. Sarkozy a reproché à L'Express, au Parisien, à l'AFP et au Journal du Dimanche de ne pas avoir assez développé cette information sur son ancienne rivale. Des propos jugés "infondés" par Vincent Régnier, directeur des rédactions du Parisien, jeudi 8 mai.

"FONCTION D'OPPOSITION"

Le président de la République, qui fait la "une" de Paris Match du 7 mai avec son épouse, a aussi critiqué Marianne, qui titrait "Putain, 4 ans..." son numéro du 3 mai. "Dans un pays où il n'y a plus d'opposition, la presse s'attribue la fonction d'opposition", a estimé M. Sarkozy, selon la députée du Val-de-Marne, Marie-Anne Montchamp, citée par l'AFP. François Hollande, premier secrétaire du PS, a jugé que cette charge n'était "pas digne" d'un chef de l'Etat.

Ces critiques ont été appuyées par l'UMP. Celle-ci a, une nouvelle fois, accusé, mercredi soir, l'AFP de "censure" pour ne pas avoir diffusé son communiqué sur la condamnation de Mme Royal. L'UMP a regretté "que, sous couvert d'une ligne éditoriale, l'AFP censure un parti politique".

Le 1er mai, déjà, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait déploré, par lettre ouverte au PDG de l'agence, Pierre Louette, l'absence de reprise d'un de ses communiqués contre Mme Royal. Le lendemain, la Société des Journalistes (SDJ) de l'AFP avait dénoncé des "tentatives de pressions politiques", rappelant que cette affaire avait été largement couverte. Les syndicats de l'agence ont aussi dénoncé ces "pressions".

Certains députés UMP se sont toutefois démarqués du dernier communiqué de leur parti : "Si on n'arrive pas à faire passer un communiqué, c'est qu'il n'est pas intéressant", a estimé l'élu parisien Bernard Debré. Le député PS Patrick Bloche a prôné, mercredi, un "renforcement" de la loi pour "garantir" la "liberté éditoriale" des médias.
Pascale Santi
Article paru dans l'édition du 09.05.08.

Hillary Clinton fonce vers la maison rouge

De retour d'Indianapolis après une semaine riche en rebondissements. Mardi, Hillary Clinton a laissé échappé une chance en or de prendre l'avantage psychologique sur un Barack Obama jusque-là en difficulté. Les bons résultats du candidat afro-américain en Caroline du Nord et dans l'Indiana lui ont quasiment assuré l'investiture démocrate.
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Malgré la pression de son parti qui aimerait bien que ces primaires prennent fin et les médias américains qui l'ont
enterrée, l'ancienne First Lady continue à faire campagne et refuse de se retirer. Les mauvaises nouvelles s'accumulent pourtant pour elle. Outre le manque de fonds, Hillary Clinton doit désormais conjuguer avec les doutes des superdélégués qu'elle courtise ardemment pour tenter de décrocher l'investiture. Ce matin, deux nouveaux superdélégués ont annoncé leur soutien pour Obama. L'un d'entre eux était un supporter de Clinton. C'est mauvais signe pour l'ancienne First Lady.

Un homme voit lui la vie en rose. Ou plutôt en blanc. L'impopulaire George Bush qui préside aujourd'hui les Etats-Unis dans l'ombre des primaires démocrates, marie l'une de ses filles ce week-end dans son ranch texan. Jenna Bush, 26 ans, épouse Henry Hager, 30 ans et républicain comme beau-papa. Le mois dernier, George Bush qui se distingue ces jours plutôt par ses bons mots et ses pas de danse que par son poids politique, avait lancé à la presse: "Excusez-moi si je suis un peu endormi...le téléphone a sonné à 3 heures du matin et c'était l'organisateur du mariage de ma fille".

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jeudi, 08 mai 2008

Belgique:L'enfantillage continue avec " BHV"

Le Premier ministre Yves Leterme a répondu aux différentes interpellations qui ont eu lieu après l’approbation à la Chambre d’un ordre du jour sans BHV. Il a appelé à chercher une solution négociée. Peu avant, le CD&V/N-VA avait annoncé son intention de déposer dès ce jeudi une motion demandant la mise à l’agenda de la proposition de loi scindant Bruxelles-Hal-Vilvorde. Le vote interviendra entre 21 et 22 heures.
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Les débats à la Chambre

Les débats ont commencé peu après 14h15 à la Chambre. Dans un premier temps, son président, Herman Van Rompuy, a présenté son ordre du jour qui donne la priorité à la loi-programme et au budget. Il a ensuite donné la parole au Premier ministre Yves Leterme, qui ne s’est pas prononcé sur BHV et a demandé la mise à l’ordre du jour des projets de loi-programme et lois portant dispositions diverses. Cette proposition a recueilli un large consensus.

S’en est suivi un débat tendu. Ecolo a demandé que la Chambre entende en tout début de séance les interpellations sur la situation politique et ce avant l’heure des questions. Là aussi, un large consensus s’est rapidement dessiné. Est alors arrivée la question de la mise à l’agenda de la proposition scindant Bruxelles-Hal-Vilvorde, demandée par le Vlaams Belang et la LDD. Le chef de groupe CD&V/N-VA, Servais Verherstraeten, a annoncé le dépôt par son groupe d’une motion demandant la mise à l’ordre du jour de la proposition sur BHV après la discussion et les votes sur le projet de loi-programme et des projets de loi portant dispositions diverses. Le vote de cette motion interviendra sans doute assez tard dans la soirée. En cas de vote positif, le débat sur BHV sera ouvert dès que loi-programme sera votée.

BHV (pas encore) à l’ordre du jour

Les députés sont ensuite passés au vote de l’ordre du jour d’Herman Van Rompuy. 112 députés se sont prononcés favorablement, 18 contre et 6 se sont abstenus. BHV n’est dès lors pas pour le moment à l’ordre du jour. La majorité a soutenu la proposition d’ordre du jour sans BHV, le Vlaams Belang et la LDD ont voté contre, tandis que le sp.a et Ecolo/Groen votaient en ordre dispersé.

Après quelques protestations de l’opposition, la Chambre a entamé ses travaux avec les interpellations sur la situation politique.

Leterme se prononce pour une solution négociée

Yves Leterme a répondu aux différentes interpellations qui ont eu lieu après l’approbation de l’ordre du jour. Il a appelé le gouvernement à chercher une solution négociée sur la scission de l’arrondissement de BHV. « Il est nécessaire de trouver une solution pour lever cette hypothèque qui pèse sur les relations entre les deux grandes communautés du pays », a-t-il affirmé.

Le 15 juillet, il présentera deux grands projets portant d’une part sur les réformes institutionnelles, en ce compris le dossier BHV, et d’autre part sur les questions socio-économiques, a-t-il expliqué.

Le premier ministre a également insisté auprès des parlementaires pour que soient approuvés rapidement la loi-programme et le budget 2008 qui, a-t-il dit, contiennent des mesures importantes pour la vie quotidienne des citoyens. Retarder cette approbation serait, à ses yeux, « irresponsable ».

Dans les rangs de l’opposition, les intervenants n’ont pas manqué de rappeler à M. Leterme ses propos d’avant les élections sur les « 5 minutes de courage politique » suffisantes pour scinder BHV.

« Je vous offre l’opportunité de trouver les mots justes et équilibrés qui permettront aux partis démocratiques d’imaginer qu’il y a encore un futur pour une Belgique fédérale moderne, dans un climat où l’on respecte l’engagement qui a été pris : celui d’une solution négociée. Cela vous demandera 5 minutes pas plus », a déclaré le chef de groupe Ecolo, Jean-Marc Nollet. La réponse n’aura pourtant guère satisfait le député écologiste. Le premier ministre n’empêchera pas son propre parti d’inscrire la proposition de loi scindant BHV à l’ordre du jour de la Chambre, a-t-il regretté. « En refusant d’arbitrer, vous manquez de courage », a lancé M. Nollet.

Il fallait 5 minutes pour scinder BHV mais 11 mois après, il n’y a pas encore eu 5 minutes de négociation, a ironisé le chef de groupe sp.a, Peter Vanvelthoven. A ses yeux, l’incapacité de la majorité à s’accorder sur la façon d’aborder le dossier est symptomatique des nombreuses divergences qui la rongent. Et d’énumérer celles-ci : note de politique générale de la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, norme de croissance des soins de santé, immigration économique, etc.

Meyrem Almaci (Groen) s’en est prise à l’inertie d’un premier ministre qui depuis 11 mois « n’a rien fait » pour résoudre le problème BHV. Elle a également insisté sur la nécessité de dialoguer, condition indispensable, d’après elle, pour vivre dans un pays fédéral. Jean-Marie Dedecker (Lijst Dedecker) a quant à lui fustigé la perte de crédibilité du premier ministre. « Nous ne vous croyons plus », a-t-il conclu.

Le président de la Chambre est ensuite passé à l’examen des questions orales relatives à la loi-programme.

Fin des questions orales

Les députés étaient toujours en séance, ce jeudi, à 18 heures. Ils viennent à l'instant de terminer les questions orales. Ils vont maintenant entamer le débat sur la loi-programme, suivi du vote sur cette dernière.

C'est à ce moment, vraisemblablement vers 21 heures ou 22 heures, que Servais Verherstraeten, chef de groupe CD&V, demandera, par le dépôt d'une motion, l'inscription à l'ordre du jour de la proposition de loi scindant BHV. C'est alors que les francophones, pour éviter un vote Nord contre Sud, devraient introduire des amendements, qui seront renvoyés au conseil d'Etat . Cela devrait reporter de quelques jours l'examen du texte.

Par ailleurs, les francophones pourraient lancer une procédure en conflit d'intérêts, ce vendredi, via l'assemblée des francophones de Bruxelles (la Cocof). Cette action suspend pour 120 jours le processus parlementaire du texte relatif à BHV.
Avant les débats

Patrick Dewael déplore le « vaudeville »

Le vice-premier ministre Patrick Dewael (Open Vld), dont le parti s’est exprimé pour une solution négociée dans le dossier de Bruxelles-Hal-Vilvorde même s’il soutiendra la demande de mise à l’agenda de la scission en séance plénière, a déploré, à l’issue de la réunion de groupe de son parti, le « vaudeville » qui se prépare à la Chambre. Il a rejeté la responsabilité de l’agitation actuelle sur la « rhétorique électorale » des derniers mois.

M. Dewael a également égratigné le premier ministre Yves Leterme : « un chef d’équipe doit oser se placer au-dessus de la mêlée et oublier qu’il est le chef d’un cartel. Il ne doit pas offenser son propre cartel, mais un premier ministre doit parler pour tous les Belges. Je ne dis pas que Leterme ne l’a pas fait. Nous demandons que chacun prenne ses responsabilités ».

Le CD&V/N-VA répète qu’il demandera une mise à l’agenda

Le groupe CD&V/N-VA de la Chambre « a toujours été partisan d’une solution négociée pour BHV et soutient les initiatives du premier ministre dans la recherche d’une telle solution », a dit le chef de groupe Servais Verherstraeten à l’issue de la réunion de son groupe. « Nous le faisons dans le respect des procédures parlementaires et nous voterons aussi cet après midi le projet de loi-programme et le projet portant dispositions diverses », a-t-il ajouté.

Le porte-parole précisait par ailleurs que le groupe demandera la mise à l’agenda de la séance plénière de la Chambre ce jeudi après-midi de la proposition de loi scindant BHV.

Le CD&V/N-VA n’a donc pas changé d’avis et maintient son point de vue.

Sondage : Leterme ne devrait pas démissionner pour 44,2 % des Belges

En cas de vote en séance plénière de la Chambre sur la scission de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde, le Premier ministre Yves Leterme ne devrait pas démissionner pour 44,2 % des Belges, dont une majorité de Flamands (57,8 %), selon un sondage RTL/Belga/Ivox réalisé partout en Belgique, rapporte jeudi Bel RTL. Seuls 25,8 % de francophones le soutiendraient.

40,2 % des personnes interrogées estiment toutefois que le Premier ministre devrait présenter sa démission.

Parmi celles-ci figurent une majorité de francophones (56,7 %) contre une minorité de Flamands (28,1 %).

Ce sont donc ces derniers qui soutiennent le plus Yves Leterme.

Le sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 1.000 personnes avec une marge d’erreur de 3,10 %, selon RTL.

Royal va porter plainte contre Raffarin pour diffamation

PARIS (Reuters) - L'avocat de Ségolène Royal a annoncé jeudi le prochain dépôt d'une plainte pour diffamation contre l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui avait accusé la présidente de Poitou-Charentes de "délinquance sociale" après sa condamnation en appel dans un litige de droit du travail.
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Me Jean-Pierre Mignard précise dans un communiqué que l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle va se pourvoir en cassation du jugement prononcé le 10 avril par la cour d'appel de Rennes.

Ces annonces surviennent au lendemain de commentaires virulents de Nicolas Sarkozy contre la presse, qu'il a accusée d'avoir été trop clémente avec Ségolène Royal dans cette affaire et, plus globalement, d'être partisane.

"Outre que le chef de l'Etat n'est pas le rédacteur en chef de la presse française, il n'est pas décent de sa part de réduire un arrêt de cour à un tract de son parti politique", souligne Me Mignard dans un communiqué.

Les propos présidentiels, rapportés par des députés qui étaient reçus à l'Elysée mercredi, "confirment la volonté d'exploiter un litige complexe en machine de guerre politicienne", ajoute le défenseur.

Au terme d'une dizaine d'années de procédure, Ségolène Royal a été condamnée en appel le 10 avril à verser plusieurs mois de salaires impayés à deux anciennes attachées parlementaires.

Les faits remontent à 1997, quand l'Assemblée nationale avait été dissoute par Jacques Chirac. Les deux femmes affirmaient avoir continué à travailler pour Ségolène Royal pendant la campagne législative sans être payées.

Jean-Pierre Raffarin, ancien président de Poitou-Charentes, avait réclamé début avril la démission de Ségolène Royal.

"Le licenciement abusif n'est pas une pratique pour qui prétend exercer de hautes fonctions (...) Pour un responsable politique, la délinquance sociale, c'est la faute majeure", avait déclaré l'ancien Premier ministre dans Le Parisien.

Pour Me Mignard, ces qualificatifs sont diffamatoires "et utilisés avec l'évidente volonté de nuire".

"Le doyen des juges d'instruction sera saisi dans les jours qui viennent d'une plainte avec constitution de partie civile", écrit l'avocat.

Laure Bretton

LIZIN et des cartes de crédits suspectes

L’opposition Ensemble (CDH-Ecolo) vient de jeter son dévolu sur des relevés de notes de frais réglées par les cartes de crédit accordées à certains membres de la direction de son hôpital (CHRH). Dont Anne-Marie Lizin.
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Faut-il le rappeler, la ville de Huy dispose d’un chromosome urbain supplémentaire que ne doit lui envier aucune autre métropole : une crise de confiance totale entre ses édiles.

Gouvernée par l’insubmersible Anne-Marie Lizin (PS), cette bourgade aux contours si paisibles vient de se réveiller avec un énième front offensif lancé par l’opposition Ensemble (CDH-Ecolo) qui vient de jeter son dévolu sur des relevés de notes de frais réglées par les cartes de crédit accordées à certains membres de la direction de son hôpital (CHRH). Dont Anne-Marie Lizin, qui en fut la présidente jusqu’en 2001.

Chef de file d’Ensemble, Denis Léonard argumente sa démonstration au départ de copies de documents internes parvenues anonymement dans sa boîte aux lettres : « Je n’en connais pas l’origine. Mais nous les avons analysés et confrontés avec des témoignages au sein de l’hôpital. »

À l’autopsie, ces documents reprennent les dépenses exercées au départ des cartes Visa utilisées entre 1998 et 2006 : « Il faut distinguer deux périodes, insiste Denis Léonard. Entre 1998 et 2001, les dépenses annuelles tournent autour de 17.000 euros. Elles sont de 3.750 par la suite, soit cinq fois moins que précédemment. La seule différence entre ces deux périodes, c’est qu’en 2001, Anne-Marie Lizin a quitté la présidence de l’hôpital. »
Transmission au juge

Autre élément pointé par Ensemble, les dépenses de Jean-François Ronveaux, secrétaire général du CHRH et chef de groupe PS au conseil communal : « Il est difficile de croire que des brasseries hutoises servent de lieu de négociations commerciales sérieuses. Il y a même des restaurants et des bowlings qui ont été réglés à la date d’anniversaire de membres de sa famille, grince Denis Léonard, qui conclut : Les cartes de crédit entre 1998 et 2001 ont été utilisées de manière excessive. Nous allons transmettre ces documents au juge d’instruction pour soutenir notre plainte contre X concernant les abus sociaux rencontrés au CHRH. »

Malgré ces accusations, on ne peut que constater la modération des montants dénoncés. Avec des frais de représentation annuels de 1.719 à 4.297 euros (de 143 à 358 euros par mois), Jean-François Ronveaux ne semble pas avoir perforé les finances hospitalières.
vos réactions

Le gouvernement fédéral belge encore dans la tourmante pour une banalité

Après une semaine de crise, on en est toujours aux combats en trois ou quatre lettres : Nord contre Sud sur BHV. Et ce devrait être le cas jusqu'à l'ultime limite : ce jeudi 14 heures, lorsque s'ouvrira la séance plénière de la Chambre.
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Voilà huit jours que les partis de la majorité tentent d'éviter un « clash ». A savoir un vote majorité flamande contre minorité francophone, qui scinderait l'arrondissement électoral de BHV et plongerait le gouvernement (le pays ?) dans une crise profonde. Les Flamands invitent les francophones à enclencher une procédure en conflit d'intérêts, pour retarder de 120 jours ce vote et ne comprennent pas que ce ne soit pas déjà fait. Les francophones jugent que, l'exécutif prônant la solution négociée, ce vote tient lieu de déclaration de guerre.

Dans ce contexte, le Premier ministre est censé rechercher une solution. Mardi soir, il rencontrait son cartel CD&V/N-VA (qui avait refusé, la veille, un compromis accepté par tous les autres). Mercredi, il poursuivait ses contacts. Mais le soir, toujours pas de fumée blanche. D'aucuns l'accusent de ne pas jeter tout son poids dans la balance. Et, même parmi les siens, on ne croit plus guère en sa capacité à trouver une solution. Alors : que se passera-t-il ? « La » réunion clé se tient ce matin : le groupe CD&V/N-VA se réunit pour affiner sa stratégie. Il devrait s'en tenir à la tactique dessinée ce week-end : demander la mise à l'agenda de la proposition de loi BHV. Mais il devrait proposer de l'ajouter à l'ordre du jour, ce qui place le point en fin de séance. Donc pas avant 19 ou 20 heures.

Car, en début de séance, le gouvernement devrait demander, par la voix du Premier ministre, d'inscrire à l'agenda la loi-programme, dont l'examen devrait prendre quelques heures. C'est en tout cas la stratégie gouvernementale arrêtée mercredi, avec l'assentiment du CD&V Jo Vandeurzen. Sera-t-elle acceptée (et votée) par l'ensemble du groupe CD&V/N-VA ? Un bon test du leadership d'Yves Leterme.

Ensuite, le camp du même Premier ministre demandera l'inscription de la proposition BHV. Est-il imaginable qu'ils y renoncent ? Peu probable. D'autant, nous confirment deux CD&V dont le président ff Wouter Beke, qu'Yves Leterme ne l'a même pas demandé à ses troupes (jusqu'à mercredi soir en tout cas). Il suit ses élus et non l'inverse.

Une fois BHV inscrit par un vote flamand, quelle sera la riposte francophone ? Officiellement, le secret est bien gardé. « On réagira si on doit réagir », précise Didier Reynders. Qui insiste : « Nous avons défini, mardi, une position commune. Qui nous permet d'agir si nécessaire. » On n'en saura pas plus. Mais il est plus que probable que les députés francophones déposeront d'abord des amendements dont le renvoi au conseil d'Etat permettra de reporter le vote. Puis, une procédure en conflit d'intérêts devrait être lancée. Par les Bruxellois francophones : l'assemblée de la Cocof se réunit ce vendredi. Jusque-là, on est dans l'affrontement Nord-Sud classique. Là où cela pourrait se corser, c'est que certains francophones ne font pas mystère de leur intention de bloquer le premier et donc le deuxième paquet de réformes institutionnelles. Et là, on voit mal comment le Nord pourrait rester calme. On l'a compris : des deux côtés, la stratégie semble suicidaire. Au Nord, on juge normal de « laisser faire la procédure parlementaire », feignant d'ignorer la provocation qu'elle induit. Au Sud, on croit pouvoir, en retour, refuser tout débat communautaire, sans que cela ne soit explosif pour le gouvernement. Officiellement, personne ne veut « tomber » ; mais chacun se dit

que, si la coalition chute, il pourra se présenter à l'électeur sous les traits du meilleur Flamand/francophone

mercredi, 07 mai 2008

Sen Barack Obama fait une démonstration de son expérience au" Clan Clinton" dépassé par les événements

RALEIGH, Caroline du Nord - Avec une victoire confortable en Caroline du Nord et une courte défaite dans l'Indiana, Barack Obama s'est donné mardi un nouvel élan face à Hillary Rodham Clinton qui le met plus que jamais en position de devenir le premier candidat noir crédible à la Maison Blanche. Même si tout n'est pas joué.
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Selon un décompte établi par l'Associated Press, le sénateur de l'Illinois demeure largement en tête en termes de délégués avec 1808,5 délégués contre 1.665 pour Mme Clinton. Il en faut 2.025 pour s'assurer l'investiture lors de la convention de Denver en août prochain.

Au total, 187 délégués étaient en jeu mardi dans les deux primaires de l'Indiana et de la Caroline du Nord. Dans ces deux Etats, Obama obtenait 63 délégués contre 57 à Clinton alors qu'il en restait 67 à attribuer.

Après sa défaite en Caroline du Nord et une victoire étriquée dans l'Indiana, Hillary Clinton voit fondre ses chances de réduire l'écart qui la sépare de son rival.

Mais la sénatrice de New York a d'ores et déjà exprimé son intention d'aller jusqu'au bout. En passe de remporter la primaire de l'Indiana, qui prenait de fait des allures d'ultimatum pour la sénatrice de New York, Mme Clinton s'est adressée à ses partisans réunis à Indianapolis: "Grâce à vous, c'est cap sur la Maison Blanche à toute allure", s'est-elle exclamée, réaffirmant sa détermination à lutter jusqu'au bout dans une campagne qui dure depuis plus de 15 mois et s'est déjà déployée dans la quasi totalité des 50 Etats américains.

Son rival qui s'exprimait à Raleigh en Caroline du Nord, s'est exclamé: "Ce soir, nous sommes à moins de 200 délégués de l'investiture pour l'élection présidentielle des Etats-Unis". Il a qualifié sa victoire en Caroline du Nord de victoire contre la "politique de division et la politique de distraction".

Le sénateur de l'Illinois a affirmé à ses partisans qu'il était capable de dépasser la politique politicienne qui consiste à marquer des points plutôt qu'à résoudre les problèmes. Ce que veulent les Américains, a-t-il dit, "ce ne sont plus des pirouettes, mais des réponses honnêtes".

Il a ajouté qu'Hillary Clinton avait gagné dans l'Indiana. Plusieurs milliers de bulletins restaient toutefois à comptabiliser dans des comtés clés.

Barack Obama, sénateur de 46 ans inexpérimenté mais au verbe lyrique, a surpris le monde politique américain en gagnant 11 primaires d'affilée en février. Il est alors apparu en mesure de battre Hillary Clinton, donnée au départ comme la probable future candidate du parti démocrate à l'élection présidentielle de novembre. Mais l'ancienne première dame, un moment au bord de l'élimination a su rebondir en remportant des primaires cruciales en mars et en avril.

Les difficultés rencontrées par Obama pour consolider définitivement son avance avaient fini par instiller le doute sur sa capacité à séduire l'électorat ouvrier blanc sans lequel le parti démocrate ne peut espérer ravir la Maison Blanche. AP

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