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vendredi, 11 juillet 2008

Ou va la Belgique?

Les Flamands attendent que les francophones entrent dans leur logique confédérale. Les francophones estiment avoir déjà fait des concessions et attendent des gestes précis concernant BHV. Yves Leterme se démène mais reste dans son camp.
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Entre les présidents de partis, les ponts ne sont pas rompus. Chacun est conscient de l'enjeu, de la gravité de la situation. La volonté d'aboutir à un bon accord institutionnel demeure. Mais, tous le confessent, au Nord comme au Sud, la situation est délicate et la recherche du compromis est très difficile. Extrêmement difficile.

Pourquoi ? Parce que chacun attend que l'autre pose le premier pas. Au Nord, on estime que les francophones disent non à tout. Au Sud, on pense que les francophones ont, au contraire, déjà formulé de grandes concessions. Et qu'il appartient aux Flamands, à présent, de pratiquer des ouvertures, sur BHV notamment, plutôt que pratiquer la technique habituelle : offrir des droits aux francophones mais confier la tutelle de ce nouveau droit à la Flandre qui peut, d'un seul coup de décret magique, le réduire ou le biffer de la Constitution. C'est ce qui s'est déjà passé avec les facilités, rognées de décret en décret, voire anéanties d'une simple circulaire. Ainsi, aujourd'hui, pour compenser la scission de BHV, les Flamands acceptent-ils du bout des lèvres l'idée de transférer l'une ou l'autre voie de mobilité entre Bruxelles et la Wallonie. Mais ce serait pour en confier la tutelle à une cogestion assurée par les deux Régions. Inacceptable pour les francophones qui exigent, à tout le moins, que la responsabilité du sort de cette liaison soit confiée au pouvoir fédéral, seul réel lieu de discussion entre les deux Communautés. De toute manière, échanger la scission BHV contre une simple voie de mobilité serait hautement insuffisant pour les francophones qui attendent, exigent le maintien de véritables droits électoraux, administratifs et judiciaires pour les francophones installés en Flandre. Pas ceux de Gand ou d'Anvers, comme tentent de le faire croire les hommes politiques flamands. Mais ceux qui, résidant dans des communes à statut linguistique spécial, bénéficient aujourd'hui de droits inscrits dans la Constitution.

Les transferts

Pourtant, si les partis flamands pratiquaient une vraie ouverture sur BHV, il est probable que les francophones iraient assez vite et assez loin dans les transferts de compétences vers les Régions et les Communautés. Certains l'ont bien compris en Flandre. Mais il semble que les négociateurs, ou certains d'entre eux, soient traumatisés à l'idée de se voir conspuer par les ultras flamingants et par une partie de la presse, qui continuent d'espérer le "grand soir" institutionnel.

Le financement, parlons-en justement. Là aussi, les francophones ont réalisé des ouvertures importantes. Le passage, progressif, d'un système de dotation attribué aux entités fédérées à celui d'une responsabilité financière accrue semble accepté par les francophones. Mais pas à n'importe quelles conditions, évidemment. Celles couchées sur papier par les négociateurs flamands dans les notes déposées par Yves Leterme organisaient l'étranglement financier des francophones et des Wallons. Or il existe des clés, objectives (la natalité, la scolarité, par exemple) permettant de déterminer un autre financement plus juste. Là encore, les Flamands semblent hésiter à accepter un principe qui ne soit pas le copier-coller de leurs revendications.

Yves Leterme

Et Yves Leterme ? On le dit, non pas transformé, mais en tous les cas assidu, concentré et prolifique. Mercredi soir, par exemple, il a proposé un concept pour la Région bruxelloise, une sorte de Communauté urbaine rebaptisée "groupe européen d'intérêt économique" (© Yves Leterme). Mais il conserve lui aussi une peur bleue de se départir des balises flamandes, sous peine de se voir déshabiller par les partis flamands... et le sien en particulier. Osera-t-il prendre ses responsabilités ? (Voir page 3).

Bon. Que peut-on attendre, voire espérer pour les prochains jours ? Le comité de pilotage reprendra ses travaux samedi matin. Hors une petite escapade dimanche à Paris pour la création de l'Union Europe-Méditerrannée, le Premier ministre ne devrait pas quitter son bureau, ses notes, son ordinateur et ses négociateurs.

L'avenir ?

Ensuite. Soit les négociateurs débouchent sur un accord institutionnel global mais vague. Soit Yves Leterme se contente de présenter, le 15 à 15 heures, une déclaration d'intention, reportant la négociation à plus tard, mais une déclaration contenant un programme social et fiscal ambitieux, espérant ainsi rencontrer les attentes de ses concitoyens. Ceux du Sud, peut-être. Ceux du Nord, abreuvés de promesses institutionnelles ? Pas sûr.

V.d.W. et M. Bu.

Sarkozy affirme que personne ne peut lui interdire de rencontrer le dalaï lama

STRASBOURG (Parlement européen) (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a averti jeudi la Chine que personne ne pouvait lui "interdire" de rencontrer un prix Nobel comme le dalaï lama, et qu'il "communiquerait le moment venu" sur une éventuelle rencontre .
Interrogé lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg sur une rencontre avec le leader spirituel tibétain lors de sa venue en France en août, M. Sarkozy a répondu: "est-ce qu'il serait interdit de rencontrer un prix Nobel? Je me demande bien qui pourrait interdire une chose pareille".

Toutefois, il n'a pas dit clairement s'il le verrait. "J'aurais l'occasion de prendre d'autres initiatives et je les communiquerai le moment venu", a-t-il simplement ajouté.

Le chef de l'Etat français, président en exercice de l'UE, a ensuite fustigé en des termes très durs les mises en garde formulées cette semaine par l'ambassadeur de la Chine en France, M. Kong Quan.

"J'ai dit que les propos de l'ambassadeur de Chine étaient maladroits, étaient déplacés. Je rajoute qu'ils ont donné le sentiment d'une brutalité que je n'accepte pas", a-t-il déclaré. "Il s'est excusé. L'incident est clos", a ajouté le chef de l'Etat.

L'ambassadeur de Chine avait mis en garde les autorités françaises contre une rencontre avec le dalaï lama.

"Nous nous opposons à ce que les chefs d'Etat le reçoivent à l'étranger, ce qui pourrait très bien être considéré comme une sorte de soutien", avait-il lancé mardi à paris, après avoir menacé de "conséquences graves" sur les relations bilatérales en cas de rencontre avec le dalaï lama.

"L'ambassadeur de France en Chine a depuis fait un communiqué expliquant qu'il n'y avait pas de condition posée. D'ailleurs ses propos ne correspondaient en rien avec l'entretien que j'ai eu avec le président Hu Jintao" pendant le G8, a souligné jeudi le chef de l'Etat français.

"Il y a des choses que la Chine ne doit pas dire aux pays européens et notamment à la France" parce qu'ils "doivent être respectés au même égard que la Chine", a-t-il estimé devant le Parlement européen, en allusion à l'opposition de Pékin à toute rencontre entre Nicolas Sarkozy et le chef spirituel des Tibétains.

"Ce n'est pas à la Chine de fixer mon agenda et mes rendez-vous", a-t-il précisé.

Au chef du groupe parlementaire libéral Graham Watson qui lui avait demandé de "jouer collectif" en ne se rendant pas au nom de la présidence française de l'Union européenne à Pékin, M. Sarkozy a réaffirmé à Strasbourg avoir "reçu de tous les pays membres un accord" pour s'y rendre.

"A l'heure où je parle, treize seront représentés" à cette cérémonie, a-t-il ajouté.

"C'est une honte, c'est minable d'aller à l'ouverture des Jeux Olympiques", a tonné le coprésident des Verts, Daniel Cohn-Bendit, très ému, en soulignant que Nicolas Sarkozy avait "une occasion en or" de dire : "Je ne participerai pas à la mascarade du Parti communiste chinois".

"La France nous a donné les droits de l'Homme, maintenant la France doit être au premier plan dans leur défense, chez nous mais aussi à l'étranger en utilisant l'Union pour la Méditerranée et en condamnant les atteintes de la Chine envers les dissidents", avait ajouté pour sa part Graham Watson.

"Chacun a le droit d'avoir un regard sur la meilleure façon" de défendre les droits de l'Homme, leur a répondu le président français, tout en estimant que "ce n'est pas par l'humiliation de la Chine que l'on fera progresser la question des Droits de l'Homme".

Soulignant qu'il entendait "y aller, et parler des droits de l'Hommme, et les défendre", M. Sarkozy a précisé qu'il ne pensait "pas qu'on puisse boycotter un quart de l'humanité".

Avant l'intervention du président français devant la séance plénière, les députés européens avaient adopté une résolution très modérée des socialistes et des conservateurs qui, tout en déplorant la situation toujours "préoccupante" en Chine, évite d'aborder la question d'un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques.

La veuve de Michel Seurat favorable à la venue de Bachar el-Assad en France

PARIS - La veuve de Michel Seurat, chercheur français enlevé à Beyrouth en 1985 et décédé en captivité l'année suivante, s'est déclarée vendredi favorable à la venue en France du président syrien Bachar el-Assad pour "sortir de cette spirale infernale".

"C'est un régime dictatorial certes, mais il faut que les choses changent, qu'on sorte de cette spirale infernale. Il faut que Bachar el-Assad ait une sorte de légitimité internationale qu'il n'a pas jusqu'à présent", a souligné Marie Seurat sur RTL en comparant le président syrien "un peu à un cheval qui se cabre": "un cheval qui se cabre, si vous le cravachez, il va se cabrer davantage et vous mettre par terre. Si vous lui tapotez l'encolure et vous lui parler gentiment, il va aller avec vous. C'est simple comme bonjour", a-t-elle ajouté.

"Bachar (el-Assad) est quand même un type qui a fait ses études à Londres, qui est ouvert, qui est jeune. On ne peut pas l'accuser de tous les torts comme ça. C'est une histoire qui est là depuis cent ans et qu'il faut maintenant régler vite. Le processus est entamé. On verra".

Et Marie Seurat d'avertir: "S'il saute, on aura qui? Les intégristes? Est-ce que c'est mieux? Donc c'est un moindre mal. Il n'y a pas d'autre choix".

Attendu en France pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et le défilé du 14-Juillet le président syrien Bachar el-Assad a, dans une interview publiée mardi dans "Le Figaro" évoqué "une visite historique: une ouverture vers la France et vers l'Europe", et plaidé pour un rôle direct de la France dans les négociations de paix au Proche-Orient.

Le chercheur français Michel Seurat avait enlevé à Beyrouth le 22 mai 1985, alors que les rapts d'Occidentaux se multipliaient en pleine guerre civile libanaise. Les circonstances de sa mort, l'année suivante, n'ont jamais été clairement établies. Ses ravisseurs du Djihad islamique ont annoncé le 5 mars 1986 avoir exécuté leur otage en représailles à l'extradition vers Bagdad de deux dissidents irakiens pro-iraniens. Deux autres otages français libérés par le même groupe ont quant à eux affirmé que leur ancien compagnon avait succombé à une hépatite ou à un cancer.

Ses restes, soumis par la suite à des tests ADN, ont été retrouvés accidentellement sur le site d'un chantier de construction, dans une banlieue de Beyrouth à majorité chiite. La dépouille de Michel Seurat avait été remise le 7 mars 2006 à l'ambassadeur de France au Liban avant d'être rapatriée. AP

jeudi, 10 juillet 2008

UE: Nicolas Sarkozy devant le Parlement européen pour présenter son programme

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy se rendra jeudi à Strasbourg (est) pour présenter aux parlementaires européens le programme de la présidence française de l'Union européenne, indique mardi un communiqué de l'Elysée.
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Le chef de l'Etat s'exprimera devant les parlementaires européens à 10h00 (08h00 GMT).

Après avoir présenté le programme de la présidence française pour le semestre, M. Sarkozy répondra aux interventions des présidents des groupes et aux questions des parlementaires européens, avec José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, précise le communiqué de l'Elysée.

Il tiendra ensuite, à 12h30 (10h30 GMT), une conférence de presse conjointe avec Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen.

mercredi, 09 juillet 2008

Selon Fillon, Ségolène Royal "perd le contrôle d'elle-même"

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal "perd le contrôle d'elle-même" quand elle établit un lien entre le cambriolage de son appartement, la semaine dernière, et le président Nicolas Sarkozy, a estimé mercredi François Fillon.

"Elle perd le contrôle d'elle-même", a déclaré le Premier ministre sur RTL.

"Cette façon, sans aucune espèce évidemment de preuve, cette espèce d'insinuation qu'elle nous lance comme ça, je trouve que c'est honteux", a-t-il ajouté. "En même temps, je sens que les Français se rendent compte que cela est dérisoire et qu'il faut le classer à la rubrique des faits divers."

Ségolène Royal a déclaré mardi soir qu'elle voyait un "rapport" possible entre un cambriolage de son appartement le 27 juin dernier et ses attaques virulentes contre Nicolas Sarkozy et le gouvernement.

"J'observe que la semaine dernière, au moment où j'ai dit qu'il fallait mettre fin à la mainmise du clan Sarkozy sur la France, mon domicile a été mis à sac", a dit la présidente de Poitou-Charentes lors du journal de 20 heures de France 2.

"C'est une drôle de coïncidence et c'est la seconde fois, la première a eu lieu pendant la campagne présidentielle", a-t-elle ajouté.

Ces déclarations ont provoqué une vive réaction à droite.

Dans un communiqué, Chantal Brunel, porte-parole de l'UMP, estime que "certaines limites, qui sont celles de la calomnie, ne devraient être franchies par personne, encore moins par l'ex-candidate à la présidence de la République".

Elizabeth Pineau, édité par Philippe Bas-Rabérin

mardi, 08 juillet 2008

OBAMA LA Chance de l'América

15:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

Marche contre la cherté de la vie : Les femmes du Fss passent de la colère au deuil

C’est toutes vêtues de noir que les femmes du Front Siggil Sénégal (Fss) comptent battre le macadam ce mercredi, déclaré dans les croyances traditionnelles africaines comme jour noir. Autrement dit, les femmes vont montrer à Me Wade qu’elles sont éreintées par le coût de la vie sous son magistère.

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« Il faut reconnaître que le rouge ne signifie absolument plus rien pour Wade », a dit Hélène Tine de l’Afp dès lors que, rappelle-t-elle, « les femmes, les organisations de consommateurs, et tout récemment, la presse (pour manifester contre l’impunité à la suite de l’agression de Kambel et de Kara Thioune) ont tous montré la voie, mais cela n’a pas fait réagir la plus haute autorité ne ce serait-ce que pour dénoncer ce qui s’est passé ».

Et puisque, dit-elle, « le rouge, symbole de la colère du peuple, ne le fait pas réagir, il s’agit pour les femmes du Fss en particulier, et celles du Sénégal en général, de lui montrer que nous sommes en deuil ». Le deuil, allusion faite à la souffrance des femmes à cause des pénuries d’eau, de gaz, de riz …

Le choix du jour n’est pas aussi fortuit. Du moins si l’on en croit Mme Tine. En effet, selon elle, « le mercredi est le jour maudit dans le culte traditionnel. Il s’agit de choisir ce jour noir pour montrer à Wade que le Sénégal ne lui appartient pas ».

AT/FC

Le 15 juillet, date fatidique ?

Que se passera-t-il réellement ce jour-là ? Peut-être pas grand-chose, finalement. Ou alors une simple déclaration d'intention d'Yves Leterme. Cette douce perspective fait déjà rugir les plus durs des parlementaires.
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Ça passe ou ça casse ? La crise ou pas le 15 juillet ? Tentons de faire le point tout en sachant que la situation évolue quasiment d'heure en heure.

1 D'où vient cette date du 15 juillet ? Chacun a son interprétation. Récemment encore, Yves Leterme répétait que ce n'était pas lui qui avait fixé cet ultimatum. En effet, comme on le rappelle ci-dessous (encadré), cette date est apparue dans l'accord sur le "premier paquet", négocié par les Sages, alors qu'Yves Leterme était souffrant. Cet accord énumérait par ailleurs les sujets qui seraient discutés pour la mi-juillet : emploi, santé, famille, fonction publique, poursuite des infractions aux législations régionales, etc. Devaient également être abordées des questions comme la concomitance des élections, l'instauration d'une circonscription électorale d'une taille plus importante et une solution négociée dans le dossier BHV. On en est loin.

2 La date sera-t-elle respectée ? On connaît les différences d'appréciation. En Flandre, les sentiments fluctuent, entre ceux qui veulent à tout prix un accord le 15 juillet (comme Bart De Wever, le président de la N-VA - voir page suivante - ou encore le président des jeunes CD&V) et les réalistes du parti et du VLD qui se montrent plus souples. Les plus durs vont certainement donner de la voix d'ici au 11 juillet, jour de la fête de la Communauté flamande. Les réalistes attendront que l'ouragan passe, même si la menace de rompre le cartel flamand (CD&V-N-VA) que fait peser Bart De Wever peut en impressionner plus d'un.

Lundi, le Premier ministre, Yves Leterme, a (imprudemment ?) levé un coin du voile de sa stratégie, à l'issue du bureau de son parti. Il a effectivement précisé que, même s'il tentait d'aboutir à un accord institutionnel à cette date-là, il n'était pas certain que ce soit le 15, mais plutôt autour du 15 juillet. Voilà pour la date. Quant au contenu, les plus acharnés de son parti ont été relativement déçus lundi.

3 A quel accord peut-on s'attendre ? Yves Leterme a réduit l'ardeur de ceux qui attendent le grand soir institutionnel. Jeudi déjà, lors d'une réunion des parlementaires, il avait évoqué un possible échec. Mais ces propos étaient tactiques et visaient à préparer les troupes à un accord minimal. Lundi, c'est ce qu'il a répété. "Avec ce qu'il y a sur la table, il doit être possible d'arriver à un accord". Mais il a nuancé : "Le temps ne peut être un obstacle". Puis, contredisant l'accord scellé dans le cadre du premier paquet (voir encadré), il a dit : "Il n'y aura pas d'accord sur des textes de loi ou sur des dossiers techniquement aboutis". Et comme à son habitude, il a fait confiance au "temps" : "Nous verrons bien, nous avons encore plus d'une semaine devant nous et puis, au vu surtout de la situation socio-économique, l'avenir du pays et sa gestion ne peuvent dépendre entièrement de ce 15 juillet". Traduction : c'est moi ou le chaos. Un argument souvent utilisé par les Premiers ministres en fonction. "C'est malin, tonne un parlementaire CD&V, s'il avait voulu réduire à néant les chances d'un accord, il ne s'y serait pas pris autrement. Dire, une semaine avant la date fatidique qu'il n'y aura peut-être pas d'accord, c'est la meilleure manière de dire aux négociateurs : arrêtons de négocier, laissons-nous porter par la vague jusqu'à la mi-juillet et retrouvons-nous à la rentrée".

4 Et le pouvoir d'achat dans tout cela ? Donc, le 15 juillet ou autour du 15 juillet, Yves Leterme viendra, tout sourire, au Parlement avec une belle déclaration. Que contiendra-t-elle ? Tout d'abord, les grandes lignes d'une réforme sociale et fiscale qui n'entrera en vigueur... qu'en 2009 à l'exception, sans doute, d'une petite amélioration répercutée, pour les bas et moyens salaires, dans les précomptes professionnels. Au stade actuel, aucune mesure supplémentaire n'est prévue par le gouvernement pour rencontrer les exigences syndicales en matière de pouvoir d'achat : tel est le message fourni lundi aux responsables des trois principaux syndicats (CSC, FGTB et CGSLB) par le Premier ministre. Déception.

Rayon institutionnel, le Premier ministre fera comme le petit prince : il dessinera les contours d'une réforme institutionnelle que l'on finalisera à la rentrée. Et l'accord sortira du chapeau du Premier, à la Noël, à Pâques ou à la Trinité...

6 Quelle est l'ambiance chez les francophones ? Bof... On attend. On suppute. Chez les libéraux, notons qu'une certaine tension est réapparue au groupe interparlementaire du MR, lundi matin. C'est Louis Michel, commissaire européen, lui qui s'astreint d'ordinaire à un relatif devoir de réserve, qui est sorti du bois. Celui qui entretient d'excellentes relations avec Guy Verhofstadt a posé deux questions. La première sur les relations entre le MR et le VLD. "Karel De Gucht a choisi de faire cavalier seul" a expliqué Didier Reynders.

La deuxième question de Louis Michel portait sur les négociations institutionnelles. "On est en train de passer pour des imbéciles aux yeux de l'opinion publique", a balancé Louis Michel dans une allusion à l'incapacité des négociateurs à boucler un accord. Louis Michel a exigé d'être tenu informé du fond du dossier BHV. Sans désigner de cible précise, il s'est interrogé sur l'attitude du FDF dans le dossier de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. "Si on veut parler du Brabant wallon, il vaudrait mieux ne pas m'évincer des discussions", a encore laissé entendre Louis Michel.

À bon entendeur...

McCain et Obama entament un duel sur la politique économique

CHICAGO (Reuters) - Barack Obama et John McCain ont entamé un duel sur la politique économique, le premier prônant un ensemble de mesures de stimulation de l'économie américaine tandis que le second accusait son rival démocrate dans la course à la Maison blanche d'être prompt à dépenser l'argent du contribuable.
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Les deux candidats s'efforcent de convaincre les électeurs confrontés à la crise des prêts immobiliers, aux pertes d'emplois et à la montée du prix des carburants.

Obama, qui a eu du mal à remporter les suffrages de la classe ouvrière pendant les primaires démocrates, a prôné un plan de stimulation de l'économie de 50 milliards de dollars afin de lutter contre les saisies immobilières et compenser le prix élevé de l'énergie. Il a déclaré qu'il durcirait la réglementation pour les compagnies distribuant des cartes de crédit et assouplirait les lois sur la faillite afin d'aider les personnes surendettées.

Le sénateur démocrate a assuré que McCain, tout comme le désormais impopulaire George Bush, privilégierait les plus riches s'il remportait l'élection de novembre.

"Il pense que la prospérité se répandra des entreprises et des quelques très riches sur tous les autres. Je crois moi que c'est le dur labeur des Américains moyens qui nourrit la prospérité de ce pays", dit le sénateur de l'Illinois dans un discours qu'il devait prononcer à Charlotte, en Caroline du Nord.

REDUCTION DE LA FISCALITÉ

McCain, auquel il a été reproché d'avoir dit qu'il n'était pas un expert en économie, a tenté de redresser le cap en publiant une déclaration de soutien de 300 économistes, pour beaucoup d'anciens fonctionnaires du gouvernement républicain.

Le sénateur de l'Arizona devait exposer lundi soir son plan destiné à équilibrer le budget fédéral d'ici 2013 et défendre l'idée qu'une réduction de la fiscalité galvaniserait l'économie.

"L'augmentation des impôts du sénateur Obama portera encore davantage atteinte à l'économie et détruire des emplois dans le pays", déclare McCain dans un discours qu'il devait prononcer à Denver. "Au moment où les prix de l'essence et des denrées alimentaires augmentent, les familles américaines ont besoin d'allègements fiscaux et c'est moi, pas mon adversaire, qui les apporterai".

L'impôt sur le revenu constitue un thème important de divergence entre les deux candidats.

McCain veut maintenir en place les réductions fiscales de 2001 et 2003 de Bush qui doivent venir à expiration fin 2010, et il entend doubler la déduction de 3.500 dollars consentie aux parents.

Obama ne souhaite pas reconduire les réductions fiscales pour ceux qui gagnent plus de 250.000 dollars par an. Il propose un crédit d'impôt de 500 dollars par personne et supprimerait les impôts pour les personnes âgées percevant moins de 50.000 dollars par an.

Sous Bush, la dette du gouvernement américain a presque doublé, passant à 10.000 milliards de dollars, et Bush pourrait laisser à son successeur un déficit budgétaire record de 500 milliards de dollars.

Les candidats sont en désaccord sur d'autres questions liées à l'économie, notamment la réforme du système de santé.

Version française Nicole Dupont

lundi, 07 juillet 2008

Milquet veut des jobs d'étudiants uniquement en été

La ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet (cdH), propose d'étendre le nombre de jours à cotisations sociales favorables à l'ensemble du troisième trimestre (l'été).
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La ministre de l'Emploi Joëlle Milquet (cdH) veut limiter à l'été les possibilités de job d'étudiant à cotisations sociales favorables, rapportent lundi De Standaard et Het Nieuwsblad.

Selon la législation actuelle, un étudiant peut travailler un mois pendant l'été et un mois en dehors en bénéficiant de "cotisations de solidarité" avantageuses. S'il dépasse ce quota, il est alors soumis aux cotisations classiques. Toutes les parties concernées veulent un système de contrôle plus simple et plus aisé, selon les deux quotidiens.

La ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet (cdH), propose d'étendre le nombre de jours à cotisations sociales favorables à l'ensemble du troisième trimestre (l'été). En dehors de cette période, ce sont les cotisations classiques qui seraient appliquées. La ministre maintiendrait en outre la règle prévoyant la suppression des allocations familiales si le jeune travaille plus de 30 jours par trimestre. Elle présentera sa proposition aux partenaires sociaux au Conseil national du travail.

Barack Obama refuse l'idée d'une erreur de communication

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vendredi, 04 juillet 2008

Le Président Uribé libère Bétancourt, Nicolas Sarkozy l'Arche de Zoé

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Royal rompt l'unanimité sur Betancourt, la majorité réplique

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal a estimé depuis le Québec que Nicolas Sarkozy n'était "absolument pour rien" dans la libération d'Ingrid Betancourt, des propos qui ont provoqué des réactions de mépris teinté d'ironie dans la majorité.325aba6f9a19e21cb8df817dca07f1bb.jpg

"Tout le monde le sait, c'était une opération colombienne rondement menée qui prouve que les négociations avec les Farc étaient inutiles et n'avaient débouché sur rien", a déclaré l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, dont les propos sont rapportés vendredi par plusieurs radios en France.
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"Voilà: ni polémique, ni récupération politique qui serait totalement décalée parce qu'en l'occurrence Nicolas Sarkozy n'a été absolument pour rien dans cette libération", a ajouté la présidente de Poitou-Charentes, en visite au Canada pour le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.
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"Je ne pense pas que le besoin de se faire voir politiquement justifie un tel jugement", a répliqué Rama Yade sur LCI. "Ségolène Royal se croit toujours en campagne. Les Français ne seront pas dupes de cette stratégie politicienne", a ajouté la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme.

Laure Bretton, édité par Guy Kerivel

jeudi, 03 juillet 2008

Libre, Ingrid Betancourt remercie Dieu et ses "frères français"

BASE AERIENNE DE CATAM, Colombie (Reuters) - Rayonnante et apparemment en bonne santé, Ingrid Betancourt a fait le récit de sa libération, tout en remerciant Dieu, la Vierge et en rendant hommage à ses "frères" français.
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La sénatrice franco-colombienne a raconté comment elle avait elle-même été dans un premier temps trompée par le subterfuge utilisé par les militaires pour parvenir à sa libération et à celle de ses co-détenus dans la jungle, en se faisant passer pour une mission humanitaire.

S'exprimant en espagnol, avec quelques passages en français, elle a rendu un hommage à l'armée colombienne pour une opération "très risquée" mais "impeccable".

"Accompagnez-moi d'abord pour remercier Dieu et la Vierge", a-t-elle dit en préambule devant l'appareil des autorités colombiennes qui l'avait transportée avec ses compagnons à la base de Catam, près de Bogota.

"J'ai imaginé plein de fois ce moment", a-t-elle dit, en remerciant en français "vous tous dans le monde qui nous ont accompagnés".

"Merci à l'armée de ma patrie, la Colombie, merci pour cette opération impeccable", s'est-elle exclamée.

Des soldats se sont présentés comme les membres d'une ONG fictive censée transporter les otages par hélicoptère vers un camp pour y rencontrer le nouveau chef des Farc, Alfonso Cano.

"Ce matin quand je me suis levée à 4h du matin, nous avions l'espoir que l'un d'entre nous serait bientôt libéré par une commission internationale de la Croix Rouge", a-t-elle dit.

AVEC DES T-SHIRTS CHE GUEVARA

Lorsque les faux humanitaires sont arrivés, Ingrid Betancourt a noté qu'ils portaient des T-shirts à l'effigie de Che Guevara et a cru qu'il s'agissait d'autres éléments des Farc.

L'ex-otage a insisté sur le rôle essentiel joué par les divers soutiens dont elle a bénéficié pendant ses six ans et demi de captivité.

"Nous pouvions rêver, maintenir l'espoir vivant parce que nous écoutions les nôtres", a dit Ingrid Betancourt. "Cette victoire est aussi due aux moyens de communication" a-t-elle estimé en évoquant les messages que lui ont adressé les membres de sa famille au cours de sa captivité.

"J'entendais mon ex-époux, Fabrice (Delloye), qui me disait qu'il y avait une photo de moi sur le Mont Blanc, en France", a-t-elle raconté.

Lorsqu'on a lui a annoncé qu'elle allait avec ses compagnons être transférée dans un autre lieu de captivité, Ingrid Betancourt a été en proie au découragement: "Là, mon coeur s'est brisé, parce que cela signifiait plus de captivité".

"Nous sommes arrivés dans un endroit avec des guérilleros armés qui nous faisaient se dépêcher, avancer comme toujours.

"Les hélicoptères sont arrivés, et des personnages surréalistes en sont sortis (...) Ils ont parlé avec les chefs, le commandant Henrique, le commandant Cesar. Ils avaient des T-shirts de Che Guevara et je me suis dit: 'Ça, c'est des Farc".

Les otages sont montés menottés dans un hélicoptère. "C'était très humiliant (...) Quand nous somme montés dans l'hélicoptère, très frustrés, je ne voulais même pas parler aux personnes qui étaient là.

"L'hélicoptère s'est envolé, et tout à coup quelque chose s'est passé, je ne me suis pas bien rendu compte de quoi et tout à coup j'ai vu le commandant qui pendant tant d'années avait été si cruel et si humiliant, je l'ai vu au sol, les yeux bandés."

"Je crois que je n'ai même pas été heureuse (...). Le chef de l'opération a dit: 'Nous sommes de l'armée nationale, vous êtes en liberté' et l'hélicoptère est presque tombé! On a sauté, on a crié, on s'est embrassé, on pouvait pas le croire, c'est un miracle".

"J'ai l'impression de revenir d'un voyage dans le passé, d'une époque préhistorique. Cela fait très longtemps que je n'ai pas vu de la lumière électrique, d'eau courante, et d''eau chaude", a-t-elle poursuivi.

"Merci la Colombie, merci la France. Nous les Colombiens nous savons que nous avons des frères de l'autre côté de l'Atlantique", a conclu Ingrid Betancourt.

Pascal Liétout et Olivier Guillemain

mercredi, 02 juillet 2008

Barack Obama l(homme le plus patriote des Etats Unis

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Zimbabwe: Mbeki rejette les exigences de l'UE sur un gouvernement d'union nationale

CHARM EL-CHEIKH (AFP) - Le président sud-africain Thabo Mbeki a rejeté mercredi la position de l'Union européenne exigeant que le gouvernement zimbabwéen soit dirigé par le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai.

"Le résultat de ce qui sortira de ce processus de dialogue doit être un résultat accepté par les Zimbabwéens. Clairement, le continent africain n'a fait aucune exigence quant à l'issue de ce que les Zimbabwéens doivent négocier entre eux", a déclaré le président sud-africain à la radio SA FM.

Mardi, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dont le pays préside l'Union européenne, avait indiqué que l'UE "n'acceptera pas" un gouvernement au Zimbabwe qui ne soit pas dirigé par Morgan Tsvangirai.

Un sommet de l'Union africaine (UA) a appelé mardi soir depuis Charm el-Cheikh (Egypte) à la formation d'un "gouvernement d'unité nationale" au Zimbabwe face aux pressions des Occidentaux qui exigent des sanctions contre le président Robert Mugabe, réélu dimanche dernier lors d'une présidentielle.

Le sommet de l'Union africaine (UA) a appelé mardi soir à Charm el-Cheikh à la formation d'un "gouvernement d'unité nationale" au Zimbabwe face aux pressions des Occidentaux exigeant des sanctions contre le président Robert Mugabe.

"La résolution (de l'Union africaince) a été adoptée par la conférence des chefs d'Etat après plus de deux heures de débats", a indiqué à l'AFP un haut responsable de l'UA. Selon plusieurs sources au sein des participants au huis clos, les débats ont été "très vifs et francs", le Sénégal et le Nigeria se montrant notamment très sévères avec M. Mugabe et dénonçant le déroulement du scrutin de la présidentielle au Zimbabwe.

Le Botswana, pays voisin du Zimbabwe, a même demandé l'exclusion d'Harare de l'organisation continentale et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dans un discours dont l'AFP a consulté une copie.

Rendue publique à la fin du huis clos, la résolution "encourage Robert Mugabe et le leader du MDC (Mouvement pour un changement démocratique, opposition) Morgan Tsvangirai à initier le dialogue en vue de la promotion de la paix et de la stabilité". Le sommet a également "soutenu l'appel à la création d'un gouvernement d'unité nationale et la médiation de la SADC", indique le texte, relevant "la volonté des leaders politiques du Zimbabwe d'ouvrir des négociations".

Selon le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, M. Mugabe "n'a pas dit non" à la résolution. "Nous n'avons pas entendu le Zimbabwe dire non à la résolution. Ils n'ont pas fait d'objection à la résolution", a déclaré M. Zaki à la presse. M. Mugabe "n'avait pas quitté (la salle) avant l'adoption de la résolution. Il a dit qu'il y avait un dialogue en cours avec le MDC alors que nous parlions", a ajouté le porte-parole.

Cependant, pour le président sénégalais Abdoulaye Wade le président du Zimbabwe "n'est pas dans un état d'esprit" de partage du pouvoir. "Mugabe n'est pas dans cet état d'esprit" de la nomination de M. Tsvangirai comme chef du gouvernement, a déclaré M. Wade à la radio RFI: "je pense que Mugabe va réfléchir (...) Je ne suis pas sûr que l'on puisse le convaincre du premier coup".

Mardi soir, le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa, a indiqué que son parti ne commenterait la résolution de l'UA qu'après l'avoir étudiée: "nous devons d'abord comprendre la résolution". L'UA était pressée par l'ONU, les Etats-Unis et l'Europe de rejeter la réélection de M. Mugabe, qui s'est joint lundi au sommet au lendemain de son investiture, jugée illégitime par les Occidentaux.

Interrogé sur ces appels, George Charamba, conseiller à la presse de M. Mugabe, avait répondu: "qu'ils aillent se faire pendre". Dans une référence implicite aux pressions occidentales, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a jugé qu'il "fallait laisser les Africains règler ce problème sans trop d'interférences, je dis trop. Il faut faire confiance aux Africains".

Les Etats-Unis ont rédigé un projet de résolution pour le Conseil de sécurité de l'ONU prévoyant des nouvelles sanctions contre le Zimbabwe et qui pourrait être présenté, selon l'ambassadeur américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, "dès cette semaine".

Le département d'Etat américain s'est toutefois félicité de la résolution de les dirigeants de l'UA qui se sont "joints aux appels au régime Mugabe à participer aux efforts pour trouver une solution politique à cette crise."

De leur côté, les Européens se concertent sur "une palette" de mesures, incluant un durcissement des sanctions de l'Union européenne (UE) en vigueur, a indiqué la présidence française de l'UE.

En outre, L'UE "n'acceptera pas" un gouvernement au Zimbabwe qui ne soit pas dirigé par M. Tsvangirai, a déclaré le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner: "le gouvernement est illégitime s'il n'est pas dirigé par le chef de l'opposition".

Zimbabwe : l’Occident invité à "aller se faire pendre"

Interrogé, en Egypte, sur les réticences des pays occidentaux à reconnaître le régime de Robert Mugabe, son conseiller presse, George Charamba, a répliqué : ""qu’ils aillent se faire pendre, qu’ils aillent se faire pendre, un millier de fois. Ils n’ont aucun droit sur la politique zimbabwéenne", rapporte Romandie News. A l’occasion du sommet de l’Union Africaine qui se tient à Charm-el-Cheikh, les dirigeants africains tentent de trouver une sortie de crise à la situation du Zimbabwe. A la proposition sud-africaine de créer un

La flambée des prix menace les pays les plus pauvres

WASHINGTON (Reuters) - La flambée des prix de l'alimentation et du pétrole a conduit certains pays au bord d'un seuil critique, a prévenu mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui craint que les efforts fournis par de nombreux Etats africains pour stabiliser leurs économies ne se révèlent vains.
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"Si les prix des produits alimentaires augmentent encore tandis que les prix de l'énergie restent les mêmes, certains pays ne seront plus en mesure de nourrir leur population tout en préservant la stabilité économique", a déclaré Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, lors d'une conférence de presse consacrée aux travaux réalisés par le FMI sur l'inflation des prix des carburants et des produits alimentaires.

"Ces pays doivent choisir les bonnes options économiques et bénéficier de l'aide de la communauté internationale", a-t-il poursuivi.

Les difficultés évoquées par Dominique Strauss-Kahn concernent surtout l'Afrique sub-saharienne et elles menacent les efforts entrepris lors de la dernière décennie en vue de réduire la pauvreté et d'étayer leurs économies. Elles risquent également de gonfler la dette des pays pauvres puisque les gouvernements recourent à l'emprunt pour répondre à la hausse des prix.

DIX-HUIT PAYS

Le FMI a identifié 18 pays en Afrique sub-saharienne qui ont été durement touchés par la flambée des prix et qui auront besoin d'un soutien.

Parmi eux figurent le Liberia, un pays de l'ouest de l'Afrique qui se remet doucement d'une guerre civile qui a duré pendant plusieurs années et où l'impact de la hausse des prix de l'or noir sur la balance des paiements représente 15% du produit intérieur brut.

Dominique Strauss-Kahn a déclaré que les recherches du FMI avaient souligné la nécessité d'une réponse coordonnée entre les pays, les donateurs et les organisations internationales afin de juguler les effets du choc sur les prix.

"Chaque pays est différent et les mesures précises que nous préconisons varient elles aussi considérablement. Mais le défi lancé à tous les pays pauvres ou à revenu intermédiaire à travers le monde est de trouver le moyen de nourrir ceux qui ont faim tout en préservant une stabilité macroéconomique chèrement acquise", a-t-il dit.

"Le défi qui leur est lancé est aussi le nôtre. Il consiste à assurer un approvisionnement alimentaire suffisant sans remettre en cause les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté suite à l'accélération de la croissance, à la faible inflation et à l'amélioration des soldes budgétaires et des balances des paiements."

Benedicte Christensen, directeur du département Afrique du FMI, a indiqué que le choc des prix représentait entre 2% et 3% du PIB, menaçant de faire vaciller la stabilité et la croissance.

Mark Plant, directeur adjoint du département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI, a rapporté que la situation s'était aggravée de manière spectaculaire à la fin 2007 lorsque les prix de l'alimentaire et du pétrole ont brutalement augmenté.

"La hausse brutale des prix a amené beaucoup de ces pays à proximité d'un seuil critique. Ils ne peuvent plus compter sur leurs réserves pour en amortir l'impact", a-t-il déclaré.

Version française Nicolas Delame

mardi, 01 juillet 2008

Présidentielle américaine: Barack Obama sollicite et obtient l'aide de Bill Clinton pour sa campagne

WASHINGTON - Le silence est rompu entre Barack Obama et Bill Clinton depuis que le futur candidat démocrate à la Maison Blanche a demandé lundi à l'ancien président américain de faire campagne pour lui. La conversation téléphonique, qui a duré une vingtaine de minutes, était la première entre les deux hommes depuis que le sénateur de l'Illinois a remporté la bataille de l'investiture démocrate aux dépens d'Hillary Clinton.
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Pendant la campagne démocrate pour l'investiture, les critiques les plus violentes contre Barack Obama émanant de son propre camp sont souvent venus de Bill Clinton qui tentait de freiner son irrésistible ascension dès lors que celle-ci menaçait sérieusement la candidature d'Hillary. Tandis que l'ancienne Première dame des Etats-Unis a digéré sa défaite et commencé à aider Obama en encourageant ses partisans et ses financeurs à soutenir le sénateur de l'Illinois, un certain froid régnait encore entre l'ancien président et l'homme qui prétend devenir le prochain.

Le porte-parole de Barack Obama, Bill Burton, a assuré que le jeune sénateur métis était honoré d'avoir le soutien de Bill Clinton.

"Il a toujours cru que Bill Clinton était l'un des plus grands dirigeants de ce pays et l'un de ses esprits les plus brillants, et il a hâte de le voir à l'oeuvre dans la campagne et de recevoir ses conseils dans les mois à venir", a déclaré Burton.

Le porte-parole de Bill Clinton, Matt McKenna, a pour sa part précisé que l'ancien président avait renouvelé à M. Obama sa proposition -déjà formulée en une phrase la semaine dernière- de faire tout ce qui est en son pouvoir pour lui assurer la victoire en novembre face à John McCain.

"Le président Clinton continue d'être impressionné par le sénateur Obama et par la campagne qu'il a faite et il a hâte de faire campagne pour et avec lui dans les mois à venir", a déclaré McKenna. "Le président croit que le sénateur Obama a été une grande inspiration pour des millions de personnes dans le pays, et il sait qu'en tant que prochain président, il apportera le changement dont l'Amérique a besoin." AP