mercredi, 03 septembre 2008
George Clooney à Genève pour lever des fonds pour Barack Obama
L'acteur américain George Clooney était attendu mardi soir à Genève pour une soirée de gala réservée aux fans américains de la star désireux de soutenir financièrement Barack Obama, a-t-on appris auprès des organisateurs.
La soirée devrait permettre de lever plus de 900.000 dollars pour la campagne présidentielle du candidat démocrate américain à la Maison Blanche.
L'acteur devait rencontrer d'abord lors d'une réception 170 citoyens américains qui ont déboursé 1.000 dollars pour l'écouter prononcer un discours en faveur du sénateur de l'Illinois, ont précisé les organisateurs à l'agence de presse suisse ATS. Pour ce prix, ils pouvaient poser quelques questions à l'acteur.
La soirée devait se poursuivre au domicile privé genevois de l'avocat américain Charles Adams, principal organisateur de la soirée : 75 admirateurs de George Clooney devaient dîner en sa compagnie contre une participation de 10.000 dollars.
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Ceux qui se ressemblent s'assemblent, l' éternel tocard Joe Lieberman rejoint l'homme du passé Mc Cain et l'impopulaire Georges WBush
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Le mauvais Casting de Mc Cain continue à déferler l'encre
ST PAUL (AFP) - La convention républicaine réunie à St Paul (Minnesota) a pris ses marques mardi s'en prenant frontalement au candidat démocrate Barack Obama dans le but de mobiliser les électeurs républicains à une soixantaine de jours de l'élection présidentielle.
Le président George W. Bush et l'ancien candidat démocrate à la vice-présidence Joe Lieberman sont venus à la rescousse de John McCain alors que s'accumulent des révélations embarrassantes sur sa colistière Sarah Palin dont celle concernant l'une de ses filles, mineure et enceinte.
Sarah Palin doit livrer ce mercredi devant la convention républicaine une première intervention très attendue alors que les médias américains n'en finissent pas de dévoiler des détails embarrassants du passé de la gouverneure de l'Alaska.
"La vie de John McCain l'a préparé à ces choix. Il est prêt à diriger notre pays", a affirmé le président américain dans un discours retransmis depuis la Maison Blanche, via une liaison satellite.
Si M. Bush n'était pas présent physiquement à St Paul, le clan Bush était quasi au complet dans l'enceinte du Xcel Center. Laura Bush a défendu le bilan de son mari --qui termine son second mandat en battant des records d'impopularité--, et dans la tribune d'honneur George Bush père et sa femme Barbara étaient aux côtés de Cindy McCain, la femme de M. McCain, et de Roberta McCain, 96 ans, la mère du candidat, âgé lui-même de 72 ans.
"Nous vivons dans un monde dangereux. Et nous avons besoin d'un président qui comprenne les leçons du 11 septembre 2001: que pour protéger l'Amérique, nous devons rester à l'offensive, empêcher les attentats avant qu'ils ne se produisent et ne pas attendre d'être frappés à nouveau. L'homme qu'il nous faut est John McCain", a dit M. Bush, chaudement applaudi par les délégués républicains.
Intervenant peu après M. Bush, l'acteur et ex-candidat à l'investiture républicaine Fred Thompson a fait chavirer de bonheur les délégués, presque tous Blancs, avec un discours musclé prenant sans nuance M. Obama pour cible.
"Les démocrates proposent un candidat historique à la présidence. Historique en ce sens qu'il est le candidat le plus inexpérimenté et le plus à gauche à avoir jamais brigué la présidence", a déclaré l'ancien sénateur du Tennessee, vantant à l'inverse la force de caractère de M. McCain en tant que prisonnier de guerre.
Tandis que parlait M. Thompson, défilaient des images de M. McCain à l'époque où il était prisonnier de guerre au Nord Vietnam. Les délégués scandaient: "USA, USA".
Le coup de grâce pour M. Obama est venu avec Joe Lieberman. Candidat il y a huit ans contre le "ticket" Bush-Cheney, l'homme qui aurait pu devenir le vice-président du démocrate Al Gore en 2000, a définitivement rompu les ponts avec sa famille politique d'origine en venant défendre son "ami" John McCain.
"Pourquoi un démocrate comme moi est à une convention républicaine comme celle-ci? La réponse est simple. Je suis ici ce soir pour soutenir John McCain car le pays compte plus que le parti", a affirmé M. Lieberman.
"Je suis ici ce soir parce que John McCain représente le meilleur choix pour rassembler notre pays et le mener en avant", a ajouté le sénateur indépendant du Connecticut (nord-est).
M. Lieberman n'a pas hésité à reprendre à son compte les accusations des républicains à l'encontre de M. Obama en l'accusant d'avoir voté "pour couper les fonds à nos soldats sur le terrain". Ce vote, auquel les républicains font sans cesse référence, était un vote symbolique qui n'avait aucune chance d'être adoptée et qui visait à réclamer un calendrier de retrait des soldats américains d'Irak.
Alors que se succédaient les orateurs à la tribune de la convention républicaine, des heurts opposaient à l'extérieur manifestants et policiers. La police a fait usage de gaz irritants pour disperser les manifestants. Au moins 300 personnes ont été arrêtées depuis lundi.
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mardi, 02 septembre 2008
La colistière de McCain Encombrante vice-présidente
14:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Gustav et la fille de Sarah Palin volent la vedette à McCain
ST PAUL, Minnesota (Reuters) - Les républicains ont ouvert lundi leur convention nationale dans une ambiance maussade, l'arrivée de l'ouragan Gustav et l'annonce de la grossesse de la fille de Sarah Palin ayant jeté un froid sur le grand rassemblement qui doit investir officiellement John McCain.
Palin, la colistière surprise du sénateur de l'Arizona, a annoncé lundi que sa fille Bristol, âgée de 17 ans, était enceinte et avait l'intention de garder l'enfant et d'épouser le père.
"Nous sommes fiers de la décision de Bristol d'avoir son bébé et encore plus fiers de devenir grands-parents", ont déclaré les époux Palin dans un communiqué. "Alors que Bristol doit assumer les responsabilités de l'âge adulte, elle sait qu'elle peut compter sur notre amour et notre soutien inconditionnels".
Cette annonce a jeté un froid sur l'ouverture de la convention républicaine à St Paul dans le Minnesota, dont le programme a été raccourci en raison du passage de l'ouragan Gustav.
Estimant que les images télévisées des festivités républicaines seraient mal venues au moment où l'ouragan s'abattait sur le littoral du golfe du Mexique, John McCain et son parti ont réduit la séance inaugurale à des discussions d'ordre formel et à des appels pour l'aide aux sinistrés.
La First Lady Laura Bush et l'épouse du candidat républicain Cindy McCain ont demandé aux Américains de venir en aide aux victimes de l'ouragan, soulignant que la politique devait être mise entre parenthèses pendant ce moment difficile.
"Notre principale priorité désormais, aujourd'hui, c'est de garantir la sécurité et le bien-être de ceux qui vivent dans la région du golfe", a déclaré Laura Bush devant la convention.
10.000 MANIFESTANTS À l'OUVERTURE DE LA CONVENTION
"Quand de tels événements se produisent, cela nous rappelle que nous sommes d'abord tous des Américains et que les idéaux américains que nous partageons transcenderont toujours la politique partisane", a ajouté la Première dame.
"Ensemble nous pouvons accomplir tant de choses pour aider ceux qui sont touchés", a ajouté Cindy McCain, qui a rejoint l'épouse du président sur scène.
McCain, 72 ans, a visité un centre d'assistance aux victimes de catastrophes naturelles à Waterville (Ohio), où il s'est joint aux équipes qui emballaient des produits de nettoyage, des éponges, des gants de caoutchouc et d'autres articles étiquetés "Fournitures de secours, ouragan Gustav".
"Merci de travailler aussi dur", a dit le sénateur de l'Arizona aux volontaires qui remplissaient des seaux sur de longues tables.
McCain s'est montré soucieux d'éviter toute comparaison fâcheuse avec le manque de réactivité qui fut reproché à l'administration Bush lors du passage dévastateur de l'ouragan Katrina en 2005.
Près de 10.000 manifestants agitant des pancartes et scandant des slogans hostiles à George Bush se sont rassemblés devant le bâtiment où étaient réunis les républicains. Des heurts ont opposé la police à des centaines de manifestants en marge de la manifestation qui s'est déroulée dans le calme.
La convention, qui doit durer quatre jours, se conclura jeudi par l'investiture de McCain et de sa colistière Sarah Palin qui affronteront à l'élection présidentielle du 4 novembre le démocrate Barack Obama et son colistier Joe Biden, sénateur du Delaware.
OBAMA FAIT UN BOND DANS LES SONDAGES
Un membre de l'équipe de campagne de McCain a indiqué qu'il avait collecté 47 millions de dollars de dons en août, son meilleur résultat à ce jour, dont dix millions de dollars depuis l'annonce du choix de sa colistière.
Le grand rassemblement républicain s'est ouvert quatre jours après la fin de la convention démocrate conclue par un discours d'Obama devant 75.000 personnes dans un stade de Denver.
Le candidat démocrate, âgé de 47 ans, s'est rendu lundi à un rassemblement à Detroit où il a demandé à ce qu'un instant de silence soit observé pour tous ceux affectés par l'ouragan. Il a annulé une visite prévue dans le Wisconsin pour rentrer à Chicago afin de suivre l'évolution de la situation en Louisiane.
"Aujourd'hui, ce n'est pas une journée pour les discours politiques", a-t-il dit devant ses partisans à Detroit.
Le programme des trois autres journées de la convention républicaine n'a pas encore été communiqué. Selon Rick Davis, le directeur de campagne de McCain, le sénateur de l'Arizona pourrait prononcer jeudi à St Paul son discours d'acceptation de sa désignation comme candidat du Parti républicain.
Un sondage CBS News crédite Obama de 48% d'intentions de vote contre 40% pour McCain. Il a été réalisé de vendredi à dimanche, soit après la convention démocrate et la désignation de Sarah Palin comme colistière de McCain. Le sénateur de l'Illinois comptait une avance de trois points avant la convention de Denver.
Un autre sondage publié par USA Today créditait le sénateur métis de sept points d'avance, soit une hausse de quatre points engrangée après la convention de son parti.
Version française Philippe Bas-Rabérin et Gwénaëlle Barzic
13:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa 2008 | del.icio.us | Facebook | | |
La fille de Sarah Palin, âgée de 17 ans, est enceinte
SAINT PAUL, Minnesota - La colistière de John McCain, Sarah Palin, connue pour ses positions anti-avortement et conservatrices, a annoncé lundi que sa fille Bristol, âgée de 17 ans et célibataire, était enceinte de cinq mois.
Un communiqué rendu public par l'équipe de campagne du ticket républicain pour la présidentielle précise que la jeune fille, Bristol, va garder le bébé et épouser le père, un "jeune homme" dont l'identité complète et l'âge n'ont pas été révélés. Le communiqué identifie simplement le père sous le nom de "Levi".
"Nous sommes fiers de la décision de Bristol de garder le bébé et encore plus fiers de devenir grands-parents", écrivent les parents de la jeune fille, Sarah et Todd Palin, dans un bref communiqué. "Bristol et le jeune homme qu'elle va épouser vont très rapidement réaliser la difficulté d'élever un enfant, raison pour laquelle ils bénéficieront de l'amour et du soutien de toute notre famille".
On ignore depuis quand la jeune fille et le jeune homme se fréquentent et comment ils se sont rencontrés. La famille et l'équipe de campagne ont refusé de donner ces précisions en citant des raisons de respect de la vie privée.
Selon l'entourage de John McCain, le sénateur de l'Arizona et ses conseillers avaient été informés de cette grossesse avant de proposer à la gouverneure de l'Alaska d'être sa colistière.
L'équipe de campagne du candidat républicain souligne que la révélation de la grossesse de Bristol, trois jours après le choix de Sarah Palin comme colistière, est également destinée à faire taire les rumeurs sur Internet selon lesquelles le cinquième enfant de Sarah Palin, un garçon né en avril, serait en fait celui de sa fille Bristol.
Bristol dont le bébé est attendu pour la fin décembre est donc enceinte depuis la fin mars. Le dernier enfant de Sarah Palin, Trig, âgé de moins de cinq mois, est atteint de trisomie 21.
Sarah Palin, qui est âgée de 44 ans, se trouvait dans le Minnesota pour la convention républicaine lorsque l'équipe de campagne de McCain a publié le communiqué. Sa famille était chez elle, en Alaska.
"La position du sénateur McCain, c'est qu'il s'agit d'une affaire familiale privée. En tant que parents, (les Palin) aiment leur fille sans réserves et vont la soutenir", a déclaré le porte-parole du candidat républicain, Steve Schmidt. "Si des gens essaient de politiser cela, le peuple américain en sera consterné."
En déplacement dans le Michigan, le candidat démocrate Barack Obama a condamné les rumeurs impliquant les enfants des candidats et a vigoureusement nié toute implication de son équipe de campagne dans leur propagation. "Notre équipe n'a été impliquée d'aucune manière dans ceci, et elle ne le sera pas. Et, si jamais je pensais qu'il y avait quelqu'un dans mon équipe qui était impliqué dans une chose comme celle-là, il serait limogé", a déclaré le sénateur de l'Illinois. AP
13:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
John McCain menacé par la tempête Bristol?
WASHINGTON - Le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, a toujours voté en tant que sénateur de l'Arizona contre tous les programmes de prévention de grossesse adolescente. Il s'est également prononcé en faveur de mesures obligeant les mères mineures à poursuivre leurs études, faute de quoi elles perdraient leurs avantages sociaux. Et la question de l'avortement le perturbe.
Ce passé d'intransigeance resurgit alors que sa colistière, Sarah Palin, a annoncé que sa fille Bristol, âgée de 17 ans et célibataire, était enceinte de cinq mois.
Un communiqué rendu public par l'équipe de campagne du ticket républicain pour la présidentielle précise que la jeune fille va garder le bébé et épouser le père, un "jeune homme" dont l'identité complète et l'âge n'ont pas été révélés. Le communiqué identifie simplement le père sous le prénom de Levi.
L'équipe de campagne du candidat républicain souligne que la révélation de la grossesse de Bristol, trois jours après l'annonce du choix de Sarah Palin comme colistière, est aussi destinée à faire taire les rumeurs sur Internet, selon lesquelles le cinquième enfant de Sarah Palin, un garçon né en avril, serait en fait celui de sa fille.
Bristol, dont le bébé est attendu pour la fin décembre, est donc enceinte depuis la fin mars. Le dernier enfant de Sarah Palin, Trig, âgé de moins de cinq mois, est atteint de trisomie 21.
Selon son entourage, John McCain avait été informé de cette grossesse avant de proposer à la gouverneure de l'Alaska de devenir sa colistière.
Un examen des positions adoptées par McCain au cours de sa longue carrière de sénateur sur toutes les questions tournant autour de la contraception et des mères mineures fait du reste apparaître une certaine proximité avec les vues de Sarah Palin.
Mme Palin elle-même a déclaré publiquement qu'elle s'opposait au financement des programmes d'éducation sexuelle en Alaska. De surcroît, elle cautionne pleinement les programmes d'abstinence dans les écoles.
Cela étant, et jusqu'à cette annonce en forme de coup de tonnerre, ni la contraception ni les grossesses adolescentes n'ont été au coeur de la campagne de McCain dont l'embarras est visible dès qu'il s'agit d'aborder ces questions.
Interrogé en novembre 2007 pour savoir s'il soutenait la politique de promotion de l'abstinence prônée par George W. Bush, celui qui n'était encore que candidat à l'investiture républicaine avait sobrement répondu: "Euh! je crois que je soutiens la politique du président". A nouveau pressé par les journalistes qui lui demandaient s'il était favorable à ce que l'administration américaine fournisse des contraceptifs ou en conseille l'utilisation, McCain avait alors rétorqué: "vous me posez une vraie colle".
Toutefois, un peu plus tard, le sénateur a affirmé être hostile au financement public de la contraception. Tout comme il est strictement opposé à l'avortement, y compris thérapeutique.
En 1993, dans un discours prononcé au Sénat pour s'opposer à la nomination par Bill Clinton à la direction générale de la santé de Joycelyn Elders, une farouche partisane de l'avortement, McCain avait alors déclaré: "en tant que père d'un grand nombre de jeunes enfants dont une fille adoptive née avec une malformation, je suis très profondément perturbé par ces opinions". AP
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Le discours de Barack à la Convention démocrate
02:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
lundi, 01 septembre 2008
Reynders : « Que les Flamands nous lâchent les baskets »
Lors de l'Université d'été organisée par le MR bruxellois, le vice-Premier ministre et président du MR Didier Reynders répond aux dernières déclarations du ministre-président Kris Peeters à Bruxelles.
"Que les Flamands cessent de nous dire comment nous devons gérer Bruxelles. Qu'ils nous lâchent un peu les baskets", a lancé samedi le vice-Premier ministre et président du MR, Didier Reynders, à l'occasion de la première université d'été organisée par le MR Bruxelles. Il répondait ainsi aux dernières déclarations du ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V) qui parle dans une interview au Soir de Bruxelles comme d'un "Région spéciale et spécifique".
"Pour nous, Bruxelles est une Région à part entière et pas entièrement à part", a dit M. Reynders. Et d'ajouter: "En tant que confédéraliste, que M. Peeters s'occupe de sa Région et qu'ils laisse aux autres le soin de gérer la leur. Qu'il continue à gérer sa merveilleuse Région mais qu'il cesse de nous dire comment nous devons gérer la nôtre. Qu'il nous lâche un peu les baskets".
M. Reynders a rappelé que son parti était ouvert à la négociation communautaire. "Nous sommes prêts à nous mettre à table mais dans une telle négociation il faut que chacun manifeste du respect pour l'autre", a-t-il ajouté.
Avant lui, la présidente des libéraux bruxellois Françoise Bertieaux avait qualifié les déclarations de M. Peeters de "réductrices". "Pour le dire comme les jeunes, il nous nie", a-t-elle dit.
M. Reynders a aussi été très ferme sur le dossier de l'immigration.
"J'entends certains dire qu'on est proche d'un accord. Ce n'est pas vrai. Il n'y aura pas d'accord si le résultat ne nous convient pas tout à fait et pour cela il faudra accepter de parler de l'immigration économique", a-t-il dit soulignant que sur ce point le MR est "sur la même longueur d'ondes" que l'Open Vld et le CD&V. "En attendant, a-t-il encore ajouté, il est faux de dire que le dossier n'est pas géré. "Il existe une législation qu'on applique et tous les jours il y a des régularisations, des refus et des expulsions".
"La question n'est pas de savoir si on régularise quelqu'un qui monte sur une grue ou quelqu'un dont l'avocat parle tous les jours à la radio ou à la TV. Le vrai débat que nous devons avoir aujourd'hui est celui de l'immigration économique.
Va-t-on continuer à fermer nos frontières à certains européens et veut-on que les Polonais continuent à être obligés de venir travailler chez nous clandestinement ou va-t-on enfin leur permettre de venir officiellement? Pourquoi ne pas ouvrir nos frontières pour les métiers en pénurie et permettre bien sûr à ceux qui sont déjà chez nous et qui peuvent travailler dans ces secteur de rester? ", a encore dit le président.
Le thème de cette première université d'été du MR bruxellois était "les conditions d'une croissance économique à Bruxelles".
"En parlant de la formation, de l'entreprenariat et de l'emploi des jeunes, vous avez remis au centre des préoccupations les vrais défis de l'avenir", a encore dit M. Reynders qui a répété les critiques de son parti à l'égard de la politique en matière d'enseignement et de formation en Communauté française et en Région bruxelloise. "Si l'Orbem avait été efficace on n'aurait pas changé son nom en Actiris", a-t-il dit.
A propos du travail des femmes, il a souligné qu'il fallait certes favoriser l'adéquation entre travail et vie familiale sans toutefois trop négliger le premier élément de cette équation. Pour lui, il faut être attentif à ce point. "Il faut aussi insister sur les contraintes du travail. Il y a une telle accumulation de possibilités de congé que certaines entreprises finissent par hésiter à engager une femme".
(d'après Belga)
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Milquet : « Des myopes face aux défis »
EMPLOI, ASILE, immigration, la ministre Joëlle Milquet entend passer à l'action. Selon elle, la situation est « grave ».
Comme toujours : constructif, volontaire et ferme. Ce gouvernement n'est pas nécessairement une histoire d'amour – je suis lucide sur les “attelages” imposés du moment – mais nous avons l'obligation morale d'assurer un avenir institutionnel à ce pays et, surtout, d'appréhender une situation socio-économique grave. Je reconnais que les derniers mois nous ont fait nous investir jusqu'à l'extrême pour des résultats qui ne sont pas ce que j'aurais souhaité… Il n'y a pas toujours eu la volonté politique autour de la table. Et j'appelle à la solidarité entre partenaires et partis.
UCB, sans-papiers, pouvoir d'achat, contrôle budgétaire, la rentrée s'annonce surtout socio-économique
…
Elle doit être socio-économique ! L'institutionnel est un outil. Le 14 octobre, jour de la rentrée du parlement, le gouvernement doit se présenter devant le parlement avec un budget audacieux et en équilibre. Et un plan de relance sociale et économique concerté avec les partenaires sociaux, pour un accord interprofessionnel équilibré, et avec les Régions.
Le CDH avait annoncé, pour la rentrée, une évaluation des réalisations, au vu des promesses de l'accord de gouvernement. Un premier bilan ?
Il y a eu des avancées en matière budgétaire et d'emploi. Nous aurions pu avoir un accord sur l'asile et l'immigration pour le 15 juillet. Nous n'avons pas apprécié la manière dont l'année s'est terminée… Il y a eu une volonté manifeste de ne pas aboutir dans le chef de certaines formations politiques, dont celle de la ministre en charge (NDLR, Annemie Turtelboom, Open VLD). Pour le 14 octobre, il nous faut un accord sur la circulaire des sans-papiers, sur la nationalité, l'immigration économique et le regroupement familial, dans le respect de l'accord de gouvernement.
Le gouvernement est toujours confronté à une double problématique : le maintien du pouvoir d'achat et celui de la compétitivité des entreprises
…
Pour la compétitivité des entreprises, nous ne pouvons pas nier notre handicap salarial. Nous voulons réduire de manière importante le coût du travail. Nous allons drastiquement simplifier les plans d'embauche, limiter les groupes cibles. Cinq cents millions (sur un budget de sept cents millions) seront affectés à la réduction du coût du travail pour l'ensemble des entreprises. Et au moins 60 % de ces 500 millions seront ciblés radicalement sur les bas salaires. J'aimerais que cela soit conclu au cours du dernier trimestre 2008. Outre les bas salaires, d'autres mesures cibleront les chercheurs, le travail en équipe et les heures supplémentaires. Tout cela sera négocié dans l'accord interprofessionnel. On pourrait ainsi arriver à ce qu'en 2009 on n'ait plus que 10 % de cotisation patronale sur les bas salaires, à redéfinir. L'ambition est d'arriver à 0 %, au terme de cette législature, en 2011. Par ailleurs, pour le travailleur à bas salaire (environ 1.300 euros), il y aurait, au 1er octobre 2008, une réduction de la cotisation personnelle allant jusqu'à 175 euros. Avec, à terme également, 0 % de cotisation personnelle pour ces bas salaires.
Pouvez-vous garantir la pérennité de l'indexation des salaires ?
Elle a un impact très lourd pour les entreprises mais elle ne peut pas être remise en question…
Quelles autres mesures envisagez-vous pour le maintien du pouvoir d'achat ?
En septembre, l'enveloppe de la liaison au bien-être des allocations – minimums sociaux, pensions, etc. – devra être décidée par les partenaires sociaux, soit 375 millions étalés sur deux ans. Au 1er octobre, le revenu minimum garanti va augmenter de 25 euros. On a relevé la quotité exonérée d'impôts à 6.400 euros, etc. Au-delà de cette enveloppe “bien-être”, il nous en faut une seconde, pour le rattrapage des pensions les plus anciennes et les plus basses. A la fin de la législature, nous devrions arriver à une augmentation de 3 % pour toutes les pensions (5 % pour les plus basses d'entre elles), et à un treizième mois d'allocations familiales.
Sur le plan institutionnel, les médiateurs ont annoncé une réforme « approfondie » de l'Etat…
Il faut une réforme équilibrée. Ce n'est pas parce qu'il y a des crispations et du chantage qu'il faut que, in fine, les francophones reproduisent les erreurs du passé : faire les carpettes pour répondre aux ukases… Trouvons une méthode de négociation qui implique tous les niveaux de pouvoir, Région bruxelloise y compris… Pour respecter la Constitution. Un des points faibles de notre fédéralisme est l'insuffisance de coopération entre les entités. Mais il faudra toujours une stratégie nationale en matière d'emploi, par exemple.
Certains, en Flandre, souhaitent remplacer la solidarité interpersonnelle par la solidarité interrégionale…
C'est le piège où il ne faut pas tomber… La sécurité interpersonnelle est garantie par la Sécurité sociale, le “business” du fédéral…
Votre université d'été s'est penchée sur « une société en Révolutions »
…
Quand je vois l'absurdité de nos débats belges, enfermés dans un aquarium, je me dis : “où sommes-nous ?” On se trouve face à des défis – énergétique, démographique, environnemental, familial, éducatif, de consommation et de communication – planétaires. Et nous, partis politiques, nous sommes myopes, empêtrés dans des débats sur les outils institutionnels ! Notre société est beaucoup trop figée et conservatrice. Retrouvons les valeurs et donnons du sens aux choses.
Estimez-vous raisonnable que le patron de Belgacom gagne jusqu'à deux millions d'euros par an (salaire revu à la baisse), quelles que soient, par ailleurs, ses compétences et ses performances ?
C'est évidemment très choquant, disproportionné et déraisonnable. Il y a une dichotomie totale avec le salaire moyen de la population européenne et mondiale. Mais nous vivons dans une économie mondialisée, il n'y a pas de règle de gouvernance internationale, il n'y a que des codes de bonne conduite. Il faudrait évidemment encadrer tout cela…
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Réparés, les crimes de la colonisation
Berlusconi payera 5 milliards d'euros en 25 ans à Kadhafi pour les crimes de la période coloniale. Mais l'économie italienne y trouve son compte.
Après quatre décennies d'incompréhensions et de menaces réciproques, les relations entre l'Italie et la Libye semblent vouloir s'apaiser. Le premier ministre Silvio Berlusconi s'est rendu en grandes pompes à Benghazi, reçu par un colonel Kadhafi dans ses meilleurs jours, pour signer un "Traité d'amitié et de coopération" mettant définitivement fin au contentieux résultant de l'entreprise coloniale italienne dans le pays nord-africain.
De phrases ronflantes en ronds de jambes, Mouammar Kadhafi qui, par ailleurs, célébrait le 39e anniversaire du coup d'Etat l'ayant porté au pouvoir, a estimé qu'avec "ce document historique, l'Italie s'excuse pour les tueries, les destructions et la répression au détriment du peuple libyen durant l'occupation". "Au nom du peuple italien et en tant que chef du gouvernement, je me sens le devoir de manifester notre douleur pour les événements du passé", lui répondait Silvio Berlusconi. En signe de bonne volonté, le Premier ministre italien a apporté un chèque de 5 milliards d'euros (à échelonner sur 25 ans) pour la construction de logements, le paiement de pensions de guerre aux Libyens ayant combattu pour l'Italie, le financement de bourses d'étude, la réalisation d'une autoroute reliant Tripoli à la frontière tunisienne et la fourniture d'un système de radars en guise de protection de la frontière sud.
Satisfait, Mouammar Kadhafi a annoncé que les affaires pouvaient reprendre; ce qui, ajoutait Berlusconi, "signifie obtenir plus de gaz et de pétrole de la meilleure qualité et recevoir moins d'immigrés clandestins qui partent de leurs côtes".
L'histoire de la présence italienne est tragique. Rome obtient la Cyrénaïque et la Tripolitaine en 1911 et resserre son étau sous le fascisme. De massacres en déportations dans des camps de concentration, il est estimé qu'un quart de la population libyenne de l'époque fut anéantie. La triste aventure prit fin en 1943 et le pays obtint son indépendance en 1951. Restait le contentieux avec Rome. Déterminé, le colonel Khadafi devait chasser les derniers résidents italiens en 1970, confisquant leurs biens et exigeant de somptueux dommages de guerre. Rome fit la sourde oreille jusque dans les années '90. En 1986, Tripoli lança même deux missiles vers la petite île de Lampedusa en guise d'avertissement. Puis vint le phénomène de l'immigration clandestine que la Libye utilisa comme arme de chantage.
L'accord de Benghazi met fin aux tensions. Si la Libye espère le traduire en infrastructures financées par Rome, c'est surtout à la Péninsule qu'il profite. ENI, le consortium italien des hydrocarbures, importe annuellement 5 milliards d'euros en gaz et en pétrole provenant du désert libyen et vient de renouveler ses concessions pour 25 ans. Rome entend jouer un rôle économique et politique central en Méditerranée, face à la concurrence de la France, de l'Espagne, de la Corée du Sud et de la Chine. Mais sur ce point tout reste à écrire : les sautes d'humeur de Mouammar Kadhafi sont légendaires.
Frédéric Hacourt
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samedi, 30 août 2008
L*Oragan Gustav s*oppose a la convention de Mc Cain
COLUMBUS (AFP) - Les candidats à la Maison Blanche, le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain, flanqués de leur colistier, ont repris la campagne samedi dans les Etats clefs de l'Ohio et de Pennsylvanie, à 66 jours seulement de l'élection présidentielle.
Mais les deux camps suivent avec inquiétude l'avancée du dangereux ouragan Gustav, désormais de catégorie 4, qui menace les côtes sud des Etats-Unis et pourrait créer une catastrophe majeure comme Katrina en 2005. Gustav pourrait toucher le sol américain lundi soir ou mardi, au moment où débutera à St Paul (Minnesota, nord), la convention républicaine.
En campagne samedi à Youngstown (Ohio, nord), M. Obama a affirmé qu'il espérait que le gouvernement américain avait tiré les leçons de Katrina. Son colistier Joe Biden a demandé aux Américains de prier pour que les digues qui protègent La Nouvelle-Orléans résistent aux intempéries.
M. McCain avait jugé "honteux" la réaction de l'administration Bush au passage de Katrina en 2005.
Le président George W. Bush devait s'exprimer à la convention républicaine lundi soir. Mais, avec l'arrivée imminente de Gustav, sa présence n'est pas certaine.
Le choix audacieux de John McCain de choisir comme candidate à la vice-présidence la novice Sarah Palin, gouverneure de l'Alaska depuis deux ans et auparavant maire d'une ville de 9.000 habitants, continuait par ailleurs samedi d'agiter les commentateurs.
Le choix d'un colistier est considéré comme la décision la plus importante d'un candidat à la présidence. Des éditorialistes suggéraient samedi que ce choix soulignait la propension du sénateur de l'Arizona (sud-ouest) à prendre des décisions impulsives, voire téméraires.
Le sénateur républicain n'avait rencontré Sarah Palin qu'une seule fois --en février-- avant de la convoquer cette semaine à sa résidence de Sedona, en Arizona, où il lui a offert de rejoindre le ticket républicain.
Dans un courriel envoyé à ses partisans, Mme Palin affirme que "les grandes occasions de la vie arrivent parfois par hasard et c'est le cas pour moi". "John McCain et moi allons bousculer le statu quo en vigueur à Washington", a-t-elle promis.
La désignation de Mme Palin, farouche adversaire du droit à l'avortement, a été saluée par la droite chrétienne. En choisissant une femme, M. McCain espère aussi attirer à lui des électrices qui soutenaient Hillary Clinton.
La sénatrice de New York a exhorté samedi les électeurs américains, et notamment les femmes, à voter pour le ticket Obama-Biden le 4 novembre.
Dans un spot télévisé, le camp Obama a minimisé le choix d'une femme comme colistier de M. McCain. L'essentiel reste que M. McCain est d'accord "à 90% avec George W. Bush" et est prêt à continuer à dépenser 10 milliards de dollars par mois en Irak. "Qui que soit son colistier, l'Amérique sait quel est le programme de M. McCain. Nous ne pouvons pas nous permettre quatre ans de plus de la même politique", relève le spot démocrate.
Selon un sondage Gallup publié samedi, M. Obama bénéficie d'une avance de huit points sur M. McCain (49% contre 41%).
Mais les républicains espèrent rattraper leur retard, voire devancer les démocrates à l'issue de leur convention de St Paul.
La femme du candidat républicain qui a fêté ses 72 ans vendredi, Cindy McCain, y était attendue dès samedi soir.
Le candidat démocrate faisaient de son côté campagne samedi dans plusieurs zones économiquement sinistrées de l'Ohio.
En 2000 et 2004, M. Bush s'était imposé dans l'Ohio et cet Etat constitue encore un enjeu majeur en 2008. M. McCain et Mme Palin y sont attendus avant de se rendre à St Paul.
Dans la soirée, MM. Obama et Biden seront à Dublin (Ohio) tandis que McCain et Mme Palin seront ensemble à Washington (Pennsylvanie).
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McCain choisit Sarah Palin pour la vice-présidence
DAYTON, Ohio - Soucieux de ne pas laisser d'espace à son rival Barack Obama, le candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain a annoncé vendredi le nom de son colistier. Mais il a créé la surprise en choisissant la peu connue Sarah Palin, gouverneure de l'Alaska, pour figurer sur le ticket républicain à l'élection présidentielle de novembre.
En meeting à Dayton (Ohio), M. McCain, qui fêtait ses 72 ans vendredi, a déclaré avoir choisi sa colistière après avoir cherché le partenaire politique "le mieux à même de (l)'aider à secouer" l'establishment politique à Washington.
Mme Palin est "exactement la personne dont le pays a besoin pour nous aider à combattre la vieille politique à Washington du 'moi d'abord et le pays en deuxième'", a-t-il assuré. Première femme nommée sur un ticket républicain, Mme Palin, présente au côté de M. McCain, s'est déclaré "honorée".
Dans l'avion qui le ramenait de Denver, le porte parole de la campagne Obama, Bill Burton a souligné que Palin est farouchement anti-avortement, et l'a qualifiée de "ancien maire d'une ville de 9.000 habitants avec zéro expérience en politique étrangère".
Soucieux de ne pas se couper du vote féminin, Barack Obama a corrigé le tir peu après, estimant qu"elle est certainement quelqu'un de formidable. Son histoire personnelle est fantastique, et je suis sur qu'elle va faire avancer les choses pour les républicains" a déclaré Barack Obama. Surtout, le candidat démocrate a voulu voir dans ce choix "un nouvel indicateur que ce pays va de l'avant. Le fait d'avoir une femme comme candidate à la vice-présidence d'un des deux grands partis est un coup de boutoir de plus contre le plafond de verre" a-t-il poursuivi. Une barrière invisible dénoncée auparavant par Hillary Clinton au cours de sa campagne.
Dans une déclaration, la campagne du sénateur de l'Arizona a décrit le bilan de Mme Palin, gouverneure depuis moins de deux ans, comme exemplaire en matière de réforme et d'"esprit bipartisan".
La désignation de cette réformatrice de 44 ans pour briguer la vice-présidence a surpris de nombreux responsables républicains. Depuis des semaines, des personnalités plus connues étaient pressenties pour figurer sur le ticket. On évoquait notamment le gouverneur du Minnesota, Tim Pawlenty, l'ancien gouverneur du Massachusetts et ex-candidat à l'investiture Mitt Romney, et Tom Ridge, ancien gouverneur de Pennsylvanie et ex-secrétaire à la sécurité intérieure de George W. Bush.
Mme Palin est considérée, à l'instar de M. McCain, comme une conservatrice atypique qui n'a pas peur d'afficher ses désaccords avec d'autres membres de son parti. Ancien maire de Wasilla, ville de 6.500 habitants en Alaska, elle est devenue gouverneure de l'Etat en décembre 2006 après avoir battu le gouverneur sortant, un républicain, dans une primaire, et un ancien gouverneur lors de l'élection.
Diplômée en communication et journalisme, mariée et mère de cinq enfants, elle est farouchement opposée à l'avortement et son choix a été salué chaleureusement par les "conservateurs sociaux", dont M. McCain a besoin pour l'emporter. En tant que chef de la Garde nationale de l'Alaska et mère d'un soldat, elle sait les qualités qu'il faut avoir "pour conduire notre nation", souligne l'équipe McCain. Amatrice de chasse et de pêche, Sarah Palin est membre du National Rifle Association (NRA), influent lobby américain des armes à feu.
Son mari, Todd Palin, qui a des origines esquimaudes, est un "col bleu" employé dans le secteur du pétrole adepte de la "Iron Dog", une course en motoneige de 3.000 kilomètres. Le couple vit à Wasilla et a cinq enfants, dont le plus jeune, né en avril, est atteint de trisomie 21.
Avec Sarah Palin, John McCain a choisi la jeunesse, la nouveauté, et la deuxième femme de l'histoire américaine à être candidate à la vice-présidence. En 1984, le démocrate Walter Mondale avait fait ticket commun avec Geraldine Ferraro mais le républicain Ronald Reagan avait été élu pour un second mandat.
Sarah Palin est de trois ans plus jeune que Barack Obama (47 ans), qui a choisi un colistier d'expérience, Joe Biden, 65 ans, sénateur depuis plus de 30 ans et expert en politique étrangère.
La gouverneure a récemment fait l'objet d'une enquête sur des soupçons de limogeage du commissaire de la sécurité publique de l'Alaska, qui n'aurait pas voulu renvoyer son ancien beau-frère.
L'annonce du ticket républicain permet à John McCain de se faire une place dans l'actualité politique américaine, largement dominée ces derniers jours par son adversaire. Barack Obama a été investi par le Parti démocrate mercredi et a prononcé jeudi son discours d'acceptation à la convention de Denver, Colorado. La convention républicaine qui désignera officiellement John McCain comme candidat du Parti de l'éléphant à la présidence des Etats-Unis commencera lundi à Saint Paul, dans le Minnesota (nord).
Le président George W. Bush s'est félicité du choix de Sarah Palin, "exemple merveilleux de l'esprit de l'Amérique", "réformatrice avérée" et "gestionnaire avisée de l'argent du contribuable". En la choisissant, "le sénateur McCain a une nouvelle fois démontré son engagement à réformer Washington", a-t-il ajouté. AP
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Mc Cain aligne vieillesse et inespérience
WASHINGTON (Reuters) - Imaginons-nous déjà le 20 janvier 2009 : ce jour-là sera historique pour les Etats-Unis car soit le premier président de couleur prêtera serment à la Maison blanche, soit la première femme vice-présidente prendra ses fonctions.
Le candidat républicain John McCain a surpris le pays, vendredi, en annonçant que son colistier serait une colistière en la personne de Sarah Palin, gouverneur de l'Alaska, âgée de 44 ans.
McCain a annoncé sa décision seulement une douzaine d'heures après l'acceptation par le sénateur métis Barack Obama de sa désignation à la candidature démocrate. Il est le premier président métis à représenter à la présidentielle un grand parti américain.
"Je pense que cela signifie que les Etats-Unis du XXIe siècle sont bien différents des Etats-Unis du XXe siècle", estime Candice Nelson, qui dirige le département politique à l'université de Washington. Les conquêtes réalisées par les minorités "se concrétisent désormais(...) dans tous les domaines de la vie américaine, même aux plus hauts échelons des fonctions électives - la présidence et la vice-présidence".
Depuis une vingtaine d'années, le nombre de femmes et de membres de minorités diverses se lançant dans la carrière politique, au niveau local ou d'un Etat, a progressé; désormais, les membres de minorités, aux Etats-Unis, représentent 100 millions d'habitants, soit un tiers de la population totale.
Cela signifie qu'un plus grand nombre de femmes ou de membres de minorités se présentent comme candidats, tandis que le pays se diversifie, déclare Paul Light, professeur à l'université de New York. "Le flux de candidats potentiels au niveau national est là(...)", dit-il.
Depuis l'investiture du premier président des Etats-Unis, George Washington, en 1789, seuls des hommes de race blanche ont occupé les deux plus hautes fonctions à la tête de l'Etat à Washington.
LE PRÉCÉDENT FERRARO
Jusqu'en 1920, les femmes américaines n'avaient pas le droit de vote. Si la Constitution des Etats-Unis a été amendée en 1870 de manière à autoriser le vote des Noirs, ce n'est guère que dans les années 1960, avec l'adoption de lois sur les libertés civiques, qu'ils obtiendront véritablement l'accès aux urnes. En 2004 encore, on a signalé quelques cas isolés d'intimidation visant à dissuader les Noirs de voter.
Le cru 2008 de la présidentielle marque le point d'orgue d'une campagne présidentielle qui, dès les primaires, a connu son lot de premières historiques, dans la foulée de l'élection, en janvier 2007, de la démocrate Nancy Pelosi à la présidence de la Chambre des représentants.
Hillary Clinton, qui au début de l'année faisait encore figure de favorite dans la course à l'investiture démocrate, est la femme qui, dans l'histoire des Etats-Unis, a de toute façon mené la meilleure campagne au niveau national. Au point qu'elle a pu dire que le total des voix qui s'étaient portées sur son nom durant les primaires équivalait à "18 millions de fêlures" dans le "plafond de verre" qui a empêché les femmes d'accéder à la Maison blanche.
Palin n'est, elle, pas la toute première femme à être candidate à la vice-présidence. En 1984, la démocrate Geraldine Ferraro avait été la colistière de Walter Mondale, battu in fine à l'élection par le sortant républicain Ronald Reagan.
Au Congrès, 78 femmes ont été élues à la Chambre des représentants fin 2007. Seize femmes siègent au Sénat. Au total, 42 Noirs sont élus au Congrès.
Les derniers présidents en date ont nommé des femmes et des Noirs à de hautes fonctions dans leur administration: Madeleine Albright fut la première femme secrétaire d'Etat. Colin Powell fut le premier Noir à devenir secrétaire d'Etat.
Au niveau des gouverneurs, on ne compte que deux Noirs actuellement, et seulement huit femmes, dans les 50 Etats.
Version française Eric Faye
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vendredi, 29 août 2008
Barack Obama revient de loin. Le politicien au statut de rock star, porté aux nues par le Parti démocrate à Denver,
Il n'avait pas reçu de laissez-passer et avait dû se contenter de regarder les discours sur un écran de télévision. Le sénateur junior de l'Illinois venait de subir une défaite électorale pour le Congrès de Washington et était rentré chez lui avant la fin des festivités.
Sa consécration jeudi, au firmament de la politique américaine, est une histoire improbable: celle d'un homme dont le grand sens moral n'est égalé que par son ambition. Son parcours, forgé à Chicago, la ville d'Al Capone, où la politique a toujours la réputation d'être sanglante, il le commence tout en bas : dans le Southside, la plus large communauté de Noirs américains des Etats-Unis. Et, plus précisément, à Altgeld Gadens.
Deux mille appartements de deux étages, en brique rouge identique, construits au milieu d'un no man's land pour les vétérans noirs de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 30 ans, Altgeld Gardens est un cauchemar écologique, bordé par des aciéries aujourd'hui désaffectées, une usine de traitement des eaux usées, un atelier de montage Ford, et la plus grande décharge publique de Chicago. Certains jours, les habitants aimeraient s'arrêter de respirer, tellement l'air est vicié. "En fonction de la direction du vent, vous sentez soit les odeurs de déchets, soit celles d'excréments humains", explique Cheryl Johnson, directrice du centre social planté entre les 2 000 bâtiments, dont la moitié sont désormais abandonnés. Le taux de cancer, d'asthme et de fausses couches y est le plus élevé de toute l'agglomération de Chicago. "Il y a pas mal d'allergies dans le coin", confirme une mère de famille qui se gratte l'avant-bras rien qu'à évoquer l'idée.
C'est dans ce décor désolé que débarque, en 1985, un jeune homme idéaliste, aux origines diverses et déraciné du nom de Barack Obama. A 23 ans, pour 1 000 dollars par mois, il s'engage comme travailleur social au service d'une petite association religieuse locale, le Developing Communities Project (DCP), où il travaillera trois ans, une période de sa vie qu'il raconte longuement dans sa biographie, "Les rêves de mon père". Par tous les temps, il sillonne les quartiers majoritairement noirs du Southside, bâtissant un mouvement social pour faire face au chômage endémique, à l'échec scolaire, aux conditions de vie insalubres dans des appartements contaminés par l'amiante. "Il nous a appris à nous organiser et à trouver les moyens d'améliorer nous-mêmes notre condition. Il était très déterminé, et semblait capable de dégager des priorités pour parvenir à des solutions", déclare Loretta Augustine-Herron, une volontaire de l'organisation, devenue une sorte de marraine pour le nouveau venu. "Quand j'ai commencé mon métier, je n'avais qu'une idée abstraite du changement social. C'était la première fois que j'ai eu l'opportunité de tester mes idées. Et pour la plupart, les victoires ont été modestes", affirmait le sénateur de l'Illinois dans une récente interview au magazine américain "The New Yorker".
Un soir, il se rend chez Loretta, mère de famille de 18 ans son aînée, qui le reçoit comme souvent dans sa petite cuisine.
Après trois ans dans le Southside, Barack Obama lui annonce qu'il va rejoindre la prestigieuse école de droit à Harvard, mais lui demande de ne pas relâcher ses efforts. "Il avait réalisé que s'il voulait faire changer les choses, il devait avoir une place à la table des décideurs", affirme cette afro-américaine qui, inspirée par l'exemple de Barack Obama, a repris des études et est aujourd'hui institutrice dans le Southside.
Celle qui est largement décrite dans les mémoires du candidat sous le pseudonyme d'Angela se souvient que celui que l'on surnommait "visage poupon" était déjà un être à part : "Barack était le jeune homme le plus sérieux que j'avais jamais rencontré. Il n'élevait jamais la voix, était toujours respectueux. Il était très éduqué, mais ne regardait jamais personne de haut", raconte-t-elle aujourd'hui.
Ambitieux, Barack Obama convoitait-il déjà une carrière politique ? "A le voir interagir avec les gens et se soucier d'eux, j'ai toujours pensé qu'il serait président un jour", confie Loretta Augustine-Herron, installée sur son canapé rouge. Son arrivée à Chicago trois ans plus tôt n'avait pas été seulement le fruit du hasard. A la même époque, Harold Washington, un homme politique afro-américain indépendant, venait d'être élu premier maire noir de la ville, un exemple qui intéressait de près le jeune Obama.
Harvard offre à celui-ci un tremplin pour se faire, lui aussi, un nom. Très brillant, il devient le premier afro-américain à diriger la fameuse revue de droit d'Harvard, une distinction qui lui ouvre les portes des plus grands cabinets d'avocats du pays. Mais son diplôme en poche, il choisit de retourner à Chicago, avec, cette fois, un projet politique. "Barack Obama ne pouvait choisir d'endroit plus difficile pour faire sa place dans l'arène politique locale. Le fait qu'il y soit parvenu en dit long sur sa robustesse", explique Paul Green, professeur de science politique et auteur de l'ouvrage "Les maires : la tradition politique de Chicago".
Le jeune avocat travaille d'abord sur des dossiers liés à la discrimination positive dans le cabinet créé par Judd Miner, un ancien conseiller d'Harold Washington, mort dans ses fonctions. Celui-ci a été remplacé entre-temps par Richard M. Daley Junior, fils de l'ancien maire omnipotent Richard J. Daley. Sauf une interruption de 11 ans, la "machine Daley" règne sans interruption sur les Démocrates de Chicago depuis 1955. Daley Junior a été réélu pour la cinquième fois en 2007.
Au début des années 90, Barack Obama s'installe à Hyde Park, un quartier ombragé près de l'université de Chicago. Hyde Park est un endroit de rêve pour les progressistes. Les demeures de plus d'un million de dollars côtoient les appartements des immeubles plus modestes où le loyer mensuel d'un deux chambres est de 750 dollars. Les voisins de Barack Obama sont des professeurs et des étudiants, plusieurs prix Nobel, l'ancien boxeur Mohamed Ali et Louis Farrakhan, leader noir controversé de "La Nation de l'Islam". "Rejoindre le cabinet de Judd Miner et vivre à Hyde Park était une façon de choisir son camp dans la bataille politique qui opposait la machine démocrate du maire Daley et les indépendants", écrit David Mendell, journaliste au "Chicago Tribune" et auteur de la biographie "Obama : de la promesse au pouvoir".
Pendant qu'il enseigne le droit constitutionnel à l'université de Chicago, il se fait connaître des milieux politiques, et se positionne du côté des indépendants. En 1995, Alice Palmer, sénatrice de Hyde Park dont il était le protégé, se lance dans une campagne pour le Congrès et lui propose de la remplacer. Quand celle-ci échoue dans ses ambitions nationales, Barack Obama refuse de se retirer de la course, et s'arrange même pour disqualifier son ancienne alliée pour vices de forme sur son dépôt de candidature. S'imposant en force, il est élu sénateur de Hyde Park en 1996 grâce à une plate-forme comprenant les milieux intellectuels blancs, les indépendants et l'élite noire.
Dans la capitale de l'Illinois, à Springfield, le sénateur junior se forge un style politique. Plutôt que de défier la vieille garde démocrate, Obama entretient une relation mutuellement bénéficiaire avec elle. Ses idées sont libérales, mais son ton est modéré et convainc les conservateurs. Il fait passer des lois contre la discrimination raciale pour une baisse des impôts pour les faibles revenus et pour une sécurité sociale gratuite pour tous les enfants de l'Illinois. Entre-temps, il a aussi rejoint l'Eglise protestante unie du Christ (Unity trinity Church of Christ) du pasteur Jeremiah Wright, dans le Southside de Chicago. Il se marie à Michelle Robinson, une enfant du quartier entrée comme lui à Harvard, et fait baptiser leurs deux filles dans cette église noire, où les gospels sont chantés par un choeur revêtu de tenues africaines. Les sermons enflammés contre l'Amérique blanche du révérend Wright, retraité depuis quelques mois, ont semé la controverse pendant les primaires, obligeant le candidat à renier son pasteur et à quitter l'église.
En 2000, il se lance dans la course pour un siège au Congrès de Washington, mais connaît une défaite cuisante face à Bobby Rush, ancien membre des Black Panthers. A cette époque, Barack Obama est encore largement considéré comme "pas assez noir" par une partie de la communauté afro-américaine. Convoitant un poste au Sénat de Washington en 2002, Barack Obama décroche le soutien de David Axelrod, la perle des consultants de Chicago, qui se trouve être aussi un proche du maire Richard Daley Junior. "Ce rapprochement avec la "machine Daley" ne doit pas être sous-estimé. Si votre ambition politique est grande à Chicago, vous devez toujours trouver des accommodements avec le maire Daley", affirme le professeur Green. Ses rapports avec l'administration Daley, notoirement corrompue, sont une zone d'ombre à son tableau, ainsi que ses contacts avec Tony Rezko, un homme d'affaires véreux aujourd'hui en prison. Tony Rezko a construit sa carrière en offrant des faveurs aux politiciens qui pouvaient lui ouvrir les portes de contrats immobiliers juteux. Il avait notamment contribué à hauteur de 250000 dollars à la campagne sénatoriale de M. Obama, et avait acheté un lot adjacent à sa demeure, qu'il lui a revendu par la suite.
Le manque de vigilance, ou la complicité, de Barack Obama est décrite par John Kass, éditorialiste au "Chicago Tribune", en ces termes : "Ne pas faire de vagues et ne pas soutenir les perdants." "Du jour au lendemain, Obama est passé de la critique du système établi à celui d'intervenant dans ce jeu. Il représente à la fois l'extérieur et l'intérieur du système", poursuit David Mendell dans sa biographie du candidat. Avec l'aide de David Axelrod, qui est toujours aujourd'hui son stratège en chef, Barack Obama remporte le siège de sénateur démocrate de l'Illinois en 2004 face à un opposant républicain déstabilisé par un scandale.
Il est propulsé sur la scène nationale par son fameux discours à la Convention démocrate de Boston il y a tout juste quatre ans. "C'est un homme extraordinairement ambitieux, combatif, doué d'un charme persuasif, et dont la portée semble n'avoir aucune limite", écrit encore David Mendell.
A Altgeld Garden, toute la communauté veut le voir élu en novembre. "Quand il parle, les gens l'écoutent, comme c'était le cas avec Martin Luther King", dit Tray, un jeune afro-américain de 29 ans. "Pour la première fois, mes amis se sont enregistrés pour aller voter. Avant, les jeunes Noirs ne se sentaient pas concernés et étaient même embarrassés de voter." Des rues du Southside à Denver, l'ascension fulgurante de Barack Obama fascine.
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Soutenu par des démocrates unis, Barack Obama passe à l'attaque
DENVER, Colorado (Reuters) - La convention démocrate de Denver s'est conclue par le discours d'acceptation du candidat Barack Obama, qui, au terme d'un show à l'américaine parfaitement rôdé, s'est engagé à effacer les errements économiques des huit années de la présidence Bush et à rétablir la réputation des Etats-Unis dans le monde.
Premier métis désigné candidat d'un grand parti aux Etats-Unis, Obama a prononcé un discours d'acceptation de 43 minutes devant quelque 75.000 partisans chauffés à blanc, massés dans le stade de football des Broncos de Denver.
Son intervention, caractérisée par de cinglantes attaques contre le candidat républicain à la Maison blanche John McCain, coïncidait avec le 45e anniversaire d'un autre discours passé dans l'histoire, "I Have a Dream!", prononcé en 1963 par Martin Luther King, autre grande personnalité de couleur de l'histoire des Etats-Unis.
Le discours d'acceptation d'Obama marque le coup d'envoi de deux bons mois de sprint avant l'élection présidentielle du 4 novembre face à McCain, qu'il retrouvera lors de trois débats télévisés, dont le premier aura lieu fin septembre.
McCain, maintenant que les feux de l'actualité ne seront plus braqués vers Denver, ne va pas tarder à reprendre l'initiative. Selon un responsable républicain, il devrait faire connaître dès ce vendredi le nom de son colistier, qui devrait apparaître à ses côtés lors d'un rassemblement politique, à Dayton dans l'Ohio, le jour même de son 72e anniversaire.
FEU D'ARTIFICE SUR LE STADE ET COTILLONS
"Nous sommes ici parce nous aimons trop notre pays pour permettre que les quatre prochaines années se bornent à ressembler aux huit dernières", a dit Obama. "Le 4 novembre, nous devons nous dresser et dire: 'Huit, ça suffit! Notre pays mérite mieux que ça!'", a-t-il lancé.
Obama a décoché dans son intervention certaines de ses flèches les plus dures contre McCain depuis que le processus électoral a commencé. Obama, dont le patriotisme a été mis en doute via des attaques sur internet, a estimé que les candidats devaient être capables d'afficher leurs désaccords sans s'en prendre à la personnalité de l'adversaire.
"J'ai une chose à vous annoncer, John McCain. Nous accordons tous la priorité à notre pays!", a-t-il lancé.
Et Obama de reprocher à McCain d'insister trop sur la guerre en Irak aux dépens de l'Afghanistan, ce qui, à ses yeux, explique qu'Al Qaïda n'ait pas encore été démantelé et qu'Oussama ben Laden soit toujours quelque part en liberté.
Pour Obama, McCain est tout bonnement déconnecté de la réalité quotidienne que vivent les Américains. Il n'a pour ambition que de poursuivre la politique économique des années Bush.
"Si John McCain souhaite poursuivre sur la voie tracée par George Bush - beaucoup de paroles de fermeté et une mauvaise stratégie -, c'est son problème. Mais ce n'est pas le changement dont l'Amérique a besoin!", s'est-il exclamé.
Au terme de son discours, Obama a été rejoint à la tribune par Joe Biden, son colistier, vieux routier de la politique américaine qui siège depuis 35 ans au Sénat et a une longue expérience en matière de politique étrangère. Leurs épouses se sont jointes à eux, et un feu d'artifice a embrasé le ciel nocturne au-dessus du stade, sur lequel pleuvaient des cotillons.
TED KENNEDY, LA SURPRISE DU PREMIER JOUR
Avant son discours, Obama avait été précédé sur la scène installée au centre du stade par des orateurs et des vedettes américaines comme Stevie Wonder et Sheryl Crow. Le fils de Martin Luther King s'est exprimé lui aussi, de même qu'une petite-fille du président Eisenhower. De même, Al Gore, l'ancien vice-président de Bill Clinton, candidat malheureux en 2000 face à George Bush, qui a électrisé la foule et a parlé du thème devenu ces dernières années sa marque de fabrique: le changement climatique mondial.
A ses yeux, l'élection de novembre sera serrée "principalement parce que les forces du statu-quo ont désespérément peur du changement qu'incarne Barack Obama".
Cette convention démocrate a été la grand-messe de l'unité retrouvée, après les mois de frictions des primaires, qui avaient vu Obama et Hillary Clinton s'affronter en termes parfois vifs.
L'ex-Première dame des Etats-Unis n'a pas ménagé son soutien à Obama et a appelé ceux qui l'avaient soutenue pendant les primaires à ne pas déserter le parti lors de la présidentielle. Son époux, l'ancien président Bill Clinton, a lui aussi fait montre de ses talents oratoires au profit d'Obama.
Et puis, moment d'émotion en tout début de convention, Ted Kennedy, le vieux sénateur et frère de John F. Kennedy, atteint d'un cancer au cerveau et opéré en juin, a tenu à venir soutenir en personne Obama, suscitant émotion et larmes.
Version française Eric Faye
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jeudi, 28 août 2008
Barack Obama officiellement candidat des démocrates
DENVER, Colorado (Reuters) - Les délégués démocrates ont officiellement choisi, au troisième jour de la convention de Denver, leur candidat à la présidentielle en la personne du sénateur métis Barack Obama dont tour à tour Bill Clinton, John Kerry et Joe Biden sont venus faire l'éloge à la tribune.
Hillary Clinton, qui jusqu'en juin a rivalisé avec Obama lors des primaires, avait proposé d'interrompre le vote des délégués qui était en cours Etat par Etat et de proclamer tout simplement le sénateur de l'Illinois candidat, par acclamations. Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants, qui présidait aux opérations de vote, a accédé à sa demande et fait savoir peu après qu'Obama acceptait sa désignation officielle.
Le premier orateur vedette de la journée a été Bill Clinton, président de 1992 à 2000, qui a ardemment soutenu son épouse au fil des primaires. Longuement ovationné par la foule qui agitait des petits drapeaux américains, à son arrivée, Bill Clinton, toujours populaire, a dû réclamer le silence pour s'exprimer.
Il s'est alors livré à un éloge sans réserve d'Obama, qui, s'il est élu, sera le premier président américain de couleur à être investi à la Maison blanche.
"Mes amis démocrates, je vous le dis : Barack Obama est prêt à diriger l'Amérique et à rétablir le rôle dirigeant des Etats-Unis dans le monde !", a lancé Bill Clinton.
Car selon Clinton, sous l'administration républicaine de George Bush, les Etats-Unis se trouvent dans une mauvaise passe: "Le rôle dirigeant de l'Amérique dans le monde a été affaibli."
Il a écarté dans la foulée les accusations d'inexpérience lancées contre le candidat démocrate, qui est âgé de 47 ans et ne siège au Sénat que depuis 2004.
"Nous l'avons emporté lors d'une campagne pendant laquelle les républicains disaient que j'étais trop jeune et trop inexpérimenté pour devenir commandant en chef", a dit Clinton à propos de la campagne électorale de 1992. "Cela n'a pas marché en 1992, parce que nous étions du bon côté de l'histoire. Et cela ne marchera pas non plus en 2008, parce que Barack Obama est du bon côté de l'histoire !"
Candidat malheureux des démocrates en 2004, John Kerry a pris la parole par la suite pour souligner qu'Obama "apportera le changement à notre pays".
Deuxième orateur particulièrement attendu de la journée, Joe Biden, qu'Obama a choisi samedi dernier comme colistier, est monté à la tribune pour accepter sa désignation comme candidat démocrate à la vice-présidence.
APPARITION SURPRISE D'OBAMA
Cet homme de 65 ans affable, vieux routier de la politique américaine puisqu'il est depuis 35 ans sénateur du Delaware, a joué le rôle traditionnellement assignés aux candidats à la vice-présidence: attaquer l'adversaire, en l'occurrence le candidat républicain à la Maison blanche, John McCain.
Biden lui a notamment reproché de soutenir George Bush dans nombre de domaines, dont les baisses d'impôts pour les riches, son hostilité à une hausse du salaire minimum et dans sa politique irakienne.
Devant une salle où se trouvaient notamment Michelle Obama, épouse du candidat, l'ancien président Jimmy Carter et Hillary et Chelsea Clinton, Biden a évoqué l'opposition de McCain à la proposition d'Obama de fixer un calendrier de retrait des troupes américaines d'Irak et a fait remarquer que l'administration Bush et le gouvernement irakien étaient sur le point de fixer une date de rapatriement des troupes américaines. "John McCain a eu tort, et Barack Obama a eu raison", a-t-il conclu.
"Notre époque requiert plus qu'un bon soldat", a lancé Biden, allusion à McCain, ancien combattant et héros de la guerre au Vietnam. "Elle nécessite un dirigeant sage, un dirigeant qui puisse apporter le changement, le changement dont, comme chacun le sait, nous avons besoin!"
Après le discours de Biden, Barack Obama a fait une apparition surprise sur scène, sous un tonnerre d'applaudissements. Il s'est déclaré fier d'avoir Biden à ses côtés, ce même Biden qui avait échoué, comme Hillary Clinton, lors des primaires au début de cette année.
A Obama revient maintenant de prononcer ce jeudi soir son discours d'acceptation de sa candidature, dans un stade de Denver où l'on attend 80.000 personnes.
Ce jeudi sera la dernière journée d'une convention qui, selon le candidat démocrate, est une convention "formidable", et dont il espère qu'elle créera une nette dynamique en sa faveur, alors qu'il est au coude à coude avec McCain, voire dépassé par celui-ci, dans les derniers sondages.
McCain, lui, pourrait bien tenter de briser cette dynamique en annonçant dès vendredi son choix de colistier. C'est en tout cas l'avis d'un responsable républicain qui assure que l'ancien héros du Vietnam a d'ores et déjà fait son choix, qu'il tient secret.
La convention républicaine se tiendra la semaine prochaine, à partir de lundi, à St Paul-Minneapolis.
Avec John Whitesides, Caren Bohan et Rob Doherty, version française Eric Faye
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Democrats celebrate 'historic' night
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mercredi, 27 août 2008
Joe Biden
12:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |