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jeudi, 25 septembre 2008

Affaire Tapie/Crédit Lyonnais : recours du PS en Conseil d'Etat

PARIS - Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a annoncé jeudi que les députés PS allaient déposer dans la journée "un recours devant le Conseil d'Etat pour excès de pouvoir" à l'encontre de la ministre de l'Economie Christine Lagarde dans l'affaire Tapie contre Crédit Lyonnais.
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Nous voulons la vérité, la transparence. C'est pour cela que nous allons faire un recours au Conseil d'Etat pour excès de pouvoir de la ministre de l'Economie qui n'a pas voulu donner instruction à ses représentants, à l'établissement qui porte la dette du Crédit lyonnais, de faire appel", a-t-il annoncé sur RMC, précisant que ce recours serait déposé "dans les prochaines heures".

"Je suis assez indigné que Nicolas Sarkozy nous fasse son cours de morale à New York, et quand il est en France il fait le contraire", s'est emporté M. Ayrault. "Quand sa ministre de l'Economie refuse de faire appel dans l'affaire Tapie et laisse une juridiction privée régler le problème, vous savez combien ça va coûter au contribuable? 400 millions d'euros," a-t-il affirmé.

La procédure d'arbitrage a donné raison le 7 juillet dernier à Bernard Tapie, en lui accordant 285 millions d'euros hors intérêts au titre du préjudice subi, dont 45 millions de préjudice moral. AP

mercredi, 24 septembre 2008

Barack Obama fait la course en tête

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine, dispose d'une avance de neuf points sur son rival républicain John McCain, selon un sondage Washington Post/ABC publié mercredi.
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Le sénateur métis de l'Illinois est crédité de 52% des intentions de vote contre 43% à son adversaire.

Obama semble avoir bénéficié de la crise des marchés financiers américains, une majorité d'électeurs semblant plus enclins à lui faire confiance pour gérer la situation.

Dans un sondage rendu public il y a deux semaines par le Washington Post, McCain devançait Obama de deux points, réunissant 49% des intentions de vote.

Joanne Allen, version française Olivier Guillemain

Des tracts racistes distribués contre Obama

TRENTON, New Jersey - Des habitants du New Jersey, près de New York, ont trouvé le week-end dernier des tracts critiquant la candidature Obama à la présidence en tant qu'Afro-américain.
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D'après un observatoire national, c'est la première fois que des tracts racistes sont utilisés dans la campagne présidentielle.

Les prospectus distribués dans quelques dizaines de foyers, sur les 8.000 maisons que compte la ville, montre des photos peu flatteuses du candidat, qui le font ressembler à Oussama ben Laden, a précisé le maire de Roxbury Tim Smith, offusqué du procédé.

Le slogan qui les accompagne dit : "Les pays gouvernés par des Noirs sont les plus instables et les plus violents du monde".

Le groupe raciste local qui donne ses coordonnées sur les tracts, la Ligue des Patriotes américains, cite en exemples de son point de vue Haïti et l'Afrique du Sud. Les tracts ont été laissés dans des sacs lestés de pierres sur les pelouses, dans les allées des maisons et les boites aux lettres, a précisé le chef de la police locale Mark Noll, ce qui constitue seulement une violation des règlements sur la propreté. AP

Enquête sur la mort de Menezes, tué par des policiers à Londres

Reuters - Lundi 22 septembre, 22h16LONDRES (Reuters) - Des problèmes de communication entre services expliqueraient pourquoi des policiers britanniques ont ouvert le feu et tué un Brésilien dans une station de métro de Londres au lendemain des attentats manqués du 21 juillet 2005.

Jean Charles de Menezes, électricien vivant et travaillant à Londres, a été mortellement atteint de sept balles tirés par des policiers en civil alors qu'il montait à bord d'un métro à la station Stockwell, dans le sud de la capitale.

Entendu lundi dans le cadre d'une enquête judiciaire, le coroner Michael Wright, officier de police judiciaire, a évoqué une confusion sur l'identité de la victime.

Les policiers, a-t-il dit, auraient confondu ce Brésilien de 27 ans avec Hussein Osman, soupçonné d'implication dans les attentats déjoués la veille et qui devaient suivre un mode opératoire similaire aux attentats suicide commis deux semaines plus tôt dans les transports en commun londoniens, faisant 52 morts.

"Il apparaît sur la base du tableau général de la situation et de la synthèse des différents rapports qu'au moment où M. De Menezes est entré dans la station de métro de Stockwell, aucun membre de l'équipe de surveillance ne l'avait identifié avec certitude comme étant Osman. Mais à New Scotland Yard, il semble qu'on ait cru que M. De Menezes avait été identifié comme étant Osman", a-t-il dit.

S'exprimant devant les onze membres d'un jury, l'officier de police judiciaire a partiellement imputé cette confusion à des difficultés de communication entre les services chargés de la surveillance des suspects et l'équipe opérant sur le terrain.

La mort de Jean-Charles de Menezes a provoqué une vive controverse en Grande-Bretagne, où des associations ont dénoncé l'usage excessif de la force de la police. Leur campagne de protestation a abouti à l'enquête confiée au coroner Wright.

Avril Ormsby, version française Henri-Pierre André

La mauvaise gestion des républicains américains hante l'assemblée générale de l'ONU

Par Hervé COUTURIER AFP - il y a 1 heure 25 minutesNEW YORK (Nations unies) (AFP) - La crise financière américaine a dominé les discours mardi à l'ONU, le président français Nicolas Sarkozy proposant un sommet en novembre et son homologue brésilien, Luiz Inacio "Lula" da Silva, exigeant un profonde réforme des institutions mondiales.

Premier orateur, "Lula" a appelé à "rebâtir" les institutions financières internationales "sur des bases entièrement nouvelles" afin qu'elles puissent prévenir à l'avenir des crises financières.

"Les institutions économiques internationales n'ont aujourd'hui ni l'autorité, ni les instruments dont elles ont besoin pour empêcher l'anarchie de la spéculation", a-t-il dit aux délégués des 192 Etats membres participant au débat annuel de l'Assemblée générale de l'ONU. "Le caractère mondial de cette crise implique que les solutions adoptées soient également mondiales et prises dans un cadre multilatéral légitime et reconnu, sans impositions", a-t-il estimé.

Son homologue français, Nicolas Sarkozy, a proposé à ses pairs un sommet en novembre pour "réfléchir ensemble aux leçons à tirer" de la crise financière internationale. "Ma conviction, c'est que le devoir des chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus directement concernés est de se réunir" (...) "pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 30", a déclaré M. Sarkozy.

Il a appelé de ses voeux "un capitalisme régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché" et a répété son souhait que des sanctions soient prononcées contre "ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants". M. Sarkozy a ensuite précisé qu'il envisageait que ce sommet se déroule en novembre sur la base du G8 et avec une "possibilité d'ouverture sur les pays émergents".

"Ma proposition, c'est au mois de novembre parce qu'on peut espérer y voir plus clair. Ca n'est pas une réunion à chaud en plein dans la crise, mais en même temps c'est avant la fin de l'année, donc on peut tirer les conséquences", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

mardi, 23 septembre 2008

MODIFICATION DE L’ARTICLE 62 DE LA CONSTITUTION DU SENEGAL : La descente aux enfers pour Macky Sall

La mise à mort politique de Macky Sall a commencé. La proposition de loi du député libéral Sada Ndiaye, modifiant l’article 62 de la Constitution, va ramener le mandat du Président de l’Assemblée nationale de cinq à un an. Avec rétroactivité. Donc, dès le 15 octobre prochain, avec la session ordinaire, le changement du règlement intérieur devait être entériné par la majorité bleue. Ce serait l’épilogue d’un combat à mort déclenché depuis plus d’un an.
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Tout est parti de la convocation de l’Anoci, à l’Assemblée nationale, pour audition sur la gestion des milliards de cette agence. Le Président Abdoulaye Wade avait demandé à Macky Sall de rendre le tablier. Niet du président de l’Assemblée. En tueur froid, le chef de l’Etat a laissé passer le tollé et la tempête, pour mieux revenir à la charge. Macky Sall semble avoir oublié les schèmes de fonctionnement du Président Wade qui a pris, comme un affront, son refus de démissionner.

Cruxification politique

De temps à autre, le patron du pays lâche la meute. Aujourd’hui, il semble que même Serigne Bara, le Khalife général des Mourides, ne pourrait sauver Macky Sall de la guillotine politique. La récente visite du président de l’Assemblée nationale au Sénat français est restée au travers de la gorge de certains cercles libéraux. Pour eux, la médaille de Macky Sall serait sa croix. La cruxification politique. D’ailleurs, Macky Sall doit passer, demain mercredi, devant le conseil de discipline du Parti démocratique sénégalais (Pds). Dans cette bataille, le chef du Pds est appuyé par Pape Diop, le président du Sénat. Selon nos informations, ce dernier serait disposé à financer toute l’opération de liquidation de son successeur à l’hémicycle. Des responsables libéraux à Fatick ont été approchés avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui explique la récente sortie de responsables libéraux de cette localité excluant, l’actuel président de l’assemblée nationale du Pds.

Pape Diop, ce sniper !

Pape Diop est aidé dans cette tâche par Abdoulaye Faye, Babacar Gaye et Karim Wade. En toile de fond, le président du Sénat semble tirer les ficelles. Et, selon nos sources, les bailleurs de fonds réclament un gouvernement de 17 membres et la suppression du Sénat qui englouti 9 milliards de Fcfa en ces temps de disette financière. L’élimination de la Chambre haute du Parlement risque de mettre son président dans l’embarras. Selon nombre d’observateurs, la deuxième personnalité de l’Etat est peu connue de ses compatriotes. Personne ne connaît exactement son cursus. Il parle peu et agit, souvent, dans l’ombre. Dans la bataille pour la succession de Wade, il est loin d’être désintéressé. Il a l’atout d’avoir l’oreille du Président, celle de son fils et des cercles influents dans le pays. Il a une capacité financière redoutable. Ce qui lui permet de préfinancer les opérations de liquidation là où, souvent, les ténors libéraux hésitent à passer à la caisse. En tout cas, l’opération déclenchée par Sada Ndiaye rappelle curieusement les démissions forcées des anciens présidents socialistes de l’Assemblée nationale, Habib Thiam et Daouda Sow. Mais, avec l’alternance de 2000, beaucoup d’observateurs pensaient que la «démocratie» sénégalaise avait pris du galon. Mais, à l’épreuve du pouvoir, Abdoulaye Wade poursuit le projet senghorien.

Auteur: ALASSANE SAMBA DIOP (RFM)

Les achats anti-patriotiques de Mc Cain

Il ne s'agit pas d'un écart dans les sondages ou du score des publicités négatives de campagne (encore que), mais du nombre de voitures que possède chaque candidat. Après les polémiques sur les multiples maisons de John McCain, le magazine Newsweek a enquêté sur son patrimoine automobile.

L'industrie automobile américaine est en crise. Le magazine Newsweek a donc enquêté pour connaitre le mode de consommation des candidats à la présidence en la matière. Les journalistes ont tout simplement consulté les registres publics d'enregistrement des véhicules.

Résultat : Barack et Michelle Obama possèdent une voiture, une Ford Escape Hybrid de 2008. John et Cindy McCain, eux, totalisent 13 automobiles au compteur. Certes, si le nombre de voiture est proportionnel au nombre de maisons des McCain (entre 7 et 8 selon les comptes), on arrive vite à des chiffres astronomiques.

Seulement voilà, John McCain, qui a déclaré devant les ouvriers de General Motors et la main sur le coeur avoir acheté "américain" toute sa vie, possède certes une Cadillac CTS de 2004, mais aussi une Volkswagen et une Honda. Les achats anti-patriotiques que voilà !

Quant à Meghan McCain, une des filles du candidat républicain, elle s'est porté acquéreur d'une Toyota Prius à moteur hybride. Bien pour l'environnement, mais moins pour les ventes de voitures made in America. C'est sur ce thème épineux qu'une journaliste du Michigan a questionné John McCain lundi soir:

Présidentielle américaine: Barack Obama veut faire de John McCain l'homme du passé

GREEN BAY (AFP) - Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama s'est montré particulièrement mordant lundi à l'encontre de son adversaire républicain, l'accusant d'être sous l'emprise des lobbyistes et d'avoir encouragé la dérégulation des marchés.

"Après 26 ans passés à faire partie de la +culture en vigueur+ à Washington, tout ce que (John McCain) a changé est son slogan de campagne en vue de l'élection présidentielle. Et les gens qui dirigent sa campagne prouvent que si nous élisions John McCain comme président, ce n'est pas une équipe de francs-tireurs que nous enverrions à la Maison Blanche, mais une équipe de lobbyistes", a lancé M. Obama au cours d'une réunion électorale à Green Bay (Wisconsin, nord).

Le sénateur de l'Illinois n'a pas ménagé son rival, le faisant sans cesse apparaître comme un homme du passé.

"Quand il parle des intérêts particuliers, mon adversaire ressemble à Bob Lafollette le teigneux", a dit M. Obama, en référence à un sénateur républicain du Wisconsin du début du XXe siècle, connu pour son obstination et ses combats en solitaire contre les caciques de son propre parti.

"Mais quand M. McCain agit, c'est comme quelqu'un qui a passé trois décennies de sa vie à Washington", a-t-il dit, niant les qualités de réformateur du sénateur de l'Arizona.

M. McCain "a placé des représentants des sept plus importantes sociétés de lobbying pour les compagnies d'assurance, du pétrole, de gouvernements étrangers au sein de sa campagne. Freddie Mac et Fannie Mae (deux organismes de refinancement hypothécaire impliqués dans la crise financière, ndlr) ont payé environ 2 millions de dollars à son directeur de campagne pour les défendre contre des règles plus strictes", a fait remarquer M. Obama.

"Je suppose que (ces sociétés) en ont eu pour leur argent", a-t-il ajouté sous les applaudissements de quelque 6.000 personnes.

"Après 26 années à Washington au cours desquelles il a voté en faveur des politiques qui nous ont plongé dans ce gâchis, il prétend désormais être celui qui nettoiera cela", s'est faussement étonné le sénateur de l'Illinois, ironisant sur la "conversion électorale" du sénateur de l'Arizona.

"Laissez-moi être clair. Quand il était question de réformes de bon sens pour réguler (les marchés financiers) et qui nous auraient permis d'éviter cette crise, M. McCain les a combattu encore et encore", a affirmé le candidat démocrate.

"Son plan économique a été écrit par Phil Gramm, l'architecte au Sénat des lois de déréglementation", a-t-il dit.

Principal conseiller économique de M. McCain, le nom de M. Gramm est associé à une loi dite "loi Gramm-Leach-Bliley", datant de la fin des années 1990, qui visait à améliorer la compétitivité des institutions financières du pays en faisant tomber les murs dressés pendant la Grande Dépression entre les banques, les sociétés d'investissement et les compagnies d'assurance.

C'est ce texte, ardemment défendu à l'époque par M. McCain, qui a permis à la société d'assurance AIG de participer à la ruée vers l'or sur le marché mondial de la banque et de l'investissement.

"Même avec ce que nous savons maintenant, le sénateur McCain dit que les déréglementations ont aidé la croissance de notre économie. C'est peut-être vrai en ce qui concerne les profits de quelques PDG, mais ça ne l'est certainement pas en ce qui concerne la prospérité de l'Amérique", a dit M. Obama.

Le sénateur de l'Illinois devrait avoir l'occasion d'expliquer directement son point de vue à son adversaire vendredi, à l'occasion du premier débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche.

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Dakar Réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à 1 an : Vers un amendement Sada Ndiaye « pour en finir avec Macky Sall

Malgré les conseils de l’un des plus fidèles des collaborateurs du président de la République, Pape Samba Mboup, pour ne pas le nommer, demandant à ses frères « d’aider Wade à résorber la situation économique et sociale qui frappe de plein fouet notre pays, au lieu de comploter et de faire la politique politicienne, les libéraux sont décidés à renverser Macky Sall. Et pour ce faire, après que Fatick a plaidé son exclusion du Pds, ce sont des députés qui vont faire le reste. D’ailleurs, nous apprend-t-on, « un amendement (qui pourrait s’appeler Sada Ndiaye) pour la réduction de son mandat de 5 à 1 an, pend sur sa tête, depuis ce soir.
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Alors que c’est la confusion qui règne depuis hier au sein de la Fédération départementale de Fatick où le président réclame l’exclusion du Pds de Macky Sall, au moment où les partisans de l’enfant de la ville de Mame Mbindiss balaient d’un revers de main cette requête, la qualifiant de « non évènement », à l’Assemblée nationale, les députés semblent plus « concrets » dans leurs décisions. De sources dignes de foi, « un projet de loi (pour certains), un amendement (pour d’autres) devrait être introduit le plus tôt possible par Sada Ndiaye pour la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à 1 an ». Au même moment, d’autres voix autorisées nous disent que « pour masquer leur volonté d’envoyer Macky Sall à la retraite politique anticipée, ils introduiront le même texte, à travers le Parlement (Assemblée et sénat réunis) pour ramener le mandat des deux présidents de ces augustes assemblées à, seulement, 1 an ». Plus précises, d’autres sources indiquent que « c’est déjà fait, il ne reste qu’à l’entériner demain vers 15 heures ». Joint par nos soins, l’honorable député Sada Ndiaye fera dans le clair-obscur. Selon lui : « Ce n’est pas exactement ça. Et nous y reviendrons plus amplement demain à 15 heures à travers un point de presse. Comme ça les Sénégalais comprendront mieux ». Malgré notre insistance, M. Ndiaye ne sera pas prolixe, préférant nous renvoyer à la conférence de presse de demain.

Le nom de Nicolas Sarkozy dans une affaire de corruption?

C'est quoi cette histoire?

Ca remonte à longtemps, la période 1993-95, où Nicolas Sarkozy est ministre du budget du gouvernement d'Edouard Balladur. D'après Bakchich.info, il aurait donné son accord pour la création d'une entreprise au Luxembourg, baptisée Heine, qui servait à faire transiter des commissions dans les affaires de ventes d'armes. Un peu comme l'affaire des frégates de Taïwan (pour vous rafraîchir la mémoire, cliquez ici). La DCN (direction des constructions navales) aurait vendu pour 60 milliards de francs d'armes entre 1991 et 2002, dont 6 milliards de commissions.

Là où le bât blesse

"La création de la société Heine au second semestre 1994 s'est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur, et du ministre du budget Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre le financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l'élection présidentielle de 1995" peut-on lire dans le rapport de police que s'est procuré Bakchich. Deux précisions. Les commissions étaient autorisées jusqu'à l'an 2000 (et la mise en place de la charte de lutte contre la corruption). En revanche, le financement de la campagne électorale, s'il était avéré, ne l'était pas.

A l'origine d'un attentat?

Mediapart.fr évoque le rôle trouble d'un agent français né au Liban Ziad Tiakkedine qui aurait facilité la vente de sous-marins au Pakistan en 1994. Mais une fois que Jacques Chirac a été élu, il a coupé court aux versements des commissions. Ce qui aurait entraîné en représailles l'attentat de Karachi, au Pakistan, en 2002, où 12 Français travaillant pour la... DCN avaient trouvé la mort.

No comment

20minutes.fr a joint l'Elysée, qui n'a pas souhaité faire de commentaires.

Lepost

Zuma soutient Motlanthe pour assurer l'intérim en Afrique du Sud

LE CAP (Reuters) - Le leader de l'ANC, Jacob Zuma, s'est attaché lundi à soutenir la candidature de son bras droit, Kgalema Motlanthe, pour assumer l'intérim du pouvoir en Afrique du Sud après la démission du président Thabo Mbeki.
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Dans une conférence de presse tenue à Johannesburg, Zuma a expliqué que Motlanthe ferait un excellent président pour une transition en douceur, en attendant la tenue des élections prévues en avril 2009.

La nomination de Motlanthe pourrait intervenir jeudi, a rapporté l'opposition sud-africaine alors que le parlement est réuni pendant trois jours, lundi, mardi et jeudi, pour désigner le successeur de Mbeki.

"L'élection aura lieu (...) jeudi", a dit Ian Davidson, chef de l'Alliance démocratique, après une réunion avec les dirigeants de l'ANC et d'autres partis politiques.

"Les parlementaires vont examiner le problème et à partir de là il y aura une nomination et un vote, entre aujourd'hui (lundi) et jeudi", a commenté Khotso Khumalo, porte-parole de l'ANC.

Interrogé sur le sujet un parlementaire de l'ANC a confirmé que Motlanthe était le candidat pour succéder à Mbeki.

Dans la rivalité qui l'oppose à Mbeki, le patron du Congrès national africain a marqué des points dimanche, obtenant la démission du président sud-africain qui avait succédé à Nelson Mandela en 1999.

Mais s'il n'a jamais caché son ambition d'accéder à la magistrature suprême, Zuma qui ne possède aucune fonction officielle, doit observer une période de transition.

Celle-ci pourrait être assumée par le fidèle Motlanthe.

RÉPUBLIQUE BANANIÈRE

Intellectuel de gauche, ancien syndicaliste et ancien soldat de la branche armée de l'ANC, Motlanthe, 58 ans (on ne connaît pas sa date de naissance), est un personnage discret, ne cherchant pas les honneurs.

Vice-président de l'ANC depuis décembre 2007, Motlanthe avait pris position en faveur de Zuma, poursuivi dans une affaire de corruption avant l'abandon des charges par la justice la semaine passée.

Si Zuma accède à la tête de l'Etat, Motlanthe pourrait servir comme vice-président.

Mbeki avait annoncé, dimanche soir dans un discours télévisé à la nation, qu'il avait remis sa démission, ouvrant une période d'incertitude politique en Afrique du Sud.

Avec le départ de Mbeki, un exode politique massif de ministres est envisageable et cette situation pourrait paralyser le gouvernement de transition et contraindre le parlement du Cap, dominé par l'ANC, à provoquer des élections législatives anticipées.

L'archevêque Desmond Tutu s'est déclaré "profondément troublé" par la manière dont Thabo Mbeki a été contraint de quitter le pouvoir.

"J'éprouve un trouble profond à voir comment la nation, l'Etat, l'Afrique du Sud sont subordonnés à un parti politique. Pourquoi humilier le président d'une nation de cette manière ?" s'est interrogé le Prix Nobel de la Paix. "Ce système de rétribution conduit à une république bananière."

Version française Pierre Sérisier

Leterme a dynamité le cartel et la Flandre se libéra

Le Premier ministre a refusé de démissionner et a privilégié le maintien du CD&V dans les exécutifs fédéral et flamand. La N-VA voguera en solo vers les élections de 2009. Le cartel est cliniquement mort. Réanimation improbable.
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La montre de Bart De Wever indique dans les 16h45, lundi, lorsque le président des nationalistes flamands produit le certificat de décès du cartel qui unit le CD&V à la N-VA. "Nous sommes à présent dans l'opposition au Fédéral et on nous a jetés dehors à la Région flamande, grince De Wever. Le cartel n'est pas encore officiellement mort, mais ce n'est qu'une question de temps. Cette situation n'est pas tenable à moyen terme".

Bart De Wever poursuit, devant la meute de journalistes qui s'est déplacée à la "Barricade" - le siège de la N-VA à Bruxelles : "Nous sommes des gens loyaux, le CD&V nous a demandé encore une concertation (qui doit avoir lieu ce mardi, NDLR) avant de tirer les conclusions définitives et de dynamiter tous les ponts entre les deux partis. À chaque jour suffit sa peine". Mais les carottes sont cuites, une pierre tombale pour le cartel, aub. À noter : dans les communes et les provinces, où CD&V et N-VA marchent ensemble depuis 2006, les alliances seront maintenues jusqu'en 2012.

Retour sur les 48 heures agitées qui ont précédé le divorce entre nationalistes flamands et chrétiens-démocrates.

- Dimanche, le "G4", les quatre plus hauts responsables du CD&V, sont éberlués par la tournure que prennent les événements. C'est que, à Gand, les militants de la N-VA ont envoyé balader le dialogue communautaire tel que proposé par les trois médiateurs le vendredi. Et ce "nee" catégorique ne laisse aucune marge de manoeuvre au CD&V.

- Jo Vandeurzen, Kris Peeters et Marianne Thyssen sont donc réunis, dans l'après-midi, avec Yves Leterme, afin de trouver une issue à cette bombe à retardement qui menace d'exploser et de mettre en pièces le cartel entre le CD&V et la N-VA. Ils savent, eux aussi, que leur propre congrès se profile à vitesse grand V - c'est pour ce samedi. Et que l'addition à présenter à leurs membres sur le plan communautaire est un zéro pointé.

- Le vice-Premier, le ministre-Président flamand et la présidente du CD&V ne voient donc qu'une solution à la crise : que le Premier ministre remette sa démission au Roi. Tous trois pressent Yves Leterme en ce sens. Un sacrifice sur l'autel de la cause flamande, "c'est la seule issue", lui font-ils valoir. Mais ils se heurtent à un Premier ministre résolu et déterminé. "Ce scénario, leur répond-il froidement, ce sera sans moi ! Si je dois à nouveau démissionner, je suis politiquement mort. Et je préfère alors quitter le parti"... Le chapitre est clos.

- Le "G4" du CD&V tente alors d'échafauder des solutions alternatives pour éviter une échappée en solo de la N-VA à quelques encablures des élections. Les cadres de la N-VA les repoussent les unes après les autres. Les responsables du CD&V ont une peur panique que la N-VA s'allie avec le populiste Jean-Marie Dedecker avant les élections de 2009. Ce ne sera pas le cas, la N-VA préfère se rendre seule aux urnes, Bart de Wever l'a fait savoir au CD&V dès dimanche soir.

- Lundi matin, milieu de matinée, au Lambermont. Kris Peeters quitte une réunion en

lundi, 22 septembre 2008

Le Sénégal engage des poursuites contre un juge français

Le Sénégal a décidé ce vendredi d’engager des poursuites pour "forfaiture", contre le juge français du tribunal d’Evry, Jean-Wilfried Noël, qui a émis vendredi dernier, des mandats d’arrêt contre neuf personnalités sénégalaises dont l’ancienne Première ministre, Mame Madior Boye, dans l’affaire du naufrage du bateau "Le Joola".

Un pool d’avocats commis par l’Etat sénégalais a annoncé ce vendredi en conférence de presse que le procureur de la République sénégalaise va initier des poursuites à l’encontre du juge français pour "forfaiture et discrédit portés à nos institutions".

Selon Me Papa Moussa Félix Sow, membre de ce pool d’avocats, les actes posés par le juge d’Evry portent "atteinte à la dignité de notre pays et au droit international". "Cette affaire est suffisamment grave pour nos clients et notre pays et appelle une réaction à la mesure d’un affront, d’un Etat à un autre Etat, du juge d’un pays à celui d’un autre Etat", a soutenu Me Sow, en compagnie d’autres avocats sénégalais parmi lesquels, Mes Massokhna Kane, Elhadji Moustpaha Diouf et Aïssata Tall Sall.

"C’est la décision du juge français qui explique la réaction du Sénégal et le président Abdoulaye Wade a décidé de réagir fermement en constituant des avocats pour assurer la défense de nos ressortissants", a-t-il martelé.

Pour les avocats sénégalais, la démarche du juge français "viole le droit international, car l’ancienne Première ministre Mame Madior Boye, l’ancien ministre des Forces armées, Youba Sambou et celui du Transport maritime, Youssouph Sakho, ainsi que le général Babacar Gaye, ancien chef d’Etat major de l’armée, bénéficient d’un privilège de juridiction lié à leurs fonctions actuelles dans des organisations internationales, mais aussi à l’époque des faits".

Ils ont indiqué que les personnes qui font l’objet de poursuite par le juge français, vont se constituer partie civile, car "Jean-Wielfried Noël ne pouvait ignorer leur statut au moment de lancer des mandats d’arrêt internationaux" contre elles.

M. Jean-Wielfried Noël, juge au tribunal d’Evry, avait lancé le 12 septembre dernier des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de neuf personnalités sénégalaises, dans l’affaire du naufrage du navire "Le Joola" survenu le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes. La catastrophe maritime avait fait 1.863 morts dont 22 ressortissants français et seulement 64 rescapés, selon un bilan officiel.

L’affaire a été classée sans suite par la justice sénégalaise après la mort du commandant du navire, estimé "seul responsable" de la surcharge du bateau à l’origine de l’accident. "Le Joola" avait à son bord, le jour du drame, près de 2000 personnes pour seulement 500 places autorisées.

Barack Obama réclame un encadrement du plan du Trésor

WASHINGTON (Reuters) - Le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine, Barack Obama, a estimé dimanche que le plan d'assainissement des marchés financiers présenté par l'administration Bush devait être encadré.

"Je ne pense pas qu'il puisse s'agir d'un chèque en blanc", a dit le sénateur de l'Illinois, interrogé par la chaîne de télévision américaine CNBC.

Le plan de sauvetage prévoit la reprise par le Trésor des créances douteuses liées de près ou de loin au marché du crédit immobilier, dans le but d'empêcher une propagation à l'ensemble de l'économie de la crise financière la plus grave subie par les Etats-Unis depuis la "grande dépression" des années 1930.

"Il est possible de mettre sur pied un système avec une autorité de régulation", a expliqué Obama, proposant par ailleurs que le directeur de la Réserve fédérale (Fed), les démocrates et les républicains nomment chacun un représentant afin de "contrôler" la bonne marche des opérations.

Outre ces recommandations, le sénateur métis a dit qu'il n'excluait pas en cas d'accession à la Maison blanche de conserver le secrétaire américain au Trésor à son poste un certain temps afin d'assurer une transition avec la précédente administration.

"Je pense qu'il est important de s'assurer que les personnes qui sont aujourd'hui en première ligne face à la crise financière (...) soient étroitement associés à une éventuelle transition", a-t-il expliqué, ajoutant que cette remarque prévalait également pour le secrétariat à la Défense et pour les services de renseignement.

Joanne Allen, version française Olivier Guillemain

Obama remonte dans les intentions de vote des Américains

WASHINGTON - A cinq jours du premier débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine, le démocrate Barack Obama est remonté dans les sondages depuis que son concurrent républicain John McCain a pataugé sur la réponse à donner à la crise financière, la pire aux Etats-Unis depuis les années 1930.
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Pendant que le gouvernement Bush et le Congrès s'opposent sur un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars (500 milliards d'euros), les électeurs ont des angoisses concernant l'économie, qui est revenue au centre de leurs préoccupations.

Les sondages nationaux indiquent que l'avance de McCain dans la course à la Maison Blanche a disparu depuis les secousses sur les marchés. Le dernier sondage Gallup a donné Obama en tête des intentions de vote, avec 50% contre 44% pour McCain. Il y a huit jours, à la veille de la crise financière, les deux candidats étaient à peu près à égalité, avec 47% pour le républicain contre 45% pour le démocrate. Le débat télévisé de vendredi prochain sera l'occasion de tenter de renverser à nouveau la tendance pour McCain. AP

Nicolas Sarkozy chéri Bruni à New York, sur fond de crise économique

AP - il y a 8 minutesPARIS - Le président français Nicolas Sarkozy, qui attend jeudi pour livrer ses commentaires sur la crise financière, réservera à la situation économique une partie de son déplacement à la 63e assemblée générale des Nations Unies à New York.

En marge de ce rassemblement annuel des chefs d'Etat du monde entier, Nicolas Sarkozy s'entretiendra lundi avec Timothy Geithner, le président de la Réserve fédérale de New York, a annoncé l'Elysée. Ce dernier pourra livrer au président français un témoignage éclairé sur les difficultés rencontrées par le système bancaire américain, puisqu'il s'est trouvé en première ligne pour gérer la déroute de la banque d'affaires Lehman Brothers et du géant de l'assurance AIG.

Le président de la République entend affiner aux Etats-Unis son analyse de la crise actuelle, sur laquelle il ne s'est pas exprimé, affirme son entourage depuis plusieurs jours.

De même source, on assure que le chef de l'Etat a choisi de limiter les traditionnelles rencontres bilatérales avec les grands dirigeants de la planète afin de se consacrer plutôt au discours sur sa politique économique qu'il se prépare à prononcer jeudi à Toulon. Le secrétaire général adjoint de l'Elysée serait spécialement arrivé de Paris dimanche soir pour plancher sur le sujet avec Nicolas Sarkozy, à New York depuis samedi en compagnie de son épouse.

L'agenda officiel communiqué par les services de presse de l'Elysée est peu chargé: outre un discours sur les besoins de développement de l'Afrique lundi matin, un autre devant l'Assemblée générale mardi et deux réceptions lundi et mardi soir, Nicolas Sarkozy n'a fait annoncer que cinq rencontres bilatérales. La semaine passée, de hauts diplomates évoquaient pourtant les difficultés d'organisation entraînées par de nombreuses sollicitations.

Après Tim Geithner, Nicolas Sarkozy devrait s'entretenir avec le chanteur Bono de U2, très engagé sur l'aide à l'Afrique, et avec le président colombien Alvaro Uribe, avec qui il a eu des relations difficiles autour de la question des otages des FARC. Il déjeunera lundi midi avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Mardi, Nicolas Sarkozy doit rencontrer son nouvel homologue pakistanais Asif Ali Zardari, confronté à un attentat très meurtrier à Islamabad.

Dans la soirée, Nicolas Sarkozy se verra remettre le prix humanitaire de la fondation Elie Wiesel pour l'humanité au cours d'une cérémonie de gala organisée dans un grand hôtel new-yorkais. AP

dimanche, 21 septembre 2008

Afrique du Sud : Thabo Mbeki contraint de démissionner

Le président sud-africain accepte d’obéir à l’injonction de l’ANC
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Thabo Mbeki « va démissionner », a déclaré ce samedi le porte-parole du président sud-africain. Cette décision met un terme à plusieurs mois de conflit entre le chef de l’Etat et le nouveau président du Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma.

Jacob Zuma a fini par avoir la tête de Thabo Mbeki. Le secrétaire général de l’ANC, M. Gwede Mantashe, a affirmé aujourd’hui que la décision prise par le comité directeur du parti d’exiger la démission du président n’avait « rien d’une punition » et qu’elle visait « à unir de nouveau le parti ». Mais il est évident que le populaire Jacob Zuma, dont la conquête de l’ANC sur Thabo Mbeki en 2007 avait été triomphale, a tout mis en œuvre pour écarter son rival dont le deuxième mandat devait normalement s’achever au deuxième trimestre 2009. La raison invoquée pour éjecter le président sud-africain ? L’influence qu’il aurait exercée sur la justice pour nuire à son rival. Jacob Zuma était poursuivi, jusqu’à la semaine dernière où le tribunal de Pietermaritzburg a prononcé un non-lieu, pour corruption, fraude, racket et blanchiment d’argent.

Thabo Mbeki, qui s’attendait sans doute à voir tomber le couperet, n’a pas commenté la décision de son parti. « Il devrait faire une déclaration demain après le conseil des ministres extraordinaire qu’il a convoqué » a indiqué Mukoni Ratshitanga, le porte-parole de la présidence. Dans une brève intervention sur la radio privée 702 Talk Radio, M. Ratshitanga a déclaré que « le président se plie à la décision et va démissionner » et que « cette décision inclut le processus parlementaire ». L’ANC devrait demander au gouvernement de rester en fonction afin de garantir la stabilité du pays, jusqu’à l’élection de Jacob Zuma à la fonction suprême.

Depuis que Thabo Mbeki a succédé à Nelson Mandela en 1999, l’Afrique du Sud est devenue la première puissance économique du continent et la 11ème économie de la planète. Le président sud-africain a aussi acquis, en intervenant dans plusieurs pourparlers de paix en Afrique, une dimension de grand négociateur. Cependant, sa cote n’a cessé de s’affaiblir dans son pays. Aujourd’hui usé, critiqué, accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir par les moyens les plus vils, il devra se retirer. Reste à savoir si le fantasque Jacob Zuma sera à la hauteur des nombreux défis auxquels doit faire face l’Afrique du Sud.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert annonce sa démission

JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui risque d'être inculpé pour corruption, a annoncé comme prévu sa démission en conseil des ministres, mais il pourrait rester au pouvoir encore des semaines, voire plusieurs mois, pour gérer les affaires courantes le temps qu'un nouveau gouvernement soit formé.

On ignore pour l'instant quand Olmert remettra officiellement sa démission au président Shimon Peres. Lorsqu'il l'aura fait, il deviendra Premier ministre par intérim jusqu'à ce qu'Israël soit doté d'un nouveau gouvernement, soit grâce à un nouvel accord de coalition, soit au terme d'élections anticipées.

Olmert a dit annoncer sa décision "de démissionner de mon poste de Premier ministre d'Israël" et estimé qu'il agissait "correctement et en accord avec des règles de bonne gouvernance" en quittant ses fonctions.

Olmert a été remplacé par la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni à la tête du parti centriste Kadima, au pouvoir, lors des primaires organisées mercredi.

Il s'était engagé à démissionner une fois que Kadima se serait doté d'un nouveau dirigeant. En conseil des ministres, dimanche matin, il a souhaité bonne chance à Tzipi Livni, lui a serré la main et appelé le pays à la soutenir.

Si Livni, négociatrice en chef israélienne aux pourparlers de paix avec les Palestiniens, obtient le feu vert du président Peres pour tenter de former un nouveau gouvernement, elle disposera d'un délai de 42 jours pour conclure un nouvel accord de coalition, après quoi, si elle échoue, le pays devra revenir

Jeffrey Heller, version française Eric Faye

samedi, 20 septembre 2008

Kabila et Kagamé à couteaux tirés

Les présidents congolais et rwandais s’affrontent par médias interposés
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Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, accuse son homologue rwandais de soutenir la rébellion qui ensanglante l’est de son pays. Paul Kagamé s’en défend et taxe les accusations du président congolais de « fausses allégations ».

Depuis fin août dernier, les combats ont repris à l’est de la RDC, où l’armée gouvernementale affronte des groupes rebelles, dont le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle Tutsi congolais Laurent Nkunda constitue la faction la plus active. Jeudi, en déplacement dans la région, Joseph Kabila a accusé le Rwanda d’être impliqué dans la reprise des hostilités. Le Rwanda a tout de suite démenti cette accusation qu’il juge faux et regrettable. La reprise des combats porte un coup dur au processus de paix en cours, et provoque des déplacements massifs de populations. L’Onu de son côté déplore le pillage des centres de santé par les belligérants.

Passe d’armes diplomatique entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Jeudi, Joseph Kabila a accusé le Rwanda d’être impliqué dans la reprise de la guerre à l’est de la RDC. « Le Rwanda n’est pas loin des événements qui se passent actuellement au Nord Kivu, il n’est pas innocent non plus », a déclaré, jeudi, Joseph Kabila au cours d’un point de presse à Goma la capitale de cette province dans laquelle il effectuait un séjour de travail de six jours. « Les autres pays limitrophes, l’Ouganda, le Burundi, la Tanzanie sont bien avec nous. Nous avons déjà suivi plusieurs mécanismes pour rétablir la coopération avec le Rwanda, mais ça n’a pas encore bien marché », avait ajouté le président de la RDC.

Des accusations immédiatement démenti par le Rwanda. « Le Rwanda n’a jamais apporté son soutien au mouvement rebelle du général Nkunda », a soutenu jeudi dans la soirée Rosemary Museminali, la ministre rwandaise des affaires étrangères, qualifiant au passage les accusations de M. Kabila de « fausses allégations ».

De fait, les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’armée régulière, et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle Tutsi congolais Laurent Nkunda ont repris le 28 août dernier dans les collines de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda. Une transgression du cessez-le feu consécutif à l’accord de paix signé le 28 janvier à Goma (RDC), entre le gouvernement congolais, le CNDP et une vingtaine de groupes armés locaux.

Les combats ont repris au Nord-Kivu

Pour les détracteurs de Laurent Nkunda, celui-ci est instrumentalisé par Kigali. M. Kunda n’a pas commenté cette accusation contestée par le Rwanda. Son mouvement, le CNDP, s’est retiré depuis plusieurs mois du programme baptisé Amani mis en place pour faire appliquer l’accord de paix de Goma. Cet accord prévoyait l’éloignement réciproque des belligérants de leurs positions respectives pour permettre l’interposition des casques bleus de l’Onu et de la police congolaise.

Fidèle à ce processus, Joseph Kabila demande depuis au CNDP de rentrer sans condition dans les négociations de paix. Mais Laurent Nkunda ne l’entend pas de cette oreille. S’appuyant visiblement sur la combativité de son mouvement sur le terrain militaire – le CNDP a notamment repris aux FARDC les localités de Ngungu, dans le Nord-Kivu, et celle de Nundi dans le Sud-Kivu- le chef rebelle a déclaré avoir définitivement quitté le processus de paix. Il exige désormais d’avoir des négociations directes avec Kinshasa, dans un pays neutre. Elles pourraient, selon lui, se tenir à Addis Abeba la capitale éthiopienne, siège de l’Union africaine.

La reprise des combats à l’est du Congo a entraîné un vaste mouvement des populations civiles. Selon l’ONU, près de 100 000 personnes auraient ainsi été contraintes de se déplacer. L’ONU accuse également les différents belligérants de dévaster les centres de santé. « Nous devons déplorer des pillages systématiques de toutes les structures de santé dans les zones de combat. Ces pillages sont commis par toutes les forces en présence, sans exception », a déploré Nestor Yombo Djema, un porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU. Selon lui, l’absence de soins médicaux et l’indisponibilité des médicaments compliqueraient d’avantage la situation humanitaire.