Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 23 septembre 2008

MODIFICATION DE L’ARTICLE 62 DE LA CONSTITUTION DU SENEGAL : La descente aux enfers pour Macky Sall

La mise à mort politique de Macky Sall a commencé. La proposition de loi du député libéral Sada Ndiaye, modifiant l’article 62 de la Constitution, va ramener le mandat du Président de l’Assemblée nationale de cinq à un an. Avec rétroactivité. Donc, dès le 15 octobre prochain, avec la session ordinaire, le changement du règlement intérieur devait être entériné par la majorité bleue. Ce serait l’épilogue d’un combat à mort déclenché depuis plus d’un an.
d84918361cd74351041df6c66cd10a15.gif
Tout est parti de la convocation de l’Anoci, à l’Assemblée nationale, pour audition sur la gestion des milliards de cette agence. Le Président Abdoulaye Wade avait demandé à Macky Sall de rendre le tablier. Niet du président de l’Assemblée. En tueur froid, le chef de l’Etat a laissé passer le tollé et la tempête, pour mieux revenir à la charge. Macky Sall semble avoir oublié les schèmes de fonctionnement du Président Wade qui a pris, comme un affront, son refus de démissionner.

Cruxification politique

De temps à autre, le patron du pays lâche la meute. Aujourd’hui, il semble que même Serigne Bara, le Khalife général des Mourides, ne pourrait sauver Macky Sall de la guillotine politique. La récente visite du président de l’Assemblée nationale au Sénat français est restée au travers de la gorge de certains cercles libéraux. Pour eux, la médaille de Macky Sall serait sa croix. La cruxification politique. D’ailleurs, Macky Sall doit passer, demain mercredi, devant le conseil de discipline du Parti démocratique sénégalais (Pds). Dans cette bataille, le chef du Pds est appuyé par Pape Diop, le président du Sénat. Selon nos informations, ce dernier serait disposé à financer toute l’opération de liquidation de son successeur à l’hémicycle. Des responsables libéraux à Fatick ont été approchés avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui explique la récente sortie de responsables libéraux de cette localité excluant, l’actuel président de l’assemblée nationale du Pds.

Pape Diop, ce sniper !

Pape Diop est aidé dans cette tâche par Abdoulaye Faye, Babacar Gaye et Karim Wade. En toile de fond, le président du Sénat semble tirer les ficelles. Et, selon nos sources, les bailleurs de fonds réclament un gouvernement de 17 membres et la suppression du Sénat qui englouti 9 milliards de Fcfa en ces temps de disette financière. L’élimination de la Chambre haute du Parlement risque de mettre son président dans l’embarras. Selon nombre d’observateurs, la deuxième personnalité de l’Etat est peu connue de ses compatriotes. Personne ne connaît exactement son cursus. Il parle peu et agit, souvent, dans l’ombre. Dans la bataille pour la succession de Wade, il est loin d’être désintéressé. Il a l’atout d’avoir l’oreille du Président, celle de son fils et des cercles influents dans le pays. Il a une capacité financière redoutable. Ce qui lui permet de préfinancer les opérations de liquidation là où, souvent, les ténors libéraux hésitent à passer à la caisse. En tout cas, l’opération déclenchée par Sada Ndiaye rappelle curieusement les démissions forcées des anciens présidents socialistes de l’Assemblée nationale, Habib Thiam et Daouda Sow. Mais, avec l’alternance de 2000, beaucoup d’observateurs pensaient que la «démocratie» sénégalaise avait pris du galon. Mais, à l’épreuve du pouvoir, Abdoulaye Wade poursuit le projet senghorien.

Auteur: ALASSANE SAMBA DIOP (RFM)

Les commentaires sont fermés.