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mardi, 23 septembre 2008

Zuma soutient Motlanthe pour assurer l'intérim en Afrique du Sud

LE CAP (Reuters) - Le leader de l'ANC, Jacob Zuma, s'est attaché lundi à soutenir la candidature de son bras droit, Kgalema Motlanthe, pour assumer l'intérim du pouvoir en Afrique du Sud après la démission du président Thabo Mbeki.
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Dans une conférence de presse tenue à Johannesburg, Zuma a expliqué que Motlanthe ferait un excellent président pour une transition en douceur, en attendant la tenue des élections prévues en avril 2009.

La nomination de Motlanthe pourrait intervenir jeudi, a rapporté l'opposition sud-africaine alors que le parlement est réuni pendant trois jours, lundi, mardi et jeudi, pour désigner le successeur de Mbeki.

"L'élection aura lieu (...) jeudi", a dit Ian Davidson, chef de l'Alliance démocratique, après une réunion avec les dirigeants de l'ANC et d'autres partis politiques.

"Les parlementaires vont examiner le problème et à partir de là il y aura une nomination et un vote, entre aujourd'hui (lundi) et jeudi", a commenté Khotso Khumalo, porte-parole de l'ANC.

Interrogé sur le sujet un parlementaire de l'ANC a confirmé que Motlanthe était le candidat pour succéder à Mbeki.

Dans la rivalité qui l'oppose à Mbeki, le patron du Congrès national africain a marqué des points dimanche, obtenant la démission du président sud-africain qui avait succédé à Nelson Mandela en 1999.

Mais s'il n'a jamais caché son ambition d'accéder à la magistrature suprême, Zuma qui ne possède aucune fonction officielle, doit observer une période de transition.

Celle-ci pourrait être assumée par le fidèle Motlanthe.

RÉPUBLIQUE BANANIÈRE

Intellectuel de gauche, ancien syndicaliste et ancien soldat de la branche armée de l'ANC, Motlanthe, 58 ans (on ne connaît pas sa date de naissance), est un personnage discret, ne cherchant pas les honneurs.

Vice-président de l'ANC depuis décembre 2007, Motlanthe avait pris position en faveur de Zuma, poursuivi dans une affaire de corruption avant l'abandon des charges par la justice la semaine passée.

Si Zuma accède à la tête de l'Etat, Motlanthe pourrait servir comme vice-président.

Mbeki avait annoncé, dimanche soir dans un discours télévisé à la nation, qu'il avait remis sa démission, ouvrant une période d'incertitude politique en Afrique du Sud.

Avec le départ de Mbeki, un exode politique massif de ministres est envisageable et cette situation pourrait paralyser le gouvernement de transition et contraindre le parlement du Cap, dominé par l'ANC, à provoquer des élections législatives anticipées.

L'archevêque Desmond Tutu s'est déclaré "profondément troublé" par la manière dont Thabo Mbeki a été contraint de quitter le pouvoir.

"J'éprouve un trouble profond à voir comment la nation, l'Etat, l'Afrique du Sud sont subordonnés à un parti politique. Pourquoi humilier le président d'une nation de cette manière ?" s'est interrogé le Prix Nobel de la Paix. "Ce système de rétribution conduit à une république bananière."

Version française Pierre Sérisier

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