Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 26 novembre 2008

Obama, un rat de bibliothèque qui fait lire ses compatriotes

Sur lui, par lui ou en rapport avec lui: les livres liés de près ou de loin à Barack Obama s'arrachent aux Etats-Unis depuis sa victoire à la présidentielle, pour le plus grand plaisir du monde de l'édition qui se félicite d'avoir enfin un grand lecteur à la Maison Blanche.
Les trois livres signés d'Obama lui-même occupent les trois premières places du classement du New York Times dans la catégorie essais. Du côté des livres pour enfants, un livre illustré sur le premier président noir des Etats-Unis domine aussi le palmarès.

L'obamania profite par ricochet à deux anciens présidents: Abraham Lincoln (1861-65) et Franklin D. Roosevelt (1933-45). Les ouvrages consacrés à ces deux géants de l'histoire américaine sont devenus introuvables depuis que Barack Obama a confié à la télévision qu'il se plongeait dans l'histoire de ses deux prédécesseurs, arrivés au pouvoir comme lui en temps de crise.


Le livre d'histoire le plus vendu par la librairie en ligne Amazon.com est "Team of Rivals" ("Une équipe de rivaux"), un ouvrage de Doris Kearns Goodwin consacré à l'administration Lincoln. En huitième position, "The Defining Moment" ("Le moment crucial"), consacré aux 100 premiers jours de la présidence Roosevelt, gagne du terrain.

"Cela fait partie d'un intérêt général pour Obama: essayer de pénétrer son esprit pour comprendre comment il voit le monde", observe l'historien Julian Zelizer, de l'Université de Princeton, selon qui les Américains semblent fascinés par l'arrivée d'un intellectuel à la Maison Blanche.

Son prédécesseur, George W. Bush, n'a guère brillé par ses lectures, sauf peut-être celle du "Petit chevreau", un livre pour enfants qu'il avait en mains le 11 septembre 2001 dans une salle de classe lorsqu'on lui a annoncé que deux avions avaient percuté les tours jumelles de New York.

"C'est intéressant d'avoir à nouveau quelqu'un qui lit à la Maison Blanche. On n'avait pas vu ça depuis huit ans", se félicite Mark Laframboise, directeur des achats de la librairie Politics and Prose à Washington. "Si Obama évoque un livre à la télévision, les éditeurs doivent réagir dans l'urgence".

L'éditeur Simon and Schuster a dû ainsi réimprimer plusieurs fois le "Team of Rivals" ainsi que "Michelle", une biographie de la future Première Dame, écrite par Liza Mundy.

Pour Obama lui-même, la soif de lire s'est déjà traduite par des revenus de 4 millions de dollars, d'après ce qu'il a déclaré l'an dernier au Sénat, pour son autobiographie "Les rêves de mon père" et "L'audace d'espérer", son plaidoyer pour transformer la politique américaine.

Les recettes devraient encore gonfler cette année avec la mise en vente d'un recueil de discours, "Change We Can Believe In" ("Un changement crédible"), dont le titre reprend l'un des slogans de campagne du candidat démocrate.

Malheur aux vaincus: les livres sur son rival républicain John McCain ne trouvent plus preneur. "On ne peut même plus rien vendre sur la guerre en Irak", témoigne M. Laframboise.

Aubry aux commandes du PS français

Martine Aubry est devenue officiellement mardi la première femme à diriger le Parti socialiste après quatre jours de psychodrame, avec seulement 102 voix d'avance sur Ségolène Royal, mais elle prend la tête d'un parti profondément divisé.

Devant le Conseil national, "parlement" du parti, réuni à la Mutualité, haut lieu de la gauche, ses premiers mots de première secrétaire ont été: "On va ensemble gagner pour les Français", et le maire de Lille a aussitôt tendu la main à sa rivale.

Ségolène Royal, qui s'était faite discrète toute la soirée, a appelé, après le Conseil, les militants socialistes à "l'unité" et au "rassemblement", tout en déclarant qu'elle voulait être "une force de transformation" au sein du parti, une façon d'organiser son opposition. Certains de ses proches ont quant à eux continué d'exiger un nouveau vote.

08:52 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aubry |  del.icio.us |  Facebook | | |

mardi, 25 novembre 2008

Communiqué du DCPC

Chers compatriotes, La renaissance de la Défense Civile et Populaire Congolaise: un cauchemar pour les agresseurs ruandais! On s'en souvient!Le peuple congolais doit se mettre lui-même en ordre de bataille pour imposer sa paix, sa sécurité et assurer la protection de chaque mètre du territoire national! Finie la peur parce que ensemble, nous pouvons!!Nord Kivu/Sud Kivu/ Equateur/ Bas Congo/ Kasaï Oriental/ Kasaï Occidental/ Maniema/ Bandundu/Katanga/Province Orientale/ Kinshasa: Tous unis, lèvons-nous et organisons-nous dans notre rue, notre village, notre quartier, notre commune selon le plan ci-dessous pour montrer aux ennemis du peuple congolais que rien ne se fera sans le peuple congolais et le Congo, ce ne sont pas ces pantins corrompus et traîtres qui ont confisqué le pouvoir du peuple! Trop, c'est trop et assez! Ensemble dans la Défense Civile et Populaire Congolaise DCPC

Info UCDP

Bébé vendu à Gand : l'hôpital était-il au courant?

Le couple néerlandais qui, au mois de juillet, a acheté à ses parents belges un bébé né à l'hôpital Jan Palfijn à Gand affirme qu'un médecin et un gynécologue de l'hôpital étaient au courant de cette adoption illégale. Une enquête est toujours en cours au parquet de Gand au sujet de cette affaire. L’information ouverte porte sur une « supposition » d’enfant, qualification qui désigne le fait de faire passer un enfant pour le sien alors que ce n’est pas le cas. La naissance de cet enfant a en effet été déclarée à l’état civil de Gand par le couple néerlandais.

Les parents biologiques avaient décidé de se séparer du bébé pour des raisons financières. L’enfant a été remis au couple néerlandais au lendemain de sa naissance contre paiement d’une somme d’argent.

L’affaire a éclaté à la suite des déclarations d’un journaliste du programme d’informations néerlandais « Netwerk ». Les adoptants viennent d’affirmer, dans cette même émission, que certains membres du personnel de la maternité étaient au courant de l’opération.

Selon Netwerk, les adoptants ont versé entre 5.000 et 10.000 euros au couple belge. Ils avaient auparavant tenté à plusieurs reprises de trouver une mère-porteuse en Belgique. Ils auraient ainsi été escroqués de quelque 20.000 euros.

Les parents adoptants, âgés chacun de 26 ans, n’ont à ce jour pas été inculpés par les autorités judiciaires belges. Le parquet gantois ne dispose pas non plus d’indices selon lesquels la mère biologique serait tombée enceinte à la demande du couple néerlandais. Quant au bébé, il peut continuer à résider provisoirement aux Pays-Bas. Une commission rogatoire se rendra cependant sur place pour tenter de déterminer le rôle exact joué par les adoptants dans cette opération.

L’hôpital Jan Palfijn rejette pour sa part les accusations formulées par le couple néerlandais. La direction de l’hôpital déclare avoir été elle-même mise au courant par un journaliste de Netwerk. L’hôpital a alors ouvert une enquête interne et prévenu la police. Et de préciser que l’accouchement a eu lieu avec l’aide des médecins de garde et que la femme était jusque-là inconnue de l’institution. La direction de l’hôpital envisage de déposer plainte contre le couple néerlandais.

(Belga)

Barack Obama nomme Robert Gibbs porte-parole de la Maison Blanche

Le président élu américain Barack Obama a nommé Robert Gibbs, son ancien directeur de communication pendant la campagne, porte-parole de la Maison Blanche, a annoncé samedi l'équipe de transition dans un communiqué. Lire la suite l'articleobak.jpg

Brillant tacticien, M. Gibbs, 37 ans, a été pendant la longue et rude campagne présidentielle le directeur de la communication et le porte-parole de Barack Obama, qu'il a accompagné dans tous ses déplacements, mettant au point les stratégies de communication du candidat démocrate.

Originaire de l'Arkansas (sud), Robert Gibbs avait rejoint l'équipe Obama lors de sa course au Sénat en 2004 et avait été la même année le porte-parole de John Kerry pendant sa campagne présidentielle malheureuse.

M. Obama a également nommé Ellen Moran, directrice de la communication et Dan Pfeiffer, directeur de la communication adjoint.

Mme Moran, une nouvelle venue dans l'équipe Obama, dirigeait jusqu'ici le groupe féministe proche des démocrates Emily's List. Elle avait auparavant exercé des responsabilités au sein de l'AFL-CIO, le principal syndicat américain.

M. Pfeiffer est le directeur de la communication de l'équipe de transition et organisait les opérations de presse du sénateur de l'Illinois.

"Ces personnalités rempliront des rôles essentiels et l'ampleur et la profondeur de leur expérience pourra aider notre administration à apporter prospérité et sécurité au peuple américain", souligne le communiqué.

PS français dans la tour,ente

Les partisans de Ségolène Royal ont lancé un ultimatum au camp Aubry, réclamant la prise en compte immédiate de leurs contestations sur le scrutin qui a conduit à l'élection d'extrême justesse de la maire de Lille à la tête du PS. Lire la suite l'article
segol4.jpg
Dans un communiqué, le maire de Dijon, François Rebsamen, demande que l'on examine les contestations venant de Lille avant mardi 14h00, "faute de quoi nous saisirons la justice et appellerons à une manifestation devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino".

"Il ne peut y avoir de passage en force sur un vote dont la sincérité est mise en cause", ajoute l'ancien directeur de la campagne présidentielle de Ségolène Royal en 2007.

Une commission chargée d'examiner les contestations fédération par fédération a travaillé pendant six heures lundi sans trouver de sortie de crise.

Selon les résultats diffusés samedi par la direction du PS, Martine Aubry l'a emporté sur Ségolène Royal avec 42 voix d'avance.

La "commission de récolement" doit se réunir à nouveau mardi après-midi au siège du PS avant le Conseil national chargé de proclamer les résultats officiels, mardi soir.

Selon plusieurs dirigeants socialistes interrogés par Reuters, les litiges examinés jusque-là ne sont pas de nature à changer le résultat annoncé samedi, à savoir l'élection de Martine Aubry même d'un cheveu.

Toute la journée, Ségolène Royal a répété que la seule issue possible était à ses yeux l'organisation d'un nouveau tour de scrutin "clair et incontestable", une option rejetée par quasiment tout le monde à l'exception de ses proches.

"Qui a peur du vote des militants ?", s'est-elle interrogée sur France Inter. "Je pense que je suis majoritaire dans les urnes", a-t-elle renchéri dans la soirée sur Canal+.

Selon un sondage BVA pour France Inter rendu public lundi, 71% des Français, et 66% des sympathisants socialistes, estiment que la présidente de la région Poitou-Charentes a tort de ne pas reconnaître sa défaite.

Les partisans de la maire de Lille, restée lundi dans son fief pour cause d'obligation municipale, affichent quant à eux leur certitude de remporter le bras de fer.

70% CONTRE ROYAL ?

Malgré cette "sérénité exceptionnelle" du camp Aubry, selon les mots de Claude Bartolone, des voix se sont élevées pour dire que l'étroitesse du score n'offrirait de légitimité à aucune des deux prétendantes à la direction du parti.

lundi, 24 novembre 2008

Bruxelles:GRANDE MANIFESTATION POUR LA PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES DANS L'EST DU CONGO ORGANISEE PAR AMNESTY INTERNATIONAL

DATE : mardi 25 novembre - 12h00 à 13h00

LIEU : Bruxelles - place de la Monnaie - avec un parapluie, symbole du besoin de protection des populations du Kivu

Arrêtez l'épuration ethnique : pas d'excuses, pas de délais, protégez la population au Congo. « Au secours… Les hommes en armes de Nkunda passent de maison en maison. Ils s'emparent de tous les garçons et jeunes hommes et leur fracassent le crâne »… - Nkunda n'a pas le soutien de tous les tutsi
Les extrémistes tutsis sont au Congo ce que les extrémistes serbes ont été aux Balkans
Venez le plus nombreux possible avec des banderoles demandant la neutralisation et l'extradition des extrémistes tutsis Nkunda et Kagame au TPI

Hillary aurait accepté la tête de la diplomatie

La future administration Obama a continué à prendre forme avec en perspective des nominations à deux des postes les plus importants des Etats-Unis : Hillary Clinton à la tête de la diplomatie et Timothy Geithner au Trésor.
boc.jpg
La chaîne de télévision NBC a affirmé que M. Geithner, président de la Réserve fédérale de New York, allait être désigné lundi comme futur secrétaire américain au Trésor, un poste qui l’amènera à piloter l’économie américaine dans une période extrêmement difficile.

M. Geithner était cité parmi les deux grands favoris pour le poste, à côté de l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers. Ce haut fonctionnaire de 47 ans connaît bien le Trésor pour y avoir travaillé de 1988 à 2001. La perspective de sa nomination a été saluée par une hausse de 6,54 % à Wall Street, où l’on notait que M. Geithner connaissait intimement le fonctionnement des marchés de par ses fonctions à New York.

La nomination d’Hillary Clinton au poste de secrétaire d’Etat est quant à elle « sur les rails » et devrait intervenir après les congés de Thanksgiving à la fin de semaine prochaine, selon l’entourage de Barack Obama.

En devenant le visage de la politique étrangère des Etats-Unis, l’ancienne Première dame ajouterait un chapitre passionnant à la saga de la famille Clinton au pouvoir et donnerait du poids au cabinet de Barack Obama. Mais, craignent certains, elle apporterait aussi une dose d’intrigue.

La nomination de Mme Clinton, battue par Barack Obama lors des primaires démocrates, était sujette à d’intenses spéculations depuis qu’elle a été reçue à la mi-novembre par Barack Obama en son fief de Chicago.

Selon l’édition en ligne du New York Times, qui cite des sources proches de l’ex-Première Dame, Mme Clinton a accepté l’offre de son ancien rival. « Elle est prête », a déclaré un de ses confidents, précisant qu’elle a pris sa décision après un nouvel entretien avec le président élu. Mais un de ses proches a déclaré à l’AFP que les informations du New York Times étaient prématurées.

Les dernières entraves semblent avoir été levées après que son mari, l’ancien président Bill Clinton, a offert de soumettre ses activités internationales à un examen éthique et d’identifier les donateurs de sa fondation pour éviter les conflits d’intérêts.

Le diplomate en chef de l’Union Européenne, Javier Solana, a estimé vendredi à Washington que la nomination de Mme Clinton serait « très bien reçue » à l’étranger. « C’est une forte personnalité », a ajouté M. Solana. « C’est une personne adéquate pour ce rôle : elle est capable, elle a de l’expérience, elle est connue ».

M. Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, continue de former le reste de son cabinet. Son équipe chargée de la sécurité nationale doit encore être complétée.

Parmi les dernières spéculations, la nomination de James Jones, ancien général et ancien commandant de l’Otan, au poste de conseiller à la sécurité nationale, était évoquée par la chaîne ABC News. James Jones est respecté par le Congrès, aussi bien chez les démocrates que les républicains, et Barack Obama pourrait avoir besoin de son expertise concernant la guerre en Afghanistan, dont il a promis de faire une de ses priorités.

Le secrétaire à la Défense de George W. Bush, Robert Gates, pourrait quant à lui conserver son poste.

En revanche, certaines nominations semblent bouclées. L’ancien leader de la majorité démocrate au Sénat Tom Daschle devrait occuper le poste de secrétaire à la Santé, Janet Napolitano, qui gouverne l’Arizona, deviendrait secrétaire à la Sécurité intérieure et Eric Holder, ancien membre de l’administration Clinton, secrétaire à la Justice.

AFP

Trabelsi sera extradé aux USA

L’avocat de Nizar Trabelsi, Me Marc Nève, s’est interrogé dimanche dans le journal diffusé par La Première, sur le bien-fondé de la demande d’extradition de son client en provenance des Etats-Unis suite à une condamnation à deux fois quinze ans de prison plus la perpétuité pour des faits de terrorisme.

Condamné en juin 2004 par la justice belge à dix ans de prison pour un projet d’attentat à la base aérienne de Kleine-Brogel – qui abriterait, selon des informations jamais confirmées, des armes nucléaires américaines –, Nizar Trabelsi fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt aux Etats-Unis à la suite de sa condamnation par la justice américaine. Selon « La Dernière Heure » de dimanche, celle-ci souhaite obtenir son extradition.

L’avocat de Nizar Trabelsi a confirmé, sur les ondes de La Première, l’information dévoilée par le quotidien bruxellois.

« Le dossier est venu devant la chambre du conseil qui a pris acte de cette demande formulée par les Etats-Unis », a-t-il dit.

Par ailleurs, Me Nève s’inquiète aussi de la requête des Américains.

« Ce qui nous intéresse, c’est de vérifier le bien-fondé de la demande d’extradition des Américains », a-t-il déclaré sur la radio publique. « Ne s’agit-il pas des mêmes faits pour lesquels il a déjà été condamné à la peine maximale en Belgique il y a quelques années déjà », s’est interrogé le conseil de Nizar Trabelsi.

« En outre, il faut aussi s’assurer que cette demande d’extradition n’entraîne pas une violation de la convention européenne des Droits de l’Homme », a ajouté l’avocat.

La condamnation américaine remonte au 16 novembre 2007.

Nizar Trabelsi a été condamné en Belgique en 2004 à 10 ans de prison pour un projet d’attentat sur la base américaine de Kleine-Brogel dans le Limbourg. En novembre 2007, le détenu avait été transféré à la prison de Nivelles et était soupçonné de préparer des attentats à Bruxelles. Une alerte antiterroriste s’en était suivie.

Samedi matin, Nizar Trabelsi a été transféré de la prison de Nivelles à celle d’Ittre. « On lui a bandé les yeux pendant la nuit et on l’a transféré. Le lendemain matin (samedi), on lui a donné les documents justifiant ce transfert », explique l’épouse de Nizar Trabelsi dans les colonnes de La Dernière Heure.

« Nous ignorons encore la date de l’extradition, mais nous nous y opposerons de toute façon », conclut l’épouse de Nizar Trabelsi.

(Belga)

Vos réactions

Mauritanie : l’ultimatum de l’Europe a expiré... Et après ?

Des sanctions individuelles envisagées contre les membres de la junte militaire
arton15745.jpg
Après la fin de l’ultimatum de l’Union Européenne, jeudi dernier, la junte militaire au pouvoir en Mauritanie n’a toujours pas rétabli l’ordre constitutionnel. Elle n’a pas non plus réhabilité le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, destitué le 6 août dernier. L’Union Européenne a menacé de prendre des « mesures appropriées » contre la junte, comme par exemple des « sanctions individuelles » contre les putschistes. L’Union Africaine se joint à elle pour réfléchir. Mais les Mauritaniens doivent-ils attendre beaucoup de la communauté internationale ?

« Selon moi, il doit s’agir de sanctions individuelles, comme des interdictions de voyage ». Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a enfin expliqué vendredi ce que signifiaient les « mesures appropriées » qu’il envisageait contre la junte militaire au pouvoir en Mauritanie. Alors que l’ultimatum que l’Union Européenne (UE) avait imposé aux putschistes, le 20 octobre dernier, a pris fin jeudi, la junte n’a toujours pas libéré le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, déchu le 6 août. Ils n’ont pas non plus rétabli la légalité institutionnelle comme le souhaitaient les 27 et ont demandé la poursuite des discussions.

Quelques ministres de l’ancien gouvernement en déplacement à Paris, ont affirmé lors d’une conférence de presse au CAPE (Centre d’Accueil de la Presse Etrangère), hier, qu’ils partagent les vues de Bernard Kouchner. L’ancien ministre chargé des investissements, Sidi Mohamed Ould Emejar, a déclaré que « la première étape est de privilégier les sanctions individuelles contre le Général Aziz et ses hommes. Si cela ne marche pas, il faudra ensuite envisager des sanctions économiques pour resserrer l’étau autour de la junte et la forcer à quitter le pouvoir ». Il a par ailleurs souhaité une action rapide de la communauté internationale pour ne pas laisser le temps à la junte de s’installer.

La communauté internationale réunie à Addis Abeba

Ce même vendredi l’Union Africaine (UA), l’UE, l’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et la Ligue arabe se sont réunis pour discuter à Addis Abeba. L’union fait la force semble-t-il. L’UA qui avait déjà menacé de sanctions la junte le 22 septembre dernier avait reçu une fin de non recevoir de la part du nouveau gouvernement six jours plus tard à peine. Aucune mesure répressive n’avait alors vu le jour de la part de l’organisation continentale africaine.

Le président prêt à pardonner

Sidi Mohamed Ould Emejar a assuré vendredi que si les putschistes rendaient le pouvoir à leur prédécesseur « démocratiquement élu », le gouvernement légitime entamerait une phase de « dialogue, de réconciliation et de pardon ». Aucun risque de « somalisation » du pays donc, le président serait prêt à pardonner. Il pourrait même envisager son départ si c’était vraiment utile pour son pays, mais tout devra se faire de manière légale et constitutionnelle.

La junte, dont certains membres sont également en visite à Paris, ne semble pas inquiétée pour autant. Ses représentants ont estimé que l’UE avait une vision faussée et qu’ils n’avaient pas « établi la dictature ». Ils auraient au contraire libéré la Mauritanie d’un gouvernement corrompu. La junte a ajouté qu’elle ne souhaitait pas de rupture avec l’UE mais que si celle-ci l’y forçait, elle commercerait avec d’autres partenaires comme par exemple la Chine.

L’UE signe un accord de 86 millions d’euros avec la junte

Le scénario de crise est donc pour l’instant le plus probable. On peut pourtant se demander si l’UE souhaite vraiment imposer des sanctions à la Mauritanie. En plein ultimatum, elle n’a pas hésité longtemps à verser 86 millions en contrepartie annuelle des accords de pêche liant Nouakchott à Bruxelles. Selon Assane Soumaé, ancien ministre de la Pêche et de l’économie maritime, « c’est vraiment dommage mais le lobby espagnol a été très insistant ». L’Espagne est en effet le premier pays à exploiter les ressources halieutiques de la Mauritanie. « L’Espagne n’est pas contre les sanctions pourtant », a-t-il ajouté. Les jours à venir diront si l’UE est capable de parler d’une seule voix sur le dossier mauritanien.



Parti Socialiste Français :les soeurs ennemies

LITIGES ET RALLIEMENTS

Parmi les litiges dénoncés, le plus spectaculaire a été, en Gironde, une mauvaise retranscription au détriment de Martine Aubry, selon son mandataire. L'erreur a été rectifiée d'un commun accord, selon le PS local. De Guadeloupe, Moselle, Nouvelle-Calédonie, de Lille sont aussi venues des dénonciations d'"anomalies", des demandes croisées de corrections. De leur côté, les présidents socialistes de huit régions, dontJean-Paul Huchon (Ile-de-France) et Martin Malvy (Midi-Pyrénées) ontapporté dimanche leur soutien à Martine Aubry.

Après un week-end marqué par une montée en puissance dans l'affrontement et l'hostilité entre "aubrystes" et "royalistes" une "commission de recolement" doit passer au crible, lundi 24 novembre, les différents contentieux relevés lors du vote pour l'élection du nouveau premier secrétaire du Parti socialiste
ps.jpg
Dirigée par le député Daniel Vaillant, un proche de Lionel Jospin, avec pour rapporteur Philippe Bonnefoy ("un nom qui garantit", s'amuse un cacique), elle se réunit lundi, à 9 heures, pour un long chantier qui pourrait se prolonger mardi, avant le Conseil national décisionnel. M. Vaillant a promis dimanche sur Europe 1 de veiller "à l'honnêteté et la transparence du scrutin", soulignant qu'il faudrait ensuite "accepter, même si c'est de dix voix, le fait majoritaire".

La commission comprend trois mandataires de chaque camp, avec, en observateur, un représentant de l'eurodéputé Benoît Hamon, éliminé du second tour. La commission adressera un rapport au conseil national qui prendra sa décision sur la base de chiffres définitifs. Des voix au PS se sont élevées pour déplorer les dommages infligés par ces querelles à tout le parti.

Numéro un de l'UMP, Patrick Devedjian a pointé pour sa part une "image désastreuse de la démocratie". Après ce "débat arithmétique", il faudra bien en revenir au "débat politique", affirme un haut responsable socialiste. En attendant, certains élus du parti prennent leurs distances.

Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a annoncé qu'il se mettait en congé du PS. "Je ne veux plus participer à cette mascarade. C'est lamentable. J'ai honte. Au moment où le parti socialiste se déchire en deux sur une position libérale, ma présence au PS ne sert plus à grand chose à gauche", a déclaré ke vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire.

Surtout, les deux tiers des Français, soit (67 %) et presque la même proportion des sympathisants socialistes (63 %) se déclarent opposés à un nouveau vote des militants PS pour l'élection du premier secrétaire, selon un sondage d'Opinionway pour le Figaro et LCI. Quelque 21 % des Français et 29 % des sympathisants PS estiment que compte tenu du faible écart entre Martine Aubry et Ségolène Royal, "il faudrait revoter". Les Français pensent à 71 % que le PS sort affaibli du congrès de Reims et 67 % des sympathisants PS pensent de même. Ces derniers pensent que le parti manque d'abord d'un leader (55 %) alors que l'ensemble des Français pense plutôt qu'il lui manque un projet (53 %). Concernant Martine Aubry, 51 % des Français et 58 % des sympathisants PS déclarent qu'ils ne souhaitent pas qu'elle soit candidate à la prochaine présidentielle. Concernant les alliances, les sympathisants socialistes disent par ailleurs à 38 % pencher vers les autres partis de gauche y compris celui d'Olivier Besancenot, à 23 % pour la gauche mais sans Olivier Besancenot, 11 % pour le Modem de François Bayrou. Quelque 24% ne préféreraient aucune alliance.



jeudi, 20 novembre 2008

Bruxelles:Des policiers cambriolent une librairie

Le début de l’histoire ressemble à un fait divers ordinaire. Dans la nuit du 28 au 29 octobre dernier, vers 4 heures du matin, une librairie de l’avenue de la Couronne est l’objet d’un cambriolage.

Quelques minutes après un cambriolage dans une librairie d’Ixelles, des policiers ont « parachevé » le travail en volant du matériel pornographique et en puisant dans la caisse. Le chef de zone Bruxelles Guido Van Wymersch les a mutés, mais refuse de les suspendre.
Malheureusement banal, donc, si ce n’est que les images enregistrées par la caméra de surveillance du magasin, précisément 13 minutes plus tard, indiquent qu’après le passage des deux voleurs, les policiers dépêchés sur les lieux, en l’occurrence une patrouille de la brigade anti-agression – NDLR : les voitures noires avec des policiers en civil –, ont « parachevé » le travail.

Les images montrent l’un d’eux puisant dans la caisse, avant de s’emparer de revues et de DVD à caractère pornographique et de saccager le magasin. « En voyant les images, j’ai d’abord cru que c’étaient à nouveau des bandits », raconte l’exploitante, Valérie Van Bockstaele.

Elle dépose plainte le 31 octobre au service de contrôle interne, où les images des caméras de surveillance sont visionnées. On lui assure alors que des mesures sévères seront prises. Qu’apprend-elle quelques jours plus tard ? Qu’aucune procédure disciplinaire n’a été entamée à leur encontre et que les deux policiers, dont un en aveux, ont simplement été mutés, le 4 novembre, vers un autre service de proximité où ils seraient toujours actifs. « J’ai alors demandé à rencontrer le chef de la zone, Guido Van Wymersch, qui m’a répondu qu’il n’avait pas le pouvoir de les mettre à pied. » Contacté, Guido Van Wymersch dit estimer que leur suspension n’aurait pas été la bonne mesure, et cela pour deux raisons : « Un, il serait malvenu de les mettre en congé pour les payer à ne rien faire et, deux, la zone de Bruxelles-Ixelles est déjà considérée comme celle où il y a le plus de dossiers disciplinaires. »

« Un mauvais signal pour les collègues et le citoyen »
Un argument repris, le premier du moins, par le président de la zone de police, le bourgmestre Freddy Thielemans (PS), qui dit « respecter la décision » de son chef de corps. Une procédure disciplinaire aurait, dit son cabinet, été « initiée », en ce sens que l’on attend le rapport d’enquête judiciaire. Curieuse façon d’entrouvrir ainsi une procédure, remarqueront certains. Peut-être les mêmes qui, à l’instar du délégué permanent du syndicat libéral (SLFP), Alain Ysebaert, s’étonnent que le policier en aveux n’ait pas été suspendu. « C’est un mauvais signal, explique-t-il. Pour les collègues et pour le citoyen. J’ai l’impression que l’on se trouve dans une spirale où le chef de zone, qui reste en poste malgré une inculpation et un bidouillage dans sa procédure de sélection, n’est plus en mesure de prendre une mesure disciplinaire à l’encontre d’un membre du personnel auteur d’une faute, dans ce cas-ci pourtant gravissime. »

Le directeur du service de contrôle interne de la zone de police, Olivier Van Buylaere, qui s’était semble-t-il offusqué de la mansuétude dont avaient bénéficié les deux policiers, a lui aussi été muté, officiellement à sa demande, pour « opinions divergentes sur la politique disciplinaire ».

mercredi, 19 novembre 2008

Etats-Unis: Eric Holder, un Afro-américain, pressenti au ministère de la Justice

Le premier Noir élu à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama, est prêt à nommer pour la première fois un ministre de la Justice noir, une désignation qui serait historique. Il s'agit d'Eric Holder, un avocat de Washington qui a été l'un des principaux conseillers de campagne du sénateur démocrate de l'Illinois.

Agé de 57 ans, Eric Holder a rencontré Barack Obama il y a seulement quatre ans, mais ce fils affable d'un émigrant de la Barbade, né dans le Bronx, a connu une progression rapide dans les rangs démocrates. Si le portefeuille de la Justice lui est confié, il tentera de redorer l'image de son ministère, ternie ces dernières années par l'implication politique de l'administration Bush dans les affaires judiciaires.

"A l'intérieur, il y a un problème moral d'un genre que je n'avais jamais vu auparavant", a affirmé Eric Holder dans une interview réalisée à la fin de l'année dernière. "A l'extérieur, il y a une crise de confiance de la nation en ce qui concerne ce ministère".

Ancien juge et ancien procureur général à Washington, Eric Holder a aussi travaillé comme avocat de la défense pour le prestigieux cabinet Covington & Burling. Il est très respecté dans les milieux juridiques ainsi qu'au DOJ (Department of Justice). Il était déjà considéré comme l'un des favoris à ce poste depuis avant l'élection.

La possible nomination d'Eric Holder a été évoquée au même moment que celle d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat.

Celle-ci a engagé une équipe d'avocats pour aider l'équipe de transition de M. Obama à se pencher sur les antécédents et les finances des Clinton qui pourraient constituer un obstacle à sa nomination, notamment les relations d'affaires de l'ancien président démocrate et ses liens avec des gouvernements étrangers.

Barack Obama a déjà nommé Rahm Emanuel, un des stratèges du Parti démocrate, pour occuper le poste de secrétaire général de la Maison Blanche. Ce dernier, réélu représentant de l'Illinois, Etat dont Barack Obama était sénateur, a déjà servi à la Maison Blanche sous l'administration de Bill Clinton comme conseiller politique.

Barack Obama semble aussi avoir choisi son directeur du budget, un poste crucial, mais aussi l'un des plus difficiles à gérer au sein de l'administration américaine. Il s'agit de Peter Orszag, qui est actuellement directeur du Bureau du budget du Congrès américain, selon des démocrates du Capitole. Cet homme de 39 ans hésitait à quitter le Capitole au milieu de son mandat de quatre ans, mais il lui serait quasiment impossible de refuser l'offre de Barack Obama, d'après ces mêmes sources. AP

RDC : De Gucht s’étonne de la sensibilité francophone

En fin d’après-midi, le ministre des Affaires étrangères s’est étonné de constater chez « certains politiciens francophones » une sensibilité différente de la sienne à propos de la République démocratique du Congo. Le matin, dans « Le Morgen », Karel De Gucht tirait à boulets rouges sur Charles Michel, Louis Michel, Joseph Kabila et Laurent Nkunda.
karel.jpg
Le chef de la diplomatie belge Karel De Gucht a épinglé mardi son prédécesseur, le commissaire européen Louis Michel, et son fils, le ministre de la Coopération au développement, Charles Michel, pour leur politique envers la République démocratique du Congo (RDC) et son président Joseph Kabila.

Dans une interview accordée au « Morgen », le ministre belge des Affaires étrangères réitère ses vives critiques à l’encontre de Kabila. « Que l’on parle à Kabila ou pas n’a pas d’importance, cela ne change jamais rien », explique M. De Gucht, dont des propos en mars dernier sur la corruption en RDC avaient provoqué une brutale détérioration des relations entre Kinshasa et l’ex-puissance coloniale belge.

« Je n’ai jamais été un fan de Kabila, contrairement à mon prédécesseur Louis Michel », explique M. De Gucht à propos de l’actuel commissaire européen au Développement. « Si la situation actuelle au Congo est le fruit de la politique de (Louis) Michel, cela interpelle », dit Karel De Gucht, en jugeant que la « situation n’a jamais été aussi navrante » en RDC.

M. De Gucht estime également que le chef rebelle Laurent Nkunda « craint d’être un jour inculpé pour crime contre l’humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye », ce qui « explique pourquoi il veut tant négocier à présent ».

Le ministre VLD des Affaires étrangères tire également à boulets rouges contre son homologue chargé du Développement, le libéral francophone Charles Michel, coupable à ses yeux d’avoir rencontré sans son aval le président Kabila à Kinshasa il y a une semaine. « Quel a été le résultat de cette rencontre ? Rien, nul, nada ! », lance M. De Gucht à propos du ministre du Développement, qui avait affirmé dans le même journal que le chef de la diplomatie belge, persona non grata en RDC, ne pouvait jouer aucun rôle dans la résolution du conflit dans l’est du pays. « C’est ce que j’appelle être déloyal et le problème d’un ministre déloyal est un problème pour le Premier ministre », ajoute M. De Gucht.

Yves Leterme s’est jusqu’ici bien gardé de prendre parti dans la brouille entre M. De Gucht et son ministre du Développement.

Les Michel se gardent de commentaire
Le ministre de la Coopération Charles Michel a commenté très brièvement mardi matin des déclarations du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, tandis que son père, le Commissaire européen Louis Michel, s’est refusé mardi matin à tout commentaire.

Charles Michel souligne que les dirigeants du monde entier parlent au président congolais Kabila. Pour le reste, il se refuse à tout commentaire. « Je veux être un homme de solution et pas un homme qui provoque la polémique et les problèmes », dit-il.

« Je constate que le monde entier parle à Kabila et au gouvernement congolais qu’il s’agisse de Ban Ki-moon, de Bernard Kouchner, de Condoleezza Rice… Je suis certain que Barack Obama le fera aussi. Le premier ministre Yves Leterme lui a parlé et moi-même je l’ai fait. Pour le reste, je ne ferai aucun commentaire sur les déclarations de M. De Gucht. Je veux être un homme de solution et pas un homme qui crée la polémique et les problèmes », a dit le ministre Charles Michel à l’Agence Belga.

De Gucht s’étonne des « sensibilités différentes »
Karel de Gucht a admis mardi, tout en s’en étonnant, l’existence d’une sensibilité différente chez « certains politiciens francophones » de la sienne en ce qui concerne l’attitude à tenir envers la RDC.

« Je trouve cela assez étrange, comme si Flamands et Wallons étaient deux peuples différents, avec des différentes ethnies », a affirmé M. de Gucht en fin d’après-midi en clôturant le 4e congrès consacré à la politique étrangère de la Belgique organisé par l’Université catholique de Louvain (UCL, francophone) et l’université de Gand (RUG, flamande). « Je n’ai jamais observé que l’analyse des diplomates francophones et néerlandophones sur la situation en RDC est différente », a ajouté le chef de la diplomatie belge, en réponse à une question.

M. De Gucht (Open VLD) a expliqué qu’il rencontrait « beaucoup de gens » et recevait du courrier de la part de citoyens lui donnant raison dans son attitude envers la RDC, qui consiste à dénoncer la corruption minant le pays et à défendre « l’obligation morale » de prendre position sur ce qui se passe dans l’ancienne colonie belge.

(belga, AFP)

Tous contre Rachida Dati

Plus de 500 magistrats ont transmis lundi à la Chancellerie une "motion" dans laquelle ils dénoncent l'"incohérence des politiques pénales" et demandent des "excuses publiques" à la ministre de la Justice, Rachida Dati, pour l'affaire de Metz, révèle Le Figaro mercredi.
Selon le quotidien, il s'agit de 534 magistrats, dont "des dizaines en milieu de carrière" et "parfois même, haut placés dans la hiérarchie judiciaire". Parmi eux figurent des présidents et vice-présidents de tribunaux de grande instance, des procureurs adjoints ou des présidents de chambres de cours d'appel.

Dans leur pétition, publiée par Le Figaro, ils dénoncent "les pressions personnalisées exercées par la garde des Sceaux", qu'ils jugent "inadmissibles". Par ailleurs, ils stigmatisent les "injonctions paradoxales" d'une politique qui développe les peines planchers.

Enfin, ils demandent à Rachida Dati d'exprimer des "regrets et des excuses publiques à l'égard de la substitut de Sarreguemines injustement critiquée".

Le 8 octobre, deux jours après le suicide par pendaison d'un adolescent de 16 ans à la prison de Metz, cinq inspecteurs judiciaires avaient débarqué en pleine nuit à la Cour d'appel de Metz, où ils avaient convoqué, en dehors de tout cadre légal, le procureur de Sarreguemines et son substitut et les avaient interrogés jusqu'à tôt le matin, selon le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche).

Dans un entretien au Figaro mercredi, la garde des Sceaux a répondu au contenu de la motion en estimant "que des magistrats veuillent faire polémique sur des choses qui ne sont pas justes me paraît troublant".

"A aucun moment, je n'ai critiqué cette décision de justice. A aucun moment dans l'affaire de Metz, je n'ai rencontré le magistrat qui a pris la décision d'incarcération", a-t-elle ajouté.

"Pour autant, si je comprends les difficultés des magistrats", a expliqué Mme Dati, "je ne peux accepter les mises en cause".

"En tant que garde des Sceaux, je mets en oeuvre une politique pénale ferme, souhaitée par les Français, votée par le parlement, qui a essentiellement pour objet la protection des citoyens et la lutte contre la récidive en réinsérant les personnes détenues", a-t-elle précisé.

09:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france |  del.icio.us |  Facebook | | |

mardi, 18 novembre 2008

L’émissaire des Nations Unies en RDC obtient des engagements de Laurent Nkunda

Calme précaire ce lundi dans les environs de Kayanbayonga dans l’est de la République démocratique du Congo. Dimanche, cette partie de la province du Nord Kivu a été le théâtre de violents combats entre les rebelles du CNDP et les forces régulières congolaises. Olusegun Obasanjo, émissaire de l’Onu en RDC, a annoncé avoir trouvé un accord avec le chef des rebelles du CNDP. Selon l’ancien président nigérian, Laurent Nkunda, qu’il a rencontré dimanche à Jomba, à 80 km au nord-est de Goma, serait favorable à la mise en place d’un comité tripartite pour faire respecter un cessez-le-feu.
arton15700.jpg
La situation était calme, lundi matin, à Kanyabayonga, ville stratégique de la province du Nord Kivu, et dans ses environs, selon Jean Paul Dietrich, le porte-parole de la Monuc. Une information que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) confirment. Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), de son côté, parle de « tirs de provocation à l’artillerie lourde lancés par les FARDC à partir de Vitshumbi », près du lac Edouard. Mais le mouvement rebelle affirme n’avoir pas répondu à ces attaques « par respect du cessez-le-feu, et de manière à imposer le même cessez-le-feu aux FARDC, pour donner une chance aux négociations ».

Dimanche, de violents combats ont opposé les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ces affrontements se sont déroulés près de la ville Kanyabayonga, au-delà de la station de la Rwindi. Selon la Monuc, le CNDP a occupé au moins deux nouvelles localités intermédiaires parmi lesquelles Ndeko, à 9 kilomètres de la Rwindi. Mais les hommes de Laurent Nkunda prétendent contrôler toute la zone des environs de la ville Kanyabayonga. La Monuc affirme également avoir évacué au moins 17 blessés des FARDC vers Goma et vers les centres de santé les plus proches.

Pas de rencontre Nkunda- Kabila prévue

Alors que des milliers de personnes fuyaient ces combats, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, envoyé spécial des Nations Unies, rencontrait à Jomba, à 80 km au nord-est de Goma, Laurent Nkunda. C’était la première fois que le chef des rebelles recevait officiellement un émissaire des Nations Unies. Les deux hommes seraient parvenus à un accord pour la mise en place d’un comité tripartite afin de faire respecter un cessez-le-feu entre les forces régulières et les rebelles. Ce comité serait composé d’un représentant du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), d’un membre du gouvernement et d’une personnalité neutre.

L’ancien président nigérian a affirmé à l’issue de cette rencontre que Laurent Nkunda serait prêt à respecter un cessez-le-feu dans le Nord Kivu et à maintenir des couloirs humanitaires pour l’accès inconditionnel de l’assistance aux personnes déplacées. Pour qu’une rencontre entre Laurent Nkunda et Joseph Kabila ait lieu, il faudra attendre encore un peu, a indiqué Olusegun Obasanjo. Depuis la reprise des affrontements en aout dernier, aucun accord de cessez-le-feu n’a été conclu entre les rebelles et les forces régulières. Le 29 octobre, les rebelles du CNDP ont décrété, de façon unilatérale, un arrêt des combats, mais les affrontements se sont poursuivis. Et les deux parties se rejettent les responsabilités des attaques.

Olusegun Obasanjo, nommé début novembre envoyé spécial de l’Onu en RDC, s’est rendu en Angola pour discuter avec les autorités de ce pays allié fidèle de la RDC. Il a ensuite rencontré vendredi à Kinshasa le président Kabila. L’ancien président du Nigéria devra aussi se rendre à Kigali dans les prochains jours pour discuter avec les autorités rwandaises soupçonnées de soutenir la rébellion. Un accord de paix durable serait-t-elle pour bientôt ?

10:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rdc |  del.icio.us |  Facebook | | |

vendredi, 14 novembre 2008

Algérie : Bouteflika, président à vie ?

Les parlementaires ont voté l’amendement de la constitution
arton15672.jpg
Les parlementaires algériens, dans leur écrasante majorité, ont voté oui ce mercredi au projet du président de la République portant sur la révision de la constitution. Abdelaziz Bouteflika pourra donc briguer un troisième mandat. Cette décision jette un sérieux discrédit sur la chambre et l’idée même de démocratie en Algérie.

Le projet portant amendement de la Constitution est passé, mercredi, comme une lettre à la poste. Les deux chambres réunies, Parlement et Sénat, ont voté dans leur écrasante majorité le projet du président de la République qui est de nature à lui permettre de briguer un troisième mandat. Sur les 529 parlementaires, 500 ont voté « oui », 21 « non » et 8 se sont abstenus lors de la session qui s’est déroulée au Palais des nations à Alger.

Les partis de l’Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le MSP et le RND ont été les premiers à applaudir un projet qui arrange leurs affaires et répond à leurs ambitions politiques. Ces formations qui gravitent autour des hautes sphères du pouvoir ont unanimement soutenu le maintien au pouvoir de Bouteflika. Hormis les députés du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui ont rejeté le projet de réforme constitutionnelle proposé par le président en exercice, le reste de l’hémicycle s’y est presque unanimement rallié. Cela qui jette un sérieux discrédit sur les représentants du peuple qui ne ne semblent pas partager les soucis de la base qui les a propulsés au summum de leurs ambitions politiques.

Une classe politique coupée de la base

D’ailleurs, les parlementaires ont adopté le règlement intérieur de la plénière et ont assisté à une présentation du projet de révision avant de prêter attention aux voix qui en font l’apologie de l’Exécutif. « Le patriotisme et le sens de la responsabilité des représentants du peuple » ont été salués par le président Bouteflika dans un message adressé aux parlementaires. Le coup d’envoi est donc donné à la course aux présidentielles. Une course pour laquelle l’on ne connaît pas encore les différents hommes sur lesquels la confiance du peuple pourra être placée.

Car, il ne faut pas se voiler la face, la lâcheté et les calculs malsains priment et rongent la classe politique en Algérie où aucune lueur d’espoir quant à l’instauration de la vraie démocratie ne pointe, pour l’heure, à l’horizon. Un horizon qui s’obscurcit encore davantage avec la crise sociale touchant de larges pans de la société. Les voix qui dénoncent le piétinement du système républicain en Algérie s’étouffent et peinent à trouver des tribunes d’expression dans un système devenu liberticide.


jeudi, 13 novembre 2008

iT's A New Day

15:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

«Yes we can», expression populaire

«Yes we can», ce n’était qu’une formule. Mais en politique dire, c’est déjà commencer à faire. Le slogan a enflammé l’Amérique : est-il exportable ? Petit décryptage à l’intention de nos hommes politiques.
photo_0302_459_306_14958.jpg
Un «nous» qui n’est ni de majesté ni de populisme

Même lorsqu’il se raconte, Barack Obama parle au pluriel. «Nous, le peuple» : ce sont les premiers mots de la Constitution américaine repris dans son discours de Philadelphie du 18 mars 2008. Le futur président invoque la puissance collective et rappelle que le pouvoir se partage avant de se prendre. Ni souveraineté d’un seul ni démocratie participative à la française, ce «nous» en appelle à la réappropriation par les citoyens d’un destin politique confisqué par l’administration Bush. Tout au long de sa campagne, Barack Obama a su conjuguer son désir plutôt que de l’imposer aux autres. La puissance du «nous» n’est pas le triomphe de la volonté du «moi». C’est d’abord par là qu’est venue la dynamique qui l’a mené à la Maison Blanche.

Le corps tranquille

Qui a jamais vu Obama sortir de ses gonds? Il fait de la gymnastique tous les matins, sans que personne ne l’ait jamais vu transpirer dans son jogging. Au point que beaucoup se demandent ce que cache une telle maîtrise de son image. Pour une fois, fions-nous aux apparences : le problème n’est pas de savoir «qui» est Obama, mais ce qu’il donne à voir et à entendre. Bien sûr, son discours a des accents religieux : nous sommes aux Etats-Unis. Mais même lorsqu’il parle de Dieu et de l’Amérique, son corps demeure impassible. Evangélisme sans transes, ferveur sans hystérie. Etrangement, la réserve d’Obama participe de son charisme. Il est plus près de la religion civile des Pères fondateurs que du télé-évangélisme.

Une seule nation

Le discours de John McCain était celui des deux nations : les élites alliées aux descendants d’esclaves contre l’Amérique profonde et «authentique» des petits Blancs. Privilège du métissage ? Barack Obama peut se permettre de parler d’une seule nation, même faite de dissonances. Il ne réconciliera sans doute pas le diplômé de Harvard avec Joe le plombier, mais il se refuse au moins à opposer l’Amérique qui se lève tôt à celle des profiteurs du système. Sa position n’est pas très confortable puisqu’il se refuse à parler d’Amérique éternelle comme d’autres parlent d’une «France éternelle». Le discours de victoire de Barack Obama ne promet pas la lune : «Notre route sera longue, nous n’y parviendrons peut-être pas en un an ou même en un siècle.» Même «ensemble», tout ne devient pas possible tout de suite. La politique est de l’ordre d’une tâche : collective, difficile et toujours à reprendre. Même en temps de crise financière, nous ne sommes pas habitués, ici, à ce genre d’humilité.

Le conflit, pas la rupture

La campagne de Barack Obama n’a connu qu’une entorse sérieuse : lorsqu’un de ses proches, le révérend Wright, a demandé à Dieu de «maudire» l’Amérique. Assumant les contradictions qui font un héritage, le candidat a déclaré : «Je ne peux pas le désavouer, tout comme je ne peux pas désavouer ma grand-mère blanche», malgré ses préjugés raciaux. Ce sera le seul «I cannot» du candidat. Un autre scénario eût été possible, sur le mode «ton pays, tu l’aimes ou tu le quittes». Mais les vrais conflits politiques ne sont pas des alternatives simplistes. Barack Obama suggère que l’on peut être fier de ses appartenances tout en reconnaissant la part indigne de son histoire. Bref, «assumer le poids de notre passé sans en devenir les victimes» (discours de Philadelphie).

On ne sait pas si la politique de Barack Obama sera à la hauteur de sa rhétorique. «Yes we can», c’est aussi un slogan publicitaire. Pourquoi pas ? S’il rappelle que même un président n’agit pas seul et qu’il ne peut rien sans nous.
Réagir