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jeudi, 22 janvier 2009

KBC: le gouvernement flamand injecte 2 milliards d'euros

Le bancassureur KBC a conclu jeudi un accord avec le gouvernement flamand sur une injection non dilutive de capital de base pour un montant de 2 milliards d'euros, indique le bancassureur dans un communiqué de presse.
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L'opération est soumise cependant à la qualification de ce montant comme capital de base par la CBFA, l'organe régulateur du secteur, précise KBC. Cette injection de capital permettra à KBC de préserver pour le pôle banque un ratio Tier 1 de 10,5% environ (dont 8% core Tier 1).

Les conditions de cette transaction sont similaires à celles de l'émission de capital de base conclue avec l'État belge en décembre 2008. De plus, un autre accord a été conclu sur la possibilité de mise à disposition d'un montant de capital de base supplémentaire de 1,5 milliard d'euros. Au besoin, KBC pourra faire appel à cette facilité pour maintenir son capital à un niveau adéquat dans le futur.

Simultanément, KBC a décidé de mettre à zéro tous les investissements en CDO (mezzanine) sans statut super-senior (les mieux protégés). La réduction de valeur sur le portefeuille de crédits structurés a subi une réduction de valeur de 1,9 milliard d'euros au quatrième trimestre portant le total des réductions de valeurs pour 2008 à 4 milliards d'euros.

D'autres mesures ont été prises également en vue de recentrer davantage les activités sur les marchés domestiques, de comprimer les coûts et de réduire le risque marché indique KBC. En conséquence, la perte nette enregistrée au quatrième trimestre suite à cette opération portera le résultat de KBC pour l'ensemble de l'exercice à 2,5 milliards d'euros.

mercredi, 21 janvier 2009

LES USA TROP EN AVANCE SUR LES AUTRES

En robes du soir époustouflantes et smokings, les milliers d'Américains qui se pressaient mardi au bal d'Hawaï et de l'Illinois, les Etats du président Obama, ont attendu sagement pendant des heures. Mais quand leur héros est arrivé, la foule a hurlé son enthousiasme

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"Aloha" ("bienvenue", dans la langue traditionnelle hawaïenne), a lancé Barack Obama à ses admirateurs, venus de tous les coins des Etats-Unis mais aussi, bien sûr, de cet Etat américain du Pacifique où est né voici 47 ans le 44e président des Etats-Unis.

"Oui, nous le pouvons et oui nous l'avons fait!", a-t-il poursuivi déclenchant un délire de cris et d'applaudissements de la foule qui brandissait appareils photos et téléphones portables pour immortaliser l'instant.

Noeud papillon blanc et smoking noir pour lui, longue robe de guipure ivoire du créateur new-yorkais Jason Wu, laissant une épaule dénudée, pour elle, le couple présidentiel, souriant et détendu, a entamé quelques pas de danse, tendrement enlacé. Et même esquissé une figure de rock, sous les hourras des spectateurs.

Barack et Michelle Obama avaient ouvert un peu plus tôt leur long périple de bal en bal, au "bal de quartier", une réception à tarif réduit pour les habitants de la capitale qui n'avaient pas les moyens de se rendre aux fêtes plus sélects.

Et puis, dans un splendide tourbillon, le couple a quitté la scène, laissant place à la musique et, éventuellement, aux autres danseurs.

Jusqu'à leur arrivée, personne n'avait dansé. Les invités avaient patiemment attendu dans l'immense hall E du Centre des Congrès de Washington, échangeant dans une ambiance feutrée leurs impressions du jour.

"Un jour historique, tellement intense et émouvant", dit à l'AFP Akon, un chanteur de R'n'B américano-sénégalais qui a participé activement à la campagne de Barack Obama.

Lourd diamant à l'oreille, Akon est accompagné de plusieurs ravissantes jeunes femmes hawaïennes. "J'ai fait toute ma scolarité avec Maya (Soetoro-Ng) la soeur d'Obama, à Hawaï, confie l'une d'elles, Patricia. "Nous avons beaucoup d'amis en commun. C'est un grand jour, un jour magnifique!", s'exclame-t-elle, ajoutant avec fierté avoir été aux premières loges pour l'investiture du président, grâce à cette amitié.

Larry Schiffer et son amie, qui préfère garder l'anonymat, sont venus de Saint Louis (Missouri, centre) pour assister à l'investiture. Pourtant, explique Larry en souriant à l'AFP... "Nous sommes républicains". Mais, ajoute aussitôt ce banquier du Midwest, "Obama est vraiment quelqu'un d'exceptionnel, un gars très intelligent". "Et quel beau couple!", s'exclame sa blonde amie.

"Moi aussi, je suis républicaine", renchérit Helen, une jeune New-Yorkaise qui tente quelques pas de danse dans la foule compacte.

Plus près encore de la scène, trois contrôleurs aériens, et syndicalistes, sont venus de Chicago pour vivre ce jour historique. "Nous étions sur le Mall à 05h00 du matin, et nous voici au bal. Après, il faudra rentrer à notre hôtel dans la banlieue de la capitale. Mais quelle joie!", relève Jeffrey D. Richards.

Dans ce bal des "Etats du président", les Blancs sont majoritaires. Mais les invitées noires sont les plus spectaculaires, arborant robes "de princesse", fourreaux chatoyants et traînes à "frous-frous".

Yasmina, elle, est une charmante petite fille de huit ans en robe dorée, venue au bal depuis Chicago avec sa maman. "On lui dit souvent qu'elle ressemble à Sasha", 7 ans, la plus jeune des fillettes du couple présidentiel, remarque sa mère. "Mais, moi, je veux ressembler à Malia", l'aînée, qui a 10 ans, rétorque Yasmina d'un air décidé.

En plus des 10 bals officiels, où le président a dit quelques mots et dansé quelques minutes, des centaines d'autres réceptions avaient lieu dans la capitale, selon la tradition bien ancrée des festives investitures présidentielles américaines.

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mardi, 20 janvier 2009

Barack Hussein OBAMA officiellement président des américains


SAKANAM
envoyé par LepointTV

Investiture d'Obama: à "homme exceptionnel", "tâches exceptionnelles", selon Bernard Kouchner

Barack Obama "est un homme exceptionnel", il aura donc "des tâches exceptionnelles", même si le nouveau président américain "n'a pas de baguette magique", a estimé mardi Bernard Kouchner, toutefois optimiste sur les futures relations transatlantiques. arton16017.jpg

Ce nouveau président, "il faut surtout, c'est ça l'espérance, (...) qu'il travaille avec l'Europe, que l'Europe travaille avec les Etats-Unis", a souhaité sur France-Info le ministre français des Affaires étrangères.

"Je partage l'admiration et l'émotion de tout le monde. (...) Mais Barack Obama, le futur président dans quelques heures, n'a pas de baguette magique", a toutefois averti Bernard Kouchner. "Il ne faut pas attendre de lui tout de suite qu'il résolve tous les problèmes, ni tous les problèmes de l'Amérique, ni accessoirement les nôtres."

Selon lui, même si le nouveau chef d'Etat américain, actuellement en "état de grâce mondial", est "un homme exceptionnel, il aura des tâches exceptionnelles", a résumé le chef de la diplomatie française.

A propos des futures relations transatlantiques, M. Kouchner a rappelé que "le président Obama s'est entouré de gens que nous connaissons bien, soit qu'ils aient travaillé dans l'équipe de M. Clinton ou que nous les ayons rencontrés à divers postes", citant Joe Biden ou Hillary Clinton.

Selon M. Kouchner, la future secrétaire du Département d'Etat a déclaré lors d'un discours: "nous n'allons sans doute pas être d'accord sur tout, mais nous allons travailler ensemble". "Ça, c'est formidable", s'est-il enthousiasmé.

Même si "la France et l'Europe vont continuer de jouer leur rôle" dans la crise de Gaza, M. Kouchner a souhaité travailler bientôt avec son homologue américaine. "Mme Hillary Clinton va devoir s'atteler avec nous, au problème du Moyen-Orient, je l'espère très vite", a-t-il souhaité. AP

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Barack Obama prête serment ce mardi en tant que 44e président des Etats-Unis d'Amérique

Des centaines de milliers de personnes ont déjà convergé à Washington pour cette cérémonie d'investiture historique qui marquera l'arrivée à la Maison blanche du premier président noir américain et tournera la page des huit années de George Bush à la tête du pays.

Barack Obama prêtera serment à midi heure de la côte Est (17h00 GMT) sur les marches du Capitole avant de prononcer un discours attendu, axé sur la crise économique et les objectifs de son administration, puis de parcourir les trois kilomètres qui séparent le Capitole de la Maison blanche en tête de la traditionnelle parade présidentielle sur Pennsylvania Avenue. C'est ensuite qu'il pénètrera à la Maison blanche pour entamer son mandat.
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Un million de personnes sont attendues sur le National Mall, le grand parc entouré de musées et de monuments, et des milliers d'autres pour regarder le cortège sur Pennsylvania Avenue.

Au moment où le chômage frappe des millions d'Américains, où l'économie du pays est en berne et où des guerres mobilisent des troupes en Irak et en Afghanistan, Barack Obama ne manque pas d'aspirations à combler par la grâce de son discours d'investiture qu'il prépare depuis des semaines.

Selon d'anciens rédacteurs de discours présidentiels, Barack Obama devrait éviter de se lancer dans un fastidieux catalogue de propositions et mettre à profit son talent oratoire pour se concentrer sur les défis à relever et les moyens d'y parvenir.

MANCHES RETROUSSÉES

A la veille de son investiture, le futur président a honoré la mémoire de Martin Luther King, rappelant en cela les barrières raciales qu'il a dû surmonter pour se faire élire.

Il s'est également rendu dans un foyer pour sans-abri où il a repeint un mur, dans la tradition du jour férié en l'honneur du pasteur noir, consacré au bénévolat.

Dans la soirée, il a rendu hommage à son ancien rival républicain John McCain lors d'un dîner, le qualifiant de "héros américain", ainsi qu'à l'ancien secrétaire d'Etat de George Bush Colin Powell, qui l'avait soutenu pendant sa campagne, et au vice-président élu Joseph Biden.


lundi, 19 janvier 2009

LES USA CHANTE POUR L'ESPOIR

11:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

Barack Hussein OBAMA

Barack Obama a invoqué l'union des Américains dimanche entouré d'une pléiade de stars, venues célébrer son investiture devant des centaines de milliers de personnes dans un lieu symbolique de Washington: le Lincoln Memorial

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Récession, fermeture de Guantanamo, retrait des troupes d'Irak, renforts en Afghanistan et bien sûr crise au Proche-Orient. Celui qui sera investi mardi 44e président américain, a savouré le début des festivités menant à son investiture, avant d'entamer son mandat au milieu de l'une des pires crises économiques de l'histoire des Etats-Unis.

Vêtu d'un manteau noir, Barack Obama est apparu souriant en haut des marches du Lincoln Memorial, transformé en scène de concert de rock, accompagné de son épouse Michelle, revêtue d'un élégant manteau crème. Face à eux, une foule immense et compacte occupait le Mall, la vaste pelouse qui s'étend jusqu'au pied du Capitole, le siège du Parlement où Barack Obama prêtera serment mardi.

"Ce qui me donne l'espoir par dessus tout, ce ne sont pas les pierres et le marbre qui nous entourent, mais ce qui remplit les interstices. C'est vous, Américains de toutes les races, venus de partout, de toutes conditions, vous qui êtes venus ici parce que vous croyez en ce que ce pays peut être", a souligné le futur président en prenant la parole à la fin du concert gratuit.

10:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

Le lanceur de chaussures sur Bush veut l'asile politique en Suisse

Le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi qui a lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush le 14 décembre dernier à Bagdad va demander l'asile politique en Suisse, a annoncé un avocat genevois au quotidien La Tribune de Genève publié lundi.
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Au début du mois, sa famille est entrée en contact avec moi via le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), et je vais écrire cette semaine au Département fédéral (ministère) des affaires étrangères pour encourager la Suisse à lui accorder l'asile politique", a indiqué l'avocat Me Mauro Poggia au quotidien genevois.

La Suisse peut lui accorder l'asile "sans pour autant prendre position pour ou contre l'intervention américaine en Irak", a-t-il estimé.

"Même si de nombreux Irakiens soutiennent son acte, (le journaliste irakien) est à la merci d'extrémistes de tout poil. Et d'autres fous qui voudraient faire de lui un martyr de la souffrance de tout un peuple", a fait valoir l'avocat qui pense que son client "devrait être jugé assez rapidement et écoper d'une peine avec sursis".

"Il ne pourra plus travailler comme journaliste sans subir désormais de terribles pressions. Profilé à gauche, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement actuel en Irak qu'il juge trop soumis aux Américains. Sa vie peut devenir un enfer dans son pays", a-t-il ajouté.

"Une fois installé à Genève, cet homme, célibataire et sans enfants, pourra très bien travailler comme journaliste aux Nations Unies" qui ont leur siège européen dans la ville suisse, selon Me Poggia.

Mountazer al-Zaïdi devait être jugé le 31 décembre par la Cour centrale criminelle d'Irak, compétente pour les affaires de terrorisme, mais le procès a été reporté sine die en l'attente d'une décision sur la demande d'annulation de la procédure déposée par son avocat, Me Dhiya al-Saadi.

Agé de 29 ans, le journaliste de la chaîne de télévision al-Bagdadia risque 15 ans de prison pour "agression contre un chef d'Etat étranger

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dimanche, 18 janvier 2009

Après la rencontre avec succès de la diaspora de Belgique, Macky Sall rencontre celle de France

samedi, Macky Sall était à Mantes-la-Jolie, dans le département des Yvelines en région lle-de-France pour rencontrer la diaspora. Des délégations venues des quatre coins de la France et d’Europe (Italie, Royaume Uni, Allemagne, Espagne) lui ont fait un accueil chaleureux qu’il a manifestement apprécié. Le chef de file de l’Alliance pour la République (APR) s’est dit prêt « à tracer une voie pour une conquête démocratique du pouvoir ».
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« J’ai mesuré les risques et je suis prêt à mourir pour le Sénégal », a lâché Macky Sall dans une salle trop petite pour contenir les personnes venues acclamer le numéro de l’APR. C’est que les représentants de la quinzième étoile, symbole de la diaspora, sur les couleurs du parti de l’ex-maire de Fatick, lui ont fait un accueil triomphal. Et les immigrés ont promis de se mobiliser ici et au Sénégal pour faire gagner l’APR. Le recul démocratique, la mal-gouvernance, l’impunité, ce n’est plus acceptable, a dénoncé Birame Camara, un responsable du Parti socialiste à Mantes-la-jolie.

Faisant référence sans le nommer au come-back de Idrissa Seck au PDS, Macky Sall promet qu’un « retour dans la famille libérale est exclu ». Son objectif immédiat est de « tracer une voie pour une conquête démocratique du pouvoir ». En attendant, Macky Sall se dit prêt à croiser le fer avec le PDS. « Ces élections locales, sont aussi des élections entre le PDS et moi », explique-t-il. Il y a des endroits dans le Sénégal où l’APR et ses amis ne peuvent pas perdre : c’est dans le Fouta et dans la région de Fatick. « J’ai confiance au gens du Sine et le Fouta ne se laissera pas faire », harangue Macky Sall devant un public qui lui est complètement acquis.

Polyglotte, Macky Sall s’est exprimé en français, wolof, pulaar et quelques bribes de sérères pour expliquer que son credo, c’est la République. « Il faut que l’enfant de Fongolimbi et celui de Dakar aient les mêmes chances d’accès à l’éducation, à la justice et à la santé ». Il promet de se battre pour un Sénégal meilleur et compte beaucoup sur « la quinzième région » que constitue la diaspora sénégalaise « indépendante et pourvoyeuse de fonds » de l’économie sénégalaise. Le boss de l’APR promet une lutte sans merci au PDS pour le déposséder du pouvoir. Et il l’a dit autrement : désormais, il est en pleine « woldé » (bataille âpre, en pulaar).

Abdoulaye NDIAYE (Paris)

LE REVE EST Là



"Je fais un rêve"

12:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

samedi, 17 janvier 2009

L'investiture d'Obama, tentation et risque pour le marketing

L'espoir incarné par Barack Obama lui vaut une cote de popularité sans précédent, sur laquelle des entreprises comme Pepsi ou Ikea n'hésitent pas à surfer dans leurs messages publicitaires à la veille de l'investiture du nouveau président américain
Toutefois, ce type d'association comporte un risque et n'en vaut pas toujours la chandelle.

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"En vous associant à l'investiture, vous approuvez implicitement le président élu, qui est un démocrate", note Paul Argenti, professeur à la Tuck School of Business de l'université de Dartmouth (New Hampshire). "Le risque de mécontenter le reste de la population est très élevé."

Pepsi a couvert Washington (D.C.) de panneaux d'affichage, de décorations murales et de publicités pour autobus voués à la cause de l'ESPOIR en prévision de la cérémonie d'investiture de mardi. La compagnie a aussi engagé l'actrice Eva Longoria et le musicien will.i.am pour une campagne médiatique nationale dont la phrase clé est "Dear Mr. President".

"Cet investissement est sensiblement inférieur à ce que nous dépenserions pour le Super Bowl. Nous pensons néanmoins que son impact égalera ou dépassera peut-être même celui du Super Bowl", indique Frank Cooper, vice-président des services de marketing de Pepsi.

Selon Cooper, Pepsi voit dans l'investiture une occasion de tirer parti du climat d'optimisme qui s'y attache en dépit de la crise économique, et de conférer une visibilité plus grande au nouveau style et au nouveau logo de la compagnie.

"Nous sommes toujours attentifs à toute perte susceptible d'affecter notre clientèle de base", dit Cooper. "Mais tant que nous restons fidèles à ce qu'est réellement la marque, je ne pense pas qu'on bascule dans le champ politique."

L'entrée en fonctions du premier président afro-américain - qui est en outre jeune et familier d'internet - est un événement alléchant pour les fabricants de produits de consommation.

Les spécialistes du marketing estiment que jamais un tel nombre d'entreprises n'ont cherché à s'aligner sur un message politique ayant le vent en poupe.

DE LA BIÈRE AUX ÉTAGÈRES

John Sweeney, professeur de publicité à l'université de Caroline du Nord, n'y voit pour elles qu'un risque relatif: "Cela irritera la base du Parti républicain, mais il me semble que ce sera oublié en mars."

Par ailleurs, les républicains qu'irriterait le matraquage publicitaire de Pepsi n'iront pas nécessairement voir du côté de chez Coca-Cola en grand nombre. "De toute façon, les conservateurs sont submergés par l'Obama-mania", note Michael Franc, vice-président du département des relations politiques à la Heritage Foundation, groupe de réflexion de Washington.

Les entreprises commerciales et la politique n'ont pas toujours fait bon ménage.

Les brasseries Coors, qui font partie du groupe Molson Coors Brewing Co, sont associées de longue date aux milieux politiques conservateurs. L'ex-président républicain Gerald Ford faisait embarquer plusieurs caisses de bières Coors à bord d'Air Force One et certaines pratiques sociales de la marque ont suscité des boycotts à l'échelle nationale.

"Ils ont subi d'énormes contrecoups en raison de leur politique conservatrice", note le Pr Argenti.

D'autres marques ont eu des liaisons plus brèves avec le monde politique.

La démocrate Geraldine Ferraro, première femme désignée par un grand parti américain pour la vice-présidence, était apparue dans une publicité de Pepsi light dans les années 1980. L'ancien sénateur républicain Bob Dole s'était quant à lui mis au service du Viagra, médicament contre les troubles de l'érection.

A l'approche de l'investiture de mardi, un large éventail de marques se sont accrochées aux basques d'Obama - d'Uno Chicago Grill avec ses "Obama Pizzanality Pizzas" aux bières Budweiser dont les affiches évoquent une "InaugurALE". Mais les experts n'y voient un intérêt commercial que s'il existe un lien sensé entre telle firme et l'investiture.

Le suédois Ikea, groupe de mobilier et décoration de maison, a créé une réplique du Bureau ovale de la Maison blanche avec meubles Ikea et personnel habillé en agents du Secret Service. Ce décor a été planté à Union Station, gare ferroviaire historique du Capitole de Washington.

"A mes yeux, c'est un pas dans la bonne direction parce qu'ils fabriquent de facto des éléments destinés à un bureau", commente Stephen Greyser, professeur à Harvard et spécialiste des stratégies commerciales.

Version française Philippe Bas-Rabérin

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jeudi, 15 janvier 2009

Anne-Marie Lizin dans la tourmente

Elio Di Rupo lui demande de venir s'expliquer devant le comité d'audit du PS. Mais cela ne pourra se faire qu'en fonction de l'évolution de son état de santé. pict_159992.jpg
Les nouvelles révélations concernant la généreuse utilisation d'une carte Visa du Centre hospitalier hutois par Anne-Marie Lizin, la bourgmestre socialiste de Huy, au temps où elle présidait le Conseil d'administration de cet hôpital, ont laissé plus d'un socialiste pantois.

Et le souvenir d'une campagne électorale, celle de 2007, au cours de laquelle le PS avait été traîné dans la boue, montré du doigt pour cause d'"affaires" à Charleroi est revenu, comme un cauchemar, une nausée. Tout cela alors que les socialistes avaient juré qu'on ne les y reprendrait plus. D'ailleurs, même s'ils s'en défendent, on voyait bien que certains socialistes rêvaient de réserver le même sort aux libéraux, et au président du MR, en particulier, Didier Reynders, qui sera bientôt convoqué dans la commission d'enquête sur l'affaire Fortis.

Donc, les dépenses passées d'Anne-Marie Lizin, importantes et peu justifiées - c'est le moins que l'on puisse écrire - tombent mal, très mal, pour un parti qui croyait avoir tourné définitivement la page des "parvenus".

Au PS, d'ailleurs, on se garde bien de comparer le cas de Mme Lizin avec tout ce qui a pu se passer ailleurs. Mais on a bien senti que, cette fois, Elio Di Rupo ne pouvait se cantonner dans son discours prudent et se contenter de dire qu'il allait attendre que la Justice fasse toute la clarté; et qu'en l'absence de preuve, il fallait encore faire confiance à Mme Lizin.

Le président du PS a donc précisé, mercredi soir, que "le détail de l'inventaire des dépenses qui auraient été effectuées par Anne - Marie Lizin avec la carte Visa de l'hôpital de Huy, apparemment sans l'aval de son conseil d'administration, révèle des dépenses incompréhensibles". Le PS veut y voir clair car, dit le communiqué de la présidence, "chacun de ses membres se doit d'avoir un comportement conforme à la fois aux valeurs et aux statuts qui constituent le fondement du Parti socialiste".

Elio Di Rupo aurait souhaité pouvoir l'entendre, sans délai, mais son entourage lui a fait savoir que, pour des raisons de santé (elle vient de subir un triple pontage), elle devait poursuivre sa convalescence en France et s'abstenir de tout stress...

La bourgmestre de Huy a quand même été priée de venir s'expliquer devant le comité d'audit du parti, "selon des modalités à convenir en fonction de son état de santé, afin de faire toute la clarté sur ses dépenses".





V. d.W.

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ELECTIONS LOCALES DE MARS 2009 : Pas d’alliance entre le Pds et Rewmi

NETTALI.NET - Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et Rewmi de Idrissa Seck n’iront pas ensemble aux élections locales prochaines. Idrissa Seck avait annoncé au cours de sa conférence de presse tenue aussitôt après son audience avec le président de la République que dans le cadre des retrouvailles de la grande famille libérale, les deux partis allaient cheminer ensemble aux prochaines élections locales de mars 2009. Seulement, les deux partis qui se sont rencontrés ce mercredi 14 janvier, viennent de constater la difficulté matérielle pour eux de faire des listes communes dans un délai aussi court.
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Idrissa Seck déclarait, sûr de lui-même, que sa formation Rewmi et le Pds allaient nouer une alliance en direction des élections locales. Idrissa Seck faisait cette déclaration au cours d’un point de presse tenu à la permanence nationale du Pds, en présence du Pr. Iba Der Thiam membre de la formation libérale et coordonnateur de la Cap 21, d’Abdoulaye Faye, administrateur du Pds et de Babacar Gaye, porte-parole de ce parti, directeur de cabinet politique du chef de l’Etat. C’était quelques heures, après avoir été reçu en audience par le chef de l’Etat, secrétaire général national du Pds. Ses propos seront même confirmés par le Pr. Iba Der Thiam qui avait assisté à l’audience entre les deux hommes.

Seulement, des voix à l’intérieur du Pds n’ont pas manqué de se faire entendre après cette annonce de Idrissa Seck. Il s’agit de celles de Mamadou Lamine Keïta, de Habib Sy, d’Abdoulaye Baldé, d’Alioune Sow et d’Awa Ndiaye. Tous ces responsables libéraux ont manifesté leur opposition d’aller ensemble avec Rewmi d’Idrissa Seck aux élections locales.

Les délégations des deux partis qui se sont rencontrées ce mercredi 14 janvier viennent de faire le constat de l’impossibilité pour elles d’aller ensemble à ces élections locales. Dans un communiqué de presse signé à l’issue de leur rencontre, par Oumar Sarr pour le compte du Pds et Pape Diouf pour celui de Rewmi, les deux délégations se sont penchées sur l’unique point inscrit à l’ordre du jour, à savoir la possibilité pour les deux partis de faire liste commune aux élections locales. Selon le communiqué, elles ont constaté après de longs débats empreints de sincérité qu’il était matériellement impossible pour les deux partis de confectionner des listes communes dans un délai aussi court. En effet, la date limite fixée pour le dépôt des listes des candidats est le 20 janvier. Les deux partis ont convenu de se retrouver ultérieurement, certainement après les élections.



Auteur: Nettali


Le président iranien exhorte les dirigeants arabes à cesser tout contact avec Israël

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a exhorté mercredi les dirigeants arabes à couper tout contact avec Israël et user de leur influence politique et économique pour obtenir que l'Etat hébreu mette fin à son offensive sur la Bande de Gaza. Lire la suite l'article
Dans un entretien à "Al-Manar", la chaîne du Hezbollah, mouvement libanais pro-iranien, a déclaré que les pays arabes devaient aussi faire pression sur les soutiens occidentaux d'Israël.

"Les Arabes peuvent faire beaucoup de choses au niveau politique. Ils peuvent rompre tous les contacts officiels et secrets" avec Israël, "ils peuvent utiliser leurs capacités politiques pour faire pression sur les soutiens de l'entité sioniste en coupant leurs relations avec eux. Et ils peuvent faire usage de leur richesse économique", a-t-il dit.

Mahmoud Ahmadinejad a démenti les allégations selon lesquelles l'Iran, principal soutien du Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza depuis 2007, l'exhortait à rejeter la médiation égyptienne en faveur d'un cessez-le-feu. Il a estimé que les gouvernements arabes devraient exercer une pression sur les "protecteurs" de l'Etat hébreu plutôt que "faire pression sur le Hamas. AP

La junte met en place un nouveau gouvernement en Guinée

La junte militaire guinéenne a désigné mercredi un gouvernement comprenant des civils, trois semaines après avoir opéré un coup de force à la suite du décès du président Lansana Conté, a rapporté la télévision nationale
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Moussa Dadis Camara, le jeune capitaine qui a pris le pouvoir le mois dernier, a mis en place un gouvernement d'une trentaine de membres dans lequel se côtoient des militaires et des civils, a précisé la télévision dans ses informations du soir.

Saliou Samb, version française Philippe Bas-Rabérin

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mercredi, 14 janvier 2009

Oussama ben Laden sort du silence pour appeler au djihad à Gaza

Oussama ben Laden est sorti d'un long silence pour appeler à la guerre sainte à Gaza, où le nombre de Palestiniens tués en près de trois semaines d'offensive israélienne contre le Hamas frôle le millier. oussa.jpg

Plusieurs sites islamistes sur internet ont diffusé un enregistrement audio du chef d'Al Qaïda intitulé: "Appel au djihad pour stopper l'agression contre Gaza".

"Dieu nous a accordé la patience pour poursuivre la voie du djihad pendant sept ans, puis sept ans et encore sept ans", y déclare le chef islamiste d'origine saoudienne que l'on croit caché à la frontière pakistano-afghane.

"La question qui se pose, c'est l'Amérique pourra-t-elle poursuivre sa guerre contre nous pendant encore plusieurs décennies ? Les faits suggèrent l'inverse", ajoute Ben Laden.

Ben Laden évoque la crise financière mondiale qui, en entamant l'influence des Etats-Unis, aboutira, selon lui, à affaiblir son allié israélien.

L'authenticité de cet enregistrement, daté du mois courant de l'Hégire, ne pouvait être vérifié dans l'immédiat.

A Washington, la Maison blanche a estimé que ce nouvel enregistrement témoignait de l'"isolement" du chef d'Al Qaïda sur la scène internationale et de sa volonté de "lever des fonds dans le cadre de sa campagne de propagande".

La dernière intervention de Ben Laden remonte au mois de mai 2008 et portait déjà sur Gaza, dont il dénonçait le blocus par l'Etat juif.

Il y affirmait que "les frères égyptiens avaient le devoir de briser ce blocus", étant les seuls Arabes à partager une frontière avec le territoire palestinien.

"Chacun d'entre nous est responsable des morts de notre peuple opprimé à Gaza, et des dizaines et des dizaines ont péri à cause de ce bouclage tyrannique."

Ce message avait été diffusé à l'occasion de la visite de George Bush dans la région à l'occasion du 60e anniversaire de la création d'Israël.

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mardi, 13 janvier 2009

Israel tue

Retour de l’enfant « égaré » : Ce que Idrissa Seck n’a pas dit

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Suite aux audiences de midi, l’histoire s’est répétée hier ; près de deux ans après. Me Wade a ouvert les portes de son palais à celui qui lui avait rappelé qu’il était «ancien spermatozoïde et futur cadavre» : Idrissa Seck est depuis ce début de semaine, à nouveau, une star au Parti démocratique sénégalais. Un acteur qui sait, comme son maître et «père», cacher ses cartes.


Le premier non-dit de l’ex-Premier ministre est que son face-à-face, hier, avec le président de la République, pour ne parler que de « questions politiques», est en fait l’officialisation d’une retrouvaille qui a été scellée dans le domaine privé de Me Wade en France : à Versailles. Là-bas, il n’y avait pas Iba Der Thiam; encore moins un autre membre de la Cap 21. Il n’y avait, probablement, que Pape Samba Mboup. Idy a reconnu que ce ministre chef de cabinet du président Wade s’est beaucoup investi pour l’avènement de «l’événement» du lundi. C’est après Versailles que la Cap 21, informée, a joué la carte de la mise en forme du retour de celui qu’elle avait voué aux gémonies; tout comme le firent Babacar Gaye et Abdoulaye Faye, entre autres responsables. Ironie de l’histoire, après la conférence de presse, ceux-là se sont empressés de prendre une « photo de famille » avec lui. Pour les satisfaire, M. Seck dut rebrousser chemin sous forte escroc.

Ils se sont rencontrés trois fois en France

Il s’y ajoute, selon des indiscrétions, qu’en vérité, Me Wade a fait face, par trois fois, à Idy en France : ils se sont rencontrés une fois à Paris, et deux fois à Versailles. C’est le sieur Jacques Attali qui aurait, de fait, joué le sapeur-pompier. Me Wade aurait satisfait les démarches de son ami Attali, pour deux raisons essentielles. Premièrement, c’est un secret de Polichinelle, à l’origine de leur conflit, il y eut les fonds politiques; dans lesquels M. Seck avait reconnu s’être servi. Me Wade avait déclaré, bien avant, que ce sont des «questions d’argent» qui les opposaient; des milliards, précisément. Or, pour « partager le butin», il faut forcément oublier les insultes d’hier et les rigueurs carcérales. On ne laisse pas filer des milliards; surtout, quand on est d’obédience libérale ou «grands bandits». L’argent est le nerf de la guerre, dit-on. Ainsi Idrissa Seck devait revenir avec le «trésor bien caché». Son non lieu-total est à cette condition : rembourser d’abord, revenir après; en paix.

En politique, le contexte reste déterminant

Le marabout Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine fut à l’origine de leurs rencontres de 2007. Mais, en dépit, les hostilités reprendront entre le «père» et le «fils». Pis : «Je prends les Sénégalais comme témoins, et que c’en est fini entre nous. Je lui donne rendez-vous devant le Bon Dieu», tonnera Me Wade. Il oubliait qu’en politique «on ne dit jamais : jamais». Il oubliait, aussi, que ce sont les contextes qui sont les déterminants des alliances ou des séparations politiques. Et, le contexte a changé : la cote de popularité de Macky Sall va crescendo depuis sa démission de tout poste obtenu au nom du Parti démocratique sénégalais (Pds). Mieux, il s’affirme, de plus en plus, comme la locomotive de l’opposition; même les «vieux routiers», Moustapha Niasse et Robert Sagna, se détachent de Ousmane Tanor Dieng, qui leur a tout coûté, pour élever «au sommet» le président de l’Alliance pour la République (Apr/Yaakaar).

Macky Sall est donc à « briser ». Qui mieux que le tandem Wade-Idy pour lui réserver le sort que connut Sisyphe ?

Des règlements de compte dans l’air

D’ailleurs, en dépit d’avoir soutenu qu’il n aura aucune rancune, contre qui que ce soit, force est de reconnaître que Idrissa Seck n’a pas été tendre avec son successeur à la Primature. Il a rappelé que Macky est venu « assez tardivement au Pds » ; or, le compagnonnage Wade-Idy dépasse trois décennies. Enfonçant le clou dans la permanence libérale, où son exclusion du Pds fut prononcée par Abdoulaye Faye, avec la bénédiction de Macky Sall, il raillera éloquemment : le bon fils est celui qui est prêt à mourir avec son père ; mais, non celui qui s’allie avec les ennemis de son «géniteur».

Devant des adversaires ou ennemis, qui tendra la joue ?

Hélas, les hostilités ne font que commencer ; et Idy ne cherche pas ses mots en français et en wolof. Il s’y ajoute qu’il aime bien puiser dans le Saint Coran, au grand bonheur du peuple. On le surnomme, également « Mara » ; mais, Macky Sall risque de connaitre ce que connut son prédécesseur à la Primature. Les dossiers judiciaires, on en fabrique…

Last but not least, en osant se démarquer de la Génération du Concret de Karim Wade, qui doit rentrer dans les rangs, Idrissa Seck indique également qu’avec le président Wade, il a abordé des «questions gouvernementales». D’ailleurs, le Pr Iba Der Thiam l’a d’emblée appelé «Monsieur le Premier ministre» ! Un lapsus, dirait le père de la psychanalyse. Tremblez donc détracteurs d’hier, Idy is back ! Seulement, pourvu que la direction du vent ne change pas, après les élections locales et le « grand parti» !



Auteur: Alioune Badara DIALLO


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ENTRETIEN AVEC…Moustapha DIAKHATE, membre du Comité directeur du Pds

«Le retour de Idrissa Seck au Pds est une farce grossière» taph_diakhate.jpg

Moustapha Diakhaté, qui a récemment démissionné de son poste d’inspecteur général du Parti démocratique sénégalais (Pds), a un langage crû. Sans détour, il se prononce sur les questions brûlantes de l’actualité politique dont les retrouvailles, hier, entre le Président Wade et Idrissa Seck. Il estime que ce sont des «familles de prédateurs» qui se sont retrouvées à travers «une farce grossière».

Vous avez démissionné de votre poste d’inspecteur général du Pds. Pouvez-vous revenir sur les raisons de votre démission ?
Effectivement, j’ai rendu ma démission depuis le 5 janvier 2009 pour trois raisons. Premièrement, j’ai été nommé le 9 juin 2008 et le 13 (juin), j’ai écrit au frère secrétaire général national pour lui proposer un schéma organisationnel, méthodologique et une équipe pour prendre en charge l’inspection générale du parti. Alors, du 13 juin au 2 janvier 2009, je n’ai pas eu de réponse de sa part ; même pas un accusé de réception. Entre temps, je lui ai écrit à nouveau pour lui demander de me recevoir en audience pour qu’on échange sur la question. De mon point de vue, pour que l’inspection soit efficace, ça ne saurait être l’affaire d’une seule personne. Deuxièmement, il faut avoir des bases juridiques pour faire ce travail, une décision du secrétaire national qui puisse nous conférer un statut dans le parti à l’égard des responsables et des militants du parti. Cela va nous permettre d’interroger chaque responsable et chaque militant sur le fonctionnement du parti. J’ai constaté que je n’avais pas les moyens juridiques et humains, encore moins les moyens matériels pour m’acquitter correctement de cette tâche. J’avais même pensé que cette affaire n’intéressait plus le secrétaire général national. Curieusement, le 2 janvier, il m’a interpellé sur les renouvellements et les investitures. Je lui ai fais savoir que, par rapport à l’inspection, je lui ai envoyé un courrier qui est resté sans suite et qu’en réalité, je n’avais pas fait grand chose. Il m’a répondu qu’on est en train d’enquêter sur les personnes que je lui ai proposées. Ça paraît curieux parce que, 7 mois pour enquêter sur une vingtaine de personnes qui sont connues, ça me laisse dubitatif. Ce qui a fait déborder le vase, c’est le placement des cartes et les investitures. Sur le placement des cartes, j’ai constaté un désaccord sur le fond avec le secrétaire général national. J’ai constaté des anomalies graves : la Direction des structures a eu à vendre des dizaines de milliers de cartes uniquement à des responsables. Un responsable donne 1 million contre 10 000 cartes, un autre, 2 millions, etc. Cela ne correspond pas aux dispositions statutaires, encore moins aux pratiques politiques du Pds. Ce qui se fait de tout temps, c’est qu’à chaque fois qu’on engage le processus de placement des cartes, on met en place une équipe avec des superviseurs et un commissaire qui se rendent sur la localité, convoquent l’Assemblée générale du parti de la section et de la fédération. On met une commission de placement des cartes qui est dirigée par le commissaire. C’est ce commissaire qui met à la disposition de tout militant qui souhaite monter un secteur, 100 cartes. Le militant, lui, va sur le terrain, vend les cartes et revient avec la liste des membres de son secteur mentionnant nom, prénom, numéro carte d’identité, etc. On vérifie que les personnes existent effectivement, c’est à ce moment que c’est validé, et on le programme pour monter son secteur. C’est ça la procédure statutaire du Pds. Mais, malheureusement, des responsables sont allés à la Permanence du Pds pour acheter directement les cartes. Non seulement, il y a eu violation des dispositions statutaires et réglementaires, mais, ça risque de faire émerger des tendances dans le parti. Celui qui a 1 million pour acheter 10 000 cartes, les militants à qui il va les remettre ne sont pas du Pds, mais ses militants à lui. Ça pose un problème d’éthique face à celui qui est dépourvu de moyens pour acheter 10 000 cartes. C’est une manière d’encourager la corruption. Je lui ai fait des observations en ce sens, je lui ai expliqué les dangers que cela représente. Mais, lui (Me Wade), manifestement, a pris fait et cause pour la Direction des structures. Donc, il est d’accord pour le schéma. Un autre désaccord est lié aux investitures. Qu’est-ce qui s’est passé ? On a mis en place des Commissions d’investitures qui sont essentiellement composées et dirigées par des responsables intéressés par leurs propres investitures. Je ne vois pas comment quelqu’un peut superviser sa propre investiture. Les superviseurs doivent être des gens qui n’ont pas d’intérêts directs par rapport à la localité où ils officient. Par rapport à cette question, il a également pris fait et cause pour la Direction des structures des élections. Constatant que la Direction du parti avait validé des pratiques qui sont aux antipodes de nos dispositions statutaires, j’en ai déduit que je n’étais pas un inspecteur utile. En plus, je ne peux pas être responsable d’une situation que je n’ai pas créée. Pour la postérité, je ne veux pas que les gens, constatant des anomalies graves dans le Parti démocratique sénégalais, puissent dire que c’est Moustapha Diakhaté qui était inspecteur du Parti. Je me suis suffisamment sacrifié pour être un peu crédible aux yeux des Sénégalais et des militants de ce parti. Pour rien au monde, je n’accepterai de vendanger cette crédibilité que j’ai eu à obtenir au bout de beaucoup de sacrifices et de renoncements. Voilà les raisons qui ont fait que je ne sentais plus le titre, j’ai préféré y renoncer et me consacrer à Taxawu Sopi (un courant idéologique) dont je suis animateur, et ensuite aux élections locales.
Pensez-vous pouvoir faire grand chose dans le parti avec votre courant
Absolument. Je ne cherche pas à tirer la gloire sur moi, mais depuis 2001, j’ai réussi à occuper un certain espace, si minime soit-il, dans l’arène politique sénégalaise. Avec Wacco ak alternance, hier, avec Taxawu Sopi, aujourd’hui, nous avons eu un comportement qui, bon an mal an, a fait bouger les lignes. Notre légitimité, nous n’avons pas à la chercher en étant dans les structures du parti. Nous devons la chercher par rapport à notre propre valeur ajoutée, par rapport au débat politique sur le Pds, le système démocratique, en général. Malheureusement au Sénégal, on apprécie les gains politiques aux nominations, aux fonctions et aux prébendes. L’histoire retiendra, tant soit peu, que nous avons été pour quelque chose dans les débats politiques.
Connaissant votre secrétaire général national, êtes-vous surpris par son attitude ?
Je ne suis pas du tout surpris par cette situation, mais je suis un homme assez optimiste. Il ne faut jamais désespérer d’un homme, il est toujours possible que la personne se ressaisisse et se rende compte que la voie qu’elle a emprunté peut la mener à l’abattoir. Quand il (Wade) m’a appelé, il m’a dit une chose importante : «Je veux que vous soyez à mes côtés, parce que vous êtes un homme de vérité.» Quand on m’invite pour dire la vérité où que ce soit, je réponds présent pour la simple raison que, depuis 1974, le Pds a toujours été le parti de et pour Abdoulaye Wade. Il est arrivé, à la limite même, à se substituer, aussi bien au statut, au règlement intérieur, au programme fondamental pour faire du Pds un parti-homme. Devant une telle situation, il est très difficile de faire bouger les lignes. Abdoulaye Wade a le souci de laisser, quand même, à la postérité une formation politique qui puisse perpétuer son héritage et il veut éviter que le Pds ne connaisse le même sort que le Rda de feu Houphouët Boigny.
A un moment donné, ne vous êtes-vous pas senti piégé pour vous faire taire ?
Honnêtement, je sentais qu’il y a un piège. Je ne pense pas que Abdoulaye Wade cherche à me piéger, mais il y avait ce risque, en ce sens qu’il m’était difficile, en même temps, étant responsable du parti, membre du Comité directeur de débattre sur la place publique des problèmes internes du parti. Et vous constaterez, comme l’opinion de manière générale, que sur les questions du parti, depuis pratiquement six mois, je ne me suis pas prononcé publiquement. Je suis suffisamment armé et, par la grâce de Dieu, je sais déjouer des pièges. Ce que je dis peut gêner certains responsables du Pds qui, eux, sont arrivés au sommet du fait de la situation informelle du parti, de la gestion personnelle du secrétaire général national. Mais, les milliers de militants, qui se sont toujours sacrifiés pour faire du Pds ce qu’il est aujourd’hui, sont sur la même longueur d’onde que moi. Ils sont conscients que le parti traverse un moment difficile, qu’il ne joue pas pleinement son rôle dans la situation actuelle du pays. Ils veulent certainement qu’on change de trajectoire et qu’on offre un nouvel horizon, beaucoup plus reluisant. Ce qui m’intéresse, ce sont les militants du Pds et non pas les responsables plus préoccupés par la gestion et la conservation des prébendes qu’ils détiennent.
C’est la seconde fois que vous démissionnez de votre poste. La première fois, c’était en tant que chargé de mission à la Présidence. A la longue, cela ne risque-t-il pas de ternir votre image ?
Absolument. C’est la deuxième fois et la dernière. Désormais, je n’accepterai plus n’importe quelle proposition. Pour autant, que cela ne nuit pas à mon image, je ne démissionne pas parce qu’on ne m’a pas donné de l’argent, mais, parce que, sur certaines questions, je constate des désaccords avec ceux qui m’ont confié des fonctions. Le Sénégal se porterait mieux, si les hommes politiques apprenaient à démissionner s’ils sentent qu’ils ne servent plus à rien. Malheureusement, les gens, même s’ils ne servent plus à rien, préfèrent passer la journée dans leur bureau à lire des journaux. Les fonctions, on doit les accomplir ; il faut les réaliser. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut partir et faire autre chose.
Quelle analyse faites-vous du retour de Idrissa Seck au Pds ?
Ce retour de Idrissa Seck au Pds est une farce grossière. C’est une véritable insulte à l’intelligence des Sénégalais. Je me pose encore des questions : comment Abdoulaye Wade et Idrissa Seck peuvent-ils se regarder les yeux dans les yeux, en dépit de tout ce qu’ils nous ont dit, tout ce qu’ils se sont dit ? Je me rappelle, après l’élection présidentielle de 2007, Abdoulaye Wade a dit à la télévision nationale que Idrissa Seck avait subtilisé une quarantaine de milliards qu’il avait gardé dans des banques étrangères. Je voudrais lui demander : quelle est l’origine de cet argent ? Idrissa l’a-t-il rapatrié ? Si c’est le cas, qu’est-ce que Abdoulaye Wade compte en faire ? Ce sont des questions que tous les Sénégalais doivent poser au président de la République et à Idrissa Seck. Ces deux hommes ont fini de décrédibiliser la politique. C’est devenu un jeu, alors que la politique est une affaire sérieuse. C’est à la politique que se construit un pays. Tout le combat que nous avons mené, tous les credo pour lesquels nous nous sommes battus sont aujourd’hui piétinés par Abdoulaye Wade et Idrissa Seck. C’est une insulte au peuple sénégalais, au premier rang duquel les militants du Pds qui les ont suivis. Ils pensaient que ces gens menaient un combat pour des causes justes. Or, ce qui les intéresse, c’est d’accéder au pouvoir et partager les prébendes.
Est-ce que ces retrouvailles ne posent pas, quelque part, un problème dans la mesure où la Justice n’a pas totalement blanchi Idrissa Seck concernant les Chantiers de Thiès ?
Mais ça n’étonne personne ! Comme je l’ai souvent dit, au Sénégal, nous assistons à un hyper absolutisme de Abdoulaye Wade. Les institutions parlementaires et judiciaires sont des vassales du président de la République. Pour lui, l’essentiel est que ces institutions lui donnent les moyens de mettre en œuvre ses actions. Vous pouvez vous attendre, ces prochains jours, à un projet de loi ou une proposition de loi qui amnistie totalement Idrissa Seck. Mais, il peut être blanchi du point de vue politique, juridique, mais moralement, lorsque les Sénégalais les regarderont (Wade et Idy), ils sauront que ces gens ont porté beaucoup de tort à ce pays.
Selon la presse, Idrissa Seck serait demandeur pour ces retrouvailles. Si cela est vrai, qu’est-ce qui expliquerait le retour de Idy au Pds à quelques semaines des prochaines joutes locales ?
Idrissa Seck a toujours voulu retourner au Pds. Il a l’obsession du Pds. Tout ce qu’il souhaite, c’est, avant de mourir, de porter le titre de secrétaire général national du Pds. Par rapport à cet objectif, Idrissa Seck est prêt à toutes les contorsions, à toutes les compromissions. Maintenant, qu’est-ce qui doit l’expliquer ? Il y a plusieurs facteurs. Quand on regarde aujourd’hui la configuration de l’espace politique sénégalais, il est évident que Idrissa Seck ne peut pas trouver d’allié qu’auprès de Abdoulaye Wade. Une bonne partie de l’espace politique est occupée par la coalition Bennoo Siggil Senegaal. J’ai l’impression que la démission de Macky Sall a brouillé le schéma de Idrissa Seck. Aujourd’hui, à la surprise de beaucoup d’observateurs, Macky Sall et son parti Apr/Yaakaar se sont bien comportés. Qu’on le veuille ou non, il y a une forte saignée du Pds vers Apr/Yaakaar. L’autre facteur explicatif, c’est que le personnel politique que Wade a choisi pour diriger le parti s’est montré incompétent, incapable d’arrêter cette hémorragie. Par contre, le discours du genre : «C’est à sa demande», ça franchement c’est encore une supercherie qu’on nous a envoyée pour nous faire croire que Wade n’est pas demandeur. En fait, ils ont mutuellement besoin de se retrouver. D’ailleurs, ce n’est pas des retrouvailles de la famille libérale, mais celles de familles de prédateurs. Ce qu’ils (Wade et Idy) se sont dit en matière d’argent, tant qu’ils ne me donneront pas des réponses claires et précises, je considère qu’ils ont trouvé un compromis par rapport à l’argent du Sénégal.
Après tout ce qui s’est passé, quant sera-t-il de l’intégration de Idrissa Seck au Pds ?
Le Pds, c’est Abdoulaye Wade. Sa volonté est celle des autres. Ça ne posera pas de problème, en ce qui concerne les responsables. Par contre, les militants qui sont encore sains, eux, doivent avoir beaucoup de chagrin. Le secrétaire général de leur parti est en train d’offrir à ce peuple, un spectacle honteux, de mauvais goût, qui constitue une dévaluation des valeurs pour lesquelles nous nous sommes battus à ses côtés pendant 26 ans pour l’amener au pouvoir.

Propos recueillis par El H. Daouda L. GBAYA