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jeudi, 28 mai 2009

La reine privée de D-Day

Le téléphone de Buckingham Palace n'a pas cessé de sonner hier, assiégé par la presse britannique et française anxieuse de savoir si sa majesté la reine Elisabeth II était vraiment «furieuse» de n'avoir pas été invitée par Paris aux commémorations du Débarquement, comme l'a claironné le quotidien populaire Daily Mail.sarko97.jpg

«Aucune colère». Un brin agacée, une porte-parole de Buckingham Palace a confirmé à Libération que le palais «n'avait pas reçu d'invitation». «Mais il n'y a aucune colère, aucune frustration ou sentiment d'avoir été snobés de notre part», s'est-elle empressée d'ajouter. «De plus, il n'est absolument pas systématique que la reine soit invitée chaque année.» Elisabeth II avait assisté au 60e anniversaire du Débarquement en 2004. Le Daily Mail n'a pas hésité à titrer en une «Colère au palais» en affirmant que la reine avait été «très frustrée» de ne pas recevoir d'invitation aux cérémonies du 6 juin, qui commémoreront le 65e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie.

Pour ajouter à la confusion, le porte-parole de Gordon Brown a confirmé que «le Premier ministre a bien été invité et espère très fortement être présent». «Nous avons discuté avec Buckingham Palace qui est très satisfait de la situation.»

Selon le Daily Mail, Nicolas Sarkozy préférait se concentrer sur «l'événement principal, la présence du président américain, Barack Obama».

«Bienvenue». A Paris, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a tenté de désamorcer la polémique en affirmant que «la reine d'Angleterre, le chef de l'Etat britannique, est naturellement la bienvenue». Toutefois, «il n'appartient pas à la France de désigner la représentation britannique».

«C'est d'abord une cérémonie franco-américaine», a précisé Luc Chatel, en rappelant que la venue du président américain en Normandie, le 6 juin de sa première

mardi, 26 mai 2009

Kivus, Ituri : le martyre des civils continue

pict_178987.jpgDes experts en informent le Conseil de sécurité. L'opération rwando-congolaise a souffert de sa brièveté et de détournement de fonds.

Des experts chargés par le Conseil de sécurité de surveiller l’embargo sur les armes à destination de groupes armés illégaux au Congo-Kinshasa ont rendu le 14 mai à ce dernier leur rapport intermédiaire. Ce texte fait notamment le point sur les opérations militaires conjointes menées par le Congo contre des rebelles étrangers avec d’une part l’armée rwandaise au Nord-Kivu, d’autre part l’armée ougandaise en Ituri. Selon le rapport, la première opération "a pu repousser les FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires et réfugiés au Kivu) de certaines de leurs positions clefs, mais [ ] a souffert de sa brièveté, de problèmes logistiques et du détournement frauduleux de fonds opérationnels". Elle "n’a pas réussi à briser la structure de commandement et de contrôle des FDLR, qui demeure intacte". Pire: depuis le retrait de l’armée rwandaise, les FDLR ont mené des contre-attaques "entraînant une augmentation du nombre des victimes civiles". Enfin, "les retards intervenus dans le versement des soldes" de l’armée régulière y ont entraîné "des violations continues des droits de l’homme".

 

En revanche, l’arrestation par le Rwanda, à la faveur de cette opération conjointe, du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda "a réussi à désorganiser" son mouvement, le CNDP, et "une partie de ses réseaux d’appui". Le CNDP continue toutefois d’administrer illégalement certaines parties du Nord-Kivu. "Ses dirigeants font valoir qu’ils n’ont pas le choix, s’ils veulent prendre soin de leurs blessés de guerre et entretenir des troupes sur le terrain (en partie ralliées à l’armée régulière aujourd’hui, NdlR) tant que Kinshasa ne prendra pas ces coûts à sa charge".

Le rapport signale par ailleurs que l’intégration des ex-rebelles (CNDP et maï maï, irréguliers congolais anti-tutsis) à l’armée nationale "n’a pas toujours inclus un processus d’enregistrement transparent", ce qui empêche de comptabiliser, identifier et payer les nouvelles recrues. Les experts soulignent en outre que le nombre d’armes remises par les ex-rebelles est très faible et qu’il existerait des caches d’armes, alors qu’il y a "de nombreux cas de désertion" parmi les nouvelles recrues. Enfin, les experts affirment que l’ex-chef militaire de Nkunda, Bosco Ntaganda, bien que recherché par la Cour pénale internationale, agit "en tant que commandant en second de facto des FARDC (armée régulière) pour les opérations militaires dans les Kivus".

 

Les experts notent que les rebelles étrangers pourchassés par les deux opérations militaires conjointes, la LRA ougandaise en Ituri et les FDLR au Kivu, y poursuivent de plus belle leurs activités criminelles. Les FDLR (4 500 combattants) continuent à exploiter des mines, en particulier au Sud-Kivu, où les parcs nationaux de Kahuzi Biega et Maiko leur servent maintenant de "base arrière". Les experts ajoutent que dans le parc des Virunga (Nord-Kivu), les FDLR produisent "de façon intensive" du charbon de bois, principal combustible utilisé pour cuisiner au Congo, "attaquant fréquemment les gardes forestiers" chargés de préserver le parc.

Alors que les experts continuent "d’enquêter sur des cas précis de col laboration continue entre les FARDC (armée régulière) et les FLDR", ils accusent Ignace Murwanashyaka, président des FDLR réfugié en Allemagne, d’avoir, par téléphone satellitaire, "participé à la coordination des contre-attaques" menées par les FDLR et Jean-Marie Higiro, président des RUD, un sous-groupe FDLR, d’avoir fait de même depuis les Etats-Unis.

Tous les groupes armés irréguliers et l’armée congolaise comptent encore des enfants dans leurs rangs. Les experts stigmatisent en particulier le lieutenant-colonel Zimurinda, commandant de brigade de l’armée régulière mais issu du CNDP, qui "refuse de démobiliser les enfants sous son commandement" et "recrute des enfants de force". Ils soulignent les pratiques dangereuses de l’armée régulière, qui réquisitionne hors règles des avions civils pour transporter des armes - voire, au retour, de la cassitérite.

Les experts indiquent enfin que les auteurs des violations des droits de l’homme dans les trois provinces martyres sont "surtout les membres de groupes armées étrangers, soit la LRA et les FDLR", mais aussi des soldats réguliers "prenant part aux opérations [ ] lancées contre les FDLR". Les premiers commettent surtout "des exécutions arbitraires, des assassinats de représailles, des enlèvements et la destruction délibérée de biens", les seconds "des violences sexuelles, des travaux forcés, des pillages et des mauvais traitements".

Une candidate cdH voilée recadrée sur son affiche

Lors des élections communales de 2006, la parti avait déjà publié un trombinoscope complet des candidats schaerbeekois où seule la candidate Mahinur Özdemir faisait l'objet d'un cadrage spécifique minimisant au maximum l'apparence de son voile islamique. pict_179041.jpg

Polémique au sein du cdH: le parti a commencé la distribution, à Bruxelles, d'un prospectus de campagne sur lequel la candidate de confession musulmane Mahinur Özdemir fait l'objet d'un recadrage spécifique qui exclut son foulard de la photo, annonce mardi matin la RTBF, sur base d'une information dévoilée par le blog www.parlemento.com.

Le Centre Démocratique Humaniste a commencé la distribution, à Bruxelles, d'un prospectus de campagne électorale reprenant l'ensemble de ses candidats au Parlement bruxellois dans le cadre des élections du 7 juin. Parmi eux, une seule candidate, Mahinur Özdemir (21ème effective), bénéficie d'un recadrage spécifique excluant de la photo son foulard islamique. La schaerbeekoise en a gros sur le coeur. "Je suis profondément choquée et heurtée par la procédure et j'ai demandé des explications au parti", affirme Mahinur Özdemir à la RTBF.

Du côté du cdH, on explique que la campagne photo a été sous-traitée à une firme extérieure, qu'aucune consigne n'a été donnée d'occulter le foulard et qu'il s'agit d'une erreur indépendante de la volonté du parti.

La RTBF rappelle cependant que ce n'est pas la première fois que le cdH tente de masquer informatiquement le foulard islamique de cette candidate. Lors des élections communales de 2006, la parti avait déjà publié un trombinoscope complet des candidats schaerbeekois où seule la candidate Mahinur Özdemir faisait l'objet d'un cadrage spécifique minimisant au maximum l'apparence de son voile islamique.

samedi, 23 mai 2009

Où Di Rupo et Fonck ne se serrent pas la main

pict_178694.jpgC’est le baton de dynamite qui a pulvérisé les relations entre le PS et le CDH. Dans un débat électoral diffusé jeudi soir, sur Bel-RTL, entre Di Rupo (PS), Fonck (CDH), Miller (MR) et Disabato (Ecolo), le président du PS a titillé la ministre (sortante) de la Santé au sujet de la SPRL médicale qu’elle cogère.

"Je ne connais pas votre situation mais cela mériterait au moins une enquête indépendante, a lancé Di Rupo en toute fin de débat. Car ce cabinet médical a profité de votre prestige de ministre." Fonck s’étrangle : "Mais c’est scandaleux, c’est de la délation." Di Rupo : "Répondez, madame. Etes-vous encore propriétaire de ce cabinet médical, oui ou non ?"

Fonck : "C’est indicible, c’est honteux, j’espère que l’électeur ne votera pas pour un parti touché par les affaires !" Ambiance. Le maître de cérémonie, Fabrice Grosfilley, rapporte sur son blog politique que les deux lutteurs hennuyers ont refusé de se serrer la main en se quittant. Tu m’étonnes...

"L’écœurement et le dégoût"

Benoît Lutgen dit "le dégoût" du CDH face aux amalgames d'Elio Di Rupo. Et imagine le CDH "trait d'union" d'une coalition "namuroise".
Entretien

Benoît Lutgen, ministre wallon de l’Environnement, expédie une volée de bois orange au président du Parti socialiste, Elio Di Rupo. Et vante les mérites d’une coalition associant CDH, Ecolo et MR - une "Namuroise".

Comment avez-vous vécu l'affaire Donfut ?

C’était totalement imprévisible dans la mesure où Didier Donfut n’a jamais dit la vérité. D’ailleurs, il persiste - ce qui veut bien dire qu’on peut décréter toutes les règles éthiques que l’on veut : à partir du moment où quelqu’un ment Aujourd’hui, le CDH est submergé par un sentiment d’écœurement. La colère peut-être aussi, mais surtout l’écœurement. Et un profond dégoût.

Le PS dit "tout le monde fait cela", il y a des "affaires" dans les autres partis, et il a comparé le statut de Didier Donfut à celui de Catherine Fonck...

Ce sont des propos et des méthodes extrêmes que de créer cet amalgame. J’espère que le Parti socialiste va se ressaisir très rapidement et éviter de jeter ainsi la suspicion sur des personnes qui sont irréprochables et intègres. Et croyez bien que les évènements de ces derniers jours vont peser lourd dans la balance après le 7 juin. Notre contrat avec le PS se termine le 7 juin. Et au-delà de l’écœurement et du dégoût, il va y avoir des traces.

Sur le plan humain ?

Sur le plan humain et sur le plan politique. Utiliser des méthodes comme M. Donfut a pu le faire c’est une chose, mais qu’elles soient relayées par le président du PS Elio Di Rupo (lire dans les "Journées" ci-contre, NdlR), je ne peux pas l’accepter. Et personne ne peut accepter cela au CDH. Personne.

Ce sont des coups de canif dans le contrat PS/CDH ?

Non, ce sont des coups de canif pour la démocratie. Que le président du PS ait relayé de tels amalgames, nous ne pouvons pas l’accepter. Pourquoi éclabousser les autres ? Si le PS n’est pas capable de laver son linge sale en famille, qu’il ne salisse pas le linge des autres. C’est un danger pour la démocratie de telles méthodes. Je trouve qu’Elio Di Rupo ne se grandit pas en employant ce genre de méthodes ou en les encourageant. Et cela m’étonne de lui.

Le PS est-il infréquentable ?

Le PS des affaires est infréquentable, oui. Comme le MR quand certains ne paient pas leurs impôts : ces gens-là sont infréquentables. Partout, il peut y avoir des brebis galeuses.

Y en a-t-il au CDH ?

Aujourd’hui, je n’en connais pas. On peut porter à notre crédit la rapidité d’exécution face aux comportements inacceptables dans notre parti.

Pourquoi le CDH n'a-t-il pas soutenu une commission d'enquête sur le cas Donfut au Parlement wallon ?

Parce que la Justice doit faire son travail et qu’il risque d’y avoir des confusions entre le législatif et le judiciaire.

A l'heure des bilans, on ne parle que de la mauvaise gouvernance, êtes-vous déçu ?

Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir demain et après-demain, autour de la table de négociation des femmes et des hommes irréprochables. Et je vais quand même citer un contre-exemple : Rudy Demotte.Je le côtoie depuis deux ans et il est rigoureux, compétent, sérieux. Ce PS-là ne me pose pas de problème.

Prônez-vous un changement d'alliance après le 7 juin afin de reléguer le PS dans l'opposition ?

Le contrat avec le PS était clairement un contrat à durée déterminée. Il se termine le 7 juin. Après, les jeux sont ouverts.

D'après les sondages, trois partis seront nécessaires pour une coalition. Et deux grandes orientations possibles : un Olivier ou une Jamaïquaine. Laquelle a votre préférence ?

J’ajouterais une autre possibilité : l’alliance PS/MR. On a vu Didier Reynders tirer sur le PS puis Louis Michel modérer les propos de Reynders dans la foulée. PS et MR, ces deux meilleurs ennemis qui se nourrissent l’un de l’autre, sont capables de repartir ensemble en coalition le lendemain du 7 juin.

Malgré les invectives de ces derniers jours ?

Bien sûr. Plus que jamais

On répète : entre l'Olivier et la Jamaïquaine, où va votre préférence ?

La réalité, c’est qu’il y a deux partis neufs et alternatifs : le CDH et Ecolo. Je ne vais pas dire aujourd’hui "oui" à la place d’Ecolo, ce serait présomptueux. Maintenant, il est très clair que le CDH pourrait se retrouver dans cette configuration avec le MR et Ecolo. Nous aurions le rôle du trait d’union, du parti responsable, du leader de ce projet. C’est possible, oui, dans le cadre d’une "Namuroise". Et je préfère l’appeler la coalition "Namuroise" que la "Jamaïquaine".

Pourquoi ?

pict_178689.jpgParce que ce nom rappelle que PS et MR avaient fait le choix de gouverner ensemble en 2006. A Namur, capitale de la Wallonie. Et ce malgré le signal donné par l’électeur. Nous n’avons pu mettre en place une coalition CDH, Ecolo, MR qu’en l’arrachant à la force de notre volonté. Cela dit, le 7 juin nous tiendrons compte du signal de l’électeur, c’est évident.

Ce n'est pas évident : Philippe Moureaux, par exemple, dit: "Reconduisons l'Olivier"...

Mais Moureaux quand il dit cela, c’est un déni de démocratie; c’est aussi simple que cela.

Aujourd'hui, c'est Ecolo qui profite de la bagarre entre le PS et le MR, pas le CDH...

C’est ce que les sondages disent. Mais gagner un match parce que votre adversaire commet des fautes Ecolo, on est à cinq minutes de la fin du match, et ils ne jouent plus de peur de se prendre un goal. Pire : ils craignent l’auto-goal. On ne les entend plus, ils ne proposent plus rien. Cela dit, et ils le savent, j’ai énormément de respect pour Ecolo, et pour moi, c’est un partenaire privilégié pour nous. Par rapport à la gouvernance, notamment, qui va être une priorité de la prochaine coalition. Sur d’autres plans, en revanche, leurs idées tiennent parfois de l’aberration. La taxation au kilomètre. Mais dans le Luxembourg, c’est absurde sur le plan social et économique.

Etes-vous candidat à la succession de Joëlle Milquet à la présidence du CDH ?

La question ne se pose pas actuellement : nous nous concentrons avant tout sur les élections du 7 juin. Ensuite, nous verrons. J’ai eu la chance d’être secrétaire général du CDH, j’ai un attachement à la réalité des membres qui composent ce parti, je les connais bien. J’ai été sur le terrain sans arrêt lors de la transformation du parti. Section locale après section locale, je les ai toutes faites. Et j’ai gardé le contact. J’aime profondément ce parti. Et si un jour je dois prendre des responsabilités au sein de ce parti, je le ferai. Mais, je le répète, ce n’est pas la priorité aujourd’hui.

La mère du bébé dans un congélateur à Metz mise en examen

La mère d'un nouveau-né dont le corps a été retrouvé dans un congélateur à Metz (Moselle) a été mise en examen mercredi pour "délaissement de mineur de 15 ans ayant entraîné la mort" et placée sous contrôle judiciaire, apprend-on auprès du parquet

Cette femme de 32 ans, déjà mère de quatre enfants, dont trois sont placés en foyer, a dit pendant sa garde à vue que l'enfant "n'était pas vivant" à la naissance, a précisé le vice-procureur Clarisse Taron.

Des analyses sont en cours pour vérifier ses dires. Les résultats ne seront pas connus avant une quinzaine de jours.

C'est l'un de ses fils, âgé de 15 ans, qui avait découvert le corps du bébé lors d'un week-end passé au domicile de sa mère, une femme sans emploi qui vivait seule.

Il avait rapporté les faits dans son foyer qui avait alerté la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales, laquelle en avait informé le parquet.

Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet

Daniel Cohn-Bendit estime que six à neuf candidats des listes d'Europe Ecologie pourraient être élus députés européens dimanche 7 juin.

"Nos listes réaliseront un bon score dans une fourchette comprise entre six et neuf élus", a dit la tête de liste en Ile-de-France d'Europe Ecologie, en marge d'une réunion publique à Orléans à deux semaines des élections européennes.

Les Verts avaient envoyé six députés au Parlement européen lors du scrutin de 2004.

Cohn-Bendit a également souhaité que "la dynamique Europe Ecologie", qui rassemble les Verts, des militants écologistes et des associatifs, se poursuive au-delà du 7 juin.

"Si le 8 juin, on (les Verts) dépose les listes aux régionales comme avant, on aura loupé le coup", a expliqué Cohn-Bendit devant les journalistes.

Les intentions de vote en faveur d'Europe Ecologie tournent autour de 10% selon les derniers sondages.

En Ile-de-France, la liste menée par l'ancien leader étudiant de mai 68, dispute la troisième position au MoDem, derrière l'UMP et le Parti Socialiste.

Mourad Guichard

Le maire de Dakar rend public une partie du bien qu'il a volé au peuple sénégalais

Dakar, 22 mai (APS) – Le nouveau maire de Dakar, le socialiste Khalifa Ababacar Sall a rendu public vendredi à Dakar ses biens en énumérant devant la presse une liste de son patrimoine remise auparavant à un jury d’honneur, lors d’une cérémonie tenue dans la salle de Conseil de l’institution municipale.

’’Je ne sais pas si je suis riche, mais je rends grâce à Dieu, je me suis évertué à travailler très tôt en m’organisant surtout pour être à l’abri de certains besoins primaires’’, a expliqué M. Sall dont la liste des biens s’établit comme suit :

- Une maison à Amiens (France) acquise en 1992.
- Une villa dans le Var (France) en co-propriété avec sa femme avec qui il est marié depuis 12 ans sous le régime de la communauté des biens.
- Une maison familiale à Grand-Yoff héritée de son père.
- Une maison à Sacré Coeur 2 (8635 D) acquise en 1993.
- Une maison aux Parcelles Assainies Unité 20, acquise en 1985.
- Une maison au Point E, et une autre à Mermoz en co-propriété avec son épouse.
- Un verger à Niague (Communauté rurale de Sangalcam, Rufisque) d’une superficie d’un hectare, obtenu en 1984.
- Un terrain de 600m² à Yoff Ranrhar (1987), pas encore construit du fait d’un litige foncier, un terrain de 300m² dans le même secteur et un autre terrain à la Zac Mbao par le biais de la coopérative de l’Assemblée nationale au cours de son mandat de député.
- Trois terrains à Ndeni Guedj, toujours dans la communauté rurale de Sangalcam, acquis en 2008
- Des actions (199) au sein de la BICIS à raison de 35.000 francs CFA l’unité.
- Une assurance au BNP Paribas, ’’fortement secouée par la campagne électorale’’ avec juste 45 000 euros (29,250 millions de FCFA) dans le compte.
- Un compte épargne au Crédit Lyonnais, Rue du Havre, Agence Hausman, avec 5000 euros (3,250 millions de FCFA).

jeudi, 21 mai 2009

INERTIE SUR LE PROBLEME DE L’EMIGRATION CLANDESTINE : L’Union Europèenne tance le Sénégal

L’Union européenne s’indigne de l’inertie du gouvernement sénégalais devant la tragédie que constitue l’émigration clandestine.

 

 

«L’Afrique a plus besoin de médecins, d’urgentistes, d’enseignants et d’infirmiers que l’Europe. La migration légale est l’élément central du Pacte européen sur l’immigration et l’asile, adopté par le Conseil européen en octobre dernier.» C’est ce qu’a indiqué, hier, Christophe De Vroey, conseiller politique et commerce à la Délégation de la Commission européenne auprès du Sénégal, au cours d’un atelier de planification de politiques stratégiques. «Il est important que nous aidions les Etats africains à élaborer des stratégies nationales de migration et à renforcer les capacités de leurs institutions», a souligné le représentant de la Commission européenne. Toutefois, déplore M. De Vroey, il n’y a pas un vrai dialogue entre l’Union européenne et le Sénégal sur la question. «La Commission européenne a proposé au Sénégal de conclure un ‘’Partenariat pour la mobilité’’. Une offre qui, à ce jour, n’a pas encore trouvé de réponse tangible du Sénégal», regrette-t-il.

Selon lui, il s’ajoute à cet impair qu’il y a «trop d’instances publiques différentes qui se consacrent aux questions liées à la migration au Sénégal. Les bailleurs y perdent leur latin. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer». M. De Vroey «invite les autorités à mieux se concerter afin de développer des politiques stratégiques qui pourraient nous guider dans nos choix». D’ailleurs, rappelle-t-il, une enveloppe de 4 millions d’euros (environ 2 milliards 620 millions F Cfa) pour financer des projets de migration est disponible depuis longtemps. Il fait savoir qu’au début, il y a eu des réponses favorables des autorités sénégalaises, mais qu’avec la multitude de ministères qui s’occupent de la question de la migration, le partenaire européen ne sait plus qui est le chef de file. Et, depuis mars, la Commission a adressé un courrier au Président Abdoulaye Wade et, jusqu’ici, elle n’a reçu aucune réponse. L’enveloppe en question est destinée à la mise en œuvre de projets dans le cadre de la migration.

L’Ue, poursuit son conseiller politique et commerce, a insisté en octobre dernier par le biais du ministère des Finances, en invitant tous les ministères concernés à lui proposer des projets sur la migration. Et toujours pas de réponse, si ce n’est des acteurs non étatiques (Ong, Société civile) qui ont réagi favorablement, déplore-t-il. «C’est ainsi que nous avons décidé de prendre 2 millions d’euros de cette enveloppe pour les mettre dans une enveloppe globale destinée aux acteurs non étatiques», confie-t-il. L’idée de ce partenariat, précise M. De Vroey, est d’avoir un chapeau sur tous les projets de tous les étalons de l’Union européenne. Pour sa part, le représentant du ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a estimé que l’élaboration du Profil migratoire du Sénégal, dans un cadre régional, aidera à promouvoir une plus grande cohérence et une approche plus complète pour la conception des politiques migratoires s’inscrivant dans la dynamique d’intégration en cours dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). «(…) Il me semble plus qu’opportun de mettre en place un Groupe de travail technique national qui sera composé d’institutions telles que les autorités en charge des intérêts des Sénégalais de l’extérieur, la Direction générale de la police nationale (Dgpn), le Haut commandement de la gendarmerie nationale, le Haut commissariat aux droits de l’Homme et à la paix, les services compétents de mon Département, les institutions internationales et de la société civile», a souligné le représentant du ministre d’Etat.

Auteur: JEAN-PIERRE MANE    

mercredi, 20 mai 2009

Bruxelles:Maingain envoie des convocations en périphérie

La commune de Woluwe-Saint-Lambert – dont le bourgmestre est Olivier Maingain (FDF) – a fait imprimer et envoyer 25.000 convocations pour le 7 juin, en français, à destination des électeurs francophones des communes à facilités de Linkebeek, Wezembeek-Oppem et Crainhem. manguin.jpg

Les bourgmestres de ces trois communes ne sont toujours pas nommés par le ministère flamand de l’Intérieur.

C’est le collège de Woluwe-Saint-Lambert qui a fait offre de service, jeudi dernier, aux trois communes. Une offre que les collèges respectifs ont acceptée ce mardi matin, donnant ainsi le feu vert à l’impression des convocations depuis la commune d’Olivier Maingain.

Le président du FDF s’en est expliqué très calmement au « Soir », mardi soir : « Nous avons fait offre de collaboration pour que la loi soit respectée. A savoir que chaque électeur reçoive une convocation dans sa langue. Ce sont les circulaires flamandes qui sont illégales. Des circulaires qui interdisent au citoyen francophone d’être administrativement traité dans sa langue dans sa commune. »

Le CDH n'entrera que dans un gouvernement « éthique »: Que du BLABLA!

Le CDH n'entrera pas dans un gouvernement régional dont les partenaires ne se conformeraient pas à des règles d'éthique et n'appliqueraient pas la tolérance zéro à l'égard des mandataires pris en défaut, a assuré sa présidente, Joëlle Milquet. Quant au MR qui décrète le PS infréquentable, Joëlle Milquet invite les libéraux à un acte cohérent : quitter les majorités où ils siègent à côté du PS.
Lire aussi: Reynders dit le PS « infréquentable »BLABLA.jpg

« Nous ne rentrerons pas dans un gouvernement » dont les partenaires ne se conformeraient pas aux « exigences éthiques » et ne pratiqueraient pas la « tolérance zéro par rapport aux comportements des siens », a indiqué à Monceau-sur-Sambre la présidente des démocrates-humanistes, Joëlle Milquet, à l'occasion d'une fête des familles célébrant le septième anniversaire du parti.

S'exprimant durant ce meeting électoral, Mme Milquet a indiqué qu'elle était « largement en colère face aux affaires » mais aussi face aux « critiques mutuelles », aux « coups bas » et aux actes de « délation ».

Morne jusqu'ici, la campagne électorale s'est réveillée cette semaine avec la démission du ministre PS Didier Donfut, dont le confortable train de vie et de potentiels conflits d'intérêts ont agité le Landerneau politique. Il s'en est suivi la publication d'une série d'éléments portant sur des travers commis par d'autres mandataires, tous partis confondus.

Mme Milquet a appelé, à trois semaines du scrutin du 7 juin, à « remettre les gens au centre de la campagne ».

Le choix qui se pose pendant cette campagne « n'est pas de savoir qui va aller avec qui », les enjeux sont de nature socio-économique, éthique et institutionnelle, a dit la présidente du CDH, s'en prenant à l'attitude des deux grands partis de gauche et de droite dont l'affrontement, cinglant, occupe l'espace pré-électoral. « La surprise viendra peut-être des deux petits partis », a-t-elle précisé.

Le CDH tenait meeting dans le château de Monceau qu'occupait l'ex-député provincial PS Jean-Pierre Declercq, exclu de son parti. L'actuel bourgmestre de Charleroi Jean-Jacques Viseur (CDH) n'a pas manqué de se réjouir de voir ce lieu, autrefois sous la coupe d'un « potentat socialiste », « maintenant ouvert à tous ». Il s'est en outre félicité de ce que, selon lui, l'estompement de la norme « est devenu impossible » à Charleroi où la passation des marchés publics a fini pas s'imposer.

PS infréquentable ? Le CDH attend un acte cohérent du MR

Le MR a décrété samedi, en pleine agitation pré-électorale sur un certain nombre d'affaires qui minent la campagne, que l'appareil du parti socialiste était devenu infréquentable. Le CDH dit supposer que dans un souci de « cohérence », le MR quittera donc séance tenant l'ensemble des majorités au sein desquelles il est en alliance avec le PS, dans les communes, les provinces et au gouvernement fédéral.

« Je suppose que, disant cela, M. Reynders va donner ordre lundi de quitter, dans les communes, les provinces, et au gouvernement fédéral, l'ensemble des majorités au sein desquelles il est à l'oeuvre avec le PS », a indiqué dimanche la présidente du CDH, Joëlle Milquet, dans une réaction à l'agence BELGA. « Il faut savoir être cohérent avec soi-même », a précisé Mme Milquet.

Les démocrates du Sénat refusent de financer la fermeture de Guantanamo sans plan précis

Les alliés démocrates du président Barack Obama ont porté un coup mardi à son projet de fermeture du centre de détention de Guantanamo, en annonçant qu'ils ne voteraient pas le financement tant que l'administration n'aura pas fourni un plan satisfaisant sur le sort des détenus.obama94.jpg

Les démocrates ont ainsi annoncé qu'ils allaient rejeter la demande de financement de 80 millions de dollars (58,7 millions d'euros) réclamés par les Départements de la justice et la défense pour le transfert des 240 détenus de la base américaine à Cuba. Ils ont également annoncé qu'ils s'opposeraient à tout transfert de détenu tant que le plan global n'aura pas été présenté.

Si certains sénateurs, comme le numéro deux des démocrates du Sénat Dick Durbin ont présenté ce revirement comme un délai de quelque mois seulement, d'autres ont laissé clairement entendre qu'ils ne veulent pas que des prisonniers actuellement détenus à Guantanamo soient envoyés sur le sol américain pour y être jugés ou purger une peine de prison. "Nous n'en voulons pas dans les alentours", a expliqué le chef de la majorité démocrate Harry Reid.

Les sénateurs emboîtent le pas de membres de la Chambre des Représentants menaçant de paralyser l'administration Obama, qui compte fermer la prison de Guantanamo, devenue le symbole des abus de la guerre contre le terrorisme de l'administration Bush, d'ici janvier. Ces dernières semaines, le ministre de la Justice Eric Holder avait cherché à rassurer les parlementaires sceptiques, mais le Congrès ne semble pas convaincu et pourrait contraindre l'administration à maintenir le centre de détention. AP

Qu'attend Maman PS pour démissionner! oh! chantage mal placé

4B66F29716F769D4EBB2BDDC14A.jpgID1667502_12_donfut_belga_092716_00N0QV_0_JPG.jpgIl y a bien beaucoup d'infréquentables

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jeudi, 14 mai 2009

Cordon policier pour Dieudonné et ses colistiers

A l'arrière de son «Dieudonné bus», le sulfureux «humoriste» se frotte les mains. «Comme campagne promotionnelle, c'est pas mal !», s'esclaffe-t-il, avec «la sensation d'être dans une grande farce». L'escorte policière et ses lumières bleues de gyrophares accompagnent l'ancien car scolaire réaménagé en théâtre mobile et customisé pour la campagne avec des affiches des spectacles de Dieudonné. Le candidat en Ile-de-France, pour les européennes, et ses coéquipiers «antisionistes» ont été temporairement bloqués, hier, par des policiers avant de pouvoir déposer leur liste au ministère de l'Intérieur. Une «manière un peu hollywoodienne de nous barrer la route», commente-t-il. rtxg7.jpg

Dès son départ du théâtre parisien de la Main d'or, le bus, qui devait arriver pour le dépôt de la liste à 11 heures, avait pris du retard. Est-ce pour éviter qu'il stationne deux heures devant le ministère de l'Intérieur, alors que son bureau ferme entre midi et 14 heures, que le bus a été bloqué à hauteur de Champs-Elysées-Clemenceau ?Une intervention aussi liée à des contraintes de sécurité ?«Evidemment», se contente de lâcher un policier, stoïque. «On nous a d'abord empêchés de sortir», raconte l'un des passagers. Une fois sur le trottoir, ceux-ci se retrouvent entourés par un cordon de policiers.

Dieudonné, lui, garde son calme. Et pour cause, la «démonstration de force» policière tourne, pour lui, au coup de promo inespéré. Déjà dans le viseur du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui avait annoncé vouloir étudier la possibilité d'interdire sa liste, il voit dans ce blocage le signe que «sa liste dérange les sionistes, qui la placent au centre de cette campagne un peu morne». Se victimisant, il vante «la liste antisystème, la seule que le système veut interdire». «Médiatiquement, on n'en sort pas perdants», renchérit un proche

mercredi, 13 mai 2009

Belgique:Didier Donfut un ministre trop GOURMAND

Le ministre wallon Didier Donfut a pris acte de la polémique soulevée dans la presse concernant son activité d’expert dans le secteur énergétique. Il a annoncé son retrait de la liste PS pour la Région de Mons-Borinage et a remis sa charge entre les mains du ministre-président du gouvernement wallon. Comme nous l’annoncions, Rudy Demotte reprendra ses compétences.ID1667502_12_donfut_belga_092716_00N0QV_0_JPG.jpg

Le ministre wallon de l’Action sociale, Didier Donfut, a annoncé mardi qu’il démissionnait de sa charge et la remettait entre les mains du ministre-président, Rudy Demotte. Il se retire également de la liste PS pour les élections régionales dans l’arrondissement de Mons. Il y occupait la troisième place.

Le quotidien « La Libre Belgique » a fait état, dans son édition de mardi, d’une mission d’expert qu’exerce le ministre, également bourgmestre de Frameries, pour le compte de l’intercommunale gazière du Hainaut (IGH). Il remplit cette mission par l’intermédiaire du bureau de consultance IDEE, société dont il est l’unique actionnaire. Selon des documents produits par le journal, le montant des prestations s’élève à 120.000 euros par an.

Dans un communiqué, M. Donfut a insisté sur la légalité de cette activité et la transparence qui l’a toujours entourée. Il estime aussi qu’il a toujours répondu de manière efficace aux attentes du monde communal wallon face aux enjeux du secteur énergétique depuis 1986.

Le ministre se dit néanmoins lassé des « attaques injustes et répétées dont il est l’objet ». Il souhaite donc sortir « par le haut » de cette affaire, souligne-t-il, en mettant en avant l’intérêt du parti socialiste avant le sien.

Il espère que son acte « sera de nature à ramener un peu de sérénité dans le débat politique ».

M. Donfut explique encore qu’il « regrette le climat détestable de cette campagne électorale, où le débat d’idée a cédé la place à un climat de délation et de poujadisme ». Il ajoute qu’« il a toujours oeuvré pour l’intérêt général et le bien public avec un professionnalisme, une sincérité et une probité reconnues par ses pairs ».

(belga)

mardi, 12 mai 2009

Macky vide son sac sur la vice - présidence, le gouvernement et le ministère de Karim Wade

« Mes adversaires peuvent continuer de prendre mes militants, car… »

« L’idée d’une vice-présidence est inopportune… »


C’est maintenant clair, le patron de l’Alliance pour la République est résolument dans l’opposition. Dans un discours de feu, Macky Sall qualifie l’idée du chef de l’Etat d’instaurer une vice-présidence de nulle et d’inopportune. Ancien Premier ministre, Macky Sall se désole du « doublon » que constitue la « Coopération internationale » face au ministère de l’Économie. Toutefois, l’ex-président de l’Assemblée nationale n’en est pas pour autant surpris, car le Sénégal est le seul pays de la planète, où un remaniement ministériel s’étale sur une semaine.



Macky vide son sac sur la vice - présidence, le gouvernement et le ministère de Karim Wade
Ancien Premier ministre, le leader de l’Apr sait bien de quoi il parle. En effet, Macky Sall défie quiconque de lui indiquer un pays où le remaniement ministériel a duré une semaine, comme c’est le cas au Sénégal. Pire, Macky Sall déplore le pouvoir donné à Karim Wade avec la « coopération internationale ». Pour l’ancien Premier ministre, la Coopération internationale telle que conçue actuellement, empiète sur les prérogatives du ministère de l’Économie. « Du fait de l’unicité des signatures, il y a un imbroglio entre les deux départements gérés ». Avec ces deux ministères en effet, les bailleurs pourraient signer avec l’un ou l’autre des ministres des accords. Ce qui ne s’est jamais fait.

« L’idée d’une vice-présidence est inopportune… »

Le chapitre du remaniement fermé, Macky Sall en ouvre un autre. C’est pour déclarer que l’idée d’un poste de vice-présidence est inopportune et que son parti est foncièrement contre. D’autant que, dans aucun pays sérieux, on a un vice-président cohabité avec un Premier ministre ». Devant une foule acquise à sa cause, le maire de Fatick, qui était en meeting à Thiamène, dans le département de Louga, n’a pas mis de gants, pour dénoncer vigoureusement le tâtonnement et l’amateurisme marron au sommet.

« Mes adversaires peuvent continuer de prendre mes militants, car… »

À ses adversaires politiques qui fantasment de bonheur, dans leurs tentatives de débaucher des militants de l’Apr, Macky Sall déroule le tapis rouge. « Ceux qui cherchent à prendre certains de mes militants peuvent poursuivre leur entreprise ». En effet, déclare-t-il : « je vais continuer mon chemin avec des hommes et des femmes de valeur, qui ne font pas du reniement leur principale tasse de thé ». Macky Sall dit être résolument tourné vers son objectif de présider aux destinées de ce pays.

Daouda Thiam

Source: L'as

Avalanche de grèves au Burkina Faso

   
 

Frappés de plein fouet par la cherté de la vie, les Burkinabès crient leur ras le bol
Alors que la crise sociale perdure à Total Burkina, les fonctionnaires, eux, fulminent. Las d’attendre des réponses satisfaisantes à leurs doléances et déçus par les promesses non tenues du gouvernement, leurs différents syndicats, organisés en coalition contre la vie chère, mènent, les 12 et 13 mai, un vaste mouvement de grève généralearton16753.jpg

Les services publics seront paralysés mardi et mercredi au Burkina Faso. Une coordination de 17 syndicats de la fonction publique a appellé à un arrêt de travail. Ce mouvement d’humeur vise à rappeler au gouvernement burkinabè ses engagements non encore tenus vis-à-vis de ses fonctionnaires. Depuis 2005, ceux-ci décryptent à la loupe, sans succès, les incidences financières de leurs avancements annuels sur leur bulletin de salaire. En décembre 2008, le gouvernement décidait d’examiner, avec ses partenaires sociaux, la question de la régularisation des avancements de 2007 et 2008 avec leurs effets financiers. A cet effet, une rencontre censée se tenir, courant janvier 2009, entre le ministère de la fonction publique et les organisations syndicales, n’a toujours pas eu lieu.

Dénonçant « le silence radio » du gouvernement, la coordination syndicale, dans sa plate-forme revendicative « minimale », exige l’effectivité sans condition des avancements de 2007 et 2008 avec leurs effets financiers pour l’ensemble des travailleurs de la Fonction publique. Ils réclament également l’arrêt de la mise en œuvre du nouveau système d’évaluation des agents de la Fonction publique et le retour à l’ancien système en attendant sa relecture consensuelle. Enfin, ils demandent l’annulation sans condition des sanctions prises à l’encontre des travailleurs et la restitution des sommes illégalement coupées pour fait de grève.

Un ras le bol généralisé

Depuis le début de l’année, les préavis de grève s’empilent sur le bureau de Jérôme Bougouma, le ministre Burkinabè du travail et de la sécurité sociale. La grogne sociale se généralise et gagne tous les corps de métier qui crient leur ras le bol. Tous crient à la cherté de la vie. Malgré une campagne agricole excédentaire de 717 000 tonnes, les prix des céréales continuent de flamber et restent inaccessibles à la masse. Le sac de riz se négocie entre 17500 et 23 000 F CFA (environ 26 à35 euros) alors que le maïs et le mil, varient entre 16 000 et 18 000 CFA (environ 24 et 27 euros).

Les mesures prises au lendemain des violentes manifestations populaires contre la vie chère, n’ont pas produit les effets escomptés. A l’époque, le gouvernement procédait à une baisse des taxes à l’importation des produits de grande consommation. En décembre 2008, il augmentait les salaires de 4% et baissait les prix des hydrocarbures de 30 F CFA à 10F CFA sur le litre. Les syndicalistes avaient jugé ces mesures insignifiantes et promettaient de revenir à la charge. Ils ont décrété le 26 mai prochain, journée nationale de protestation contre la vie chère.

Les négociations piétinent à Total

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Sur le front de la contestation depuis deux semaines, les travailleurs de Total et leur employeur peinent à s’accorder. La direction maintient le licenciement du délégué du personnel. En compensation, elle a proposé de lui verser, sans autres droits, 36 mois de salaire. Cette offre a été qualifiée « d’immonde et d’inappropriée » par les grévistes qui l’ont rejetée. Samedi dernier, ils ont protesté dans les rues de Ouagadougou. A coups de slogans anti coloniaux et anti impérialistes, ils ont exigé, à travers une lettre remise au directeur général de Total, « la réintégration sans délais et sans condition de leur porte-parole ».

Total Burkina qui considère les grévistes en situation d’abandon de postes, a procédé à l’installation de nouveaux agents venus de la France, du Cameroun et d’une société locale (intérim Burkina) gérée par un français, Jean-Louis Serre Combe. Tentatives d’intimidation ou début d’un licenciement massif ? Ce coup de plus porté aux grévistes pourrait être décisif quant à la suite du mouvement. Le pressentant peut-être, ceux-ci ont depuis, le 8 mai, confié leur cause à la redoutable Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGTB).

A travers une lettre adressée au ministre burkinabè du travail, l’union générale de la CGT du Gréisivaudan en France, a, le 8 mai, demandé une implication franche de l’Etat burkinabè pour la résolution du conflit. « Au Mali, au Bénin et au Togo, Total a connu les mêmes problèmes avec ses employés locaux. Mais leurs gouvernants les ont soutenus. Pourquoi notre gouvernement se tait-il quand nos droits et notre dignité sont bafoués ? » s’insurge un gréviste. Venu en négociateur, Jérôme Bougouma, semble impuissant face l’intransigeance de la multinationale française. Convié à une réunion de conciliation, Thibault Flichy, le directeur général intérimaire de Total Burkina, ne se serait pas rendu au rendez-vous. Ce serait plutôt le ministre burkinabè qui l’aurait rejoint dans les locaux de son entreprise, a confié à Afrik.com, une source proche des négociations.

lundi, 11 mai 2009

Les dés sont-ils déjà jetés ou pipés ?

Quels sont les véritables enjeux des élections régionales du 7 juin prochain ? Les dés ne sont-ils pas déjà jetés, voire pipés ? Est-il exact que, quoi qu’on vote, c’est l’"Olivier" (PS-CDH-Ecolo) qui s’imposera ? Tentons d’y voir clair ?

 

 

1 Qui sera premier ?

Il y a deux matches à l’intérieur du scrutin. Le premier : qui du PS ou du MR deviendra le premier parti wallon, bruxellois et celui de la Communauté française. A Bruxelles, il semble acquis, vu les rapports de forces actuels, que les libéraux maintiendront leur suprématie.

 

La principale question concerne donc la Région wallonne. Aux élections fédérales de 2007, le MR avait conquis la première place de parti wallon et de la Communauté française. Les troupes de Didier Reynders sont persuadées de pouvoir confirmer cet "exploit", tandis que celles d’Elio Di Rupo annoncent qu’elles reprendront, cette fois, le trophée aux libéraux.

C’est capital : le président du premier parti wallon aura "la main" pour entamer les négociations en vue de la constitution des majorités à la Région wallonne et en Communauté française, même s’il se pourrait très bien - cas de figure- que le PS soit le premier parti wallon et le MR, premier parti en Communauté française (tenant compte des résultats à Bruxelles).

2 Qui sera le deuxième parti ?

Le deuxième combat va opposer le CDH à Ecolo pour la place de troisième parti wallon (tandis qu’à Bruxelles, les verts espèrent même redevenir 2e, comme en 99).

3 Que se passera-t-il si le PS redevient premier parti wallon ?

Dans ce cas, tout semble indiquer que la volonté des socialistes sera de construire une majorité de type "Olivier" (PS-CDH-Ecolo). Pourquoi une coalition à 3 et pas à deux (PS-CDH) comme ce fut le cas au cours de la dernière législature ? Tout d’abord, parce qu’il faudra sans doute 3 partis pour asseoir une majorité stable. Et même si PS et CDH obtenaient cette majorité à deux, les socialistes ne voudront plus laisser les écologistes grandir à l’infini dans l’opposition, une opposition qui leur offre un boulevard médiatique : il est plus facile d’étaler des promesses que d’assumer des réalisations.

Donc, si le PS gagne en Wallonie, l’"Olivier" a toutes ses chances. Là où l’on s’amusera, ce sera lors des la répartition des compétences. Car si les verts arrivent deuxièmes, ils se montreront très gourmands. Logique.

4 Quelles sont les autres coalitions possibles ?

Bien sûr, d’autres coalitions existent si le PS sort victorieux : la "Violette" (PS-MR). Elle semble peu vraisemblable tant les rapports entre les responsables de ces deux partis sont tendus. Mais on a vu évidemment des "ennemis" s’embrasser le soir des élections. Reste aussi l’"Arc-en-ciel" (PS-MR, Ecolo). Cette coalition a des chances de s’installer si Ecolo devance le CDH. Tout dépendra de la solidité des liens qui unissent les présidents Di Rupo (PS) et Joëlle Milquet (CDH).

5 Que se passe-t-il si le MR sort victorieux en Wallonie ?

Dans ce cas, de plus en plus de voix se font entendre au MR pour tenter de rejeter (la dernière fois, c’était il y a 20 ans) les socialistes dans l’opposition. "Une révolution", espèrent des libéraux qui pointent les socialistes et leur "système" clientéliste comme le principal blocage à l’essor de la Wallonie. Certains libéraux croient à l’écroulement du PS, notamment à cause de la présence de plusieurs listes à la gauche du PS (tandis que Rudy Aernoudt a été involontairement neutralisé à la droite du MR).

La clé, ici, se trouve au CDH. Pourquoi ?

On dit Elio Di Rupo et Joëlle Milquet plutôt contents de gouverner ensemble au niveau régional et communautaire. Les deux personnages s’estiment et se respectent, même si en fin de législature, des tensions sont apparues dans le secteur de l’enseignement. Mais Joëlle Milquet, malgré tout, ce n’est pas tout le CDH. Et à l’intérieur de son parti, plusieurs personnes estiment que cette ligne de centre gauche a assez duré et qu’il est temps de renvoyer les camarades dans l’opposition. Bons princes, certains ajoutent : "Dans l’intérêt même du PS, ce parti a besoin d’une bonne cure d’opposition pour se refonder et se renouveler "

Dès lors, si le résultat pas du CDH n’est pas à la hauteur des attentes de Joëlle Milquet, certains pourraient estimer que sa proximité avec Di Rupo (qu’elle conteste, mais cela est ressenti comme tel) est devenue contre-productive. Ce sera donc une question de rapports de forces internes. Les libéraux l’ont bien compris. Certains agissent déjà en ce sens

6 Ecolo serait-il prêt à monter à bord d’une coalition avec le MR et le CDH, la "Jamaïquaine" ?

Si certains écolos semblent déjà envisager la possibilité de gouverner avec les libéraux (comme à Amay, chez Jean-Michel Javaux ou dans la province du Brabant wallon), pourquoi hésiteraient-ils à entrer dans une telle tripartite, dont le centre de gravité serait plutôt au centre, vu la présence du CDH ?

7 La coalition, n’est-ce donc qu’une question d’arithmétique ?

Non, bien sûr. Car il ne faut pas évacuer, d’un revers de la main, la possibilité qu’un parti victorieux soit relégué dans l’opposition, comme ce fut le cas du MR en Région bruxelloise en 2004.

dimanche, 10 mai 2009

Sada Ndiaye, ministre des Sénégalais de l’Extérieur : Mission difficile

L’ancien Directeur du Centre des Oeuvres Universiataires de Dakar (COUD) a été nommé ministre des Sénégalais de l’Extérieur. Ces derniers, notamment ceux originaires du Fouta disent l’attendre de pied ferme pour des explications. Ils ne lui pardonnent pas son attitude lors de l’affaire Macky Sall où Sada Ndiaye avait joué les premiers rôles pour évincer le Président de l’Asemblée Nationale. Vers une mission difficile.

Un département difficile à cerner. En effet, il n’est pas aisé de savoir les objectifs visés par le patron de ce ministère. Que peut-il bien faire pour ses compatriotes de la diaspora ? Alléger les tracasseries administratives et douanières ? Que peut-il faire d’autres, sinon écouter les doléances des Sénégalais de l’extérieur et les transmettre au Chef de l’Etat. Or, dans cette perspective (écouter la diaspora), Sada Ndiaye risque d’avoir une grosse surprise.

Que ce soit en Afrique ou en Europe, au Gabon ou en France, pour ne citer que ces contrées où réside une forte communauté sénégalaise, originaire le plus souvent du Fouta, dans le Nord-Est du Sénégal, on ne lui pardonne pas d’avoir accepté de faire le « sale boulot » lors de l’affaire Macky Sall. Une loi dite Sada Ndiaye avait, dans les dernières semaines de 2008, scellé le sort du maire de Fatick pour le déloger de la présidence de l’Assemblée Nationale qu’il occupait. Les Fuutankoobé de la diaspora avait crié à la « traîtrise » de Sada Ndiaye qui, pour des « raisons de politique politicienne », ne s’est pas gêné de participer, en tête de peloton, à la liquidation du Président du perchoir.

Certains militants d’association de promotion de la culture peule disent l’attendre de pied ferme pour en découdre avec lui lors d’un débat sur ce qu’ils appellent « sa honteuse » mission. Pour ce quinquagénaire qui a passé plus de trente ans en France, « l’attitude de Sada (Ndiaye) est honteuse, parce que la République n’était pas en péril », explique-t-il. « Macky (Sall) voulait faire jouer à l’institution de la République qu’est l’Assemblée nationale son véritable rôle, à savoir être un lieu de dialogue démocratique pour éclairer la lanterne des populations sur un sujet d’actualité donné », ajoute-t-il.

Et comme s’il les avaient entendus, Sada Ndiaye, répondant à la sortie au vitriol de Mme Aminata Lô Dieng qu’il remplace à ce poste a dit hier dans les locaux du ministère du Tourisme : « Ce qu’on m’a appris, c’est servir l’Etat en toute circonstance, en tout lieu et sans aucun état d’âme ».

« Il faut battre le frère quand il est faux »

A l’époque, Macky Sall voulait que Karim Wade s’explique sur sa gestion de l’Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (Anoci). Même des membres du PDS qui ont choisi l’anonymat parlent « d’erreur de casting » en évoquant la nomination de Sada Ndiaye. "Ce n’est pas avec Sada Ndiaye, comme ministre des Sénégalais de l’Extérieur que Wade et/ou Karim arriveront à récupérer la diaspora. Macky Sall a frappé un grand coup en se mettant dans les habits d’un républicain pur et dur".

Il s’y ajoute que la grande majorité de nos concitoyens de la diaspora le considère comme un cousin ou un frère contre qui de nombreuses et influentes personnes se sont liguées pour le traîner dans la boue », précise notre interlocuteur qui avoue bien connaître la « mentalité des al pulaar en ». Selon lui, « dans leur logique de vendetta (jingol en pulaar), ils feront tout leur possible pour laver l’affront fait à Macky par le camp du PDS ». L’adage dit "qu’il faut battre le fer quand il est chaud", mais pour les Fuutankoobe de France, "il faut battre le frère quand il est faux".

Pour eux, Sada Ndiaye est un « faux frère ». L’ancien boss du COUD devra déployer des trésors d’ingéniosité et de diplomatie pour réussir à amadouer ses détracteurs et les ramener dans le camp libéral en vue des échéances électorales de 2012 où les scores risquent d’être serrés. Dans cette optique, quelques voix en plus ou en moins peuvent faire la différence et changer le cours des évènements.

Auteur: Abdoulaye NDIAYE / Paris