vendredi, 25 septembre 2009
Sarkozy dans sa vraie casquette
Un peu comme un tsunami, une colère de Nicolas Sarkozy contre Arlette Chabot est survenue, mercredi, dans les coulisses de l'interview présidentielle, d'après plusieurs témoins présents à New York.
La directrice de l'information de France 2 a subi de la part du chef de l'État une « humiliation d'un quart d'heure ». L'altercation a eu lieu après l'interview alors que toute la délégation française et Bernard Kouchner entouraient le Président. Tout part d'une discussion animée entre Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères. Les deux hommes montrent, devant tout le monde, qu'ils ne partagent pas le même avis sur l'Iran. Bernard Kouchner reçoit ici une première avoinée publique de la part de Nicolas Sarkozy. C'est alors qu'Arlette Chabot, qui assiste à l'empoignade, comme David Pujadas et Laurence Ferrari, a ce trait d'humour : « Ça ferait un beau débat sur France 2. » Le chef de l'État n'apprécie guère...
Manifestement « à cran », Nicolas Sarkozy part aussitôt en flèche. Il se plaint de l'absence... de « vraies émissions politiques » sur le service public, regrettant feue L'Heure de vérité de François-Henri de Virieu. Curieuse critique qui ne résiste pas à l'examen des faits : outre le fait qu'Arlette Chabot anime elle-même À vous de juger une fois par mois sur France 2, la chaîne programme Mots croisés , présentée par Yves Calvi, tous les quinze jours, et Les Quatre Vérités quotidiennement dans Télématin. Sans compter la nouvelle émission politique de Nicolas Demorand sur France 5, chaque dimanche... L'injustice est telle que Catherine Nayl, patronne de l'info de TF1, présente à New York aux côtés de Laurence Ferrari, est intervenue dans la discussion pour prendre la défense d'Arlette Chabot et rappeler qu'aucune émission politique n'existe sur TF1 ! Bel exemple de solidarité féminine face à la colère du chef de l'État. En revanche, Laurence Ferrari intervient pour dire : « Justement, sur TF1, on prépare une émission politique. » Chabot apprécie moyennement
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mardi, 22 septembre 2009
Obama réunit Abbas et Netanyahu à New York
Le président américain Barack Obama réunit ce mardi à New York Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, pour la première fois depuis son investiture, mais personne ne s'attend à ce que cette rencontre fasse beaucoup avancer la cause de la paix.
Obama les rencontrera séparément, puis ensemble dans la matinée en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, alors que le processus de résolution du conflit israélo-palestinien paraît totalement bloqué, notamment en raison du refus de Netanyahu de geler la colonisation dans les territoires palestiniens occupés.
L'événement aura le mérite de mettre en présence les dirigeants israélien et palestinien qui ne sont jamais rencontrés depuis que Netanyahu a pris ses fonctions le 31 mars.
Mais "nous ne plaçons pas d'attentes grandioses dans une seule rencontre", a reconnu le porte-parole de Obama, Robert Gibbs, laissant craindre une séance photo et guère plus. "L'aspect le plus important de cette rencontre, c'est qu'elle a lieu", a abondé le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon.
"En raison de l'intransigeance d'Israël, nous ne nous attendons pas à quoi que ce soit de cette rencontre", a pour sa part déclaré le porte-parole d'Abbas, Nabil Abou Roudeina. "Il ne faut pas relever le niveau des attentes car cette rencontre n'abordera pas la reprise des négociations et ne contraindra pas Israël à respecter ses obligations, notamment en ce qui concerne l'arrêt de la colonisation", renchérit le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat.
La Maison Blanche espérait que le président américain pourrait présider à New York à une relance des négociations. Mais la mission menée la semaine passée par son envoyé spécial au Proche-Orient, George Mitchell, n'a pas réussi à surmonter de profondes divergences, malgré ses navettes entre Abbas et Netanyahu.
La tenue du sommet de New York est restée incertaine jusqu'à samedi, quand la Maison Blanche l'a annoncée officiellement.
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Sarkozy-Villepin : du coup bas à l'affaire d'Etat (mis à jour)
Le procès Clearstream s'est ouvert lundi par une violente charge de Dominique de Villepin contre Nicolas Sarkozy. Devant la porte du tribunal, l'ancien Premier ministre a déclamé (façon ONU) un acte d'accusation sévère contre le président :
« Je suis ici par la volonté d'un homme, je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J'en sortirai libre et blanchi, au nom du peuple français.
Certains voudraient croire qu'il n'y a pas dans notre pays de procès politiques, je veux le croire aussi, et pourtant, nous sommes ici en 2009, et nous sommes en France. »
Alors que s'est ouvert le procès Clearstream le 21 septembre, retour sur la vieille inimitié de Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.
Réponse cinglante du clan sarkozyste ce mardi sur RTL. Pierre Charon, le conseiller et ami de Nicolas Sarkozy s'est dit consterné par Dominique de Villepin :
« J'étais quand même consterné de voir Dominique Galouzeau de Villepin flangardé de sa femme et de ses trois enfants insulter le Président de la République et confondre le Club Méditerrannée dont il est un adepte avec la 11ème chambre correctionnelle. Il ne manquait plus que les palmes et la planche à voile ()
Et moi je suis très remonté contre ces pieds nickelés de la falsification de listings qui ont tenté de modifier l'histoire de France en empêchant un candidat de devenir Président la République.
Et j'espère que les peines seront sévères, parce que c'est pour moi le plus grand scandale de la Vème République. » (Ecouter le son)
La rivalité politique a atteint une telle exacerbation qu'aujourd'hui, le procès Clearstream semble ne plus opposer que ce duo. Retour sur une vieille histoire d'inimitié.
Des débuts difficiles
L'ouverture des hostilités daterait de 1995. A l'époque, tout séparait Nicolas Sarkozy de Dominique de Villepin. L'un venait de trahir pour soutenir Edouard Balladur, l'autre restait fidèle à Jacques Chirac.
Leur première friction est téléphonique, raconte Le Point. Ministre du budget, Nicolas Sarkozy reçoit cette année-là le coup de fil furieux de Dominique de Villepin, directeur de cabinet d'Alain Juppé. Il l'accuse d'être à l'origine d'un contrôle fiscal dont son père a fait l'objet. Comme il le soupçonne d'être à l'origine des fuites sur une vente opérée par Bernadette ...
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samedi, 19 septembre 2009
Abdoulaye Wade : ‘’ Nous allons réussir la mise en œuvre du MCA ’’
Dakar, 18 sept (APS) – Le chef de l’Etat Abdoulaye Wade s’est dit ‘’très heureux’’ de la signature du Millenium Challenge Account (MCA) en faveur du Sénégal, assurant que le gouvernement va réussir la mise en œuvre de ce compact destiné à la construction d’infrastructures.
‘’Nous sommes très heureux, non seulement d’apprendre que nous sommes le seul pays à bénéficier du MCC de la part de l’administration Obama’’, a dit le président Wade, vendredi à son retour de Washington où il assisté à la signature du MCA.
Il a ajouté : ‘’Maintenant, nous sommes en possession de moyens. Nous devons nous mettre à la hauteur. C’est un pari qui est placé en nous. C’est un engagement de l’Administration américaine et le Sénégal va réussir’’.
Selon Abdoulaye Wade, ‘’il n’y a eu aucune observation, aucune objection’’ sur le dossier du Sénégal qui bénéficie ainsi d’un financement, sur cinq ans, d’infrastructures pour un montant de 270 milliards de francs CFA.
Pour cela, ‘’il faut féliciter les techniciens qui, dès le départ, ont su où nous voulions aller. Ils ont compris les exigences de nos amis américains’’.
Le chef de l’Etat a dit que le compact du MCA vient en même temps que ‘’d’autres projets’’ sur lesquels il n’a pas donné de précisions.
Evoquant le déroulement de la cérémonie de signature, il a relevé que la secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton, a prononcé à cette occasion un discours ‘’plein d’éloges pour le Sénégal’’. Elle s’est engagée ‘’personnellement’’ pour la réalisation du compact, a-t-il ajouté.
Le président de la République a ‘’félicité ceux qui ont fait le compact’’. ‘’Je leur ai dit : +vous appartenez à des disciplines différentes mais vous avez pu travailler ensemble et vous voyez le résultat+ Je voudrais que cet esprit se reflète dans nos comportements quotidiens’’, a conclu Me Wade.
ADC/SAB
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vendredi, 18 septembre 2009
Le Danemark renonce à interdire la burqa
D'autres solutions sont à l'étude pour lutter contre la propagation du voile intégral.
Le gouvenement danois a annoncé jeudi que le port de la burqa ne deviendra pas illégal au Danemark, en raison d'insolubles obstacles juridiques.
Le ministre de la Justice Brian Mikkelsen a fait savoir qu'une telle interdiction soulevait «des questions essentielles par rapport à la Convention européenne des droits de l'Homme et à la Constitution».
«Il est clair que ni moi-même en tant que ministre de la Justice ni un parti comme le parti conservateur, ne pouvons rallier un projet qui soulève de telles questions juridiques», a-t-il souligné dans un communiqué.
En revanche, le ministre a rappelé qu'un groupe de travail, mis sur pied par la coalition libérale-conservatrice, était en train d'étudier «d'autres moyens de lutter contre la propagation de la burqa dans l'espace public», ajoutant : «la burqa représente un point de vue de la femme qui n'a pas sa place au Danemark.»
Un bandeau pour les hommes ?
La prohibition de la burqa, ardemment encouragée par l'extrême droite danoise, soutien essentiel du gouvernement, suscitait une vive controverse sur la scène politique et dans l'opinion publique.
C'est le député d'origine syrienne Naser Khader qui l'avait défendue la semaine dernière lors de la réunion annuelle de son parti Nouvelle Alliance. «La burqa est le symbole de la répression des hommes qui veulent contrôler à 100% les femmes», avait-il déclaré, se demandant «pourquoi ce ne sont pas les hommes qui doivent se couvrir avec un bandeau sur les yeux ?»
En septembre 2005, le Danemark s'était attiré les foudres musulmanes suite à la publication de 12 caricatures du prophète Mahomet dans le journal Jyllands-Posten.
(Source AFP)
09:22 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Bruxelles propose des mesures pour les producteurs de lait
La Commission veut faciliter le rachat de quotas aux agriculteurs qui souhaitent quitter le secteur laitier, dévasté par l'effondrement des prix.
La Commission européenne a proposé jeudi une série de mesures pour faire face à la crise du lait, dont un assouplissement des règles de recours à des sortes de «primes à la casse» pour la restructuration du secteur.
Les Etats de l’UE qui souhaitent «réellement» venir en aide au secteur doivent pouvoir permettre le maintien des producteurs laitiers «qui ont investi et aider ceux qui veulent quitter le secteur: c’est ça la bonne politique», a déclaré lors d’un débat au Parlement européen la commissaire européenne à l’Agriculture Mariann Fischer Boel.
Concrètement, il s’agit de faciliter un système du «rachat de quotas» (plafonds de production) aux agriculteurs souhaitant quitter le secteur laitier.
Financer des aides à la reconversion
Bruxelles propose de modifier les conditions dans lesquelles sont calculées les pénalités financières qui doivent être versées en cas de dépassement des quotas laitiers, et d’affecter ces fonds ainsi dégagés au financement d’aides à la reconversion.
Si des pénalités sont collectées, les parts correspondant aux quotas rachetés «pourraient alors être utilisées pour la restructuration» du secteur, a estimé Mme Fischer Boel.
Bruxelles a par ailleurs confirmé sa volonté d’autoriser temporairement les gouvernements à verser jusqu’à 15.000 euros d’aide par exploitant, sans nécessité d’un feu vert de Bruxelles.
Simplification des procédures
Elle a également repris une idée proposée par la France et l’Allemagne, soutenues par quelque 16 autres pays européens, consistant à ce que le prix du lait soit fixé lors de négociations entre producteurs et laiteries ou industriels. Une option que rejettent certains éleveurs, qui craignent d’être soumis au «diktat» des industriels.
Il faudrait avoir «recours à des relations contractuelles entre producteurs laitiers et l’industrie afin de mieux équilibrer l’offre et la demande sur le marché laitier», a dit la commissaire danoise.
Elle a enfin demandé à pouvoir prendre plus facilement à l’avenir des mesures d’urgence en faveur du secteur laitier, en simplifiant les procédures.
Le secteur laitier européen traverse une crise sans précédent avec des prix dont les producteurs laitiers se plaignent qu’ils ne couvrent pas leurs coûts.
«Les paysans ont besoin de prix équitables»
Dans une résolution adoptée jeudi, le Parlement européen appelle la Commission à faire davantage.
«Les mesures adoptées à ce stade ne suffisent pas pour aider les agriculteurs», a déploré l’Italien Paolo De Castro (Socialistes et Démocrates).
«Les paysans ont besoin de prix équitables», a aussi estimé la conservatrice irlandaise Mairead McGuinness, pour qui «la Commission a trop longtemps hésité».
Actuellement, «ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui sont détruits dans les zones rurales», a dénoncé de son côté le leader altermondialiste José Bové, membre du groupe des Verts.
Pour sa part le ministre de l’Agriculture de Wallonie, la région francophone de Belgique, Benoît Lutgen, a accusé Mme Fischer Boel de «livrer définitivement l’agriculture au marché».
Revenir sur la décision d’arrêter à terme le système des quotas «n’est pas une option», a répondu l’intéressée, pas plus que de geler l’augmentation progressive des quotas dans les années à venir ou de revenir «à certains instruments de régulation du passé, chers mais inefficaces».
(Source AFP)
09:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
jeudi, 17 septembre 2009
Le lait déversé par terre
Ce mercredi après-midi, dans un champ encerclé par plus de 450 tracteurs et camions-citernes remplis de lait à ras bords, le spectacle s’est révélé surréaliste. Les agriculteurs avaient répondu encore plus nombreux qu’espéré à l’appel du MIG et de la FUGEA (Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs) qui veulent une régulation de la production du lait en fonction de la demande. Les trois millions de litres de lait attendus ont été doublés et la mobilisation était quasi générale chez les agriculteurs et producteurs de lait wallons. Un champ supplémentaire a été réquisitionné en urgence pour absorber le surplus de lait.
Face à la foule impressionnante d’agriculteurs, les représentants du Luxembourg, de la Flandre, la France, l’Allemagne ont exprimé leur détermination et leur solidarité, voire leur émotion, avec le mouvement des agriculteurs wallons. Erwin Schopges, leader du mouvement en Belgique et représentant d’European Milk Board a parlé "d’une solidarité incroyable qui s’est manifestée en deux jours. Les Flamands se solidarisent avec la Wallonie. Nous ne voulons rien casser mais nous battre ensemble". Les producteurs flamands se sont joints symboliquement à la manifestation "en acheminant un camion de lait flamand avec le lait wallon". Une distribution gratuite de lait est annoncée dans la ville de Gand.
Le représentant luxembourgeois a parlé de "la solidarité des producteurs de son petit pays dont la majorité vient de voter sa participation à cette grève. Si on laisse faire, nos enfants n’auront plus d’avenir. Nous continuerons le temps qu’il faudra". Sébastien Demoitié, agriculteur et coorganisateur de l’action de mercredi, a exprimé le sentiment des producteurs wallons "qui se retrouvent acculés par la politique de Mme Fischer Boel. Personne n’est à la fête. Les larmes vont couler quand nous retournerons dans nos fermes. Ciney est transformée en centre européen de l’agriculture ! On nous avait dit que nous n’arriverions jamais à rassembler 300 tonneaux et nous en avons 450 ! Nous sommes un mouvement pacifique sur base volontaire. Notre objectif n’est pas de bloquer les laiteries mais d’empêcher le lait étranger d’y entrer".
Déterminé à côté de son camion, Jean-Pierre Moreau, producteur à Ciney, a acheminé 12 000 litres de lait récoltés auprès de ses collègues : "Depuis 4 mois, le lait est au plus bas. Nous sommes en dessous du minimum vital et nous sommes occupés à manger la trésorerie des années antérieures. Nous voulons des quotas flexibles en fonction de la demande". Producteur à Tenneville, Thierry Dufey dit "ne pas vouloir de subsides. Nous ne cautionnons pas le gaspillage du lait. Mais la production excédentaire casse le marché local et ne rapporte qu’aux agro-industriels. Et sur le 0,14 euro prélevé chez le consommateur, l’éleveur ne reçoit que 0,01 euro".
Vers 15h, les tracteurs ont entamé leur ballet que l’on n’oserait pas qualifier de féerique. Ils ont aspergé la terre de leurs millions de litres de lait jusqu’à avoir la nausée. Une nausée qui risque de se communiquer dans les lieux de décision politique.
09:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Belgique:"On humilie publiquement les profs"
Marc, prof de français, n'accepte pas qu'on dise que les enseignants pourraient travailler plus. Il raconte son métier. Enthousiasmant mais dur.
Il a la quarantaine, est prof de français/histoire dans le secondaire supérieur depuis plus de quinze ans, dans une école libre du Brabant wallon, une boîte sans histoire. On l’appellera Marc. "J’ai beaucoup de chance, j’adore mes classes. C’est d’ailleurs ce qui me fait rester dans le métier." De l’enthousiasme à revendre mais, déjà, une pointe d’amertume dans le propos. C’est que notre homme n’a pas vraiment apprécié l’idée de sa ministre de faire travailler les enseignants "plus et plus longtemps" .
La suppression de la possibilité d’arrêter à 55 ans ? "C’est le genre de mesures qui étaient plus ou moins attendues. Dans toutes les professions, on parle de reporter l’âge de la pension. Mais c’était une mesure intéressante, et beaucoup en ont profité, ce qui démontre le côté pénible du métier, et le climat ambiant dans l’enseignement." Et l’idée d’augmenter l’horaire hebdomadaire des profs du secondaire ? "Là, je ne comprends pas la stratégie de la ministre, balance Marc. La pénurie est là. On peine à trouver des enseignants dans certaines branches. Je ne vois pas comment on va combler les places vides en rendant le métier encore plus difficile."
Mais ce métier est-il si difficile que ça, au fond ? Après tout, à lire les forums sur Internet qui évoquent leurs vingt heures/semaine et leurs deux mois de congé en été, enseigner serait le métier le plus cool au monde. "Un jour, rétorque Marc, quelqu’un a répondu : "Non, le plus beau métier, c’est présentateur de JT. Il ne travaille que trente minutes par jour." C’est exactement ça. On ne voit pas tout le travail qu’il y a derrière." Plus sérieusement, Marc déplore que l’enseignant d’aujourd’hui est moins bien considéré par les élèves ("ce n’est pas la profession qui a le meilleur salaire") et par leurs parents ("n’en parlons même pas"). "Alors, maintenant, le politique qui sous-entend qu’on a la possibilité de travailler plus, c’est insupportable. On nous humilie publiquement."
C’est que, à côté des prestations devant les élèves, tout un travail s’effectue dans l’ombre. Il y a d’abord les préparations. "Les élèves sont de plus en plus exigeants, c’est la société du zapping. Il ne faut pas croire qu’ils vont accepter un cours qui a vingt ans. Ils verront tout de suite si on n’a pas préparé."
Il y a, ensuite, les corrections. "Celui qui ne sait pas ce que ça représente n’a qu’à prendre un paquet de trente dissertations un vendredi, à corriger pour le lundi. Son week-end sera bien occupé !" D’autant que, à en croire Marc, le public scolaire a beaucoup changé. "Il a grandi avec MSN, les chats, les SMS. Corriger une feuille de français, aujourd’hui, me prend le double de temps par rapport à il y a quinze ans. C’est truffé de fautes. Même pour les interros, je fais souvent une première lecture pour corriger l’orthographe. Dans certains cas, c’est presque phonétique." Et comme le nombre d’élèves par classe n’a pas diminué "Quand j’ai commencé à enseigner, en 4 e générale, on disait que chaque élève au-dessus de vingt comptait double, pour le bruit, la gestion de la classe. Aujourd’hui, 25 élèves, c’est courant. On ne relève même plus. En 5 e et 6 e générale, on est souvent entre 25 et 30. Et les élèves d’aujourd’hui sont plus spontanés, plus remuants. Plus vivants, diront certains, ce qui est une bonne chose, mais en attendant, il faut quand même les gérer."
Il y a également les lectures. "Parce que les jeunes demandent qu’on leur donne un avis sur ce qui se passe dans le monde." Et le titulariat : "Les heures qui y étaient consacrées faisaient partie de l’horaire du titulaire. Elles ont disparu." Et le bénévolat, les fancy fairs
Il y a, enfin, la coordination, qui a pris beaucoup d’importance avec la pédagogie des compétences. Les compétences, voilà bien un sujet sur lequel Marc est intarissable. "Comme récompense des grèves des années 90, on a été sanctionné par le décret missions." Un décret de 1997, qui a notamment prévu les compétences que les élèves sont censés acquérir. "Même si elles partent d’une très bonne intention, ces compétences sont difficilement applicables sur le terrain. Elles constituent une charge de travail supplémentaire et nécessiteraient des groupes classes plus réduits. Dans les branches littéraires, par exemple, cela implique beaucoup plus de productions écrites, et donc de corrections. Le travail se fait davantage par projets. Les élèves élaborent des dossiers, qu’il faut corriger en fin de trimestre, alors qu’on a diminué fortement le temps de correction (les fameux jours blancs, NdlR). Si on veut garder la tête hors de l’eau, on doit corriger en triple vitesse, on a l’impression d’un travail bâclé, ce qui laisse un goût amer." Bref, avec les compétences, "on a des exigences de plus en plus grandes en termes de corrections et de préparations, mais on a moins de temps pour le faire correctement. On a l’impression qu’on nous sabote, qu’on nous met volontairement devant une tâche impossible".
Une tâche encore plus difficile pour les jeunes enseignants. "Je connais un jeune prof d’éducation physique qui, en montrant un exercice à ses élèves, est tombé sur les crachats de ses élèves sur les espaliers. Il y a des situations vraiment difficiles. Comment ces jeunes peuvent-ils rester dans l’enseignement ? On ne sait pas tenir toute une carrière comme ça." Sans aller jusqu’à ces cas extrêmes, la situation des jeunes profs n’est guère enviable. "Ils sont dans l’incertitude. Chaque année, ils doivent attendre la fin août quasiment pour savoir s’ils sont engagés ou pas. S’ils en ont l’occasion, beaucoup partent vers le privé." Alors, évidemment, l’idée d’augmenter les horaires des profs n’est pas pour les rassurer. "Il ne faut pas être grand mathématicien pour comprendre que, si on donne deux heures de plus à chaque prof nommé, cela fera un paquet d’heures à retirer à des jeunes qui sont dans l’enseignement depuis trois, quatre ou cinq ans."
On le voit, les propositions du gouvernement Olivier ne sont pas près de passer auprès des profs. "Je trouve sain que les enseignants réagissent. Cela montre l’attachement au métier." "Et puis, conclut Marc, les enfants passent leurs journées à l’école. Les mettre devant des gens démotivés, écœurés, c’est catastrophique pour eux." Comme beaucoup de ses collègues, Marc n’est pas seulement enseignant. Il est aussi parent.
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Le site moche de Ségolène
Le nouveau site Internet de Désirs d'avenir, l'association de Ségolène Royal, a provoqué une véritable sensation, sans doute d'une autre nature que celle escomptée par ses créateurs, devenant en quelques heures la cible des moqueries d'une grande partie de la Toile française.
L'ex-candidate à l'élection présidentielle avait pourtant tenté d'accompagner de la meilleure manière le lancement du nouveau site, en vantant les mérites de son concepteur, qui n'est autre que son compagnon André Hadjez, des propos repris par l'Express:
«Il m'a aidé à concevoir le nouveau site Internet de Désirs d'avenir», confie Royal. Un site «simplifié», «plus réactif», bâti en deux mois et doté d'une rubrique intitulée «Rétablir la vérité». Elle est destinée à démentir les rumeurs malveillantes. «Cette idée, c'est André qui l'a eue, un homme très doué en multimédia et... très amoureux», glisse Royal.
Mais il faut croire que l'amour ne suffit pas à bâtir un site Internet. Le graphisme et l'ergonomie de desirsdavenir.com sont au centre de toutes les boutades, qui ont semble-t-il attiré un peu plus d'attention que prévu sur le nouveau site: celui-ci ne répond que par intermittence depuis ce matin.
Les motifs de moqueries semblent s'additionner chaque heure depuis le lancement du site mardi 15 septembre au soir. Quand un journaliste de 20minutes.fr «découvre que l'image de coucher de soleil qui habille le site est tiré d'un portail de fonds d'écran gratuits pour PC, c'est le délire» ajoute lefigaro.fr. L'Express révèle également le coût du site: plus de 40.000 euros.
Les critiques pleuvent sur les sites d'information: «Laid, criard et hors service», écrit Marianne2. Crystal XP.net, site de graphisme, propose d'aider la président de Poitou-Charentes à trouver un meilleur habillage pour son site «Moche», «Immonde» et «Ridicule».
C'est sur Twitter, le site de micro-blogging plébiscité par les journalistes web, que les moqueries sont les plus nombreuses. Voici un petit florilège:
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mercredi, 16 septembre 2009
La dictature de Dadis Camara
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Le président guinéen dans tous ses états
11:33 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dadis camara | del.icio.us | Facebook | | |
PS - Ségolène Royal réclame "toute la vérité"
Quasiment simultanément mais sans se coordonner, la direction du PS et Ségolène Royal sur TF1 ont sommé les auteurs du livre Hold-uPS, arnaques et trahisons, relatant une tricherie présumée, de s'expliquer. Dans un débat ou devant la justice. L'ex-candidate a demandé mardi soir sur TF1 au PS d'engager une "action" contre l'ouvrage si les fraudes dénoncées sont fausses et des sanctions contre les fraudeurs si les faits sont avérés. Elle a ajouté qu'elle ne demandait pas un "nouveau vote" au parti car pour elle "cette page est tournée". Mais, a-t-elle poursuivi, s'il "y avait un vote, je n'en serai pas" car "pour moi cette page est tournée". "Je veux simplement la vérité et les sanctions" contre les auteurs des fraudes présumées mis au jour dans un livre brûlot, a insisté Mme Royal.
"De deux choses l'une ou bien les faits relatés dans ce livre sont vrais, et c'est d'une extrême gravité et rien ne justifie la loi du silence", a-t-elle poursuivi, ajoutant: "j'attends de la direction du Parti socialiste qu'elle fasse toute la lumière et qu'elle prenne les sanctions qui s'imposent pour que cela ne recommence jamais". Si les faits "sont faux", elle a dit "attendre de la direction du Parti socialiste qu'elle engage une action contre les auteurs" du livre, afin "que l'honneur du Parti socialiste et de ses dirigeants soit rétabli". Pour elle, "la passivité est un aveu de culpabilité".
"Nous ne pouvons accepter de voir ainsi sali le Parti socialiste"
Peu avant son intervention sur TF1, cinq dirigeants du PS ont publié un communiqué commun.
Ils ont proposé mardi soir aux auteurs du livre "Hold-uPS, arnaques et trahisons", qui a relancé la polémique sur l'élection de Martine d'Aubry à la tête du PS, "d'organiser sans délai" une "confrontation devant des journalistes" pour démontrer que "les accusations portées par ce livre sont mensongères". "Nous pouvons nous engager dans des procédures juridiques, tant la diffamation et la diffusion de fausses nouvelles sont évidentes. Mais chacun sait qu'elles prennent beaucoup de temps", affirment dans un communiqué Claude Bartolone, Christophe Borgel, Jean-Christophe Cambadélis, François Lamy et Christian Paul, proches de la première secrétaire, Martine Aubry.
"Nous ne pouvons accepter de voir ainsi sali le Parti socialiste", ajoutent-ils."Nous proposons aux auteurs de ce livre d'organiser sans délai une confrontation devant des journalistes. Nous démontrerons point par point que les allégations et accusations portées par ce livre sont mensongères", poursuivent les cinq responsables PS.
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mardi, 15 septembre 2009
Rachida Dati : "Le racisme, ce n'est pas de l'humour"
Rachida Dati n'a pas apprécié les propos controversés de Brice Hortefeux . La députée européenne a condamné à demi-mot, mardi matin, sur RTL, les dires du ministre de l'Intérieur lors du campus UMP de Seignosse, dans les Landes, les 5 et 6 septembre. "Je ne suis pas d'accord pour dire que c'est de l'humour, c'est une maladresse", a insisté l'ancienne garde des Sceaux, qui a cependant précisé ne pas avoir vu l'extrait en question, mais lu la transcription dans Le Monde . "Pour moi, le racisme, ce n'est pas de l'humour", a poursuivi Rachida Dati, sans pour autant traiter directement Brice Hortefeux de raciste. La maire du 7e arrondissement de Paris a toutefois salué les "regrets" exprimés par le ministre de l'Intérieur lundi soir devant le Conseil français du culte musulman. "C'est courageux", a reconnu Rachida Dati, qui dit ne pas aimer "accabler les gens qui sont au coeur de polémiques".
Depuis jeudi, Brice Hortefeux tente de désamorcer la polémique déclenchée après la diffusion d'une vidéo sur le site Internet du Monde où il tient des propos qualifiés de "racistes" par la gauche. Dans un document pas toujours audible tourné lors du campus de l'UMP à Seignosse, l'ambiance est décontractée. En compagnie de Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, on voit le ministre de l'Intérieur poser la main sur l'épaule d'un jeune militant appelé Amin. "Il ne correspond pas du tout au prototype", lance Brice Hortefeux. "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes", déclare-t-il sur cette vidéo, sans que l'on comprenne distinctement de quel sujet il parle.
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lundi, 14 septembre 2009
Nouvelle cassette attribuée à Ben Laden
Deux jours après l'anniversaire des attentats du 11-Septembre, Oussama Ben Laden déclare dans une nouvelle cassette diffusée dimanche que le président américain est "impuissant" à arrêter la guerre en Irak ou en Afghanistan, d'après une transcription du message de l'organisation terroriste.
Une organisation spécialisée dans le suivi des mouvements terroristes, SITE Intelligence, a traduit la vidéo de 11 minutes montrant simplement une photo du chef d'Al-Qaïda tandis que défile son message audio.
Selon la traduction assurée par SITE-Intelligence, Ben Laden déclare intervenir pour rappeler aux Américains "les causes" qui ont conduit aux attentats du 11-Septembre, et en premier lieu, "votre soutien à vos alliés israéliens qui occupent notre terre de Palestine".
Le chef de la nébuleuse terroriste juge fallacieux l'argument selon lequel la guerre est nécessaire à la sécurité des Etats-Unis, estimant que la Maison Blanche ne fait que suivre la stratégie des anciens président George W. Bush et vice-président Dick Cheney pour "promouvoir la politique de la peur pour vendre les intérêts des grandes firmes".
Quand, poursuit Ben Laden, Barack Obama est devenu président et qu'il a conservé nombre des chefs militaires de son prédécesseur dont le secrétaire d'Etat à la Défense Robert Gates, "les gens sensés ont su qu'Obama était un homme impuissant qui ne sera pas capable de finir la guerre comme il l'a promis".
"Si vous terminez la guerre, soit. Mais si vous la poursuivez, nous en ferons de même et continuerons notre guerre d'usure contre vous par tous les moyens possibles". AP
Sur le Net:
SITE Intelligence Group: https://www.siteintelgroup.com/
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vendredi, 11 septembre 2009
Clearstream : Villepin dénonce "l'esprit tordu" de Sarkozy
A quelques jours du procès Clearstream, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a le sentiment d'être victime d'une chasse à l'homme politique, visant à le « condamner avant le procès ». Avec, dans le rôle du chasseur, Nicolas Sarkozy.
Villepin était vendredi matin l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1. Là, il a dénoncé tout de go les « obsessions » du président de la République, qui semble avoir fait de l'affaire (l'apparition de son nom sur un faux fichier de Clearstream, censé présenter une liste de personnalités corrompues) une question d'honneur.
Dominique de Villepin, qui est soupçonné d'avoir provoqué la « fuite » de cette liste, nie toute implication. Mais plusieurs témoignages attestent qu'il aurait reçu l'un des personnages centraux du scandale, Jean-Louis Gergorin, et à plusieurs reprises.
« Le Brésil, je connais bien, il y a des jolies filles, des cocotiers »
Pour ce défendre, Dominique de Villepin dénonce « l'esprit tordu » de son ex-rival politique :
« J'ai été sidéré d'entendre que le président de la République, qui se rend en voyage au Brésil, vous savez le Brésil, je connais bien, c'est un beau pays, vous connaissez aussi, il y a des jolies filles, il y a des cocotiers, on arrive, on vous sert des caipirinhas
Eh bien, le président de la République, lui, qu'est-ce qu'il fait, il parle de Villepin et de Clearstream , écoutez, avouez, il faut peut-être voir l'esprit un peu tordu pour être obsédé à ce point par ce dossier ! Qu'il fasse confiance à la justice et toute la lumlière apparaîtra. »
« Que les prévenus s'expliquent et que les juges décident »
En marge de sa visite au Brésil, au début du mois, Sarkozy avait déclaré :
« Il est grand temps que toutes ces combines sous la Ve République, une bonne fois pour toutes, on en soit débarrassé. Qui que ce soit qui les fasse.
Les officines, les combines, il y en a eu beaucoup trop, et j'ai eu l'occasion de le montrer. Et plus personne ne sera victime de ça. Maintenant, que les prévenus s'expliquent et que les juges décident. »
Dominique de Villepin, qui dénonce une « instrumentalisation politique du dossier », a assuré que personne n'avait jamais mis en cause Sarkozy :
« Il faut éviter en politique la victimisation : jamais personne n'a mis en cause publiquement Nicolas Sarkozy dans cette affaire. »
Ce qui a donné ...
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Berlusconi affaibli par d'autres accusations sur sa vie privée
Vilipendé par la gauche, et désormais critiqué par certains de ses alliés, Silvio Berlusconi se retrouve affaibli par de nouvelles révélations, mercredi, sur sa vie privée.
Selon Corriere della Sera et La Stampa, deux quotidiens respectés en Italie, trente femmes, dont certaines rétribuées pour leurs services sexuels, ont participé à pas moins de 18 soirées organisées dans des résidences du président du Conseil.
La multiplication de ces informations et le débat public qu'elles provoquent ont placé le chef du gouvernement sur la défensive et incité une partie de la droite à évoquer ouvertement la fin de 15 ans de domination par Silvio Berlusconi de la vie politique italienne.
On se refuse dans l'entourage du président du Conseil à commenter ces nouvelles informations, qui semblent indiquer que Silvio Berlusconi, qui est âgé de 72 ans, satisferait à grande échelle son penchant pour les jeunes femmes.
Corriere et La Stampa font état de déclarations faites lors d'un procès à Bari sur les activités de l'homme d'affaires Gianpaolo Tarantini.
Selon les journaux, des femmes ont reçu une indemnité pour participer à ces soirées et 1 000 euros en plus pour prestations sexuelles. Les deux quotidiens citent les noms de plusieurs personnalités en vue parmi les invités et de deux vedettes de la télé-réalité parmi les femmes présentes.
« Je les ai présentées comme des amies, sans dire que je les rétribuais quelquefois », a déclaré Gianpaolo Tarantini, cité par la presse.
PROMESSES NON TENUES
Lors de précédentes audiences du procès, il a été établi qu'une prostituée, Patrizia D'Addario, a été payée par Tarantini pour coucher avec Silvio Berlusconi.
Patrizia D'Addario a enregistré sur son téléphone portable des conversations explicites à ce sujet et les a rendues publiques après plusieurs promesses non tenues, dont celle d'un siège au Parlement européen.
Silvio Berlusconi poursuit en diffamation des journaux en Italie et en Europe pour leur couverture des scandales et la publication de photos de certains de ses invités se promenant nus dans ses propriétés.
Au premier rang de ses cibles figure le quotidien de centre gauche La Repubblica mais pas a priori, La Stampa et Corriere delle Sera.
Les scandales à répétition ont nui à la popularité de Silvio Berlusconi auprès des catholiques pratiquants, perturbés notamment par les déclarations de l'ancienne épouse du chef du gouvernement, qui a obtenu le divorce en dénonçant le goût de son ex-mari pour les jeunes filles mineures.
Parmi les 40 % d'Italiens qui assistent à la messe au moins deux ou trois fois par mois, la cote de popularité de Silvio Berlusconi est passée de 55 % en avril – avant la divulgation des scandales – à 50 %, selon une enquête réalisée par l'institut ISPO pour Corriere della Sera.
Silvio Berlusconi affirme disposer du soutien de 70 % des Italiens, mais les sondages font état d'une cote de popularité d'environ 50 %, un niveau encore élevé pour un chef de gouvernement compte tenu de la crise économique.
Le débat s'est sérieusement envenimé ces dernières semaines sous l'impulsion d'un autre quotidien, Il Giornale, dirigé par le frère du président du Conseil, Paolo Berlusconi, qui a répliqué coup pour coup aux attaques visant son frère.
TENSION AVEC LE VATICAN
Dino Boffo, directeur du journal catholique italien Avvenire, qui avait critiqué le mode de vie de Silvio Berlusconi, a démissionné jeudi après avoir été victime à son tour d'une campagne de presse.
Il Giornale a traité Dino Boffo de « supermoraliste » et d'hypocrite et lui a conseillé de s'abstenir de critiquer le comportement de Silvio Berlusconi, évoquant des affaires de mœurs le concernant.
Dino Boffo, qui a démenti les allégations de Il Giornale, a remercié l'Église pour son soutien mais a précisé que sa démission était irrévocable. « L'Église a mieux à faire que de défendre avec acharnement une seule personne, même si celle-ci est injustement visée », a-t-il dit.
Les tensions entre la presse catholique et Il Giornale ont conduit à l'annulation par le Vatican d'un dîner prévu vendredi dernier entre Silvio Berlusconi et le secrétaire d'État du Saint-Siège, Tarcisio Bertone. Ce dernier et d'autres dignitaires catholiques avaient apporté leur soutien à Dino Boffo, accusant Il Giornale de calomnies à des fins politiques.
Certains alliés du Cavaliere ont commencé à exprimer publiquement leurs doutes. Ainsi, Gianfranco Fini, l'un de ses principaux soutiens, a jugé « paradoxal » que Silvio Berlusconi doive démentir tout problème au sein du gouvernement.
« Le déclin de Berlusconi a peut-être commencé [...] mais reste à savoir où et quand cela se produira et, surtout, qui en profitera », écrit l'éditorialiste de Corriere, Massimo Franco.
L'opinion publique semble sceptique sur un départ de Berlusconi. « Malheureusement, je n'y crois pas. Nous, les Italiens, notre objectif principal c'est l'argent, et ça, c'est lui qui l'incarne le mieux », analyse une Romaine, Marisa Spada.
Version française Pascal Liétout
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mercredi, 09 septembre 2009
Youssou Ndour et le Positive Black Soul défient le régime libéral
Lepeuple-sn.com (Dakar)-Les incessantes coupures d’électricité ainsi que les récurrentes inondations n’ont pas laissé de marbre le chanteur Youssou Ndour et le célèbre groupe de rap sénégalais Positive Black Soul. Le roi du mbalakh a lancé ce mardi sur internet une chanson intitulée ‘’Leep mo lendem’’ ou ‘’tout est obscur’’ en français. Quant aux précurseurs du rap au Sénégal, ils expriment leur mécontentement à travers un morceau ayant pour titre ‘’Da fa doy’’, c’est à dire ‘’ça suffit’’. Ces artistes entendent interpeller par cette manière les autorités du pays face au malaise social qui ronge de plus en plus le Sénégal. Sur un air de ‘’Obladi Oblada’’, un tube du groupe anglais Beatles, Youssou Ndour se fait le porte parole du peuple pris en otages par les délestages de la Société nationale de l’électricité. ‘’ Coupure le matin, coupure le soir. Le peuple est fatigué d’être toujours dans le noir. Vous nous faites souffrir et vous nous cachez la vérité’’, lance le chanteur. Dans cette chanson très engagée Youssou Ndour se dit révolté par les agissements de la Senelec qui bénéficie pourtant de milliards de francs de l’Etat. Pour le roi du mbalakh, le mauvais sort est entrain de s’acharner sur le peuple sénégalais. ‘’Les inondations mêlées aux coupures, mon Dieu où allons-nous’’, s’inquiète t’il. Ce n’est pas la première fois que Youssou Ndour utilise son micro pour dénoncer les coupures de courant. A la fin des années 90, sous la présidence du socialiste Abdou Diouf, le chanteur avait déjà sorti le tube "boulen coupé" (arrêtez les coupures d'électricité, en ouolof). ‘’Da fa doy’’ crient de leur côté les rappeurs du PBS. Dans un clip vidéo circulant sur la toile ils disent stop aux coupures de courants. Des images des émeutes causées ces dernières semaines par les délestages ainsi que celles de la banlieue dakaroise pataugeant dans l’eau des dernières pluies diluviennes accompagnent cette chanson engagée. Pour Didier Awadi ça suffit ‘’trois fois, quatre fois qu’on me fuck tout le matos, qui va payer ? Samuel Sarr ne sera jamais au courant, le président aussi’’, tonne t-il. Très incisif, ce rappeur se dit énervé par cette situation. Les rappeurs de la Sicap montrent aussi qu’ils ne sont pas insensibles au sort de la banlieue. Pour eux ‘’dans la banlieue y a pleine vue sur la merde, inondation partout c’est la consternation’’. Ces deux chansons dénonçant le mal vivre sénégalais risquent de devenir les tubes de l’été, tant elles surfent sur la vague de mécontentement de la population sénégalaise. Elles montrent que les artistes sénégalais sont prêts à servir de porte étendard des revendications du bas peuple. Au risque de froisser le régime libéral en place, Youssou Ndour et le Positive Black Soul endossent des habits d’artistes engagés, à leurs risques et périls. Par cette posture, ils suivent les traces de la sud africaine Myriam Makeba connue pour sa lutte acharnée contre le système de l’apartheid et de l’ivoirien Tiken Jah Facoly, pourfendeur du régime de Laurent Gbagbo.
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Auteur: Farba Alassane SY |
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mardi, 08 septembre 2009
Diplomatie - Un proche de Kouchner contraint de quitter le Quai d'Orsay
La Constitution définit la règle. C'est le ministre des Affaires étrangères qui propose au président de la République les nominations aux postes diplomatiques. Le 13 juillet dernier, Bernard Kouchner a donc dû passer une sale journée. Car c'est sur sa proposition que Gérard Araud a été nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France à l'ONU, en remplacement de l'un de ses plus fidèles amis Jean-Maurice Ripert pour qui il n'a rien pu faire. L'Elysée voulait en effet s'en débarrasser, et ce depuis longtemps.
Lors de son arrivée au quai d'Orsay déjà, Bernard Kouchner n'avait pu prendre ce fidèle comme directeur de cabinet, Claude Guéant ayant mis son veto personnel. Jean-Maurice Ripert, 56 ans, reste étiqueté, aux yeux de la droite, comme l'ancien conseiller diplomatique de Jospin, Premier ministre. Et les mois qui ont passé n'ont pas arrangé la cote de cet homme de gauche à l'Elysée. Nicolas Sarkozy et son conseiller diplomatique Jean-David Levitte ont à plusieurs reprises manifesté devant des journalistes leur animosité contre ce diplomate. Fuite dans la presse sur son retard à New-York lors d'un accueil du président, mauvaise organisation des prises de parole dans l'enceinte de l'ONU... "Tout était bon pour le canarder", affirme une source diplomatique. Sarko n'en voulait plus".
Avant l'été, Jean-Maurice Ripert a donc compris qu'il allait devoir faire ses adieux à son activité de représentant français aux Nations Unies. Il aurait pu normalement se voir muter dans une ambassade. Mais c'est finalement l'ONU qui va lui confier sa nouvelle mission : envoyé spécial au Pakistan. Son secrétaire général Ban Ki-Moon devrait l'annoncer prochainement.
Réflexion d'un diplomate sous couvert de l'anonymat : "l'ouverture de Sarkozy a ses limites, celles qui font de vous une proie médiatique vis-à-vis de l'opinion. Si vous ne servez pas pour les magazines, pas de pitié".
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France:UMP - Taxe carbone ; Fillon met les choses au point
François Fillon a dénoncé dimanche en clôture de l'université des jeunes UMP à Seignosse (Landes) les "rumeurs" et "spéculations" autour des modalités de mise en oeuvre de la taxe carbone, demandant que l'on ne confonde par "le prix de la tonne de CO2" avec un "baromètre" de ses relations avec le chef de l'Etat.
"Je demande que l'on juge, non sur des rumeurs et des spéculations, mais au vu des arbitrages complets que le président de la République présentera dans les prochains jours", a déclaré le Premier ministre, au terme d'un Campus de l'UMP marqué par le débat sur cette taxe controversée. En annonçant un prix de 14 euros par tonne de CO2, le Premier ministre semblait avoir arrêté mercredi le montant de départ de la taxe carbone qui doit être mise en place dès 2010. Mais l'Elysée a repris la main en annonçant que le chef de l'Etat ne prendrait de décision que la semaine prochaine.
Ecoutez un extrait du discours du Premier ministre
10:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |