mardi, 22 septembre 2009
Sarkozy-Villepin : du coup bas à l'affaire d'Etat (mis à jour)
Le procès Clearstream s'est ouvert lundi par une violente charge de Dominique de Villepin contre Nicolas Sarkozy. Devant la porte du tribunal, l'ancien Premier ministre a déclamé (façon ONU) un acte d'accusation sévère contre le président :
« Je suis ici par la volonté d'un homme, je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J'en sortirai libre et blanchi, au nom du peuple français.
Certains voudraient croire qu'il n'y a pas dans notre pays de procès politiques, je veux le croire aussi, et pourtant, nous sommes ici en 2009, et nous sommes en France. »
Alors que s'est ouvert le procès Clearstream le 21 septembre, retour sur la vieille inimitié de Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.
Réponse cinglante du clan sarkozyste ce mardi sur RTL. Pierre Charon, le conseiller et ami de Nicolas Sarkozy s'est dit consterné par Dominique de Villepin :
« J'étais quand même consterné de voir Dominique Galouzeau de Villepin flangardé de sa femme et de ses trois enfants insulter le Président de la République et confondre le Club Méditerrannée dont il est un adepte avec la 11ème chambre correctionnelle. Il ne manquait plus que les palmes et la planche à voile ()
Et moi je suis très remonté contre ces pieds nickelés de la falsification de listings qui ont tenté de modifier l'histoire de France en empêchant un candidat de devenir Président la République.
Et j'espère que les peines seront sévères, parce que c'est pour moi le plus grand scandale de la Vème République. » (Ecouter le son)
La rivalité politique a atteint une telle exacerbation qu'aujourd'hui, le procès Clearstream semble ne plus opposer que ce duo. Retour sur une vieille histoire d'inimitié.
Des débuts difficiles
L'ouverture des hostilités daterait de 1995. A l'époque, tout séparait Nicolas Sarkozy de Dominique de Villepin. L'un venait de trahir pour soutenir Edouard Balladur, l'autre restait fidèle à Jacques Chirac.
Leur première friction est téléphonique, raconte Le Point. Ministre du budget, Nicolas Sarkozy reçoit cette année-là le coup de fil furieux de Dominique de Villepin, directeur de cabinet d'Alain Juppé. Il l'accuse d'être à l'origine d'un contrôle fiscal dont son père a fait l'objet. Comme il le soupçonne d'être à l'origine des fuites sur une vente opérée par Bernadette ...
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