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mardi, 08 septembre 2009

Diplomatie - Un proche de Kouchner contraint de quitter le Quai d'Orsay

La Constitution définit la règle. C'est le ministre des Affaires étrangères qui propose au président de la République les nominations aux postes diplomatiques. Le 13 juillet dernier, Bernard Kouchner a donc dû passer une sale journée. Car c'est sur sa proposition que Gérard Araud a été nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France à l'ONU, en remplacement de l'un de ses plus fidèles amis Jean-Maurice Ripert pour qui il n'a rien pu faire. L'Elysée voulait en effet s'en débarrasser, et ce depuis longtemps.

Lors de son arrivée au quai d'Orsay déjà, Bernard Kouchner n'avait pu prendre ce fidèle comme directeur de cabinet, Claude Guéant ayant mis son veto personnel. Jean-Maurice Ripert, 56 ans, reste étiqueté, aux yeux de la droite, comme l'ancien conseiller diplomatique de Jospin, Premier ministre. Et les mois qui ont passé n'ont pas arrangé la cote de cet homme de gauche à l'Elysée. Nicolas Sarkozy et son conseiller diplomatique Jean-David Levitte ont à plusieurs reprises manifesté devant des journalistes leur animosité contre ce diplomate. Fuite dans la presse sur son retard à New-York lors d'un accueil du président, mauvaise organisation des prises de parole dans l'enceinte de l'ONU... "Tout était bon pour le canarder", affirme une source diplomatique. Sarko n'en voulait plus".

Avant l'été, Jean-Maurice Ripert a donc compris qu'il allait devoir faire ses adieux à son activité de représentant français aux Nations Unies. Il aurait pu normalement se voir muter dans une ambassade. Mais c'est finalement l'ONU qui va lui confier sa nouvelle mission : envoyé spécial au Pakistan. Son secrétaire général Ban Ki-Moon devrait l'annoncer prochainement.

Réflexion d'un diplomate sous couvert de l'anonymat : "l'ouverture de Sarkozy a ses limites, celles qui font de vous une proie médiatique vis-à-vis de l'opinion. Si vous ne servez pas pour les magazines, pas de pitié".

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