mardi, 08 septembre 2009
Tout ouvrier plus "petit" que Sarkozy
Le 3 septembre dernier, Nicolas Sarkozy visitait l'usine Faurecia de Caligny. Derrière lui, quelques ministres et des employés de plusieurs sites du groupe. A sa droite, discrète et presque hors-cadre, se trouvait une ouvrière de l'usine, en tablier blanc. Avant le discours du chef de l'Etat, la chaîne belge RTBF lui tend son micro, et le journaliste lui lance : "On m'a dit que vous avez été choisie sur un critère de taille. Est-ce que c'est vrai?" "Oui", répond cette femme. "Il ne faut pas être plus grand que le président?", insiste le journaliste. "Voilà", répond l'employée.
Celle-ci aurait donc été choisie pour sa "petite" taille, de même, on l'imagine, que les autres ouvriers présents à l'image, pour ne pas paraître plus grands que le chef de l'Etat. L'Elysée a réagi dimanche, qualifiant cette affirmation de "saugrenue" et "grotesque", démentant catégoriquement que tout consigne ait été donnée. Même réaction de la part de la direction de l'entreprise.
Mais un syndicaliste CFDT de Faurecia a assuré lundi que l'Elysée avait effectivement demandé que soient sélectionnés pour l'occasion des salariés de petite taille. "Nous avons la certitude, de source sûre et fiable, que cette exigence n'est pas sortie de la tête d'un responsable de Faurecia et qu'il s'agit bien d'une requête venant de l'Elysée", a déclaré José De Sa Moreira, délégué syndical central, dans une interview au site internet Rue89. Et un salarié de Faurecia souhaitant garder l'anonymat a lui aussi déclaré que le critère de taille "était une demande de l'Elysée". Présent lors du déplacement du président à l'usine de Caligny, il a évoqué l'existence "d'une liste de la direction avec le nom des personnes et leur taille". Le chef de l'Etat "était sur une tribune, il ne fallait pas que les gens derrière soient trop grands", a-t-il expliqué.
Ci-dessous, le sujet de la RTBF :
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dimanche, 06 septembre 2009
Des habitants fuient Port-Gentil, les pillages prospèrent et les barricades sont dressées sur les principales voies
Pour la troisième nuit consécutive, Port-Gentil a été le théâtre de scènes de pillages et d’émeutes. Total a organisé un "repli temporaire" de ses salariés basés à Port Gentil où les violences, qui ont éclaté depuis l’annonce jeudi de la victoire d’Ali Bongo, ont fait deux morts.
Des pillards très mobiles ont installé des barricades sur les principales voies de Port-Gentil pour empêcher les véhicules des forces de l’ordre de circuler. Selon des témoins joints par téléphone, des affrontements ont aussi lieu samedi soir dans des quartiers du centre-ville de Port-Gentil comme à Sindara, Cocotiers, et Quartier Chic.
Le verdict de la Cour constitutionnelle gabonaise qui a confirmé vendredi après-midi la victoire d’Ali Bongo Odimba, n’a pas apaisé les esprits. Samedi soir Port-Gentil, la capitale économique du Gabon et fief de l’opposition, où l’on déplore déjà deux morts depuis le début des émeutes jeudi, a été le théâtre d’une troisième nuit consécutive de violences. Faisant fi du couvre-feu pillards et partisans de l’opposition ont multiplié les accrochages avec les forces de l’ordre dans les quartiers de Matanda et Salsa et le centre-ville de Port-Gentil, à Sindara, Cocotiers, et Quartier Chic.
Des groupes de pillards très mobiles ont installé des barricades sur les principales voies de Port-Gentil pour empêcher les véhicules des forces de l’ordre de circuler. Total a décidé de transférer "temporairement" les familles des personnels de Port-Gentil à Libreville tandis que selon plusieurs témoignages des centaines d’habitants quittaient la ville. Port-Gentil n’étant accessible que par bateau, le tarif du voyage en pirogue est passé de 10.000 FCFA à 20.000 FCFA (15,25 à 30,50 euros).
Vendredi soir des manifestants avaient incendié le Foyer Roger Buttin, un centre sportif et social de Total. "On entend des tirs sans que l’on sache si ce sont des tirs de gaz lacrymogènes ou des coups de feu mais cela semble très violent", témoignait vendredi soir une habitante du quartier Château où un commissariat a été pillé et brûlé pendant l’après-midi.
Des pillards avaient attaqué vendredi en fin de journée des commerces dans la périphérie nord de Port-Gentil. La veille, des manifestants ont déjà attaqué la prison de la ville et libéré les détenus, avant d’incendier le consulat général de France. Des installations du groupe pétrolier français Total et du groupe franco-américain Schlumberger avaient également été prises pour cibles et trois femmes ont été blessées.
Ces violences, qui ont éclaté jeudi suite à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo, ont fait pour le moment deux morts. Selon les autorités gabonaises, une des victimes aurait visé les forces de l’ordre et aurait été tuée jeudi par un tir de riposte. L’autre aurait succombé le même jour aux tirs de pillards. Autant d’incidents qui ont entraîné le départ du gouverneur de la région, démis de ses fonctions jeudi par le gouvernement gabonais.
Kouchner : "Ce qui s’est passé a eu lieu entre Gabonais"
À Libreville, en revanche, aucun incident n’a été signalé. Les activités ont repris sans toutefois connaître leur rythme habituel. Jeudi, des troubles ont eu eu lieu dans de nombreux quartiers populaires . Lors de ces échauffourées, des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France. "On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer !", menaçaient-ils. Jeudi soir, la télévision publique RTG1 a fait état de l’interpellation de plusieurs jeunes impliqués dans les incidents.
Selon des résultats officiels, Ali Bongo, 50 ans, a remporté l’élection à un tour du 30 août avec 41,73% des suffrages, devant l’ex-ministre de l’Intérieur, André Mba Obame (25,88%) et Pierre Mamboundou (25,22%).
Le nouveau président a invité ses adversaires à "accepter le verdict des urnes" et à ne pas "prendre en otage" le peuple gabonais. "Il existe des institutions devant lesquelles on peut porter des réclamations et des recours".
"Il faut absolument que le calme revienne sur toute l’étendue du territoire", a redit samedi le président gabonais à RFI.
"Je trouve curieux" qu’un des candidats "alors que Port-Gentil lui a donné une belle victoire choisisse cette même ville pour y commettre un certain nombre d’exactions", a regretté Ali Bongo, visant, sans le nommer, Pierre Mamboundou.
"Quand on aspire à être président de la République, ce n’est pas avec des gestes comme ceux-là que l’on doit se comporter", a-t-il poursuivi. Pierre Mamboundou, arrivé troisième du scrutin, a notamment appelé à la "résistance". Disparu depuis trois jours, son sort est toujours incertain. Un autre opposant, arrivé deuxième du scrutin, André Mba Obame continue de rejeter les résultats et persiste à s’affirmer vainqueur.
Ali Bongo, qui a refusé la venue du médiateur sénégalais de l’Union africaine , a rejeté les critiques de ses opposants qui estiment que la commission électorale a conclu ses travaux de manière prématurée. "On reste toute une nuit et vous trouvez que c’est prématuré ?, a-t-il lancé.
Après avoir fait recompter un certain nombre de localités plusieurs fois pour se rendre compte que les chiffres étaient les mêmes, que les PV (procès-verbaux des bureaux de vote) étaient identiques. C’est de la mauvaise foi, c’est tout !"
De son côté, la France, visée par les manifestants de jeudi, a redit vendredi matin par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qu’elle accepterait le résultat de l’élection, une fois les éventuels recours examinés.
Comme la veille, le ministre français a nié sur RTL toute ingérence dans les affaires gabonaises. Il a une fois encore recommandé aux 10.000 expatriés français de "rester chez eux" tout en écartant pour l’heure toute évacuation. "Aucun Français n’a été molesté", a souligné samedi le ministre.
"Je regrette bien entendu ce qui s’est passé à Port-Gentil, mais voilà c’est entre Gabonais, entre fractions et concurrents, pour le moment. J’espère que le pire est derrière nous", a-t-il souligné.
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La "Lettre du Continent" serait-elle au service de Karim Wade pour charger Latif Coulibaly ?
"Le livre du journaliste sénégalais est un missile éditorial destiné à venger l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Bara Tall". Voilà, selon "La Gazette", un résumé du contenu du texte de la "Lettre du Continent" sensé discréditer la crédibilité de l’auteur de "Contes et mécomptes de l’Anoci".
Abdou Latif Coulibaly a eu vent de ce document à travers une journaliste de l’hebdomadaire parisien, l’"Express" avec qui il s’entretenait au sujet de son livre.
La réponse du journaliste écrivain est sans appel. "Il a été payé pour écrire une telle contrevérité, mais qu’il sache que le peuple sénégalais qui est concerné a déjà donné réponse à ses allégations mensongères en achetant massivement le livre qu’il tente ainsi de discréditer. Mieux, les Sénégalais en ont fait un livre de chevet et une référence absolue pour la lutte impérative qu’il convient de mener avec vigueur contre la corruption et pour l’instauration définitive de la bonne gouvernance dans la gestion des comptes de l’Etat au Sénégal", peut-on lire sur le site de "La Gazette".
Et de poursuivre : "C’est une réponse facile que de chercher à passer par une pirouette en considérant que le livre du journaliste, directeur de La Gazette est un combat éditorial par procuration. Ce n’est pas une insulte faite à l’auteur mais plutôt au peuple sénégalais dont les deniers ont été dilapidés en plus de servir maintenant à payer les prestations honteuses du barbouze Antoine Glaser et son équipe."
Nos confrères s’attendent d’ailleurs à d’autres publications essayant de discréditer le livre de Latif. Car, ajoute la même source, la journaliste qui a informé Latif a également évoqué avec lui "cette vaste campagne de presse hexagonale en cours de préparation et qui devrait être engagée contre lui, dans les semaines à venir, pour tenter de dissiper les effets du livre en Occident."
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Entretien avec Macky SALL
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vendredi, 04 septembre 2009
La GRANDE SAGA DE LA GABEGIE : Ces présidents qui se paient les vacances 2009 à près du milliard FCFA
Les présidents camerounais, Paul Biya et sénégalais Abdoulaye Wade, sont en vacances depuis quelques semaines en France avec leurs proches. Les deux délégations présidentielles logent bien évidemment dans les meilleurs hôtels de la métropole avec à la solde, des factures salées pour le contribuable : entre 500 millions et le milliard de Fcfa. Mieux que les vacances de Nicolas Sarkozy, Georges Bush et Barack Obama réunis. Pendant ce temps, leurs peuples végètent dans la misère ambiante, les inondations et les délestages.
Le coût des vacances 2009 des chefs d’Etat du monde est au centre des débats depuis quelques jours. Une manière pour les analystes et les médias de mesurer le degré de civisme des dirigeants alors que la planète sort difficilement d’une crise économique sans précédent. Et dans cet exercice, les présidents africains s’illustrent comme les plus dispendieux. Ils laissent loin derrière eux, plusieurs dirigeants des pays dits « riches » et « développés ».
Des vacances à près du milliard de Fcfa
Si le taux de fatigue se mesurait par rapport au coût du repos, alors les présidents africains auraient la Palme d’Or ou l’Oscar du travail. Les luxueuses vacances de Paul Biya et de Abdoulaye Wade, les « très fatigués » chefs d’Etat camerounais et sénégalais défraient la chronique tant en France que dans leurs pays respectifs. Le premier a déposé ses valises dans La Baule (département de Loire-Atlantique, ouest de la France). Le second après la Suisse, s’accorde une rallonge de repos à Biarritz (station balnéaire réputée dans le pays basque français). L’idée de se reposer n’est pas en soit mauvaise pour ces dirigeants africains et leurs cours. Mais, les factures qu’ils laisseront après leurs vacances donnent déjà le vertige à plus d’un. En effet, selon des sources concordantes, la délégation présidentielle camerounaise occupe pour trois semaines, 43 chambres à l’Hermitage et au Royal, deux palaces de La Baule. A 42.000 euros (plus de 27.000.000 Fcfa) la nuitée, il est facile de se rendre compte qu’elle dépensera plus de 655 millions Fcfa, juste en frais d’hôtel. Quant à Abdoulaye Wade, il loge à l’hôtel du Palais de Biarritz avec plusieurs de ses proches dont son fils Karim épinglé dans un livre du journaliste Abdou Latif Coulibaly pour sa mauvaise gestion des fonds destinés à l’organisation de la dernière conférence islamique au Sénégal. Selon des sources proches du ministère sénégalais de l’Economie et des Finances relayées par les confrères du lequotidien.sn, le Trésor a dépensé environ 725 millions de F Cfa, rien que pour les vacances du président et de sa suite.
Pendant ce temps…
Il n’est plus un secret pour personne, la crise économique mondiale a aujourd’hui des répercussions sur l’Afrique. Les populations tirent le diable par la queue et le panier de la ménagère se vide jour après jour. Le Cameroun et le Sénégal ne font pas exception à la règle. Depuis plusieurs mois, la grande majorité des Camerounais lutte pour avoir une baguette de pain au petit déjeuner. Le prix des produits de première nécessité augmente à un rythme exponentiel, enfonçant le contribuable dans une misère ambiante. Quand aux Sénégalais, ils vivent les pieds dans l’eau à cause des dernières inondations. Dakar, ses banlieues et certaines localités de l’intérieur du pays sont sinistrés. Plusieurs artères du centre-ville de la capitale ont été envahies par les eaux de ruissellement rendant les routes impraticables. En plus, les délestages répétitifs ralentissent considérablement l’économie déjà moribonde de ce pays. « L’Etat n’a pas assez d’argent pour acheter le fioul qui alimente les centrales thermiques », argumente le gouvernement.
Les présidents les plus raisonnables
Des jaloux, les présidents camerounais et sénégalais vont sûrement en faire parmi leurs homologues. En effet, pour ces vacances 2009, Nicolas Sarkozy a payé de sa poche deux billets (pour lui et sa femme) pour se rendre au Cap Nègre, dans une propriété appartenant à la famille de son épouse. Le Président américain Barack Obama s’est contenté de passer une semaine de vacances à Martha’s Vineyard, (Massachusetts), dans une villa louée. Quant à Blaise Compaoré du Burkina Faso, il a passé ses vacances dans le joli pied-à-terre construit dans son village de Ziniaré.
Devant cette saga de la gabegie, il n’est pas étonnant que Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo, Abdoulaye Wade et bien d’autres chefs d’Etat africains soient accusés de détournement de deniers publics, de corruption rampante et d’atteintes aux droits de l’Homme.
Et dire qu’ils osent encore tendre la main vers la France, les USA, la Suisse… pour demander de l’aide.
Afriscoop.com
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mercredi, 02 septembre 2009
Reynders prêt à changer le nom du parti
Didier Reynders rentre en force. Le vice-Premier vise l’équilibre budgétaire en 2015, pousse à baisser la TVA dans l’Horeca et à prolonger la vie des centrales nucléaires. Quant au MR, un grand congrès aura lieu au printemps, sans tabous. Son cumul gouvernement-présidence ? On votera. S’il doit choisir, il choisira la présidence.
On a pris des vacances, cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé ».Didier Reynders, vice- Premier, ministre des Finances, président du MR, nous reçoit à la Toison d’Or, à Bruxelles, au siège du parti. Un choix. Il s’exprime entouré de son staff en communication : Clémentine Barzin (pour le parti), David Maréchal (gouvernement), et de son chef de Cabinet aux Finances, Pierre Wunsch, pris à témoin de la ligne. Que voici.
Le débat budgétaire commence. Un trou de 25 milliards d’euros...
D’abord, j’insiste sur le fait que l’on vit les conséquences d’une récession, et pas les conséquences de dépenses dans le secteur bancaire. On a beaucoup investi, 15 milliards d’euros, pour protéger l’épargnant, le personnel et les clients. Mais quelle est la situation aujourd’hui ? Le cours de Dexia est remonté, comme celui de BNP Paribas, et nous sommes payés pour l’ensemble des prêts consentis. Donc la valeur d’investissement est toujours là, le contribuable n’a pas dépensé à fonds perdus.
Cela ne pèse pas sur le budget 2009 ?
Le budget gagne de l’argent. Les dividendes payés par BNP Paribas, les remboursements d’emprunts mais aussi le paiement des primes pour des garanties, tout cela rapporte entre 200 et 250 millions de recettes.
Cela étant, après le krach financier d’il y a un an, tout peut repartir comme avant ?
Non. Il faut mettre en œuvre les recommandations du groupe Lamfalussy, et de la commission Chambre-Sénat sur la crise financière. Je pense au contrôle macro-prudentiel, avec la création d’un organe où toutes les grandes banques qui ont un impact sur le système économique seraient clairement localisées. Aussi à la protection du consommateur.
Quid des bonus et parachutes dorés ?
Je propose que l’on puisse appliquer les règles les plus strictes adoptées au plan international. Des collègues au gouvernement cherchent des solutions via le droit du travail... Je dis que si on n’y arrive pas, on peut agir par la solution fiscale.
C’est-à-dire ?
Des mesures fiscales qui pénaliseraient les bonus et les parachutes dorés. Je suis prêt. J’ajoute que je suis favorable à une taxation des opérations financières plus généralement. Ces activités ont quand même entraîné la crise... N’y a-t-il pas moyen d’imaginer un prélèvement des Etats ? Le faire au niveau de la Belgique, cela n’a pas beaucoup de sens. Mais je vois que l’autorité de marché britannique commence à en parler.
D’autres réformes du genre ?
Oui. Il serait bon de se doter d’une loi de crise, qui nous permettrait de prendre rapidement des mesures en cas de défaillance du système. Aux Pays-Bas, le gouverneur de la banque centrale peut mettre la main sur une institution en difficulté, la nationaliser. Je ne dis pas qu’il faut faire la même chose, mais il serait bon de se doter de lois de crise...
Les discussions budgétaires commencent. Que proposez-vous pour résorber le déficit ?
Je propose de pointer 2015, et mon raisonnement est le suivant : pour que toute la famille Belgique soit à l’équilibre en 2015, faisons en sorte que tous les membres de la famille soient à l’équilibre en 2015...
Vous proposez de répartir l’effort sur 5 ans ?
On peut réfléchir à des mesures et à une évaluation sur toute la période. Bien sûr, il faut établir les budgets 2010 et 2011, mais tout en traçant des perspectives pour les années suivantes dans de multiples domaines.
Dites
...
Prenons le nucléaire. Va-t-on oser affronter le débat ? Si on prolonge l’activité des centrales, on peut générer plus de 500 millions de recettes. C’est une des rares façons d’avoir des moyens si l’on veut investir dans l’isolation des maisons, ou dans les transports moins polluants.
Et de nouvelles rentrées fiscales ? Vous y êtes favorable ?
Un point sur lequel tout le monde est d’accord : la pression fiscale sur le travail est beaucoup trop élevée. Donc, dans une perspective 2015, il faut la diminuer. Sur les revenus les plus faibles et sur la classe moyenne.
Anne Demelenne (FGTB) propose de taxer les plus hauts revenus...
Anne Demelenne dit qu’à partir de 60.000 euros par an, on peut augmenter les taux marginaux... Si on estime qu’à partir de 2.500 euros mensuels net les gens sont suffisamment riches pour payer plus...
Donc, pas de taxation renforcée des hauts revenus ?
Le rendement d’une telle fiscalité est très réduit, car ces revenus-là sont à l’étranger ou dans une autre forme de gestion, en société ou autrement.
Quelles autres recettes alors ?
On peut, je l’ai dit, opérer des prélèvements sur l’ensemble de l’activité financière professionnelle, la Bourse, les banques, l’économie financière. Il faut mettre un frein à ces activités, et en tirer une recette. L’idée, je le précise, n’est pas d’augmenter le précompte immobilier ou la fiscalité de l’épargne.
Bon nombre de vos collègues parlent également de taxes vertes...
J’ai lu Michel Rocard, il parle, lui, de « taxe carbone ».
Notez qu’au PS français, Ségolène Royal et Martine Aubry ne sont pas d’accord...
Rocard dit que ce n’est pas parce qu’une idée n’est pas de gauche qu’elle est nécessairement mauvaise...
Vous allez taxer le diesel ?
On l’a déjà fait, en instaurant un diesel professionnel, pour les transporteurs routiers. Et pour les autres, il y a des cliquets, et cela fonctionne très bien. On peut donc réfléchir à des transferts de fiscalité vers l’environnement.
Taxer les voitures de société ?
On a déjà mis en place un système de déduction en fonction des émissions de CO2. On peut aller plus loin. Exemple : quelqu’un dans une société doit déménager. Pourquoi ne pas intervenir dans son déménagement ou l’achat de sa maison plutôt que de lui payer une voiture ?
Sur la table aussi : des réductions de coût dans la fonction publique.
Demandons-nous là encore : de quoi a-t-on besoin comme fonctionnaires d’ici 2015 ? Doit-on remplacer tous les départs partout ?
Vous maintenez le projet de baisser la TVA dans l’Horeca ?
On a pris un engagement d’obtenir l’autorisation européenne de baisser la TVA. Les Français viennent de baisser le taux, en excluant les boissons alcoolisées, comme le veut la règle européenne. Opérons de même.
Cela ne creusera pas le déficit ?
Mais si effectivement on crée de l’emploi et on lutte contre la fraude, il y aura un « retour ». Ou prenez les titres-services : ça coûte, mais ça crée de l’emploi.
Justement, la CSC propose de supprimer leur avantage fiscal...
C’est une manie de vouloir systématiquement s’en prendre aux revenus du travail. Il y a eu comme un emballement syndical fin août – c’est vrai que le mois a été très chaud – de vouloir s’attaquer aux revenus du travail...
Sur la fraude fiscale, certains citent des chiffres faramineux...
Oh, vous savez, il y a des gens qui savent combien il y a de clandestins en Belgique... Je me souviens d’un ministre de la Justice qui avait dit : il y en a 100.000. Très fort. Si quelqu’un me donne le montant de la fraude fiscale, je dis chapeau, et il faut surtout lui demander quelles sont ses sources. L’essentiel de cette fraude, c’est le travail au noir, ces gens qui ne paient pas de cotisations sociales et qui perçoivent un revenu sur lequel il n’y a pas d’impôt. Il est de bon ton de dire que c’est de la fraude fiscale. Mais je signale que si l’inspection sociale arrivait à détecter ce genre de situation, la fiscalité suivrait sans problème...
Il faudra conscientiser les organisations patronales...
C’est vrai. On a beaucoup progressé dans la construction. A une époque, on parlait de « négriers », ne l’oublions pas. La baisse de TVA et les partenariats avec la confédération de la construction a bien fonctionné.
Quid de la norme de croissance des soins de santé, de 4,5 % ? La FEB veut la réduire...
La norme existe, et je constate qu’on ne l’utilise jamais pleinement. L’important, c’est de mettre le surplus en réserve pour les années ultérieures, notamment pour les charges de vieillissement, comme Demotte et Onkelinx l’ont fait à la Santé
.
Toutes ces politiques requièrent la collaboration des Régions. Où d’autres majorités gouvernent... L’Olivier, vous en pensez quoi ?
J’attends les mesures. Les programmes, vous savez. Les catalogues...
Mais vous ne trouvez rien de scandaleux dans ce que dit l’Olivier jusqu’à présent...
Je n’ai pas entendu grand-chose. J’attends de voir concrètement. J’ai un préjugé, un a priori favorable au sens où j’attends de voir quelles seront concrètement les mesures prises. Mais fondamentalement, dans tout ce que je viens d’évoquer, il y a une série de politiques que l’on peut regarder ensemble. Quand je parle de l’horizon 2015, opérons ensemble, en effet.
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SENEGAL:Ahmet Khalifa Niasse remis à sa Place
Purge au Palais de la République : Ameth Khalifa Niasse limogé
Le Président Abdoulaye Wade commence la purge au palais. Le ministre Conseiller au cabinet du Président de la République a été limogé. Ahmet Khalifa Niasse ne fait plus partie de la kyrielle de conseillers du Chef de l’Etat. C’est par un arrêté numéro 04927 en date du 21 avril 2009, que le Président wade, a mis fin à ses fonctions. Sans raisons. Le site ferloo, qui a pu joindre l’intéressé, nous apprend que l’ex-conseiller a adressé une lettre de remerciements au Chef de l’Etat. Dans un communiqué explique Ferloo, Ameth Khalifa Niasse parle de collaboration valorisante et le sentiment d’avoir servi son pays. Non sans tresser des lauriers au Président wade sur ses "qualités exceptionnelles", sa capacité de travail physique et intellectuel hors du commun. Certaines informations font état d’autres départs du palais comme celui de Babacar Gaye, ministre conseiller directeur de cabinet politique du Président pour incompatibilité avec son nouveau poste du président du Conseil régional de kaffrine. On parle aussi de départ d’un conseiller, très proche de la génération du Concret, sans précision. Des sources généralement bien informées révèlent qu’un remaniement du gouvernement serait imminent. "Ce sera un vrai coup de balai" disent-elles. | |
Auteur: www.sen24heures.com |
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lundi, 31 août 2009
Le Gabon attend les résultats de la présidentielle
Les Gabonais ont voté massivement dimanche pour choisir le successeur d’Omar Bongo Ondima, décédé en juin dernier en Espagne. Si aucun chiffre n’est disponible, les électeurs semblent avoir été plus nombreux qu’en 1993, où Omar Bongo a été élu pour la première fois à la faveur du multipartisme. Le taux de participation est pour l’heure estimé à plus de 60%, selon les médias gabonais. Ces élections sont les plus ouvertes de l’histoire du Gabon après 41 ans de règne de l’ancien chef d’Etat. Vingt-trois candidats étaient en lice, mais cinq se sont ralliés vendredi à l’ancien ministre de l’Intérieur, André Mba Obame. Cette coalition a permis d’unifier en partie une opposition dispersée, donnant ainsi l’avantage à Ali Ben Bongo, fils du président défunt et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.
Les opérations de vote se sont heurtées à des problèmes logistiques. Certains bureaux ne disposaient pas de matériel électoral à leur ouverture. Le scrutin aura été également marqué par le retrait en fin d’après-midi de l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba. « Je confirme solennellement le retrait de ma candidature. (...) Ce retrait soudain (...) n’a pas pu se faire au profit d’un autre candidat », a indiqué l’ex-candidat. Des rumeurs d’irrégularités circulent au Gabon. Cependant, pour certains observateurs, le scrutin se serait déroulé dans de bonnes conditions.
Trois candidats revendiquent déjà la victoire
Les premières tendances communiquées sur lest antennes de la télévision nationale RTG 1, qui avait organisé une soirée électorale, donnaient trois candidats favoris : Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG), André Mba Obame et Ali Bongo. Ils se sont tous déclarés vainqueurs dans la soirée de dimanche. « Nous avons commencé cela dans le calme, continuons dans le calme », a tenu à rappeler la présidente par intérim, Rose Francine Rogombé. Elle a invité les prétendants à la magistrature suprême à accepter le verdict des urnes.
Les résultats définitifs de ces élections à un tour sont attendus ce lundi ou mardi. Plus de 800 000 électeurs étaient appelés à voter dans un pays qui compte environ 1,3 millions d’âmes. Le pétrole est l’une de ses principales ressources et explique notamment les relations étroites qui lient la France à son ancienne colonie.
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Anderlecht - Standard: y'avait pas football
Après avoir vu cela, c’est difficile de parler de football, de vrai football. Ce qui devait être une affiche (et son résultat) a été éclipsé par un geste scandaleux. Un geste qui vaudra à Witsel une lourde suspension mais qui a surtout envoyé Martin Wasilewski à l’hôpital avec une double fracture de la jambe. L’incident est survenu après 20 minutes devant le banc anderlechtois.
Wasilewski s’élance pour un tacle tout à fait correct vers Witsel, qui commet alors un geste inexcusable. Il écrase la jambe du Polonais avec sa semelle.
Voyant la gravité de la blessure, les Anderlechtois s’énervent. La tension monte. Sans hésiter, Jérôme Nzolo s’élance vers le Soulier d’Or pour brandir une carte rouge. Les Liégeois comprennent aussi à quel point la faute de Witsel est sérieuse. Jovanovic s’entretient avec Proto et Juhasz, leur expliquant qu’il voudrait du jeu plutôt que des fautes. Le Serbe a même demandé à pouvoir être remplacé.
Nicaise, lui, est allé calmer le kop du Standard qui chantait avec ironie le nom du Polonais. Pendant ce temps, sur le brancard, les secouristes et les médecins s’affairent pour soigner le Polonais. Mais, les images font peur. Les quelques joueurs qui ont jeté un coup d’œil au blessé détournent vite le regard
Mais, les acteurs veulent bien reprendre la pièce, même si celle-ci était complètement gâchée.
Les Mauves avaient largement dominé le match jusque-là, mais ils semblaient avoir du mal à se remettre du choc. Mbokani en profita pour s’infiltrer au cœur de la défense mauve et battre calmement Proto, son ex-équipier. Anderlecht reprit sa domination de plus belle et égalisa très logiquement juste avant la pause. Après une jolie combinaison entre Chatelle et Boussoufa. Gillet retrouvait ses meilleures sensations pour égaliser.
Le forcing du Sporting en seconde période ne fut jamais payant. Bolat dut se montrer intraitable, notamment devant Boussoufa. Van Damme croyait avoir délivré le Parc Astrid, mais il avait marqué de la main ce qui n’avait pas échappé à Nzolo.
Sur cette même phase, il avait toutefois été ceinturé par De Camargo.
Acculé, le Standard, s’offrit quand même les plus belles occasions en fin de match. Ainsi, si Silvio Proto n’avait pas eu les réflexes d’un gardien de handball à trois reprises dans le dernier quart d’heure, les Rouches signaient dans l’antre d’Anderlecht le hold-up parfait.
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jeudi, 27 août 2009
Le Sénégal résistera-t-il au démon de la monarchie ?
Le Sopi, d’obédience libérale, est accusé parfois même de faire pire que le régime socialiste de Léopold Senghor et d’Abdou Diouf en matière de liberté d’expression. Malgré la floraison des médias (écrits comme audio-visuels), des livres contre Abdoulaye Wade, le Maître du Sopi, sont censurés. Une dizaine de livres sont ainsi interdits de vente au Sénégal, selon la presse sénégalaise.
Le malaise entre le pouvoir et la presse s’est accentué avec l’intention prêtée au chef d’Etat sénégalais de transmettre de manière monarchique le pouvoir à son fils Karim Wade. Les Sénégalais, il faut le dire, ne comprendraient d’ailleurs pas une telle posture de la part d’un homme qui a sacrifié sa vie pour que la démocratie demeure la pierre angulaire de la construction de la nation. Mais Wade, connu pour son art des nuances, ne dément que partiellement cette volonté qui lui est prêtée de se faire succéder par son fils.
La politique de cooptation de certaines élites que le président n’hésite pas à utiliser avant de les ridiculiser, l’impossibilité d’avoir autour de lui un numéro 2 avec l’écrasement politique de tous ses Premiers ministres depuis qu’il est au pouvoir, la récente nomination de son fils à un super poste de Ministre d’Etat en charge de l’équivalent de trois ministères, font que les doutes se précisent davantage.
Karim Wade, dont l’entrée en politique s’est soldée par un échec retentissant lors des élections locales du 22 mars 2009, est présenté par son père comme un financier hors pair. Aujourd’hui pourtant, la marche vers le trône d’Abdoulaye Wade semble compromise par une accusation de mauvaise gestion des deniers publics.
Le camp présidentiel est préoccupé par la sortie du livre Contes et mécomptes de l’ANOCI du journaliste Abdou Latif Coulibaly qui croit savoir que le fils du président est loin d’être un bon financier. En effet, le journaliste enfonce le clou en parlant de « scandale du siècle ». Le sommet de la Oummah islamique ou sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), dont l’organisation a été confiée à Karim Wade, aurait coûté à l’Etat sénégalais la bagatelle de plus de 400 milliards de FCFA. Latif Coulibaly note qu’une lampe trônant sur la tête du fils du Chef de l’Etat a été budgétisée à près de 9 millions de F CFA (soit 22.500 CH- Francs suisses). Et le peuple confronté à la cherté de la vie se pose des questions, non seulement sur l’opportunité de tels achats mais sur la décence même de telles opérations financières. La réponse du fils d’Abdoulaye Wade est attendue.
D’un autre côté, les Sénégalais sont souvent confrontés à l’obscurité. Et Wade avait dit un jour en pareille occasion qu’il n’était pas contre le retour des bougies !
Dans cette obscurité, la grogne monte quotidiennement. La vie est chère à Dakar, nourriture, logement, transport, tout est hors de prix. Et dans la chaleur tropicale de ce beau pays, entre les vicissitudes quotidiennes, les coupures intempestives du courant, le président Wade offre à l’Afrique un monument dit de la Renaissance qui aurait couté la belle somme de 16 milliards de FCFA. L’entreprise réalisatrice, d’origine coréenne, se frotte les mains. Et Wade qui laisse entendre qu’il est le concepteur de cette statue réclame pour sa part à l’Etat rien de moins que 35% des recettes que pourrait générer ce monument dont la gestion se fera par l’intermédiaire d’une Fondation qui sera dirigée par Karim Wade… son fils. Nombreux sont les Sénégalais qui crient alors au scandale. Comment, disent-ils, un chef d’Etat peut-il être en relation d’affaires avec l’Etat qu’il dirige ? « Le monument symbolise l’Afrique qui sort des entrailles de la terre quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière », prétend Maître Abdoulaye Wade. Le président-artiste martèle : « Le monument symbolise l’Afrique qui se libère de toutes les dominations. »
Pendant ce temps, la lumière qui est le premier signe de la modernité fait défaut au Sénégal et des journalistes à tort ou à raison décrient une grave situation de la liberté d’expression, socle même de la démocratie. Le Sénégal, avec son peuple fier et patient, longtemps considéré comme la vitrine démocratique de l’Afrique de l’Ouest résistera-t-il à l’appel du démon de la monarchie ?
13:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Madagascar : qui va diriger le gouvernement de transition ?
« Ça bloque », « ils ne s’entendent sur aucun poste sensible », confie une source proche de la médiation. Les négociations qui ont lieu mercredi et pour la deuxième journée consécutive à Maputo, au Mozambique, sur le partage du pouvoir entre les quatre principaux leaders politiques malgaches sont au point mort. L’actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, et les trois anciens présidents du pays, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la nomination du président du gouvernement de transition. Andry Rajoelina, l’actuel dirigeant malgache ne compte pas laisser sa place. Sa mouvance veut aussi s’arroger le poste de Premier ministre.
Une attitude qui déplait fortement aux partisans de Marc Ravalomanana, l’ancien chef de l’Etat évincé en mars dernier. Le poste de président ne peut « primer celui qui a pris le pouvoir par la force », a martelé un de ses partisans, favorable lui, à la désignation d’« une personne neutre » à cette fonction. « C’est ce point qui bloque ; une fois réglé, tout va se débloquer », a-t-il estimé.
Le 17 mars 2009, Marc Ravalomanana avait été contraint de céder ses pouvoirs à un directoire militaire. Peu après, celui-ci avait installé Andry Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, à la tête de l’Etat. Des troubles politiques majeures opposant ses partisans à ceux du président déchu avaient partiellement paralysé la Grande Île.
Un deuxième round
Sous la pression de la communauté internationale, les deux protagonistes ont finalement accepté de s’asseoir à la table des négociations. Les anciens présidents, Albert Zafy - qui serait intéressé selon le site malgache Sobika par le poste de chef du gouvernement de transition - et Didier Ratsiraka ont accepté de se joindre à eux.
Sous la médiation de Joachim Chissano l’ancien président du Mozambique, les quatre leaders politiques avaient signé le 9 août dernier, lors d’ une première rencontre à Maputo, un accord sur une période de transition censée mettre un terme à la crise politique qui secoue Madagascar. Ce texte prévoit notamment l’instauration d’un nouveau gouvernement de transition composé de 32 ministres et l’organisation d’élections présidentielles d’ici la fin 2010. Mais cette première réunion, les discussions avaient coincés sur la répartition des postes-clés, en particulier celui du président de transition et celui du Premier ministre de consensus.
Les quatre poids lourds de la scène politique malgache ont en tout cas, selon leurs propres accords, jusqu’au 9 septembre pour se répartir les postes et mettre en place les organes de transition. Le retour à la paix sur l’île en dépend.
13:03 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Ted Kennedy: "merci et au revoir" selon Obama
Les Etats-Unis ont perdu "le plus grand sénateur de notre temps", a déclaré mercredi Barack Obama après la mort de Ted Kennedy, dernier patriarche du clan Kennedy. Le président américain a salué "un grand dirigeant".
Sénateur démocrate du Massachusetts, celui qu'on surnommait le "Lion du Sénat" ou encore "Oncle Ted", était âgé de 77 ans.
Barack Obama a également rendu hommage aux efforts de Ted Kennedy pour les droits civiques, la santé et le bien-être économique de tous les Américains. "Son combat nous a donné les occasions qui nous avaient été déniées quand ses frères John et Robert nous ont été enlevés: le temps béni de dire merci et au revoir", a déclaré le président.
En tant que président, il a remercié l'élu du Massachusetts pour "ses conseil avisés au Sénat" et son soutien à sa candidature à la Maison Blanche. L'appui du dernier des Kennedy politiques lors de la primaire démocrate au détriment de Hillary Clinton a été considéré comme un puissant moteur pour la campagne victorieuse du jeune sénateur de l'Illinois. Le fait de Ted Kennedy l'ait peint comme l'héritier de John Fitzgerald et Robert Kennedy avait forgé entre eux une solide amitié.
"Je me rappelle une autre époque comme celle-ci, les années 1960, quand je suis venu au Sénat à l'âge de 30 ans. Nous avions un nouveau président qui inspirait la nation, surtout les jeunes, à poursuivre une nouvelle frontière. avait déclaré Ted Kennedy pour soutenir la candidature de Barack Obama. "Je l'ai vu. Je l'ai vécu. Et avec Barack Obama, nous pouvons le faire à nouveau" avait dit le vieux lion.
"Votre temps ne vient qu'une fois, et c'est votre temps" avait poursuivi le sénateur et postulant malheureux à la magistrature suprême en le poussant à présenter sa candidature à la Maison Blanche en 2006.
Le président Obama a ajouté qu'en tant que chef de l'Etat il avait encore bénéficié de l'"encouragement et de la sagesse" du sénateur Kennedy alors même que ce dernier luttait contre la tumeur cérébrale qui l'a finalement emporté.
Ted Kennedy reposera pendant deux jours dans la bibliothèque et musée présidentiel John F. Kennedy à Boston, et un service mémorial est prévu vendredi soir. La messe funéraire se déroulera à l'église basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Boston, avant les funérailles au cimetière national d'Arlington, en périphérie de Washington, où sont déjà ensevelis John et Robert Kennedy. AP
13:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mercredi, 26 août 2009
L’ESQUIVE PEU ASTUCIEUSE DE L’ANOCI
Contrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence nationale pour l’organisation de conférence islamique (Anoci), n’a pas dépensé 72 milliards de FCfa, pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale Sénégalaise. Elle en a dépensé plus du double. Les Sénégalais exigent un bilan complet et transparent de la gestion de l’agence. [xalima]Le fils du président Abdoulaye Wade Karim Wade qui a assuré cette gestion avec sa doublure, Abdoulaye Baldé, le Secrétaire général de la présidence de la République, joue à cache-cache avec eux. Tous les deux tentent d’esquiver le vrai débat sur la transparence des comptes de l’Anoci. L’auteur a reconstitué, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, tous les détails de cette gestion. Les résultats de ces investigations permettent d’édifier définitivement les Sénégalais sur ce qui s’est réellement passé. La gestion de l’Anoci, comme le démontre amplement l’auteur, a donné lieu à un gaspillage d’argent public sans précédent dans le pays. Par exemple : pour équiper ses bureaux dans les trois étages de l’immeuble qui abrite le siège de l’Anoci à Dakar, Karim Wade a dépensé plus d’un demi-milliard de FCfa (750 millions de FCfa). Ses dépenses de communication dans les pays du Golfe ont coûté 500 millions de FCfa aux contribuables sénégalais en quatre ans d’existence de l’Anoci. La Gazette publie les bonnes feuilles de l’ouvrage qui paraît ce vendredi 15 août 2009, simultanément à Paris, chez l’harmattan et à Dakar, aux Editions Sentinelles.
Non, l’Anoci n’a pas utilisé 72 milliards de FCfa pour les travaux réalisés dans Dakar. Elle en a dépensé beaucoup plus. Elle en a dépensé au moins le double. A cet égard, il importe de distinguer le coût des travaux initiés dès l’ouverture des chantiers, et des autres relatifs à des prestations liées aux travaux de base et de toutes les autres dépenses diverses générées par l’organisation du sommet. Nous parlons ici, de toutes les dépenses ordonnées par l’Anoci, même si les contrats y afférents ont été signés par d’autres responsables de l’Etat, comme des ministres et autres fonctionnaires. De ce point de vue, nous sommes à même de dire que l’Anoci a dépensé pour l’organisation de la conférence islamique une somme totale de 205 milliards 211 millions de FCfa.[[xalima] Nous avons pu reconstituer toutes ses dépenses, en épluchant les comptes présentés dans le rapport de contrôle de gestion de l’Agence, dans celui lu par le Directeur exécutif de l’Agence devant le Conseil de surveillance lors de la clôture de l’exercice 2006. Nous y sommes également arrivés en examinant le budget de l’exercice 2008, tel qu’adopté par le Conseil de surveillance en octobre 2007. Nous avons aussi pu avoir accès au rapport 2006 du commissaire aux comptes de l’Agence (Cagec Suarl), présenté le 31 décembre 2006. Nous avons obtenu copie de l’ensemble de ces documents et avons travaillé et rédigé cet ouvrage à la lumière des données disponibles. Nous avons à cet effet consulté le site officiel de l’Autorité de régulation des marchés publics. En examinant ce site, nous y avons relevé, pour la seule année 2008, un nombre total de 41 contrats divers signés par divers ministères de l’Etat et le Secrétariat général de la présidence de la République, concernant des travaux divers et des prestations réalisés pour le compte de l’Anoci. [xalima] Enfin, nous avons interrogé plusieurs personnes, des hauts fonctionnaires de l’Etat, en affectation à l’époque de l’organisation de la Conférence islamique ou dans les différents ministères, à la présidence de la République et même à l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci). Pour compléter le tableau, nous avons procédé à plusieurs recoupements et à des lectures comparées, entre des documents (décrets de virements de crédits), signés de la main du chef de l’Etat et accordant plusieurs milliards de fonds à l’Anoci. De cette moisson fructueuse, nous avons rédigé cet ouvrage. C’est dire que ce livre a été essentiellement informé sur la base de documents officiels que l’Anoci elle-même a préparés et adoptés et des documents fournis par l’Etat. Aucune esquive possible, car ce sont les chiffres de l’Agence qui sont rapportés dans cet ouvrage. Nous avons pu collecter beaucoup d’informations, à partir des recoupements de dépenses, opérés de façon méticuleuse, relativement à plusieurs réaffectations de crédits concernant les années 2007 et 2008. Les informations obtenues de ces sources officielles font apparaître des transferts massifs de crédits ordonnés pour payer d’importantes dépenses ordonnées sur la base de nouvelles prestations générées par la signature de plusieurs avenants aux contrats de base signés, en faveur des entreprises, ayant eu en charge les travaux de l’Anoci. Les 205 milliards 211 millions de FCfa de dépenses effectives et réelles de l’Anoci comportent un chapitre ou une composante nommée : « Aménagement des bureaux du siège de l’Anoci ». Ce poste a englouti la somme de 750 millions de FCfa. Celle-ci a servi à l’aménagement des bureaux du président du Conseil de surveillance, M. Karim Wade, et à l’équipement des bureaux de ses collaborateurs. Ils ont été logés aux 1er, 2e et 3e et 10e étages de l’immeuble Tamaro.[xalima] C’est cela que les dirigeants de l’Anoci n’ont pas voulu dire aux parlementaires. C’est aussi cela que Messieurs Karim Wade et Abdoulaye Baldé tentent de cacher. Ils ne le diront jamais. Sauf contraints et forcés. L’ESQUIVE PEU ASTUCIEUSE DE L’ANOCI L’Anoci se félicite, comme le note le communiqué de presse publié à l’issue de la réunion de son Conseil de surveillance, d’être la seule structure officielle, depuis que le Sénégal existe, ayant été mise en place pour organiser un sommet, à avoir régulièrement rendu compte du déroulement de sa mission. On peut cependant lui rétorquer que le compte-rendu qu’elle a fait de cette mission, projette encore plus d’ombre sur sa gestion, qu’elle n’apporte de lumière et de réponses aux nombreuses questions que les Sénégalais se posent, sur ses dépenses et sur l’utilisation de l’argent public. C’est mentir que de dire que c’est la première fois qu’un organe de l’Etat rend compte, comme l’Anoci l’a fait, à propos d’une tâche qui lui a été confiée. C’est aussi mentir que de tenter de faire croire au peuple que la réalisation des chantiers ouverts à la veille de la Conférence islamique a coûté 101 milliards de FCfa. Dans les faits, ces réalisations ont coûté beaucoup plus que le double des sommes ainsi avancées. C’est l’audit effectué par les auditeurs de l’Anoci et le rapport du contrôle de gestion qui l’établissent de façon formelle. Une autre source indique également le contraire. En effet, l’analyse opérée sur les virements de crédits notés dans les budgets 2007 et 2008, infirme les affirmations de l’Anoci. Ces virements de crédits ont dégagé d’importantes sommes d’argent qui ont été consacrées aux investissements de l’Agence. Plusieurs contrats éclatés dans le budget de plusieurs départements ministériels ont aussi permis l’exécution de nombreuses dépenses pour le compte de l’Agence. (….)Avec des chiffres tirés de l’audit réalisé par le cabinet Cice dans son rapport de contrôle de gestion, cet ouvrage essaie de corriger les dirigeants de l’Anoci. Le nom de ce cabinet a été souvent mentionné dans les différents documents de l’Anoci. Il a été en effet souvent évoqué pour donner crédit aux affirmations des dirigeants de l’Agence. La vérité est que ces dirigeants prennent les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas : des demeurés qui peuvent tout avaler. Quand on lit bien le communiqué diffusé au lendemain de la réunion du Conseil de surveillance, on reste frappé par la parade de ses dirigeants consistant à dire que nous n’avons pas géré directement les sommes payées aux entreprises qui ont réalisé les travaux. Et d’ajouter implicitement : on ne peut donc en dresser un bilan. Allez donc le demander au ministère de l’Economie et des finances qui l’a fait à notre place. C’est tout de même facile ! Tous les honneurs à nous. Et les problèmes qui jettent le déshonneur aux autres. C’est bon d’être fils de chef ! Tout le monde sait que les choses se sont déroulées autrement. C’est l’Anoci qui a ordonné toutes les dépenses payées par le ministère de l’Economie ou par un autre ministère technique. Et plusieurs ministères ont été sollicités à cet égard. En plus d’avoir fait ordonner les dépenses payées, l’Anoci a piloté les chantiers, choisi les entreprises et validé toutes les dépenses décidées par elles. Mieux ou pis, c’est l’Anoci, elle-même, qui a fixé le volume des travaux et décidé de toutes les opérations qui ont amené l’Etat à consacrer des sommes d’argent faramineuses à ses travaux. Et les résultats auxquels ont abouti les chantiers ouverts sont plus ou moins douteux. De nombreux techniciens estiment que les travaux réalisés présentent des garanties très peu fiables dans le moyen et le long terme. Comment l’Anoci peut-elle croire que les Sénégalais accepteront d’avaliser son argumentaire et lui donner quitus de sa gestion ? Elle se décharge, se défausse plutôt et sans élégance sur les autres, en particulier sur le ministère de l’Economie et des finances, pour tenter ainsi de réduire sa responsabilité dans sa propre gestion à un strict minimum. Le communiqué de l’Anoci affiche une satisfaction totale de ses dirigeants, quant à la réussite notée dans leur tâche de mobilisation de ressources étrangères, arabes en particulier. En réalité, le triomphalisme affiché tente de masquer un échec cuisant à cet égard. L’Organisation de la conférence islamique à Dakar a saigné le Trésor public et a accéléré la crise financière dans laquelle se débat aujourd’hui le Sénégal. Les avances de fonds et autres moyens de contournement des règles budgétaires ont coûté à l’ancien ministre délégué au Budget son poste et expliquent également, en partie, la démission de l’ancien ministre Abdoulaye Sow, son successeur à ce département. Les avances de fonds ont entraîné d’importants dépassements budgétaires. Ceux-ci n’ont jamais été aussi massifs et aussi généreux, en dépenses publiques. Quand l’Anoci a assailli les finances publiques pour l’achèvement de ses travaux, on n’a jamais vu pareil, en termes de dépense. La gestion budgétaire a été une catastrophe jamais égalée dans ce pays, en termes de gaspillages et de dépenses non réfléchies. Rien n’est moins faux que cette prétention de l’Anoci : « Les membres du Conseil de surveillance ont relevé le souci constant de l’Agence de se faire contrôler régulièrement par le Conseil de surveillance, par les organes de contrôle de l’Etat … ». Si ce contrôle était effectif, comment s’expliquer alors qu’on ait laissé dépenser la bagatelle de 750 millions FCfa pour aménager les bureaux du président de l’Anoci au dixième étage de l’immeuble Tamaro qui abrite le siège de l’Agence ? Avec des documents, nous examinerons plus loin la nature des dépenses effectuées, leur volume, les prestations payées et dans quelles circonstances elles l’ont été. Nous dirons le total ahurissant des sommes que l’équipe dirigeante de l’Anoci a dépensé pour procéder à l’aménagement de leurs bureaux. Cette équipe a tout de même eu la décence de ne pas le révéler elle-même. Nous le faisons à sa place. NEUF CHANTIERS SUR LE DEPART Au total, neuf chantiers devaient être ouverts, selon le programme ambitieux qui a été présenté à l’Anoci à la première réunion du Conseil de surveillance. Chaque chantier correspondait à des travaux précis et à des sites identifiés dans l’ensemble de la ville de Dakar. De tous les chantiers prévus, seuls trois seront effectivement ouverts. Rappelons les travaux concernés au départ, avant de dresser le total bilan de ce qui a été réalisé. Au départ, l’Anoci devait construire et aménager les chantiers ci-après listés : « 1) : Elargissement et Aménagement de la Corniche ouest à Dakar y compris la construction d’un tunnel à Soumbédioune et de trois trémies (passages souterrains au niveau de Stèle Mermoz (Cabinet Atépa), de l’avenue Frobenius (Fann résidence) et de la place du millénaire ; 2) : construction de la route Stèle Mermoz-Mosquée de la divinité-Pharmacie Mamelles : il s’agit, ici, de construire un ouvrage d’art et cinq giratoires ; - 3) : réhabilitation et extension de la Voie de dégagement nord (Vdn). Ce chantier prévoit la construction de trois intersections dénivelées aux carrefours : Bourguiba, ancienne piste 2 fois 2 voies Liberté 6 ; 4) : élargissement et aménagement de la route de Ouakam avec la construction de cinq intersections dénivelées ; 5) : construction du prolongement de la route 2 fois 2 voies Liberté 6-dispensaire Philippe-Maguilène-Senghor ; 6) : Elargissement et aménagement de la route de l’aéroport LSS-site (Mamelles) y compris la bretelle de l’hôtel-Méridien et la corniche des Almadies ; 7) : construction de la route Virage-Route de l’aéroport. » D’autres chantiers ont été également prévus pour rendre le centre ville de Dakar plus conforme à l’image que l’on veut offrir aux hôtes de l’Etat. Les avenues très peu adaptées à la circonstance, les rues, boulevards et routes renvoyant l’image d’une ville dégradée doivent changer avant le sommet. C’est ainsi que d’autres travaux ont été envisagés dans tout le centre ville de Dakar. Ces travaux se décomposent ainsi qu’il suit : « 8) : Réhabilitation des Boulevards de la République et de la Libération, des Avenues Léopold-Sédar-Senghor, Nelson-Mandela, Pasteur-Roosevelt, et des Diambars ; 9) : construction de la route Avenue Lamine-Guèye-Gare ferroviaire (place du tirailleur) avec des ouvrages spéciaux. » Au départ, le programme arrêté par l’Anoci était plus qu’ambitieux. Il s’est révélé à l’arrivée quelque peu modeste. En définitive, à peine un tiers des travaux a été réalisé par l’Agence. Cet échec relatif explique en partie la décision du chef de permettre à son fils, dans le cadre de la délimitation des pouvoirs de son énorme ministère, d’avoir la haute main sur les infrastructures. Cela lui donnera les moyens de continuer de régir tout ce qui est construction de routes et autres au Sénégal .Tous les financements attendus au cours des prochaines années, pour le développement de ce secteur sensible et gourmand en investissements seront gérés directement par le fils du chef de l’Etat. LE TAUX DE REALISATION Finalement, l’Anoci n’aura réalisé un an après la tenue de la Conférence islamique qu’un tiers des projets arrêtés. En vérité, sur les neuf chantiers identifiés au départ, seuls deux ont été achevés : Corniche ouest et Mosquée de la divinité. Et encore ! LA Vdn est à peine achevée, les passerelles prévues restent à faire. Le chantier Patte-d’oie-Aéroport a été à l’origine un projet de l’Agence pour les travaux publics (Aatr). Après l’achèvement du premier tronçon de l’autoroute, l’Agence avait estimé qu’il était logique de prolonger, dans les mêmes perspectives, ce qui venait d’être fait vers la direction de l’aéroport. Pour les techniciens et responsables de l’Aatr, cette logique s’imposait d’autant plus que la construction de l’autoroute à péage, donnait un sens au projet global de modernisation des axes routiers dans tout ce secteur de la ville. La nouvelle autoroute à péage dont la construction était envisagée ouvrait des perspectives harmonisées sur l’ensemble du parcours, à la fois dans les sens nord et ouest de l’ensemble du tracé. A peine entamée dans le sens Patte-d’oie-Aéroport Léopold-Sédar-Senghor, le projet a été récupéré par l’Anoci. Il s’agissait sûrement pour elle d’étoffer l’actif dans le bilan de la Génération du concret. Rappelons que son chef de file se préparait pour prendre la mairie de Dakar et éventuellement le pays, drapé du manteau de constructeur. Depuis le 22 mars 2009, on sait que les électeurs en ont décidé autrement. | |
Auteur: Lagazette.sn /Leral.net |
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Ted Kennedy: "le plus grand sénateur de notre temps", selon Obama
Les Etats-Unis ont perdu "le plus grand sénateur de notre temps", a déclaré mercredi Barack Obama après la mort de Ted Kennedy, dernier patriarche du clan Kennedy. Le président américain a salué "un grand dirigeant".
Sénateur démocrate du Massachusetts, celui qu'on surnommait le "Lion du Sénat" ou encore "Oncle Ted", était âgé de 77 ans.
Barack Obama a également rendu hommage aux efforts de Ted Kennedy pour les droits civiques, la santé et le bien-être économique de tous les Américains.
En tant que président, il a remercié l'élu du Massachusetts pour "ses conseil avisés au Sénat" et son soutien à sa candidature à la Maison Blanche. L'appui du dernier des Kennedy politiques lors de la primaire démocrate a été considéré comme un puissant moteur pour la campagne victorieuse du jeune sénateur de l'Illinois.
Le président Obama a ajouté qu'en tant que chef de l'Etat il avait encore bénéficié de l'"encouragement et de la sagesse" du sénateur Kennedy alors même que ce dernier luttait contre la tumeur cérébrale qui l'a finalement emporté. AP
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lundi, 24 août 2009
Afrique : le détournement démocratique
Premièrement, ce que les sociologues appellent le « transplant institutionnel », c’est à dire l’exportation dans un pays, dit « à développer », d’une ou plusieurs institutions en provenance d’un autre pays, dit « développé », ne va pas sans poser problème. En effet si l’exportation se fait par le haut, la ou les institutions exportées devront remplir la même fonction que dans leur contexte d’origine, leur « ordre institutionnel » d’origine. Mais cela est justement impossible car les institutions dans un contexte dépendent d’autres institutions pour assurer leur fonction. Si ces autres institutions ne sont pas présentes dans l’ordre institutionnel d’accueil, le transplant ne produira pas les effets escomptés, et sans doute produira-t-il même des effets pervers. Il faut par ailleurs rappeler que l’ordre institutionnel est déterminé en grande partie par le niveau de développement économique. Le travail des enfants au Pakistan s’explique par exemple par le sous-développement de ce pays, comme d’ailleurs le travail des enfants en occident il y a encore quelques générations. Dans les années 90, vouloir imposer une norme occidentale au Pakistan en empêchant le travail des enfants, par le biais des sanctions commerciales américaines (qui partaient d’un bon sentiment), s’est avéré catastrophique : les enfants, devant ramener un revenu à la maison et ne pouvant plus être embauchés dans les usines textiles, se sont pour beaucoup prostitués. Voilà une conséquence inattendue, un effet pervers, d’une forme de transplant institutionnel inapproprié. Pour le cas qui nous intéresse : si l’Afrique a des traditions démocratiques, elle ne partage pas forcément la culture occidentale de la démocratie. Les ordres institutionnels divergent et se pose le problème de la compatibilité lors d’un transplant au sein d’un ordre local.
Deuxièmement, ce dogmatisme peut s’avérer d’autant plus dangereux que le modèle lui-même ne possède pas ou plus la qualité « démocratique » qu’on lui attribue. Les réactions officielles des chefs d’État à la crise politique au Honduras (où un Président a été légitimement démis de ses fonctions car il violait la constitution démocratique), et leur silence devant le président du Niger (qui s’est attribué des pouvoirs exceptionnels quand la Cour constitutionnelle lui refusait de tenir un referendum pour se représenter) traduit une mécompréhension du rôle de la constitution libérale et démocratique comme moyen de limitation de l’arbitraire du pouvoir. L’épisode tragi-comique des référendums sur la constitution européenne où une classe politique cherche à faire revoter une proposition de constitution jusqu’à ce que la majorité dise « oui » (de manière irrémédiable), le « non » n’étant pas acceptable pour elle, est du même acabit.
Nombre de sociétés occidentales ont depuis longtemps perdu de vue l’essence même du phénomène démocratique. La démocratie tend à y devenir une façade, un simulacre qui n’a pas grand’ chose à envier à la « démocratie bananière » justement. La bureaucratisation de ces sociétés n’est sans doute pas étrangère à ce fait. Par le biais d’une redistribution à grande échelle se transformant en clientélisme de masse, d’une « décentralisation » largement irresponsable, technocrates et politiciens ont pris depuis longtemps le pouvoir, et le jeu démocratique se résume à l’alternance, sans que le fond ne change. D’où les difficultés à réformer. Pire : la réforme devient permanente dans le discours pour donner l’illusion du changement alors que rien ou presque ne bouge en réalité. Les élections deviennent l’alpha et l’oméga du système, alors qu’elles ne devraient être qu’un moyen de limiter l’enflure du pouvoir. C’est l’érosion démocratique de la démocratie.
En se concentrant sur le protocole, sur la « coquille », au détriment du fond et de la substance, le modèle démocratique occidental s’est éloigné du peuple justement. Malentendu tragique : il ne s’agit plus de donner le pouvoir au peuple mais donner au pouvoir une justification populaire : les plus grandes dictatures ne s’appellent-elles pas des démocraties populaires ? Si c’est ce modèle « creux » de démocratie qui est exporté, dans lequel on met en avant les mécanismes d’organisation et de justification du pouvoir plutôt que les mécanismes de limitation du pouvoir, il ne faut pas s’étonner de l’échec de ce transplant dans des sociétés pauvres.
Carlo Lottieri est professeur de philosophie politique à l’Université de Sienne et dirige l’Institut Bruno Leoni. Emmanuel Martin est analyste sur UnMondeLibre.org
Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org
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samedi, 22 août 2009
Les camps de Karzaï et d'Abdullah revendiquent la victoire
Les camps du président Hamid Karzaï et de son principal adversaire Abdullah Abdullah revendiquaient vendredi la victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle afghane, qui s'est déroulée dans un calme relatif salué par la communauté internationale. Lire la suite l'article
"Les premiers résultats montrent que le président a remporté une majorité", a déclaré le directeur de campagne d'Hamid Karzaï à Reuters. "Il n'y aura pas de second tour. Nous avons une majorité."
Deen Mohammad base ses affirmations sur les rapports des quelque 29.000 observateurs placés par son camp dans les bureaux de vote du pays. Il a toutefois rappelé que c'était à la commission électorale d'annoncer les résultats officiels des élections présidentielle et provinciale.
Le président Hamid Karzaï, au pouvoir depuis 2001, est donné favori dans les sondages mais il pourrait avoir à disputer un second tour en octobre face à Abdullah Abdullah, son ancien ministre des Affaires étrangères.
Ce dernier a affirmé vendredi que les premiers résultats lui donnaient plus de la moitié des suffrages exprimés, ce qui rendrait inutile un second tour.
"Je suis en tête. D'après les premiers résultats des provinces, j'obtiens plus de 50% des voix", a déclaré Abdullah à Reuters par téléphone.
Son porte-parole Fazl Sangcharaki a revendiqué des scores très importants dans le nord du pays, hormis dans la province de Jowzjan, fief de l'ancien général ouzbek Abdoul Rachid Dostum, rentré d'exil au début de la semaine pour soutenir Hamid Karzaï.
Les résultats définitifs du premier tour sont attendus dans un délai d'au moins deux semaines, mais les décomptes ont commencé dès la fermeture des 6.200 bureaux de vote jeudi.
"PURE SPÉCULATION"
"Nous ne pouvons confirmer aucune des affirmations des directeurs de campagne. C'est le travail de la commission électorale que d'annoncer les résultats", a dit Zekria Barakzai, directeur adjoint de la Commission électorale indépendante (IEC). "Ils devraient être patients", a-t-il suggéré.
La mission de l'Onu à Kaboul a également affirmé qu'un résultat n'était légitime que s'il était annoncé par la commission électorale. "Tout le reste est pure spéculation", a renchéri la porte-parole de l'ambassade américaine, Fleur Cowan.
Un groupe afghan indépendant, le Fefa, a publié un communiqué où il se dit préoccupé par les conditions de déroulement des élections, ses observateurs disséminés dans le pays ayant fait état de fraudes et d'ingérences de la part de responsables électoraux.
Le groupe rapporte aussi que le nombre de bureaux de vote réservés aux femmes ouverts était inférieur à ce qui était prévu. Ses observateurs ont signalé enfin des cas où des hommes votaient au nom d'une femme. Ces informations font l'objet de vérifications, précise le Fefa.
La journée électorale a été émaillée de 135 incidents, a annoncé le gouvernement afghan qui n'a noté aucun attentat majeur des taliban. Neuf civils et 14 membres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques durant la journée.
Deux convois transportant des urnes ont été attaqués dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé Barakzai.
Un membre de la commission électorale a été tué à cette occasion dans la province de Balkh, au nord du pays, et des bulletins de vote déjà comptabilisés ont été incendiés.
Hamid Karzaï, au pouvoir depuis 2001, a estimé que le scrutin avait été un succès, de même que les Nations unies et la Maison Blanche.
Le Conseil de sécurité a "félicité le peuple afghan pour sa participation" et condamné les tentatives des taliban de nuire aux élections. "Globalement, la situation sur le plan de la sécurité a été meilleure que nous ne le craignions", a affirmé Kai Eide, chef de la mission de l'Onu à Kaboul.
Le président américain Barack Obama a loué le déroulement de la journée. "Nous avons eu ce qui semble être une élection réussie en Afghanistan, en dépit des efforts des taliban pour la perturber", a-t-il dit à Washington.
"Nous devons être concentrés pour mener à bien notre tâche en Afghanistan mais cela prendra du temps", a-t-il ajouté.
Ces élections constituaient un test pour le président américain, qui a envoyé des milliers de troupes en renfort dans le pays pour tenir en échec les taliban
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Les enfants de prêtres confirmés ?
Le père Jacques Nieuviarts, directeur du pèlerinage national de Lourdes (celui du 15 août) n'était pas au courant. Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, en avait vaguement entendu parler à la radio. Comme le père José Marie de Antonio, responsable de la pastorale des migrants pour les Hautes-Pyrénées. Officiellement du moins, la possible reconnaissance par le Vatican des enfants de prêtres, révélée le 2 août par le quotidien italien la Stampa - et démentie le lendemain par le porte-parole du pape -, était un non-sujet pour les ecclésiastiques présents à Lourdes, le week-end dernier.
Selon ce journal, Claudio Hummes, préfet de la congrégation pour le clergé, aurait organisé plusieurs réunions sur le dossier explosif des enfants de prêtres. Objectif : éviter que l'existence des tests ADN ne suscite une multitude d'actions en reconnaissance de paternité devant les tribunaux, avec les dégâts que cela entraînerait pour les finances et l'image de l'Eglise. Le contre-feu imaginé par le Vatican, selon la Stampa, serait une sorte de contrat civil garantissant les droits sociaux de la mère et de l'enfant. Celui-ci pourrait hériter des biens personnels de son père, et ce dernier lui transmettre son nom, ce qu'il lui est difficile de faire aujourd'hui, sauf à quitter son ministère.
«Innocents». Les pères Nieuviarts et de Antonio ne sont pas contre une telle évolution. «Ces enfants sont innocents», déclare le premier. Le second fait écho : «Ça n'est pas de leur faute.»Le père de Antonio est un vieux monsieur. Pourtant, la règle des Eglises catholiques de rite oriental, qui ordonnent des hommes mariés, le laisse rêveur : «Quand je vois des prêtres libanais maronites pères de famille, je me dis parfois que, si j'avais fait mes études au Liban, j'aurais pu me marier moi aussi.»
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vendredi, 21 août 2009
Des régularisations de sans-papiers à la carte
Souvent, on les rencontre dans les parcs, en milieu de matinée, poussant une chaise roulante, ou offrant un bras à une personne âgée. Elles viennent d’Ukraine, de Moldavie ou de Roumanie. Ce sont, comme on les appelle ici, les "badanti" (du verbe "badare", s’occuper).
Ces aide-familiales se sont multipliées ces dernières années, dans un pays vieillissant, où l’offre de la sécurité sociale pour garder les jeunes enfants ou aider les personnes âgées est quasi inexistante. En quelques années, les "badanti" sont devenues indispensables pour une famille italienne sur dix. Elles travaillent en moyenne 35 heures par semaine, et touchent dans le meilleur des cas 950 euros nets par mois.
Quelques jours après le vote de la loi, qui transforme la clandestinité en délit pénal, un vent de panique a soufflé dans des milliers de ménages italiens. Tout en étant pour la plupart d’accord avec la nouvelle politique du gouvernement en matière d’immigration, ces familles se sont retrouvées dans le rôle de l’arroseur-arrosé, ayant elles-mêmes engagé un, ou dans la majorité des cas "une", sans-papiers pour s’occuper du grand-père malade ou tout simplement du ménage de la maison.
Exemple, dans la petite ville de Cittadella, dans le nord-est de l’Italie, là où les citoyens sont majoritairement acquis à La Ligue du Nord (parti régionaliste, xénophobe) : les "badanti" s’y comptent par dizaines. Une dame distinguée n’hésite d’ailleurs pas à affirmer : "Certes, mettons les clandestins dehors, mais gardons les femmes car elles ne sont pas dangereuses et surtout elles sont devenues indispensables !"
Des propos que les associations d’aides aux immigrés qualifient d’insupportables, et pourtant c’est dans cette direction que le gouvernement de Silvio Berlusconi a trouvé la solution. Dès le 1er septembre, les familles-employeurs pourront entreprendre les démarches : payer 500 euros pour chaque régularisation demandée, pour autant que les clandestins n’aient jamais eu d’ennuis avec la justice et qu’ils travaillent à ce poste depuis au moins trois mois.
Entre 300000 et 500 000 personnes (en majorité des femmes) pourraient ainsi obtenir dans les prochains mois un permis de séjour officiel, au nez et à la barbe de plusieurs centaines de milliers de clandestins qui risquent désormais très gros en cas de contrôle : une amende de 10000 euros et le passage devant un juge suivi d’une expulsion sur le champ.
Le "paquet Sécurité" est entré en vigueur le 8 août dernier. Il fait de la clandestinité un délit pénal. Pour tout acte civil, la présentation du permis de séjour est obligatoire et les employés de l’administration publique doivent dénoncer les clandestins.
Sept clandestins ont déjà été arrêtés la semaine dernière à Florence. Leur délit : vivre en Italie sans papiers. Des immigrés utiles à l’Italie. A Castel Volturno, au nord de Naples, là où les sans-papiers se comptent par milliers, en majorité des hommes d’origine africaine, les clandestins craignent les contrôles et les dénonciations.
Frank, un Ghanéen débarqué à Lampedusa en 2006, ne comprend pas "A moi, ils m’ont refusé le permis de séjour. Je travaille dans le bâtiment et je ne peux pas être régularisé. La nouvelle loi m’obligera en cas de contrôle à disparaître Par contre toutes ces femmes de l’Est recevront un permis de séjour illimité."
L’avis de Franck est partagé par les associations d’aide aux immigrés. Ces dernières se demandent pourquoi d’autres catégories d’ouvriers n’ont pas obtenu le même traitement de faveur. D’autant qu’un rapport de la Banque d’Italie publié cette semaine prouve, chiffres à l’appui, que la présence massive d’étrangers dans le tissu économique de la péninsule permet aux Italiens de travailler davantage dans des secteurs mieux rémunérés.
La poigne de fer voulue par l’aile droite du gouvernement italien devrait s’abattre sur les clandestins cet automne, et si un amendement de faveur a sauvé les "badanti" et surtout leurs employeurs, l’application de la loi "anti-clandestins" risque de poser des tas de problèmes pour ces centaines de milliers de sans-papiers qui se sont construits une nouvelle vie depuis plusieurs années en Italie.
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USA: l'industrie porno poursuivie pour laxisme dans le port du préservatif
La fondation américaine de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF) a déposé plainte, jeudi, contre 16 producteurs de films pornographiques basés en Californie, auxquels elle reproche de ne pas imposer à leurs acteurs le port du préservatif. La plainte a été déposée devant le département californien de la Santé, AHF considérant que les pratiques des 16 producteurs incriminés contreviennent à la loi sanitaire applicable sur les lieux de travail. Pour Whitney Engeran-Cordova, directrice du département santé d'AHF, "en recommandant, sans l'exiger, le port du préservatif sur les plateaux, le comté de Los Angeles manque à sa principale responsabilité, qui est de protéger la santé publique". En 2004, les autorités californiennes de la Santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie pornographique, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les tournages, après que plusieurs acteurs eurent découvert qu'ils étaient séropositifs. La nouvelle avait déclenché une vague de panique dans l'industrie, qui avait interrompu les tournages pendant 60 jours, afin de permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister. Mais plusieurs sources au sein de cette industrie avaient alors révélé que les producteurs de films pornographiques payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans préservatif. (DAD)
© BELGA
LOS ANGELES 21/08 (BELGA/AG)
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