dimanche, 08 novembre 2009
VISITE OFFICIELLE : Le Prince de Monaco à Dakar lundi
Le Prince Albert II de Monaco sera à Dakar, lundi, en début d’après-midi, où il sera accueilli par le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. L’hôte du jour vient répondre à l’invitation du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Cette visite de 48 heures sera la première que le Prince Albert II effectue au Sénégal, depuis son arrivée au trône le 6 juin 2005, à la place de feu son père, le Prince Rainier III.
Dans le passé, l’hôte du chef de l’Etat a eu à visiter maintes fois notre pays dans le cadre de séjours privés ou semi privés.
Lundi, en début d’après-midi, le Prince Albert II, 51 ans, sera accueilli par le Premier ministre, des membres du gouvernement, du Parlement et l’ambassadeur, Maïmouna Sourang Ndir, accrédité à Monaco. Après son installation, le Prince Albert II aura des entretiens avec le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck puis avec le président du Sénat, Pape Diop. Des têtes à têtes qui se dérouleront en présence de fortes personnalités et des membres de sa délégation.
Le Prince de Monaco sera également reçu en audience par le chef de l’Etat et visitera plusieurs sites industriels et sociaux avant de recevoir la communauté monégasque vivant au Sénégal.
Considérée comme le deuxième plus petit Etat indépendant après le Vatican, la Principauté de Monaco qui s’étend sur environ 2 kilomètres carrés compte 32.796 habitants, selon un recensement effectué il y a un an.
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Réforme du système de santé: Obama arrache le feu vert de la Chambre des représentants
Victoire serrée, mais victoire tout de même pour Barack Obama. La réforme du système de santé, projet majeur de sa présidence dont il est venu plaider la cause en personne au Capitole, a été adoptée à une majorité de quelques voix seulement à la Chambre des représentants des Etats-Unis. Le projet doit maintenant passer devant le Sénat.
Malgré la défection d'une quarantaine de voix dans le camp démocrate, ce vote, intervenu samedi après 23h heure locale (dimanche 3h GMT) après une ultime séance marathon, constitue déjà une victoire pour le président Obama, qui en a fait un texte pivot de sa mandature. Les Républicains lui ont opposé un front presque uni, à une exception près.
Dans un communiqué, le président Obama a salué le vote de la Chambre des représentants et a immédiatement mis la pression sur le Sénat pour qu'il en fasse de même dans les semaines à venir. "Le Sénat des Etats-Unis doit maintenant en faire autant et adopter sa propre version du projet de loi. J'ai absolument confiance qu'il le fera", a déclaré le chef de la Maison Blanche. "J'ai hâte de promulguer cette loi d'ici la fin de l'année."
Le vote a été serré: 220 voix pour, 215 contre. "Le projet de loi est adopté", a lancé la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, visiblement satisfaite et soulagée de ce passage réussi, après des mois de tractations parlementaires et de lobbying de la Maison Blanche.
Pas moins de 39 voix démocrates ont manqué à l'appel, alors qu'une seule voix républicaine est venue soutenir la réforme, celle du représentant nouvellement élu de Louisiane, Joseph Cao, dont une grande partie de la circonscription est favorable à la réforme.
Le feu vert de la chambre basse va permettre au Sénat d'ouvrir à son tour le débat. Mais les discussions s'annoncent encore plus délicates à la chambre haute du Congrès où l'adoption nécessite une majorité de 60 voix sur 100. D'autant qu'un certain nombre de sénateurs démocrates classés au centre ont déjà exprimé des réserves.
Une Nancy Pelosi triomphante a comparé ce texte phare au tournant historique qu'a constitué l'introduction de la Sécurité sociale en 1935 et celle de Medicare pour les personnes âgées 30 ans plus tard.
Le texte va permettre d'étendre la protection à quelque 36 millions d'Américains jusqu'ici sans couverture sociale et de couvrir au total 96% de la population, a précisé la "speaker" de la Chambre. "Il offre à tous, quels que soient ses revenus ou sa fortune, la tranquillité d'esprit dont ils ont besoin", a souligné pour sa part le représentant du Michigan John Dingell, âgé de 83 ans, qui avait présenté l'assurance santé, année après année, à l'assemblée depuis sa première élection en 1955.
Le texte adopté prévoit d'obliger les grandes entreprises à assurer leurs employés et nécessitera que davantage de personnes soient assurées. Pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre, le gouvernement fournira des subventions. Les entreprises qui n'appliqueraient pas la nouvelle mesure risquent des pénalités.
Les refus de dossiers par les assurances privées sont également bannis, et les personnes présentant un risque particulier ne devraient plus payer de cotisations exagérées.
Dans le vote final, les conservateurs des deux partis ont joint leurs voix pour faire adopter un amendement qui interdira la prise en charge des avortements dans le cadre des assurances d'Etat proposé aux particuliers et aux petits groupes, sauf en cas de viol, inceste et risque pour la vie de la mère.
Les Républicains, minoritaires à la Chambre et opposés dans leur quasi-totalité à cette réforme dont le coût est évalué à 1.200 milliards de dollars (808 milliards d'euros) sur 10 ans, ont exprimé pendant des heures de débat leurs objections à ce projet de près de 2.000 pages.
Les Etats-Unis sont le seul pays développé au monde qui ne dispose pas d'un système complet et généralisé de couverture santé. AP
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samedi, 07 novembre 2009
RETROUVAILLES LIBERALES : Macky Sall dit encore niet à Wade
Les retrouvailles entre le président de la République Me Abdoulaye Wade et Macky Sall, leader de l’Alliance pour la République (APR), peuvent encore attendre. Pour le maire de Fatick, « parler de cette question relève tout simplement d’un débat dévalorisant ». L’ancien numéro deux du Parti démocratique sénégalais (Pds) s’exprimait à l’Institut municipal d’Actions culturelles (Imac) de la ville d’Lleide située à près de 100 km de Barcelone.
Macky Sall s’est d’ailleurs refusé de disserter sur le sujet, se contentant juste de rappeler sa position maintes fois réitérée, marquée par un refus catégorique de « regarder dans le rétroviseur ». « Je ne vais pas m’épancher là-dessus. Je ne me suis jamais inscrit dans une logique de polémique et de diatribes. Je ne compte pas aujourd’hui déroger à cette règle pour alimenter des supputations ». Et de poursuivre : « je veux qu’on me juge sur les actes que je pose et non sur ce que pensent les autres qui ne sont toujours forcément animés par de bonnes intentions. J’ai choisi une autre voie et personne ne va me distraire au point de m’écarter de ce chemin éclairé par l’éclat des valeurs républicaines qui forgent les fondements de notre parti politique », a-t-il déclaré.. Après avoir salué les immenses efforts consentis durant la dernière décennie par les pouvoirs publics, refusant d’une certaine manière de jouer au nihiliste, l’ancien Premier ministre estime toutefois qu’ « à l´heure actuelle, il y a les moyens de faire mieux que la politique mise en œuvre par le pouvoir en place ». Il a aussi affiché ses ambitions : « je ne suis pas du genre à promettre la lune mais compte-tenu de l’expérience riche que nous avons dans la gestion des affaires publiques, nous sommes persuadés que la nouvelle politique cohérente que nous avons conçue de l’Apr, peut amener le Sénégal à sortir de l’ornière », a soutenu M. Sall devant les sénégalais d’Espagne. | |
Auteur: Harouna Fall |
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jeudi, 05 novembre 2009
Abdoulaye Wade : ‘’ Je ferai de Thiès la capitale industrielle du pays’’
Thiès, 4 nov (APS) - Le chef de l’Etat Abdoulaye Wade s’est engagé, mercredi, à faire de la ville de Thiès, la ‘’capitale industrielle’’ du Sénégal avec l’installation de plusieurs industries automobiles, notamment Senbus Industries et Seniran Auto.
‘’Je vais faire de Thiès la capitale industrielle du Sénégal’’, a réaffirmé Abdoulaye Wade qui a présidé, mercredi, dans la capitale du rail, la cérémonie de lancement de la deuxième phase du programme de renouvellement du parc de transport urbain.
Ce renouvellement sera effectué par la société Senbus Industries, en partenariat avec la société automobile chinoise King Long.
Il a invité, à ce effet, les populations de Thiès, à ‘’mesurer ce geste du gouvernement depuis l’alternance, qui consiste à transférer vers Thiès, les industries les plus importantes, après Dakar’’.
‘’C’est un choix délibéré que j’ai fait, de faire de Thiès, la capitale industrielle du Sénégal. Je pouvais le faire ailleurs’’, a fait valoir Abdoulaye Wade.
‘’Cela veut dire, a-t-il poursuivi, que nous allons multiplier les industries et les activités vers Thiès et ses environs’’. Selon lui, ‘’cela permettra de créer des emplois et changer complètement la ville’’.
En ce sens, il a demandé au conseil municipal, au maire de la ville, à tous les habitants, de rendre cette ville ‘’accueillante belle et propre’’, pour recevoir des hôtes futurs venant de tous les pays.
‘’Je vous demande de mériter ce que fait le gouvernement du Sénégal, en orientant vers Thiès de plus en plus d’industries créatrices de main d’œuvre et distributrices de revenus’’ a dit le président Wade.
Il a fait observer, à cet effet, que la plupart des industries automobiles sont basées dans la région. ‘’Seniran est à Thiès, et bientôt, nous allons installer une usine à Toglou’’ (vers Mbour), a promis le président de la République.
Cette nouvelle usine de Toglou s’investira dans la fabrication de camions gros porteurs. ‘’La Chine va vous aider à produire ce que nous avons le plus besoin dans nos régions ici au Sénégal, les tracteurs’’, a soutenu le président de la République qui a réitéré ses remerciements au directeur général de Senbus Industries.
‘’Lorsque j’ai voulu monter cette usine, il était le Sénégalais qui a manifesté sa volonté et qui courait le risque de participer à cette aventure’’, a rappelé Me Wade pour qui, pour un premier investissement, Ousmane Joseph Diop était partant.
‘’Par la confiance qu’il avait en moi, il s’est engagé en ces moments difficiles. Aujourd’hui, vous pouvez être fier, d’avoir créé pour le Sénégal des industries de bus et minibus de qualité’’, a lancé le chef de l’Etat au directeur général de Senbus Industries.
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mercredi, 04 novembre 2009
[INTERVIEW] MACKY SALL (ANCIEN PREMIER MINISTRE) : ''Mon retour au Pds n'est pas à l'ordre du jour''
A quelques jours de la célébration de son Appel du 9 novembre et du premier anniversaire de son parti, l'Alliance pour la République (Apr) le 1er décembre prochain, Macky Sall qui était à Tunis pour les besoins d’un symposium du Rcd, entame le 5 novembre une tournée européenne pour rencontrer la Diaspora sénégalaise. Il décline, dans l’entretien qu’il nous a accordé, sa feuille de route pour alterner l'alternance au Sénégal. Il a, également, dégagé en touche les allégations du Colonel Cissé annonçant son retour auprès de Me Wade, tout en minimisant les retrouvailles d'Idrissa Seck avec le Pape du Sopi.
Fadjri : Quel commentaire faites-vous sur le retour annoncé d'Idrissa Seck auprès de Me Wade ? Macky SALL : C'est son choix. Il est libre d'agir comme il le veut, comme je suis libre d'agir comme je veux. Je constate simplement que le retour pourrait être effectif ou serait effectif. Je ne peux donc pas le commenter.
Wal Fadjri : On sait qu'Idy vous avait contacté pour reconstituer ce qu'on a appelé la grande famille libérale. Qu’en est-il ?
Macky SALL : Lors des élections locales, il avait initié une démarche dans ce sens, parlant de la famille libérale. Mais, évidemment, nous n'avions pas les mêmes opinions là-dessus. Encore une fois, chacun fait ce que bon lui semble et qu'il croit être la bonne voie. Il faut donc accepter que les uns et les autres puissent emprunter leur chemin. Ce que je ne peux pas accepter, par contre, c’est qu’on me refuse le droit d’avoir mon chemin. Mon choix actuel est de faire avancer le Sénégal et j'ai la conscience que nous pouvons bien faire mieux.
Wal Fadjri : Faire mieux, dite-vous, cela voudrait-il dire que la société sénégalaise n'est pas sur de bons rails ?
Macky SALL : Il faut reconnaître que beaucoup de choses utiles ont été faites. Mais, dans la marche d'un système, vous avez, comme on le dit dans le jargon ferroviaire, le déraillement ou les sorties de route pour les véhicules. Il y a eu des déraillements et des sorties de route. Qu'est-ce qui l’a provoqué ? Qui a été à l'origine ? Là-dessus, chacun peut donner son avis. Mais, ce qui se passe aujourd'hui, ne devrait pas se passer. C'est ce qu'il faut rectifier.
Wal Fadjri : Donc, alterner l'alternance ?
Macky SALL : Oui, il faut alterner l'alternance. Il faut rectifier l’alternance pour faire renaître l’espoir. Beaucoup de militants du Pds sont dans cette perspective. Beaucoup pensent que nous devons corriger ce qui est apparu comme des déviations. Je ne lancerai pas un débat idéologique sur la déviation ou autre, mais en tous les cas, le Sopi devrait faire mieux que ce qu'il fait aujourd'hui.
Wal Fadjri : Vous voulez devenir président du Sénégal comme d'autres dans l'opposition. Quel rôle allez-vous personnellement jouer pour renverser Me Wade ?
Macky SALL : Je ne suis pas un révolutionnaire pour renverser qui que ce soit. Il faut faire partir Abdoulaye Wade dans le cadre d'une élection démocratique. Dans une élection où les règles du jeu sont respectées. Bien sûr, je comprends la pression que vivent les Sénégalais. Je comprends également l’empressement avec lequel, ils veulent mettre un terme à son régime, mais nous avons un calendrier républicain. Mon parti s'appelle l'Alliance pour la République. Nous sommes des républicains. De ce point de vue, nous n'avons pas toujours la même terminologie que certains de nos camarades de l'opposition. Je parlerai plutôt d'alterner l'alternance. C'est l’Alternance qui a été le processus de changement du Parti socialiste (Ps) qui a géré le Sénégal pendant quatre décennies. Aujourd'hui, il faut aussi changer le régime du Sopi dans le cadre d'élections libres, démocratiques et transparentes où on ne changerait pas les règles du jeu. Il ne faut pas non plus qu'on modifie la Constitution pour donner la chance au Pds.
Wal Fadjri : Il a été beaucoup question d'ailleurs d'un projet du Pds tendant à la suppression du deuxième tour de l'élection présidentielle. Y êtes-vous favorable ?
Macky SALL : La suppression du deuxième tour ne peut pas se faire. Ce n'est pas acceptable. Je l'ai déjà dit à Touba. Personne ne l’acceptera. Pour moi, ce débat est clos. Je ne crois quand même pas que le président Wade puisse en arriver là. Ce n'est pas possible que le Sénégal recule autant. Il faut sauver le peu qui reste de l'image du Sénégal. Ce sont des esprits excités qui veulent entraîner le président dans cette descente. Ma conviction est qu'il n'acceptera pas de se laisser entraîner à ce niveau. Et s'il était tenté de le faire, le peuple ne l'accepterait pas, de même que les acteurs politiques. Ce serait vraiment créer le désordre dans le pays et nous n'en avons pas besoin.
Wal Fadjri : Comment vous situez-vous par rapport au landernau politique sénégalais ?
Macky SALL : Depuis que j’ai quitté la majorité, je suis dans l’opposition. Soit on est dans la majorité, soit on est dans l'opposition. Je me bats pour la conquête démocratique du pouvoir avec l'ensemble des militants et sympathisants de l'Alliance pour la République (Apr), avec les militantes et militants de Bennoo Siggil Senegaal, cette grande coalition de l'opposition, pour justement alterner l'alternance.
Wal Fadjri : Pouvez-vous revenir sur les raisons de votre brouille avec le président Wade ?
Macky SALL : Le 9 novembre, bientôt une année jour pour jour, j’avais expliqué les raisons qui m’ont poussé à quitter le Pds. Il y a des pratiques que je condamne fermement et qui font que je ne pouvais plus continuer le compagnonnage. Là-dessus, toute l'opinion nationale et internationale est édifiée. Je ne voudrais pas, outre mesure, revenir sur les circonstances de cette rupture. Du reste, la vie continue. C’est sans haine que j’ai quitté. Je voudrais me focaliser sur l'avenir du Sénégal et je continue mon chemin.
Wal Fadjri : Mais avec le recul, ne vous dites-vous pas, comme le prétendent certains, que vous avez été évincé à cause du ‘projet monarchique’ prêté à Me Wade qui veut installer son fils Karim au pouvoir ?
Macky SALL : Oui, beaucoup l'ont dit. Mais en tout état de cause, le constat est là, j'ai été évincé, comme vous le dites. Ce qui est fait, mais pour des motifs qui sont à géométrie variable. Tantôt, on m'avait accusé d'avoir convoqué quelqu'un que je ne devais pas convoquer, dans une République. Tantôt, c'est parce que j'étais pressé, semble-t-il, pour m'emparer d'un parti dont le fondateur était encore là. On ne sait pas trop, mais ce n'est pas l'essentiel. Aujourd'hui, je suis dans une autre dynamique et dans une autre perspective, c'est-à-dire celle de travailler pour le Sénégal et de faire en sorte que tout ce qui ne va pas, puisse être mis de côté. Il s'agit d'inventer des solutions nouvelles pour améliorer le quotidien des Sénégalais. C'est cela ma préoccupation fondamentale.
Wal Fadjri : Malgré tout, les spécialistes du Palais ont annoncé que votre retour auprès de Me Wade n'est qu'une question de calendrier...
Macky SALL : Vous savez, on ne peut pas empêcher les gens de dire ce qu'ils veulent. De toutes les manières, il n’a jamais été question d’un quelconque retour. Je vois même à la télévision, parfois, ou dans les journaux, des personnes qui se sont fait spécialistes de débauchage ou, en tous les cas, qui se donnent des missions de médiation, tenir de tels propos. L'ordre du jour, ce n'est pas mon retour au Pds, ni je ne sais où. L'ordre du jour est ailleurs, c'est de travailler à la massification de l'Apr qui compte des centaines de milliers de sympathisants, d'adhérents et de militants. L'ordre du jour enfin est de travailler avec toutes les forces vives, les forces de progrès pour que notre pays sorte des difficultés dans lesquelles il se trouve. C'est cela le plus important et nous nous donnons les moyens d'apporter un renouveau au Sénégal et un changement qualitatif pour un changement véritable des conditions de vie de nos populations.
Wal Fadjri : Parmi ces médiateurs, il y en a un qui ne se cache pas, c'est le Colonel Cissé, qui a déclaré qu’il avait discuté avec vous des contours de votre retour au Pds. A l’en croire, c’est inévitable. Est-ce vrai ?
Macky SALL : Permettez-moi de ne pas répondre sur ce type d'arguments. C’est très loin de la réalité. Le Colonel Cissé, depuis que j'ai quitté la majorité, je ne l’ai rencontré qu'une seule fois et à sa demande faite avec beaucoup d'insistance. Et nous étions très loin de ce qu'il a dit. Peut-être qu'il songe à cela ou c'est un rêve. Il est libre, mais cela ne peut pas m'engager.
Wal Fadjri : L'ordre du jour, c'est donc de massifier l'Apr. Est-ce la raison pour laquelle vous entamez une tournée en Europe ?
Macky SALL : Ah oui, cela a été une très forte demande de la communauté sénégalaise vivant à l'extérieur, particulièrement en Europe. Le 1er décembre prochain, nous allons fêter le premier anniversaire de l’Apr. C'est un parti très jeune mais, en une année, il s'est passé beaucoup de choses et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Je vais donc me rendre sur la demande de la diaspora, à la fin du Symposium de Tunis, dans différents pays européens. Je me rends ainsi en Espagne du 5 au 10 novembre. J'aurai beaucoup de rencontres avec la communauté et des partenaires espagnols. Ensuite, du 10 au 15 novembre, je visiterai une vingtaine de villes en Italie. Nous allons y échanger et discuter avec la communauté sénégalaise. Il y a une grande effervescence. Ce qui montre le soutien de nos compatriotes basés dans ces pays à mon action. Je serai également en France du 15 au 22 novembre pour visiter un certain nombre de localités.
Wal Fadjri : Et l'Afrique ?
Macky SALL : Rappelez-vous également que j'ai sillonné quelques pays africains. Parmi lesquels le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, etc. Il me reste à faire certains pays comme la Mauritanie, la Gambie, le Gabon, le Congo... Je me rendrai aussi aux Etats-Unis d'Amérique. Les migrations apportent énormément au Sénégal, non seulement en termes de devises, mais aussi, d'équilibre dans la vie sociale de notre pays. N’eût été l’argent des émigrés, il y aurait eu beaucoup de drames. Les émigrés constituent une catégorie de citoyens qui, par leur contribution, méritent une prise en charge plus forte, méritent une considération plus importante, car agissant plus que l’aide publique au développement. On ne peut pas ne pas en tenir compte. C'est pour cette raison que, dans le programme que l'Apr proposera, les émigrés auront une place de choix. Non pas seulement pour des raisons politiques, mais c'est une conviction. Avec les jeunes et les femmes, les émigrés constitueront les leviers sur lesquels nous allons bâtir le moteur de développement du Sénégal.
Wal Fadjri : Pouvez-vous nous parler de l'intérêt du symposium du Rcd sur la crise économique ?
Macky SALL : Le Rcd organise annuellement, en marge de la célébration de l'anniversaire du Changement survenu le 7 novembre, un symposium autour d’une thématique majeure qui intéresse le monde. Je voudrais remercier le président Ben Ali, président du Rcd, et son secrétaire général qui m’ont fait l’amitié de m’inviter. Je suis donc ici pour échanger sur l'actualité mondiale, sur des sujets qui touchent à la fois à l’économie, au social, à la globalisation mais, également, à la nécessaire solidarité entre les peuples pour assurer une harmonie dans la marche du monde. Pour un monde plus compétitif, mais aussi plus social afin que la stabilité du monde soit garantie et que la solidarité entre les peuples soit une réalité. C'est dans ce contexte que j'ai présenté une contribution sur le sujet pour dire que les peuples ont un droit au développement et que le système global tel qu'il est vécu, présente une asymétrie très grave entre les pays du Nord qui, en tous les cas, tirent leur épingle du jeu, et les pays du Sud qui sont plus ou moins victimes du mécanisme de la mondialisation. C'est dire que nous devons réinventer l’humanisme et recentrer l'homme au cœur de l'activité humaine. Nous devons, également, agir pour les générations futures. Comme le disait un certain penseur, faire l’Histoire, c'est surtout faire l'histoire du futur. Il s'agit pour ce qui concerne l'Afrique d'assurer une contribution dans la marche du monde. Oui, pour une économie libéralisée et compétitive mais nous sommes pour une compétition saine et régulée, et sur une base sociale. Quarante pour cent des Africains et 30 % des Asiatiques vivent avec moins d’un dollar par jour. Au même moment, ce sont des milliards de dollars qui transitent dans les télématiques de façon instantanée et permanente, alors que plus de la moitié de l'Humanité vit dans la pauvreté et dans une situation précaire.
Il faut donc que l'on réinvente des mécanismes qui permettent au monde globalisé de vivre une harmonie et surtout une stabilité. Il ne saurait y avoir de stabilité lorsque l'écrasante majorité vit dans la pauvreté. Cela est encore plus criard dans nos Etats, puisque là aussi, les disparités sont énormes. Vous avez toujours une minorité qui a accès à tout (soins, éducation, crédit) et une écrasante majorité qui n'a accès à rien (ni eau, ni électricité, ni système sanitaire adéquat, ni éducation pour leurs enfants). C'est dire que devant de telles fractures, les risques de confrontation sont réels.
Wal Fadjri : En attendant de réinventer l'humanisme, comment expliquez-vous le fait que certains pays d'Afrique s'en sortent mieux que d'autres ?
Macky SALL : Il n'y a pas de secret. Dans la vie, seul le travail paie. Ceux qui s'en sortent mieux que d'autres, ont été plus entreprenants. Ce sont des pays qui ont pu anticiper la crise et qui ont défini des mécanismes qui leur ont permis d'amortir les chocs. Ce sont des pays, en un mot, actifs et dynamiques. De l'autre côté, les pays qui ont été passifs, qui n'ont pas eu, malheureusement, des actions appropriées ou qui ont passé leur temps dans des gesticulations, subissent de plein fouet les effets de la crise, conjugués naturellement aux effets endogènes. C'est-à-dire ceux ne relevant pas de la mondialisation et qui dépendent de nous-mêmes, de notre capacité à gérer les deniers publics et anticiper sur les chocs exogènes.
Propos recueillis à Gammarth (Tunisie) par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)
Source: Walfadjri
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Karim Wade : L’unique problème du Sénégal
XIBAR.NET (Dakar, 04 Novembre 2009) Abdoulaye Wade voulait avancer dans le sens du conseil que lui avait donné et répété l’ancien président français, Jacques Chirac : partir avant qu’il ne soit tard. Mais, c’était sans compter avec son fils Karim, dont il se résigne à exécuter tous les ordres. Ce qui lui vaut tous les problèmes qu’il connaît aujourd’hui.
Le président Wade a limogé et fait emprisonné son ancien Premier ministre Idrissa Seck, parce que celui-ci faisait obstacle à son fils Karim Wade. Son garçon s’en ayant plaint, Wade accusera le numéro 2 de son parti d’avoir dépensé plus que ce qu’il n’avait autorisé dans la réalisation des chantiers de Thiès.
C’est parce que Macky Sall a voulu faire auditionner Karim, en tant que président de l’Anoci, qu’il a été « chassé » de la présidence de l’Assemblée nationale et du Parti démocratique sénégalais dont il était le numéro 2. Wade l’accusera d’avoir voulu filer avec le plat de riz autour duquel il l’avait invité. Ceci, il ne le permet qu’à son fils, qui peut dépenser son argent et celui du contribuable autant qu’il veut. Abdoulaye Wade refuse d’accorder le signal de la télévision à laquelle Youssou Ndour a droit, parce que celui-ci est en bisbilles avec son fils. Karim est remonté contre le chanteur pour ce que la radio et le journal du groupe de celui-ci disent de lui. Bara Tall, aussi, paye la colère que Karim a contre lui. Il sera même traîné dans la boue et embastillé, avant d’être blanchi dans les chantiers de Thiès. Wade devait le « punir », pour avoir résisté aux caprices de son fils. C’est parce
que Farba Senghor se démène comme un beau diable pour les satisfaire qu’il est un intouchable. Cheikh Tidiane Gadio a été limogé du poste de ministre des Affaires étrangères pour avoir fait le black-out sur le sommet de l’Oci tenu à Dakar, que pilotait Karim.
Les affidés du fils du président son promus, ceux qui lui résistent sont combattus : tel est la règle. Car, Wade ne peut rien refuser à son fils. Qui oserait, à part Karim, créer un courant dans le Pds sans en être exclu ? Le fils du président a déployé sa « génération du concret » avec la bénédiction de son père. Si Abdoulaye Wade veut la tête de son ministre de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Diop, c’est parce que celui-ci s’était opposé à ce que la partie Finances du département qu’il dirige soit amputée au profit du ministre d’État Karim Wade. Le fils gouverne, le président exécute. Résultats des courses : des scandales répétitifs. Wade accuse les autres, mais défend son fils à tout prix. Karim est clean, les autres ont tous les mains sales. Il n’a pas mal géré l’Anoci. C’est plutôt son ami et homme de main Abdoulaye Baldé. C’est à se demander si Karim a une langue. Il l’a probablement
perdue, parce que toujours suspendu au caftan de son vieux père, si ce n’est aux plis des jupes de sa mère. Il devait chercher à se défendre comme le fait le fils du président français, Jean Sarkozy. Mais, Karim a l’air d’un attardé mental. Il ne grandira jamais. Malheur à son père. C’est à se demander si son fils a poursuivi les études qu’on lui prête, au vu des difficultés qu’il fait traverser le Sénégal et des erreurs et errements dans lesquels il pousse son pays. Ainsi pour l’opposition et une bonne partie des Sénégalais, Karim est l’unique et le seul problème du Sénégal. « Parce que son père ne lui refuse rien et Karim n’est pas raisonnable ».
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Le commerce équitable, une alternative pour les artisanes africaines ?
Comment le commerce équitable peut-il aider les artisanes africaines à mieux écouler leur production sur les marchés nationaux et internationaux ? Que faire pour qu’elles répondent aux principes exigeants de ce commerce ? Le commerce équitable peut-il les sortir de la pauvreté dans laquelle la plupart d’entre elles se trouvent ? Telles étaient les principales questions posées au cours du colloque organisé lundi, au Palais des congrès de Niamey, en présence d’une cinquantaine de professionnels africains et occidentaux de l’artisanat et de l’économie sociale. Des questions qui concernent aussi bien les artisans que les artisanes, mais qui, dans le cadre du SAFEM, un salon consacré aux femmes, ont été posées au féminin. Un choix d’autant plus pertinent que, de l’avis des nombreux experts présents, la majorité des artisans du continent sont des femmes. Au Niger, par exemple, l’artisanat, qui occupe plus de 700 000 personnes, représente 23% du PIB [1], et la proportion de femmes y travaillant est estimée à 52%. Des femmes qui sont propriétaires de 68% des quelque 360 000 micro et petites entreprises recensées dans le secteur qui, selon Sani Fatouma Morou, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat du Niger, recèle un considérable potentiel de croissance et de créativité.
Bien qu’il n’y ait pas de définition communément admise du commerce équitable (le concept est né dans les pays du nord dans les années 1970), les intervenants du colloque en ont précisé les grands principes. « Le commerce équitable est un commerce social qui vise à établir un rapport d’échange satisfaisant pour tous et qui a pour principe d’aider des coopératives de producteurs », a expliqué le Dr. Chérif Chako, économiste et président du Réseau nigérien pour la promotion de l’économie sociale solidaire (RENIPESS). Il vise à « assurer une juste rémunération du travail », a-t-il ajouté, précisant qu’il ne fallait pas cantonner le concept aux seuls échanges Nord-Sud : « Le commerce équitable est aussi appelé "commerce compassionnel". Mais il ne se fait pas seulement dans le sens Sud-Nord. On doit aussi avoir du commerce équitable Sud-Sud, inter et intra classes sociales, villes-campagnes... »
Des freins nombreux
Ce commerce, qui entend déterminer les prix des produits par les coûts économiques, mais en prenant aussi en compte les coûts de production humains, sociaux et environnementaux, pourrait bénéficier plus largement aux artisans africains. Cependant, un certain nombre d’obstacles menacent la réalisation de cet objectif. Le premier d’entre eux est le manque d’organisation des artisanes. « Les femmes sont toujours dans des groupements et des coopératives, mais avec quelle rigueur sont-elles représentées ? », s’interroge Aichatou Kané, la coordinatrice du SAFEM. « Elles sont justes inscrites sur le papier, mais en réalité chacune agit pour son compte », estime-t-elle. Un problème d’organisation auquel s’ajoute, selon Brahim Ould Ndah, directeur de l’artisanat de Mauritanie, « des problèmes de solidarité et de confiance entre artisans. Par exemple, sur les foires, ils ne veulent pas confier leurs produits à des tiers. Et quand il y a une grosse commande, le producteur sollicité ne s’arrange pas avec d’autres artisans pour l’honorer ». A ces obstacles s’ajoute celui de la formation. Les tenants du commerce équitable imposent des normes, tant au niveau de la qualité que des délais, que les artisanes ont du mal à tenir et quelquefois même à comprendre. « Elles ne sont pas capables de déterminer leurs coûts de revient, le prix de leurs produits, explique Mme Kané. Les femmes ne prennent pas en compte le temps passé à l’ouvrage. Le travail manuel n’est pas valorisé par le consommateur ni par l’artisan lui-même. Ce qu’il cherche, c’est ce qu’il va avoir à manger ce jour-là. »
Quelques solutions sont avancées par les experts et les professionnels présents au colloque. « Le commerce équitable est une chance pour l’Afrique, mais à certaines conditions, estime Christine Damiguet, conseillère technique, en France, à la Délégation interministérielle à l’innovation, à l’expérimentation sociale et à l’économie sociale. La prise en main par l’Afrique de cette question est une nécessité (…). Il faudrait qu’il y ait une concertation régulière entre acteurs pour une mise en place de référentiels africains. » Une analyse à laquelle souscrit Moctar Diakhaté, directeur de l’artisanat du Sénégal et président du CODEPA (Comité de Coordination pour le Développement et la Promotion de l’Artisanat Africain), selon lequel « il y a nécessité, pour le CODEPA, d’harmoniser » les normes de production à l’échelle du continent. Des évolutions qui ne peuvent se faire sans une meilleure structuration au niveau national des artisans africains, le développement de réseaux continentaux, ni une amélioration de la formation, y compris dans les langues locales. La coordinatrice du SAFEM a souligné l’effort réalisé, dans ce sens, par son organisation, de même que Yahousa Ibrahim, représentant du CECI (Centre d’étude et de coopération régionale) au Niger – une ONG canadienne qui, depuis 2006 a formé une soixantaine d’artisans joailliers et maroquiniers au Canada et sur place. Des formations que les artisanes souhaiteraient plus nombreuses et accompagnées d’un suivi régulier.
« Il faut viser l’excellence »
Les participants au colloque ont estimé qu’il fallait mieux sensibiliser les consommateurs des pays du nord à la production artisanale africaine, laquelle devait être mieux protégée de la contrefaçon. Ils ont néanmoins souligné l’importance de la qualité, du respect des délais et de l’innovation dans le travail des artisans. Ainsi, Sylvie Ferré, directrice de pôle à la Foire de Paris, a affirmé que, sur son événement, les visiteurs sont « prêts à payer cher ; leur panier d’achat est de 500 € par personne », mais que « le consommateur attend de découvrir des traditions, de l’authenticité, et des innovations. Il ne faut pas venir avec des produits bruts mais transformés, prêts à l’emploi. » Christine Damiguet a estimé, pour sa part, qu’il faut que les artisans africains « évitent de se cantonner dans une niche exotique destinée à un public militant, il faut viser l’excellence. »
Pour les professionnels de l’artisanat et experts de l’économie sociale présents au Palais des Congrès de Niamey, le commerce équitable, même s’il n’est pas « la panacée », peut devenir une source de richesse non négligeable pour les artisanes africaines. Encore faut-il qu’elles y soient sensibilisées et qu’elles aient les moyens d’y participer.
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Le Maroc mise sur le solaire
Le projet surprend par son ambition et son coût, estimé à 9 milliards de dollars. Choisis en raison de leur potentiel solaire, les cinq sites d’implantation du programme - Laâyoune (Sahara), Boujdour (Sahara Occidental), Tarfaya (au sud d’Agadir), Ain Beni Mathar (centre) et Ouarzazate - devraient bientôt accueillir des installations solaires de pointe, composées de capteurs photovoltaïques et de mécanismes d’énergie solaire thermiques. D’une superficie de 10 000 hectares, les sites, une fois en fonction, devraient ainsi produire jusqu’à 2 000 mégawatts, soit « une économie annuelle d’un million de tonnes de pétrole », selon Amina Benkhadra.
Le Maroc dépend de l’énergie pétrolière à hauteur de 95%
Possédant des ressources énergétiques et minières faibles, le Maroc est à 95% tributaire de l’énergie pétrolière et la majorité des hydrocarbures est importée. Cette dépendance extrême pousse depuis quelques années le pays à diversifier son offre énergétique. « Il est fondamental de réduire notre dépendance énergétique, notamment vis-à-vis des pays européens. « L’annonce de lundi est une très bonne initiative » », se réjouit Mohammed Garoum, président de l’ Association maroco-française de l’energie et de l’ environnement.
Projets de loi, engagement de l’Office national de l’électricité (ONE) à accompagner les investisseurs privés dans le domaine des énergies renouvelables, promotion des capteurs solaires dans les habitats et les sociétés, les mesures se sont ainsi multipliées depuis une dizaine d’années dans le pays pour favoriser au mieux le développement d’énergies alternatives à celle fournie par l’or noir. « On sent désormais une véritable cohésion entre le pouvoir politique, les techniciens de ces nouvelles énergies et le monde économique, explique Mohammed Garoum. Ce projet marque un tournant décisif ».
Il s’attaque pour la première fois à l’ensemble du territoire chérifien alors que jusqu’ici de telles initiatives consistaient en des tentatives ciblées pour électrifier les communautés rurales. A un mois de la conférence internationale sur le changement climatique, qui se tiendra à Copenhague (Pays-Bas), le Maroc envoie un signal fort à la communauté internationale. « Les pays en développement sont prêts au changement. Aux pays développés, conclut Mohammed Garoum, véritables responsables des gaz à effets de serre, d’agir ».
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Couvre feu pour les mineurs délinquants: "on se moque du monde", selon Aubry
La Première secrétaire du PS Martine Aubry a estimé mercredi que le gouvernement "se moque du monde" en proposant un nouveau texte sur la sécurité, qui imposerait un couvre-feu pour les mineurs délinquants, alors que les effectifs de police ont diminué.
Mardi soir, lors d'une rencontre organisée avec des élus de la majorité présidentielle, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait évoqué l'idée d'un couvre-feu concernant les mineurs de moins de 13 ans, ayant déjà commis un acte de délinquance.
Alors que le gouvernement "dans le budget actuel, vient d'annoncer plusieurs milliers" de policiers et de gendarmes "en moins", "vous pensez vraiment qu'il va y avoir des policiers pour aller contrôler la nuit, s'il y a un jeune qui est dans la rue, s'il a moins de treize ans ou plus de treize ans, s'il a été condamné, et s'il peut sortir? On se moque du monde!", a critiqué la maire de Lille sur RTL.
Et de prendre pour exemple sa ville, qui a perdu "160 policiers" selon elle.
"Ce ne serait jamais que le 23e texte qu'a sorti le gouvernement depuis maintenant deux ans sur la sécurité, nous faisant croire qu'à chaque fois qu'il y avait un problème, il suffisait de faire voter une loi pour que ça change", a-t-elle aussi reproché.
Pour la Première secrétaire du PS, la sécurité est "un problème global", "un problème de prévention", "un problème de sanctions", et "un problème de moyens, notamment en hommes". "On ferait mieux de remettre de la police de proximité qui puisse accompagner les familles, les convoquer, leur expliquer qu'il y a des choses qui ne vont pas (...)", a-t-elle suggéré. AP
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Belgique:Barack Obama crée la Jalousie à la RTBF
Il est incontestable que Barack Obama est un homme providentiel pour les américains et le reste du monde.
Il trouve les Etats Unis dans les profondeurs d'une crise sans précédente et qu'il résoud en moins d'un an, amene la paix aux usa, restaure le respect envers les amériques et prend le NOBEL. BARACK OBAMA est tout simplement un homme d'exception. Quel est le président qui fait mieux? Les commentaires de la RTBF sont de très bas étage.
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mardi, 03 novembre 2009
Rama Yade à Nadine Morano : pas question de « s'abaisser à ce niveau »
Épinglée par Nadine Morano pour son jeu un peu trop perso, Rama Yade snobe sa consœur et ses propos.
Sur le ring de la majorité, les coups fusent. Et à l'UMP, les femmes ne sont pas les dernières à plonger dans la mêlée. Mais attention, pas question de se traîner dans la boue : la secrétaire d'État aux Sports a refusé, lundi 2 novembre, de s'abaisser au « niveau très bas » de Nadine Morano.
« En politique, on ne répond pas en descendant à ce niveau-là. J'ai une haute idée de la politique, et ce n'est pas celle-là », a déclaré Rama Yade sur RMC, à propos des critiques lancées par Mme Morano.
La garante de la Solidarité avait tapé dimanche sur les doigts de la rebelle des Sports en lui citant du Chevènement : « Quand on n'est pas d'accord avec la politique menée par le gouvernement, c'est simple : ou on ferme sa gueule, ou on démissionne », avait tancé la blonde Morano sur Canal+.
La jeunette a-t-elle été blessée par le « tacle » de son aînée ? « Pas du tout. Non, il en faut plus. Je dis simplement que répondre ce serait descendre à un niveau très bas et je ne veux pas », a répliqué Miss Yade, dont l'indiscipline récurrente suscite un certain agacement au sein de la majorité.
Le franc-parler de Nadine serait-il un tantinet exacerbé par la jalousie ? Catapultée au Sport pour calmer ses ardeurs, Rama Yade s'épanouit pleinement dans ses nouvelles fonctions. Elle garde sa répartie et se sort avec panache de toutes les situations.
Elle esquive la polémique en renvoyant ses contradicteurs dans les cordes, se fond dans la mêlée, claque la bise à Sébastien Chabal et connaît le numéro de T-shirt de Tony Parker… Actions coups de poings, plastique parfaite et charme incontestable, l'insoumise s'envole en tête du palmarès des leaders politiques et décroche la médaille de la popularité.
Sauf que… très à l'aise dans ses nouvelles baskets notre icône républicaine s'accorde une liberté de ton et d'action qui ne séduit pas l'irréductible Morano.
Récemment, l'impétueuse Rama a montré qu'elle ne goûtait pas l'humour douteux du premier flic de France, Brice Hortefeux, et s'est fendu d'un
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Pourquoi Van Rompuy doit rester
La pression monte donc toujours un peu plus partout en Europe: le Premier ministre fédéral belge serait le préféré du moment pour la présidence du Conseil. Mais voilà, si la Belgique entière, toutes communautés et régions confondues, serait particulièrement heureuse de lui voir échoir cet honneur, le bon sens belge et l’instinct de conservation commandent très sérieusement de ne pas le voir désigné à ce poste prestigieux. C’est qu’on en a plus que jamais besoin en Belgique, d’Herman Van Rompuy
Pourquoi? Parce qu’il est un évident et incontournable facteur de stabilité depuis la fin du mois de décembre de l’an dernier après 18 mois de désordre permanent, pour ne pas dire de chienlit.
Petit rappel: après le mélodrame de l’impossible coalition orange-bleue de l’été et de l’automne 2007 avec les "non" et les "nee" aussi définitifs qu’inconscients sur le terrain communautaire, Guy Verhofstadt avait finalement accepté de jouer les dépanneurs à la Noël de cette année-là, mais le "grand bleu" gantois avait bien précisé que ce ne serait que pour trois mois. De fait, en mars 2008, Yves Leterme semblait en effet avoir réussi à quérir son inaccessible étoile et l’on pouvait penser que cette fois-ci serait la bonne C’était, bien évidemment, compter sans la crise financière mondiale et ses répercussions locales dont la moindre ne fut pas le Fortisgate.
Marquez pas de chance pour l’Yprois: en décembre, il jetait à son tour l’éponge et du palais de Laeken aux états-majors politiques, l’on se demanda qui pourrait désormais prendre le relais car l’on ne se bousculait pas au portillon. Un nom émergea cependant du lot: celui de Herman Van Rompuy.
Le "hic" était que le plus célèbre habitant de Rhode-Saint-Genèse n’en voulait pas vraiment. Il apparut une fois encore comme le sauveur du pays tout comme dans les années 90 lorsqu’on l’avait déjà quasiment installé à la tête du fédéral en remplacement de Jean-Luc Dehaene, appelé à un grand destin européen. Mais John Major n’en voulut pas et Van Rompuy Sr vit passer ce calice avec délectation. Cette fois, en décembre 2008, il a donc fallu refaire un intense lobbying tous azimuts, à la fois royal et politique, pour le voir changer d’avis et surtout se faire douce violence. Mais à la différence d’autres hommes politiques parfois évoqués, un véritable sens de l’Etat a toujours habité le chrétien-démocrate qui a donc accepté de monter à bord du paquebot gouvernemental comme nouveau capitaine.
A deux conditions cependant: pour autant que ce ne soit que jusqu’au terme de la présente législature et surtout pour autant que les coalisés acceptent enfin de mettre de l’eau dans leur vin et ne se croient plus en campagne électorale permanente et récurrente.
Ce ne fut pas tâche aisée à l’approche des élections régionales et communautaires du 7 juin dernier, mais petit à petit une certaine confiance, certes très fragile, vit le jour au sein du gouvernement fédéral. Et cela a permis que les partis du gouvernement ne s’attaquent pas trop. Mieux, pendant la campagne, Herman Van Rompuy a donné une leçon de raison et de bon sens politique en acceptant de prendre la parole à une soirée CDH au collège Saint-Pierre à Uccle comme à l’époque où chrétiens-démocrates du Nord et du Sud développaient des liens plus que fraternels.
Certains commentateurs impatients firent remarquer que le gouvernement fédéral faisait désespérément du surplace mais dans la discrétion du 16, rue de la Loi, puis de Val-Duchesse, l’équipe Van Rompuy commençait à engranger des résultats: à la veille du 21 juillet furent jetées les bases d’un large accord sur les sans-papiers, un dossier en rade depuis les élections législatives de juin 2007.
Puis, lors de la rentrée parlementaire du 13 octobre, le gouvernement présentait un accord budgétaire qui n’était sans doute pas parfait mais qui n’en permettait pas moins de poursuivre le travail gouvernemental tout en refixant les priorités fédérales pour les mois à venir.
Et voilà qu’on attend Herman Van Rompuy au pied du mur communautaire, dans tous les sens du terme: s’il y a aujourd’hui un homme politique belge capable d’avoir l’oreille des différents clans, c’est bien lui. Et l’on aura beau lui rappeler qu’il fut de ceux qui demandèrent la scission pure et simple de BHV, le Premier ministre sait mieux que quiconque que seul un accord négocié sauvera l’équilibre belgo-belge. En cela, il est aussi un fédéraliste d’union convaincu qui n’abattra cependant ses cartes que lorsque cela s’imposera. Tout récemment, il rehaussa de sa présence la présentation du "plan de paix pour la Belgique" de Charles-Ferdinand Nothomb mais, connaissant le prix du silence dans cette matière où abondance de palabres publiques ne nuit que trop, il observa un mutisme aussi prudent que stratégique
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lundi, 02 novembre 2009
Africentric public school : les Noirs de Toronto ont leur école
L’Histoire canadienne noire pour enfants, des cours de djembé et de cuisine africaine au programme
Les premiers élèves de la fameuse école ont donc fait leur rentrée le 8 septembre dernier. Vêtus d’uniformes aux motifs africains, 85 garçons et filles âgés de 6 à 10 ans sont devenus les stars de leur pays le temps d’une journée. Scrutés de près par les médias nationaux, les enfants ont assisté à un concert de percussions et au chant de l’Hymne national noir dans la cour de l’école, avant de rejoindre leurs bancs de classe. « Ils ont fait leur rentrée comme les autres élèves », témoigne May Morre, du département de communication de l’école « afrocentriste ». Comme les autres élèves ? Pas vraiment…
Certes, comme l’affirme la directrice de l’école, également chanteuse de jazz, Thands Hyman-Aman, le programme scolaire de l’« Africentric public school » est le même que celui des autres écoles primaires de la province de l’Ontario, dont Toronto est la capitale. Mais les outils pédagogiques diffèrent. « Les professeurs s’appuient sur les sources de connaissances des élèves noirs, à savoir les cultures afro-canadienne et caribéo-canadienne des enfants. Nous sommes moins eurocentrés que les autres écoles », explique May Morre. Le Kid’s Book of Black Canadian History » (Livre de l’Histoire canadienne noire pour enfants) devient donc le livre de lecture des élèves, et les personnalités comme la Gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean (d’origine haïtienne), l’ancien Président sud-africain Nelson Mandela, et la kényane Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la Paix 2004, sont susceptibles d’être évoquées par les professeurs durant l’année scolaire.
Autres spécificités de l’« Africentric public school », des activités manuelles comme les cours de djembé et de cuisine africaine sont proposées aux élèves, histoire de leur rappeler sans doute les sons et les saveurs de leurs ancêtres afro-caribéens. Une raison de plus d’envoyer ses enfants dans l’établissement noir qui a le vent en poupe pour les parents de la communauté afro-caribéo-canadienne de la ville. En effet, les demandes d’inscription n’ont cessé d’affluer vers la direction depuis la rentrée, portant à 130 le nombre d’élèves. L’établissement s’est ainsi retrouvé dans l’obligation d’agrandir ses locaux en louant des salles à l’école voisine.
Une solution pour les jeunes canadiens noirs ?
Si l’école « afrocentriste » a pu voir le jour, c’est en grande partie grâce à l’acharnement d’un groupe de parents d’élèves qui voyaient en cette école une solution au problème de l’échec scolaire de leurs enfants, un problème crucial à Toronto où 40% des étudiants noirs quittent le lycée sans avoir leur bac. « Nous sommes une école alternative parmi les 42 autres que compte l’Ontario. Comme elles, nous avons été créés par des parents qui souhaitaient d’autres modèles, d’autres voies de réussite pour leurs enfants », rappelle May Morre du département Communication de l’école. Au Canada, les écoles alternatives qui valorisent la culture de l’enfant, son savoir propre comme base de l’apprentissage sont nombreuses. Divisées en écoles alternatives privées et publiques, on en compte par exemple 32 dans la province du Québec.
Professeurs noirs, programmes noirs, cuisines noires et enfants noirs… Aux yeux des opposants de la solution « afrocentriste », l’« Africentric public school » dépasse la fonction d’école publique alternative, c’est une école ségrégationniste. Une accusation dont se défend vivement la direction, arguant que l’école reste ouverte à tous. Cependant, la totalité des enfants inscrits à l’école est noire ou métis, comme ses professeurs. « Même s’ils acceptent des élèves de toute origine, le problème n’est pas là », estime la Commissaire scolaire du district de Don Valley West, Gerry Gershon, opposante de la première heure à la création de l’école. « Le problème est dans le fait de séparer des enfants en fonction de leur couleur de peau. Là, ce n’est pas du bon boulot ! De plus, étant une école publique, ce sont les contribuables qui paient pour cette ségrégation, c’est injuste ! »
Concernant la réussite de la solution afrocentriste, Gerry Gershon reste sceptique. « Ces enfants ont des parents qui se battent pour leur éducation, qui ont été capables de créer une école pour cela. On parle donc de familles dévouées à la scolarité de leurs enfants. Dans ce cas, comment est-ce que ces enfants pourraient décrocher du cursus scolaire dans des conditions si idéales ? ». Pour elle, seuls les professeurs et principaux des écoles publiques générales possèdent les clés de la réussite des élèves noirs. « Une approche différente doit être essayée, c’est vrai, mais dans toutes les écoles. L’héritage culturel des élèves afro-canadiens et caribéo-canadiens doit faire partie des programmes communs, mais il ne faut surtout pas séparer les élèves, c’est un vrai retour en arrière ». Pourtant certaines mamans d’élèves étaient émues le jour de la rentrée, dans la cour de l’« Africentric public school ». De leur temps, elles étaient les seules noires de leur école…
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Immigration : la « banalisation » de la rétention en France
L’« industrialisation de la rétention » poursuit tranquillement son chemin. C’est ce qui ressort du rapport 2008 de la Cimade sur les centres de rétention administrative en France, publié jeudi. L’association d’aide aux étrangers critique la politique des quotas, instaurée en 2003, et menée tambour battant par les autorités françaises depuis la création en 2008 du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. La Cimade dresse un état des lieux très détaillé des 12 locaux et 23 centres de rétention en Métropole et en Outre-mer. L’associaton appelle en outre à la mobilisation contre la mise en service prochaine d’un nouveau centre de rétention, Mesnil-Amelot II. Système de surveillance et de cloisonnement « ultra-moderne », 240 places comprenant un espace spécial familles et enfants, caméras, barbelés, le centre, qui a coûté 50 millions d’euros et dont l’ouverture est prévue début 2010, « accueillera plus d’étrangers qu’il n’y a d’électeurs dans cette petite commune de Seine-et-Marne », ironise la Cimade. A travers des témoignages, l’association décrit le désespoir des sans-papiers dans ces « univers quasi carcéraux ». Elle dénonce la « banalisation » de l’enfermement et la « violence institutionnelle » qui ont conduit à l’expulsion, en 2008, de personnes malades au mépris de la loi, à l’enfermement de 230 enfants dans un « très grand flou juridique », mais aussi, et dans le but de « gonfler les chiffres », à l’internement de touristes en train de renter chez eux, pratique particulièrement répandue dans les régions frontalières. Selon la Cimade, en 2008, 32 284 personnes, de 163 nationalités différentes, ont été retenues de 24 heures à 32 jours dans les centres de rétention de la Métropole. Le Maghreb occupe le haut du pavé : 12.32% des internés sont Algériens, 11.89% Marocain, 9.37% Tunisiens. Une politique « coûteuse » Combien coûte une expulsion ? La politique des quotas est « coûteuse », selon la Cimade. L’association estime à 533 millions d’euros le coût de la politique globale de reconduite aux frontières, soit 27 000 par expulsion. Un chiffre que conteste la ministre de l’Immigration, Eric Besson, qui affirme que le « coût global de la politique d’éloignement peut être estimé de 232 millions d’euros », soit un montant de 12.000 euros par reconduite, rapporte le journal. Le rapport 2008 de la Cimade pourrait bien être le dernier. L’association, qui dresse depuis 8 ans un état des lieux de tous les centres de rétention en France, où elle est à ce jour la seule à intervenir, pourrait perdre prochainement son « monopole », au terme d’une longue bataille juridique contre le ministre de l’Immigration, Eric Besson. Ce dernier a signé, en mais dernier, un texte permettant à six autres associations d’assister les sans-papiers dans les centres de rétention. Une stratégie d’ « éclatement » destinée à « affaiblir les droits » des étrangers en instance de reconduite, dénonce l’association. Enième péripétie, le Conseil d’Etat devrait trancher la question dans les jours à venir. A suivre. |
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Guinée : les prix alimentaires en forte hausse suite aux troubles
« J’ai failli pleurer l’autre jour quand je suis arrivée au marché et que je me suis rendue compte que ne pouvais presque rien acheter avec mes 20 000 francs guinéens [quatre dollars] », a dit une femme de Ratoma, l’une des cinq communes de Conakry, qui souhaite garder l’anonymat. Elle a ajouté que cette somme lui permettait auparavant d’acheter des ingrédients comme du poisson et des condiments pour préparer le plat de riz quotidien.
Au cours des trois à quatre dernières semaines, le prix d’un sac de riz de 50 kilos a augmenté de plus de 25 pour cent, celui d’un kilo de sucre d’environ 40 pour cent et celui d’un bidon de 20 litres d’huile de cuisson de 15 pour cent, selon un commerçant de Conakry, qui en a attribué la responsabilité en partie à la dévaluation de la devise guinéenne.
Les habitants de Conakry étaient déjà confrontés à la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires qui a affecté la région en 2008. Depuis la répression du 28 septembre, la valeur du franc guinéen a chuté, a dit un changeur de Conakry à IRIN. Auparavant, il fallait 650 000 francs guinéens pour obtenir 100 euros. Maintenant, il en faut environ 870 000 pour la même somme, a-t-il ajouté.
En temps normal, environ 6,4 pour cent des quelque 1,6 million d’habitants de Conakry n’ont pas les moyens de se procurer les denrées alimentaires nécessaires pour satisfaire leurs besoins quotidiens, selon une étude sur la sécurité alimentaire réalisée en juillet à Conakry par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement guinéen.
Ratoma – ainsi que Matam et Dixinn – sont les communes les plus durement touchées de la capitale, a révélé l’étude. Elle a également mentionné la pauvreté, le niveau d’éducation et la situation sanitaire comme étant les trois facteurs les plus probables de l’insécurité alimentaire à Conakry. « À Conakry, les causes sont structurelles, mais la crise politique vient aggraver la situation », a dit un responsable des Nations unies qui a demandé l’anonymat.
D’après des commerçants, depuis le 28 septembre, les craintes liées à l’insécurité ambiante limitent les déplacements de ceux qui doivent voyager à l’intérieur du pays pour se procurer des marchandises.
Le commerce et d’autres activités ont également été interrompus par les troubles, les journées de deuil national et les grèves générales orchestrées par des organisations de la société civile.
Malgré les vastes richesses naturelles du pays, les Guinéens font partie des populations les plus pauvres au monde. La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens de faire des réserves de nourriture. La Guinée se classe au 170e rang sur 182 selon l’indice de développement humain (IDH) des Nations Unies et au 129e rang sur 135 selon l’indice de pauvreté humaine (IPH), qui évalue la proportion de population capable de mener une vie saine et d’accéder à l’éducation.
« Mon mari a un emploi, mais avec l’inflation, le peu qu’il gagne ne sera pas suffisant pour couvrir nos besoins alimentaires à long terme et les frais de scolarité de notre fille [de sept ans] », a dit la femme de la commune de Ratoma. Elle a ajouté connaître de nombreuses familles qui attendent, depuis le début de l’année scolaire, le 19 octobre, d’avoir les moyens de renvoyer leurs enfants à l’école.
Elle a raconté que dans les bons jours, elle était parfois capable de donner du jus de fruit à sa fille pour l’école. « Elle continue de nous demander du jus, mais pour l’instant je ne peux lui donner qu’un bout de pain et un peu de beurre ».
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vendredi, 30 octobre 2009
Massacre du 28 septembre : des proches de Dadis Camara suspectés
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé mercredi la création d’une commission d’enquête sur l’organisation du massacre du 28 septembre dernier en Guinée. Son objectif ? Déterminer « la responsabilité des personnes impliquées ». Le même jour, une « journée sans travail » lancée par les femmes des forces vives en hommage aux victimes a mobilisé la majorité de la population.
L’entourage de Dadis Camara sur la sellette
Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), qui s’est exprimée mercredi sur cet événement macabre, ces violences auraient été « organisées et préméditées ». L’ONG a déclaré être en possession d’éléments prouvant la volonté de la junte au pouvoir de dissimuler l’ampleur du massacre. D’après les témoignages recueillis par les membres de l’organisation, l’entourage proche du capitaine Dadis Camara serait directement impliqué. Son aide de camp, Aboubacar Toumba Diakité aurait dirigé personnellement les opérations à l’intérieur du stade.
« Une journée sans travail »
Dans le pays, les femmes des forces vives (opposition) ont appelé mercredi à « une journée sans travail » afin d’exprimer leur compassion et leur solidarité aux femmes victimes de violences et de viols collectifs pendant la journée du 28 septembre. Un appel suivi par la majorité des Guinéens. Dans la ville de Conakry, la plupart des commerces, des stations services et des banques étaient fermées. Et pratiquement personne ne circulait dans les rues. Quant à l’administration centrale, certains établissements publics tels que les écoles publiques ont décidé de fermer leurs portes plutôt que prévu. Toutefois, cette journée dite de recueillement, de prières et de protestation n’a pas été aussi suivie que celles lancées, il y a quelques jours, par le mouvement social guinéen. Au regard de la paralysie des activités, certains observateurs parlent déjà de désaveu de la junte qui avait appelé la veille les Guinéens à se rendre au travail sous réserve de sanctions.
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La réclusion criminelle à perpétuité requise contre Francis Evrard
La réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans et d'un suivi socio-judiciaire sans limitation de durée ont été requis vendredi devant la cour d'assises de Douai (Nord) à l'encontre de Francis Evrard pour l'enlèvement et le viol du petit Enis en août 2007 à Roubaix.
"Monsieur Evrard on ne peut rien pour vous. Je ne veux pas prendre le pari sur la tête d'enfants que vous allez changer", a déclaré l'avocat général Luc Frémiot.
"Vous avez joué au yo-yo avec les experts et les juges. Moi je ne vous suis pas. La fin de la partie est sifflée, maintenant c'est le jour des responsabilités", a-t-il ajouté.
Francis Evrard, 63 ans, est accusé d'avoir enlevé, séquestré et violé par pénétration digitale, en récidive légale, le petit Enis dans un garage de Roubaix le 15 août 2007. Il avait déjà été condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur des mineurs.
Le verdict est attendu tard vendredi.
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La Chasse au Chirac
L'ancien président (1995-2007) qui a bénéficié dans le même dossier d'"un non-lieu pour faux en écriture publique", selon son entourage, est "serein et décidé à établir" qu'il n'y a pas eu d'emplois fictifs, a-t-on souligné.
M. Chirac, protégé pendant 12 ans par sa fonction à la tête de l'Etat puis redevenu justiciable ordinaire, a été inculpé le 21 novembre 2007 pour "détournement de fonds publics" dans ce dossier d'emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris, fauteuil occupé par M. Chirac de 1977 à 1995.
L'instruction menée par la juge Xavière Siméoni visait 35 emplois présumés fictifs sur une période courant de 1983 à 1998, soit du début du deuxième mandat de M. Chirac à la mairie aux trois premières années de son successeur Jean Tiberi.
M. Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris uniquement pour "21 supposés emplois fictifs", selon son service de presse. Dans cette affaire le parquet avait requis un non-lieu général.
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Ce que Bush voulait; Tony Blair le faisait et vite
Les Français notamment ont souligné que Blair avait perdu de sa crédibilité en raison de sa position sur la guerre en Irak et de la résistance de son pays à l'usage de l'euro. Ils estiment que désigner une femme serait une meilleure idée, tout comme le président français Nicolas Sarkozy, d'après un diplomate de son entourage. "Une femme pourrait et devrait occuper cette position" a également estimé le président du Parlement européen, Jerzy Buzek.
Parmi les candidates évoquées, les noms de l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et de son homologue lettonne Vaira Vike-Freibzerga sont mentionnés. "Je suis pleinement engagée auprès de l'Union européenne, que je connais du dedans et du dehors, a déclaré cette dernière jeudi dans un entretien à l'Associated Press. Elle a souligné qu'elle avait aussi une perspective extérieure, ayant vécu des années au Canada.
Le charisme et l'aura internationale du Britannique pourraient paradoxalement agir contre lui. Dans une course sans candidat formellement déclaré, et à un poste aux contours encore mal définis, un certain nombre de pays préféreraient envoyer un technocrate sans grand prestige plutôt qu'une figure forte susceptible de tenir tête aux autres puissances mondiales. "Nous devons nous entendre sur ce que sera le mandat exact de ce président" a posé comme préalable le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai. "Ensuite, nous pourrons trouver la bonne personne".
Un possible candidat, le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenhende, a écarté ce point en rencontrant la presse: "Il y a des spéculations, a-t-il reconnu. Mais la question n'a pas été discutée à ce sommet". Les leaders socialistes réunis en marge du sommet de Bruxelles ont indiqué par ailleurs qu'ils souhaiteraient voir une personnalité marquée à gauche au poste de représentant de la diplomatie de l'Union européenne, a indiqué le ministre néerlandais des affaires européennes Frans Timmermans. Cette option écarterait la possibilité pour un deuxième socialiste de briguer la présidence.
Les autres candidats non déclarés sont le dirigeant belge Herman Van Rompuy, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et l'ancien Premier ministre finlandais, Paavo Lipponen.
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