Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 11 décembre 2009

Mouvement Guinée Nouvelle

                                                                                                              INVITATION PERSONNELLE

 

Madame, Monsieur,

 

Comme vous l’avez certainement appris par les médias, mon pays vit un des plus grands drames de son histoire.

A la mort de l’ancien Président, feu général Lansana Conte, un petit groupe de militaires a pris le pouvoir.

Le leader de la junte, le capitaine Dadis Camara,  s’est autoproclamé  Président en promettant d’organiser dans l’année des élections  auxquelles il ne se présenterait pas pour ouvrir la voie d’une vraie démocratie.

Les Guinéens ont très vite déchanté, face aux exactions de groupuscules  militaires, proches de Dadis, et non représentatifs de l’armée républicaine.

Arrestations arbitraires,  enlèvements, viols… sont devenus chose courante au point qu’un grand mouvement national est né pour combattre ce qui apparaissait de plus en plus, chaque jour, comme une dictature irresponsable.

Le point d’orgue fut atteint, le 28 septembre de cette année, quand la garde rapprochée du « Président » a massacré plus de deux cent personnes réunies dans le stade de Conakry  pour exiger des élections  sans sa candidature.

Suite à ce monstrueux crime et à l’enquête internationale menée par les Nations Unies, on apprend qu'un des plus proches  lieutenants de Dadis, se rendant compte que ce dernier cherchait à se disculper en le présentant comme seul responsable de ce crime du 28 septembre, aurait tenté de le tuer. A l’heure où je vous écris, l’état de santé du dictateur est occulté. Il serait hospitalisé au Maroc.

Entre-temps, la grande union des Forces vives, sensée unifier le pays, s’est à son tour effritée dans des conflits historiques entre les hommes politiques de l’ancien régime, de l’ancienne opposition et des nouveaux partis.

 

Face au chaos qui menace le pays, à l’appel de très nombreux Guinéens, j’ai pris la décision d’assumer la responsabilité de créer un grand mouvement national pour installer une vraie démocratie réunissant les Guinéens de toutes obédiences, de toutes sensibilités et de toutes ethnies : le Mouvement Guinée Nouvelle.

Pour aider mon pays, je fais appel à tous les hommes politiques belges et européens  pour me soutenir dans ce défi auquel je ne peux me soustraire.

Avant de me rendre à Conakry, ce 20 décembre, j’ai choisi de présenter mon mouvement, en avant première, à mon pays d’adoption : à ses hommes politiques, à la presse, mais aussi à la diaspora belge qui l’a merveilleusement accueilli.

J’ai l’immense plaisir de vous y convier ce lundi 14 décembre 2009 à 18 heures.

J’espère que ce rendez-vous nous  permettra de créer ensemble les fondations d’un pont chargé d’espoir et d’amitié entre mes deux pays, la Guinée et la Belgique.

Je compte, non seulement, sur votre présence personnelle, mais, plus encore, j’espère vous y voir partager mon ambition d’aider un des plus beaux pays d’Afrique à trouver la voie de la démocratie et de la paix.

En vous remerciant d’avance pour votre main tendue, je suis convaincu que, de votre soutien et de votre engagement à cette cause, peut dépendre la sérénité de dix millions de Guinéens qui souhaitent tourner la page à plus de cinquante ans de dictature et de corruption.

  

                                                                        Lansana Bea Diallo

                                Député à la Région de Bruxelles-Capitale et à la Communauté française

Echevin de la Commune d’Ixelles

 Adresse du jour :

Louise Gallery Event Hall – galerie Louise niveau -1

jeudi, 10 décembre 2009

Barack Obama défend un droit à la guerre en recevant le Nobel de la paix

Le président américain Barack obama.jpg
a invoqué un droit à la guerre en recevant le prix Nobel de la paix jeudi à Oslo, tentant ainsi de justifier son action en Afghanistan où, par une ironie du calendrier, il vient de décider d'envoyer 30.000 soldats supplémentaires.
"Dire que la guerre est parfois nécessaire n'est pas un appel au cynisme, c'est la reconnaissance de l'histoire, des imperfections de l'homme et des limites de la raison", a déclaré M. Obama qui s'est décrit comme "le commandant en chef d'une nation engagée dans deux guerres".
"Comme tout autre chef d'Etat, je me réserve le droit d'agir unilatéralement si c'est nécessaire pour défendre ma nation", a-t-il ajouté, disant recevoir le prix "avec une profonde gratitude et une grande humilité".
En donnant une véritable leçon de "guerre et paix" devant une assemblée conquise, M. Obama a tenté de désamorcer les critiques ravivées par sa décision, le 1er décembre, d'intensifier l'action militaire en Afghanistan, à quelques jours de la remise du Nobel.
"Je ne peux rester inactif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas: le mal existe dans le monde", a-t-il dit. La non-violence n'aurait pas suffi à stopper les armées d'Hitler, ni à convaincre Al-Qaïda de déposer les armes, a-t-il fait valoir.
"Donc oui, les outils de guerre ont un rôle à jouer pour préserver la paix", a-t-il affirmé.
"Et pourtant cette vérité doit coexister avec une autre: aussi justifiée soit-elle, la guerre promet une tragédie humaine", a-t-il ajouté, assurant avoir "un sens profond du coût des conflits armés".
Lorsqu'elle est nécessaire, la guerre ne doit pas être menée en sacrifiant les idéaux d'une nation, a-t-il précisé. Dans un coup de griffe à son prédécesseur George W. Bush, le président Obama s'est flatté d'avoir interdit le recours à la torture et d'avoir ordonné la fermeture de la prison de Guantanamo.
Il s'est aussi dit favorable à la définition d'alternatives à la violence telles que des sanctions véritablement efficaces et de fortes pressions internationales.
"Il nous revient aussi d'insister pour que des nations comme l'Iran et la Corée du Nord ne flouent pas le système", a-t-il dit.
Evoquant la surprise soulevée par l'attribution du prix moins de neuf mois après son entrée en fonction, le président Obama a indiqué qu'il ne se sentait pas digne de côtoyer Nelson Mandela, Martin Luther King ou encore Albert Schweitzer dans la prestigieuse galerie des Nobel.
"J'aurais tort si j'ignorais la controverse considérable que votre décision a soulevée", a-t-il dit, en s'adressant aux cinq membres du comité Nobel. "Je suis au début, non à la fin, de mes efforts sur la scène mondiale".
Le président s'est engagé à suivre la même voie: consolidation de la paix et la sécurité dans le monde, stabilisation de l'Afghanistan, lutte contre le changement climatique et efforts pour une planète débarrassée des armes nucléaires.
Deux Américains sur trois estiment que M. Obama ne mérite pas le Nobel de la paix, selon un sondage paru cette semaine.
Plusieurs organisations ont appelé à manifester jeudi à proximité de l'hôtel où séjourne le lauréat pour protester notamment contre l'engagement militaire en Afghanistan. Près de l'Institut Nobel, où il a signé le livre d'or, flottait une banderole "Obama, tu as gagné le prix, maintenant mérite-le".
Avant de lui remettre le prix, le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, s'est employé à étouffer la voix de ceux qui déplorent une récompense prématurée. "L'histoire est remplie d'occasions perdues. C'est maintenant, aujourd'hui, que nous avons l'occasion de soutenir les idées du président Obama", a-t-il dit, précisant que le prix était "un appel à l'action pour nous tous".
Les Nobel de littérature, chimie, physique, médecine et sciences économiques doivent être été remis ce jeudi à Stockholm.

mercredi, 09 décembre 2009

Le lieutenant ‘ Toumba’ Diakité fait irruption dans un bistrot : Grosse frayeur à Conakry

L’irruption du Lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité ‘Toumba’, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le célèbre bistrot de Kaloum (centre-ville), plus connu sous le nom de ‘Tango’, a semé la panique parmi les nombreux noctambules qui s’y étaient donnés rendez-vous. L’homme le plus recherché de la Guinée, dont la tête est mise à prix par la junte militaire, a débarqué sur ce lieu très fréquenté de la capitaine guinéenne, vers 2 heures du matin, flanqué de ses gardes du corps lourdement armés. Cette intrusion de l’ex-aide du camp du président autoproclamé de la Guinée, le Capitaine Moussa Dadis Camara, a gâché la fête aux amoureux de la bière et de la bonne chair qui voulaient y passer une nuit tranquille, loin de toute agitation politique et militaire.

Hélas ! Ce ne fut pas le cas ce week-end. Il y a eu, cependant, plus de peur que de mal, puisque la bande à Toumba, qui semblait avoir d’autres chats à fouetter en ce moment, était simplement venue se ravitailler en bière. Ils ont acheté quatorze cartons de bière avant de repartir en trombe à bord de leurs pick up surmontés des mitraillettes, selon des témoins. Ce fut alors le sauve-qui-peut chez les clients qui désertèrent aussitôt les lieux pour regagner leur domicile. Une manière de se mettre à l’abri des représailles de l’armée qui pourrait les considérer comme des complices au ‘fugitif’, le Lieutenant ‘Toumba’ Diakité.

L’Apr sur la révision du code électoral : « aucun Sénégalais n’acceptera que les règles du jeu soient tripatouillées, pour être adaptées à la situation d’un pouvoir en fin de cycle »

Aucun Sénégalais en effet ne saurait accepter que les règles du jeu soient tripatouillées, modifiées pour être adaptées à la mackysall_ex.jpgsituation particulière d’un pouvoir en fin de cycle, a assuré le directoire de l’Apr dans un communiqué reçu à la rédaction.

« Face à la situation préoccupante et régressive de la démocratie dans notre pays, l’heure est à la vigilance et à la mobilisation de tous les démocrates et républicains, de Bennoo Siggil Senegaal, en somme, de toutes les forces sociales et citoyennes  afin de garantir la fiabilité, la transparence et la régularité de notre processus électoral, et d’aboutir à des élections à contestations nulles », a d’emblée précisé le communiqué de l’Alliance pour la République (Apr). Car pour Macky Sall et ses camarades, « aucun Sénégalais en effet ne saurait accepter que les règles du jeu soient tripatouillées, modifiées pour être adaptées à la situation particulière d’un pouvoir en fin de cycle, manifestement obnubilé par son maintien à tout prix, au mépris de la volonté populaire et de la loi, comme en atteste la démission arrachée du Président de la Cena ».

Le directoire de l’Apr s’est aussi prononcé sur la nouvelle compagnie Sénégal Airlines et c’est pour s’étonner de l’absence manifeste de la représentation nationale tout au long de la procédure. A cet effet Macky Sall et ses camarades, exigent du gouvernement et dans les meilleurs délais des réponses claires et précises sur les autres aspects du dossier qui jurent outrageusement d’avec l’orthodoxie en matière de gestion des biens publics et de la bonne gouvernance ». L’instance dirigeante de l’Apr invite aussi l’Etat, « à édifier les sénégalais d’abord, sur le processus de liquidation de Air Sénégal International, ensuite sur l’identité, les contours et la composition du tour de table financier de la nouvelle compagnie et enfin sur tous les engagements souscrits de part et d’autre en vue de la constitution de Sénégal Airlines ».

 

mardi, 08 décembre 2009

PPDA dit non à Sarkozy !

Si Patrick Poivre d'Arvor a quitté le siège du 20-heures de TF1 au profit de Laurence Ferrari, il est toujours l'un des journalistes préférés des Français. En réalité, il est troisième derrière la talentueuse Marie Drucker et Harry Roselmack (en ce moment dans la tourmente à cause de son incroyable affaire de mouton « volé ») au classement national. ppda.jpg

C'est sans doute ce capital sympathie qui a intéressé Valérie Pécresse. La chef de file aux élections régionales en Île-de-France lui a en effet proposé d'être numéro deux de la liste UMP à Paris, conduite par Chantal Jouanno. C'est Le Figaro qui nous l'apprend dans son édition du jour. La choix de PPDA avait été validé par Nicolas Sarkozy, mais l'animateur et écrivain n'a pas souhaité se relancer en politique. Dans les années 70, il avait milité au sein des jeunes giscardiens.

Rappelons que David Douillet vient de réussir sa reconversion. Il a été élu député des Yvelines en octobre 2009.

Depuis qu'il se consacre moins à la télévision, PPDA participe à des événements de charité comme Les Buts en or. En janvier, il sera le parrain du Festival du cirque de Massy. L'animateur ne semble pour l'instant pas décidé à embrasser une seconde carrière aussi prenante (mais passionnante) que celle de la politique.

Le 28 décembre, sur la chaîne Histoire, PPDA a rendez-vous symboliquement avec Laurence Ferrari. Un film de Jean-Claude Guidicelli retracera les belles heures et évolutions de la grand-messe du 20-heures à travers ses animateurs les plus emblématiques.

Paris: la vidéo surprend 2 policiers en flagrant délit de vol dans une boutique

Deux policiers en civil ont profité  de leur statut pour voler de l'argent dans une boutique  de cartes téléphoniques située rue Louis Blanc dans le 10 ème arrondissement de Paris rapporte Europe1.

Vendredi dernier, à 20 heures, ces policiers en civil ont demandé aux employés de baisser le rideau de la boutique sous le prétexte de faire un contrôle de papiers , ajoute Europe1

L'un des deux policiers comme le montre la vidéo de surveillance en a profité pour se servir dans la caisse. Ce qui n'a pas échappé aux personnes présentes. "On a réussi à en immobiliser un avant de le désarmer, raconte un témoin au Parisien-Aujourd'hui en France. On était à 10 sur lui car il était très costaud. Une patrouille est arrivée, et le fonctionnaire qu'on avait arrêté a montré sa carte. Ses collègues nous ont alors aspergés de gaz lacrymogène. Ils ont cru qu'on l'avait agressé!"

L'histoire s'est fini au commissariat de police... et après une quinzaine d'heures de garde à vue pour les commerçants. En visionnant la vidéo de surveillance, la police des polices a constaté le vol que contestaient les policiers impliqués (ils parlaient de faux passeports...). La question se pose désormais si d'autres boutiques ont subi de tels rackets...

Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour vol aggravé. Les deux policiers ont été mis en examen, mais remis en liberté.

 

vendredi, 04 décembre 2009

Guinée: le Sénégal envoie un avion pour emmener Dadis à Dakar

dado_1.jpgLe Sénégal a envoyé à Conakry un avion médicalisé "pour emmener vers Dakar" le chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, "blessé" jeudi soir au cours d'une tentative de meurtre, a-t-on appris auprès d'un responsable sénégalais.

"Le Sénégal a envoyé un avion médicalisé à Conakry pour amener Dadis vers Dakar. Il est blessé, on ne connaît pas le degré et la nature de sa blessure", a indiqué à Dakar ce responsable, sous le couvert de l'anonymat.

"On est allés à Conakry, on l'a fait à sa demande" (du chef de la junte), a précisé cette source, ajoutant: "S'il peut être soigné à Dakar, il sera soigné à Dakar, sinon, il sera emmené ailleurs".

Le capitaine Dadis Camara cible de tirs en Guinée-Conakry, « Toumba » mis aux arrêts

Le capitaine Moussa Dadis Camara a été visé par des tirs 1744565-2365000.jpgalors qu’il se rendait jeudi au camp Koundara, dans la presqu’île de Kaloum, à l’extrême sud de la capitale. Des échanges de tirs nourris ont été entendus autour de 19H45, heure de Conakry.
Ce camp militaire est aux mains du lieutenant Aboubacar « Toumba » Diakité, aide de Camp du chef de la junte et chef de la garde présidentielle.

« Toumba » aurait par ailleurs libéré des prisonniers, tous des militaires, hostiles au capitaine Dadis Camara, et enfermés parfois depuis plusieurs mois.

Jeudi soir, il avait le contrôle de la presqu’île

Le chef de la junte aurait été blessé dans ces accrochages. Une information que n’a pas voulu confirmer le ministre de la communication, Shérif Idrissa, contacté par Jeuneafrique.com. Il assure que Dadis Camara est de retour « en bonne santé » au camp Alpha-Yaya-Diallo.

Cependant des témoins ont rapporté qu’un hélicoptère tournait en début de soirée au dessus de l’hôpital Ignace Deen, dans la capitale guinéenne.

La querelle entre Dadis Camara et son aide de camp intervient alors que la commission d’enquête internationale sur les massacres de civils perpétrés par des militaires le 28 septembre, vient de terminer sa mission à Conakry.

Selon de bonnes sources, « Toumba », qui a été vu par des dizaines de témoins sur les lieux du drame, aurait refusé de porter la responsabilité des meurtres et des viols qui se sont déroulés ce jour là.

Le chef de la garde présidentielle estime qu’il n’a fait qu’obéir à des ordres.

Plusieurs membres de la junte ont été interrogés dont le ministre de la lutte anti-drogue, le commandant Tiegboro Camara. Quant au ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté, considéré comme le numéro 2 de la junte, il aurait quitté le pays mardi et serait actuellement au Liban.

Source Jeune Afrique


12:13 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : guinée |  del.icio.us |  Facebook | | |

mercredi, 02 décembre 2009

Afghanistan: après le discours d'Obama, les talibans promettent plus de "cercueils" aux Américains

getafpmedia.jpgLe gouvernement afghan a salué mercredi l'annonce par le président américain de l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, et les talibans ont promis en retour davantage de "cercueils" à Barack Obama.
"Le président Barack Obama a très clairement réaffirmé l'engagement des Etats-Unis en Afghanistan et son discours correspond tout à fait à ce que le gouvernement et le peuple afghans attendaient", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Rangeen Dadfar Spanta.
"Nous devons assumer progressivement nos responsabilités pour qu'au bout du compte, nos invités étrangers puissent rentrer chez eux", a-t-il ajouté.
Le président américain a annoncé mardi l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires au nom de "l'intérêt national vital" des Etats-Unis, soulignant que "l'Afghanistan n'est pas perdu", tout en reconnaissant que "les talibans ont gagné du terrain".
Il a aussi lancé un avertissement musclé au président afghan Hamid Karzaï, dont la réélection a été entachée de fraudes et dont le gouvernement est accusé de corruption: "l'époque du chèque en blanc est révolue", a-t-il asséné.


"Le président américain a aussi insisté sur l'importance de la menace terroriste sur le plan régional, en disant clairement que nous ne devons pas permettre aux régions situées de l'autre côté de la ligne Durand de devenir des bases permanentes pour Al-Qaïda et le terrorisme", a souligné M. Spanta, en référence à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
"L'espoir du président américain de contrôler militairement notre pays ne se réalisera pas", a rétorqué Qari Yousuf Ahmadi, un porte-parole des talibans, dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Les 30.000 soldats supplémentaires ne pourront que renforcer la résistance", a-t-il estimé, avant de menacer: "Les Américains seront contraints à un retrait honteux une fois qu'ils auront compris qu'ils ne peuvent atteindre leur but, comme les Russes avant eux. Obama va voir défiler de nombreux cercueils de soldats américains".
Mardi, un soldat américain a été tué dans l'est de l'Afghanistan, portant à 300 le nombre de militaires américains morts dans le pays depuis le début de l'année. En 2008, 155 Américains avaient péri.


De son côté, le général Stanley McChrystal, commandant des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan, a estimé que ces renforts, pourtant inférieurs de 10.000 hommes à ce qu'il avait demandé, lui fournissaient les "ressources" nécessaires pour mener à bien sa mission.
"Le réexamen de la situation en Afghanistan et au Pakistan effectué par le président (Obama) m'a donné une mission claire et les ressources pour l'accomplir", a déclaré le général McChrystal.
"La clarté, l'engagement et la résolution du discours du président sont une avancée majeure pour amener la sécurité en Afghanistan", a ajouté le général
.
"Envoyer davantage de soldats étrangers ne va pas aider l'Afghanistan. Cela va juste renforcer l'idée qu'il s'agit d'une invasion étrangère, que les Américains sont là pour défendre leurs intérêts et avoir une présence militaire en Asie centrale, près de l'Iran et de la Chine", a estimé Shah Agha, chauffeur de taxi de 43 ans et ancien officier.
"Les talibans ont été balayés en quelques semaines fin 2001, mais depuis, l'insurrection ne cesse de s'étendre malgré l'envoi de toujours plus de soldats étrangers. Ce qui conduit les villageois afghans vers les talibans, c'est la pauvreté, la corruption, le chômage", soulignait Faqir, 33 ans, garagiste à Kaboul.

Comme la France Le permis à points en Belgique dès 2012

Etienne Schouppe, le secrétaire d'Etat à la Mobilité, veut relancer le permis à points d'ici janvier 2012, écrivent mercredi les journaux du groupe Sud Presse. pict_205580.jpg

"Le système du permis à points présente un grand pouvoir de dissuasion et de prévention", a déclaré Etienne Schouppe, qui défend mercredi sa note de politique générale au parlement.

La Belgique est l'un des derniers pays européen où l'on peut griller un feu ou une limite de vitesse sans s'inquiéter des conséquences pour son permis à points. Vingt des 27 états membres de l'Union européenne disposent d'un tel système qui se traduit par l'interdiction de conduire lorsque le quota de points est épuisé, précisent mercredi les journaux du groupe Sud Presse.

Le parlement avait voté la loi du permis à points en juillet 1990 mais elle n'était jamais entrée en application. La nouvelle loi devrait être officiellement effective pour le 1er janvier 2012.

La loi de 1990 sera reprise avec quelques modifications au niveau de la liste des infractions qui a changé en 20 ans, notamment avec l'utilisation du GSM et la conduite sous l'influence de drogues.

Le nombre de points sera fixé dans les mois à venir. Il est probable que le seuil fatidique des 6 points soit repris en Belgique. Si un conducteur tombe à 6 points en l'espace de 3 ans, il devra suivre une formation.

Aminatou Haidar, « la Ghandi du Sahara » en grève de la faim

arton18131-e66e1.jpg
La militante indépendantiste a été renvoyée contre son gré aux Canaries par les autorités marocaines

 

Expulsée du Maroc le 13 novembre dernier, Aminatou Haidar entame sa troisième semaine de grève de la faim aux Canaries. Elle réclame le droit de retourner au Sahara Occidental. Celle qu’on surnomme la « Ghandi sahraouie » a reçu plusieurs distinctions internationales dont « le prix courage civique 2009 ».

Dans le hall de l’aéroport de Lanzarote (Canaries), une femme attire tous les regards. Depuis deux semaines, la Sarhaouie Aminatou Haidar, observe une grève de la faim. Privée de son passeport par les autorités marocaines, la militante réclame son retour au Sahara Occidental. Elle est proche du Front Polisario, un groupe armé soutenu par l’Algérie qui milite pour l’indépendance de cette région, située au sud du Maroc. Ces derniers jours, son état de santé n’a cessé de « se détériorer », a indiqué à l’AFP, José Morale Brum, leader syndical canarien et porte-parole de l’activiste, provoquant l’inquiétude du département d’Etat américain. « Nous demandons instamment la détermination rapide de son statut légal et le plein respect du processus et des droits de l’Homme », a expliqué, jeudi, la diplomatie américaine dans un communiqué.

Un soutien massif

Depuis le début de sa grève de la faim, les personnalités espagnoles se succèdent pour lui témoigner leur soutien. Un concert a même été organisé ce week-end à Madrid en faveur de la militante sarhaouie. « Aminatou n’a pas de problème, c’est le Maroc qui en a un. Il peut le résoudre, il doit le résoudre », a déclaré le réalisateur Pedro Almodovar. Mme Haidar a également reçu plusieurs appuis, notamment de députés britanniques, et du prix Nobel de la paix 1996, le président du Timor Oriental, José Manuel Ramos-Horta qui l’a appelée vendredi matin par téléphone. Du côté des autorités espagnoles, un représentant du gouvernement, Augustin Santos, s’est rendu dimanche à Lanzerote pour proposer à Aminatou Haidar la nationalité espagnole, afin qu’elle puisse regagner le Sahara Occidental. Mais la militante, qui a reçu en novembre le prix du « courage civique 2009 », a décliné l’offre arguant qu’ « elle ne voulait pas être une étrangère dans sa propre maison ».

Une militante acharnée

Depuis 1987, l’activiste lutte pour la cause sarhaouie. A 20 ans déjà, Aminatou Haidar était arrêtée pour la première fois après une manifestation violemment réprimée à Laâyoune. Elle sera portée disparue jusqu’en 1991. A sa remise en liberté, la jeune militante parcoure le monde et multiplie les initiatives en faveur du peuple sarhaoui. En 2005, lors d’une manifestation à laâyoune, elle est blessée et emprisonnée durant sept mois. Pendant sa détention, le 11 octobre 2005, le Parlement européen adopte une résolution demandant officiellement sa libération. A l’issue de sa peine, en janvier 2006, Aminatou Haidar reçoit un passeport marocain et entame une tournée internationale qui la conduit notamment à témoigner devant la Commission coopération et développement du Parlement européen. « N’eût été votre solidarité, votre interpellation des autorités marocaines, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. Mais mon cas n’est pas unique », explique-t-elle alors aux membres de la Commission.

L’expulsion des Sarhaouis

Plusieurs défenseurs des droits de l’Homme sarhaouis sont emprisonnés dans les geôles marocaines. En août dernier, le co-président du Comité pour le respect du droit de l’Homme au Sahara Occidental (CORELSO), Naama Asfari, a été arrêté pour outrage à agent dans la ville de Tan Tan et a été condamné à quatre mois de prison. Son procès en appel devrait avoir lieu le 21 décembre prochain. Pour l’heure, il est toujours détenu dans la prison de Tiznit au Maroc. Ce militant n’est pas le seul à s’être attiré les foudres du pouvoir. Le 7 octobre, une délégation de défenseurs des droits de l’Homme en visite au camp de réfugiés sarhaouis de Tindouf (Algérie) a été accusée d’intelligence avec l’ennemi, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’intégrité territoriale. Ils risquent la condamnation à mort.

Ces arrestations massives s’inscrivent dans le cadre du discours prononcé par le Roi Mohammed VI le 6 novembre dernier. Il est temps, a-t-il déclaré, de dire non à « l’exploitation détestable des acquis dont jouit notre pays en matière de libertés et de droits humains », avant d’ajouter  : « Ou le citoyen est marocain, ou il ne l’est pas. Fini le temps du double jeu […]. Ou on est patriote, ou on est traître. »

14:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ghandi |  del.icio.us |  Facebook | | |

SENEGAL:1er DÉCEMBRE 2008 - 1er DÉCEMBRE 2009 : Il y a un an Macky Sall créait l’Apr

 La formation politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale souffle aujourd’hui sa première bougie. Un parti qui est né après que son leader a été contraint de quitter son perchoir et démissionner  du Parti démocratique Sénégalais. Suite à la fameuse proposition de loi Sada Ndiaye qui a réduit le mandat du président du Parlement de cinq à un an.

Voilà un an jour pour jour que Macky Sall fondait son parti politique l’Alliance pour la république (Apr). C’est  lors d'une conférence de presse aux allures d'un véritable meeting politique, marqué par une impressionnante démonstration de force qu’il déclare que l’Apr  confirme une option: celle d'une totale adhésion aux valeurs démocratiques et aux principes de la République dont la Constitution est le socle inoxydable. Un parti qui met l’accent sur les attentes des citoyens qui constituent le principal enjeu de l'engagement politique. Macky Sall, ancien numéro deux du Pds, appelle les Sénégalais à une «nouvelle convergence». Il crée un directoire dirigé par Me Alioune Badara Cissé, ancien secrétaire général du gouvernement. Cette structure se charge de toutes les orientations politiques qu’il a à prendre. Avec la naissance de sa formation politique, le maire de Fatick prend alors ses distances vis-à-vis du pouvoir. Après avoir quitté le Pds et fondé son parti, l’ex-Premier ministre de Wade fait aujourd’hui partie du camp de Benno Siggil Sénégal, une coalition des partis de l’opposition. Un départ du navire libéral qui ressemble à bien des égards à celui d’Idrissa Seck, ancien Premier ministre et numéro deux du parti de Wade qui a créé par la suite Rewmi.

mackysall_ex.jpgMacky Sall, ancien président de l’Assemblée nationale a été destitué du Parlement à la suite d’une réforme de l’article 62 de la Constitution. Son mandat est ainsi passé de cinq à un an renouvelable. Cette réforme a permis alors au groupe parlementaire libéral et démocratique de la majorité de mettre en branle une pétition et une résolution du règlement intérieur du Parlement pour le démettre de ses fonctions de président le 09 novembre 2008. Vœu qui sera exaucé après une résolution votée à 111 voix contre 22 par les députés. La proposition de loi porte le nom de son instigateur, Sada Ndiaye. Il avait été récompensé à travers sa nomination comme président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Par la suite, il avait été nommé ministre des Sénégalais de l’extérieur. Cette réforme qui officiellement avait pour but de réduire le mandat du président de cinq à un an fut différemment interprétée. Beaucoup d’observateurs l’ont considéré comme un moyen pour liquider politiquement le président de l’Assemblée nationale et maire de Fatick, Macky Sall. Qui a pris la lourde décision de convoquer le président de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) et non moins fils du président de la République, Karim Wade, à venir s’expliquer devant les députés de l’Assemblée nationale sur sa gestion de l’Anoci. Provocant du coup la colère de bon nombre de personnalités issues de la majorité.

La suite sera une série de pression de la part des libéraux siégeant à l’Assemblée pour pousser Macky Sall à la démission. Il sera d’abord débarqué du poste de numéro deux du Pds après avoir gagné l’élection présidentielle en tant que directeur de campagne, mais aussi après avoir  gagné les législatives en tant que tête de liste. Mais cela n’a pas beaucoup pesé sur la balance car il sera débarqué régulièrement avec la majorité mécanique qui siège à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, Me Wade fait des pieds et des mains pour le faire revenir. Mais apparemment l’homme ne voit pas son avenir aux côtés de Wade et d’Idrissa Seck.

  Auteur: MAMADOU ALPHA SANÉ    

14:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : apr |  del.icio.us |  Facebook | | |

mardi, 01 décembre 2009

Interdiction des minarets : le monde musulman critique la Suisse

Le résultat surprise d’une votation plonge le pays dans une situation difficile.
Les instituts de sondage ne prévoyaient pas que la votation d’initiative populaire sur l’interdiction des minarets serait acceptée par la population. La classe politique, impréparée, se retrouve donc dans l’embarras. L’extrême droite elle-même est divisée, car les conséquences économiques et diplomatiques risquent d’être graves pour la Confédération, comme au Danemark après la publication de caricatures du Prophète. Mais les réactions de colère des musulmans restent ce lundi mesurées et la lutte contre l’interdiction aura pour l’instant lieu sur un terrain politique et judiciaire.
Une femme en niqab, avec derrière elle un drapeau suisse parsemé de minarets qui ressemblent furieusement à des missiles. « Stop », dit simplement l’affiche. La campagne de la votation populaire lancée en 2007 par 14 membres de l’Union démocratique du centre (UDC, extrême droite) et 2 membres de l’Union démocratique fédérale (UDF, extrême droite) portait donc sur l’amalgame entre musulmans et islamistes. Oskar Freysinger, principal initiateur, est allé, pour appuyer son propos, jusqu’à comparer la supposée montée de l’islamisme avec la montée du nazisme dans les années 1930.

Après les résultats du scrutin, dimanche, favorables à l’interdiction de la construction de nouveaux minarets, l’heure est à la consternation en Suisse, mais aussi dans de nombreux pays. Créditée dans les sondages d’à peine un tiers des voix, la proposition en aura finalement obtenu presque le double, avec 57,5% des voix. Et bien peu sont les organisations prêtes à assumer ce résultat.

Le fantôme danois hante les Alpes suisses

Si les partis extrémistes européens laissent éclater leur joie, l’UDC est plus que mesurée dans sa réaction. Si le parti a officiellement pris position en faveur de l’interdiction des minarets, Le Temps relève que les divisions risquent de provoquer une crise entre l’aile traditionaliste et celle plus portée sur la défense des intérêts économiques suisses.

Chacun a en mémoire l’affaire des caricatures de Mahomet, publiées en 2005 dans le journal conservateur danois Jyllands-Posten. Des réactions de colère s’étaient exprimées dans plusieurs pays musulmans, suite à une campagne orchestrée par une organisation fondamentaliste. Les conséquences économiques avaient alors été pour le pays une perte supérieure au milliard de francs suisse (670 millions d’euros), rappelle 24 heures. 5% des relations commerciales extérieures suisses se font avec des pays musulmans, ajoute le quotidien.

Le poids diplomatique de la Suisse pourrait également être affecté par cette décision. En cas de réaction de colère des pays musulmans, où le sujet fait la une, l’Etat pourrait voir remises en question deux candidatures importantes : la présidence de l’Assemblée générale des Nations unies et une place au Conseil des droits de l’Homme, basé à Genève. Avec la Cour européenne des droits de l’Homme, ce Conseil serait d’ailleurs en mesure d’examiner un recours contre l’interdiction des minarets, selon l’analyse de Me Gilles Devers sur son blog « Actualités du droit ».

Enfin, ce scrutin pourrait être une très bonne nouvelle pour le guide libyen Mouammar Kadhafi, en tension avec les autorités suisses depuis plusieurs mois. La diplomatie libyenne a en effet ouvertement accusé la Suisse de racisme en appelant les pays arabes au boycott du pays. L’appel n’avait pas rencontré un grand écho, puisque Mouammar Kadhafi réagissait suite à l’arrestation de son fils Hannibal pour violence sur deux employés de maison. Il pourrait désormais se placer en tête de file des critiques de l’interdiction des minarets, pour continuer son opération de vengeance. Deux citoyens suisses ont été retenus en otages entre septembre et novembre, et le guide libyen a déposé, par provocation, devant l’ONU une demande de démantèlement de la Confédération suisse.

La contestation s’organise pacifiquement

Mais les réactions des autorités religieuses sont pour l’instant mesurées. Comme beaucoup d’entre elles, le grand mufti d’Egypte Ali Gomaa a jugé dimanche que la votation « n’est pas une simple atteinte à la liberté religieuse, [que] c’est aussi une insulte aux sentiments de la communauté musulmane, en Suisse comme ailleurs », rapporte Lemonde.fr. Il a encouragé les musulmans suisses à « dialoguer » avec les autorités suisses et à utiliser les voies de recours légales contre l’interdiction.

« Le ciel de Suisse est bien assez grand »

En Suisse, les quatre minarets déjà construits ne sont pas utilisés par les muezzins pour l’appel à la prière, qui a lieu à l’intérieur des murs de la mosquée. La pratique même du culte n’est donc pas altérée mais la blessure symbolique est forte pour la communauté musulmane suisse. Un slogan pour le non à l’interdiction dit d’ailleurs, à propos des minarets, clochers et autres coupoles : « Le ciel de Suisse est bien assez grand ».

Interrogé sur France Inter l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun a regretté qu’on demande « aux musulmans de devenir invisibles ». Le prix Goncourt 1987 a ensuite précisé : « Chaque religion a ses symboles, et isoler les musulmans c’est développer la haine ». Devant le concert de critiques, c’est surtout la Suisse qui se retrouve seule, en ce début de semaine.

13:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : suisse |  del.icio.us |  Facebook | | |

Le Rwanda adhère au Commonwealth et renoue avec la France

Vers un "assainissement" du climat diplomatique .arton18122-c8751.jpgLe Rwanda est devenu le 54e pays membre du Commonwealth. Cette adhésion s’inscrit dans les efforts entrepris par le président Paul Kagamé pour tourner le dos au monde francophone, et arrimer son pays au monde anglo-saxon. Après plusieurs années de tension, Paris a annoncé un rétablissement des relations diplomatiques avec Kigali, après le voyage dimanche dernier au Rwanda, du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant.

Le Rwanda devient membre du Commonwealth. L’admission du pays des mille collines dans l’organisation a été décidée ce samedi, lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth à Port-d’Espagne, la capitale de Trinité-et-Tobago. Le pays de Paul Kagamé, ancienne colonie allemande et belge, devient ainsi le 54e pays membre du Commonwealth of Nations, qui regroupe principalement les anciennes colonies de la Couronne Britannique. N’ayant pas de liens historiques avec la Grande Bretagne, le Rwanda sera, après le Mozambique, le deuxième pays membre, à n’avoir jamais été ni colonie, ni protectorat britannique.

C’est l’année dernière que le Rwanda a demandé à faire partie de l’organisation. Sa candidature bénéficie alors du soutien de plusieurs pays membres à l’instar de la Grande Bretagne, de l’Australie, du Canada, de l’Inde et de l’Ouganda. En juillet dernier, un rapport de l’Initiative des Droits de l’homme de Commonwealth (CHRI) reconnait que le Rwanda a fait des progrès en matière de lutte contre la corruption, même si la situation en la matière est loin d’être parfaite. Samedi, le secrétaire général du Commonwealth, Kamalesh Sharma, a téléphoné personnellement au président Kagamé, pour l’informer de la décision d’admission.

Commonwealth vs Francophonie

Pour Kigali, l’entrée dans le Commonwealth offre avant tout de belles opportunités de développement. « Mon gouvernement considère cette accession comme la reconnaissance des progrès énormes que nous avons faits ces quinze dernières années. Les Rwandais sont prêt à saisir les opportunités économiques, politiques, culturelles et autres offertes par le réseau de Commonwealth », a commenté Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise de l’Information.

Mais pour de nombreux observateurs, le Rwanda, qui depuis les années 70 était membre de la Francophonie, continue, ce faisant, de s’éloigner de la zone d’influence française. Ces observateurs rappellent ainsi que depuis l’arrivée de Paul Kagamé au pouvoir à Kigali, les relations entre son pays et la France n’ont pas cessé de se détériorer, et que dans le même temps, le président rwandais s’est progressivement rapproché du monde anglo-saxon.

Depuis près de dix ans en effet, la pratique de l’anglais connait une croissance rapide au Rwanda, de sortes que la langue de Shakespeare est devenue la troisième langue du pays, après le français et le kinyarwanda, une langue locale. L’année dernière, le gouvernement de Paul Kagamé a décrété le remplacement du français par l’anglais comme langue d’enseignement public.

Parallèlement, la France et le Rwanda se sont mutuellement accusés d’avoir des responsabilités dans le génocide de 1994, qui avait coûté la vie à plus de 800 000 personnes, principalement de l’ethnie Tutsi. Ces tensions ont connu leur point d’orgue fin novembre 2006 lorsque Kigali a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Paris. La France a émis des mandats d’arrêts visant des proches de Paul Kagamé, soupçonnés d’avoir participé au génocide. Le Rwanda à son tour accuse la France d’avoir pris une part active à ce crime de masse.

Réconciliation tardive ?

Le choix de Paul Kagamé de se détourner de Paris a poussé la diplomatie française à revoir ses relations avec Kigali. Depuis deux ans, Bernard Kouchner, le ministre français des affaires étrangères travaille à la normalisation des relations entre les deux capitales. Dimanche, Claude Géant, secrétaire général de l’Elysée s’est rendu à Kigali, où il s’est entretenu avec Paul Kagamé. Selon le quotidien Le Monde, ce déplacement qui s’est effectué un jour seulement après l’entrée du Rwanda dans le Commonwealth aurait abouti au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. « Aucune concession n’a été faite », a indiqué Bernard Kouchner à l’AFP.

Toutefois, Le Monde mentionne, en citant une source anonyme, que le président rwandais a mis en avant « le changement d’attitude de la France ». Et de rappeler qu’à la mi-novembre, deux juges française, Fabienne Pous et Michèle Ganascia ont passé une semaine au Rwanda, pour « travailler sur les cas des Rwandais réfugiés en France suspectés d’implication dans le génocide ».

Alors que des plaintes avaient été déposées contre certains d’entre eux, le gouvernement français avait souvent été suspecté de les protéger. Il y a quelques semaines également, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a rejeté en dernier ressort, la demande du statut de réfugiée politique déposée par Agathe Habyarimana, la veuve de l’ancien président rwandais.

L’on peut supposer que Kigali ferait des efforts similaires, et laisserait tomber les procédures judiciaires qu’elle a engagées contre certaines personnalités politiques françaises. Mais cela suffira-t-il à ramener le Rwanda dans le giron français ?

13:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rwanda |  del.icio.us |  Facebook | | |

lundi, 23 novembre 2009

Mouammar Kadhafi fait son show

Habitué des provocations, le guide libyen Mouammar Kadhafi s’est encore une fois illustré dimanche dernier, en Italie, en tentant de convertir 200 jeunes Italiennes. TeleTOC, site de partage de vidéos en ligne, propose pour l’occasion un "Worst of" de ses récentes sorties.

En visite officielle à Rome, le Guide de la grande révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, Mouammar Kadhafi, a tenté sans succès dimanche de convertir 200 jeunes Italiennes à l’islam. Le chef d’Etat s’est permis d’offrir un exemplaire du Coran à chacune de ses invitées, recrutées par une agence d’hôtesses. La démarche de rassembler autant de jeunes femmes correspondant aux canons de beauté européens a pris une dimension particulière alors que le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, se vante au grand jour – et avec quelques exagérations – de ses performances sexuelles.

TeleTOC profite de cette dernière sortie pour offrir aux internautes le petit florilège qui suit :

11:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : khadaffi |  del.icio.us |  Facebook | | |

Burundi : les prochaines élections, un test pour une paix fragile

Les élections de l’année prochaine au Burundi, présentées comme une étape importante dans le long parcours du pays vers une paix durable, pourraient déclencher de nouveaux conflits en raison de la coexistence d’un grand nombre d’armes illégales et de mouvements de jeunes très organisés des partis politiques, selon des analystes.arton18059-13ef6.jpg

Au Burundi, les luttes de pouvoir ont provoqué des accès de violence armée et des périodes de guerre civile depuis l’indépendance en 1962 et jusqu’à ce que le dernier groupe rebelle du pays abandonne et devienne un parti politique en avril 2009.

Selon Jean-Marie Gasana, analyste chevronné du Burundi, les risques associés aux mouvements jeunes sont intensifiés par la présence « d’importants stocks d’armes entre les mains des civils ».

« Ce qui est encore plus préoccupant, c’est ce qui pourrait arriver si l’opposition contestait le résultat des élections », a-t-il dit à IRIN, à Bujumbura. « Nous pourrions voir se répéter le scénario… de violences suivant des élections irrégulières ».

« Nous pourrions retomber dans une guerre civile », a également dit Pierre-Claver Mbonimpa, président fondateur de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues.

« Nous devons aussi faire attention à la police et à l’armée, qui ont toutes deux intégré d’anciens rebelles dans leurs rangs », a-t-il ajouté. « En cas d’incident durant les élections, ces personnes pourraient être tentées de soutenir leur mouvement d’origine ».

D’après un militant pour les droits humains, qui a demandé à garder l’anonymat, certains des anciens rebelles progouvernementaux dans la capitale sont armés et opèrent en marge des structures officielles de la police et de l’armée.

« La situation pourrait devenir chaotique, car les [groupes de] jeunes ont souvent été utilisés pendant les guerres civiles passées et [la situation actuelle] n’est pas différente », a averti M. Mbonimpa.

Certains de ces groupes trouvent que les autorités s’en prennent injustement à eux. Odette Ntahiraja, secrétaire générale du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), un parti enregistré en juin 2009, a dit à IRIN que ses jeunes sympathisants « se voyaient souvent refuser le droit de manifester ».

« Parfois, ils sont même arrêtés et certains sont frappés, alors que d’autres groupes de jeunes sont armés et commettent des actes d’intimidation sans qu’aucune action ne soit menée à leur encontre », a-t-elle ajouté.

Des risques de violences électorales

Pour l’Institute for Security Studies basé à Pretoria, en Afrique du Sud, des attitudes aussi injustes de la part des autorités font du Burundi « un exemple type de pays ayant un risque potentiel de violences liées aux élections ».

Selon Jamila El Abdellaoui, chercheuse chevronnée pour le programme de prévention des conflits de l’institut, une autre raison serait le « [ré]armement des milices par plusieurs partis politiques afin d’intimider l’électorat ».

« Le fait que la phase de réintégration du processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), récemment mené à terme par le pays, ait en grande partie échoué, notamment en ce qui concerne les personnes retournant en zone urbaine, explique la disponibilité de certains anciens combattants à rejoindre ces groupes », a-t-elle avancé dans un article publié en octobre.

Pancrace Cimpaye, porte-parole du principal parti d’opposition Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), a dit que son parti ne causerait aucun mal à ses jeunes sympathisants. Mais il a ajouté qu’ils allaient « se battre » pour les Burundais s’ils étaient pris pour cible par le parti au pouvoir.

« Notre principale préoccupation, à l’approche des élections, est la sécurité. Nous exhortons la communauté internationale à accorder plus d’attention à cela et, si possible, à nous aider à mettre en place un dispositif de protection spécial pour les élections », a-t-il dit.

Pour le Réseau européen pour l’Afrique centrale (EurAC), une coalition d’organisations non gouvernementales (ONG) basée à Bruxelles, « le potentiel de violence n’est pas encore sous contrôle » au Burundi. Le réseau a cité les divisions au sein des partis politiques, les conditions de vie précaires pour une grande part de la population, la mauvaise gouvernance et le fait que « l’État de droit [soit] encore en construction » comme des moteurs potentiels de troubles.

Pour le consultant en matière de conflits fonciers et de droits humains, René-Claude Niyonkuru, les problèmes liés à la terre sont un autre facteur. « Nous aurions tort de dire qu’il n’y aura pas de violences – surtout en ce qui concerne les questions liées à la terre. Les gens sont frustrés, notamment les rapatriés qui sont nombreux à rentrer chez eux. Le gouvernement les a encouragés à revenir, [mais] il semble que ce même gouvernement est mal préparé pour leur assurer une réinstallation en douceur ».

M. Niyonkuru a appelé à une mobilisation de la population pour aborder la question des conflits fonciers. « Pourquoi ne pourrions-nous pas profiter de cette période électorale pour interroger les candidats potentiels sur leurs propositions et leurs engagements dans la résolution des litiges fonciers au Burundi ? »

Désarmement volontaire

Dans le cadre d’une campagne de désarmement volontaire, en octobre, des civils de toutes les régions du Burundi ont remis aux autorités des milliers d’armes à feu, de grenades et de cartouches de munitions. D’après Léopold Banzubaze, responsable adjoint de la Commission nationale de désarmement, plus de 80 000 armes – soit près de 80 pour cent de toutes les armes en circulation selon M. Banzubaze – ont été remises aux autorités depuis 2007.

De nombreux analystes estiment qu’en dépit de ces campagnes, des dizaines de milliers d’armes continuent de circuler au Burundi. Selon les données de la commission, moins de 2 500 armes remises au cours de la dernière phase du désarmement volontaire étaient des fusils. Le reste était des grenades (10 429), des bombes (218) et des mines (28).

Les responsables burundais semblent être conscients des risques liés à la tenue des élections.

« Je peux dire qu’il y a des cas de meurtres et d’autres assassinats qui résultent de notre guerre civile », a dit à IRIN Guy-Michel Mfatiye, chef de cabinet au ministère des Droits de la personne humaine et du genre.

Il a ajouté que son ministère travaillait en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme afin de « sensibiliser la population à divers niveaux, tant régional et provincial que communal, sur l’importance des élections et la conduite à adopter pendant cette période ».

Selon le président de la Commission électorale, Pierre-Claver Ndayicariye, un comité technique sur les questions de sécurité a été mis sur pied et travaille de concert avec le ministère de la Sécurité publique – avec le soutien de bailleurs de fonds comme les Pays-Bas, la Norvège et le Programme des Nations Unies pour le développement – afin de développer les capacités des forces de sécurité pour garantir le bon déroulement des élections.

« La question de la sécurité est importante avant, pendant et après les élections. Notre message aux partis politiques, en tant que Commission électorale, est : mettre un terme à la provocation entre les groupes de jeunes rivaux. Les partis sont sur le terrain : ils peuvent donc mettre fin à tout acte préjudiciable accompli par leurs membres », a dit M. Ndayicariye.


Photo : Jane Some/IRIN
Des danseurs traditionnels lors de l’ouverture du bureau d’un parti politique dans le district de Cibitoke à Bujumbura : des élections générales sont prévues à la mi-2010Au Burundi, les luttes de pouvoir ont provoqué des accès de violence armée et des périodes de guerre civile depuis l’indépendance en 1962 et jusqu’à ce que le dernier groupe rebelle du pays abandonne et devienne un parti politique en avril 2009.

11:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : burundi |  del.icio.us |  Facebook | | |

Quand Compaoré verse dans le ridicule et que la rupture promise dans les relations France-Afrique se fait attendre

Crise guinéenne et autres turpitudes de la "Françafrique"arton18064-b4f3e.jpg
Moins de deux semaines avant de commettre son horrible massacre du 28 septembre, la junte militaire guinéenne avait dépêché à Paris une délégation de haut niveau discrètement reçue par des officiels français, rapporte le quotidien américain The New York Times.

Cela ne surprend pas. C’est connu des Africains que pour la France, le camp des brutaux despotes est plus payant, parfois cash, et permet de mieux assouvir ses convoitises de l’uranium nigérien, du pétrole gabonais, des ports en eau profonde du Cameroun et du Togo, du bauxite guinéen, du diamant centrafricain ou encore, pourquoi pas, des belles cuisses sénégalaises.

Des sources bien informées américaines indiquent que malgré les tapages de Bernard Kouchener, Paris n’a pas totalement lâché la brute guinéenne, Dadis Camara. La preuve : Patrick Balkany, qui est un proche de Sarkozy, a affirmé que “la candidature du chef de la junte n’est pas un problème”. Les Africains francophones, très remontés contre l’Elysée et les lieutenants de sa diplomatie parallèle sur le continent, se demandent si derrière la médiation confiée au Burkinabè Blaise Compaoré ne se cache pas une manipulation française pour permettre à celui qu’il convient d’appeler “ le vétérinaire du 28 Septembre” de se maintenir au pouvoir.

C’est déjà arrivé au Togo où Faure Gnassingbé, en 2005, est resté aux affaires avec une complicité active de Paris et ce, malgré le meurtre de plus de 500 partisans de l’opposition (confère le rapport de l’ONU). Il y a de quoi être sceptique au sujet du cas guinéen. La proposition de sortie de crise du médiateur Blaise Compaoré n’est rien moins qu’un ridicule schéma, une insulte inacceptable à l’endroit des guinéens et de tout le Continent. Un gouvernement de transition présidé par Dadis Moussa Camara qui nommera un Premier Ministre au sein de la Société civile. Compaoré offre, en plus, au chef de la junte la possibilité de se présenter à la prochaine présidentielle. Si on doit s’en tenir à un tel “chiffon”, les morts du 28 Septembre passent au compte des pertes et profits. Quelle infamie !

Blaise Compaoré n’a pas encore compris que l’exigence première de la communauté internationale, c’est d’abord et avant tout le départ du “vétérinaire” Camara. Doit-on se mettre à réciter des exemples pour faire comprendre au médiateur ( ?) que le type de solution qu’il propose aux Guinéens a lamentablement échoué partout en Afrique et que les solutions de complaisance et de facilité, comme la sienne, n’ont que trop nui à notre continent ?

Parias sur tapis rouge à Paris

Les Africains francophones doivent intégrer dans leur logique que l’opposition aux autocraties, c’est aussi forcément une opposition à la France. Des faits récents semblent le rappeler. Au Gabon, le ministre de la Coopération, Alain Joyandet, ne s’était pas contenté d’occuper les premières loges à l’investiture d’Ali Bongo. Il lui a apporté un soutien ferme de la France :“ il faut donner du temps à Ali” a-t-il déclaré aux journalistes.Un éloquent satisfecit à l’avocat Robert Bourgi pour la tâche accomplie, au nom de la France, dans l’élection de Ben Ali Bongo qui a d’ailleurs été félicité par son mentor, à Paris où il s’est rendu pour sa toute première visite officielle à l’étranger.

Le mois dernier, Mohamed Ould Abdel Aziz, le général qui a légitimé son Coup d’Etat avec une mascarade électorale en Mauritanie était en visite à Paris. Tapis rouge et honneurs de la garde républicaine pour un putschiste tout sourire aux côtes du président français sur le perron de l’Elysée.

Au Niger, le président Mamadou Tandja, après avoir méthodiquement bafoué les libertés civiles, mis aux arrêts des figures de l’opposition, a réussi à prolonger de trois ans son mandat présidentiel. L’impopulaire“despote du Sahel” est au ban de la communauté internationale mais s’affiche, sur une photo avec Nicolas Sarkozy, sur le site officiel du Quai d’Orsay. Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a même laissé entendre, il y a deux semaines, qu’un contact de haut niveau est maintenu avec les autorités nigériennes.

Même amitié surréaliste à l’endroit de Paul Biya qui s’est constitutionnellement offert une présidence à vie après 28 ans de règne. Biya pompeusement reçu à l’Elysée en juillet dernier. “Le Cameroun est un pôle de modération”, dit-on comme pour justifier un accueil vu d’un mauvais œil aussi bien à Douala qu’à Yaoundé.

Obstruction à la liberté

“Les Africains n’aiment pas la France à cause de ses pratiques colonialistes qui leur font obstruction de choisir librement des dirigeants valables et capables”. C’est le constat que font beaucoup d’analystes parmi lesquels le camerounais Achille Mbembé, professeur de Sciences politique à l’université Sud-africaine de Witwatersrand. “Et partout, les processus démocratiques sont bloqués”, s’est indigné l’universitaire qui dénonce l’attitude obstructionniste de la France.

En 2010, trois pays francophones (Togo, Côte d’Ivoire, Centrafrique) vont organiser des élections présidentielles. A quelle sauce Sarkozy et ses réseaux vont-ils manger les électeurs de ces pays, s’interroge t-on sur le continent et dans les diasporas. Pas d’illusion à se faire, la rupture promise par Sarkozy dans les relations France-Afrique, c’est du bidon. On espère que les forces vives guinéennes resteront fermes et inamovibles sur leur position face au vaste complot que pilote, pour ses maîtres, le putschiste burkinabé Blaise Compaoré.

Fodé Sylla : son combat pour le développement durable

Fodé Sylla revient sur la mission qui vient de lui être confiée par le ministre Jean-Louis Borloo.

 

Afrik : Jean-Louis Borloo vous confie une mission de bons offices en direction de l’Afrique pour la préparation de Copenhague ? De quoi s’agit-il ? : En tant que membre du Conseil économique, social et environnemental, le Ministre me demande d’utiliser les contacts que j’ai noués avec les Ministres de l’Environnement africains lorsque Jean-Louis Borloo m’avait invité à l’accompagner à Ouagadougou pour le 7eme Forum Mondial du Développement Durable. A Ouagadougou les Africains ont commencé à arrêter leur position pour Copenhague et à Barcelone il y a 15 jours, ils ont claqué la porte aux discussions, parce qu’ils trouvent que la part consacrée à la réduction des gaz à effet de serre par les Pays du Nord est trop petite dans la négociation.

Fodé Sylla

Afrik : Mais quelle est l’originalité de l’approche de Jean-Louis Borloo ? : Jean-Louis Borloo a un dossier prioritaire : « Justice – Climat » est un programme qui doit permettre 100% d’accès à l’énergie pour les pays africains. On doit rompre avec la fameuse photo satellite du monde « vu de la nuit », où les zones développées sont lumineuses tandis que l’Afrique est le continent du noir absolu, sans aucune lumière artificielle... Pays par pays, des dossiers doivent être mis en avant, qu’il s’agisse de la forêt, du littoral, de la gestion de l’eau, du grand projet de « muraille verte ». Le travail réalisé par la France sur les enjeux environnementaux africains est considérable, avec une multitude de projets concrets. Tout un travail a été fait aussi en direction des partenaires européens afin de dégager des financements pour tous ces projets qui ont un effet environnemental direct. Il est nécessaire d’assurer à la fois accès à l’eau et à l’énergie, en Afrique.

Fodé Sylla

Afrik : Très bien, mais est-ce qu’il ne s’agit pas encore tout simplement d’un ralliement d’un homme politique de gauche à l’équipe Sarkozy ? : Pas du tout, je suis tout simplement dans le prolongement de mon combat pour le développement durable. Il s’agit de poursuivre mon combat humaniste pour résoudre les problèmes de civilisation auxquels nous sommes confrontés, et en particulier l’indispensable lutte contre la misère, la faim et le manque d’énergie. Je suis fier d’être une sorte d’ambassadeur de notre pays aux côtés des Africains pour que leurs options soient entendues, et que des objectifs significatifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre soient fixés et réalisés pour les Pays du Nord.

Fodé Sylla

Afrik.com : La prochaine étape ? : La prochaine étape, c’est la Conférence mondiale sur le Développement durable organisée par Les Ateliers de la Terre, à Deauville, la semaine prochaine, à laquelle les Ministres de l’Environnement du continent africain ont été conviés par Jean-Louis Borloo. Ainsi nous poursuivrons un dialogue de préparation pour la grande conférence mondiale de Copenhague sur le Climat. Cela doit être une nouvelle manière de dessiner la géopolitique mondiale afin de protéger l’avenir de la terre et de donner une plus grande place dans les choix internationaux aux intérêts des Pays du Sud, et d’abord de l’Afrique.

Fodé Sylla

arton18065-ce88c.jpgLe Ministre de l’Environnement et du Développement durable français, Jean-Louis Borloo, vient de confier à Fodé Sylla, membre du Conseil économique, social et environnemental français, ancien député européen, une mission de bons offices en direction des gouvernements africains, afin d’engager des concertations et des convergences pour préparer le Sommet de Copenhague sur le changement climatique. Enjeux et Problèmes, dans une interview exclusive.

dimanche, 22 novembre 2009

La Belgique à la recherche d'un nouveau gouvernement

L'ancien Premier ministre Wilfried Martens, chargé d'une mission d'intermédiaire par le roi afin de pourvoir au remplacement du chef du gouvernement Herman Van Rompuy après son départ pour l'Europe, a poursuivi dimanche ses entretiens avec des responsables politiques. pict_204088.jpg

Il a reçu à 10h00 le vice-Premier Steven Vanackere (CD&V) dans les salons de la présidence de la Chambre. M. Martens devait s'entretenir une heure plus tard avec le président de la Chambre, Patrick Dewael (Open Vld).

Il devait rencontrer dans l'après-midi deux autres vice-Premiers ministres, Guy Vanhengel (Open Vld) à 14h00 et Laurette Onkelinx (PS) à 15h00.