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lundi, 19 octobre 2009

France-Irlande : Domenech ne veut pas réagir

Raymond Domenech a joué à cache-cache avec les journalistes et n'a pas voulu commenter le tirage au sort pour les barrages de la coupe du monde.

Fidèle à lui-même, Raymond Domenech, sélectionneur de l'équipe de France, a encore une fois tout fait pour se mettre à dos les journalistes de France. En déplacement à Lyon, le sélectionneur n'a pas répondu aux questions des journalistes présents, que ce soit au district du Rhône ou sur des terrains du huitième arrondissement de la ville. Raymond Domenech a même quitté la salle dans laquelle se trouvait une télévision, pendant le tirage. Il ne souhaitait pas voir les images.

Informé du nom du futur adversaire des Bleus par les journalistes, Raymond Domenech n'a pas répondu à leurs questions et a ensuite décroché son téléphone, répondant sûrement à un coup de fil de Gérard Houllier, le directeur technique national qui représentait la France à Zürich pendant le tirage au sort. 

Sur la vingtaine de journalistes présents, seuls ceux de RTL et de TF1 ont, semble-t-il, obtenu une réaction. Le sélectionneur était équipé d'un micro HF de la chaîne. Sur les ondes de la radio, il a déclaré de manière laconique : « On sait ce qu'il faut faire. Quel que soit l'adversaire, j'aurais dit exactement la même chose, l'objectif c'est de se qualifier pour la coupe du monde. C'est l'Irlande, il faut le faire. L'avantage, c'est que tout le monde les connaît, c'est l'Angleterre bis, ils jouent tous dans le championnat anglais, tous les joueurs les connaissent. » Les journalistes qui s'étaient déplacés à Lyon ont été surpris et déçus. Pour mémoire, Raymond Domenech s'était engagé à améliorer sa communication en septembre 2008 après le fiasco de l'Euro. Ce n'est vraiment pas gagné…

 

mardi, 13 octobre 2009

Changement climatique : l’Afrique passe à l’offensive

Au Forum mondial du développement durable, le continent dénonce les pays pollueursarton17747-0f823.jpg
Le VIIème Forum mondial du développement durable consacré aux Changements climatiques s’est achevé ce dimanche à Ouagadougou, la capitale Burkina Faso. La Déclaration de Ouagadougou, à laquelle a abouti ce forum, sera le document de référence des États africains à la Conférence de Copenhague en décembre.

Augmentation des températures, sécheresses, inondations, maladies… L’Afrique paie le prix fort du réchauffement climatique alors qu’elle est le continent le moins pollueur. Une équation inégale qui a de plus en plus de mal à passer dans les milieux diplomatiques africains où on observe un durcissement des positions.

L’Afrique réclame 65 milliards de dollars de dédommagement

« En tant qu’ Africains, nous n’allons pas passer notre temps à nous lamenter face au phénomène du changement climatique », avait prévenu le ministre burkinabè de l’Environnement et du cadre de vie, Salifou Savadogo, en ouverture du Forum vendredi dernier. Un appel à la contre-offensive largement entendu par les dirigeants africains qui s’étaient déplacés à Ougadougou ce dimanche. Le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a ainsi mis les pieds dans le plat en exigeant des pays pollueurs industrialisés « des réparations et des dédommagements » financiers. Deux jours plus tôt, le Président du Forum, le ministre Salifou Savadogo, avait inauguré le bal en chiffrant le montant de ces dédommagements à 65 milliards de dollars (soit 44 milliards d’euros).

Les propositions revendicatives tendant à rappeler aux pays du Nord leurs engagements ont aussi afflué. A l’issue du forum, la déclaration africaine commune, Déclaration de Ouagadougou, fait ainsi état de la décision des pays africains de « soutenir la réduction des gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020 par rapport au niveau de 1990, pour les pays industrialisés ».

« Les responsables doivent s’engager à réduire leur émission de gaz à effet de serre et à répondre au principe « pollueur payeur », a déclaré M. Ping. Une position unanimement partagée par les chefs d’états du Bénin, du Burkina Faso, de la Centrafrique, du Congo, du Mali, et du Togo, ainsi que par certains des 4000 experts réunis. « Les grands pollueurs doivent participer à la tâche avec plus de moyens, plus de détermination et plus de capacité de réduction des gaz à effet de serre », a conclu le Président hôte, Blaise Compaoré.

L’Afrique parlera d’une seule et même voix à Copenhague

Attendus au tournant, les pays africains n’ont pas déçu quant aux attentes liées à l’adoption d’une position commune à tenir à Copenhague. En ce sens, la Déclaration de Ouagadougou née ce dimanche devrait servir de document de référence au Président burkinabè Blaise Compaoré, nommé Représentant de l’Afrique par ses pairs à la Conférence internationale de Copenhague qui débutera le 7 décembre prochain.

Ce rendez-vous capital risque cependant de ne pas être une partie de plaisir pour les Africains. Les propositions de dédommagements financiers ont d’ores et déjà suscité de vives réactions internationales, comme celle de l’ancien Président de la République française, Jacques Chirac, présent ce dimanche à Ouagadougou, et « résolument contre l’idée d’une compensation globale où l’Afrique serait dédommagée pour ne plus toucher à ses forêts ». Les pourparlers s’annoncent donc âpres et difficiles. Gageons néanmoins que le consensus auquel a abouti le Forum de Ouagadougou porte au moins quelques fruits…

Nomination de Jean Sarkozy à l'Epad

Le premier ministre français a estimé ce matin sur RTL que la polémique sur la nomination du fils du président de la République à la tête de La Défense était agitée par la gauche.

Le premier ministre est également revenu mardi matin sur l'affaire Mitterrand, ainsi que sur la taxe carbone ou la réforme de la taxe professionnelle.

- Nomination de Jean Sarkozy à l'Epad : «pas de polémique». Interrogé sur la nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, François Fillon a jugé qu'il s'agissait d'une affaire agitée par la gauche, «qui n'a pas grand chose à dire, pour enchaîner les polémiques avec une si grande rapidité. On parle de la présidence d'un conseil d'administration», justifie le premier ministre, selon qui le président de ce conseil n'est «pas nommé mais élu, choisi parmi les élus du conseil général des Hauts de Seine. Jean Sarkozy a été élu par les électeurs du département puis par ses pairs» à la tête de la majorité du conseil général, assure François Fillon. «C'est une élection,une compétition, pas besoin d'en faire une polémique». Quant à la notion de «fils de», elle ne dérange pas le premier ministre, car «ce qui compte c'est de réussir et de passer par le suffrage universel, comme on l'a vu pour le fils de François Mitterrand ou la fille de Jacques Delors», Martine Aubry.

- Rumeurs sur son départ de Matignon. François Fillon a démenti les bruits persistants sur son départ prochain de Matignon. «Depuis deux ans et demi, vous [les journalistes, NDLR] annoncez mon départ tous les trois mois. Cela arrivera un jour, mais vous devriez faire un retour d'expérience : ce sont des rumeurs. La seule chose qui compte, c'est de sortir de la crise. Ce qui compte ce sont les résultats». Et le premier ministre d'assurer que «la crise a changé les relations président-premier ministre, car elle oblige à la solidarité».

- Affaire Mitterrand : «Je comprends que nos concitoyens aient pu être choqués». Revenant sur les difficultés que connaît son ministre de la Culture, François Fillon estime que ce dernier «s'est expliqué, il a la confiance du président et la mienne. Nous voulons qu'il soit jugé sur sa réussite ou les réalisations qui seront les siennes au ministère de la Culture». Quant à l'affaire Polanski, il estime qu'il s'agit du «plus gros faux pas commis par le PS, qui a montré que la fin justifie les moyens, qu'il n'y a pas de limites, qu'on peut tout faire pour mettre l'adversaire à terre». Frédéric Mitterrand a «reconnu qu'il avait agi avec émotion» lors de sa défense du réalisateur à l'Assemblée. C'est bien qu'il le reconnaisse. La loi doit être la même pour tous». «Je comprends que nos concitoyens aient pu être choqués», reconnaît-il toutefois.

- Taxe carbone : «on va continuer de verdir la fiscalité». S'il reconnaît que la taxe carbone a été «mal accueillie», François Fillon estime que ce n'est «pas étonnant, ce n'est jamais facile d'expliquer qu'on va faire une nouvelle taxe et qu'il faut consommer moins alors qu'on a grandi dans un monde qui fonctionnait grâce à la consommation permanente de l'énergie fossile» Pour autant, «ce n'est pas parce qu'il y a une incompréhension de l'opinion qu'on va s'en tenir là, on va continuer à verdir la fiscalité et je suis convaincu que les Français vont finalement s'approprier ces dispositifs. Ils verront en février que l'engagement d'une restitution intégrale des bénéfices de cette taxe est tenu, ils vont voir avec Copenhague que c'est un grand sujet et qu'on ne peut pas sur ces questions avoir le nez baissé sur le présent et sur son confort d'existence».

- Taxe professionnelle : «pas question de reporter». Questionné sur la réforme de la taxe professionnelle, qui suscite une levée de boucliers des élus locaux, François Fillon se veut ferme. «Pas question de reporter» sa mise en oeuvre comme le demandent certains. Selon lui, «une des difficultés vient du fait qu'on a demandé aux élus de se mettre d'accord sur la répartition des différents produits de la fiscalité locale. C'est peut-être un peu difficile pour eux». Mais «cela fait des années qu'on discute de cette question, il faut que les entreprises voient leur compétitivité améliorée sans qu'on touche à notre modèle social. Les entreprises paient un impôt qu'elles sont les seules à payer dans le monde. On a promis pour 2010 aux collectivités une compensation de leurs ressources et on est en train de mettre en œuvre une manière de les rassurer. Mais la compétitivité concerne chaque acteur de l'Etat. Les collectivités ne peuvent pas continuer à vivre comme s'il n'y avait pas une menace sur la compétitivité française».

- Crise : «le plus dur est passé». François Fillon fait part de son optimisme. «Depuis le 2e trimestre, on a retrouvé un filet de croissance. On est presque le 1er pays en Europe a être sorti de la récession. Mes prévisions pour 2010 sont trop prudentes, selon les économistes, on aura sans doute plus de 1% de croissance. Le plus dur de la crise financière est derrière nous. Mais tant qu'on aura pas trouvé un niveau de croissance suffisant on aura encore du chômage et il y a la question de l'avenir des économies européennes . L'effort pour moraliser le système financier et muscler l'économie européenne avec une politique industrielle et de la concurrence, ce sont des efforts qui sont encore devant nous».

- Casseurs de Poitiers : «on va tirer des enseignements». Interrogé sur les émeutes à Poitiers le weekend dernier, François Fillon reconnaît que «l'ensemble des services de sécurité ont été surpris. On est en train d'en analyser les raisons, peut-être est-ce dû au fait qu'on a été loin dans la réforme de ces services, il y a la question des fichiers. On va tirer les enseignements de ce qui s'est passé, il y a eu des condamnations, on est en train de réfléchir avec le ministre de l'Intérieur à la dissolution de ces groupes».

- Affaire Clearstream : «ne pas inverser les responsabilités». Alors qu'on lui demande s'il a été choqué par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a parlé de «coupables» dans le procès Clearstream, François Fillon commence par botter en touche : «Il ne faut pas inverser les responsabilités. Ce qui compte c'est que la justice, la lumière soit faite. La question est secondaire par rapport à la question essentielle : est-ce que la justice va passer ?». Le premier ministre s'en dit «persuadé». Et finit par lâcher : «je n'ai pas été choqué».

lundi, 12 octobre 2009

Maingain lassé des sorties répétées contre Reynders

Le président du FDF, Olivier Maingain, se dit lassé des sorties répétées dans la presse de certains mandataires du MR. Il invite par ailleurs Louis Michel à mettre son talent au service du parti. pict_197821.jpg

"Je suis un peu lassé de toutes des petites phrases assassines ou peu amicales", a-t-il déclaré, interrogé sur la Première. Selon lui, tous ceux qui entretiennent la polémique à propos du cumul de la présidence du MR et d'une fonction ministérielle dans le chef de Didier Reynders "ne rendent pas service au MR".

Dimanche, une délégation composée de 7 ministres CD&V et cdH s'est rendue à la cérémonie de canonisation du Père Damien. Fervent défenseur de la laïcité de l'Etat, M. Maingain n'est pas choqué mais il juge l'initiative excessive. A ses yeux, un représentant officiel aurait suffi. Et d'ajouter: "Il faut quand même apprendre que les plus hautes autorités doivent observer un devoir de réserve".

Le président du FDF a répété que, selon lui, il incombe au parlement bruxellois d'enclencher, avant le parlement germanophone, une procédure en conflit d'intérêts pour empêcher le vote de la proposition de la loi flamande scindant l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il a également plaidé pour le vote d'une loi interprétative à la Chambre qui permettrait de purger de ses vices la loi contestée par la Cour constitutionnelle.

L’horizon s’obscurcit pour Nicolas Sarkozy

Chômage toujours en hausse, explosion des déficits, frictions avec la majorité sur une réforme des collectivités locales ou la taxe carbone, polémique sur les écrits de Frédéric Mitterrand : depuis la rentrée, les obstacles s’accumulent en France sur la route de Nicolas Sarkozy. Touchant un ministre de la Culture dont l’arrivée au gouvernement avait parachevé la politique d’ouverture, la controverse sur M. Mitterrand a contraint le Président à organiser en personne la défense de son protégé.pict_197750.jpg

Le neveu de l’ancien chef de l’Etat socialiste a dû se défendre à la télévision de toute apologie du tourisme sexuel ou de la pédophilie dans un livre où il décrivait ses expériences sexuelles avec des "garçons" prostitués en Thaïlande. La prestation de Frédéric Mitterrand a semblé avoir éteint l’incendie mais une nouvelle polémique a éclaté samedi, après la publication dans la presse d’un témoignage de moralité qu’il a apporté en mars dernier à deux mineurs, condamnés en première instance pour viol collectif à La Réunion. L’avocat des deux mineurs a annoncé samedi qu’il allait déposer "plainte contre X pour soustraction de document judiciaire" après la publication du fac-similé de la lettre.

Cette campagne est lancée "à partir de témoignages de moralité en faveur des parents d’une famille dans la détresse et d’une offre d’aide à la réinsertion présentée au tribunal de La Réunion pour deux membres de cette famille", a déclaré le ministre. Cette lettre est un geste de "compassion" et de "solidarité" à l’égard d’une famille "modeste" et "en très grande détresse" parce que "deux fils ont fait une énorme connerie", a ajouté M. Mitterrand. Il a souligné qu’il avait "dû voir trois fois dans (sa) vie" l’un des garçons mis en cause, fils d’une ancienne maquilleuse, et dont il est le parrain. Dénonçant "avec la plus extrême vigueur" les faits qu’ils ont commis, il a rappelé n’avoir "jamais manifesté [ ] ni excuse ni compréhension" à l’égard de ces jeunes. Dans une mise au point publiée ce week-end, le ministre exprime également "son dégoût et son indignation face à ces tentatives répétées et systématiques qui confinent à l’acharnement et à la chasse à l’homme". Pour le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé, "il est temps que cela cesse". Le soutien des ministres à leur collègue a du reste parfois semblé retenu. Quant à celui des élus du parti majoritaire de droite UMP, il a paru plus qu’embarrassé. "Ça nous pose clairement un problème politique", concède un proche du Président.

L’affaire Mitterrand, lancée par le soutien controversé du ministre de la Culture au cinéaste Roman Polanski - lui-même interpellé en Suisse dans le cadre d’une procédure américaine de 1977 pour relations sexuelles avec mineure - est venue s’ajouter aux tensions qui perturbent depuis plusieurs semaines les relations entre Nicolas Sarkozy et sa majorité parlementaire. Il y eut d’abord la taxe carbone, destinée à lutter contre le réchauffement climatique mais assimilée à droite à un "nouvel impôt". Puis la réforme des collectivités locales et la suppression partielle de la taxe professionnelle perçue par les communes, qui suscitent la colère des élus locaux. Enfin l’explosion des déficits budgétaires.

Les proches de Nicolas Sarkozy refusent cependant de s’alarmer. Mais la députée UMP Marie-Anne Montchamp met en garde : "il faut faire attention aux microfissures; c’est comme pour la porcelaine, on ne les voit pas à l’œil nu mais le jour où on met de l’eau trop chaude ou trop froide, ça casse". D’autant que l’avenir immédiat s’annonce délicat. La crise ne sera passée que "lorsque le chômage aura cessé d’augmenter", donc pas avant des mois, a reconnu le Président. Pour assombrir le tableau, Nicolas Sarkozy est aussi contrarié par la remontée de la délinquance, qui met à mal un des piliers de son credo politique, et les résultats modérés obtenus pour la "moralisation du capitalisme" dont il s’était fait le plus ardent défenseur. Traduction instantanée des soucis de l’heure, le Président et son Premier ministre ont tous les deux chuté de 6 points, à 41 % d’opinions positives, dans un dernier sondage CSA publié vendredi par le quotidien "Le Parisien". (AFP)

vendredi, 09 octobre 2009

Charleroi: trois mois de prison avec sursis pour l'ex-échevin Cariat

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné vendredi à trois mois de prison l'ex-échevin de Charleroi Lucien Cariat, poursuivi pour le non-payement de cotisations sociales, tout comme l'ICDI dont il a été le président et le directeur général. pict_197459.jpg

Ces infractions avaient eu lieu de 1998 à 2006 à l'ICDI (Intercommunale de Collecte et de Destruction des Immondices), mais le tribunal a rejeté l'argument de la prescription avancé par la défense. De même, il a écarté le fait que l'inspection sociale n'avait rien constaté d'anormal.

Pour le tribunal, les chèques-repas qui faisaient notamment l'objet du litige constituaient bien une rémunération qui aurait dû donner lieu à des cotisations sociales. Des infractions ont aussi été commises, relève le jugement, à propos de plusieurs voitures de fonction, partiellement utilisées à des fins privées; c'est également le cas de sa propre assurance-groupe, qui n'avait pas été déclarée.

Le tribunal invoque de la part de l'ancien échevin "un manque de rigueur conscient et persistant", alors qu'il devait assurer la gestion de l'ICDI, en étant à la fois le président du conseil et le directeur général. Le tribunal parle à son propos de "légèreté coupable" et de la nécessité d'un "rappel général à la norme".

Egalement poursuivie en tant que personne morale, l'ICDI est condamnée à rembourser les cotisations sociales impayées, mais le tribunal lui accorde un sursis pour ce qui concerne la triple cotisation qui doit aussi la sanctionner. Lucien Cariat est condamné à trois mois de prison avec sursis de trois ans.

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"La mauvaise foi" de Frédéric Mitterrand

Grand moment d’émotion pendant le journal télévisé de Laurence Ferrari, lorsque Frédéric Mitterrand plaide pour son œuvre singulière, « La mauvaise vie » qu’il a menée, puis présentée dans un livre que l’opinion publique lui reproche aujourd’hui. Il n’est pas le seul !

Marine Le Pen l’a précédé sur les ondes d’une station périphérique, et a de nouveau réclamé la tête du ministre de la Culture et de la Communication au cours d’une intervention où elle a été très malmenée par deux avocats malhabiles et sans beaucoup d’arguments pour la cause de Frédéric Mitterrand. Digne fille de son père, oui, cette femme ne goûte pas une certaine littérature qui fait pourtant l’éclat des Lettres françaises.

Peut-on reprocher à quelqu’un le récit de ses turpitudes en lui donnant la valeur d’une déposition faites devant un officier de police judiciaire ? La question est en débat en ce moment chez des spécialistes qui doutent… « La mauvaise vie », apologie de la pédophilie, de la prostitution infantile, du tourisme sexuel ? Frédéric Mitterrand nous assure que non, la famille Le Pen affirme que oui. Il reste à chacun de se procurer ce livre, sans doute destiné à d’excellentes ventes en librairies les prochaines semaines, pour se forger sa propre opinion.

Je n’ai pas lu « La mauvaise vie » de Frédéric Mitterrand, mais j’ai lu d’autres livres aussi complaisants dans le répertoire moderne de la littérature française. Les écrivains qui se sont commis dans ces œuvres, André Gide, Gabriel Matzneff, Roger Vailland, ne sont pas entrés au gouvernement. Saint-John Perse et Paul Valéry ont eu des fonctions officielles, et sont quelquefois très ambigus. André Malraux, qui donna au ministère tout son lustre avec la bénédiction du général de Gaulle, a été accusé de vol et de trafic d’œuvres d’art au Cambodge, mais il n’en a rien écrit.

Alors que la presse se fait le relais d’histoires criminelles et sordides, de meurtres, de viols, d’incestes et de tout une foule de barbaries communes, je viens de relire ce poème de Stéphane Mallarmé, professeur d’anglais dans la vie civile. Non seulement le poète fait-il ses délices d’un viol, mais il conçoit qu’un tel forfait puisse être à l’origine d’une œuvre majeure : un enfant naît de l’excitation sexuelle produite par le récit du crime dans le journal du soir. Il prend l'exact contre-pied du récit de Frédéric Mitterrand, qui confesse le dégoût que ses propres penchants lui inspirent.

Marine Le Pen pourra retirer le volume de sa bibliothèque et le brûler avec d’autres, car ils font peu ou prou l’apologie de quelque chose de répréhensible. Quant à Frédéric Mitterrand, regardons-le comme un digne représentant de cette littérature décadente et dégénérée, le symbole d’une élite infecte aux mœurs forcément douteuses et pervertie par l’argent. Qu’il aille au Diable ou en Thaïlande forniquer selon son goût contre-nature, et que nos ministres se tuent au travail comme dans les entreprises privatisées.

Parce que la viande était à point rôtie,
Parce que le journal détaillait un viol,
Parce que sur sa gorge ignoble et mal bâtie
La servante oublia de boutonner son col,

Parce que d’un lit, grand comme une sacristie,
Il voit, sur la pendule, un couple antique et fol
Et qu’il n’a pas sommeil, et que, sans modestie,
Sa jambe sous les draps frôle une jambe au vol,

Un niais met sous lui sa femme froide et sèche,
Contre son bonnet blanc frotte son casque-à-mèche
Et travaille en soufflant inexorablement :

Et de ce qu’une nuit, sans rage et sans tempête,
Ces deux êtres se sont accouplés en dormant,
Ô Shakspeare et toi, Dante, il peut naître un poète !

Voici donc un exemple de ce que vos enfants apprennent au collège à cause de la perversité d’enseignants de gauche, pour la plupart ! Nous comprenons maintenant qu’une telle éducation se solde par l’insécurité dans les banlieues, le désœuvrement de la jeunesse française et la crise des valeurs comme le travail et la probité.

Nicolas Sarkozy, dont on sait qu’il ne connaît pas grand-chose aux œuvres de l’esprit, est bien mal entouré, mal conseillé, il n’arrivera à rien avec des ministres pervers et complices d’artistes violeurs et pédophiles, puisqu'il y en aurait plusieurs. Brûlons tous les livres et mettons à la tête du gouvernement quelque vieille baderne stupide, tout ira pour le mieux !

mercredi, 07 octobre 2009

Quand l'Elysée pratique le piratage

Le DVD de la série 'A visage découvert' consacré à Nicolas Sarkozy, un documentaire diffusé le 13 juillet sur France 5 et présenté par les journalistes Christian Malard et Bernard Vaillot, a été copié sans autorisation par le service audiovisuel de la présidence de la République à 400 exemplaires, sous la houlette de Frank Louvrier. C'est ce que révèle Le Canard enchaîné, mercredi 7 octobre, qui explique que ces exemplaires ont été distribués lors de la 17e conférence des ambassadeurs, à la fin août, à Paris.

Edité à l'origine par Galaxie Presse, avec le logo de la production, la copie fabriquée à l'Elysée est frappée du logo de la présidence de la République et du copyright 'Service audiovisuel de la présidence de la République - Unité photo - Tous droits réservés (photos et vidéos)', explique l'hebdomadaire satirique, ajoutant qu'il n'est fait mention d''aucune mention du nom du producteur'.

Ce dernier, interrogé par Le Canard enchaîné, indique ne pas avoir été prévenu de ces copies. 'C'est un peu cavalier, s'est amusé le directeur de la société, Michel Rager. D'autant que l'Elysée nous avait demandé cinquante de nos DVD et qu'on leur avait envoyés, gratis.'

De son côté, Frank Louvrier, le chef du service audiovisuel de la présidence de la République, déclare avoir demandé l'autorisation de faire des copies. 'On en avait une cinquantaine, il nous en manquait, on leur a demandé si on pouvait compléter et ils nous ont dit : 'Pas de problème !''

 

mardi, 06 octobre 2009

Clearstream:Témoigne contre Villepin a

Ce spécialiste du renseignement qui compte à son palmarès l'arrestation en 1994 d'Ilich Ramirez Sanchez, dit "Carlos", au Soudan, a fait état de plusieurs interventions de l'ex-Premier ministre dans cette affaire qu'il a consignées dans un "carnet de marche".

Détachant bien ses mots, il a dit penser qu'on s'était servi de lui dans les manoeuvres menées en 2004 avec de faux listings de comptes bancaires de la société luxembourgeoise, confirmant ce qu'atteste ce carnet saisi et versé au dossier.

Philippe Rondot a déclaré que, contrairement à ce qu'affirmait le prévenu la semaine dernière, il avait été question de Nicolas Sarkozy lors d'une réunion le 9 janvier 2004 sur ces listings, organisée au ministère des Affaires étrangères par Dominique de Villepin, alors locataire des lieux.

"Le nom de Nicolas Sarkozy a été cité par les uns et par les autres. M. Jean-Louis Gergorin (alors vice-président d'EADS-NDLR) a évoqué un compte couplé sur un certain Bocsa le liant à Nicolas Sarkozy", a-t-il précisé.

Les noms de Bocsa et Nagy, patronymes hongrois de Nicolas Sarkozy, figuraient parmi des centaines d'autres sur les listes produites déjà fin 2003 par Jean-Louis Gergorin et sur lesquelles Rondot avait commencé à enquêter.

Villepin a dit ce 9 janvier agir sur instructions du président Jacques Chirac, selon le général, qui dit avoir cherché à voir ce dernier mais sans succès.

Le militaire s'est senti manipulé. "On me confie une enquête et je vois débarquer Dominique de Villepin, je ne dis pas qu'il s'empare de cette affaire mais au minimum il s'y intéresse et donne des instructions. Donc, on se sert de moi", a-t-il dit.

"JE N'AI PAS UN QI DE PÉTONCLE !"

Philippe Rondot a affirmé que Dominique de Villepin l'avait appelé au téléphone en mars 2004 pour qu'il demande la remise en liberté d'Imad Lahoud, auteur présumé des faux listings, alors en garde à vue pour une autre affaire.

Rondot a par ailleurs confirmé que de Villepin lui avait dit en juillet 2004 à propos de l'affaire: "Si nous apparaissons, le président de la République et moi, nous sautons".

Enfin, le militaire a expliqué que le ministre lui avait "donné son accord" pour détruire des notes synthétiques sur l'affaire, quand la supercherie a été démontrée.

Le général Philippe Rondot a témoigné à charge lundi contre Dominique de Villepin au procès du complot Clearstream, qui aurait visé Nicolas Sarkozy, mais la défense est parvenue à relativiser sa déposition.

Cette déposition est gênante pour Dominique de Villepin, poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse" et qui nie la réalité de tous ces épisodes.

Le général Rondot a rapporté de surcroit que Jean-Louis Gergorin lui avait dit en avril 2004 avoir transmis les listings au juge financier Renaud Van Ruymbeke - l'acte constitutif de la "dénonciation calomnieuse" - sur demande de Dominique de Villepin.

Selon lui, c'est en juillet 2004 que Dominique de Villepin a reçu un rapport de sa part catégorique sur la falsification, mais il aurait souhaité néanmoins poursuivre l'enquête.

Philippe Rondot a défendu son rôle dans l'affaire. "Je sais qu'en France, les militaires n'ont pas bonne réputation (...) Tout de même, je n'ai pas un QI de pétoncle !", a-t-il dit.

La défense de Dominique de Villepin, questionnant le général Rondot, a fait apparaître que selon le témoin, rien ne permettait de dire que l'ex-Premier ministre savait que les listings étaient faux, avant juillet 2004, ce qui exclurait toute dénonciation calomnieuse de sa part.

Me Gabriel Metzner, avocat de Dominique de Villepin, a lu aussi cette autre note personnelle prise par le général Rondot le 3 mai 2004 : "confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de pulvériser Dominique de Villepin". C'est Imad Lahoud a qui a dit cela, a expliqué le général Rondot.

Imad Lahoud disait alors avoir rencontré Nicolas Sarkozy. Sur ses notes, le général a aussi noté au même moment : "contact Madhi (Lahoud-NDLR)-Sarko. Retournement, effet boomerang".

Edité par Yves Clarisse et Jean-Loup Fiévet

lundi, 05 octobre 2009

Les producteurs de lait entrent dans Bruxelles en tracteur

La commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel a déjà prévenu qu'il ne fallait s'attendre à «aucune décision» lors de ce conseil agriculture extraordinaire.

pict_196648.jpgPlusieurs centaines de producteurs de lait sont entrés lundi en tracteur dans le centre de Bruxelles à l'occasion d'une réunion extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture consacrée à la crise du lait.

Les producteurs, confrontés à la chute du prix du lait, réclament davantage d'aides de l'Union européenne et une baisse des quotas laitiers afin de faire remonter mécaniquement les cours. La commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel a déjà prévenu qu'il ne fallait s'attendre à «aucune décision» lors de ce conseil agriculture extraordinaire

Les premiers pas de David Douillet en politique

«Et après, on va où ?», s'enquiert David Douillet. Son directeur de campagne égrène : rencontre avec les anciens combattants, brocante, match de football... L'apprenti politique se plie de bonne grâce au programme chargé. Mais grimace quand on lui annonce qu'il n'aura pas le temps de prendre un dessert à midi. douil1.jpg

Investi par l'UMP dans la législative partielle de la XIIe circonscription des Yvelines, qui se déroulera les 11 et 18 octobre, l'ancien judoka catégorie poids lourd fait figure de poids plume politique. À 40 ans, il brigue son premier mandat pour succéder au député UMP sortant Jacques Masdeu-Arus, destitué après sa condamnation. En attendant peut-être de se lancer dans la bataille des régionales. Rue La Boétie, on espère mettre un terme à une série noire de partielles. «Personne n'est venu me chercher, c'est moi qui me suis proposé, corrige Douillet. Cela fait plusieurs années que j'y songe et maintenant je suis prêt.»

«Prêt» à un combat où sa notoriété ne suffit cependant pas. Dans les allées de la brocante de Poissy, samedi, si les commentaires aimables vont au judoka, les moins amènes visent le candidat.

«Un grand courant d'air»

«Je ne vois pas trop ce qu'il vient faire là», glisse Jacqueline. «Le mélange sport et politique, on a vu où ça menait avec Bernard Laporte», renchérit Pierre. Plus loin, un jeune couple reconnaît avoir été «conquis par le champion et son engagement dans l'opération Pièces jaunes aux côtés de Bernadette Chirac. «Mais de là à voter pour lui, faut pas nous prendre pour des gogos», peste le jeune homme. Quant à Lionel, «gaulliste confirmé et sarkozyste repenti», il espérait «autre chose qu'une vedette» pour «faire le ménage dans les affaires locales».

Pour Pierre Cardo, député UMP voisin, c'est pourtant l'un des mérites de Douillet : «Il fallait un grand courant d'air, un grand coup de pied dans la fourmilière», dit l'élu qui coache le candidat. La «fourmilière»,

Clearstream:Rondot à la barre, une journée décisive pour Villepin

Le général Rondot doit s'expliquer sur les carnets où il livre une chronologie de l'affaire. Une journée décisive pour Dominique de Villepin.

Le procès Clearstream arrive à un tournant avec l'audition comme témoin, lundi après-midi, du général Philippe Rondot. Pour résumer six demi-journées éprouvantes au tribunal correctionnel de Paris : cette affaire de listings trafiqués est incompréhensible, chaque prévenu campant sur ses positions dont aucune, isolément, n'est satisfaisante.

Imad Lahoud, opportuniste doucereux, se défausse allègrement sur Jean-Louis Gergorin. Celui-ci, comme possédé, jure de sa bonne foi et s'échine à blanchir Dominique de Villepin. Lequel répète qu'il ignorait tout du complot et se passerait bien, pour faire du procès une tribune, de cet avocat improvisé atteint de logorrhée. Quant à Florian Bourges et Denis Robert, tout le monde a oublié ce qu'ils font là.

Le jour du général, donc, et de ses carnets dans lesquels il a consigné une chronologie de l'affaire Clearstream. Qui a le plus à craindre de sa déposition ? Dominique de Villepin, qui s'est attaché, mercredi dernier, à déminer le terrain en tentant de minimiser la portée de ces écrits sans lesquels la procédure n'aurait aucune consistance. Deux notes, en particulier, l'embarrassent.

 

Entorse à la confidentialité

 

Le 25 mars 2004, Imad Lahoud est placé en garde à vue dans un autre dossier d'escroquerie. Les policiers trouvent dans son portefeuille une lettre laissant entendre qu'il travaille pour la DGSE, mentionnant le numéro du général Rondot, que le commissaire appelle. Furieux de cette entorse gravissime à la confidentialité, le général s'en plaint séance tenante à Jean-Louis Gergorin, qui, selon l'accusation, avise Dominique de Villepin du désastre : la «source» qui s'est introduite dans les fichiers informatiques de la chambre de compensation luxembourgeoise est menacée. Le ministre des Affaires étrangères - qui dément formellement - donnerait alors à Philippe Rondot l'ordre de se débrouiller pour faire lever la garde à vue.

Les juges d'Huy et Pons résument, dans leur ordonnance de renvoi : «Contre toute évidence, M. de Villepin a nié être intervenu auprès du général Rondot pour faire libérer Imad Lahoud, alors même que ces faits, confirmés par les déclarations concordantes du général Rondot et de Jean-Louis Gergorin, ont été relatés, quatre jours plus tard, par le général Rondot, dans une note officielle adressée à M. Marland, directeur de cabinet du ministre de la Défense.» Les avocats de l'ex-premier ministre auront beau jeu de souligner que la note est du 29 mars seulement ce qui, de leur point de vue, est louche, que la Défense aura voulu par couardise se défausser d'un «bâton merdeux» (expression de Dominique de Villepin) sur les Affaires étrangères, il n'en reste pas moins qu'un tel intérêt supposé de M. de Villepin pour M. Lahoud, dont il prétend ignorer l'existence, est troublant.

L'explosif en suppositoire, nouvelle arme des islamistes

Selon une note secrète de la DCRI, al-Qaida commet désormais des actions suicides à l'aide de bombes introduites dans le corps. Un procédé qui pose la question des techniques de contrôle des passagers.

La scène se déroule à 5 000 km de Paris. Le 28 août dernier, Abul Khair, un islamiste recherché, se présente au palais du prince Mohammed bin Nayef, responsable de la lutte antiterroriste en Arabie saoudite et, par ailleurs, fils du ministre de l'Intérieur du royaume. C'est l'heure de la traditionnelle réception organisée pour la rupture du jeûne. L'homme vient se rendre et implorer la clémence du prince, dit-il. Mais à peine le maître des lieux s'approche-t-il que le terroriste manipule un téléphone mobile. Une explosion retentit. Par miracle, Mohammed bin Nayef s'en sort avec quelques égratignures. Son visiteur, quant à lui, est éparpillé dans la pièce en soixante-dix morceaux. Il s'est fait sauter avec sa bombe.

Ce que l'enquête va déterminer par la suite a justifié une note secrète de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), nouveau service antiterroriste français confié au préfet Bernard Squarcini, mais aussi une réunion d'urgence de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), placée auprès du directeur général de la police nationale : Abul Khair n'a pas utilisé un explosif attaché à sa ceinture pour atteindre sa cible, technique classique chez les kamikazes. Il portait sa bombe - et c'est une première, soulignent les analystes du renseignement - à l'intérieur du corps. «Un explosif ingéré en somme, ou plutôt introduit comme un suppositoire. Autant dire indétectable. Le kamikaze n'avait plus qu'à le déclencher grâce à son téléphone mobile que les cerbères du palais n'ont pas eu la présence d'esprit de lui retirer», commente un haut fonctionnaire Place Beauvau.

Dans la note des services antiterroristes transmise il y a quelques jours au ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, les experts de la Place Beauvau alertent sur ce nouveau «mode opératoire» d'al-Qaida. Car cet attentat a été officiellement revendiqué par la branche de l'organisation terroriste dans la péninsule arabe.

Pour la DCRI et l'Uclat, cette affaire a des implications considérables. Elle met au défi l'ensemble des structures de sûreté mises en place pour se protéger des attentats, à commencer par les dispositifs de contrôle d'accès aux avions dans les aéroports.

«Nos plates-formes aériennes sont équipées de détecteurs de métaux, explique un commissaire de police spécialisé, mais dans le cas du kamikaze saoudien, seul un contrôle aux rayons X aurait permis de détecter l'explosif, comme on repère les capsules de drogue dans le ventre des passeurs.» «Or, ajoute-t-il, on imagine mal devoir faire passer des millions de passagers à la radio avant de monter à bord.» Un commandant de la police aux frontières (PAF) renchérit : «Les dispositifs à mettre en place pour sécuriser les vols seraient extrêmement coûteux, à supposer que des appareils soient en mesure de gérer un tel flux.»

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on fait valoir un autre argument : «Il est tout simplement impensable de généraliser le rayon X aux contrôles d'accès, lorsque l'on sait la fréquence des vols effectués par certains passagers. Les risques sanitaires que ferait peser un excès d'exposition aux radiations seraient trop grands.»

La solution ? Elle est évoquée par un expert de la police technique et scientifique : «Agir non pas sur le récepteur, dit-il, c'est-à-dire l'explosif et son système de détonateur, mais sur l'émetteur, autrement dit : le téléphone qui a envoyé par radiofréquence le signal de l'explosion.» Faudra-t-il interdire le mobile aux hommes d'affaires qui voyagent ou les mettre dans un sac remis à l'hôtesse avant chaque vol ? En ratant sa cible, Abul Khair a tout de même atteint son but : semer le trouble jusque derrière les grilles de la Place Beauvau.

samedi, 03 octobre 2009

'La diversité, avantage concurrentiel de l'entreprise'

Lui est polytechnicien et énarque, patron de GDF Suez, président de la Fondation Agir contre l'exclusion (FACE). Elle, a fait 'l'ENA de la rue' et est devenue secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville à la faveur de l'ouverture prônée par Nicolas Sarkozy. Les parcours de Gérard Mestrallet, 60 ans, et Fadela Amara, 45 ans, sont aux antipodes. Mais ils se retrouvent sur le constat d'une société française en profonde transformation sur la question de la diversité, sociale et ethnique. Où l'on s'aperçoit que les grandes entreprises sont probablement en avance sur la société, la fonction publique et les partis politiques.

Les grandes entreprises ont fait beaucoup d'annonces sur la diversité. Politique de communication ou vrai tournant ?

Fadela Amara : Je n'ai pas envie de culpabiliser les entreprises en les mettant au pilori à cause des pratiques discriminatoires. Cela existe évidemment. Mais je constate une évolution importante. Sans attendre de directive politique, les chefs d'entreprise ont compris que la diversité est un atout.

Ce n'est pas de la compassion. Je ne crois pas à la philanthropie des entreprises. Il s'agit d'une démarche de compétitivité et c'est ce que je trouve très positif. Car les habitants des quartiers ne veulent pas être perçus de façon misérabiliste et bénéficier de politique d'assistanat. Ils veulent être traités comme les autres. Ni plus ni moins.

Gérard Mestrallet : Il s'agit d'un mouvement structurel. Aujourd'hui, il est évident pour toutes les grandes entreprises que la diversité est un avantage concurrentiel. Ne pas prendre en compte ce vivier de recrutement, se priver d'éventuels talents serait une erreur et une faute. C'est l'intérêt bien compris des entreprises que d'avancer sur ce sujet.

Pour certains secteurs comme le nôtre, où la problématique du recrutement est centrale, c'est encore plus évident : GDF Suez doit embaucher 100 000 personnes d'ici à 2013. Nos métiers dans l'énergie et l'environnement nous amènent à intervenir au coeur des villes, des villages et des quartiers. Nous devons ressembler aux territoires pour lesquels nous travaillons. Donc, on expérimente, on tâtonne. GDF Suez a créé des bourses pour des étudiants issus de zones d'éducation prioritaire (ZEP). Nous travaillons avec des associations locales qui nous proposent des candidats, suivis par des coachs en interne. Nous soutenons les écoles de la seconde chance. Nous avons mis en place des classes passerelles pour les jeunes en échec

vendredi, 02 octobre 2009

Gadio défénestré

 

 

Dakar, Senegal.com - Avec plus de neuf remaniements dans le gouvernement depuis l'avènement de l'alternance, les sénégalais sont maintenant habitués à des remaniements, des retouches ou autres noms dans le fonctionnement étatique. Néanmoins, le départ de Cheikh Tidiane Gadio, ministre des affaires étrangères, depuis plus de 9 ans, semble surprendre une frange de la population. En effet, Seneweb.com, est allé recueillir l'avis de la population sur le limogeage ou démission de Gadio ce jeudi Soir.wade_gadio_1.jpg

Les yeux rivés sur les journaux étalés un par un,  les passants s'arrêtent le plus souvent pour acheter ou tout simplement feuilleter et repartir, au niveau du kiosque à journal installé à coté du terminus liberté 5.

Abdou Ndiaye, un jeune d'une vingtaine d'années, vêtu d'une chemise bleu clair et d'un pantalon jeans, commente ce qu'il vient de lire dans un des journaux: «Wade vient de perdre l'un de ses meilleurs ministres. Peut être qu'il est gêné qu'on l'ait écarté du gouvernement», lance-t-il.

Cet étudiant se dit frappé par l'éloquence de ce ministre, « il se différencie des autres par son esprit panafricain, aussi, il a prouvé ses compétences a travers les médiations qu'il a eu à conduire, notamment avec la crise mauritanienne», estime-t-il.

Selon ce militant du PDS «Il a duré dans le gouvernement parce qu'il faisait bien son travail, et j'avoue que je suis très surpris qu'il ait quitté le gouvernement», soutient un homme la quarantaine dépassée et qui se réclame un militant «sopiste». Ainsi, poursuit le monsieur: « je pense que Wade a des raisons d'avoir limoge Cheikh Tidiane Gadio si cela s'avère vrai, car certains cas on parle de démission», souligne-t-il.

«Je pensais que Wade avait arrêté ces problèmes de ré aménagement et autres, mais non! », martèle Madame Diop, trouvée à l'arrêt bus. Je ne connais pas personnellement la personne mais je crois que il est compétent parce que rester avec le président de la république plusieurs années durant sans être critiqué, Diambarr Nga!», avoue-t-elle.  

Compétent ou non, l'ancien professeur au Cesti et patron de la Radio Convergence Fm, comme ses prédécesseurs vient de sauter de son fauteuil de ministre des affaires étrangères, il a été remplacé par Madické Niang , qui cède son poste de ministre de la justice, garde des sceaux, au professeur Moustapha Sourang. Amadou Tidiane Ba quant à lui se charge du département de la formation professionnelle et des centres universitaires Régionales (Cur).

 

  Auteur: Maty DIAGNE    

mardi, 29 septembre 2009

Le chauffard du 4x4 n'était autre que... le fils de François Fillon

Un véhicule appartenant au premier ministre en personne.

C’était le 19 mai dernier.franc26.jpg

Une femme âgée de 41 ans circulait à moto sur une bretelle d’autoroute entre Rennes et Lorient, quand elle a été collée par un 4×4 à l’intérieur duquel se trouvaient quatre jeunes.

La motarde raconte la scène dans Ouest-France :

« J’ai vraiment eu la trouille de ma vie. Il y avait deux jeunes hommes à l'avant. Ils m'ont collée. Moi, je roulais en appui contre la voiture. Un moment, ils ont ralenti. J'ai accéléré. Ils sont restés derrière moi quelques instants avant de me dépasser à nouveau. Là, j'ai eu droit à diverses insultes ».

La motarde a porté plainte.Après enquête, la police a retrouvé le 4×4 en question…Un 4×4 qui appartient à un certain François Fillon, Premier ministre.

Et le conducteur du véhicule n’était autre que l’un des fils du chef du gouvernement.À la suite de la plainte de la victime, le délégué du procureur a décidé de s’en tenir à un simple rappel à la loi.

Un dispositif, rappelle Ouest-France, qui permet d’éviter d’engager des poursuites pénales, à la condition que le chauffard se présente à sa convocation.

Ce que le fils de François Fillon a fait le 16 septembre dernier.Le procureur de la république, Hervé Pavy, précise dans Ouest-France :

« On lui a rappelé les règles fondamentales de la sécurité routière. »Le fils du Premier ministre ayant nié avoir agi intentionnellement.

La motarde n’a pas l’intention de se contenter de ce rappel à la loi.Europe 1 précise qu’elle a écrit au procureur pour réclamer qu’un juge d’instruction soit saisi ou que l’affaire soit renvoyée devant un tribunal correctionnel.

lundi, 28 septembre 2009

SOMMET AMÉRIQUE DU SUD- AFRIQUE : Kadhafi propose une Otan pour le Sud

Porlamar, Vénézuéla - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé la création d’une alliance militaire du Sud, calquée sur le modèle de l’Otan et sans objectifs "bellicistes", lors de la première journée du deuxième sommet Amérique du Sud-Afrique au Venezuela.khadafi_onu.jpg

"Nous devons créer une Otan pour le Sud. Ce n’est pas une action belliciste. Nous avons nos droits, nous devons créer des organisations" de ce type, a déclaré M. Kadhafi, lors de ce sommet réunissant une trentaine de chefs d’Etat des deux régions jusqu’à hier dans l’île de Margarita (nord du Venezuela).

"L’Amérique du Nord est liée dans tous les domaines à l’Europe, alors qu’il y a un vide dans l’Atlantique Sud. Nous devons créer une alliance pour pouvoir garantir une action historique et stratégique qui permette de combler ce vide", a-t-il ajouté. L’objectif du dirigeant libyen, président en exercice de l’Union africaine, est que cette alliance stratégique soit opérationnelle en 2011, lorsqu’il accueillera la troisième édition du sommet ASA. "Il faut commencer à travailler à la mise en place de ces projets afin qu’ils soient prêts d’ici deux ans. Si nous travaillons, nous y arriverons", a-t-il assuré.

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vendredi, 25 septembre 2009

Le gel des colonies illusoire pour les ouvriers arabes

Du haut des collines surplombant Jérusalem, Barack Obama verrait sans doute d'un oeil différent la délicate question des colonies juives de peuplement, qui font obstacle à son ambition affichée de résoudre un conflit israélo-palestinien vieux de 60 ans.

Le président américain, qui avait fait de ce règlement une des priorités de son mandat dès sa prise de fonctions en janvier, réclamait avec constance jusqu'à présent à Benjamin Netanyahu un gel des activités de colonisation, prélude à une reprise du processus de paix.

Il s'est heurté à une fin de non-recevoir du Premier ministre israélien et, au terme de la rencontre qu'il a organisée mardi entre "Bibi" et le président palestinien Mahmoud Abbas, il s'est borné a inciter Israël à faire preuve de "retenue" dans ce domaine, revenant de facto sur la condition préalable d'un gel.

"Geler et restreindre sont deux mots différents", s'est empressé de se réjouir Netanyahu, tandis qu'Abbas, qui continue à faire d'un gel total de la colonisation la condition sine qua non d'une reprise des négociations de paix, a estimé que ce sommet tripartite n'avait "pas été positif".

Gel ou retenue ? Tout cela est pur byzantinisme aux yeux des Palestiniens, pour qui la forêt d'habitations juives aux toits de tuiles protégées par des clôtures qui s'étend depuis plus de trente ans en Cisjordanie occupée mine chaque jour un peu plus leur espoir d'une indépendance réelle.

Car même si un accord de paix intervenait - et il semble aujourd'hui plus éloigné que jamais - les Arabes de la partie orientale de Jérusalem et de la Cisjordanie savent qu'Israël ne lâchera pas ses colonies les plus importantes, quitte à procéder à un échange de territoires symbolique avec le futur Etat palestinien.

"SI OBAMA VENAIT ICI"

Les travaux de construction se poursuivent sans relâche sur les collines éventées entourant Jérusalem - proclamée "capitale éternelle et réunifiée d'Israël" - malgré les querelles de mots qui ont animé le sommet tripartite de mardi à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Paradoxalement, nombre d'ouvriers des chantiers en cours sont des Palestiniens, qui rêvent de longue date à la fin de l'occupation mais font valoir qu'ils ont aussi besoin de faire vivre leurs familles, quitte à travailler pour les Israéliens.

"Si Obama venait ici, il aurait, bien sûr, une vision différente de la réalité parce qu'en entendre parler ne revient pas au même que la constater de visu", confie Abou Saïd, un entrepreneur qui dirige les travaux d'extension de la colonie d'Elaza, près de Bethléem.

Du promontoire rocheux du village palestinien de Wadi Nis, il désigne cinq colonies israéliennes édifiées sur les arêtes et crêtes environnantes, au sud de Jérusalem, des villes nouvelles qui devront soit être restituées aux Palestiniens en cas de paix, soit échangées contre d'autres territoires frontaliers.

L'entreprise de colonisation autour de la partie orientale de Jérusalem et dans le reste de la Cisjordanie a été engagée lorsqu'Israël a conquis ces territoires à la faveur de la guerre des Six-Jours en juin 1967.

Elle a connu un plein essor dans les années 1980 et, aujourd'hui, quelque 300.000 Israéliens peuplent une centaine de colonies, vivant soit dans des villas cossues entourées de verdure soit dans des appartements spartiates sentant le béton frais.

"LES RÈGLES DE L'ART"

Restreindre ou poursuivre l'extension des implantations ne fait pas une grande différence aux yeux des ouvriers du chantier de Beitar Illit, une des nouvelles colonies au sud de Jérusalem où logent des familles juives orthodoxes aux moyens modestes dans des immeubles d'habitation ordinaires de six étages.

"Ce sont des discussions dans le vide, ces histoires de gel. Avant-hier nous avons eu ce sommet sur le gel des implantations et aujourd'hui nous poursuivons le travail comme si de rien était", explique le contremaître de six ouvriers palestiniens construisant des trottoirs dans la colonie.

"Les Juifs ne quitteront jamais d'eux-mêmes les colonies. C'est un pur rêve. Ce qui a été pris par la force ne peut être repris que par la force", renchérit un de ses ouvriers.

Venus de Hébron, un bastion du nationalisme palestinien situé dans la moitié sud de la Cisjordanie, ils tiennent à rester anonymes pour conserver leur travail.

Comme Abou Saïd, qui dit gagner suffisamment pour faire vivre sa famille nombreuse et éduquer ses enfants "afin qu'ils restent sur notre terre au lieu de baisser les bras", le contremaître et son ouvrier soulignent que leur salaire est pour eux vital.

Ils assurent qu'il travaillent dans les règles de l'art, car, dit l'un d'eux, "nous espérons qu'un jour les Israéliens partiront d'ici et que nous nous y installerons."

Les relations franco-iraniennes s'enveniment

MEDIAPART.FR- Une fois de plus, Nicolas Sarkozy a profité d'une tribune internationale en l'occurrence l'assemblée générale annuelle des Nations unies à New York pour tenir un langage extrêmement ferme à l'attention de l'Iran. Le président français poursuit ainsi sur sa ligne intransigeante, qui diverge de plus en plus de l'attitude adoptée par les États-Unis depuis que Barack Obama s'est installé à la Maison Blanche. À New York, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a fait preuve de son sens de la provocation habituel en attaquant Israël à mots couverts, et en estimant que «le peuple français mérite mieux que ses dirigeants actuels» une réponse du berger à la bergère vis-à-vis de Nicolas Sarkozy qui avait dit la même chose à propos des Iraniens, il y a un mois. Plutôt que de calmer le jeu ou de l'ignorer, le chef de l'État français a choisi au contraire de surenchérir - un peu comme il l'a fait à propos de l'affaire Clearstream...