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mardi, 13 octobre 2009

Nomination de Jean Sarkozy à l'Epad

Le premier ministre français a estimé ce matin sur RTL que la polémique sur la nomination du fils du président de la République à la tête de La Défense était agitée par la gauche.

Le premier ministre est également revenu mardi matin sur l'affaire Mitterrand, ainsi que sur la taxe carbone ou la réforme de la taxe professionnelle.

- Nomination de Jean Sarkozy à l'Epad : «pas de polémique». Interrogé sur la nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, François Fillon a jugé qu'il s'agissait d'une affaire agitée par la gauche, «qui n'a pas grand chose à dire, pour enchaîner les polémiques avec une si grande rapidité. On parle de la présidence d'un conseil d'administration», justifie le premier ministre, selon qui le président de ce conseil n'est «pas nommé mais élu, choisi parmi les élus du conseil général des Hauts de Seine. Jean Sarkozy a été élu par les électeurs du département puis par ses pairs» à la tête de la majorité du conseil général, assure François Fillon. «C'est une élection,une compétition, pas besoin d'en faire une polémique». Quant à la notion de «fils de», elle ne dérange pas le premier ministre, car «ce qui compte c'est de réussir et de passer par le suffrage universel, comme on l'a vu pour le fils de François Mitterrand ou la fille de Jacques Delors», Martine Aubry.

- Rumeurs sur son départ de Matignon. François Fillon a démenti les bruits persistants sur son départ prochain de Matignon. «Depuis deux ans et demi, vous [les journalistes, NDLR] annoncez mon départ tous les trois mois. Cela arrivera un jour, mais vous devriez faire un retour d'expérience : ce sont des rumeurs. La seule chose qui compte, c'est de sortir de la crise. Ce qui compte ce sont les résultats». Et le premier ministre d'assurer que «la crise a changé les relations président-premier ministre, car elle oblige à la solidarité».

- Affaire Mitterrand : «Je comprends que nos concitoyens aient pu être choqués». Revenant sur les difficultés que connaît son ministre de la Culture, François Fillon estime que ce dernier «s'est expliqué, il a la confiance du président et la mienne. Nous voulons qu'il soit jugé sur sa réussite ou les réalisations qui seront les siennes au ministère de la Culture». Quant à l'affaire Polanski, il estime qu'il s'agit du «plus gros faux pas commis par le PS, qui a montré que la fin justifie les moyens, qu'il n'y a pas de limites, qu'on peut tout faire pour mettre l'adversaire à terre». Frédéric Mitterrand a «reconnu qu'il avait agi avec émotion» lors de sa défense du réalisateur à l'Assemblée. C'est bien qu'il le reconnaisse. La loi doit être la même pour tous». «Je comprends que nos concitoyens aient pu être choqués», reconnaît-il toutefois.

- Taxe carbone : «on va continuer de verdir la fiscalité». S'il reconnaît que la taxe carbone a été «mal accueillie», François Fillon estime que ce n'est «pas étonnant, ce n'est jamais facile d'expliquer qu'on va faire une nouvelle taxe et qu'il faut consommer moins alors qu'on a grandi dans un monde qui fonctionnait grâce à la consommation permanente de l'énergie fossile» Pour autant, «ce n'est pas parce qu'il y a une incompréhension de l'opinion qu'on va s'en tenir là, on va continuer à verdir la fiscalité et je suis convaincu que les Français vont finalement s'approprier ces dispositifs. Ils verront en février que l'engagement d'une restitution intégrale des bénéfices de cette taxe est tenu, ils vont voir avec Copenhague que c'est un grand sujet et qu'on ne peut pas sur ces questions avoir le nez baissé sur le présent et sur son confort d'existence».

- Taxe professionnelle : «pas question de reporter». Questionné sur la réforme de la taxe professionnelle, qui suscite une levée de boucliers des élus locaux, François Fillon se veut ferme. «Pas question de reporter» sa mise en oeuvre comme le demandent certains. Selon lui, «une des difficultés vient du fait qu'on a demandé aux élus de se mettre d'accord sur la répartition des différents produits de la fiscalité locale. C'est peut-être un peu difficile pour eux». Mais «cela fait des années qu'on discute de cette question, il faut que les entreprises voient leur compétitivité améliorée sans qu'on touche à notre modèle social. Les entreprises paient un impôt qu'elles sont les seules à payer dans le monde. On a promis pour 2010 aux collectivités une compensation de leurs ressources et on est en train de mettre en œuvre une manière de les rassurer. Mais la compétitivité concerne chaque acteur de l'Etat. Les collectivités ne peuvent pas continuer à vivre comme s'il n'y avait pas une menace sur la compétitivité française».

- Crise : «le plus dur est passé». François Fillon fait part de son optimisme. «Depuis le 2e trimestre, on a retrouvé un filet de croissance. On est presque le 1er pays en Europe a être sorti de la récession. Mes prévisions pour 2010 sont trop prudentes, selon les économistes, on aura sans doute plus de 1% de croissance. Le plus dur de la crise financière est derrière nous. Mais tant qu'on aura pas trouvé un niveau de croissance suffisant on aura encore du chômage et il y a la question de l'avenir des économies européennes . L'effort pour moraliser le système financier et muscler l'économie européenne avec une politique industrielle et de la concurrence, ce sont des efforts qui sont encore devant nous».

- Casseurs de Poitiers : «on va tirer des enseignements». Interrogé sur les émeutes à Poitiers le weekend dernier, François Fillon reconnaît que «l'ensemble des services de sécurité ont été surpris. On est en train d'en analyser les raisons, peut-être est-ce dû au fait qu'on a été loin dans la réforme de ces services, il y a la question des fichiers. On va tirer les enseignements de ce qui s'est passé, il y a eu des condamnations, on est en train de réfléchir avec le ministre de l'Intérieur à la dissolution de ces groupes».

- Affaire Clearstream : «ne pas inverser les responsabilités». Alors qu'on lui demande s'il a été choqué par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a parlé de «coupables» dans le procès Clearstream, François Fillon commence par botter en touche : «Il ne faut pas inverser les responsabilités. Ce qui compte c'est que la justice, la lumière soit faite. La question est secondaire par rapport à la question essentielle : est-ce que la justice va passer ?». Le premier ministre s'en dit «persuadé». Et finit par lâcher : «je n'ai pas été choqué».

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