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vendredi, 30 octobre 2009

MJPC Dénonce la Propagation des Violences Sexuelles au Katanga et au Kasai

"Il est irresponsable pour le gouvernement qui n'a pas réussi à éradiquer ces actes de brutalité inhumaine depuis plus d'une décennie dans l'est du pays afin de permettre lentement leur propagation dans le reste du pays"
 

(CONGO-KIN) Faisant suite à de rapports sur l'augmentation des cas des actes des violences sexuelles  dans les provinces du Kasai Occidental et du Katanga comme plus récemment publié sur "digitalcongo.net", le Directeur des Affaires Communautaires de la MJPC Makuba SEKOMBO a fait la déclaration suivante:
 
"Il est irresponsable pour le gouvernement qui n'a pas réussi à éradiquer ces actes de brutalité inhumaine depuis plus d'une décennie dans l'est du pays afin de permettre lentement leur propagation dans le reste du pays.  Le MJPC condamne la propagation des actes les plus barbares de la violence sexuelle dans les autres provinces du Congo et appelle le gouvernement congolais à immédiatement banir sa politique inhumaine de récompenser les individidus accusés d'avoir commis des crimes de guerre et crimes contre l'humanité"
 
La transmission croissante de ces actes atroces dans les autres provinces du Congo, n'est pas surprenant du tout!  Selon M. SEKOMBO "On n'a pas besoin de diplôme en justice pénale pour comprendre que si vous récompensez les personnes accusées d'avoir commis des violences sexuelles contre les femmes et les enfants en les nommant à des postes gouvernementaux  de niveaux élevés ou les dignifiez avec des promotions à des grades élevées dans l'armée, vous encouragez les autres personnes à faire  la même chose. Le message envoyé est clair. "Vous pouvez tuer des gens innocents, violer des femmes et des enfants et devenir un général dans l'armée congolaise." at-il ajouté
 
Les problèmes de violence sexuelle au Congo vont probablement persister aussi longtemps que le gouvernement ne reconnaît pas qu'il se tire dans les pieds en récompensant,  promouvant, défendant et protégeant les personnes accusées d'avoir commis ces actes odieux.
 
Dans la mesure du possible, «le gouvernement congolais devrait être tenu responsable pour soutenir le genre de conditions qui encouragent les gens à commettre ces genres d'actes innommables à des femmes et des enfants"
 
À Propos du MJPC
MJPC est un organisme sans but lucratif dédié au travail d'ajouter une voix dans la promotion de la justice et la paix en République démocratique du Congo, en particulier dans l'est du pays où des milliers de civils innocents, y compris les enfants et les femmes continuent d'être victimes de violations massives des droits humains alors que les groupes armés responsables de ces crimes restent impunis
Pour de plus amples informations sur MJPC et de ses activités, visitez le wbsite http://www.mjpcongo.org; ou appelez Makuba SEKOMBO au
1.408.806.3644 ou e-mail info@mjpcongo.org

mercredi, 28 octobre 2009

Afrique pour une seule voix

L'Afrique parlera d'une seule voix au forum de Copenhague - Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a déclaré dimanche à Ouagadougou, au Burkina Faso, que les pays africains ont décidé d'adopter une position commune et de parler d'une seule voix au forum mondial sur le développement durable prévu en décembre à Copenhague, la capitale du Danemark.

Intervenant au cours du troisième jour du forum mondial sur le développement durable, il a estimé que la problématique du changement climatique est désormais perçue par l'Afrique comme un problème de développement faisant partie intégrante de la croissance économique.

"Pour la première fois, une position commune africaine sur le changement climatique a été élaborée, prenant en compte les spécificités et les priorités continentales", a-t-il déclaré.

"L'Afrique a décidé de parler d'une seule et même voix en désignant une équipe de négociateurs pleinement habilités à négocier en son nom à Copenhague", a ajouté M. Ping.

Selon lui, cette position commune des Africains vise à obtenir l'engagement des responsables du réchauffement climatique, à savoir les pays industrialisés, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et répondre au principe de pollueur-payeur.

Elle a également pour objectif de permettre au continent africain de s'adapter aux changements climatiques.

Selon une étude de la Banque mondiale publiée en fin septembre dernier, les pays en développement auront besoin de 75 à 100 milliards de dollars américains par an, entre 2010 et 2050, pour s'adapter aux conséquences des changements climatiques.

De l'avis du président de la Commission de l'UA, l'Afrique est aussi le continent le moins armé face aux changements climatiques, car elle ne dispose pas de moyens requis pour affronter les conséquences de la dégradation de son environnement et de son écosystème déjà fortement fragilisés.

Le forum de Ouagadougou a pour thème "Changements climatiques: Quelles opportunités pour un développement durable?".

Il se déroule en présence de six chefs d'Etat africains, à savoir le burkinabè Blaise Compaoré, président hôte, le congolais Denis Sassou N'Guesso, le centrafricain François Bozizé, le béninois Yayi Boni, le malien Amadou Toumani Touré et de togolais Faure Gnassingbé.

Ouagadougou - 11/10/2009

FW: Le président sénégalais Abdoulaye Wade a assuré mardi qu'on ne pouvait "pas parler de corruption" au sujet des 133.000 euros offerts à un agent du Fonds monétaire international (FMI)

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a assuré mardi qu'on ne pouvait "pas parler de corruption" au sujet des 133.000 euros offerts à un agent du Fonds monétaire international (FMI) et a fait valoir que son aide de camp s'était "trompé sur la somme" à donner en guise de "cadeau".
Le président avait refusé, mardi midi au cours d'une conférence de presse, de commenter l'affaire de la valise. Mais il a donné sa version des faits dans un communiqué officiel, publié par l'agence de presse sénégalaise (APS).
Le chef de l’Etat y déclare que le montant du "cadeau financier" remis le 25 septembre à l’ex-représentant-résident du FMI à Dakar, Alex Segura, résulte d'une "erreur" de son aide de camp.
"L’aide de camp a demandé au président de la République s’il fallait lui donner quelque chose comme de coutume. Le président de la République a répondu +oui+ sans préciser la somme car il y avait une pratique. L’aide de camp s’est trompé sur la somme et s’est aperçu par la suite de son erreur", affirme M. Wade.
Le FMI avait précisé lundi soir que "100.000 euros et 50.000 dollars américains" (33.000 euros) avaient été remis à M. Segura, au dernier jour de son séjour de trois ans au Sénégal, à l'issue d'un dîner avec le président.
"Selon nos traditions, lorsque quelqu’un, qui est resté longtemps chez nous, nous quitte, on lui offre un cadeau, soit en nature soit une modeste somme d’argent pour lui permettre d’acheter lui-même ses souvenirs pour sa famille", assure encore M. Wade.
Le communiqué confirme par ailleurs que "la somme a été restituée aux autorités sénégalaises par le FMI".
Le Parti socialiste (opposition) avait dénoncé, à la mi-octobre, une "tentative de corruption" en réclamant des "sanctions exemplaires" à l'encontre des "auteurs, intermédiaires et commanditaires".

lundi, 26 octobre 2009

MR: des doutes sur l'apaisement annoncé

A l'issue de celle-ci, les participants se sont montrés avares en commentaires et les interprétations de ses résultats variaient d'un camp à l'autre. "Le climat est maintenant apaisé", a assuré le président Didier Reynders même si la mine affichée par les uns et les autres laissait croire le contraire. "On cherche toujours une solution d'apaisement", a d'ailleurs confié l'un des "rebelles". "Il n'est pas facile d'avancer mais il n'y a pas de blocage non plus", a résumé la députée européenne Frédérique Ries, une des signataires de la lettre demandant l'organisation de nouvelles élections pour désigner un président. pict_200026.jpg

M. Reynders a rappelé le travail qu'il a fourni et les consultations qu'il a menées pour ramener l'unité au sein de son parti. Dans les heures qui viennent, il devrait présenter la nouvelle manière de travailler qui permettra au MR de se mettre en ordre de marche. Selon lui, il est maintenant question de finalisation. "Les discussions reprendront demain", commentait-on plus sobrement dans le groupe des "rebelles".

A bonne source, l'on indiquait que les discussions avaient notamment porté sur une fin de mandat anticipée de M. Reynders et un partage des responsabilités. L'information n'a toutefois pas été confirmée. "Je vous parle en qualité de président du MR", s'est contenté de dire M. Reynders. L'intergroupe parlementaire prévu lundi à 10h30 a été reporté.

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Porte-parole de Valérie Pécresse pour les régionales, la populaire Rama Yade menace de tout plaquer.

 

Rama Yade est au bord de la crise de nerfs. La perspective de devoir se présenter en deuxième position sur la liste UMP dans le département du Val-d'Oise n'enchante absolument pas la plus populaire des ministres. Élue municipale à Colombes depuis 2008, ville où elle a grandi, la secrétaire d'État aux Sports entend rester dans les Hauts-de-Seine. «Je viens d'ouvrir une permanence. Une centaine de militants travaillent pour moi. Je ne vais pas les planter comme ça ! Et puis, on ne va quand même pas se plaindre d'avoir une volontaire pour aller se battre dans une circo coco», confie Rama Yade qui souhaite se présenter aux législatives, en 2012, dans le fief communiste du député Roland Muzeau. rama.jpg

Porte-parole de Valérie Pécresse pour les régionales, la populaire Rama Yade menace de tout plaquer. Elle n'a pas apprécié la proposition de sa chef de file, largement inspirée par l'Élysée, selon un proche de Pécresse. Il est de notoriété publique que Sarkozy supporte de moins en moins la turbulente benjamine du gouvernement. Rama Yade, seule ministre à prendre ses distances avec Jean Sarkozy, avant de corriger le tir, n'a pas que des amis dans les Hauts-de-Seine, notamment le couple Balkany. Elle a surtout détesté qu'une dirigeante UMP déclare qu'elle ferait plus «couleur locale» dans le Val-d'Oise. «C'est insupportable d'entendre que je serai la candidate des Africains», s'exclame Yade, qui s'oppose à une «candidature ethnique».

Déterminée encore une fois à tenir tête à l'UMP et sans doute au président, elle est prête au bras de fer. «Ils vont bien se rendre compte que ce n'est pas possible. Je ne peux pas quitter les Hauts-de-Seine», espère-t-elle. Dans l'équipe de Pécresse, on admet que la situation est «intenable». «Il faut que ça se décante lundi à l'occasion de la commission nationale des investitures. Le plus raisonnable serait que Rama soit numéro deux dans les Hauts-de-Seine derrière Santini», dit un membre du staff de Pécresse qui espère la clémence de l'Élysée. Mais Sarkozy préférerait voir en numéro deux Marie-Dominique Aeschlimann, l'épouse du député d'Asnières.

 

«Je n'ai rien à faire là-bas»

 

Dans le Val-d'Oise, l'hypothèse d'une candidature Yade a fait long feu parmi les élus. Pressenti pour être tête de liste, Axel Poniatowski la «comprend». Député de la 9e circonscription, Yannick Paternotte a appelé Rama Yade pour vérifier si elle avait l'intention de se parachuter chez lui. «Je lui ai dit non. En plus, la place est déjà réservée pour un copain (Geoffroy Didier, conseiller du ministre de l'Intérieur, NDLR). Je n'ai rien à faire là-bas», insiste-t-elle.

Rama Yade, qui a déjà dit non à Sarkozy en 2008 pour conduire la liste aux européennes en Ile-de-France, peut-elle récidiver ? L'intéressée n'en est pas là mais laisse entendre qu'elle peut très bien ne pas se présenter. Plus très en cour à l'Élysée, elle affirme que le président l'a pourtant félicitée à «deux reprises» pour son travail au ministère. Quant à sa popularité, elle feint de la minimiser : «La légitimité ne provient pas des sondages mais de l'élection.» Cela ne l'empêche pas de voir loin. «Ne vous inquiétez pas pour moi. J'en suis à mon deuxième poste ministériel. J'ai 32 ans. Les Français n'ont pas l'air mécontents de moi. Où est le problème ?» Rama Yade confie même, mi-blagueuse, qu'elle pourrait se reconvertir : «Sinon, j'irai présenter le journal de M6, comme l'a proposé Nicolas de Tavernost !»

Des députés contestaient la décision ayant accordé 285 millions à l'homme d'affaires.

L'État avait-il intérêt à ce qu'un arbitrage privé vienne clore le litige opposant le Crédit lyonnais à Bernard Tapie ? Et devait-il accepter que 285 millions d'euros soient versés en réparation à l'homme d'affaires ? À ces deux questions, qui avaient dominé la vive polémique provoquée par la sentence arbitrale en juillet 2008, la justice administrative vient de répondre par l'affirmative, validant donc les conditions de la victoire de Bernard Tapie.tapie.jpg

Dans sa décision, le tribunal administratif de Paris considère notamment que « la ministre (de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde) n'a pas commis une erreur manifeste d'appréciation» en refusant de faire appel de la sentence arbitrale car, selon le tribunal administratif, «la complexité du litige, sa nature, sa durée et le risque sérieux d'une nouvelle condamnation ou d'une aggravation de la première condamnation» existaient. François Bayrou, Charles de Courson et Jean-Marc Ayrault, qui étaient à l'origine de ce recours, voient donc leurs arguments rejetés.

 

«Un litige de droit privé»

 

Dans leur décision de 13 pages, les juges administratifs répondent également sur la question de l'argent public engagé pour indemniser Bernard Tapie. «La circonstance que la créance du groupe Tapie sera réglée par un financement public et non par les fonds du Crédit lyonnais (à la suite du redressement de la banque par l'État à partir de 1985) ne peut changer la nature du litige qui est, depuis son origine, un litige de droit privé et non de droit public et qui oppose des parties privées.»

Autre aspect polémique, l'attribution de dommages et intérêts pour préjudice moral à une hauteur record de 45 millions d'euros est, selon le tribunal administratif, motivée par «le comportement anormal de la banque ».

 

20, 40 ou 100 millions ?

 

Bernard Tapie, dont les liquidateurs du groupe ont déjà touché les fonds prévus par la sentence, se dit satisfait par cette décision. «L'intégralité de la thèse que je soutiens est validée par le tribunal administratif. Cet arbitrage n'était donc, en aucun cas, une combine entre Nicolas Sarkozy et moi-même», lance-t-il.

À ce jour, la somme que touchera personnellement Bernard Tapie à la suite de l'arbitrage n'est toujours pas connue. La totalité, selon ses avocats, serait de 20 à 40 millions d'euros, une fois les calculs d'intérêts et d'impôts réalisés. Le député Charles de Courson - qui envisage d'ailleurs de faire appel du jugement du tribunal administratif - estime que la somme allant directement à l'homme d'affaires sera en réalité de 100 millions.

samedi, 24 octobre 2009

Une lycéenne majeure expulsée ou "raccompagnée" volontairement ?

Une seule chose est sûre : mercredi 21 octobre, Nanette Alanhi Bangofa, une Congolaise âgée de 19 ans, a pris l'avion pour Brazzaville. A-t-elle été expulsée ou a-t-elle bénéficié d'une aide au retour volontaire ? La situation est confuse.

D'après sa mère, Nanette serait partie mercredi matin de chez elle avec pour tout bagage son sac à dos de lycéenne. Elle aurait ensuite été l'objet d'un contrôle d'identité en Gare du Nord, sur le chemin du lycée Jules Siegfried, dans le 10e arrondissement de Paris, alors qu'elle était en possession de son passeport congolais. Sans pouvoir prévenir ses proches, elle aurait été conduite à l'aéroport d'Orly, où elle aurait embarqué le même jour pour Brazzaville via Casablanca. Ce n'est qu'à son arrivée dans la capitale marocaine, où elle ne connaît personne, qu'elle aurait enfin pu prévenir sa mère.

Une version que la préfecture réfute : "La jeune femme a effectué le 21 octobre (le jour de son vol pour Brazzaville, ndlr) une démarche volontaire auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration pour bénéficier d'une aide au retour."

Au Réseau éducation sans frontières (Resf), on confirme que la situation est confuse. "En général, les jeunes que nous suivons sont au courant de leurs droits, savent qu'il ne faut pas se promener avec leur passeport et sont assistés par des avocats. Cette jeune fille ne s'était malheureusement pas fait connaître chez nous", déplore Isabelle Benoît. Et de reprendre : "Nous aurions pu déposer un recours devant le tribunal administratif en faisant valoir une mauvaise appréciation de sa situation familiale." Le père de la jeune fille est en effet décédé, sa mère vit et travaille à Paris, possède une carte de résident de dix ans et est en situation régulière. Mais, arrivée en France en 2007, Nanette Alanhi Bangofa était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), délivrée en septembre 2009 par la préfecture de police de Paris après que la jeune fille eut fait une demande.

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vendredi, 23 octobre 2009

Croissance verte

Au cours des deux dernières années, le monde a été confronté à une combinaison de crises sans précédent (changement climatique, récession mondiale, crise alimentaire et pénurie énergétique) qui mettent en doute nos modèles de croissance économique et remettent en question les engagements pris par la communauté internationale pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Lors du dernier sommet du G8, qui s'est tenu à L'Aquila (Italie), 40 États et organisations internationales ont soutenu une nouvelle initiative de développement agricole et rural durable, impliquant également le secteur privé. À l'heure actuelle, plus d'un milliard de personnes souffre de la faim et de la pauvreté. Dans les pays partenaires les plus pauvres, une croissance économique est nécessaire pour qu'ils puissent mieux couvrir les besoins de base de leurs populations. Il est toutefois désormais évident que les modèles de croissance existants ne sont pas durables et qu'il nous faut identifier des règles et des schémas comportementaux plus responsables. Qu'il s'agisse du fonctionnement des systèmes financiers ou de notre façon de gérer et de partager les ressources naturelles, nous devons tenir compte de la valeur et des limites des ressources de notre planète. Si la majeure partie de la responsabilité pour la situation actuelle incombe aux nations industrialisées, les niveaux de croissance élevés de certains pays émergents les placent néanmoins déjà parmi les principaux émetteurs de CO2 au monde. La façon dont les pays partenaires parviendront à mener à bien leur développement économique et social constitue un défi qui préoccupe l'ensemble de la communauté internationale. Une nouvelle convention internationale sur les changements climatiques sera adoptée lors du sommet sur le climat de Copenhague, en décembre 2009. De nouvelles technologies, ainsi que des concepts, des programmes et des instruments de financement novateurs, seront nécessaires pour promouvoir un modèle de développement durable et parvenir à une "croissance verte". De nouveaux mécanismes de partenariat devraient rassembler tous les acteurs, particulièrement publics, privés, bilatéraux et multilatéraux. Le transfert de l'innovation vers les pays en développement viendra du secteur privé et nécessitera le soutien des autorités locales, des institutions de développement, des ONG et des fondations privées. Cet événement parallèle illustrera certains des mécanismes actuellement explorés par ces acteurs. La première table ronde abordera la question globale des émissions de gaz à effet de serre et de l'atténuation du changement climatique. La deuxième table ronde soulèvera les défis liés à l'application et au transfert de technologies innovantes, telles que les systèmes d'information géographique, qui peuvent aider les agriculteurs à améliorer la gestion de leurs terres de façon durable.

Les citoyens au cœur du partenariat Afrique-UE: mobiliser les parties prenantes

Cet événement abordera la recherche de moyens de mobilisation des parties prenantes afin de respecter l'engagement d'un partenariat Afrique-UE "centré sur les peuples".

La dimension citoyenne du partenariat Afrique-UE se trouve au cœur de la stratégie commune adoptée en 2007, à Lisbonne, par les chefs d'État et de gouvernement des deux continents. L'un des objectifs du partenariat est qu'il soit "centré sur les peuples". Pour y parvenir, un dialogue permanent a été établi entre les parlements, les autorités locales et les acteurs non gouvernementaux, y compris le secteur privé et les partenaires économiques et sociaux, comme les syndicats et la société civile.

Quels sont les enjeux? Quels progrès ont été réalisés jusqu'à maintenant? Quels sont les défis majeurs? Comment réconcilier les intérêts, qui semblent parfois dispersés, voire même divergents, d'acteurs hétérogènes? Quels mécanismes devraient être mis en place? Comment établir un dialogue structuré et efficace entre la société civile et les acteurs gouvernementaux? Les autorités locales ont-elles un rôle particulier à jouer? Quelles sont les similarités et les différences entre les approches européennes et africaines? Quel devrait être le rôle de la diaspora africaine en Europe? Quel devrait être le rôle des fondations? Comment aller de l'avant?

Ces questions et d'autres seront débattues par les participants à cette session, qui seront invités à partager leurs attentes, analyses et propositions. Celles-ci serviront à éclairer les décisions des responsables politiques

Stockholm2009:East Africa Famers Federation et Mr Sissoko disent non à la CONFISCATION des terres africaines et à la destruction du Monde Paysan

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jeudi, 22 octobre 2009

La politique de développement dans la nouvelle architecture de l'UE

Dans quelle direction la coopération au développement de l'UE s'oriente-t-elle en ces temps critiques? Peut-être le moment est-il venu de réexaminer les orientations en matière d'architecture de l'aide européenne.

L'Europe traverse actuellement une phase de profond changement. En effet, à moins que le processus de ratification du traité de Lisbonne ne soit achevé d'ici la fin 2009, il sera nécessaire de trouver un plan B. La période suivant les élections européennes et précédant l'entrée en fonction de la nouvelle Commission constitue toujours un moment délicat pour l'UE en termes de relations extérieures.

Si l'on ajoute à cela un transfert manifeste de la puissance mondiale vers l'Asie et un certain nombre de nouveaux défis mondiaux urgents (en matière de développement), il apparaît réellement nécessaire de procéder à un "réexamen des relations extérieures". L'Union européenne a donc intérêt à se fixer un programme de réformes adéquat.

Les réformes des institutions internationales et l'approche communautaire de la coopération au développement devront s'adapter à ces nouveaux défis. Des pressions supplémentaires sont exercées sur l'Europe pour l'inciter à s'exprimer d'une seule voix face à l'actuelle crise économique mondiale.

Quelles sont les options et les orientations possibles en termes de réforme des affaires extérieures européennes? Quel est l'impact potentiel sur l'évolution de la situation internationale?

Cet événement, qui mettra l'accent sur l'architecture de l'aide européenne, prévoit de se baser sur les réunions antérieures de haut niveau organisées à Ermenonville (France) en décembre 2008 et à Londres (Royaume-Uni) en avril 2009. Il rassemblera des responsables politiques d'États membres et de groupes de réflexion clés de l'Union européenne pour poursuivre les débats précédents en cette période critique. Cet événement s'organisera autour d'une table ronde ouverte à un large public de délégués manifestant un intérêt pour ce domaine.

Les questions débattues lors des deux rencontres précédentes étaient les suivantes:

  • fondations politiques de l'aide européenne au développement, en particulier la pertinence d'une politique commune d'aide au développement et les rôles respectifs des institutions communautaires et nationales;
  • évaluation du degré d'adéquation et de la solidité des institutions communautaires pour faire face aux défis futurs en matière de développement;
  • instruments financiers et pratiques collaboratives des acteurs européens du développement.

Une question intéressante consiste à déterminer comment éviter à l'avenir la fragmentation des questions de développement entre plusieurs services de la Commission. Conviendrait-il de nommer un commissaire en charge de la coopération au développement? Le processus décisionnel devrait-il être davantage ascendant? Faudrait-il renforcer le rôle de la Commission du développement du Parlement européen?

Une solution possible consisterait à dissocier le portefeuille du développement de la nouvelle Commission du service européen pour l'action extérieure créé par le traité de Lisbonne. Une autre possibilité, probablement plus susceptible d'être approuvée par les acteurs européens, consisterait en la nomination d'un commissaire chargé des questions humanitaires et de développement au niveau international, pour veiller au maintien de la fonction même en période de changements importants.

Après certains échanges et discussions intéressants au cours des derniers mois, il est désormais impératif de soulever ces questions et réflexions au niveau intergouvernemental et d'introduire le débat sur l'architecture de l'aide au sein des institutions européennes.

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mercredi, 21 octobre 2009

Guinée : Dadis Camara plie mais ne cède pas

Le chef de la junte se dit favorable à une commission d’enquête internationale, mais envisage toujours de se présenter à la présidentielle de 2010arton17808-bd100.jpg

 

Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir à Conakry, a assuré dimanche qu’il allait coopérer avec la commission d’enquête de l’Onu chargée de faire la lumière sur la répression sanglante de la manifestation de l’opposition, fin septembre dernier à Conakry. Mais alors que l’Union Africaine le presse de s’engager par écrit à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier prochain, il a demandé au président Burkinabè Blaise Compaoré d’inscrire sa candidature au menu de la médiation qu’il mène, au nom de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Par ailleurs, après avoir joué la carte de la transparence, la junte se montre hostile à la presse.

Face à l’accentuation des pressions de la communauté internationale, Dadis Camara plie, mais n’entend pas céder à toutes les exigences. Dimanche soir, le chef de la junte au pouvoir à Conakry s’est dit favorable à une enquête internationale, qui doit faire la lumière sur la répression d’une manifestation pacifique de l’opposition, qui avait coûté la vie le 28 septembre dernier dans un stade de Conakry, à plus de 150 personnes, selon des organisations humanitaires. Il en a donné l’assurance au Secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires politiques, Haïlé Menkerios, arrivé dimanche dans la capitale guinéenne, et qui doit en repartir lundi. « Le premier ministre et le président m’ont assuré qu’ils sont prêts à coopérer avec cette commission d’enquête », a indiqué dimanche soir à l’AFP l’émissaire de l’Onu, à sa sortie du camp militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte. Un peu plus d’une semaine après la manifestation réprimée dans le sang, Dadis Camara avait annoncé la mise en place d’une commission d’enquête nationale, constituée de trente-et-un membres. Une idée rejetée par l’Onu favorable elle, à une enquête internationale indépendante.

Dadis Camara candidat à l’élection présidentielle ?

Dadis Camara n’entend cependant pas abandonner la partie. Dans une lettre envoyée dans la nuit de samedi à dimanche, il a demandé au président Blaise Compaoré d’inscrire sa candidature à l’élection présidentielle, parmi les points qui feront l’objet de sa médiation. Une démarche contradictoire aux sommations internationales. Réunis en sommet extraordinaire consacré aux problèmes guinéen et nigérien à Abuja, la capitale nigériane plus tôt le même jour, les chefs d’Etats de la CEDEAO avaient exhorté le chef d’Etat Burkinabè, à œuvrer pour rétablir le dialogue entre les acteurs politiques guinéens, en vue de « s’assurer que ni le président et les autres membres du CNDD, ni le Premier Ministre de même que ceux qui occuperont des postes de haute responsabilité dans la nouvelle autorité de transition ne seront candidats aux prochaines élections présidentielles ». Un renforcement de l’ultimatum adressé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine jusqu’à samedi à la junte, pour qu’elle s’engage par écrit à ce qu’aucun de ses membres ne soit candidat à la prochaine élection, comme Dadis Camara l’avait lui-même promis, lors du coup d’Etat du 23 septembre 2008.

Embargo sur la vente d’armes

Les chefs d’Etats de la CEDEAO ont également décidé d’imposer un embargo à la Guinée, sur la vente d’armes légères et de petit calibre ainsi que les munitions et matériels connexes. Ils ont aussi suggéré la mise en place d’une nouvelle autorité de transition, pour « assurer une transition courte et pacifique vers l’ordre constitutionnel par des élections crédibles, libres et transparentes ». Toutes mesures destinées à pousser la junte vers la porte de sortie.

Ainsi mise au ban de la communauté internationale, la junte souhaite désormais protéger son image. En fermant la porte à la presse. Six journalistes français des chaines de télévision France 2 et France 24 ont été refoulés samedi à l’aéroport de Conakry, alors qu’ils souhaitaient couvrir la crise guinéenne. Selon Reporter sans frontière (RSF), plusieurs journalistes guinéens, travaillant pour la presse locale ou correspondant pour des médias internationaux ont de leur côté reçu des menaces de morts. Il leur est reproché de « donner des informations aux étrangers », selon RSF.

A la poursuite des artisans du génocide rwandais

Interview d’Alain Gauthier, président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda arton17814-9f699.jpg
Maubeuge, une ville paisible du Nord de la France, s’est fait remarquer par les médias français. La raison ? Elle aurait abrité pendant plusieurs années, Eugène Rwamucyo, un médecin suspecté d’avoir participé au génocide rwandais dans les années 90. Suspendu de ses fonctions à l’hôpital de Maubeuge la semaine dernière, l’homme était recherché par Interpol et une plainte avait été déposée à son encontre par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Depuis des années, Alain Gauthier, le dirigeant de cette association, réclame la justice pour les victimes Tutsis. Une tâche difficile en France où certains hauts responsables sont soupçonnés d’être impliqués dans ce génocide.

Ce tapage médiatique autour de l’arrestation d’Eugène Rwamucyo a surpris le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Depuis 2001, Alain Gauthier et son épouse luttent pour le jugement en France des présumés génocidaires, et ce dans l’indifférence générale. Une situation qui pourrait bien changer. La semaine dernière, une infirmière a sonné l’alerte après la découverte sur le site Interpol d’un avis de recherche concernant un médecin de l’hôpital de Maubeuge. Un certain Eugène Rwamucyo. Un nom familier pour Alain Gauthier. Il faisait partie de la quinzaine de personnes soupçonnées de « génocide » et de « crimes de guerre » contre lesquels une plainte avait été déposée par le collectif. Malgré ces accusations, l’homme menait une vie paisible et avait même obtenu une carte de séjour. Un cas qui n’est pas isolé en France. Pour l’heure, aucun des présumés génocidaires n’a été jugé. « Un scandale » pour le président du CPRC qui souhaite faire réagir l’opinion publique. Interview.

Afrik.com : Vous aviez déposé une plainte contre Eugène Rwamucyo en 2007. Comment expliquez-vous que cette affaire ne ressurgisse qu’aujourd’hui ?
Alain Gauthier :
Cela nous surprend beaucoup. Quand on a déposé plainte, il n’y a eu aucun tapage médiatique. Il a suffi qu’une infirmière interpelle les médias locaux pour que l’on parle de cette affaire. La chaine de télévision TFI avait fait un reportage sur notre action mais elle ne l’a jamais diffusé. Ils nous ont dit qu’il y avait eu des problèmes techniques et qu’il cherchait un point d’encrage. Moi, je pense intimement que le sujet a tout simplement été refusé pour éviter la polémique. Depuis cet été, la tendance s’est un peu inversée. Les réalisateurs s’intéressent plus sérieusement à notre collectif. Maintenant, je ne me fais pas d’illusions, cette histoire risque de se dégonfler comme un soufflé.

Afrik.com : Pourquoi avez-vous créé le collectif des parties civiles pour le Rwanda ?
Alain Gauthier :
Tout a commencé en 2001, après le procès devant la Cour d’Assises de Bruxelles de quatre Rwandais accusés d’avoir participé au génocide. On a pris connaissance de l’existence d’un collectif de parties civiles qui déposent des plaintes contre des génocidaires rwandais. Et on a essayé de faire la même chose en France. Cette période sombre du Rwanda nous touche directement, ma femme particulièrement. Mon épouse Dafroza a vu sa famille décimée lors du massacre de 800 000 tutsis en 1994.

Afrik.com : Comment procédez-vous pour porter plainte ?
Alain Gauthier :
On fait des allers-retours au Rwanda. On essaye de rencontrer des gens, d’avoir des preuves solides. On saisit la justice seulement quand on est vraiment sûrs de nous.

Afrik.com : Vous avez déposé plainte contre 16 génocidaires présumés. Pour l’instant, combien ont été arrêtés ?
Alain Gauthier :
A vrai dire, un seul. Il s’agit de Pascal Simbikangwa. Mais il n’a pas été arrêté pour sa participation dans le génocide rwandais. Il a été interpellé à Mayotte pour trafic de faux papiers en octobre 2008. Il est pour l’instant emprisonné à l’île de la Réunion. Les génocidaires présumés n’ont jamais été jugés en France. Dans le meilleur des cas, la justice française les transfère au tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR, chargé de juger les hauts responsables du génocide). Sinon, elle refuse tout simplement leur extradition vers le TPIR. Les coupables sont donc en liberté. Prenons le cas d’Agathe Habyarimana. Le Conseil d’Etat vient de confirmer le refus d’accorder l’asile politique à la veuve du président rwandais. Elle ne sera donc pas jugée en France et pourra circuler librement.

Afrik.com : Pourquoi la justice française se montre-t-elle si frileuse ?
Alain Gauthier :
Officiellement, c’est pour protéger les témoins. Mais officieusement, c’est pour ne pas faire de vagues. Faire une enquête sur des génocidaires présumés revient à remuer de vieux dossiers comme l’implication de la France dans le génocide rwandais. On ne veut pas ouvrir la boîte de Pandore, c’est trop dangereux. Plusieurs personnalités politiques risquent d’être inquiétées, je pense à Hubert Védrine, par exemple.

Afrik.com : Quel regard portez-vous sur le tribunal pénal international pour le Rwanda ?
Alain Gauthier :
Je ne veux pas me montrer trop critique. Le tribunal juge les génocidaires et les condamne. Maintenant, c’est vrai que les procès ont tendance à s’éterniser pour rapporter un maximum d’argent aux avocats et aux juges. Mais le TPIR a au moins le mérite d’exister.

C’est le jour J pour Villepin

pict_199286.jpgUn jour pour convaincre. Ce mercredi, c’est la dernière occasion dont dispose l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin pour, via ses avocats, convaincre le tribunal correctionnel de Paris qu’il est innocent du délit de complicité de dénonciation calomnieuse, pour lequel il est jugé depuis un mois. Le jour J, donc. Avant les plaidoiries des autres prévenus, jeudi et vendredi, et la mise en délibéré du jugement, vendredi soir.

 

Ses avocats ont d’autant plus intérêt à être brillants que leur client vient de subir deux rudes journées. Lundi, l’avocat de Nicolas Sarkozy, emblématique partie civile de ce procès, a accusé Dominique de Villepin d’avoir été le principal instigateur, à des fins politiques, de la cabale qui, en 2004, a faussement accusé l’actuel Président notamment de détenir des comptes bancaires occultes chez Clearstream. Et mardi, comme attendu, le réquisitoire à son encontre (lire ci-contre) a été sévère.

 

Cela dit, de l’avis assez général, si, après un mois d’audiences, Dominique de Villepin se retrouve dans une position guère plus confortable qu’au début du procès, il n’est pas non plus dans une situation intenable.

 

A l’entame du procès, il n’y avait pas de preuves matérielles qu’il avait été au courant dès le début de la falsification des listings de Clearstream ni qu’il avait ordonné leur transmission à la justice. Mais une kyrielle d’accusations, venant de co-prévenus et de témoins, allait dans ce sens. Un mois plus tard, faute d’avoir apporté ces preuves, les audiences ont montré qu’à l’époque, l’ex-Premier ministre s’était intéressé beaucoup plus qu’il ne l’a toujours prétendu à ce dossier potentiellement explosif pour son rival. Et, des confrontations, on n’a pas pu exclure qu’il n’avait pas tout dit, voire qu’il n’avait pas menti. Cela ne redore pas l’image d’un homme qui était déjà réputé orfèvre en petites combines de cabinets noirs.

Mais, d’un strict point de vue juridique, Dominique de Villepin n’a pas été accablé. Pour qu’il soit reconnu coupable de dénonciation calomnieuse, il faut prouver qu’il était au courant de la fausseté des faits qui ont été dénoncés. Or, la tonalité générale qui s’est dégagée des débats était que Dominique de Villepin croyait dur comme fer à la véracité des fichiers de Clearstream.

Mercredi, ses avocats plaideront la bonne foi d’un serviteur de l’Etat qui n’aurait fait que son devoir : laisser les experts creuser un dossier potentiellement sérieux. Et qui, lorsque ces fichiers se sont révélés faux, n’était pas le seul membre du gouvernement à avoir été au courant de leur existence.

Ils mettront aussi le doigt sur les contradictions des co-prévenus et témoins l’ayant accusé. Autre contradiction : ils rappelleront que le parquet lui-même, jadis, avait d’abord conclu à l’absence de charges pesant contre lui. Et tenteront de fragiliser la thèse initiale de l’accusation, selon laquelle il s’est rendu complice de dénonciation calomnieuse en n’ayant pas fait savoir que les listings étaient faux. Une complicité uniquement par abstention, donc : un concept qui, d’après maints juristes, n’est pas aisé à manier.

On ne peut exclure que cette estocade finale fasse mouche auprès des juges. Alors que, depuis un mois, avec une réelle habileté médiatique, Dominique de Villepin a noyé le poisson - ou élevé le débat, c’est selon - en focalisant l’attention sur le fonctionnement d’une justice décrite aux ordres d’un chef de l’Etat qui l’aurait, comme partie civile, privatisée. Des envolées qui n’ont en rien répondu sur le fond mais qui, sur la forme, ont impressionné. Ont, en tout cas, fait sensation sur l’opinion, qui, dans les sondages, a refait de l’intéressé le premier opposant à Nicolas Sarkozy.

Gueule de bois au MR

pict_199282.jpgLundi, 37 personnalités du MR (on murmure qu’elles sont plus nombreuses encore aujourd’hui) ont adressé une lettre à Didier Reynders, le président du MR, lui demandant d’organiser des élections internes. La riposte à la défenestration, organisée il y a moins d’une semaine, de Christine Defraigne, cheffe de groupe au Sénat, ne s’est donc pas fait attendre et la démonstration de force que croyaient apporter les sénateurs fidèles à leur président s’est retournée contre eux.

Didier Reynders, que d’aucuns disent affaibli, dérouté, humainement très atteint par les derniers événements - on le serait à moins - a accusé le coup. Mais il veut faire face et garder le contrôle du Mouvement, un contrôle menacé par la fronde qui prend de plus en plus d’ampleur. La violence des réactions (Jean-Luc Crucke, Véronique Cornet ) tranche avec le calme apparent du communiqué de presse diffusé mardi soir par Didier Reynders : "Assumer la présidence du Mouvement réformateur, c’est aussi être l’artisan farouche de l’unité du parti", écrit-il tout en rappelant que sa présidence répond au choix effectué par une large majorité de militants. Rejetant la logique de confrontation qui conduit à la division, il plaide pour le retour au calme et pour l’ouverture de discussions collectives. Il souligne que cela n’est possible que dans un parti apaisé et conclut : "Assumer la présidence du MR, c’est être à l’écoute de tous pour que chacun trouve sa place dans le parti et contribue à un projet fort, partagé par tous".

Il tend donc la main aux rebelles. Lesquels se demandent si la main restera ouverte ou si elle prendra bientôt la forme d’un poing que l’on frappe sur la table. Il est en tout cas bien difficile de connaître les intentions réelles de chaque camp.

Les rebelles ont décidé de rester très discrets dans leur prise de parole. En tous les cas, jusqu’à ce que la rencontre avec Didier Reynders ait eu lieu. Ils ne veulent pas apparaître, aux yeux des militants, comme ceux qui divisent mais plutôt comme ceux qui cherchent à rassembler. Un statut, on l’a vu, que revendique également le président du MR. Les contestataires ont également désigné un porte-parole, le sénateur Alain Courtois. Et ils ont constitué la délégation qui rencontrera Didier Reynders et défini les arguments qui seront développés pendant la rencontre. Ils le répètent : ce qu’ils veulent, ce sont des élections internes, pas de vagues promesses de rencontre ou de débat. Il faut du concret, du changement.

pict_199282.jpgDu côté de Didier Reynders, on s’étonne, non seulement de l’initiative épistolaire, mais aussi du peu de contenu qui accompagne cette démarche. Que veulent-ils réellement, ces insurgés ? Et qui proposent-ils pour remplacer Didier Reynders dès lors que les Michel, Louis et Charles, refusent ou tardent à se dévoiler. Les partisans de Didier Reynders jugent la démarche particulièrement maladroite car elle conduit, disent-ils, à affaiblir non seulement le président du MR mais aussi et peut-être même surtout, le vice-Premier et ministre des Finances dans son action au sein du gouvernement. Autrement dit, éreinter Reynders, c’est affaiblir sa capacité à défendre les idéaux libéraux. "Il serait bien plus fort, précisément, s’il mettait fin à ce cumul", rétorquent ses opposants.

Parlons-en de ce cumul, précisément. Car la dernière idée qui circule, mais sans doute n’est-ce aussi qu’une rumeur, est que Didier Reynders pourrait peut-être un jour mettre fin à son cumul de fonctions. Mais pas dans le sens souhaité par les insoumis. Certains affirment en effet qu’il pourrait quitter le gouvernement et se consacrer ainsi à 150 % à son parti, le MR. La fin du cumul, n’est-ce pas ce que ses opposants attendent ? La réponse est "non", bien sûr. On sait que ce qu’ils veulent aujourd’hui, c’est tout simplement qu’il plie bagage car ils l’estiment incapable de conduire le MR à la victoire électorale en 2011 et 2012.

Une autre question fait débat dans l’un et l’autre camp. Elle concerne l’entourage du président. Car pour avoir commis tant de fautes stratégiques ces derniers temps ou pour ne pas avoir vu la fronde, il fallait quand même être aveugle et sourd. Des doigts pointent ainsi le porte-parole, Pierre-Yves Jeholet, qui a, semble-t-il, perdu la confiance d’une partie significative du MR. On signale aussi que Daniel Ducarme, l’ancien président, serait à nouveau bien en cour et très influent auprès de Didier Reynders

Que va-t-il se passer à présent ? L’idée d’une contre-lettre, de soutien cette fois, à Didier Reynders, est évoquée dans le camp de ses partisans. Mais d’autres la jugent inutile et dangereuse. Il est vrai qu’à Bruxelles, Didier Reynders semble perdre chaque jour quelques soutiens. La répartition des influences ne serait donc plus à l’avantage du président. On parle aussi de l’idée, au cas où Didier Reynders jetterait l’éponge, d’un président transitoire, qui ferait la jonction entre les deux camps. Un homme s’est dévoilé pour ce travail : Richard Miller, ancien porte-parole de Louis Michel, ancien ministre et ancien président du Parlement wallon, aujourd’hui proche de Didier Reynders. On ne sait jamais : dans une telle guérilla, on aurait peut-être besoin d’un casque bleu.

mardi, 20 octobre 2009

Ils copient tout sur Paris sans réfléchir;Paris l'a fait donc je le fais

!!!!!!!!!!!         Métro bruxellois: appel à ne plus aider les mendiants

Depuis le 15 octobre, un message sonore dans les stations du métro bruxellois incite les passants à ne pas attirer les mendiants en les aidant, ce qui choque une partie du public et les associations d'aide aux démunis qui y voient un appel à l'égoïsme, écrit mardi la presse francophone. Jean-Pierre Alvin, le porte-parole de la STIB, précise que ce message est inspiré de ce qui se fait dans les transports en commun parisiens. "Le texte est d'ailleurs identique à celui qui est diffusé à Paris", se défend-t-il. A la STIB, on dément qu'il y ait une augmentation de la mendicité sur le réseau. le but serait de conscientiser les passagers du rôle qu'ils ont à jouer. "On veut faire prendre conscience aux clients que s'ils donnent satisfaction aux mendiants, ceux-ci reviendront. Et les mendiants ont d'autres ressources ou d'autres endroits pour mendier", conclut le porte-parole de la STIB.

Bruxelles: "Et l'élargissement? "

Olivier Maingain, le président du FDF, réplique aux propos tenus la veille dans ce quotidien par Philippe Moureaux qui avait parlé de l'urgence de parler de la scission de l'arrondissement BHV "sans tabou en acceptant des concessions". pict_199060.jpg

Pour Olivier Maingain, "c'est non si on n'obtient pas l'élargissement de Bruxelles". Le président du FDF affirme que le négociateur institutionnel du PS "rompt la solidarité entre partis francophones". "Le 11 janvier 2005, MR, PS, Ecolo et CDH ont adopté une position commune: pas de scission sans élargissement de Bruxelles", rappelle Olivier Maingain.

Pour le président du FDF, "si la Région bruxelloise est aujourd'hui en grande difficulté financière, c'est à cause de la loi de financement, négociée par un certain Philippe Moureaux".

Et Olivier Maingain d'ajouter: "personne ne croit quand même qu'on va résoudre le problème en trois mois? (...) Cela va prendre du temps, il faudra recoudre la capacité des uns et des autres à écouter et à dialoguer".

Le "deal", selon Le Soir, sur l'arrondissement électoral et judiciaire et, plus largement, les revendications bruxelloises (élargissement, refinancement, statut de la Région) sera d'autant plus favorable aux francophones que ces derniers se montreront ouverts aux revendications flamandes d'autonomie accrue. "Le MR est même prêt à parler de la Justice", souligne Olivier Maingain.

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ça Tourbillonne chez les libéraux belges

pict_199054.jpgLundi 19 octobre. Bruxelles. Avenue de la Toison d’or, 84 le siège du Mouvement réformateur. Il est 9 heures 30. Quatre députés, Frédérique Ries, députée européenne, Marie-Christine Marghem, députée fédérale, Olivier Destrebecq, député fédéral, et Gilles Mouyard, député régional, demandent à être reçus par le président du MR, Didier Reynders. Ils lui remettent une lettre d’une page et demie, signée par 37 personnalités, des députés, ministres, anciens ministres, sénateur. Dans cette lettre, les signataires regrettent que les signes d’apaisement, envoyés par Didier Reynders aux membres en juillet dernier, n’aient pas été suivis d’effet. A preuve : le débarquement pour le moins brutal de la cheffe de groupe au Sénat, Christine Defraigne, et les commentaires violents qui ont suivi. Ils demandent donc que soit organisée une nouvelle élection interne. Et que, dans l’immédiat, Didier Reynders reçoive une délégation des personnes qui contestent sa manière de diriger le Mouvement. Chacun des mots de cette lettre a été pesé et soupesé la veille lors d’une réunion organisée dans un des salons de l’hôtel "Renaissance" à Bruxelles. Renaissance Cela ne s’invente pas. Là, une trentaine d’amis s’y sont réunis pour approuver le contenu de cette lettre, rédigée en direct sur l’ordinateur mis à la disposition des "insoumis". Il ne s’agit nullement de membres organisés en clan ou en famille. Mais les derniers événements les ont rapprochés et ils se sont quasiment juré fidélité et solidarité. Si on touche encore à un cheveu de l’un ou l’autre, tous se mobiliseront. Un pour tous, tous pour un Pour le président du MR, la surprise semble être totale. Il survole la lettre et s’attarde un moment sur le nom des signataires. Il semble accomplir des efforts surhumains pour ne rien laisser transparaître de son trouble interne. Car cette fois, ce ne sont pas que les habituels voltigeurs qui se rebellent. Pas de moins de 37 signatures accompagnent le document : deux membres du gouvernement sur trois (Charles Michel et Olivier Chastel), 27 députés, des anciens ministres, un sénateur Au total : ces personnes représentent plus de 760000 voix. Sur papier et en Wallonie, Didier Reynders semble avoir perdu le contrôle de son parti.

Quelques instants après, le président du MR ouvre la réunion du Conseil de fédération. Surprise : il ne dit mot de cette lettre mais évoque le printemps des réformes, ce congrès qui doit avoir lieu au printemps prochain. Malaise dans la salle.

C’est Alain Courtois, sénateur (un des signataires de l’appel qui avait aussi voté le débarquement de Christine Defraigne) qui se lance : "Tu as reçu une lettre ce matin. On aimerait avoir des réponses de ta part "

Sans savoir très bien de quoi il retourne, la garde rapprochée de Didier Reynders monte en créneau. Daniel Bacquelaine ironise sur la qualité de signataires. D’autres protecteurs habituels prennent la parole : Corine De Permentier, Armand de Decker ou encore Jean-Luc Crucke essayent de minimiser la révolte. En vain. Il est, en revanche, des silences remarqués. Ceux de Pierre-Yves Jeholet, par exemple, le porte-parole du MR, sans doute informé de la teneur de la lettre et surtout de la qualité des signataires.

Les interventions des proches de Didier Reynders provoquent quelques réactions. Celle, très remarquée, de Frédérique Ries qui, rappelant le poids politique de cette démarche, s’en prend aussi à ceux qui essayent de la tourner en ridicule. Elle vise Armand De Decker "à qui il n’était peut-être pas judicieux de confier la tête de liste bruxelloise aux dernières élections ". Elle vise aussi Dominique Tilmans, la nouvelle cheffe de groupe au sénat, laquelle a donné une piètre image du Mouvement en provoquant Christine Defraigne, en radio, vendredi matin. Dominique Tilmans reconnaîtra s’être trompée.

Alain Destexhe, ex-rebelle assagi, conteste le reproche que l’on adresse à Didier Reynders : jamais, dit-il, la liberté de parole n’a été aussi grande au MR. Et il propose un vote.

On attend Louis Michel, un des signataires de la lettre. Il précise que cette démarche n’est pas une démarche de division, qu’il veut, lui aussi l’unité du parti, et qu’il n’est même pas candidat à la présidence. Ce qu’il veut, lui, c’est la présidence de l’assemblée de Nations Unies. D’autres hésitent : Richard Miller ou Marie-Hélène Crombez qui ne savent plus finalement, dans quel camp ils se trouvent.

Didier Reynders reprend la parole. À mots couverts, il admet qu’il est prêt à faire un travail interne et à revoir l’organisation du parti. Mais il le dit avec une certaine fermeté : j’ai été élu il y a un an à la présidence du MR à une très large majorité. Et j’y resterai jusqu’au terme normal de mon mandat. Je n’ai pas l’intention d’ouvrir ce débat-là chaque semaine. Néanmoins, le président se dit prêt à recevoir les personnes qui ont sollicité un entretien.

Fin de l’épisode du 19 octobre. Il y a une semaine, avec l’éviction de Christine Defraigne, ce sont les amis de Didier Reynders qui se frottaient les mains et qui disaient : que cela serve d’exemples à ceux qui osent encore contester notre président. Quelques jours plus tard, la situation s’est complètement renversée. Une chose est sûre: avec le temps, il n’y a plus aucun gagnants. Tous sont perdants.

Que peut-il se passer dans 8 jours ?

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lundi, 19 octobre 2009

LE PRIX NOBEL DE PAIX OPPOSE WADE A OBAMA : L'AXE DAKAR- WASHINGTON S'ENRHUME

Dans le secret de son palais, le président Wade caressait secrètement le doux rêve de remporter le prix Nobel de la paix qui est finalement revenu au président Américain, Barack Obama. Ce qui a eu le don de profondément l’irriter. C’est connu, le président Sénégalais court les honneurs et distinctions à travers le monde, mais le commentaire qu’il a fait de la distinction de Obama commence à saper les relations entre les deux pays.

L’axe Dakar-Washington s’enrhume et assombrit. Tout est parti du commentaire que le Chef de l’Etat aurait fait sur le prix Nobel de la Paix décerné cette année à Barack Obama. En effet, selon des sources proches de la Génération du Concret, Wade tient au prix Nobel de la paix comme à la prunelle de ses yeux. Après que la prestigieuse distinction l’a échappée pour échoir à son homologue américain, Barack Obama, il n’a pas pu contenir son amertume et a «dévalué» la distinction qui est revenue au locataire de la Maison-Blanche. C’était lors d’une rencontre avec ses proches qui a eu lieu mercredi dernier. Pourtant Me Wade a adressé officiellement ses «chaleureuses» félicitations à Obama, notant que se faisant le «Comité du Nobel a certainement voulu promouvoir l’idéal d’un nouveau monde, libéré de la peur, des préjugés et du spectre de la guerre et fondé sur le dialogue et la concertation, pour des relations internationales apaisées».

Si l’on en croit des confidences faites par des membres du gouvernement, Wade a déclaré à ses proches que «la distinction (lui) a échappé de justesse, étant arrivé en troisième position dans le peloton de tête du jury de Stockholm». A en croire toujours les mêmes sources, le Chef de l’Etat a rappelé lors de ladite réunion ses «efforts inlassables» pour la paix sur le Continent africain en citant ses médiations «réussies» à Madagascar, le cessez-le-feu obtenu en Côte d’Ivoire, et tout dernièrement en Mauritanie. Si ces «succès» ont été obtenus sous la houlette de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, Me Wade a tenu à faire savoir à tout son monde qu’il en a été le principal inspirateur. D’ailleurs, c’est à Washington qu’il faut rechercher les raisons du limogeage de l’ancien chef de la diplomatie Sénégalaise qui est présenté sous les coutures d’une « taupe » des Etats-Unis.

 

Nominé !

Et pour avoir le prix qui l’a échappé, Me Wade avait consenti nombre de sacrifices allant dans ce sens. En effet, l’on fait part de plusieurs «lobbyistes» qu’il avait activés pour se faire adouber par le jury Suédois. En vain. Parmi ces lobbyistes», l’on cite le secrétaire exécutif du prix Houphouët-Boigny pour la paix, Alioune Traoré. Et, le nom de Abdoulaye Wade n’est nulle part cité dans les fuites sur les nominés du prestigieux prix publiées par les journaux européens. Si l’on se fie à l’article du site en ligne Linternationalmagazine.com, publié le 01-03-2009, 172 personnalités et 33 organisations figuraient sur les tablettes du jury de Stockholm. Et outre le président américain Barack Obama, le journal citait, entre autre son homologue français Nicolas Sarkozy, le chanteur américain Pete Seeger, l’artiste et humanitaire macédonien Zivko Popovski-Cvetin, le chef religieux vietnamien Thich Quang Do ou encore l’Américain Greg Mortenson pour son organisation caritative qui construit des écoles en Asie. 

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’atmosphère générale qui a prévalu dans la capitale américaine lors de la signature de la convention liant le Sénégal aux Usa dans le cadre du Millenium challenge account (Mca), le 16 septembre dernier. Parti la fleur au fusil dans ce qui devait être un sacre personnel, avec une impressionnante délégation, le président Wade a vu son ancien ministre des Affaires étrangères lui voler la vedette. Ce qui s’avère être est un crime de lèse-majesté pour le «Pape du Sopi». Sans succès, Me Wade a cherché à obtenir un tête-à-tête avec son homologue d’Outre-Atlantique, rapportent des sources. Tout juste a-t-il pu participer à un déjeuner offert aux chefs d’Etat Africains en marge de l’assemblée générale de l’Onu. Et l’appel téléphonique du président Américain est venu pour ne rien arranger.

Selon le communiqué officiel –très diplomatique- rendu public à cet effet, le locataire de la Maison-Blanche a «félicité le Président Wade pour la signature, le 16 septembre 2009 à Washington du Compact Mcc Sénégal, puis les deux dirigeants ont échangé sur la situation au Sénégal et dans la sous-région». La réalité est moins idyllique. Obama, qui disait lors d’un discours mémorable à Accra lors de son dernier périple Africain que «le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps (…) L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions», n’aurait pas été tendre avec son homologue Sénégalais. C’est cette somme de frustrations qui fait que l’axe Dakar-Washington est enrhumé.

  Auteur: NDIAGA NDIAYE