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lundi, 19 octobre 2009

LE PRIX NOBEL DE PAIX OPPOSE WADE A OBAMA : L'AXE DAKAR- WASHINGTON S'ENRHUME

Dans le secret de son palais, le président Wade caressait secrètement le doux rêve de remporter le prix Nobel de la paix qui est finalement revenu au président Américain, Barack Obama. Ce qui a eu le don de profondément l’irriter. C’est connu, le président Sénégalais court les honneurs et distinctions à travers le monde, mais le commentaire qu’il a fait de la distinction de Obama commence à saper les relations entre les deux pays.

L’axe Dakar-Washington s’enrhume et assombrit. Tout est parti du commentaire que le Chef de l’Etat aurait fait sur le prix Nobel de la Paix décerné cette année à Barack Obama. En effet, selon des sources proches de la Génération du Concret, Wade tient au prix Nobel de la paix comme à la prunelle de ses yeux. Après que la prestigieuse distinction l’a échappée pour échoir à son homologue américain, Barack Obama, il n’a pas pu contenir son amertume et a «dévalué» la distinction qui est revenue au locataire de la Maison-Blanche. C’était lors d’une rencontre avec ses proches qui a eu lieu mercredi dernier. Pourtant Me Wade a adressé officiellement ses «chaleureuses» félicitations à Obama, notant que se faisant le «Comité du Nobel a certainement voulu promouvoir l’idéal d’un nouveau monde, libéré de la peur, des préjugés et du spectre de la guerre et fondé sur le dialogue et la concertation, pour des relations internationales apaisées».

Si l’on en croit des confidences faites par des membres du gouvernement, Wade a déclaré à ses proches que «la distinction (lui) a échappé de justesse, étant arrivé en troisième position dans le peloton de tête du jury de Stockholm». A en croire toujours les mêmes sources, le Chef de l’Etat a rappelé lors de ladite réunion ses «efforts inlassables» pour la paix sur le Continent africain en citant ses médiations «réussies» à Madagascar, le cessez-le-feu obtenu en Côte d’Ivoire, et tout dernièrement en Mauritanie. Si ces «succès» ont été obtenus sous la houlette de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, Me Wade a tenu à faire savoir à tout son monde qu’il en a été le principal inspirateur. D’ailleurs, c’est à Washington qu’il faut rechercher les raisons du limogeage de l’ancien chef de la diplomatie Sénégalaise qui est présenté sous les coutures d’une « taupe » des Etats-Unis.

 

Nominé !

Et pour avoir le prix qui l’a échappé, Me Wade avait consenti nombre de sacrifices allant dans ce sens. En effet, l’on fait part de plusieurs «lobbyistes» qu’il avait activés pour se faire adouber par le jury Suédois. En vain. Parmi ces lobbyistes», l’on cite le secrétaire exécutif du prix Houphouët-Boigny pour la paix, Alioune Traoré. Et, le nom de Abdoulaye Wade n’est nulle part cité dans les fuites sur les nominés du prestigieux prix publiées par les journaux européens. Si l’on se fie à l’article du site en ligne Linternationalmagazine.com, publié le 01-03-2009, 172 personnalités et 33 organisations figuraient sur les tablettes du jury de Stockholm. Et outre le président américain Barack Obama, le journal citait, entre autre son homologue français Nicolas Sarkozy, le chanteur américain Pete Seeger, l’artiste et humanitaire macédonien Zivko Popovski-Cvetin, le chef religieux vietnamien Thich Quang Do ou encore l’Américain Greg Mortenson pour son organisation caritative qui construit des écoles en Asie. 

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’atmosphère générale qui a prévalu dans la capitale américaine lors de la signature de la convention liant le Sénégal aux Usa dans le cadre du Millenium challenge account (Mca), le 16 septembre dernier. Parti la fleur au fusil dans ce qui devait être un sacre personnel, avec une impressionnante délégation, le président Wade a vu son ancien ministre des Affaires étrangères lui voler la vedette. Ce qui s’avère être est un crime de lèse-majesté pour le «Pape du Sopi». Sans succès, Me Wade a cherché à obtenir un tête-à-tête avec son homologue d’Outre-Atlantique, rapportent des sources. Tout juste a-t-il pu participer à un déjeuner offert aux chefs d’Etat Africains en marge de l’assemblée générale de l’Onu. Et l’appel téléphonique du président Américain est venu pour ne rien arranger.

Selon le communiqué officiel –très diplomatique- rendu public à cet effet, le locataire de la Maison-Blanche a «félicité le Président Wade pour la signature, le 16 septembre 2009 à Washington du Compact Mcc Sénégal, puis les deux dirigeants ont échangé sur la situation au Sénégal et dans la sous-région». La réalité est moins idyllique. Obama, qui disait lors d’un discours mémorable à Accra lors de son dernier périple Africain que «le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps (…) L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions», n’aurait pas été tendre avec son homologue Sénégalais. C’est cette somme de frustrations qui fait que l’axe Dakar-Washington est enrhumé.

  Auteur: NDIAGA NDIAYE    

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