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lundi, 26 octobre 2009

Porte-parole de Valérie Pécresse pour les régionales, la populaire Rama Yade menace de tout plaquer.

 

Rama Yade est au bord de la crise de nerfs. La perspective de devoir se présenter en deuxième position sur la liste UMP dans le département du Val-d'Oise n'enchante absolument pas la plus populaire des ministres. Élue municipale à Colombes depuis 2008, ville où elle a grandi, la secrétaire d'État aux Sports entend rester dans les Hauts-de-Seine. «Je viens d'ouvrir une permanence. Une centaine de militants travaillent pour moi. Je ne vais pas les planter comme ça ! Et puis, on ne va quand même pas se plaindre d'avoir une volontaire pour aller se battre dans une circo coco», confie Rama Yade qui souhaite se présenter aux législatives, en 2012, dans le fief communiste du député Roland Muzeau. rama.jpg

Porte-parole de Valérie Pécresse pour les régionales, la populaire Rama Yade menace de tout plaquer. Elle n'a pas apprécié la proposition de sa chef de file, largement inspirée par l'Élysée, selon un proche de Pécresse. Il est de notoriété publique que Sarkozy supporte de moins en moins la turbulente benjamine du gouvernement. Rama Yade, seule ministre à prendre ses distances avec Jean Sarkozy, avant de corriger le tir, n'a pas que des amis dans les Hauts-de-Seine, notamment le couple Balkany. Elle a surtout détesté qu'une dirigeante UMP déclare qu'elle ferait plus «couleur locale» dans le Val-d'Oise. «C'est insupportable d'entendre que je serai la candidate des Africains», s'exclame Yade, qui s'oppose à une «candidature ethnique».

Déterminée encore une fois à tenir tête à l'UMP et sans doute au président, elle est prête au bras de fer. «Ils vont bien se rendre compte que ce n'est pas possible. Je ne peux pas quitter les Hauts-de-Seine», espère-t-elle. Dans l'équipe de Pécresse, on admet que la situation est «intenable». «Il faut que ça se décante lundi à l'occasion de la commission nationale des investitures. Le plus raisonnable serait que Rama soit numéro deux dans les Hauts-de-Seine derrière Santini», dit un membre du staff de Pécresse qui espère la clémence de l'Élysée. Mais Sarkozy préférerait voir en numéro deux Marie-Dominique Aeschlimann, l'épouse du député d'Asnières.

 

«Je n'ai rien à faire là-bas»

 

Dans le Val-d'Oise, l'hypothèse d'une candidature Yade a fait long feu parmi les élus. Pressenti pour être tête de liste, Axel Poniatowski la «comprend». Député de la 9e circonscription, Yannick Paternotte a appelé Rama Yade pour vérifier si elle avait l'intention de se parachuter chez lui. «Je lui ai dit non. En plus, la place est déjà réservée pour un copain (Geoffroy Didier, conseiller du ministre de l'Intérieur, NDLR). Je n'ai rien à faire là-bas», insiste-t-elle.

Rama Yade, qui a déjà dit non à Sarkozy en 2008 pour conduire la liste aux européennes en Ile-de-France, peut-elle récidiver ? L'intéressée n'en est pas là mais laisse entendre qu'elle peut très bien ne pas se présenter. Plus très en cour à l'Élysée, elle affirme que le président l'a pourtant félicitée à «deux reprises» pour son travail au ministère. Quant à sa popularité, elle feint de la minimiser : «La légitimité ne provient pas des sondages mais de l'élection.» Cela ne l'empêche pas de voir loin. «Ne vous inquiétez pas pour moi. J'en suis à mon deuxième poste ministériel. J'ai 32 ans. Les Français n'ont pas l'air mécontents de moi. Où est le problème ?» Rama Yade confie même, mi-blagueuse, qu'elle pourrait se reconvertir : «Sinon, j'irai présenter le journal de M6, comme l'a proposé Nicolas de Tavernost !»

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