mercredi, 19 août 2009
Obama avec l’amour de sa mère
Le 18 juillet dernier, le président Obama a déclaré en s’adressant à la communauté afro-américaine à l’occasion du centenaire de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People, l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur) :
"Il nous faut un nouvel état d’esprit, de nouvelles dispositions, parce que la façon dont nous avons intériorisé le sens des limites est l’un des héritages les plus durables et les plus dommageables de la discrimination." Et de s’interroger : "Comment autant de gens au sein de notre communauté peuvent-ils attendre si peu d’eux-mêmes ?"
Obama fait appel à un changement de mentalité de la part de la communauté afro-américaine, il s’attaque en cela à ce que la psychanalyse appelle le Surmoi collectif de cette communauté.
Il parle en effet avec beaucoup d’intelligence et d’audace des limites intériorisées de la discrimination, c’est-à-dire ce conditionnement de l’esprit qui s’opère dès la petite enfance et qui, inconsciemment, affecte notre vision du monde, et notre positionnement dans ce monde.
C’est ainsi que devenir patron alors que ses parents, sa famille, son monde en commun, ont souffert d’une impitoyable exploitation patronale peut être ressenti comme une trahison de ses origines, au point que cela soit impossible, insoutenable.
Mêmement, le désir d’une promotion sociale peut être inconsciemment ressenti comme une trahison d’un monde en commun qui s’est constitué à travers des conditions sociales terriblement infériorisantes, comme le sont l’esclavage ou la discrimination raciale et où se sont créées, transmises et persistent des limites devenues obstacles inconscients à cette promotion.
Quel est alors le facteur qui va aider à dépasser ces limites, qui va permettre ce "nouvel état d’esprit" dont nous parle Obama ?
Il nous donne un élément de réponse : sa propre vie, a-t-il expliqué, aurait pu prendre une tout autre tournure si sa mère ne l’avait pas stimulé. "Cette mère m’a donné l’amour. Elle m’a poussé et a pris mon éducation à cœur. Elle m’a appris à distinguer le bien du mal. Grâce à elle, j’ai pu tirer le meilleur de mes capacités. J’ai pu profiter de mes opportunités. J’ai pu profiter au mieux de la vie."
Il n’y a pas que le surmoi collectif qui soit introjecté (intériorisé), le surmoi parental, ici le surmoi maternel, l’est aussi, on sent dans les paroles du président que sa mère introjectée le pousse encore, le stimule encore, que son Moi est en harmonie avec son Surmoi maternel qui ne lui met pas (ou peu) de limites à ses aspirations, mais l’oriente vers un idéal du moi. La volonté consciente reste souvent velléitaire s’il n’y a pas la poussée d’une pulsion vitale à qui le surmoi offre le moyen de s’assouvir en l’orientant culturellement et moralement.
Cependant son Moi libre est en conflit avec le surmoi collectif qui entrave le Moi d’une partie de la communauté afro-américaine : " la façon dont nous avons intériorisé le sens des limites est l’un des héritages les plus durables et les plus dommageables de la discrimination."
Ce "nous" est remarquable ; Obama prend sur lui les limites de cette communauté alors qu’il les a lui-même dépassées, de façon à faire partie de cette lutte collective contre ce surmoi étouffant, à ne faire qu’un avec ceux qui ne l’ont pas dépassé, à les décharger de cette culpabilité inconsciente en prenant sur lui la trahison du passé.
Que propose-t-il alors pour dépasser cette limite ? L’éducation certes, mais pas n’importe comment, il parle de l’éducation faite par amour, et là, immédiatement il parle de sa mère.
Elle a donné de sa personne par amour, l’idéal du bien et du mal qu’elle lui enseigne, la volonté qu’elle soutient en lui portent cette charge affective. Il le dit lui-même : "Elle a pris mon éducation à cœur" "Elle m’a donné l’amour", elle ne l’a pas fait par devoir ou comme une charge ou comme une mission intellectuelle ou politique, non, elle l’a fait par amour et avec fermeté.
Par cette confession magnifique, il fait don de sa mère à la communauté afro-américaine.
Par son entrée dans l’inconscient collectif, l’esprit de sa mère participe désormais à la lutte contre l’impuissance ressentie par les mères mais aussi par les pères qui ne croient pas pouvoir aider leurs enfants à dépasser les limites que leur fixe ce surmoi collectif, ce conditionnement communautaire.
Seul un homme qui porte en lui la lutte contre l’échec et qui, comme Moïse, a vu souffrir son peuple pouvait ainsi prendre sur lui de le sortir de ses limites introjectées, d’affronter le pharaon inconscient qui les maintient en soumission, pour en faire des hommes libres intérieurement, condition nécessaire pour jouir de la liberté extérieure.
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Denis Ducarme, un homme de HAINE
L’islam va prochainement refaire parler de lui, si le député MR, Denis Ducarme, suite au geste symbolique de Madame Ozdemir arrivant avec son foulard au parlement bruxellois, persiste à vouloir proposer une loi d’interdiction du foulard dans les administrations et dans les écoles. Les nombreuses réactions au geste de la députée CDH d’origine turque manifestent une inquiétude fort répandue face à la montée de l’islam en Europe, en particulier dans les grandes villes où leur proportion est en augmentation continue, pour des raisons à la fois de migration et de natalité.
Cette inquiétude est présente aussi bien dans les milieux chrétiens que non chrétiens. Les premiers s’inquiètent de la déchristianisation au profit de l’islam, tandis que les milieux laïcs craignent, par-dessus tout, le retour de l’obscurantisme. Les uns comme les autres ont peur qu’un jour, les musulmans ne finissent par exiger l’introduction de certaines dispositions de la loi islamique (la charia) qui compromettraient nos traditions humanistes et notre principe de séparation de la religion et de la politique.
Tout en admettant qu’il existe certains appels à la tolérance dans le Coran, beaucoup estiment que sa vision générale est contraire à notre culture basée sur les droits humains égaux pour tous et toutes. Ils craignent donc que notre éthique humaniste perde insensiblement du terrain(1). Cette inquiétude est parfaitement compréhensible. Mais ces considérations sont peut-être inspirées par une réaction trop uniquement défensive et elles devraient être nuancées.
La peur de l’islam ne résout pas les problèmes, mais les accentue. Par exemple, s’il faut en effet reconnaître que l’islam peine encore à intégrer une lecture critique de ses écrits fondateurs et à distinguer clairement religion et politique, il importe de savoir que ce travail se fait de plus en plus, tant en Occident qu’en Orient, bien que de façon encore minoritaire et souterraine : il faudrait donc donner du temps au temps et se souvenir qu’il en a été de même à l’intérieur du christianisme et en particulier de l’Église catholique, restée longtemps réticente aux idées démocratiques et aux droits de l’homme (et surtout de la femme ).
Il faut aussi tenir compte du fait que, pour une partie des nouvelles générations d’origine musulmane, il y a une forme de sécularisation et de prise de distance par rapport à la religion. Autre exemple : il est indéniable que le Coran est d’un ton radicalement différent des évangiles et qu’il contient des versets qui visaient davantage à mobiliser pour le combat contre les ennemis qu’à délivrer un message spirituel de paix et de tolérance.
Néanmoins, trop de gens tombent dans une généralisation suggérant que "l’islam", en soi, est violent et incompatible avec les droits de l’homme. Il est très dangereux de parler ainsi, avec un certain radicalisme, de " l’islam " en général, car on jette alors outrageusement la suspicion et la méfiance sur tous ceux et celles qui y adhèrent. Même si certains passages du Coran témoignent effectivement d’intolérance et de violence, la Bible aussi en contient. Dans les deux cas, d’autres passages appellent à la tolérance et à la paix. Il importe de le dire, sans quoi on ouvre la porte à tous les amalgames et on confond l’islam avec l’islamisme qui en est la dérive intégriste.
Le fondamentalisme existe dans toutes les religions et le dogmatisme affecte aussi les milieux laïcs. Ce n’est donc pas l’islam, mais bien l’islamisme qui peut représenter une menace, autant pour les musulmans que pour nous, cette distinction est essentielle ! Souvenez-vous du titre à sensation du Vif-L’Express : "L’islam gangrène l’école", titre qui fit scandale, avec raison. Car de tels jugements presque dogmatiques sur l’ensemble d’une religion empêchent le public de voir que l’islam, comme toute religion, est extrêmement multiple dans la manière dont chaque personne y adhère et la vit concrètement. Ils réveillent des fantasmes séculaires et de terribles clichés.
On ne devra pas s’étonner ensuite de constater tant de discriminations à l’égard des musulmans dans l’emploi, le logement, l’école, etc., ce qui donnera précisément raison et force à l’islamisme radical qu’on veut combattre. De tels messages, très répandus dans les médias, risquent de renforcer dans l’opinion publique une islamophobie déjà bien présente qui, en stigmatisant la population musulmane vivant parmi nous, empêche précisément sa bonne intégration.
Suggérer par exemple que les musulmans, dans le dialogue, risquent bien de ne pas être de bonne foi, n’est-ce pas aborder ce dialogue avec une méfiance qui en compromet d’emblée les chances de réussite ? Bien sûr, le dialogue peut toujours être instrumentalisé et il faut y aller sans naïveté, mais de quel droit pouvons-nous juger que nous sommes par nature plus honnêtes que les musulmans ? N’est-ce pas là un exemple de ces sentiments de supériorité insupportables que nous avons hérités de la période coloniale ? Autant, alors, ne pas s’engager dans le dialogue !
En fait, heureusement, il y a de plus en plus de dialogues (souvent à de hauts niveaux, notamment avec les Eglises chrétiennes). On ne peut que s’en réjouir et souhaiter que cela s’étende. L’urgence est d’adopter une attitude positive plutôt que défensive. Quoi que nous pensions du Coran ou de " l’islam ", nous avons affaire à des hommes et des femmes comme nous, et la foi chrétienne aussi bien que l’humanisme authentique devraient nous pousser à considérer toujours notre prochain, quel qu’il soit, avec le plus grand respect.
La Déclaration universelle des droits de l’homme proclame notamment le droit "de manifester sa religion ou sa conviction, seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites". Cela ne signifie-t-il pas que nous devrions les accepter tels qu’ils sont, différents de nous (ayant une religion, une culture différente), et non pas comme nous voudrions spontanément qu’ils soient : semblables à nous, épousant en tout notre culture.
Il ne s’agit pas pour autant de tout accepter, car eux aussi ont le devoir de tenir compte de nos traditions et de notre culture. Même si la grande majorité des musulmans ne sont pas venus ici pour nous combattre ni pour prendre le pouvoir ni pour imposer leurs manières de penser, de s’habiller, leurs habitudes..., nous avons le droit d’attendre d’eux un effort réciproque : non seulement le respect strict des lois, mais aussi une certaine exigence de s’intégrer le mieux possible sans insister de manière unilatérale sur leurs "droits". C’est bien là l’objet du dialogue et de la négociation, qu’il est indispensable de mener d’égal à égal. C’est seulement en les traitant comme nos partenaires dans la construction d’un avenir commun que nous pourrons venir à bout des préjugés mutuels et construire patiemment la paix.
Nous devrions aussi tenir compte des inquiétudes de la plupart des musulmans face à l’évolution de notre société qui semble marginaliser des valeurs telles que le sens d’une économie humaine au service de l’être humain, la solidarité, le respect du corps et de l’autre... Leur attachement à la religion manifeste souvent leur volonté de résister à certaines tendances de notre société: l’individualisme, le consumérisme outrancier, les droits aux plaisirs immédiats, le manque de pudeur dans les médias, les publicités, les films . En reconnaissant nos dérives, nous signifions notre volonté de construire ensemble un avenir meilleur: non pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres.
Sur un plan plus politique, la vision positive de Barack Obama dans son discours au Caire n’est-elle pas finalement la plus réaliste pour contribuer à résoudre un jour la grande discorde de quatorze siècles entre les mondes musulman et occidental ? "Les attentats des extrémistes ont amené certains dans mon pays à juger l’islam inévitablement hostile, non seulement à l’Amérique et aux pays occidentaux, mais aussi aux droits de l’homme. La peur et la méfiance se sont ainsi accentuées. Tant que notre relation restera définie par nos différends, nous donnerons du pouvoir à ceux qui sèment la haine et non la paix, et qui encouragent le conflit au lieu de la coopération (...) C’est ce cycle de la méfiance et de la discorde qui doit être brisé ". Et vers la fin de son discours il ajoutait: "Certains avancent qu’il y aura fatalement des désaccords et que les civilisations finissent toujours par s’affronter. (...) Mais si nous choisissons de nous laisser entraîner par le passé, nous n’irons jamais de l’avant (...). Il est plus facile de voir ce qui nous distingue plutôt que ce que nous avons en commun. (...) A nous de décider si nous passons notre temps à nous concentrer sur ce qui nous sépare ou si nous nous engageons à faire ce qu’il faut - de façon soutenue - pour trouver un terrain d’entente (...)".
Il est normal que nous soyons inquiets, comme eux-mêmes le sont face à la puissance politique, économique, militaire et culturelle de l’Occident. Mais la grande question n’est-elle pas: que faisons-nous de notre inquiétude ? Nous pousse-t-elle à la nostalgie d’un passé culturellement homogène que nous voudrions imposer aux autres, ou bien à nous mettre au travail pour construire ensemble l’avenir - qui sera inévitablement multireligieux et multiconvictionnel et nécessitera fatalement des compromis ?
Du travail, il y en a ! Et pour commencer : s’insurger activement contre les préjugés, les vexations, les exclusions autoritaires, créer la confiance plutôt que la suspicion, la coopération plutôt que la compétition, la solidarité et même l’amitié plutôt que les jugements stigmatisants. Ce qui n’empêche nullement d’affirmer nos propres convictions et ce qui est pour nous inacceptable. L’important est d’aborder le dialogue avec une attitude de respect, d’écoute en profondeur, d’empathie, de patience aussi. Ceci est indispensable si l’on veut trouver ensemble des solutions acceptées par tous.
(1)C’est notamment la crainte exprimée par le P. Charles Delhez dans La Libre Belgique du 24 juin 2009.
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mardi, 18 août 2009
Israël prêt à freiner temporairement la colonisation
M. Netanyahu s'est mis d'accord avec son ministre de la Défense Ehud Barak et le ministre de l'Habitat Ariel Attias pour dire aux Etats-Unis qu'Israël accepterait une telle mesure, ont indiqué des hauts responsables de ces ministères.
Une telle décision prolongerait l'arrêt de facto des appels d'offres du ministère de l'Habitat --mais non les projets de construction privés-- en cours depuis neuf mois.
Israël n'a pas lancé d'appel d'offres pour la construction de logements dans des colonies de Cisjordanie depuis plusieurs mois, a indiqué à ce propos mardi le mouvement israélien La Paix Maintenant, opposé à la colonisation.
La Paix Maintenant souligne toutefois que "même en cas d'arrêt total des appels d'offres de la part du gouvernement, au moins 60% de la construction dans les colonies continuerait". "Israël a stoppé les appels d'offres depuis mai 2009, aussi bien en Cisjordanie qu'à Jérusalem-est (annexée en juin 1967)", a déclaré Mme Hagit Ofran, chargée du dossier de la colonisation à La Paix Maintenant. "L'arrêt des appels d'offres ne concerne cependant pas la construction en cours de plus d'un millier de logements", a-t-elle souligné.
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Corruption magistrats: Les accusations croisées
Lundi, Me Robert Peeters, dont le propre dossier (faux, escroquerie, etc.) est à l’origine du déballage, a assigné l’Etat belge, en la personne des ministres de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V), et de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open VLD). Son conseil, Me Michaël Verstraeten, précisait que cette assignation en référé au tribunal de première instance de Bruxelles a pour but de faire condamner l’Etat à respecter le secret professionnel de ses fonctionnaires. Ce qui vise la sortie faite la semaine passée par le patron de la police judiciaire de Bruxelles, Glenn Audenaert, à propos de magistrats "protégés" dans une affaire de corruption. Une plainte avait du reste déjà été déposée vendredi par Me Peeters chez un juge d’instruction de Gand pour calomnie, diffamation et viol du secret professionnel.
On a par ailleurs observé lundi, dans des médias numériques, une passe d’armes entre Me Peeters et M. Audenaert. Pour le premier, deux industriels flamands amis du second seraient à la base de l’opération de déstabilisation de lui-même et de la présidente du tribunal de commerce de Bruxelles, Francine De Tandt. Mais nous n’avons pu joindre François De Kelver, un négociant louvaniste (et ancien juge consulaire au tribunal de commerce de sa ville) ni Achille Janssens, ancien propriétaire des glaces "Ijsboerke" et nous n’avons donc pas la version des intéressés. Ce qui rend très incertaine celle qui veut qu’ils auraient eu maille à partir avec la justice, et singulièrement Mme De Tandt, avec Me Peeters pour adversaire. Et qu’ils auraient joué de leur amitié avec M. Audenaert pour initier et soutenir la procédure le clan opposé. Or, se disait-il lundi, l’un des industriels aurait présenté le policier à l’autre; M. Audenaert aurait passé une demi-journée sur un yacht à Saint-Trop’ avec M. De Kelver; les uns et les autres auraient partagé des moments à Knokke, etc. Mais M. Audenaert a riposté en citant un arrêt d’appel, un autre de cassation, qui établissent selon lui que ces accusations, pas neuves, n’ont "même pas un début d’indication de culpabilité" et que, après enquête, le Comité P (qui surveille les polices) l’avait blanchi pour cela voici 3 ans. Et de rappeler que ce n’est pas lui qui avait ouvert l’enquête "Peeters", mais un juge d’instruction.
Accusations croisées, décidément : on apprenait hier en soirée que Me Peeters a défendu l’un des fils Janssens pour l’héritage "IJsboerke" et qu’il serait suspect d’escroquerie contre cet héritier !
Par ailleurs, deux journaux indiquaient lundi que Mme De Tandt avait été nommée présidente en dépit d’une enquête disciplinaire et d’un avis négatif de sa hiérarchie, dû au fait qu’elle était confrontée à une lourde dette pouvant la rendre "vulnérable". Dans "Le Soir", enfin, Mme De Tandt dénonçait lundi les accusations la concernant comme une "opération de démolition" menée contre elle par Audenaert "parce que quand on touche à certaines personnes puissantes, ça va trop loin pour eux ".
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vendredi, 14 août 2009
Raisons des sorties de Farba Senghor : Mme Viviane Wade ne veut plus de Me Souleymane Ndiaye à la Primature
XIBAR.NET (Dakar, 14 Aout 2009 - Ce que femme veut, même un président l’exécute ; quitte à ce que ce soit la mort dans l’âme. Les prochains jours pourraient bien le démontrer à propos de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, qui semble ignorer qui si l’ancien ministre Farba Senghor aboie à sa vue, c’est parce que c’est sa « maîtresse » Mme Viviane Wade qui le lui a ordonné. L’avenir politique de son fils Karim Wade commande qu’elle écarte dans l’entourage du président Wade tous ceux qui ne sont pas dociles à leur unique fils.
Me Abdoulaye Wade ne voulait plus de son incolore Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, qui n’avait plus le cœur à l’ouvrage, du fait de tracasseries quotidiennes. Il fallait donc trouver un remplaçant à ce chef du Gouvernement qui tombera dans les pommes du fait d’un trop plein de stress. Avilissant et inédit pour un chef de gouvernement : aucun de ses prédécesseurs n’a été aussi faible, même Mme Mame Madior Boye avait tenu debout en dépit du drame survenu sous son mandat avec le naufrage du bateau « Le Djola » ; avec près de 2000 morts. Regardant autour de lui, Me Wade finira par se résigner de porter son choix sur Souleymane Ndéné Ndiaye, avocat comme lui et libéral de souche. Il était l’homme de la situation de l’heure. Il est costaud, bagarreur et avait rempilé à la tête de la commune de Guinguinéo. Mais dès ses premiers jours à la Primature, Souleymane Ndéné Ndiaye signera sa révocation, du fait de la confirmation d’une déclaration qu’il avait fait : « jamais » il ne se rangera « derrière Karim Wade ». Malheur pour lui : la mère de celui-ci avait tout entendu. Depuis, elle méditait. Maintenant, elle passe à l’action. Voilà pourquoi, depuis près d’une semaine, le « robot » Farba Senghor, nettoyé, huilé et programmé marche inexorablement sur le sixième Premier ministre de Me Wade ; qui risque d’être le plus éphémère. Il peut s’enorgueillir d’avoir fêté ses cent jours à la Primature, où il risque de ne pas rouiller. Car, si Farba Senghor est activé, c’est que le « cercueil » de sa cible est déjà fabriqué et la terre creusée pour l’accueillir.. Idrissa Seck l’a appris à ses dépens ; tout comme Macky Sall et Hadjibou Soumaré. Mais, si les « meurtres » de tous ces Premiers ministres ont été exécutés froidement par l’ancien ministre Farba Senghor, c’est Mme Viviane Wade, dont il était le
garçon de courses, qui en est le commanditaire.. Me Souleymane Ndéné Ndiaye est au bout du rouleau. Me Wade n’y peut rien. Lui-même ne peut pas s’opposer à la volonté de la Première Dame sénégalaise « d’ethnie Toubab ». N’avait-il pas déclaré que « jamais » son fils Karim n’entrera en politique ? N’a-t-il pas finalement déclaré à ce dernier que « je dirai à ta mère que tu as bien travaillé ». Un revirement à 180 degrés, parce qu’à l’heure du dîner, entre le hors-d’œuvre et le dessert, Me Wade finit toujours par céder aux désirs de son épouse. Il finit toujours par laisser faire Farba, en se consolant de l’avoir rabroué durant la journée, et en public. Ce que Mme Viviane veut, Me Wade laisse Farba l’exécuter. Or, la Première Dame veut que Karim devienne président de la République du Sénégal, après son père. Car, elle veut avoir un palmarès plus riche que celui de Mme Bush, dont le mari et le fils ont présidé aux destinées d’une même nation. Mais si entre Bush père et Bush fils, il y a eu Clinton, Mme Viviane Vert veut que Wade fils s’installe sur le « trône » dès que son père se lèvera pour le quitter. Entre père et unique fils, il ne doit y avoir de place pour personne. D’où la nécessité de faire entourer Karim Meïssa de béni-oui-oui. Une telle « cour » ne pas que le doper, l’aider et l’amener à vaincre sa timidité. Et puisque Me Souleymane Ndéné Ndiaye n’est pas de ce bois, eh bien, il partira ; comme Macky Sall, qui entendait auditionner le fils du président, comme Idrissa Seck, qui était un écran pour lui, et comme Cheikh Hadjibou Soumaré, qu’il fallait démettre pour que Karim devienne ministre d’Etat dans un nouveau gouvernement. Les dés sont donc jetés. Et, attention : Me Souleymane Ndéné Ndiaye qui « ne sera jamais numéro 2 du parti » démocratique sénégalais, comme l’a prédit Farba Senghor, risque d’être humilié. Car, « le petit maure » peut bel et bien devenir le septième Premier ministre de Me Wade. Qui est plus docile devant les Wade que lui et très agressif devant ceux qui les combattent ? Qui vivra verra !
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jeudi, 13 août 2009
« Nous voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé », une déclaration encourageante ? C’est faux !
Cette phrase prononcée par Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat Américain, à Kinshasa hier lundi (10 août 2009). Comme Paul Kagame rencontrant Joseph Kabila à Goma (le 06 août 2009), Hillary Clinton a demandé aux Congolais de tourner la page de leur passé de guerre d’agression menée à partir de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, avec le soutien de la Grande-Bretagne et des U.S.A. (sous l’administration de Bill Clinton, l’époux d’Hillary).
Le journal Le Potentiel a publié un article où cette phrase est reprise sous un titre « mal indiqué » (à mon humble avis) : « Premières déclarations encourageantes. Hillary Clinton demande aux Congolais de tourner la page ».
Je défie le Ministre des Affaires Etrangères du Congo, Alexis Tambwe Mwamba, de se rendre à New York ou à Washington et de tenir le même discours ; de demander aux Américains de tourner la page du 11 septembre 2001.Cette page pour laquelle « la guerre contre le terrorisme » a été déclenchée… Je défie Alexis Tambwe Mwamba de se rendre à Washington ou en Israël et de tenir le même discours en demandant aux juifs de tourner la page de la Shoa. Qu’il aille à Kigali demander aux Rwandais de tourner la page du « génocide » de 1994.
Pourquoi de telles phrases prononcées au Congo peuvent-elles être classifiées parmi « les déclarations encourageantes » et applaudies ? Pourquoi applaudissons- nous si facilement ? Qu’y a-t-il d’encourageant dans cette phrase ? L’appel à gommer de nos vies la référence à un passé de guerre d’agression menée sur notre sol pour piller nos matières premières stratégiques par les champions de la défense de l’imposture démocratique et des droits de l’homme ? Ou plutôt la volonté des U.S.A. de travailler avec des populations congolaises amnésiques ?
Aujourd’hui, plus de 50 ans après les crimes nazis, en Allemagne, un ancien officier nazi vient d’être condamné à perpétuité. « Une cour d'assises allemande a condamné mardi à perpétuité, pour un massacre qui avait fait 14 morts en 1944 en Toscane (centre de l'Italie), Josef Scheungraber, un ancien officier nazi qui menait depuis une vie paisible en Bavière, dans le sud de l'Allemagne. Josef Scheungraber, 90 ans, était "le seul officier de la compagnie" de l'armée allemande, qui a tué 14 civils le 26 juin 1944 à Folzano di Cortona en représailles d'une attaque de partisans, a souligné le président de la cour d'assises de Munich. Selon le magistrat, il a été reconnu responsable de la mort de dix d'entre eux dans ce village situé entre les villes d'Arezzo et Pérouse ».
Chez nous, Madame Clinton nous demande de tourner la page d’un passé de plus de 5000.000 de morts ! Elle nous dit : « Nous voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé ». Et puis, notre passé est-il passé ? Les incendies de nos villages, les massacres de nos populations se poursuivent. Les humiliations se poursuivent. Après nos filles, nos femmes, nos mères et nos grand-mères, les démobilisés de l’armée de Kagame et les autres faux FDLR nous violent, nous les hommes. Et si nous nous référons à ce passé-présent, les U.S.A. menacent de ne pas travailler avec nous ! Finalement, qui veut travailler avec qui ? Que signifie travailler avec nous ? Piller nos matières premières stratégiques en armant des bandits de grand chemin (formés aux U.S.A.), les transformer, les vendre, mettre cet argent dans les banques où les bandits armés chez nous déposent le leur. Prendre quelques miettes de cet argent, nous les prêter pour payer les militaires où les experts américains et Britanniques qui les instruisent. Puis, réclamer cet argent après avec des intérêts mirobolants, est-cela travailler avec nous ou du vol organisé ? Mettre le feu aux poudres et revenir sur le lieu du crime en versant les larmes de crocodile sans regretter le passé, est-cela travailler avec nous ? Exiger que les violeurs des femmes armés par les U.S.A. et leurs alliés soient traduits en justice sans que les différentes administrations américaines et les multinationales impliquées dans la guerre d’agression faite au Congo le soient aussi, est-cela travailler avec nous ? Est-il indispensable que le Congo travaille avec les U.S.A. ? Est-il exclu qu’un autre leadership congolais décide, demain, d’emboîter le pas à l’alternative bolivarienne pour les Amériques, noue des alliances stratégiques avec l’Organisation de la Coopération du Shanghai et remette en question, de manière assez profonde, un partenariat classique qui n’a causé que des misères aux Congolais depuis la nuit des temps ?
Sur la page Internet où le journal Le Potentiel publie « les premières déclarations encourageantes » d’Hillary Clinton, il y a un autre titre : « Réponse à Hillary Clinton. Zimbabwe : Mugabe accuse les Etats occidentaux de racisme et de division ». Cet article reproduit quelques déclarations de Mugabe dont celle-ci :
« L’Occident cherche à nous diviser et à perturber notre paix. S’il ne veut pas traiter avec nous, est-ce que nous devrions continuer à vouloir son aide » ? Robert Mugabe ajoute : « Le Zimbabwe n’a besoin d’être dépendant d’aucun endroit sur la planète, et encore moins d’anciens colonisateurs impérialistes et racistes ». Il a encore ajouté : « Nous ne faisons pas partie de l’Europe occidentale et des Etats-Unis » (…) en estimant que « les grandes nations » étaient bâties sur leur propre talent et non pas sur l’aide étrangère » (qui n’est qu’un bluff).
En lisant cet autre article, je me suis dit : « Voilà le courage qui manque à plusieurs d’entre nous ». Celui d’appeler chat chat. Formatés dans un esprit de dépendance spirituelle, culturelle, intellectuelle et matérielle, nous sommes plusieurs à croire dans le miracle d’un Occident à la fois capitaliste et philanthrope. Bêtise ! L’accumulation des richesses au Nord marche de pair avec la dépossession des pays du Sud et le crime. Le discours sur le respect des droits de l’homme et l’arrestation des criminels des viols de femmes fait souvent partie de « la doctrine des bonnes intentions » chère aux U.S.A. (Lire à ce sujet N. CHOMSKY, La doctrine des bonnes intentions, Paris, Fayard, 2006) Elle est plus forte que les idéologies de différentes administrations. Elle les traverse. Elle fait partie de « la voie de l’Amérique ».
Les pays qui la connaissent et l’ont approfondie ne croient plus dans « les beaux discours » des Yankee. Ils s’organisent en des grands ensembles et rompent avec tous les instruments de l’impérialisme moribond des U.S.A. Castro confiait à la presse il y a quelques jours qu’il est possible que les Etats-Unis attaquent le Vénézuela à partir de la Colombie pour « lutter contre la drogue ». C’est-à-dire pour punir le pays du chef de file de l’alternative bolivarienne pour les Amériques d’avoir coupé le cordon ombilical en entraînant plusieurs autres pays de l’Amérique Latine sur la voie de l’autonomie spirituelle, matérielle, culturelle et intellectuelle.
« Nous voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé » ! Cette phase de Madame Clinton est pleine de cynisme ! Parler aux Congolais en ces termes est une façon de leur nier toute mémoire. Or, un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire et un peuple sans histoire est voué à sa perte. Voilà jusqu’où pourrait nous mener notre aventure avec nos bourreaux d’hier qui nous exigent de renoncer à notre passé : à notre perte, à la négation de notre humanité.
Non. Non. Nous écrirons notre histoire en conservant toutes ses pages afin que les générations futures de notre cher et grand pays ne puissent pas répéter notre passé de guerre perpétrée par « les nations qui se disent civilisées ». Mais cette histoire qui s’écrit déjà est écrite avec des larmes de sang à Rutshuru, à Goma, à Minembwe, à Kananga, à Mbuji-Mayi, à Kisangani, à Shinkolobwe, à Likasi, à Masina, à Luozi, à Kikwit, à Maniema, à Mbandaka, etc. Elle ne sera pas celle que Washington, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin nous ont toujours dictée ou veulent nous dicter. Les veilleurs-protecteu rs de la mémoire collective de nos populations sont prêts à donner de leur sang pour que l’écriture de cette histoire soit nôtre. Sans falsification.
Non. Personne, mais personne ne nous séparera de notre histoire et de ses exigences d’une justice juste. Si ces dernières ne sont pas satisfaites de notre vivant, les générations futures s’en occuperont. L’Allemagne vient de condamné un nazi plus de 50 ans après son forfait. Pourquoi pas le Congo ?
J.-P. Mbelu
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Iran : Clotilde Reiss pourrait être libérée sous caution
Clotilde Reiss reste en prison pour le moment. Si son procès est désormais terminé, a annoncé mercredi le procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi, «toute décision pour qu'elle soit libérée sous caution (...) ou qu'elle reste en prison appartient au juge». En cas de libération, la jeune chercheuse française de 24 ans devrait cependant rester impérativement en Iran jusqu'à ce que son jugement soit prononcé. Selon plusieurs sources, les faits qui lui sont reprochés sont passibles en Iran de cinq ans de prison. La date à laquelle doit être rendu le jugement n'est, elle, pas encore connue.
Mercredi, au lendemain de la libération sous caution de la Franco-Iranienne Nazak Afshar , employée de l'ambassade de France à Téhéran, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a déclaré que Paris attendait «dans les meilleurs délais» la libération de Clotilde Reiss, «sous caution dans un premier temps». «Notre objectif, c'est bien d'obtenir sa libération définitive, c'est-à-dire qu'elle puisse retrouver sa famille», a cependant insisté Luc Chatel.
Les autorités iraniennes ont arrêté la jeune universitaire française le 1er juillet à l'aéroport de Téhéran, alors qu'elle était sur le point de quitter l'Iran. Elles lui reprochent d'avoir pris des photos des manifestations consécutives à la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad , et d'en avoir rendu compte par e-mail. Lors de sa comparution devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran, samedi, Clotilde Reiss a reconnu avoir commis des «erreurs». «Je n'aurais pas dû participer aux manifestations», a regretté la jeune Française, avant d'ajouter, en fin d'audience, qu'elle demandait «pardon au pays, au peuple et au tribunal d'Iran» et qu'elle espérait être «graciée».
«Des accusations dénuées de tout fondement»
Sa comparution surprise a cependant provoqué l'ire des autorités occidentales . Au Quai d'Orsay, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a par exemple exigé la libération immédiate
10:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mardi, 11 août 2009
RDC: Hillary Clinton presse Kinshasa de mettre un terme aux violences sexuelles
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton visite un camp de réfugiés à Goma, en RDC, le 11 août 2009 © AFP Roberto Schmidt |
Une infirmière s'occupe d'une jeune femme congolaise vistime de viol, dan sune clinique de Goma, le 11 août 2009 © AFP Roberto Schmidt |
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lundi, 10 août 2009
Attaque frontale de l'Iran sur la France
Le visage pâle encadré par un foulard, Clotilde Reiss se confond en excuses. «Je n'aurais pas dû participer aux manifestations», dit-elle à la barre, en langue farsi, face au juge. Derrière elle, les autres prévenus, des hommes iraniens en grande majorité, sont vêtus de l'uniforme gris des prisonniers. La scène, qui se déroulait samedi, au tribunal révolutionnaire de Téhéran, constitue le deuxième acte de ce que l'opposition iranienne dénonce comme un «procès spectacle», où comparaissent des dizaines de personnes accusées d'avoir participé à un présumé complot occidental pour renverser le régime islamique. Elle a aussitôt été vivement condamnée par le ministère français des Affaires étrangères. «Après la comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran, la France renouvelle sa demande de libération immédiate de la jeune universitaire, les accusations portées contre elle étant dénuées de tout fondement», précise le Quai d'Orsay.
Arrêtée le 1er juillet , à l'aéroport de Téhéran, sur le point de quitter l'Iran, la jeune chercheuse française de 24 ans avait été emprisonnée pour avoir pris des photos des manifestations postélectorales et avoir envoyé un e-mail à un correspondant à Téhéran. Selon l'agence officielle Irna, qui précisait, samedi, qu'elle est « accusée d'avoir rassemblé des informations et d'avoir encouragé les émeutiers », Clotilde aurait reconnu, lors de l'audience, avoir rédigé un rapport d'une page destiné à l'Institut français de recherche en Iran, qui dépend de l'ambassade de France. Son vrai «crime» aurait été d'avoir adressé un courriel anodin à ses proches, dans lequel elle évoque, en termes très généraux, la contestation de la rue. Rien de révolutionnaire… «C'est la preuve que le régime, faute de vraies preuves à se mettre sous la dent, fabrique des boucs émissaires», s'insurge, depuis Téhéran, un professeur iranien, sous couvert de l'anonymat.
«Une vraie pièce de théâtre !»
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Qui vise Sarkozy?
La France condamne l'attentat perpétré samedi à proximité de son ambassade à Nouakchott, qui pourrait selon elle être lié à la récente investiture du président mauritanien.
Lors de cette attaque, un kamikaze a été tué et trois personnes, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l'ambassade, ont été légèrement blessées.
"La France condamne avec la plus grande fermeté" cet attentat, déclare dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui "exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme".
"La France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien", ajoute-t-on.
Cet attentat dans l'ancienne colonie française survient trois jours après l'investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur de l'élection présidentielle du mois dernier et auteur l'an dernier d'un coup d'Etat qui a renversé le premier chef d'Etat démocratiquement élu de Mauritanie.
Pour le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, l'attentat "est sans doute à relier à cette investiture du nouveau président qui a été très ferme dans ses propos en condamnant le terrorisme et en disant qu'il allait s'y attaquer".
"La France étant le partenaire privilégié de la Mauritanie, on peut relier ces éléments d'actualité à ces attentats", a ajouté sur LCI le ministre français, qui avait assisté à Nouakchott à l'investiture du président mauritanien, le 5 août.
ENQUÊTE INTERNATIONALE
L'attentat, qui s'est produit à l'extérieur de l'enceinte de l'ambassade de France, n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
De source diplomatique, on précise que le bâtiment n'a subi aucun dégât et que les autorités mauritaniennes ont ouvert une enquête.
Une autre enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris.
"Tout cela va donner une enquête internationale et pour l'heure, les 1.800 ressortissants français en Mauritanie sont sereins puisqu'il s'agit pour l'instant d'un acte isolé", a souligné Alain Joyandet.
L'activité d'al Qaïda s'est intensifiée dans le nord-ouest de l'Afrique et au Sahara, mais les attentats en Mauritanie sont peu fréquents. Le pays n'avait jusqu'ici jamais connu d'action suicide.
"Une tentative d'attentat suicide est quelque chose de nouveau en Mauritanie, nous devons nous tenir sur nos gardes face à ce nouveau type de menace", a déclaré sous le sceau de l'anonymat un responsable mauritanien de la sécurité.
"A compter de maintenant, nous devrons prendre des mesures de sécurité supplémentaires, mais même ainsi, il n'y a pas de risque zéro", a-t-il ajouté.
Les candidats malheureux à l'élection présidentielle mauritanienne ont dénoncé des fraudes lors du scrutin du 18 juillet mais la France s'est déclarée prête à reprendre la coopération avec la Mauritanie, qui s'est engagée à faire de la lutte contre al Qaïda une priorité.
Elizabeth Pineau, édité par Nicole Dupont
11:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
vendredi, 07 août 2009
Non signature du contrat de ville entre Fatick et l'Adm : Macky Sall va poursuivre l’Etat en justice
Initialement prévue hier au siège de l’Agence pour le développement municipal (Adm), la signature du contrat de ville entre la municipalité de Fatick et l’institution dirigée par Mouhamadou Kabirou Sow, n’a finalement pas eu lieu. Macky Sall, maire de Fatick, qui s’est déplacé au bureau de l’agence a fait constater par huissier l’absence de son Directeur et a décidé de saisir le Premier ministre avant de porter l’affaire devant la chambre des affaires administratives de la Cour suprême pour ‘abus de pouvoir’.
Le maire de Fatick qui devait signer un contrat de ville avec le Directeur de l’Agence de développement municipal (Adm), Mouhamadou Kabirou Sow, dans le cadre du programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol) a refusé de se déplacer au ministère des collectivités locales pour parapher le document, conformément aux exigences du ministre délégué, chargé des collectivités locales. Liant la parole à l’acte, il s’est rendu hier au siège de l’Adm et a fait constater par huissier de justice l’absence du directeur de l’Adm à la cérémonie de signature. ‘Nous devions signer un contrat de ville aujourd’hui à 16 h 30 mn avec le Directeur de l’Adm pour le financement d’infrastructures dans la ville de Fatick à hauteur de 646 millions de francs Cfa. Mais, à ma grande surprise, le Directeur de l’Adm m’a appelé hier (mercredi, Ndlr) dans la soirée pour m’annoncer que le ministre a décidé de déplacer la cérémonie de signature à son département. Ce que j’ai catégoriquement refusé. Parce que, parmi les 38 maires qui ont déjà signé ce contrat, il n’y a pas un seul qui l’a fait avec le ministre. Je dénonce cette tentative d’ingérence de la tutelle’, a déclaré l’édile de Fatick au siège de l’Adm après le constat, par huissier, de l’absence de son Directeur. Très déçu de l’attitude du ministre délégué chargé des Collectivités locales, Macky Sall assimile cette mesure du ministre à ‘une tentative d’humiliation ou à une tentative de blocage des fonds destinés aux populations de Fatick’.C’est pourquoi, il a décidé de faire un recours auprès du Premier ministre, chef de l’administration, pour qu’il rappelle son ministre à l’ordre. Avant de saisir la Cour suprême pour abus de pouvoir. Car, pour lui, cette mesure est purement politique. ‘Tous les maires ont signé ici avec le Directeur de l’Adm. Et Abdoulaye Baldé en est le dernier, lui qui a signé avec Kabirou Sow vendredi dernier’, se désole Macky Sall. Qui invite le gouvernement à s’attaquer aux véritables problèmes des Sénégalais au lieu de s’acharner sur lui. ‘Le gouvernement est attendu ailleurs pour apporter des solutions aux problèmes des populations et non de déplacer des cérémonies de signature de contrat entre une agence et une institution municipale dans les ministères’, s’indigne l’ancien Premier ministre.
Rappelons que la signature de ce contrat de ville entre le maire de Fatick et le Directeur de l’Adm devrait permettre à la capitale du Sine de bénéficier d’un financement de plus de 646 millions de francs Cfa destiné à l’extension du réseau électrique et à l’adduction d’eau dans certains quartiers de la ville, à la réhabilitation du centre de santé de la ville, ainsi qu’à la construction d’espaces marchands.
ALIOU SOW RASSURE LES FATICKOIS : ‘La signature du contrat aura lieu’
Suite au ‘faux-bond’ de Macky Sall qu’il attendait à son cabinet, le ministre Aliou Sow s’est dit déçu de l’attitude de son ancien patron. ‘Je constate avec déception et une grande surprise l’interprétation fallacieuse qui a été faite de cette cérémonie de signature de contrat entre l’Adm et la mairie de Fatick. J’ai estimé que la signature de ce contrat de ville devrait être le cadre pour discuter avec les maires des problèmes auxquels les collectivités locales sont confrontées pour essayer d’y apporter ensemble des solutions. Je devais signer un contrat ici (son cabinet, Ndlr) avec le maire de Thiès mais il s’est trouvé que j’étais en voyage à Bruxelles. La semaine dernière aussi, je comptais le faire avec le maire de Ziguinchor, mais, j’étais à Washington. Je suis rentré hier et j’ai demandé au Directeur de l’Adm de déplacer la cérémonie ici pour accueillir Macky Sall que j’ai loyalement servi dans un gouvernement. Et j’attendais de lui, en tant que sa tutelle, un meilleur égard’, a déclaré l’ancien poulain de Sall qui l’avait défendu bec et ongles contre ses ex-camarades libéraux qui voulaient le débarquer du perchoir l’Assemblée nationale. Cependant, le ministre tient à rassurer les populations de Fatick sur la signature de contrat. ‘Il ne s’agit nullement de tentative de blocage de fonds destinés aux populations de Fatick. Nous le signerons à Fatick ou même dans les airs si Macky Sall le souhaite, mais l’essentiel est que les populations bénéficient de ce programme’, a-t-il déclaré. Avant de préciser : ‘Je ne suis pas dans une logique de politique politicienne. Il y a un temps pour cela’, conclut-il.
Auteur: Seyni DIOP
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Guinée : interpellation du leader politique Aboubacar Sylla
Aboubacar Sylla a été interpellé mardi matin, par des hommes en tenues militaires et civiles, en pleine circulation, alors qu’il venait de quitter son domicile de Kaporo, dans la commune de Ratoma. Il a été relaxé six heures plus tard. Ce patron de presse avait officiellement lancé son parti, l’Union des forces du changement (UFC), le 27 juillet dernier à Conakry.
L’Union des forces du changement (UFC), c’est le nom du parti d’Aboubacar Sylla, propriétaire du groupe de presse écrite l’Indépendant-Démocrate. Il a été arrêté mardi 4 août à 11 heures. Pour en savoir un peu plus, nous avons joint au téléphone la victime elle-même. Elle a confirmé les faits. Aboubacar Sylla nous a confié qu’il venait en direction de la ville, « quand soudain, une voiture tout terrain lui a barré la route. Ses occupants étaient habillés en tenues militaires et civiles. » Il a affirmé avoir été arrêté par ces hommes « sans convocation ni mandat. Toutes choses contraires aux règles de fonctionnement de l’Etat de droit. »
Ensuite, nous a-t-il affirmé, il a été à conduit chez le procureur pour interrogatoire. Là, il a été évoqué, continue-t-il, une affaire domaniale datant de 1989. Au téléphone, Aboubacar Sylla nous a déclaré qu’il a été arrêté sur instruction personnelle du ministre de la Justice, Siba Lohalamou.
Pour avoir sa version des faits, nous avons en vain tenté d’entrer en contact avec le ministre de la Justice. Toutefois, aux dernières nouvelles, Aboubacar Sylla a été relaxé, six heures après son interpellation. Face à ce qu’il appelle la violation des principes de l’Etat de droit, le leader politique parle d’une tentative d’intimidation. Reste à savoir si cette curieuse affaire domaniale est classée ou pas.
Aboubacar Sylla avait donné, le 27 juillet dernier, pour le lancement de son parti, une conférence de presse au cours de laquelle il avait vivement critiqué la Grande muette. Il avait déclaré que la "la première des priorités est de faire une refondation de l’armée" et dénoncé "l’indiscipline qui existe" en son sein. Selon lui, tout ce que devait faire le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) était d’organiser les élections et de partir. Des propos moyennement appréciés par la junte au pouvoir.
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jeudi, 06 août 2009
Afrique/ Wade en croisade contre les présidents voleurs
Lepeuple-sn.com (Dakar)-Abdoulaye Wade et trois autres chefs d’état du continent noir souhaitent mettre fin à l’impunité des dirigeants africains qui transfèrent des fonds publiques dans les banques occidentales. ‘’ Les efforts déployés par les gouvernements africains pour renforcer la démocratie et la gouvernance perdent de leur efficacité si l’argent volé au continent trouve refuge dans des comptes secrets en occident’’, ont affirmé les président du Sénégal, du Liberia, du Rwanda et du Botswana dans une lettre dont une copie est parvenue à la rédaction. S’adressant à l’administration américaine à l’occasion de la venue au Kenya de la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton, ces quatre présidents africains déplorent le laxisme des pays riche dans la lutte contre la délinquance financière de certains des leurs. ‘’Il est effrayant de constater que les grands pays de l’OCDE n’ont encore poursuivi en justice aucune personne accusée de fraude et de pratiques entachées de corruption à l’étranger’’, ont-ils tonné. Wade et compagnie semblent sous entendre que les pays riches sont complices avec certains dirigeants véreux du continent africain, en servant de planque aux richesses confisquées aux peuples du continent. La suisse, le duché de Luxembourg, la principauté de Monaco entre autres sont réputés pour leur dogme de sauvegarde du secret bancaire.
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Tous coupables!
La situation que traverse notre pays est préoccupante ; à cela s’ajoute la crise économique mondiale. Mais, la spécificité du Sénégal, c’est qu’il a toujours été et est, à proprement parlé, mal gouverné depuis l’indépendance. En réalité, depuis l’avènement de l’alternance, la culture de la médiocrité est jointe au mal gouvernement – pour ne pas parler de mal-gouvernance avec tout ce que cela suppose comme complexité sémantique. Le seul coupable que l’on peut désigner, au premier abord, face à cette situation catastrophique est le président de la République, Me Abdoulaye WADE, celui sur qui les sénégalais avaient placé un immense espoir après son élection à la magistrature suprême le 19 Mars 2000. Force est de reconnaître aujourd’hui que nous avons substitué le pire au mal. Le régime de Diouf, pour ne pas dire socialiste, était certes mauvais, mais celui de Wade, ou libéral, a battu tous les records de médiocrités en terme de gestion des affaires de l’Etat – il fait preuve d’un amateurisme sans précédent dans l’histoire de notre pays. C’est pour cette raison, à bon droit, que nous tenons à valider notre idée suivant laquelle M. le Président, vous êtes le principal coupable de la catastrophe sénégalaise. Oui vous êtes coupable d’un crime aussi crapuleux que l’apartheid, car vous avez ôté à toute une jeunesse le droit d’espérer un futur meilleur avec l’obligation de se jeter dans les bras d’un avenir sombre et dénué de promesses. La dégradation des mœurs reste votre principal objectif. On se rappelle l’extrême humiliation que vous avez fait subir à certains Imams en les alignant comme des moutons devant votre palais pour leur donner individuellement 50000 FCFA. Vous voulez transformer les sénégalais en mendiants et cela s’explique par la descente de votre chef de cabinet dans la banlieue pour y distribuer une trentaine de millions en se réjouissant, en retour, d’y voir les chefs de quartiers se battre pour des miettes. En plus de la dégradation des mœurs, vous vous adonnez à un bradage de nos terres comme si vous y trouviez un certain plaisir. Nous croyions que c’est votre seul passe-temps mais, à notre grande surprise, nous venons de découvrir que tous les immeubles appartenant au patrimoine bâti de l’Etat sont distribués à vos valets. La liste de vos forfaits est tellement longue et scandaleuse que nous ne pourrions pas énumérer ici ses composantes. Mais, force est de reconnaître que vous êtes certes le principal coupable, mais vous n’êtes pas le seul.
Que dire de tous ces sénégalais de l’extérieur qui ont tout simplement malhonnêtement démissionné de la manière dont le pays qui leur a tout donné est gouverné. Grande fut ma stupéfaction de savoir, par le canal de Mouhamadou MBODJ, lors de son passage à l’émission Diaspora du 04 juillet 2009, que seulement environ 150 000 sénégalais de l’extérieur s’étaient inscrits sur les listes électorales. Comment peut-on, avec un tel comportement démissionnaire et défaitiste, aspirer à un Sénégal meilleur. Si nous ne pouvons pas sacrifier un peu de notre temps pour nous inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir accomplir notre devoir civique primordial, c’est, à mon avis, parce que nous sommes tout aussi coupables que WADE et sa bande. Nous sommes coupables d’avoir laissé nos frères et sœurs restés au pays entre les mains de ces brigands. Sinon comment pourrions-nous comprendre qu’il nous soit difficile, voire impossible, de tout faire pour nous inscrire sur les listes électorales. Nous avons certes notre travail à garder jalousement, surtout en ces temps de vaches maigres, mais perdre 24h et quelques dollars ou euros, peut avoir un impact inimaginable pour la bonne marche de notre pays – one voice can make a change (une seule voix peut réaliser un changement). Le Sénégal a besoin de nos envois d’argent, mais aussi et surtout de notre implication dans son processus de démocratisation. Si nous avons choisi le silence comme refuge par rapport aux nombreux problèmes du Sénégal, alors ayons le courage de laisser à WADE la possibilité de mener à bien sa mission : transformer la République du Sénégal en Monarchie.
Cette monarchisation rampante suit son cours normalement sans qu'il n’y ait de réelle résistance. L'opposition réunie au sein de Benno Siggil Senegal commence à faire signe de vie avec les manifestations de Mbane, la marche des travailleurs de Jean-Lefebvre pour ne citer que cela. Alors, pourquoi ont-ils attendu aussi longtemps pour montrer que leur opposition dite républicaine faisait partie des causes essentielles de tous nos malheurs d'aujourd'hui. Ils ont tout simplement failli faillir à leur mission. Seulement, surgissent souvent des failles dans les comportements de nos leaders politiques de l'opposition : ils n'hésitent même pas à rétorquer à un simple citoyen lambda: " Et toi qu'as tu fais pour ton pays ?". Quelle honte! Ils persistent dans leurs interminables réunions chez Amath DANSOKHO sans avoir le courage d'aborder les questions fondamentales comme celle de la candidature unique de l'opposition. N'est-il pas temps que nous commencions à réfléchir sur cette fameuse idée de candidature unique? Nous disons tous que 2012 est encore loin, mais ne dit-on pas que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Les échéances électorales doivent se tenir certes en 2012, mais c'est maintenant que l’on doit commencer à s’y préparer. Il nous faut avoir un programme, mais surtout ayons le courage de décliner notre candidat. Devrions-nous faire confiance aux politiques, ou devrions-nous chercher quelqu'un de la société civile pour une période de transition en attendant que les politiques retrouvent la confiance des sénégalais? Voilà autant de questions qui doivent nous interpeler et auxquelles il nous faut impérativement trouver des réponses convenables et adaptées à nos réalités sociales et sociopolitiques.
Sénégalaisement vôtre!
Amath DIOUF
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mercredi, 05 août 2009
Un gendarme blessé par balle en Nouvelle-Calédonie
Un gendarme a été blessé par balle mercredi en Nouvelle-Calédonie, où la tension est vive en raison d'un conflit lié à la compagnie aérienne locale Aircal, apprend-on auprès du service de presse de la gendarmerie.
Le syndicat indépendantiste de l'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités), deuxième syndicat du territoire austral, a lancé depuis une semaine un appel à la grève générale pour protester contre l'emprisonnement de son président, Gérard Jodar, et l'enlisement d'un conflit en cours depuis mars à la compagnie Aircal.
De nombreux incidents se sont produits près des barrages dressés par les manifestants, faisant plusieurs dizaines de blessés dans les rangs des forces de l'ordre.
Pour la première fois mercredi, un gendarme a été blessé par une arme à feu près de Nouméa.
"Le 5 août à 15h00 locales, 06h00 heure de Paris, les gendarmes sont intervenus pour libérer une voie sur la commune du Mont-Dore. Lors de l'intervention, un militaire de l'escadron de gendarmerie de Blois a été blessé par balle à la jambe", a rapporté une porte-parole de la gendarmerie.
La victime a été hospitalisée et opérée.
Lors d'une deuxième altercation au même endroit, où se sont rassemblés environ 200 manifestants selon les forces de l'ordre, un autre gendarme a été blessé au visage par une bille en acier.
Deux véhicules de gendarmerie ont aussi été la cible de tirs, a-t-on rapporté de même source.
Elizabeth Pineau, édité par Clément Dossin
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Mahmoud Ahmadinejad;un triomphe sans gloire
PAS DE FÉLICITATIONS OCCIDENTALES
Les manifestants faisaient face à un imposant dispositif de sécurité composé de centaines de policiers anti-émeutes et de miliciens bassidjis. Les autorités souhaitaient éviter que ne se reproduisent les troubles qui ont émaillé les manifestations post-électorales et fait au moins 20 morts.
Confirmé lundi dans ses fonctions par le "guide suprême" de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, le président ultraconservateur aborde son second mandat de quatre ans très isolé sur la scène internationale.
Mardi, plusieurs dirigeants occidentaux, dont le président américain Barack Obama, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, ont annoncé qu'ils ne lui adresseraient pas les félicitations d'usage.
La Maison blanche a toutefois déclaré qu'elle reconnaissait en Mahmoud Ahmadinejad "le dirigeant élu" d'Iran.
Le président iranien a pris note mercredi des prises de position occidentales en déclarant qu'il n'attendait aucun message de félicitations.
"Nous avons entendu que certains dirigeants occidentaux avaient décidé de reconnaître mais de ne pas féliciter le nouveau gouvernement (...) Bien, personne en Iran n'attend vos messages (de félicitations)", a-t-il dit après avoir prêté serment.
Les violences post-électorales ont fait au moins 20 morts et des centaines de personnes ont été arrêtées par les autorités.
Une centaine d'entre elles, dont plusieurs personnalités de l'opposition réformatrice, sont jugées depuis samedi par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. La prochaine audience de ce procès dénoncé par l'opposition doit avoir lieu jeudi.
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mardi, 04 août 2009
Hillary Clinton entame au Kenya sa longue tournée africaine
Cette visite de 11 jours dans sept pays intervient trois semaines après celle du président Barack Obama, qui avait appelé les dirigeants africains à promouvoir la bonne gouvernance et à mettre fin aux guerres qui dévastent de nombreux pays.
Hillary Clinton devrait porter le même message, mais aussi tenter de montrer aux Africains qu'ils constituent une priorité de la politique étrangère américaine, au même titre que les guerres en Irak et en Afghanistan ou le Proche-Orient.
"L'administration est engagée en Afrique. L'administration est capable de gérer plusieurs questions de politique étrangère en même temps", a déclaré le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires africaines, Johnnie Carson, qui accompagne Hillary Clinton.
La première étape de sa tournée, la plus longue depuis son entrée au département d'Etat, la conduira au Kenya, pays natal du père de Barack Obama.
Elle y assistera notamment à une réunion commerciale annuelle organisée par un programme américain qui permet aux pays d'Afrique subsaharienne d'exporter sans payer de taxes plus de 6.400 produits aux Etats-Unis.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est envolée lundi soir pour le Kenya, première étape de sa tournée en Afrique, où elle mettra l'accent sur la lutte contre la corruption et les relations commerciales entre le continent les Etats-Unis.
Washington cherche des moyens de renforcer ses liens commerciaux avec les 48 pays d'Afrique subsaharienne, qui comptent pour 1% de ses exportations et 3% de ses importations.
Le représentant américain au Commerce, Ron Kirk, a estimé lundi dans une tribune publiée par la presse kényane que les Africains devraient suivre l'exemple des pays asiatiques en développement et diversifier leur économie.
"Nous devons trouver des moyens nouveaux et plus efficaces de promouvoir la compétitivité africaine", a-t-il écrit. Ron Kirk accompagne également Hillary Clinton.
Les efforts américains pourraient concurrencer la Chine, qui est devenue dans beaucoup de pays le principal investisseur étranger, notamment dans le secteur énergétique, aux dépens des Occidentaux, Européens en premier lieu.
Au Kenya, la chef de la diplomatie américaine devrait en outre s'entretenir avec le président somalien, Cheikh Charif Ahmed, et s'engager à fournir davantage d'aide financière et d'équipements militaires à son gouvernement, confronté à une violente insurrection islamiste.
Au cours de cette tournée, Hillary Clinton se rendra ensuite au Nigéria et en Angola, les plus gros producteurs de pétrole du continent, ainsi qu'en Afrique du Sud, la première puissance économique continentale.
Elle se rendra également au Libéria, en République démocratique du Congo, et achèvera son voyage au Cap vert, que les Etats-Unis considèrent comme un exemple en matière de gouvernance.
Version française Grégory Blachier
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vendredi, 31 juillet 2009
Obama tient parole
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Pape Diouf (futur) secrétaire d’Etat ?
« Pape Diouf secrétaire d’Etat ? » : C’est par ce titre question, que le site Africa Intelligence parle des contacts (peu médiatisés) entre l’Elysée et l’ancien Président de l’OM. "L’ancien président de l’OM (Olympique de Marseille), qui prenait un pot le 10 juillet au Bristol avec Xavier Boucobza, ex-conseiller juridique de Robert Louis-Dreyfus, a été reçu le même jour à l’Elysée par Nicolas Sarkozy" On connaît l’engouement de notre Président pour le sport et notamment le football, et on pourrait croire qu’il s’agissait d’une rencontre amicale et sportive, mais il semble que cette rencontre ait été moins anodine qu’on pourrait le penser, puisque : Mercredi, Pape Diouf était convoqué dans le bureau de Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux Sports, pour évoquer certaines problématiques du foot professionnel. Selon L’Equipe, aucune mission ne lui a été confiée. Mais l’ancien agent est un homme demandé. Il ne dévoilera ses projets d’avenir qu’une fois ses problèmes réglés. - Source 20Minutes "Pour Pape Diouf, ce serait effectivement une belle reconversion pour l’ancien journaliste et agent de joueurs, plutôt classé ... à gauche !" comme le fait remarquer Le Télégramme Car pour ceux qui l’ignoreraient, Pape Diouf a fait ses débuts de journaliste, comme " pigiste à La Marseillaise, un journal communiste. Diouf ne se définira pas comme communiste mais plutôt tiers-mondiste à tendance gauche. Ensuite, il deviendra journaliste sportif à La Marseillaise et sa tâche sera de couvrir toutes les activités sportives de l’ Olympique de Marseille " - Source Web libre D’ailleurs comme l’écrit Backchich : " À l’occasion de la dernière élection présidentielle en 2007, le président de l’OM n’avait pas caché que son inclinaison politique le poussait plutôt vers la Madone du Poitou, alias Ségolène Royal, plutôt que vers le petit Neuilléen Sarkozy" - Source Bakchich Or, au delà des qualités humaines et professionnelles de l’homme, on se dit à la lecture de son parcours, comment l’Elysée et ses communicants pourraient l’instrumentaliser et jouer sur deux tableaux : l’ouverture à gauche et la diversité au gouvernement L’histoire de Diouf, c’est celle d’un jeune immigré fan de foot et de basket. Né le 18 décembre 1951 à Abéché, au Tchad, sa vie invite au voyage ... / ... Une famille sénégalaise moyenne, une enfance « normale ». Pape est plutôt bon élève, il court les ballons de toutes sortes (foot, basket et handball). .../ ... À la fin de 1969, premier tournant. À 18 ans, le grand échalas débarque à Marseille. Surprise : « Je croyais arriver à l’école militaire pour trois années d’études avant de rentrer chez moi », se souvient-il. L’austère et peu avenant capitaine Ducasse, chargé de son intégration, lui explique que c’est en fait d’engagement pur et simple qu’il s’agit. Pape refuse, son père se fâche. C’est la rupture. Et le spleen : pas d’argent, les os glacés par ce satané mistral, la nourriture qui ne ressemble à rien – et surtout pas à son riz au poisson habituel. Il dort au foyer des jeunes travailleurs, enchaîne les petits boulots : coursier, pointeur au Port de Marseille, manutentionnaire. Parallèlement, il obtient son bac en candidat libre, tente le concours d’entrée à Sciences-Po Aix-en-Provence et réussit. ... / ... Au bout de deux ans, la réalité reprend le dessus : il entre aux PTT. Il se lie d’amitié avec un inspecteur des services, Toni Salvatori. Pape parle foot avec lui. Tellement bien que Salvatori, qui fait quelques piges pour le journal communiste La Marseillaise, lui propose d’y écrire un peu. « J’étais le seul à ne pas avoir ma carte du Parti communiste français », rappelle Pape. Ce qui n’a pas empêché l’ancien homme d’affaires et patron de l’OM Bernard Tapie de lâcher un jour à son propos : « C’est le communiste qui a le mieux saisi les règles du capitalisme. » Diouf n’est pas « rouge » mais tiers-mondiste et de gauche. « À l’époque, nous autres jeunes Africains vivions pleinement la décolonisation et soutenions les mouvements d’indépendance dans les colonies portugaises. On adhérait aux idées d’Amilcar Cabral, le libérateur de la Guinée-Bissau, et à son combat pour la dignité. Le PCF soutenait les luttes tiers-mondistes et je m’en sentais proche. Quant au capitalisme… Sans doute Tapie fait-il allusion à ma réussite en tant qu’agent de joueurs… » .../ ... Sa carrière s’accélère. Il s’illustre par ses écrits, obtient des prix. En 1987, Pape quitte La Marseillaise pour L’Hebdomadaire, un périodique lancé pour concurrencer Le Provençal du tout-puissant député-maire Gaston Defferre. Puis direction Le Sport, concurrent éphémère du quotidien L’Équipe. ... / ... Après tant d’années passées à couvrir l’Olympique de Marseille, Pape connaît tout des arcanes du football en général et du club en particulier. Le « retraité » du journalisme organise en Afrique des tournois en hommage à certaines légendes du continent, comme Roger Milla ou Eusebio. Des liens d’amitié se nouent, il joue le rôle de grand frère. Deux stars de l’OM le sollicitent alors : le gardien de but des Lions indomptables du Cameroun Joseph-Antoine Bell et le défenseur d’origine ivoirienne de l’équipe de France Basile Boli. À l’époque, à la fin des années 1980, les joueurs africains sont généralement moins bien payés que les autres. Bell et Boli lui demandent de prendre en charge leurs carrières et de défendre leurs intérêts. Diouf sait qu’il quitte le journalisme pour un métier qui n’a pas bonne presse. Mais cette nouvelle aventure le passionne. En 1989 il se lance et crée sa société, Mondial Promotion ... / .. Le succès est fulgurant, les poulains affluent au sein de son écurie : Marcel Desailly, François Omam-Biyik, Bernard Lama, William Gallas, Abedi Pelé, Rigobert Song, Péguy Luyindula, Didier Drogba. Même les Blancs sautent le pas. Laurent Robert, Grégory Coupet, Sylvain Armand ou Samir Nasri le rejoignent. Chiffre d’affaires de Mondial Promotion en mai 2004 : plus de 3,5 millions d’euros. ... / ... Seize heures par jour « sur le pont », pas de vacances, le téléphone portable sonnant en permanence. Il gère les parcours de ses joueurs, mais aussi leurs états d’âme, leurs angoisses, leurs caprices. L’argent coule à flots dans ce milieu, grise les esprits les plus sains et attire des nuées de bimbos en quête de bons partis. Du coup, il doit aussi gérer les chagrins d’amour, les ruptures et les assiettes qui volent dans le foyer conjugal de ses protégés. Une vie de fou, passée essentiellement dans les avions et les taxis. La contrepartie du succès et de l’argent. C’est que agent de joueurs, ça paye bien. Mieux même que président de l’OM. Pape est apprécié des dirigeants. « C’est un homme d’honneur », confie le Messin Carlo Molinari. « Il est fin, intelligent, malin. On prenait plaisir à négocier avec lui, même si on savait que ce serait très, très dur », complète Gervais Martel, président du RC Lens. La faconde sénégalaise et la rigueur cartésienne séduisent. ... / ... L’Europe ? « Elle tourne de plus en plus le dos à l’Afrique. Cela devient choquant. Sa seule préoccupation : empêcher l’immigration et défendre ses intérêts stratégiques. Du pur cynisme et un manque de reconnaissance flagrant. Le discours de Sarkozy à Dakar en est l’illustration parfaite. » Transition idéale pour aborder le cas Sarkozy. « Il a eu le mérite de poser les problèmes, d’éviter la langue de bois et de dépoussiérer la fonction de chef de l’État. Maintenant, s’il est très différent de Chirac et de ses aînés de par son style, sur le fond, c’est pareil. » Pour qui a-t-il voté en 2007 ? « J’ai toujours voté à gauche, donc j’ai voté pour Ségolène Royal. Mais je dois reconnaître que c’était sans conviction… » Pape Diouf mesure le chemin parcouru. Mais il sait qu’il a eu beaucoup de chance, qu’il a fait les bonnes rencontres. « L’intégration en France est un problème mal posé. J’ai beau m’intégrer, épouser tous les tics locaux, il y aura toujours des gens pour qui je serai le Noir débarqué d’Afrique. Pareil pour mes enfants. Ils grandissent avec leurs copains blancs, et puis, à 18 ans, font un voyage et se rendent compte qu’on regarde deux fois leur passeport, et pas celui du copain. » Celui à qui Tapie lança un jour « toi, tu es le Black le plus intelligent que je connaisse ! » se veut lucide. Quarante ans après son arrivée sur le Port de Marseille, il est toujours l’exception qui confirme la règle. - Extraits du "fabuleux destin de Pape Diouf" par Jeune Afrique A la lecture de cette bio, on imagine immédiatement que le futur impétrant correspond exactement aux profils que Nicolas Sarkozy aime attirer au gouvernement. Avantage complémentaire, Diouf pourrait faire oublier l’expérience Bernard Laporte ... On ignore quelle sera la décision de Pape Diouf ni le poste ou la mission qui pourraient lui être confiés, par contre, on constate que l’Elysée continue à utiliser la technique de la possible "prise de guerre" ou tout simplement, on pérennise ce qu’expliquait Benoît Hamon : "La spécialité de Nicolas Sarkozy" c’est "le ’name-dropping’ qui consiste à jeter un nom dans le débat et imaginer que celui-là puisse entrer au gouvernement" Dans la mesure où la nomination de nouveaux secrétaires d’Etat, qui devait être annoncée en début de semaine, ne pourra intervenir qu’après les vacances du Président, il faudra attendre la rentrée de septembre pour classer cette information dans la catégorie info ou intox ... | |
Auteur: AgoraVox.fr |
12:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |