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samedi, 18 avril 2009

Marine Le Pen candidate à la succession de son père au FN

Marine Le Pen a officialisé sa candidature à la direction du Front national, fondé par son père et qu'il dirige depuis les années 70. marin.jpg

A la question "Serez-vous candidate à la succession" de Jean-Marie Le Pen lors du prochain congrès du FN, la député européenne a répondu sur Europe 1 : "Oui".

Pour autant, a-t-elle ajouté, la candidature de Jean-Marie Le Pen aux européennes dans moins de deux mois ne sera pas son dernier combat électoral "puisqu'il a dit qu'il se présenterait aux régionales en 2010, à notre grande joie".

Face à la fronde contre sa fille au sein du parti d'extrême droite, Jean-Marie Le Pen a choisi de repousser au printemps 2011 le congrès chargé de désigner son successeur.

A l'approche de la campagne des élections européennes du 7 juin, Marine Le Pen a accusé Nicolas Sarkozy de "faire le coup" de la sécurité, comme lors de la campagne présidentielle de 2007. Elle a notamment attaqué la loi sur les bandes organisées que prépare le gouvernement à la demande du chef de l'Etat.

"Il faut que Nicolas Sarkozy arrête de se moquer des Français. A chaque fois qu'une élection arrive, il fait des promesses sur des terrains dont il pense qu'il va tirer un bénéfice électoral", a-t-elle estimé.

"En réalité, en matière de sécurité le constat est déplorable : l'insécurité est devenue dramatique, y compris dans la moindre des campagnes. C'est un cancer qui s'est métastasé dans toute la France", a-t-elle ajouté.

Sur I-télé, la vice-présidente du FN a fait le lien entre insécurité et immigration, après la publication d'une "carte de l'insécurité" française par Le Figaro.

"Je refuse l'amalgame entre pauvreté et insécurité (...). La carte de France de l'insécurité, je me demande si ce n'est pas la carte de France de l'immigration parce que les zones qui apparaissent sont clairement des zones où il y a une immigration plus massive qu'ailleurs", a estimé Marine Le Pen.

"A partir du moment où on laisse une immigration massive s'installer, où on laisse des ghettos se constituer, on crée les conditions d'une bombe à retardement", a-t-elle ajouté.

Laure Bretton, édité par Gilles Trequesser

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vendredi, 17 avril 2009

Bâ Mbaré devient président de la République de Mauritanie

Comme promis d’abord sur France 24, puis à Nouadhibou récemment, le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui dirigeait le pays depuis le coup d’Etat du 6 août dernier a rendu sa démission. C’est le président du Sénat mauritanien, Bâ Mamadou dit Mbaré qui est devenu depuis mercredi soir, le chef de l’Etat par intérim. Un noir à la tête de la Mauritanie. Une grande première depuis le 28 novembre 1960, date l’indépendance de ce pays.
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Candidat à l’élection présidentielle prévue le 6 juin prochain, le tombeur de Sidy Ould Cheikh Abdallahi devait démissionner au moins 45 jours avant le scrutin, conformément à la Constitution, même si ces adversaires parlent de "leurres". En effet, son remplaçant, Bâ Mbaré a été investi par le Conseil constitutionnel au cours d’une cérémonie officielle organisée au palais de la République comme le stipule l’article 40 de la Constitution.

Ancien opposant, ministre sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, M. Bâ est né en 1946 à Waly Diantang, un village situé dans le sud-oust de la Mauritanie, à la frontière avec le Sénégal.

C’est la première fois dans l’histoire politique de la Mauritanie qu’un membre de la communauté négro-africaine prend les rênes du pays.

Le Général Aziz a également pris l’ordonnance,constitutionnelle n° 2009 / 001 modifiant et complétant l’ordonnance constitutionnelle n° 2008 / 002 du 13 août 2008 régissant les pouvoirs provisoires du Haut conseil d’Etat. Ainsi : Le Haut conseil d’Etat a adopté :

Le président du Haut conseil d’Etat, chef de l’Etat promulgue l’ordonnance constitutionnelle dont la teneur suit :

"Article premier : Il est mis fin aux pouvoirs provisoires dévolus au Haut conseil d’Etat au terme des dispositions des articles 1, 2 (alinéa 2), 5, 6 et 8 (alinéas 2 et 3) de l’ordonnance constitutionnelle no 2008-002 du 13 août 2008 régissant les pouvoirs provisoires du Haut conseil d’Etat.

Article 2 : Le Haut conseil d’Etat continue à exercer ses responsabilités relatives à la sécurité nationale, à la stabilité du pays et aux affaires des forces armées et de sécurité jusqu’à l’entrée en fonction du président de la république élu.

Article 3 : le président de la république élu entre en fonction immédiatement après avoir prêté serment, conformément aux dispositions de l’article 29 (nouveau) de la constitution du 20 juillet 1991.

Article 4 : les dispositions de l’ordonnance constitutionnelle no 2008-002 du 13 août 2008 régissant les pouvoirs provisoires du Haut conseil d’Etat, contraires à la présente ordonnance constitutionnelle sont abrogées.
Article 5 : les dispositions de l’ordonnance constitutionnelle no 2008-002 du 13 août 2008 régissant les pouvoirs provisoires du Haut conseil d’Etat ainsi que celles de la présente ordonnance cessent d’être applicables immédiatement après l’investiture du président de la république élu.

Article 6 : la présente ordonnance constitutionnelle sera exécutée comme loi de l’Etat et publiée suivant la procédure d’urgence et au journal officiel de la République islamique de Mauritanie".


mardi, 14 avril 2009

Rama Bruni charge Ségolène Royal

"C'est quelque chose qui ne se fait pas dans la tradition républicaine et démocratique, tout simplement", a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade, réagissant au "pardon" aux Africains de Ségolène Royal pour le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007.
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"Les représentants de la France sont le président de la République et le gouvernement (...) Elle pouvait parler en son nom, ça pouvait suffire", a déclaré Rama Yade lors de l'émission "Dimanche soir politique" sur itélé et France-Inter.

"On sent bien que la détestation de Nicolas Sarkozy qu'elle entretient depuis la défaite (en 2007, NDLR) est beaucoup plus forte que d'éventuelles préoccupations pour le continent africain", a estimé la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme. "Je n'aime pas ces comportements suspects qui consistent réellement à prendre l'Afrique comme terrain de jeu de la politique intérieure française".

"Ça suffit les portes-parole de l'Afrique (...) Laissons l'Afrique aux Africains", a-t-elle lancé. "L'Afrique en a assez des belles paroles socialistes dont on nous abreuve depuis de nombreuses années".

Rama Yade, qui est née au Sénégal, a également déclaré ne pas aimer "quand les deux pays que je porte dans mon coeur sont l'objet ou le théâtre de tels déchirements". Et, dans une pique lancée à Ségolène Royal, elle aussi née dans ce pays, elle a déclaré: "Moi je ne suis pas née à Dakar par hasard, c'est ça la différence".

Par ailleurs, interrogée sur les statistiques ethniques proposées par le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances Yazid Sabeg, la secrétaire d'Etat a refusé de se prononcer. "Je ne sais pas", a-t-elle seulement répondu, affirmant être "travaillée entre quelques convictions là-dessus".

Elle a en revanche souligné le recul observé en France sur la question de l'accès aux hautes fonctions des populations d'origine étrangère. "Pendant trente ans, pas grand-chose n'a été fait (...) Parce qu'il y a eu trente de retard, il faudra trente ans pour rattraper le niveau", a-t-elle estimé. A ce titre, "l'élection de Barack Obama nous ringardise. C'est un défi lancé à la France", a-t-elle affirmé. AP

dimanche, 12 avril 2009

Darfour : le peuple oublié

arton16599.jpgOmar El-Béchir expulse les organisations humanitaires qui aident les réfugiés darfouri

Nat hentoff, analyste au Cato Institute, essaye de mettre en évidence l’instrumentalisation par le président soudanais du sentiment communautaire arabe pour se dédouaner de sa responsabilité dans les tueries perpétrées et la situation catastrophique au Darfour. Il montre aussi comment Omar El-Béchir justifie l’expulsion des organisations humanitaires, seule chance pour aider les populations, sous prétexte de coopération avec la CPI.

Après que le dictateur soudanais, le général Omar Hassan El Béchir, a expulsé treize organisations humanitaires internationales du Darfour, le reste d’entre elles devant bientôt suivre, quatre enfants africains noirs musulmans sont pleurés par ce qui reste de leurs familles au camp de réfugiés Shangil Tobaya, parce qu’ils sont morts de malnutrition fin mars. Bien sûr leur mort n’apparaitra pas dans les journaux occidentaux.

Pour leur mémoire, voici leurs noms, fournis par le mouvement rebelle pour la justice et l’égalité dans le Sudan Tribune, le 24 mars : Abdel-Latif Hassan Gar El-Nabi, 7 mois ; Ahmed Musa, 7 mois ; Mounir Mohamed Ibrahim, 9 mois ; Esam Babiker Yacoub, 3 ans.

Dans un autre camp, à Otash, quand la mère d’un enfant de dix ans, déshydraté après avoir rendu toute la nuit, l’a amené à la clinique, la porte était close. Un parent du garçon a déclaré : « c’était un service de l’International Rescue Committee, une des organisations expulsées du Soudan par le Général El Béchir » (New York Times, 23 mars).

Le jour d’après, John Holmes, le coordinateur humanitaire des Nations Unies déclarait que les programmes pour l’eau, menés par les agences expulsées, pourraient se retrouver sans ressources d’ici la fin avril.

Le silence de Barack Obama

L’Afrique attendait beaucoup de Barack Obama. Pendant sa campagne présidentielle, ce dernier avait déclaré que les viols et meurtres de masse orchestrés par le général El Béchir avait « sali nos âmes ». Et, le cœur gros, il promettait « plus jamais ». Pourtant, durant sa conférence de presse du 24 mars, qui a été particulièrement médiatisée, M. Obama n’a pas dit un seul mot sur le Darfour. Et aucun des journalistes qualifiés ne lui a demandé ce qu’il pensait de l’élimination continue d’un peuple, par la faim, la soif et la maladie, au sein d’un Etat souverain, le Soudan.

En même temps, le dirigeant macabre de cet Etat souverain, membre des Nations Unies, est recherché internationalement après que la Cour Pénale Internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt international à son encontre le mois dernier pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cependant, avec une méprise royale pour la CPI, le général a depuis voyagé et a été chaleureusement reçu en Érythrée, en Egypte et en Libye. Il est aussi apparu triomphalement au somment des Etats arabes au Qatar.

En Egypte, un allié des Etats-Unis tel que la CIA envoyait des suspects de terrorisme y être torturés, le général El Béchir fût même reçu à l’aéroport, malgré les circonstances, par le président Hosni Moubarak. Le premier ministre du Qatar, Cheik Hamad ben Jassem ben Jabor al Thani, anticipant la visite du génocidaire-en-chef, déclarait à l’Associated Press le 25 mars : « nous respectons le droit international, et nous respectons la participation du président El Béchir et lui souhaitons la bienvenue ».

On pourrait appeler cela de la prestidigitation diplomatique quelque peu ragoutante, comme l’est le mépris froid des nations arabes, qui soutiennent leur collègue souverain le général El Béchir, du fait que les montagnes de cadavres au Darfour sont ceux de musulmans.

Il est tout aussi surprenant que l’Iran et le Hamas soutiennent le dirigeant soudanais. Selon le porte-parole du Parlement iranien, Ali Larijani, le mandat d’arrêt international à l’encontre d’El Béchir est une insulte pour tous les musulmans » (Minneapolis Star Tribune, 27 mars). Il serait intéressant de savoir ce que M. Larijani pense de la mort de ces quatre enfants musulmans au camp de Shangil Tobaya.

Ayman El Zawahri, numéro deux d’Al Qaeda, a récemment (New York Times, 25 mars) pressé les soudanais d’engager le Djihad contre la « croisade » perverse de l’Occident qui ne serait qu’une nouvelle excuse pour envahir une nouvelle terre de l’Islam.

Les organisations humanitaires expulsées

Ibrahim Safi est encore en vie et il fait partie des 75000 déplacés du cap Zamzam. Selon lui, « après Dieu, nous n’avons plus que les organisations humanitaires ». (New York Times, 23mars). Et elles seront bientôt parties…

Le général El Béchir les a expulsées parce qu’elles coopéreraient avec la CPI. En fait, le plan génocidaire du général prévoit depuis longtemps de se débarrasser de la gêne au plan international, causée par ces travailleurs humanitaires au Soudan qui tentent de maintenir en vie les survivants de ses crimes de guerre. Comme le rapporte un de ces humanitaires (Reuters, 5 mars) : « notre inquiétude est que le potentiel de témoignage que ces organisations ont sur le terrain va aussi disparaître ».

La seule information qu’elles aient donnée cependant à la CPI est simplement qu’elles étaient au Darfour. Eric Reeves, qui couvre l’histoire de cet holocauste africain relate (Sudan Tribune, 26 mars) que les expulsions des humanitaires par le général El Béchir « ont pour motif premier le souhait du régime d’éloigner les yeux du monde du Darfour ».

A la frontière du Darfour, Brad Phillips effectue depuis longtemps son ministère sur plusieurs fronts pour un nombre croissant de réfugiés de sa communauté. Le titre du dernier rapport sa fondation Persecution Project s’intitule : « Le peuple que le monde a oublié ». Quinze ans après le Rwanda, pourra-t-on éviter une solution finale ?

Belgique;LDD : « Que celui qui n’est pas content s’en aille »

« Que celui qui n’est pas content maintenant s’en aille », a déclaré le président de la Lijst Dedecker (LDD), Jean-Marie Dedecker, alors que des tensions sont apparues dans son parti.
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Au lendemain d’une interview donnée par le député Rob Van de Velde et dans laquelle l’étoile montante au sein de la Lijst Dedecker (LDD) s’en prend notamment au vice-président de la LDD, Ivan Sabbe, en critiquant son engagement au sein du parti flamand, le président de la LDD, l’ancien entraîneur de judo Jean-Marie Dedecker, siffle la fin de la récréation dans le journal Het Nieuwsblad op Zondag.

Jean-Marie Dedecker, qui a entre-temps finalisé lui-même les listes électorales, met en garde : « que celui qui n’est pas content maintenant s’en aille ». Jean-Marie Dedecker estime que Rob Van de Velde a commis une « erreur de débutant ».

Le président de la LDD précise en outre avoir effectué les derniers arbitrages pour les listes LDD à Anvers, qui sera bien tirée par Jurgen Verstrepen, et en Flandre orientale.

(belga)

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BNP renoncera à Fortis s'il essuie un nouveau rejet

BNP Paribas renoncera au rachat de la division bancaire du groupe belge Fortis si les actionnaires n'approuvent pas le nouveau plan de démantèlement, prévient son directeur général Baudouin Prot.
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"Si c'est non, ce serait 'time' (fini, ndlr) pour nous", déclare Baudoin Prot dans un entretien au quotidien belge Le Soir. "Sur ce point, je suis prêt à parier une boîte de chocolats - belges, bien entendu."

Après avoir été sauvé en octobre dernier par l'intervention des Etats belge, luxembourgeois et néerlandais, qui lui ont apporté 11,2 milliards d'euros de fonds publics, le groupe Fortis est en cours de démantèlement.

Les actionnaires de Fortis ont rejeté en février dernier l'accord initial conclu avec BNP Paribas et doivent se prononcer les 28 et 29 avril sur les nouvelles modalités de l'accord qui prévoit le rachat par la banque française de 75% de Fortis Banque et de 25% de Fortis Assurance en Belgique.

La cour d'appel de Bruxelles a renforcé vendredi les chances de voir l'accord validé en décidant que tous les actionnaires pouvaient participer aux votes, y compris ceux ayant acquis leurs actions après la décision de démantèlement, en octobre.

Si l'accord était conclu, Baudoin Prot affirme dans Le Soir que la direction de Fortis Banque serait confiée à un Belge.

"Nous avons décidé que le président du conseil d'administration de Fortis Banque sera belge. Ce n'était pas notre idée au départ, mais à la réflexion, nous pensons que c'est mieux comme ça", explique-t-il.

Il précise que le nom du possible futur président n'a pas été arrêté, mais décrit le profil idéal comme "une personnalité belge forte, issue du milieu des entreprises et connaissant bien les besoins de l'économie belge".

Baudoin Prot assure en outre n'avoir pas l'intention de délocaliser à Paris le centre de décisions.

"Les équipes resteront à Bruxelles, c'est là que les décisions se prendront. Fortis restera une banque de plein exercice en Belgique. Les entreprises auront un bien meilleur service avec BNP Paribas que dans n'importe quelle formule 'stand alone'", souligne-t-il.

Anne Jolis, version française Grégory Blachier

samedi, 11 avril 2009

Mutawakil : «Les talibans

INTERVIEW - L'ancien chef de la diplomatie des talibans estime que les Américains doivent auparavant bâtir un climat de confiance avec les islamistes.

Wakeel Ahmed Mutawakil est l'ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement taliban de Kaboul (1995-2001). Il fut l'un des proches conseillers du chef de ce mouvement islamiste, le mollah Mohammed Omar. Fin et brillant, il se comporte toujours comme s'il était ministre. Il habite à l'ouest de Kaboul, où les services de sécurité afghans surveillent sa demeure. Il s'exprime rarement.

LE FIGARO. - Quel rôle pouvez-vous jouer dans une négociation ?
Ahmed MUTAWAKIL. - C'est déjà une étape remarquable que d'en parler, car la paix dépend de la volonté des deux camps. La majorité des Afghans sont pour ce processus de paix. La communauté internationale joue dans cette partie un rôle positif. La déclaration de M. Obama, à savoir que la guerre n'est pas gagnable par des voies militaires, est positive. Comme le sont les déclarations françaises.

Comment démarrer des négociations ?
Rien de pratique n'est enclenché, sinon que le gouvernement saoudien se dit prêt à les accueillir. Mais aucune commission spécifique n'a été désignée pour entamer ces pourparlers. Les deux parties ne devraient pas imposer de préalables. Il faut commencer par les choses faciles, pas par les choses difficiles. Bâtir un climat de confiance en parlant d'abord des choses consensuelles, les écoles ou les hôpitaux par exemple…

Vous aimeriez jouer un rôle dans ces négociations ?
Oui, certainement. Je connais la majorité des talibans. Si quelqu'un me le demande, j'aimerais exercer une action positive en faveur de la paix dans mon pays.

Comment jugez-vous la Constitution afghane ?
Elle est bonne, en général. Elle a été faite il y a un an, sans que nous soyons représentés, alors que nous sommes majoritaires dans le pays. Elle comporte des articles contradictoires. Par exemple ceux qui concernent la pratique religieuse et d'autres qui parlent du respect des droits de l'homme. Et quelques contradictions sur les dates des élections.

Les talibans seraient-ils prêts à l'accepter ?
Ce serait une seconde étape. La première, c'est que les forces étrangères quittent l'Afghanistan. Mais je ne suis pas un porte-parole officiel des talibans. Je les connais de près, et j'y réfléchis, c'est tout.

Les talibans sont-ils prêts à négocier ?
Oui, je suis certain que les talibans réalisent que la voie militaire est la mauvaise.

Quelles sont les forces des talibans ?
C'est difficile à dire, on ne dispose pas de statistiques ! Même leurs façons de combattre sont diverses. Pour les attentats suicides en ville, il ne faut pas beaucoup de monde. Je suis certain qu'ils ne manquent pas d'armements.

Pensez-vous que les talibans seraient prêts à participer à un gouvernement réunissant diverses tendances ?
Ils ont appris beaucoup de leurs expériences. Ils ont reconnu leurs erreurs. De ces signaux, je déduis qu'ils seraient prêts à partager le pouvoir.

Et vous, quelles leçons avez-vous tirées du passé ?
(Il balaie l'espace de ses mains, et sourit). Évidemment, on apprend toujours beaucoup lorsqu'on exerce des responsabilités. Aujourd'hui, je n'attends rien de personnel. Sinon la paix pour mon pays.

vendredi, 10 avril 2009

l'argent de la région walonne bazardé par certains politiciens en cette période de crise

Huées générales sur le périple californien des sept députés wallons. Les condamnations pleuvent. Le PS et le CDH veulent imposer, à l’avenir, des règles plus strictes. Le voyageur MR regrette, les 2 CDH rembourseront
Voilà un voyage parlementaire qui restera sans doute dans les annales comme la pire des "missions" politiques. Et les participants à ce périple dans l’Ouest américain, (les socialistes José Happart, Jean-Claude Van Cauwenberghe, Charles Janssens, Maurice Bayenet, les CDH Michel Lebrun et René Thissen et le MR Jean-Pierre Dardenne) sont sans doute déjà en train de préparer leur difficile justification. Ils ont annoncé une conférence de presse à leur retour. Un retour au pays (prévu le 15 avril à 7 heures 30 du matin) qui sera d’ailleurs salué par un comité d’accueil de citoyens qui entendent faire savoir à ces parlementaires tout le mal qu’ils pensent de leur voyage.

Les détails de ce périple, on l’a déjà écrit, ont surpris : voyage en classe affaires (pour les hommes, les épouses étant reléguées en classe économique ), hôtels et restaurants de grand luxe, programme politique très léger (qui laisse une place importante au tourisme 5 étoiles), per diem de 150 euros par jour (alors qu’il s’agit d’un voyage tout compris) ont provoqué une sorte de nausée dans les partis.

Le CDH, qui a condamné l’organisation de cette mission, a exigé de ses deux parlementaires qu’ils remboursent l’intégralité des frais relatifs à cette mission et propose que les autres participants en fassent de même.

Le PS signale qu’il ne cautionne en aucun cas la mission et regrette que ce voyage ait pu avoir lieu : "En cette période de crise, c’est une question de décence." A l’avenir, le PS souhaite encadrer davantage les missions à l’étranger "pour garantir un travail parlementaire irréprochable". Pour ce faire, les socialistes annoncent qu’ils déposeront un règlement plus strict et plus transparent permettant de réduire les coûts.

Hypocrisie

Le MR désapprouve également ce périple mais stigmatise aussi "l’hypocrisie de certains états-majors qui semblent découvrir la manière dont les missions parlementaires sont organisées à quelques jours des élections alors que les socialistes sont majoritaires au gouvernement et au Parlement depuis 5 ans", insiste la députée MR Véronique Cornet. Quant au parlementaire MR, Jean-Pierre Dardenne, qui participe à l’épopée "à titre personnel", il a présenté ses excuses : "Nous n’aurions pas dû organiser cette mission. Je n’aurais pas dû y participer." C’est sûr, l’atterrissage ne se fera pas en douceur


Une nouvelle lettre de menaces à l'encontre de Nicolas Sarkozy... avec des balles !

Le président de la République vient d'être à nouveau la cible du corbeau (?) qui lui avait envoyé, à l'instar de plusieurs autres politiques ou encore le dirigeant de TF1 Nonce Paolini et Jean-Pierre Pernaut, une lettre de menaces accompagnée d'une balle de revolver.
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Cette missive, dont le contenu n'a pas été dévoilé, était cette fois-ci accompagnée de deux cartouches.

L'Elysée a communiqué sur le fait que la lettre "dactylographiée" était signée "Cellule 34".

Dans l'Hérault, d'où les lettres étaient précedemment envoyées, treize perquisitions ont déjà été faites dans le cadre de cette enquête mais n'ont pas débouché sur l'arrestation de quiconque.

Mais qui peut bien être l'auteur de ces menaces de mort ? Un(e) inconscient(e) sans aucun doute.

Emma d'Uzzo

jeudi, 09 avril 2009

Dominique Dufourny l'élue de Proximité pour juin 2009

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11:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juin 2009 |  del.icio.us |  Facebook | | |

Après sa rencontre avec des parlementaires américains - Fidel Castro attend une "initiative" d'Obama

Fidel Castro veut sa part du gâteau. Alors que Barack Obama multiplie les spectaculaires gestes de détente envers la Russie , l'Iran , et plus largement le monde musulman , le leader cubain a laissé entendre mercredi qu'il attendait, lui aussi, une "initiative" du chef de la Maison-Blanche en vue d'une amélioration des relations américano-cubaines. Dans l'une de ses Réflexions publiée sur le site cubadebate.cu , l'ancien président cubain, qui a reçu mardi un groupe de parlementaires américains en visite à Cuba, écrit avoir interrogé l'un d'entre eux sur "le sens" de l'une de ses déclarations : "Obama peut améliorer les relations avec Cuba, mais Cuba doit aider Obama."

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Une phrase énigmatique, prononcée par l'un des sept démocrates américains - majorité présidentielle - de la Chambre des représentants, qui doivent remettre un rapport au président Obama et au département d'État, avant le Sommet des Amériques qui a lieu du 17 au 19 avril à Trinité-et-Tobago. Mais sans la présence de Cuba, dont la suspension de l'Organisation des États américains (OEA) est aujourd'hui très contestée. Selon des sources concordantes à Washington, Barack Obama devrait faire une annonce sur Cuba juste avant ce sommet.

Le candidat Obama avait promis de reprendre le dialogue avec Cuba

L'exclusion de Cuba de l'OEA était intervenue en 1962, soit trois ans après la prise de pouvoir de Fidel Castro sur l'île, en pleine "crise des missiles". Des missiles soviétiques basés à Cuba et pointés sur le territoire américain avaient alors placé le monde au bord de la guerre nucléaire. "Nous n'étions pas les agresseurs, nous ne menacions pas les États-Unis" affirme le Lider Maximo, 47 ans après les faits. "Cuba ne disposait d'aucune alternative lui permettant de prendre l'initiative", poursuit Fidel Castro, 82 ans, qui a cédé officiellement le pouvoir en février 2008 à son frère Raul pour des raisons de santé.

Pendant la campagne présidentielle, Barack Obama s'est dit favorable à une détente avec Cuba. Il a notamment promis qu'une fois élu, il autoriserait les Américains d'origine cubaine à se rendre "immédiatement" sur l'île communiste et à y envoyer de l'argent. Plus spectaculaire encore, il a prôné une reprise du dialogue avec Cuba.

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Dieudonné renvoyé devant le tribunal correctionnel pour injures raciales

Dieudonné a encore des ennuis avec la justice. Le parquet de Paris a annoncé mercredi après-midi que l'humoriste était renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "injures raciales". Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire le 29 décembre après que l'humoriste eut accueilli Robert Faurisson sur la scène du Zénith, à Paris. Un assistant de Dieudonné, déguisé en déporté juif, avait alors remis à l'historien révisionniste le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence".

L'apparition de Robert Faurisson a suscité de vives réactions de la part des responsables politiques et des associations , qui ont appelé à l'ouverture d'une enquête. C'est au terme de cette enquête préliminaire que le parquet de Paris "a engagé des poursuites pénales à l'encontre de Dieudonné Mbala Mbala des chefs d'injures commises à l'encontre d'un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l'espèce des injures antisémites".

Dieudonné a déjà été condamné à plusieurs reprises pour ses provocations. La cour d'appel de Paris a ainsi confirmé, le 26 juin, la condamnation de l'humoriste pour avoir assimilé, en 2005, la mémoire de la Shoah à de la "pornographie mémorielle". La cour d'appel l'a également condamné le 15 novembre 2007 pour avoir tenu, en 2004, des propos où il comparait les "juifs" à des "négriers". Dernière sortie en date : Dieudonné a décidé de se présenter aux élections européennes en Île-de-France sous l'étiquette "antisioniste".

Plusieurs municipalités, comme Besançon, Caen ou Belfort, ont récemment annulé des spectacles de l'humoriste en raison de ses provocations.

Son procès est prévu devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris le 5 mai à 13 h 30.

mercredi, 08 avril 2009

Le bilan du séisme des Abruzzes atteint 260 morts

Le bilan du séisme qui a dévasté plusieurs localités des Abruzzes, dans le centre de l'Italie, atteint désormais 260 morts, a annoncé mercredi le Président du Conseil, Silvio Berlusconi, lors d'une conférence de presse.

mardi, 07 avril 2009

Obama se rendra en Israël et en Cisjordanie en juin

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Le président américain Barack Obama se rendra en Israël et en Cisjordanie début juin, a indiqué mardi le quotidien israélien Haaretz.

Le journal, qui cite" une information circulant parmi les représentations diplomatiques américaines de la région", a affirmé que cette visite du président Obama était destinée à mettre l'accent sur son engagement actif en faveur d'une solution prévoyant la création d'un Etat palestinien.

Confirmation de "sources diplomatiques"
Le Haaretz souligne que des "sources diplomatiques" ont confirmé qu'il avait été décidé ces derniers jours que le président Obama effectuerait un bref séjour en Israël et en Cisjordanie à l'occasion d'une visite officielle en France au mois de juin.

L'ambassade américaine à Tel-Aviv n'a pas été en mesure de confirmer ces informations. "Nous n'avons aucune confirmation, nous n'avons reçu aucune notification concernant une telle visite", a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'ambassade Will Stevens. (afp/th)

Royal à Dakar : "pardon pour les paroles humiliantes" de Sarkozy (POV'CON)

Dans l'enceinte de la maison du Parti socialiste sénégalais, les mots de Ségolène Royal, de retour dans son pays natal, étaient attendus, ils ont été accueillis par une salve d'applaudissements :royal45.jpg

« Quelqu'un est venu vous dire à Dakar après tout cela que l'homme africain n'est pas entré dans l'Histoire. Pardon, pardon pour ces paroles humiliantes qui n'auraient jamais dû être prononcées. »

En juillet 2007, nombre d'intellectuels et d'hommes politiques africains avaient trouvé « offensant et insultant » le discours du chef de l'Etat, qui avait estimé que « l'homme africain n'était pas suffisamment entré dans l'Histoire ».

« Elle n'a pas été reçue par le Président Wade »

Officiellement, le déplacement de six jours de Ségolène Royal au Sénégal « s'inscrit dans le cadre de la coopération entre les régions Poitou-Charentes et Fatick ». Mais la présidente de la région poitevine n'en reste pas moins l'ex-candidate socialiste à la présidentielle et n'a pas manqué l'occasion de s'en prendre au controversé discours de Dakar, prononcé par Nicolas Sarkozy deux ans plus tôt.

« Attaques infantiles contre Nicolas Sarkozy », s'est immédiatement exclamé Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, dans un communiqué. Le député des Hauts-de-Seine a ensuite martelé sur Europe1 que Ségolène Royal « ridiculise » la France, et ce pour une seule raison, faire diversion :

« L'attitude de Madame Royal, elle est là pour faire oublier qu'elle n'a pas été reçue par le Président Wade, comme elle l'avait pourtant annoncé, et donc elle en rajoute dans le ridicule. » (Ecouter le son)

Audio placeholder

« C'est un effet facile, surtout longtemps après », a jugé Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, au micro de RTL. Le transfuge socialiste raille des critiques « très démagogiques », mais reconnaît toutefois que la phrase de Nicolas Sarkozy, bien que ne signifiant « ni racisme ni jugement péjoratif, était sans doute maladroite ». (Voir la vidéo)

« J'assume le discours de Dakar ligne à ligne »

Une maladresse que n'a jamais admise Henri Guaino, conseiller spécial du Président et auteur dudit discours. En octobre 2007, après que Bernard-Henri Lévy l'eût traité de « raciste », Henri Guaino, interrogé par Rue89, sortait de ses gonds, défendant point par points chacun de ses mots :

« Dès qu'on parle ...


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Nicolas Sarkozy au Sénégal : le flop
Pour Guaino, BHL est un "petit con prétentieux"


Le bilan du séisme dans les Abruzzes est d'au moins 179 morts

Plus de vingt-quatre heures après le séisme qui a frappé la région montagneuse des Abruzzes, dans le centre de l'Italie, le bilan s'établit à au moins 179 morts, 34 disparus, 1.500 blessés et 17.000 sans-abri, rapporte la protection civile italienneitalie.jpg
Une centaine de rescapés ont pu être dégagés des ruines.

C'est le séisme le plus meurtrier en Italie depuis celui qui avait fait 2.735 morts en 1980 en Campanie, dans le sud du pays.

Le tremblement de terre, d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle ouverte de Richter, a frappé la région de L'Aquila, une ville de 68.000 habitants.

Silvia Aloisi et Daniel Flynn, version française Guy Kerivel

dimanche, 05 avril 2009

Dambisa Moyo bouscule les idées reçues dans son livre : "Dead Aid"

Dans certains pays comme la Zambie, pays d’origine de l’auteur, une telle prescription pourrait toutefois s’avérer problématique, compte tenu de la crise financière mondiale.arton16544.jpg

Dans Dead Aid (L’Aide est morte), son nouvel ouvrage controversé, l’économiste Dambisa Moyo soutient que la suspension, dans un délai de cinq ans, de toute aide accordée à l’Afrique, hors aide d’urgence, « permettrait de stimuler la croissance » du continent.

Pays à revenu intermédiaire dans les années 1970, la Zambie figure systématiquement parmi les 20 derniers pays à l’Indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement depuis 1990. Le pays a pourtant reçu plus de 10 milliards de dollars d’aide au développement entre 1990 et 2005, soit l’équivalent de 23 pour cent de son PIB sur la même période.

Ce sont des statistiques de ce type qui ont conduit Mme Moyo, ancienne consultante auprès de la Banque mondiale et analyste des marchés des titres d’emprunt chez Goldman Sachs, à écrire ‘Dead aid : Why Aid Is Not Working and How There Is a Better Way for Africa’.

« J’ai grandi en Zambie, puis je suis partie à l’étranger et j’ai vu que le monde semblait avancer et se développer très rapidement ; pourtant, chaque fois que je rentrais au pays, année après année, la situation avait empiré. Pour moi, c’était une reconnaissance continuelle du fait que l’aide ne donnait tout simplement pas de résultat ».

Un problème ou une solution ?

Selon Mme Moyo, les aides bilatérales et multilatérales, loin d’apporter une solution, font au contraire partie du problème. « Les deux objectifs de l’aide sont, d’une part, de stimuler une augmentation de la croissance, et d’autre part, de réduire la pauvreté. Pourtant, ce qui se passe, c’est qu’en dépit des millions de dollars d’aide accordés à l’Afrique ces 60 dernières années, on observe une diminution de la croissance et une augmentation de la pauvreté », a-t-elle déclaré à IRIN.

« En gros, le problème est le suivant : les gouvernements africains reçoivent de l’aide parce qu’ils (les bailleurs) s’inquiètent du degré de pauvreté constaté dans ces pays. Mais cette aide tend à engendrer énormément de corruption, elle crée une bureaucratie importante, elle étouffe l’entreprenariat, et elle prive les électeurs de leur droit de vote dans ces pays ».

Mme Moyo n’est pas la première à critiquer le manque d’efficacité des programmes d’aide en Afrique ; de plus en plus de bailleurs entreprennent des études pour déterminer leur mérite véritable. Ainsi, en 2007, l’Agence norvégienne d’aide au développement (NORAD) a publié une étude de ce type, intitulée « L’Aide norvégienne est efficace… mais pas assez ».

L’aide accordée par la Norvège

« L’aide norvégienne représente trois pour cent de l’aide globale accordée à la Zambie, ce qui équivalait à 0,8 pour cent du PIB zambien en 2005. Notre rapport a démontré que l’aide était plus efficace lorsqu’elle était allouée au soutien technique. Le dialogue entre la NORAD et la Zambie est donc devenu moins politique et plus technique », a indiqué à IRIN Ase Seim, qui a dirigé la rédaction du rapport à la NORAD. Un rapport de suivi doit paraître en 2009.

Entre autres exemples de programmes techniques : l’informatisation du Bureau du Commissaire général aux comptes, en Zambie ; dans le cadre de ce programme, le Bureau a reçu 1,6 million de dollars entre 1997 et 2008, ainsi qu’une aide à la restructuration et à la formation de ses employés. Grâce à cela, les activités du gouvernement font désormais l’objet d’audits réguliers, et la gouvernance s’en trouve ainsi directement améliorée.

La récession a durement frappé la Zambie ces derniers mois, le prix du cuivre, pilier de l’économie, ayant dégringolé avec la baisse de la demande mondiale. Or la diminution des revenus étatiques entraîne une baisse des dépenses publiques.

« Nous procédons actuellement à l’audit annuel. Mais notre budget a été réduit de 17 pour cent par le gouvernement parce qu’il a moins de fonds que l’année dernière. Donc, oui, nous avons amélioré notre méthodologie en matière d’audits, en rédigeant des manuels et en informatisant nos services, ces dernières années ; [mais] à long terme, certains domaines ne sont pas encore pleinement viables si nous ne recevons pas régulièrement des fonds », a indiqué à IRIN Louis Mwanga, directeur adjoint des projets au Bureau du Commissaire général aux comptes.

Recommandations aux gouvernements africains

Si Dead Aid critique les aides bilatérales et multilatérales, quelques solutions alternatives y sont également proposées pour remplacer les politiques actuelles. L’auteur suggère aux décideurs africains d’avoir davantage recours au marché mondial des capitaux pour obtenir des fonds d’investissement : pour elle, l’environnement financier actuel ne devrait pas être dissuasif.

« Dans le climat actuel, je recommande aux gouvernements africains de s’efforcer de s’assurer qu’au moment où le marché rebondira, ce qui arrivera, ils seront prêts à s’introduire sur la place de marché internationale pour émettre des obligations. A mon avis, il y a un gros travail préparatoire à faire pour obtenir des notations sur ces obligations et pour familiariser leurs pays avec les investisseurs internationaux ».

C’est exactement ce qu’a fait le Ghana à la suite des réformes économiques mises en œuvre à partir de 2000. Ces réformes avaient néanmoins pu être adoptées parce que le Ghana traversait une période de stabilité politique, et qu’il bénéficiait du soutien de ses partenaires internationaux.

« Le Ghana a fait preuve de maturité en sollicitant le marché mondial des obligations de cette manière, mais s’il a pu le faire, c’est uniquement grâce aux réformes économiques qui ont été mises en œuvre dans le pays, en grande partie grâce à l’aide. On aurait tort de le nier », a noté Alison Evans, directrice de programmes à l’Overseas Development Institute, un organisme britannique.

« En comparaison, la Zambie n’est pas en mesure d’en faire autant pour l’instant. La Zambie est même un bon exemple des conséquences qu’a la situation financière actuelle sur l’Afrique : la réduction des budgets consacrés à l’aide par les pays donateurs devrait avoir des répercussions négatives, une réduction du montant des transferts de fonds est également en train d’être constatée, et, en plus de cela, la dégringolade du prix des biens a de lourdes conséquences sur l’industrie du cuivre ».

Pour les pays à faible revenu tels que la Zambie, renoncer à l’aide pour se tourner vers les marchés des capitaux en pleine récession mondiale n’est donc peut-être pas le meilleur choix.

Photo : Dambisamoyo.com

Obama appelle l'UE à intégrer la Turquie

PRAGUE -- Le président américain Barack Obama a appelé dimanche l'Union européenne à accepter la Turquie en tant que membre, affirmant qu'un tel geste serait un signe positif vers le monde musulman. Lire la suite l'article

Le chef de la Maison Blanche a estimé que l'Occident devait rechercher une plus grande coopération avec les pays musulmans, et que l'entrée de la Turquie dans l'UE serait un signal important dans ce sens.

Barack Obama s'exprimait depuis Prague, où il participait au sommet Etats-Unis - Union européenne. Il doit ensuite se rendre en Turquie lundi et mardi.

Plusieurs pays européens, dont la France, sont opposés à l'entrée de la Turquie dans l'UE, préférant un partenariat privilégié avec ce pays.

Dimanche, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il restait opposé à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne. "J'ai toujours été opposé à cette entrée, je le reste", a dit le président français sur TF1. "Ma position n'a pas changé et ne changera pas", a ajouté M. Sarkozy, assurant que cette position était partagée par "l'immense majorité" des pays européens. AP

Sarkozy reste opposé à l'entrée de la Turquie dans l'UE

"J'ai toujours été opposé à cette entrée, je le reste", a dit le président français, interrogé par TF1 depuis Prague, où il participait au sommet entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

"La Turquie doit rester un partenaire privilégié. Ma position n'a pas changé et ne changera pas", a ajouté M. Sarkozy, assurant que cette position était partagée par "l'immense majorité" des pays européens.

Le président américain Barack Obama a appelé dimanche à Prague l'Union européenne à accepter la Turquie en tant que membre, affirmant qu'un tel geste serait un signe positif vers le monde musulman.

"S'agissant de l'Union européenne, c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider", a répondu M. Sarkozy à son homogue américain. AP