lundi, 15 novembre 2010
Le divorce de Rama Brunie et de Sarkozy
Celle qui incarnait le mieux l’ouverture de la France à ses minorités, Rama Yade, a quitté le gouvernement Fillon formé dimanche, confirmant ainsi un virage à droite de l’Ump, à une année d’une présidentielle dans laquelle Nicolas Sarkozy est donné perdant face à tous ses adversaires potentiels. Le départ de Yama Yade, ancienne secrétaire d’Etat auprès du ministre des Sports, n’est pas une surprise dans le microcosme politique français, tellement la benjamine multipliait les critiques acerbes contre son propre gouvernement et son président de la République. Elle a récemment critiqué le discours de Sarkozy à Dakar, déclarant que l'homme africain a été le premier à entrer dans l'histoire. De nombreux observateurs pensaient que « la sénégalaise » serait tout de même sauvée par sa grande popularité. Elle reste, malgré sa mise à l'écart au sein de son parti, la personnalité politique préférée des français, devant Bernard Kouchner. Mais le virage à droite du gouvernement Fillon III n'a pas épargné celle qui parle encore du Sénégal en disant "mon pays".
Après la publication de son récent livre, un appel à la jeunesse française sous la forme d'une interpellation, de nombreuses organisations de jeunesse et des intellectuels de gauche ont appelé Mme Yade à assumer ses responsabilités en quittant le gouvernement. Mais Rama Yade toujours voulu rattraper ses propos, pour sauver sa place dans le gouvernement. Avec son départ, celui de Fadela Amara, Bernard Kouchner et avant eux Rachida Dati, c’est un coup d’arrêt qui est donné à la politique d’ouverture prônée par Nicolas Sarkozy, jugée inefficace par de nombreux ténors du Rpr. Jean-Borloo, chef de file de l’aile centriste de l’Ump, fait les frais de son duel à fleurets mouchets avec François Fillon. Le nouveau gouvernement marque le retour en force de nombreux chiraquiens comme Alain Juppé, nouveau ministre de la Défense, alors que Michelle Aliot Marie devient ministre des Affaires étrangères.
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mardi, 14 avril 2009
Rama Bruni charge Ségolène Royal
"C'est quelque chose qui ne se fait pas dans la tradition républicaine et démocratique, tout simplement", a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade, réagissant au "pardon" aux Africains de Ségolène Royal pour le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007.
"Les représentants de la France sont le président de la République et le gouvernement (...) Elle pouvait parler en son nom, ça pouvait suffire", a déclaré Rama Yade lors de l'émission "Dimanche soir politique" sur itélé et France-Inter.
"On sent bien que la détestation de Nicolas Sarkozy qu'elle entretient depuis la défaite (en 2007, NDLR) est beaucoup plus forte que d'éventuelles préoccupations pour le continent africain", a estimé la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme. "Je n'aime pas ces comportements suspects qui consistent réellement à prendre l'Afrique comme terrain de jeu de la politique intérieure française".
"Ça suffit les portes-parole de l'Afrique (...) Laissons l'Afrique aux Africains", a-t-elle lancé. "L'Afrique en a assez des belles paroles socialistes dont on nous abreuve depuis de nombreuses années".
Rama Yade, qui est née au Sénégal, a également déclaré ne pas aimer "quand les deux pays que je porte dans mon coeur sont l'objet ou le théâtre de tels déchirements". Et, dans une pique lancée à Ségolène Royal, elle aussi née dans ce pays, elle a déclaré: "Moi je ne suis pas née à Dakar par hasard, c'est ça la différence".
Par ailleurs, interrogée sur les statistiques ethniques proposées par le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances Yazid Sabeg, la secrétaire d'Etat a refusé de se prononcer. "Je ne sais pas", a-t-elle seulement répondu, affirmant être "travaillée entre quelques convictions là-dessus".
Elle a en revanche souligné le recul observé en France sur la question de l'accès aux hautes fonctions des populations d'origine étrangère. "Pendant trente ans, pas grand-chose n'a été fait (...) Parce qu'il y a eu trente de retard, il faudra trente ans pour rattraper le niveau", a-t-elle estimé. A ce titre, "l'élection de Barack Obama nous ringardise. C'est un défi lancé à la France", a-t-elle affirmé. AP
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lundi, 15 décembre 2008
Le regard d'une Miss
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vendredi, 12 décembre 2008
Quand Rama Yade Bruni suscite la colère de M. Sarkozy
Rama Yade, 32 ans, a ruiné toutes ses chances de succéder à Jean-Pierre Jouyet au secrétariat d'Etat aux affaires européennes et s'est attirée les foudres de Nicolas Sarkozy. La secrétaire d'Etat aux droits de l'homme a profondément "déçu" le président de la République en refusant, dimanche 7 décembre au Grand Jury-RTL-Le Figaro, de mener les couleurs de l'UMP aux élections européennes de juin 2009 et d'aller siéger à Strasbourg au Parlement européen. Mardi 9 octobre, l'Elysée reprochait à la jeune ministre née à Dakar de manquer de sens collectif, d'avoir pris la grosse tête en étant devenue ministre à trente et un an. Elle aurait commis une grave erreur de jugement sur l'importance de l'Europe et du Parlement européen où elle aurait pu s'imposer bien plus qu'au Palais Bourbon. "Cela prouve qu'elle n'a pas de sens politique", entendait-on à l'Elysée, qui exclut de la nommer en remplacement de M. Jouyet.
Un malheur n'arrivant pas seul, le ministre de tutelle de Rama Yade, Bernard Kouchner a lancé une charge contre l'existence même d'un secrétariat aux droits de l'homme. "C'est une erreur", explique le ministre des affaires étrangères au Parisien. Bien sûr, les précautions d'usage sont prises : "Rama Yade a fait, avec talent, ce qu'elle a pu", "attention, je parle de la structure bien sûr, pas des personnalités", explique le French Doctor. Voilà qu'elle a une mission toute trouvée : "Il est important que Rama Yade s'occupe avec passion des droits des enfants et ceux des femmes, notamment en matière de violences sexuelles. Il ne faut pas de titre pour cela", assène M. Kouchner.
Mme Yade se trouve de facto évincée des grands dossiers. "Les droits de l'homme, c'est moi", affirme régulièrement M. Kouchner. C'est un peu le cas depuis le début : Mme Yade a pu faire ses sorties médiatiques contre la visite à Paris du Guide libyen Kadhafi, mais quand les choses deviennent graves, elle est priée de s'éclipser. Elle n'avait pas été autorisée à accompagner M. Sarkozy lors de son premier voyage en Chine en novembre 2007.
Mardi soir, la secrétaire d'Etat tombait un peu des nues, comme si elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. "Je ne peux pas avoir été punie, je ne demandais rien", explique-t-elle. Juste de rester à Paris. Le président de la République était au courant de sa décision sur un sujet qui a été abordé à maintes reprises, y compris dans l'avion, samedi, lorsqu'ils se sont rendus à Gdansk pour rencontrer le dalaï-lama. "Cela fait six mois que cela dure, il n'y a pas de coup de tête. j'avais prévenu le président de la République avant", explique Mme Yade, qui revendique de pouvoir dire non au président de la République. "Il me pose une question, j'ai répondu. Sinon, à quoi cela sert-il de poser une question ?".
En réalité, elle a tenté un rapport de force avec le président de la République, jouant sur son image d'icône de la diversité, pour pouvoir échapper à un destin européen. Dans ces conditions, le successeur de M. Jouyet serait le député de l'Eure, Bruno Le Maire, 39 ans, normalien et énarque, ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin et germaniste. Cet avantage est décisif alors que l'équipe de l'Elysée a une faible empathie avec l'Allemagne. M. Sarkozy compte rendre public son choix, vendredi 12 décembre, à l'issue du conseil européen de Bruxelles.
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