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lundi, 23 mars 2009

LES TENDENCES DONNENT LA COALITION SOPI 2009 PERDANTE: Macky Sall invite Wade et son régime à démissionner

NETTALI.NET- Après les premières tendances du vote pour les locales 2009 qui sont défavorables à la coalition Sopi 2009, Macky Sall a invité Wade et son régime à tirer les conséquences de cette situation. L’ancien Premier-ministre qui s’exprimait sur les ondes de Sud Fm, considère que le pouvoir doit tout bonnement démissionner.


De l’avis du candidat à la mairie de Fatick, ce résultat traduit le choix irréfutable des populations qui ont voulu lutter contre l’injustice. Se réjouissant de sa victoire dans la commune et la région de Fatick, Macky Sall dira : "ces résultats prouvent que les populations ont repris leur souveraineté". Mieux, soutient l’ancien Premier-ministre, "malgré les tonnes de riz et les sommes importantes d’argent distribuées, la coalition Sopi a été battue à plate couture à Fatick".

"Les populations ont montré qu’on ne peut pas les acheter", fait-il remarquer avant d’inviter Wade et le régime à tirer les conséquences de ce rejet en démissionnant. "Ils doivent partir, si les Sénégalais n’ont plus confiance en eux" conclut Macky sall qui soutient que Wade a fait de ces élections , un référendum en s’impliquant personnellement dans la campagne.

Par ailleurs, M. Sall s’est prononcé sur la menace brandie par l’Agence de régulation des postes et télécommunication concernant les radios et télévisions privées ayant des arriérés de redevances. De l’avis de l’ancien Premier-ministre, ce procédé est inélégant et inapproprié et mal venu. A son avis, le pouvoir cherche à détourner l’opinion de l’ampleur de sa défaite. Déplorant que cette menace soit brandie durant cette journée électorale, M. Sall estime que le régime est gêné par les radios en ce sens que ces dernières l’empêchent de frauder.

Il a invité l’Artp a trouver un compromis avec les entreprises de presse lui devant des redevances. "Les radios doivent être aidées et appuyées et non fermées", martèle-t-il.

ZAHRA

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Premières tendances des élections : la coalition Sopi entame une nuit en enfer

Si les tendances se confirment, la coalition au pouvoir va vers l’un des revers électoraux les plus cuisants de l’histoire politique du Sénégal. Presque partout et de façon inattendue, l’opposition fait une remontée spectaculaire, battant la coalition au pouvoir dans des fiefs électoraux comme saint-Louis, Matam, Ziguinchor et Dakar, la capitale sénégalaise.
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Contrairement aux premières tendances qui donnaient une courte avance à la coalition Sopi, plus on s’enfonce dans la nuit au Sénégal, plus cette soirée électorale se révèle un cauchemar pour le parti d’Abdoulaye Wade. Même au Point-E où la famille Wade a voté, l’opposition pourrait remporter les élections. Il s’avère déjà que Karim Wade a déjà été battu dans son lieu de vote, au bureau 4 de l’école Franco-arabe. Le Premier ministre Adjibo Soumaré a lui aussi été sévèrement battu dans son bureau de vote à Thiès, n'obtenant que 36 voix, loin derrière Idrissa Seck qui en a obtenu 122.
Même si les tendances s’inversaient, ce qui reste de l’ordre du possible, il semble que la défaite du parti au pouvoir, qui a toujours revendiqué une majorité dans l’ensemble du pays, soit inéluctable. C’est déjà une défaite pour Karim Wade, qui a ouvertement décliné son ambition de diriger le Sénégal, alors qu’il n’a pas été capable de gagner dans son propre bureau de vote. Mais c’est surtout une cuisante raclée pour Abdoulaye Wade, qui a pesé de tout son poids dans ces élections, en faisant le tour du pays. A la veille du scrutin, il réclamait encore la majorité et déclarait avoir réglé les problèmes de division qui minaient son parti. Quels que soient les résultats finaux qui devraient être connus dès lundi matin, ces résultats risquent de constituer une honte électorale pour Abdoulaye Wade et son fils, qui ont mis leur crédibilité en jeu dans ces élections aux enjeux très locaux. Il faudrait un miracle dans le courant de cette nuit, pour qu’il puisse obtenir la majorité qui lui donnerait vainqueur dans les mairies du Sénégal.

samedi, 21 mars 2009

Ali Khamenei répond

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que la République islamique changerait de comportement si le président américain Barack Obama modifiait l’attitude des Etats-Unis à son égard, lors d’un discours diffusé par la télévision d’Etat.
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« Nous n’avons aucune expérience du nouveau gouvernement et président américains. Nous observerons et jugerons. Changez et notre attitude changera. Si vous ne changez pas d’attitude, sachez que notre peuple s’est renforcé, est devenu plus fort au cours de ces 30 dernières années » et continuera de résister, a déclaré le numéro un iranien devant plusieurs milliers de personnes rassemblées dans la ville sainte de Machhad (nord-est).

Le président Obama a pris l’initiative historique de s’adresser directement aux dirigeants iraniens, à qui il a offert de surmonter trente années de relations hostiles dans un message diffusé sur Youtube pour le nouvel an iranien dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais le dirigeant iranien est resté prudent dans sa réaction, demandant des actes et non seulement des paroles.

« Nous ne voyons aucun changement, même la littérature n’a pas changé. Si vous dites vraies, pourquoi nous ne voyons pas de changement. Les responsables américains et les autres doivent savoir qu’on ne peut pas tromper le peuple iranien et lui faire peur. Le changement dans les mots n’est pas suffisant, il doit être réel », a déclaré l’ayatollah Khamenei.

Le discours du guide suprême a été prononcé comme chaque année le premier jour de la nouvelle année au mausolée de l’imam Reza, haut lieu de pèlerinage des musulmans chiites. Il a aussi évoqué la proposition américaine de négociation et une éventuelle reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues il y a une trentaine d’années, après l’occupation de l’ambassade des Etats-Unis par des étudiants islamistes et la prise en otage de ses diplomates. » Ils nous disent de négocier et rétablir les relations diplomatiques. Ils parlent de changement. Mais qu’est-ce qui a changé ? Où sont les signes du changement, avez-vous levé les sanctions contre l’Iran, avez-vous débloqué nos capitaux saisis aux Etats-Unis, avez-vous mis fin à la propagande hostile contre notre pays, avez-vous arrêté votre soutien inconditionnel au régime sioniste », a-t-il demandé.

Il a aussi critiqué une partie du discours du président Obama qui a affirmé que l’Iran ne pouvait obtenir la place qui lui revient dans le concert des nations en utilisant « la terreur et les armes », demandant à Téhéran d’opter pour « des agissements pacifiques ».

Le président Obama « envoie un message pour Norouz, mais dans le même message il accuse le peuple iranien de soutenir le terrorisme et de chercher à se procurer des armes atomiques », a-t-il déclaré. » Nous ne savons pas qui prend les décisions aux Etats-Unis. Est-ce le président, le Congrès et d’autres. Mais en ce qui nous concerne, nous agissons avec logique et non de manière émotionnelle. Nous prenons nos décisions après avoir fait des calculs précis », a-t-il ajouté. Il a également répété que l’Iran n’oublierait pas le soutien des Etats-Unis à Saddam Hussein durant la guerre Iran-Irak de 1980-88 ou encore l’attaque contre un avion civil iranien par un navire américain dans le Golfe en 1988 qui fit 290 morts.

(afp)

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OBAMA A New Foundation for Growth

vendredi, 20 mars 2009

CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : La dernière trouv’aïe !

« Quand la mer se retire, on voit ceux qui se baignent sans maillot ». C’est ce qu’on disait dans les milieux financiers américains au début de la crise des subprimes.
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Le 22 mars 2009, au soir des élections municipales, beaucoup de candidats en position dite éligible se retrouveront à sec, sans rien pour couvrir leur nudité politique. A voir la façon dont la campagne s’est engagée, beaucoup de ceux qui occupent actuellement des mairies, communautés rurales, conseils régionaux, ne seront pas les moins nombreux dans ce contingent de laissés pour compte.

Et Maître, avec qui nous devions fêter hier le 9ème anniversaire de l’Alternance qui l’a porté au pouvoir le 19 mars 2000 n’a pas vraiment le temps. Il s’est lancé à fond et vingt quatre heures avant tous les autres candidats, dans une campagne électorale où son nom ne figure sur aucune liste, mais reste fort de cette conviction maintes fois montrée « que s’il ne fait pas tout lui-même, rien ne marche ». Faisant fi de la loi, sous le prétexte d’une tournée économique, pas très « économique » en ces temps difficiles pour la majeure partie des Sénégalais, Maître, dans une absence totale de limite, s’arc-boute sur sa pensée qui aborde le Sénégal comme un espace qui serait le sien propre. Une conviction très forte l’habite et lui fait croire qu’il doit indiquer le sens de la campagne. Une pensée invasive, envahissante, qu’il veut imposer aux Sénégalais, jusqu’à se heurter à une réalité dont il souffre qu’ils puissent lui résister. Lui à qui on a fait voir le Sénégal dans sa version Potemkine, ce favori de la tsarine Catherine II, qui faisait construire à la hâte, des trompe-l’œil en pâte à papier, sur le passage de l’impératrice afin de lui donner l’image d’une « Nouvelle Russie ». Face à la triste réalité, il ne manque pas de s’énerver et nombre de ses « enfants » ne savent quoi dire, ni comment agir. Et si quelques uns connaissent quelque succès, il est dû davantage au hasard qu’à leur jugement.

A force de vivre avec la République, sans se plier à ses règles, il a fini, par croire, dans une de ces dernières ( ?) transfigurations, qu’il est parvenu à la domestiquer, ainsi que les citoyens, ce qui vu leur état respectif, n’est un compliment ni pour elle, ni pour lui, ni pour eux. Il a choisi, il y a neuf ans, de délivrer la présidence de la République de sa « lourdeur », mais la « légèreté », le rythme et l’éclectisme de ses actions ont surtout fait naître des incongruités. Tout le pays s’esclaffe au café du commerce sur les derniers avatars d’un président banalisé. L’anecdote, l’accessoire éventent la gravité et l’essentiel de la vocation présidentielle. La déférence due au chef de l’Etat vacille devant le déboulé public des affaires d’argent, les tripatouillages de la Constitution, les déclarations à l’emporte-pièce.

Ce qui d’abord saute aux yeux, depuis le début de sa « tournée économique » c’est le malaise de l’opinion interloquée devant l’exercice présidentiel de Maître, devant « l’art » et la manière qu’il met à occuper, gérer, représenter la fonction. Mais cela n’a pas commencé aujourd’hui. Ça dure depuis neuf ans ! Pendant longtemps, la présidence de la République a été une institution sacralisée par l’imaginaire national. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf y ont habité et travaillé. Chacun avec son style. Mais aucun n’a ébranlé la majesté du temple.

De cela, Maître n’en a cure. Il continue de se délivrer par des paroles puis des promesses, dont la facilité le rend prodigue. De là, tant de manquements de paroles. Rien ne lui nuit davantage aujourd’hui que cette opinion qu’il s’est faite de savoir tromper tout le monde. La recherche compulsive de l’effet d’annonce a dénaturé, sous l’artifice et la frime, la décision et sa portée. L’opinion s’est lassée de découvrir plus de vessies que de lanternes. On ne le croit plus, même quand il parle de la meilleure foi. Ne dit on pas que « qui trop embrase, mal éteint ». Son omniprésence déconcertante en tous lieux et en toutes circonstances, sa propension à l’épate, tout le bric-à-brac, baladent l’opinion dans des excès jadis d’espérance, aujourd’hui de dépit. Le fleuve de la Présidence de l’Alternance s’est trop souvent égaré. Aujourd’hui, elle quitte son lit pour des rigoles. Et l’opinion dans cette Alternance se fait dans un mélange d’anxiété, d’hébétude et de frustrations.

Il est une réalité que tous les somnifères, toutes les fausses défausses ne peuvent dissimuler. Ce pays ne va pas bien. Il est malade de son déclin, de son échec persistant à trouver du travail à sa jeunesse de la banlieue de Dakar et d’ailleurs, de la défonce de ses finances publiques et de la descente aux enfers de son économie. Il souffre des omissions de Maître, malade de son gouvernement qui feint d’ignorer la dégradation mesurable et patente de son agriculture, de la clochardisation de ses fonctionnaires, de la justice, de son système de santé et de son école. Le naufrage d’un tel rafiot, gouverné par l’illusion, produit un comble d’inégalités : une minorité se tire d’affaire, tout le reste décroche. Le mérite « républicain », première étape de l’ascenseur social est en panne comme jamais. Ils se jouent de la démocratie qui supporte de plus en plus mal les inégalités croissantes. Sans compter que depuis le début de cette campagne, la plus grande désorganisation règne au sommet de l’Etat. Le gouvernement est aux abonnés absents. Le Palais de la République, comme le Building administratif sont vides face à une multiplication de conflits et de mouvements sociaux. Nous vivons un grand mélange de genres où tout s’entrechoque comme dans une boîte de nuit où les néons (s’il n’y a pas coupure de courant) tournent à plein.

Maître était-il ignorant de la situation réelle du pays quand il se jetait à corps perdu dans cette campagne ? En tous cas, tout porte à croire qu’il est en train de faire face à ses comptes. Saura t-il passer le cap, lui qui n’a pas pu anticiper les turbulences, le creux de la vague et essuyer la tempête ? Y aura-t-il un « miracle » pour qu’il puisse profiter des bons vents ? Lui dont la confiance inébranlable en son aura et son « infaillibilité » convaincraient le plus réticent des banquiers ? Pas toujours facile d’affronter le constat. Les comptes ne font pas dans le sentimentalisme. Ils n’ont aucune complaisance. Les chiffres ne s’intéressent pas à la psychologie. Ils sont là, droits dans leur vérité crue. Comme les résultats d’un examen. Combinés avec l’exigence des citoyens d’un vote sans rature ni murmure, Maître n’a donc franchement pas le cœur à la fête. Il se voulait l’officiant d’une communion publique, le chef de chœur d’un hymne familial à la joie, l’ordonnateur appliqué d’un spectacle édifiant et émouvant pour tout le Sénégal et les Sénégalais qui cultivent trop le pessimisme et la grognerie. Des râleurs, mais au grand cœur, qui lui rendraient grâce de sa ténacité et du grand bond « économique » qu’il a fait faire au pays !

Mais l’ambiance n’est pas au gâteau, mais plutôt à la tarte. La morale de l’histoire, en ce neuvième anniversaire de la Présidence de Maître, semble sortie du Chantecler d’Edmond Rostand : « Sache donc cette triste et rassurante chose, que nul coq du matin ou rossignol du soir, n’a tout à fait le chant qu’il rêverait avoir ».



Auteur: Henriette Niang-Kandé


Thiès : Karim Wade détale sous une pluie de pierres et laisse derrière lui les sages du Pds

Karim Meissa Wade n’oubliera pas de sitôt ses derniers jours de campagne pour les élections locales. Après Boynadji où il a été copieusement hué mercredi, le fils du président de la République a été obligé d’écourter sa visite à Thiès ce vendredi, chassé par une pluie de pierres et des huées de citoyens hostiles. Les anciens du Parti démocratique Sénégalais, qui l’ont attendu pendant toute la journée pour s'entretenir avec lui, ont dû se rendre à l’évidence, en apprenant que de la promenade des thiessois, Karim Wade a fait cap sur Dakar pour échapper aux jets de pierre, constate le correspondant de la radio RFM.
Ce jeudi matin, le président de la République a lui aussi été obligé renoncer à sa descente dans la banlieue où la tension est vive, à quelques jours de l’ouverture du scrutin des élections locales. Karim Wade est inscrit sur la liste proportionnelle de la coalition Sopi et devrait être élu conseiller, quel que soit le résultat du scrutin. Le maire de Dakar est élu au suffrage indirect par un collège électoral composé des conseillers et des maires des différents arrondissements de la capitale sénégalaise.

mercredi, 18 mars 2009

A 83 Ans, Il Fait Le Tour Du Sénégal En Une Semaine: Wade, Un Surhomme

A 83 ans, il fait le tour du Sénégal en une semaine: Wade, un surhomme wade_beau_haha_3.jpg
Dieu aime-t-il Wade ? Pour reprendre Philippe Bouvard dans son livre «mille et une pensées» qui se pose la question si Dieu aime le sport en voyant tant de surhomme dispersés dans les coulisses des stades alors que, des millions d'avortons maigrelets se rendent sans histoire au boulot. L’on est tenté de se poser cette question car Wade est un véritable surhomme. Albert Jacquard défini que, le «surhomme» n'est pas celui qui est très fort ou très puissant mais, c'est l'ensemble des hommes. Me Wade peut être aujourd’hui défini comme l’ensemble des politiciens Sénégalais. Il faut être Wade pour faire le tour du Sénégal en une semaine, à l’age de 83 ans, des heures debout, et d’être jusqu’à quatre heures du matin en train d’arrondir les angles où d’accorder des audiences.

Ceux qui pensaient que Wade est fatigué, épuisé de sorte qu’il ne peut plus se contrôler doivent se rendre à l’évidence. Wade se porte comme un charme et nul ne doit être surpris de le voir candidat à sa propre succession en 2012. A son age (83 ans), il est parvenu à faire le tour du Sénégal en une semaine. Certes, il a les moyens de le faire, mais il y a lieu de reconnaître que le chef de l’Etat est un surhomme. Le Président de la République, a fait ce que les jeunes candidats n’ont pu faire. Ces derniers, dont son fils Karim, se défoulent dans un terrain réduit à la quête de militants. Me Wade qui est parti de Dakar a fait plus de mille kilomètres, pour recoller les morceaux, à travers les différentes fédérations de son parti. A cet âge, il faut être bien portant pour le faire. De Ziguinchor comme première étape, jusqu'à Kolda, Tambacounda, Bakel, Wade a sillonné la majeure partie des contrées par voiture. C’est le cas des localités de Thiés, Louga, Kébémer, Saint-louis, Diourbel, Bambey, Niakhar, Fatick pour revenir sur Dakar. Malgré les contestations multiples qu’il a rencontrées, le chef de l’Etat a bravé et n’a pas renoncé. Durant ses différents périples, il arrondit les angles entre les différents responsables du Pds qui éprouvent toujours des difficultés à s’accorder autour de l’essentiel. Selon son entourage, il arrive qu’il se couche à trois heures du matin voire quatre heures pour se réveiller en bonne forme, tôt le matin, et poursuivre son périple politique. Car, durant ces déplacements, il a été surtout question d’élections, avec notamment des messages qu’il adressait à ses poulains. Autre aspect que le Chef de l’Etat a réussi, au même titre que son fils Karim, c’est de s’accaparer des médias, en noyant tous les autres responsables politiques, tels que Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho. Si les deux premiers responsables de la coalition Benno Siggil Sénégal ont pu faire quelques tours dans les régions, ce n’est pas le cas pour le leader de la Ld et celui du Pit. Ils sont, à la limite, invisibles depuis le début de la campagne. Il a même noyé ses responsables locaux comme c’est le cas à Dakar ou Pape Diop a du mal à s’imposer sur le terrain dakarois. Que dire d’ Idrissa Seck qui s’est limité à battre campagne à Thiès, tandis que Macky Sall, après son périple du Fouta, a été également noyé par les visites de Wade.

Ce mercredi, une journée marathon
Le vieux de 83 ans va retourner en campagne, ce mercredi, dernière étape avant de braver les ruelles de Dakar. Le Chef de l’Etat se rend aujourd’hui à Kédougou. De la capitale du «Dantila», il se rendra au sud du Pays. En effet, après Kédougou Me Wade sera à Sédhiou, puis Ziguinchor, Cap Sikiring, Bignona et enfin à Oussouye. Une journée marathon qui mettra fin à son périple national, qui lui a permis de se rendre compte de la situation de son parti sur plan national. Situation a laquelle, il ne tardera pas à apporter une solution, au lendemain des locales. C’est le sens, selon ses proches, de sa tournée dans les différentes localités. «Il s’est rendu compte de la situation du parti et il va le redresser après les locales». Par ailleurs Wade s’est rendu compte que, ce que ses responsables du parti lui racontaient dans leur localité n’était pas une réalité. «Il a été hué certes mais cela ne lui a pas empêché de continuer sa tournée. Il voulait voir de visu les difficultés que les populations rencontraient contrairement à ce qu’avancent les responsables locaux». Cette endurance selon cet autre proche du Chef de l’Etat, il le doit à sa bonne hygiène de vie, à sa culture sportive, et le fait qu’il ne boit pas de l’eau fraîche.

Wade clôture sa tournée par un meeting à la Vdn

Après le sud du pays, le Président de la République va se lancer dans les rues de Dakar. Il sera, dans plusieurs quartiers de Dakar. Il dirigera une marche bleue dans les communes du plateau, Médina, Fass-Colobane-Gueule Tapée, Fan-Point E-Amitié, les Sicap, Castor, Sacré Cœur Ouakam, Yoff, Cambéréne puis au Parcelles Assainies. Sa tournée prendra fin vendredi avec un grand meeting prévu, comme lors de la présidentielle et les législatives sur la Vdn.



Auteur: Sambou BIAGUI


Pourquoi les Sénégalais n’acceptent pas le leadership de Karim Wade?

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Il est inscrit dans la texture de notre conscience nationale, cette égalité et cette équité qui consistent à armer tous nos enfants, de la possibilité de devenir demain le président de la république du Sénégal s’ils fondent tous leurs efforts sur le travail, la dignité et le mérite.

L’égalité et l’équité dans la république impliquent la décence, l’honorabilité, la retenue et le patriotisme devant l’intérêt national.

Fils du président de la République du Sénégal, Karim Wade est certainement un sénégalais, mais n’est certainement pas un Sénégalais comme les autres.

Bien que n’étant pas élu par le peuple, il bénéficie de tous les privilèges détenus par son père, le palais sa résidence, l’avion, la garde rapprochée, la représentation de son père (l’Etat) auprès des autres gouvernements etc….

Aucun sénégalais n’aurait rien à dire sur les privilèges qu’accordent la filiation, si tous les rapports étaient établis sur ce strict mérite.

Hélas, quand Karim lui même commence à croire qu’il est digne de succéder à son père, les sénégalais interrogent sa décence.

Etre indécent, nous dit le dictionnaire c’est celui qui<>

Les sénégalais se scandalisent de plus en plus, quand ils se rappellent, que durant les vingt six ans de combat politique de son père pour accéder à la présidence de la république, d’autre fils lui avaient servi de bouclier. Certains sont allés avec lui en prison, d’autres ont toujours réclamé et obtenu sa libération chaque fois qu’il était arrêté, les moins chanceux y avaient même laissé leur vie ou hypothéqué leur avenir, pendant que lui, Karim poursuivait tranquillement sa vie et ses études à Paris.

Les sénégalais ont tous les défauts, mais ils n’aiment pas les profiteurs.

Encore, voilà ce que nous en dit le Larousse:<< personne qui cherche à tirer un profit ou un avantage abusif de toute chose notamment du travail d’autrui.>>

Les sénégalais ont tous les défauts mais ils n’aiment pas la lâcheté, c’est nous dit-on, le manque de courage, l’action indigne.

Les sénégalais ont tous les défauts, ils aiment l’argent et le tiébou djeune qu’ils détestent manger dans un pot de chambre.

Karim, un bon conseil pour vous, pour le moment les sénégalais veulent simplement sauver leur république, donnez leur la chance de ne pas vous détester.



Auteur: Tekhe Gaye - natange.com


08:52 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sénégal |  del.icio.us |  Facebook | | |

Guy Gilbert: "Le Pape est déphasé"

Qui ? Guy Gilbert, le "curé des loubards".
Où ? Au micro de RTL.gilbert.jpg

Le contexte: Benoit XVI, en déplacement en Afrique, a expliqué qu'on ne pouvait pas maîtriser l'épidémie de Sida avec des préservatifs mais qu'au contraire, "leur utilisation aggrave le problème".

Bonus-tracks:

- "Son boulot est de dire 'Maîtrisez votre sexe' mais ça me surprend qu'il ne comprenne pas qu'actuellement, malheureusement la capote est nécessaire actuellement pour éviter la mort."

"L'Eglise reçoit des coups de bâton de partout. Elle en mérite certains, quand même... mais Benoît est quelqu'un que j'aime bien quand même... Il est humble mais il est déphasé de ce que vivent les gens..."

- "J'ai toujours des capotes sur moi et j'ai sauvé des jeunes, des filles surtout qui auraient pu être enceintes. Et j'en ai sauvé certains du sida, oui, c'est sûr..."


08:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sida |  del.icio.us |  Facebook | | |

CHASSE A COUPS DE PIERRES, SA VOITURE CAILLASSÉE Wade se réfugie à la Gouvernance de Fatick

Les choses ne s’arrangent pas pour le chef de l’Etat. Au contraire, après avoir été reçu avec des huées et brassards rouges, notamment à Diourbel, Podor, Kaolack, Ziguinchor, Abdoulaye Wade a essuyé, cette fois, des jets de pierres à Fatick.
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Fatick s’est réveillé bien différemment ce lundi au moment de recevoir le Président de la République Abdoulaye Wade. Ambiance. D’habitude paisibles, la plupart des habitants du quartier de Darou Salam se sont mis aux brassards rouges. Dans le centre-ville, les élèves du Collège moyen 3 ont décrété 24 heures de grève pour participer à l’accueil de Wade. Sur la place du marché, les jeunes, recrutés par la Coalition Sopi 2009, n’ont pas apprécié que certains élèves portent des brassards rouges. Une bagarre s’en est suivie. Mis en minorité, les jeunes habillés en tee-shirts noirs ont battu en retraite. Les pro-Macky Sall, l’ex-maire, ont alors pris le contrôle du centre-ville. Même situation dans le département de Niakhar, à 12 kilomètres de là. Mais, ici, les jeunes de la Coalition Sopi ont pu repousser leurs vis-à-vis pro-Macky Sall qui brandissaient des brassards rouges. Quand Wade a débarqué peu après 12 heures, à Niakhar, des centaines de jeunes scandaient le Sopi (le changement). Sans attendre l’arrivée de sa garde rapprochée, le chef de l’Etat, Me Wade, a sorti sa tête de la voiture. Mal lui en a pris, car au bout de cinquante mètres de course, il a reçu une pluie de grosses pierres. La panique s’est emparée des militants qui ont vite fui. La voiture du président a été visée, mais des pancartes ont sauvé Wade qui n’avait pu apercevoir un des projectiles arrivant sur lui. Me Wade était à l’abri lorsque le cortège a repris sa course. Mais la vitrine latérale de la grosse voiture des gardes du corps (une Dk 8521-AA) a été explosée par une pierre.

Le cortège du chef de l’Etat a filé, ensuite, vers la commune de Fatick où Me Wade est accueilli par des huées et des brassards rouges. Me Wade et sa suite se sont dirigés directement vers la gouvernance où les gendarmes étaient appelés en renfort à la Police. Wade s’y est barricadé pour recevoir quelques leaders de la Coalition Sopi 2009, dont son ancien camarade El Hadji Souleymane Diouf. Avec l’aide d’Ablaye Faye, Wade a organisé après une rencontre avec des porteurs de brassards rouges. Malgré tout, le chef de l’Etat est ressorti de la commune de Fatick accompagné de huées et de cailloux.

mardi, 17 mars 2009

A quand la nomination d’un nouvel ambassadeur du Sénégal en Belgique

A quand la nomination d’un nouvel ambassadeur du Sénégal en Belgique en remplacement du regretté Mame Balla Sy, décédé ? Cette question, qui est agitée dans certains milieux de la communauté sénégalaise vivant au pays du roi Albert II, tarde à trouver une réponse venant du président Wade.

(Correspondant permanent à Bruxelles) - Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, n’a pas encore désigné un nouveau représentant diplomatique à la tête de la chancellerie sénégalaise, située au 196 Avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles. Depuis presque deux ans, le poste d’ambassadeur du Sénégal en Belgique est resté vacant, suite à la disparition de Mame Balla Sy au mois de juin 2007 au Sénégal où il était en séjour. C’est le nommé Talla Fall, chargé d’affaires, qui assure depuis lors l’intérim et gère les affaires courantes. Ce spécialiste des questions Acp-Caraïbes de l’Union européenne est épaulé dans cette tache par Amadou Tidiane Gadio, conseiller, par ailleurs comptable. Ce dernier s’occupe aussi de l’aspect administratif en cette période intérimaire.

Pourtant, l’importance stratégique de cette ambassade n’est plus à démontrer. La représentation diplomatique couvre trois pays du Benelux, à savoir la Belgique, le Luxembourg et les Pays Bas. Elle s’occupe aussi de l’Union européenne. ‘On se demande alors pourquoi un autre ambassadeur n’a pas été choisi, vu la place importante que l’ambassade occupe à Bruxelles, la capitale européenne’, s’interroge un cadre sénégalais vivant en Belgique. Ce dernier, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de l’ancien ambassadeur, feu Mame Balla Sy, pense que Bruxelles doit être une mission clef dans le dispositif sénégalais. D’ailleurs, souligne-t-on, lors de l’audience accordée par le roi Albert II aux ambassadeurs accrédités à Bruxelles, le Sénégal a brillé par son absence à cette rencontre au Palais royal. ‘Le constat est qu’aujourd’hui, personne n’a encore été accrédité et personne n’a encore présenté ses lettres de créances au roi’, ajoutent nos interlocuteurs.

Des voix commencent à s’élever pour déplorer cet état de fait. Responsable d’une Ong qui s’active dans la lutte contre les mutilations génitales féminines en Belgique, Mme Diallo constate, pour le regretter, l’absence de la nomination d’un nouvel ambassadeur pour représenter le Sénégal dans certaines manifestations. Elle en veut pour preuve la journée internationale ‘Tolérance zéro aux Mgf’, organisée le 6 février dernier par Gams-Belgique. Cette manifestation, qui a vu la participation de deux ministres belges, s’est déroulée sans la présence d’un membre de la mission diplomatique. Alors, qu’est-ce qui empêche la nomination d’un nouvel ambassadeur sénégalais à Bruxelles ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il qu’il y a beaucoup de spéculations autour de cette question. Chacun y va de son opinion personnelle.

En outre, les Sénégalais vivant en Belgique ne disposent pas encore de leurs passeports numérisés. Malgré les ‘promesses fermes’ des autorités, l’opération n’a pas encore démarré dans ce pays. La commission en charge de cette mission n’a toujours pas touché le sol belge où elle est très attendue. Les dernières nouvelles rapportent que la commission est rentrée au Sénégal après l’étape de la France, au grand malheur de beaucoup de Sénégalais vivant en Belgique. Ces derniers ont vu leurs titres de voyages arrivés à expiration et ils auraient souhaité obtenir des passeports numérisés. Mais, ils devront encore prendre leur mal en patience. Et pour les ‘accompagner’, une décision a été prise d’autoriser l’ambassade à procéder à la prorogation des passeports expirés.

L’autre affaire qui attire l’attention des Sénégalais vivant en Belgique est le projet d’ouverture d’un bureau consulaire à Anvers. Une grande ville où vivent de nombreux Sénégalais. Les informations recueillies indiquent que le dossier suit son cours et qu’un Consul pourrait être nommé. ‘Un candidat a été même déjà proposé’, souligne-t-on. ‘Mais avant de chercher à désigner un consul à Anvers, ne serait-il pas plus judicieux de nommer d’abord un nouvel ambassadeur dans un premier temps ?’, s’interroge ce Sénégalais actif dans les mouvements humanitaires. Notre interlocuteur pense que ‘le président de la République doit réagir’. Aussi, ajoute-t-il, le ministère des Affaires étrangères doit faire un geste pour aider l’ambassade. Car le site officiel de la mission http://www.ambsen.be ne répond plus. Et pourtant, c’est ce site qui est censé fournir des informations aux visiteurs qui voudraient, par exemple, se rendre au Sénégal.

Karim LO


lundi, 16 mars 2009

Effet Obama à Bruxelles

La République démocratique du Congo suscite de plus en plus de l’intérêt dans des « centres périphériques de décisions » au regard de sa position géostratégique éminemment importante. Il faut par conséquent lui donner des moyens dissuasifs pour qu’elle accomplisse ce rôle au sein du continent africain. Ce qui explique certainement la décision de la Belgique et des Etats-Unis de « travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité et notamment de l’armée ». Cette déclaration sanctionne les entretiens que Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat américaine, a eus mercredi avec son homologue belge, Karel De Gucht, sur la République démocratique du Congo. Décidément, depuis l’investiture de Barack Obama, l’on assiste à des manifestations politiques intéressantes.

Le ministère belge des Affaires étrangères enverra prochainement des délégués au département d’Etat, à Washington, pour se concerter davantage sur la République démocratique du Congo. Cette déclaration est du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, au terme des entretiens qu’il a eus avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en séjour en Belgique dans le cadre de la réunion de l’OTAN.

En effet, la Belgique et les Etats-Unis vont se concerter davantage à propos de la République démocratique du Congo, et principalement en ce qui concerne la réforme du secteur de sécurité, a encore confirmé le responsable de la diplomatie belge. « Nous avons décidé de travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité, et notamment l’armée », a ajouté Karel De Gucht devant la presse belge.
En d’autres termes, Bruxelles et Washington se déclarent disponibles pour contribuer à la restructuration des Forces armées de la République démocratique du Congo, FARDC. Que la Belgique et les Etats-Unis expriment cette volonté en marge des assises de l’ OTAN, voilà qui confirme ce regain d’intérêt pour la RDC au sein des « centres périphériques de décisions » compte tenu de son importance géostratégique. Une importance déjà évoquée aux temps forts de la guerre froide et qui a suscité des convoitises ces trois dernières décennies pour affaiblir la République démocratique du Congo. En effet, la RDC a été négligée pendant un certain temps par le bloc occidental plus accaparé par de gains économiques et sous pression des « dictateurs, des groupes identitaires et autres privés ». Barack Obama, le nouveau président des Etats-Unis, est en train de provoquer des « bouleversements » qui permettront sûrement à la RDC de jouer le rôle moteur au sein du continent africain. D’être ce « revolver d’Afrique » de Frantz Fanon.
L’ombre de l’AFRICOM
Bien avant que Karel De Gucht ne fasse cette déclaration, le ministre belge des Affaires étrangères avait exprimé sa satisfaction devant cet « esprit d’ouverture » de la nouvelle administration américaine. Il faisait allusion à ce dialogue avec l’Iran, à ce rapprochement avec la Russie. C’est ainsi qu’au cours de cette réunion de l’OTAN à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont fait l’état des lieux de leurs nouvelles philosophies ou stratégies de défense, plaidé pour « le rétablissement du dialogue formel entre l’Alliance Atlantique et Moscou ». Et ce dans le cadre du Conseil OTAN-Russie (COR). Madame Hillary Clinton a plaidé également pour un « nouveau départ » : « Nous pouvons et nous devons trouver les moyens de travailler de façon constructive avec la Russie dans les domaines où nous avons des intérêts communs… »
Il y a là un sens de réalisme qui convainc les partenaires des Etats-Unis dans la mesure où Barack Obama ne veut plus de « guerres idiotes ». C’est ainsi que parlant de la RDC, il avait dénoncé « les gouvernements étrangers qui déstabilisent la République démocratique du Congo et souhaité vivement que les ressources naturelles des pays africains reviennent en priorité aux populations de ces pays ».
C’est la mission qui aurait été confiée à l’AFRICOM, Commandement militaire régional pour l’Afrique pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs. Mettre un terme à cette « guerre de longue durée en République démocratique du Congo ».
Par ailleurs, dans son dernier point de presse, M. William John Garverlink, ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, a évoqué cette question liée à la réforme de la sécurité et de l’armée pour doter la RDC d’une armée républicaine et dissuasive. Aussi, dans le cadre des efforts concrets susceptibles d’aider la RDC, l’ambassadeur américain avait déclaré que « les Etats-Unis vont former en RDC un bataillon qui constituera une force de réaction rapide ». En plus de l’apport des Etats-Unis dans la justice militaire et les services de sécurité. Avant de préciser qu’au cours de son prochain voyage en Allemagne, à Stuttgart où se trouve le Quartier général de l’AFRICOM, il va rencontrer le Général William Ward, Commandant de l’AFRICOM à qui « il présentera les besoins militaires de la RDC ».
La « déclaration de Bruxelles » entre De Gucht et Hillary Clinton confirme que la Belgique et les Etats-Unis ont pris l’engagement de restructurer les FARDC. Un choix qui rappelle que dans le passé, ces « deux pays amis » avaient accompli les mêmes efforts dans le domaine militaire et les résultats étaient éloquents. La Belgique, « l’avocat de la RDC dans les relations internationales » est encore au rendez-vous. Alors, remake.
La balle à Kinshasa
Au moment où la RDC est déterminée à se refaire du poil de la bête pour refonder la Nation congolaise, il s’agit donc là d’une bonne nouvelle. Car, comme le disait dernièrement le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, à l’occasion de la prise d’armes pour le retour des troupes rwandaises, « il n’y a pas d’Etat sans armée ; il n’y a pas de Nation sans armée et services de renseignements efficaces ; il n’y a pas non plus de développement sans armées ». Il faut donc saisir cette opportunité.
Mais cette restructuration des FARDC et des services de sécurité ne doit plus obéir à des conceptions anachroniques. C’est-à-dire, ne plus bâtir la philosophie de la défense et de la sécurité autour d’une personnalité ou d’un régime. Mais autour de la nation et du peuple congolais. Il s’agit maintenant de lever une option sérieuse sur la « Stratégie de sécurité nationale » dans la perspective des institutions nationales fortes, d’un Etat fort.. Ce qui permettra de sortir des sentiers battus de l’Afrique avec « des armées ethniques ou tribales », sans oublier des « gardes prétoriennes » sources d’inefficacité, de frustrations au sein de l’armée, de la police, des services de renseignements et bien sûr dans la classe politique.
Au demeurant, c’est aux Congolais de mieux apprécier cette opportunité, d’éviter des tergiversations qui font que la RDC n’a toujours pas d’armée nationale pour des raisons inavouées.
A l’heure où la Nation est en péril avec des agressions, des occupations et des pillages, la restructuration des FARDC demeure la priorité des priorités.

Le Potentiel




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jeudi, 12 mars 2009

MOAMMAR KADHAFI “ L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaïsme, mais plutôt avec ceux qui ont dévié le sens réel de ces deux religions ”

Le Président libyen Moammar Kadhafi a célébré le ”mawlid” commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl) cette année en Mauritanie. Au lendemain de cette manifestation, devant les autorités mauritaniennes, les représentants des partis d’opposition, à l’exception de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et des milliers de personnes rassemblés au stade olympique de Nouakchott, Moammar Kadhafi a déclaré que “L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaïsme, mais plutôt avec ceux qui ont dévié le sens réel de ces deux religions”khadafi_lg_1.jpg

Le guide libyen, par ailleurs président de l’Union africaine (Ua) Moammar Kadhafi a célébré le ”mawlid” commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl) cette année en Mauritanie où il est arrivé lundi entre 16 heures et 15 heures. Au lendemain de cette manifestation dont il veut instituer la célébration dans différents pays en rite, le président libyen s’est adressé à la population venu nombreux l’accueillir au stade olympique de Nouakchott. Devant les autorités mauritaniennes, les représentants des partis d’opposition, à l’exception de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et des milliers de personnes, Moammar Kadhafi s’est érigé en défenseur de la religion musulmane. “L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaisme, mais plutôt avec ceux qui ont déviré le sens réel de ces deux religions” a-t-il déclaré.

Moammar Kadhafi s’est félicité du développement pacifique de l’islam dans le monde. C’est pourquoi il lance un appel à l’humanité tout entière à rendre justice au Prophète Mohamed (Psl) en reconnaissant sa religion comme la finalité de celles révélées par ses prédécesseurs que sont Moise et Jésus-Christ. A l’en croire, contrairement au christianisme qui s’est appuyé sur les canons et la poudre des colonialistes pour s’exporter, “l’islam ne s’est pas imposé en Afrique par la guerre”.

Et dans cette propagation de l’Islam, la ville ancienne de Chinguitti a joué un grand rôle. D’ailleurs cette cité considérée comme la 7e ville de l’Islam était le point de convergence et de départ de tous les musulmans du Sahara Occidental en partance pour le pèlerinage à la Mecque. Suffisant pour que le guide de la révolution Libyenne exhorte les populations du Sahara, ce bloc d’Etat en bordure du désert même nom allant de l’Irak aux portes du Sénégal, à l’unité. Pour cela il faudrait mettre fin au trafic des armes, à la traite des êtres humains, au trafic de drogue et à la corruption, source d’instabilité dans la région.

Auparavant, il n’a pas manqué de souligner qu’il est du devoir de chaque musulman de fortifier la religion et de la propager dans le monde. Et d’ajouter, les fidèles musulmans se comptant maintenant par millions en Europe, “la dynamique de conversion à l’islam se poursuivra avec l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. En Asie, l’influence de l’Indonésie, le plus grand Etat musulman au monde, dans l’expansion de l’Islam dans cette partie de la planète est certaine.

Saluant l’importance de la naissance du sceau des Prophètes, Mohamed (Psl), dont la commémoration cette année a coïncidé avec le jour de sa mort, le guide de la Diamahiriya libyenne s’est livré à un plaidoyer pour la célébration du “mawlid” qu’il a qualifiée d’événement ”extraordinaire” qui doit être fêté par tous les musulmans. Du haut d’une tribune aux vitres blindées le président en exercice de l’Ua rappelle à l’assemblée assise sur une moquette étalée sur la pelouse du stade olympique ou sur la pelouse que Mohamed “est sans conteste le dernier des prophètes et Jésus-Christ” avait annoncé qu’un nommé “Ahmed arriverait après lui” pour compléter le message divin a-t-il précisé avant d’ajouter que la mort de Mohamed (Psl) a consacré la fin de la communication entre ciel et terre.

Devant ce public assis en face de lui pour écouter son discours de près d’une heure diffusé par des haut-parleurs, le guide libyen invite les musulmans à instituer un “calendrier musulman à l’image des Chrétiens” et “la restauration des anciennes capitales islamiques qui devrait aider à la confirmation de l’identité islamique”. Ce long discours prononcé après la prière du “Maghrib” (crépuscule) qu’il a dirigée était quelquefois interrompu par des acclamations, des applaudissements de l’assemblée.

La manifestation a été rehaussée par la présence de presque toute la classe politique mauritanienne. Excepté l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé par un coup d’Etat militaire, il y avait l’actuel homme fort du pays le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, l’ancien président Ely Ould Vall, les présidents de l’Assemblée nationale Mossoud Ould Bokher et du Sénat Diop Mamadou Mbaré ainsi que les différents partis politiques.



Auteur: Ibrahima DIALLO


CRISE MALGACHE : Ravalomanana interpelle Wade pour une médiation

Le Président malgache Marc Ravalomanana a saisi Abdoulaye Wade, president de la République du Sénégal pour qu’il intervienne dans la crise qui secoue la Grande Île depuis plusieurs semaines. C’est du moins ce que renseigne un communiqué du département de l’Information parvenu à notre Rédaction hier, mercredi 11 mars.
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Les services de Abdou Aziz Sow, Ministre de l’Information, des Télécommunications, des TICS, du NEPAD, des Relations avec les Institutions et Porte-parole du gouvernement rappelle d’abord que “le Président de la République avait reçu, il y a quelques jours, une lettre de Monsieur Andry Rajoelina (maire déchu d’Antananarivo, Ndlr) datée du 26 février 2009 lui demandant de tenter une médiation dans le conflit en cours à Madagascar”. Mais “compte-tenu de la situation qui prévalait dans ce pays, le Président de la République avait préféré attendre que celle-ci se décante davantage d’abord”, precise-t-on dans le communiqué.

Avant d’ajouter : “Ce jour, mercredi 11 mars 2009 (hier, Ndlr), le Président Marc Ravalomanana vient de saisir le Président de la République pour lui demander, dans les mêmes termes, son intervention”.

Réponse de Abdoulaye Wade : “Compte-tenu du fait que la situation actuelle rend toute médiation sur place délicate, le Président de la République invite les deux parties à venir à Dakar pour procéder à des négociations pouvant aboutir sur une paix durable”, precise le communiqué.

“Les deux parties étant libres, chacune par la suite, de communiquer aux populations et à l’opinion publique les résultats de leurs accords”, fait-on remarquer toujours dans le communiqué.

Les béquilles de Karim Meissa Wade

Karim Wade et son équipe s’appuient essentiellement sur deux puissants leviers : le pouvoir de Wade et les médias.
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Pour ce qui est du pouvoir notamment politique, la place du fils du chef de l’Etat est devenue un secret de polichinelle. Il suffit simplement de noter les nombreuses et gigantesques tâches publiques confiées au Conseiller très spécial non sans oublier qu’aujourd’hui, beaucoup de ministres et hauts responsables de l’Etat se réclament ouvertement de sa « Génération du concret ». Et pour cause !
Mais là où son influence est plus subtile, c’est dans la presse.. Lieu où se forge par excellence l’opinion publique. Visez la suite !

« Wanted ! Une telle réclame pourrait bien être placardée sur les tableaux géants des grandes avenues de Dakar. Une capitale pour la direction de laquelle Karim Wade est pourtant candidat sans que personne ne le voie aller au charbon. » Walfadjri du lundi 9 mars 2009.

« Enfin ! Serait-on tenté de dire. Karim Wade descend dans l’arène politique. Dès son retour de voyage ce mardi, le fils du président de la République va investir les quartiers de Dakar dans le cadre d’une «stratégie novatrice» pour mieux toucher les cibles. » Le Quotidien du lundi 9 mars.
« Son ombre est présente dans la campagne, ma sa silhouette demeure invisible. Et comme disait l’autre, « l’absent le plus présent » de cette compétition électorale alimente les cafés et chaumières de la Cité. Karim Wade (…) aspire pourtant à être le premier magistrat de la ville de Dakar. Son bilan à la tête de l’Anoci que ses partisans jugent très positifs et ses interventions connues ou non pour aider la Sénélec devraient lui servir d’arguments de campagne. Sans oublier le début d’exécution des travaux de l’aéroport de Diass ». L’Observateur du jeudi 5 mars 2009.

Ces trois extraits d’articles, parus récemment dans trois grands quotidiens, remettent sur le tapis et au goût du jour les accusations intéressées du président Wade qui, le 2 février dernier soutenait sur Rfi : « Karim Wade est un phénomène public à cause de la presse ». En bon français, il aurait simplement dit grâce à la presse, parce que visiblement cela ne lui déplaît pas. Loin s’en faut !
Lui et ses stratèges ont apparemment bien compris la nécessité de travailler sur les consciences. Un candidat municipal qui décide de s’absenter sciemment pendant la première semaine de campagne le fait sciemment. C’est un « manque artificiel » qu’on crée (concret), étant amplement relevé et soulevé par la presse. Se pose alors un besoin de combler ce « vide », surtout si la tête de liste Pape Diop fait l’objet -encore grandement relayé par les médias- d’une « lapidation » dans des zones de campagne électorale jusqu’à battre retraite, selon le Populaire. La réclame est vite placardée. Wanted !

Le « fils d’une rare fidélité » arrive ensuite en messie (Meissa, messie quelle homonymie !) pour sauver les troupes et « ranimer » une campagne jugée terne. Et le tour est joué.

Il faut avouer que la stratégie politique et communicationnelle de Karim & Co est pour le moins efficace. Parvenir à faire parler du chef de file de la GC sans presque piper mot. On ne pose qu des actes éloquents. Il réussit ce dans quoi Idrissa Seck excellait pendant la première partie de sa traversée du désert. Etre l’absent le plus présent de l’espace politique. Susciter constamment l’intérêt sur sa personne sans qu’il ait besoin de parler.

Son papa de président et ses supporteurs s’en chargent évidemment. Talla Sylla disait en octobre 2008 que : « Wade a son plan qu’il applique patiemment, de façon très méthodique. C’est le seul projet qu’il conduit de façon méthodique, il sait pourquoi. C’est une question de survie et c’est une question de sécurité pour lui et pour sa famille ».

Les contacts réguliers avec les autorités religieuses (musulmanes et chrétiennes), les déclarations polémiques et orientées du père et surtout les projets juteux (Abdoulaye Baldé qui avoue son immense richesse tirée des Arabes ne nous démentira pas) entrent dans ce vaste cadre de mise en selle, mise en scène.

La presse, en passant au peigne fin à outrance les faits et gestes de Karim Wade, participe sans le vouloir consciemment à le victimiser, à le martyriser et par conséquent à le populariser. N’est-ce pas le but recherché pour contourner ses handicaps objectifs.

Notre opposition n’est pas en reste. Très souvent, elle adopte, dans ce débat, une inconfortable posture réactive qui la met à la traîne alors qu’en politique, le sens de l’initiative est une pièce maîtresse.

Finalement, si l’on y prend garde, sur la « route vers le sommet » de l’Etat, seul le « petit peuple du 19 mars 2000 » pourrait constituer un obstacle rédhibitoire à la « génération des constructeurs ».

Saamba Saër Diop
Citoyen inquiet

lundi, 09 mars 2009

Congo-Rwanda: le premier succès diplomatique de Barack Obama

Avec effusion, des officiers congolais prennent congé de James Kabarebe, le chef d’état major rwandais, hier encore considéré comme l’ennemi numero un. Des journalistes rwandais invités à Goma fraternisent avec leurs collègues congolais. Les deux pays vont échanger des ambassadeurs, normaliser leurs relations. Et surtout, le Rwanda garde en détention Laurent Nkunda, séquestré dans une résidence de Gisenyi, tandis que les Congolais assurent aux combattants hutus qui campent sur leur territoire depuis quinze ans que « le temps de l’hospitalité est terminé » et qu’ils sont bien résolus à les forcer au retour. Même si les opérations ne sont pas terminées, 1300 combattants et 4000 civils ont déjà été rapatriés au Rwanda et chaque jour le HCR enregistre de nouveaux candidats au retour.
Ce virage à 180 degrés, qui permet enfin d’espérer le retour de la paix dans les Grands Lacs, n’a pas fini de surprendre les Européens et il passera peut –être à l’histoire comme le premier succès diplomatique de Barack Obama.
En juillet 2008, les signes annonciateurs d’une nouvelle guerre se multiplient : les hommes de Nkunda se sont retirés du processus de paix, à Kinshasa les Tutsis dénoncent l’exclusion dont ils seraient victimes. Une délégation de la société civile congolaise décide alors de se rendre à Washington et de tirer les leçons de l’échec patent des processus en cours : la « tripartite plus », la « facilitation internationale », la conférence sur la sécurité dans la région des Grands Lacs…
Prenant la température politique des Etats Unis, où les chances de succès d’Obama augmentent, les Congolais prennent alors contact avec le staff du candidat démocrate. Bientôt rejoints par Mgr Maroy, l’archevèque de Bukavu, ils s’entretiennent longuement avec un certain Emmanuel Rahm, qui deviendra chef de campagne puis directeur de cabinet d’Obama, avec John Swain, ancien conseiller politique à l’Ambassade US de Kinshasa, chargé des affaires africaines au Département d’Etat, avec un représentant de l’USAID, sans oublier Howard Wolpe, ancien envoyé spécial de Bill Clinton pour les Grands Lacs. Les représentants de la société civile dénoncent les violences faites aux femmes, la reprise de la guerre qui semble imminente, ils soulignent le pillage des ressources et rappellent que le site de Walikale ne contient pas seulement du coltan, mais qu’on y trouve aussi de l’uranium tandis que la mine de Lueshe contient d’importants gisements de niobium, qu’on appelle aussi « pyrochrore ». Ils soulignent la menace que représenterait une « somalisation » de l’Est du Congo, qui pourrait tomber aux mains d’intérêts mafieux et relèvent que lors de plusieurs interviews, et notamment dans le documentaire de Patrick Forestier : « du sang dans nos portables », sorti en décembre 2007, Laurent Nkunda a déclaré « j’ai des Arabes avec moi »…
Surpris, les Congolais découvrent des interlocuteurs très informés. Emmanuel Rahm leur rappelle que le sénateur Obama, qui suit de près la question déjà envoyé quatre documents au Sénat américain à propos du Congo et adressé une lettre à Condolezza Rice sur la question de la guerre et des violences sexuelles dans ce pays.
Les Américains se disent très préoccupés par deux mouvements qu’ils considèrent comme terroristes, la LRA (armée de résistance du Seigneur) en Ouganda, dont les combattants sont réfugiés dans le parc de la Garamba, et les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Les Congolais les persuadent aussi du danger que représente Nkunda. A l’issue de ces entretiens, ils sont à leur tour convaincus d’un autre impératif : la nécessité de normaliser les relations avec le Rwanda. Ils décident de porter ce message à Kinshasa.
Depuis Bruxelles, Louis Michel plaide dans le même sens, et essaie depuis longtemps de relancer la conférence économique des pays des grands lacs, mais Kigali se tourne vers l’Afrique de l’Est tandis qu’à Kinshasa la méfiance prévaut.
Les réticences des Congolais sont d’autant plus vives que le 28 août, la guerre reprend. Les défaites de l’armée congolaise sont cinglantes, et le 29 octobre, Nkunda menace de s’emparer de Goma. Il en sera dissuadé par le Rwanda, non seulement parce que le président Kagame estime que le général rebelle va trop loin, mais aussi parce que les Américains interviennent. Prendre Goma signifierait d’ailleurs chasser la MONUC et marquerait l’échec cuisant de la Communauté Internationale ! Louis Michel de son côté se précipite à Kinshasa durant le week end de Toussaint, il encourage une rencontre à Nairobi le 07 novembre 2008 , entre deux hommes qui ne se sont plus parlés depuis des mois, les présidents Kagame et Kabila. En présence de plusieurs chefs d’Etat africains, les griefs sont déballés de part et d’autre.
Un processus de négociation entre les autorités congolaises et le CNDP se met alors en place sous la houlette de l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo, appuyé par l’administration Bush, et par Benjamin Mkapa, l’ancien président tanzanien soutenu par l’Union africaine. Les Congolais découvrent que parmi les conseillers de ces deux hommes figurent des personnalités qui ont été impliqués dans le processus de paix au Sud Soudan, qui mènera probablement à l’indépendance de la province. Au cours des négociations, il est question de révision des frontières et d’un changement de constitution. Les exemples du Sud Soudan, de Zanzibar, voire du Kosovo sont régulièrement cités. Le président Kabila fait savoir à ses émissaires que, s’il accepte de discuter des problèmes du Kivu, et en particulier des Tutsis, il n’est pas question de toucher à la Constitution, aux institutions de la république et encore moins aux frontières du pays.
Pendant que les rounds de négociation se poursuivent à Nairobi, encouragées par les Européens, une autre diplomatie s’active dans les coulisses. Les Américains insistent, ils rappellent que depuis deux ans au moins ils ont déclaré que les seuls à pouvoir « faire le sale boulot », c’est-à-dire inciter les FDLR à quitter le Congo, ce sont les Rwandais eux-mêmes car eux seuls en ont la motivation et les moyens.
A ce même moment, rappelons que les Angolais, pressentis pour intervenir au Kivu, se défilent tandis que les Européens tergiversent et renonceront finalement à envoyer une force intermédiaire qui permettrait d’attendre les 3000 hommes qui doivent venir en renfort pour la Monuc.
Plus que jamais, les Américains plaident en faveur d’ un rapprochement entre Kagame et Kabila, un langage que tient également Louis Michel.
Dès le lendemain de son élection, Obama appelle les deux chefs d’Etat. Son message est clair : une solution doit être trouvée, de préférence avant son investiture. Il faut mettre fin au problème des FDLR qui empoisonne la région depuis quinze ans, il faut aussi mettre la LRA hors d’état de nuire.
Reste alors à activer une diplomatie secrète entre les deux capitales ; du côté congolais, le général John Numbi, un homme de confiance du président, est à la manœuvre et se rend plusieurs fois à Kigali, à la tête de très discrètes délégations, surtout composées de Katangais, dont Katumba Mwanke.
Quant à Kagame, il envoie à Kinshasa son chef d’état major, James Kabarebe, qui s’entretient longtemps avec un Joseph Kabila qu’il connaît depuis 1996.
A la surprise de Kinshasa, James, au lieu d’aborder tout de suite la question des FDLR, explique le souci que Laurent Nkunda représente pour Kigali : il mène campagne dans les camps de réfugiés congolais au Rwanda, flirte avec la francophonie, critique les anglophones du Rwanda et attire sur Kigali les foudres de plusieurs pays (Pays Bas, Norvège, Suède) qui menacent de suspendre leur coopération tandis que les Britanniques eux-mêmes exercent de sérieuses pressions.
Une double décision est prise alors : entamer une opération conjointe pour provoquer le retour des combattants hutus, mais surtout neutraliser Laurent Nkunda. Un interlocuteur rwandais nous confirme « le sort d’un individu ne pèse pas devant les raisons de deux Etats. »
Reste à convaincre les officiers du CNDP. Le général Bosco Ntaganda est « retourné », car une vieille rivalité oppose cet homme originaire du Masisi à Laurent Nkunda qui est de Rutshuru. James Kabarebe pèse dans la balance : il convoque l’état major du CNDP, et déclare en swahili « vous allez signer, suivre Bosco. Sinon, le jour où vous me chercherez vous ne me trouverez plus… »Chacun comprend que c’est une question de vie ou de mort et l’état major bascule.
Après s’être entretenu avec James, Kabila prend une décision à hauts risques politiques : il laissera entrer l’armée rwandaise sur le sol congolais et cela avant l’investiture d’Obama. Le 19 janvier, veille de l’expiration de l’ultimatum américain, les premières unités de l’armée rwandaise passent la frontière à Kibumba et Kibati. Leur mission officielle est la traque des FDLR. Mais auparavant elles ont un autre objectif à atteindre : neutraliser les trois bataillons demeurés fidèles à Nkunda, dont l’un est composé de démobilisés du Burundi.
Lorsque les troupes rwandaises arrivent au Kivu et font leur jonction avec les hommes commandés par le général Numbi, les derniers fidèles des Nkunda comprennent qu’ils n’ont pas le choix : ils rejoignent les forces coalisées et sont immédiatement envoyés en opération.
Au même moment, l’armée congolaise, dans le Nord du pays, est engagée dans une opération similaire avec l’armée ougandaise, contre les rebelles de la LRA.

Les conséquences de ce retournement inouï de la donne sont immédiates : signature de la cessation de la guerre, récupération des territoires anciennement sous contrôle du CNDP. Entre temps, les négociations de Nairobi sont « délocalisées » à Goma, la nouvelle direction politique du CNDP ayant déclaré vouloir traiter directement « entre Congolais » avec le gouvernement, sans « interprètes » ; la Monuc et les autres instances internationales sont prises de court, n’ayant pas été « consultées » lors de la prise des décisions. Alors que durant des mois les médiateurs et autres facilitateurs internationaux ont rencontré sans broncher Laurent Nkunda et son chef d’état major Bosco Ntaganda, ils s’avisent soudain que ce dernier est visé par un mandat d’arrêt international et boycottent les réunions où assiste celui qui facilite l’intégration du CNDP dans l’armée et la fin des hostilités; la facilitation internationale se plaint d’avoir été court circuitée et Obasanjo qui se voyait sans doute en place pour plusieurs années proteste jusqu’à New York… Entretemps à Kinshasa, la classe politique se divise et une crise au sein de l’AMP prend des allures inquiétantes à cause des déclarations faites par le Président du Parlement Vital Kamerhe le jour où les troupes rwandaises sont entrées au Congo, il n’accepte pas de ne pas avoir été informé d’une opération qui, pour réussir, devait obligatoirement demeurer secrète.
Désireux d’apaiser une opinion échauffée, le Président Kabila informe les responsables des institutions, et, alors que ce n’ est pas dans ses habitudes, rencontre à Kinshasa la presse nationale et internationale, l’informant des tenants et aboutissants du processus en cours…Désireux de faire comprendre la nouvelle donne aux populations de l’Est, violemment hostiles à l’entrée de l’armée rwandaise, le président accorde, en swahilli, une longue interview, au micro de l’Abbé Jean Bosco BAHALA, président des Radios communautaires du Congo,un des acteurs-clé, avec l’Abbé Malu-Malu, du processus de paix.

Depuis lors, les troupes du CNDP sont pratiquement intégrées dans les FARDC, les autres Groupes armés ont décidé de rejoindre sans atermoiement le processus, les troupes rwandaises ont été raccompagnées à la frontière aumilieu d’une foule très chaleureuse, Kabila et Museveni se sont rencontrés à Kassindi, à la frontière entre le Congo et l’Ouganda.
Désormais, on n’attend plus que la signature à Goma de l’Accord Global entre le Gouvernement, le CNDP et le Groupes Armés, ainsi que la réouverture de la CEPGL et des Ambassades entre le Rwanda et la RDC. Pour couronner le tout, les Etats-Unis viennent de promettre au Congo une aide impressionnante, qui dépasse de loin les budgets européens…
Si le président Obama fait escale à Kinshasa lors d’une prochaine tournée africaine, on peut déjà imaginer l’accueil qui lui sera réservé…

samedi, 07 mars 2009

Zimbabwe:Tsvangirai blessé dans un accident de la route, sa femme tuée

Morgan Tsvangirai et sa femme roulaient vers le sud du Zimbabwe lorsque s'est produit l'accident dont l'origine reste encore soumise à caution.
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Ils se trouvaient à une centaine de kilomètres de Harare, aux alentours de la ville de Beatrice, et se rendaient à Buhera, le village natal de Tsvangirai, pour y participer à un meeting prévu ce samedi.

Selon des témoins, le véhicule des Tsvangirai aurait été percuté sur le côté par un poids lourd, dont le chauffeur se serait endormi.

Susan Tsvangirai est morte sur le coup, alors que les blessures du Premier ministre zimbabwéen semblent superficielles, rapporte la correspondante de FRANCE24 en Afrique du Sud, Caroline Dumay.

Un tel accident, dans le contexte politique zimbabwéen, éveille les soupçons. Mais, selon Caroline Dumay, "tout laisse à penser qu'il s'agit d'un banal accident de la circulation", qui sont très courants dans le pays.

Le porte-parole du parti de Tsvangirai, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), qui a annoncé le décès de Susan Tsvangirai, confirme qu'il semble bien s'agir d'un accident.

Susan Tsvangirai, une femme discrète

L'épouse du Premier ministre était une femme "simple, proche des gens", mais aussi "connue et respectée" des Zimbabwéens, explique notre correspondante.

Elle ne jouait aucun rôle politique particulier, et ne semblait pas être amenée à le faire. Susan Tsvangirai n'était pas non plus impliquée dans le MDC. Elle se contentait de l'accompagner lors de meetings, depuis une dizaine d'années.

Susan et Morgan Tsvangirai étaient mariés depuis 31 ans. Ils ont six enfants.

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La reprise de Fortis par BNP Paribas

Le gouvernement belge a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi un nouvel accord avec BNP Paribas sur le démantèlement de Fortis, prévoyant que la banque française reprenne 75% de Fortis Banque en Belgique.
C'est la troisième tentative visant à mettre en oeuvre cet accord né des difficultés financières de Fortis.
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"Aux termes de ce nouvel accord, l'Etat belge apportera à BNP Paribas 75% de Fortis Banque", peut-on lire dans le communiqué du gouvernement, soit la même part que ce que prévoyait le précédent protocole, retoqué par la justice belge et rejeté par les actionnaires.

"Bien entendu il faut attendre que les actionnaires se prononcent mais nous sommes très confiants sur cette fois-ci le succès de cette opération", a déclaré sur France Info le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot.

L'accord crée la première banque de dépôt de la zone euro et doit clore la saga du "Fortisgate" qui agite la vie politique belge depuis presque six mois.

"C'est un pas très important: après l'acquisition de BNL en Italie en 2006, BNP Paribas aura désormais, il ne faut pas non plus oublier le Luxembourg, une présence sur quatre marchés en Europe", a poursuivi le directeur général de BNP Paribas.

"Ceci donne en matière de dépôts, en matière de crédit, en matière aussi de gestion d'actifs et de banque privée, une dimension nettement accrue au groupe BNP Paribas et c'est une opération de ce point de vue qui est très logique avec notre stratégie mais qui est importante."

GARANTIES

Le plan, qui prévoit aussi que Fortis Banque va acquérir 25% de Fortis Assurance Belgique pour une somme de 1,375 milliard d'euros au financement garanti par BNP, a été négocié tard dans la nuit.

Le directeur général de la BNP et le Premier ministre belge Herman van Rompuy s'étaient réunis dans la soirée au 16 rue de la Loi à Bruxelles, le siège du gouvernement belge.

L'exposition maximale de Fortis Holding à un ensemble d'actifs toxiques est ramenée de 1 milliard à 760 millions d'euros.

La garantie de l'Etat belge sur la dette financée par Fortis Banque est réduite de 5 à 4,36 milliards d'euros.

En contrepartie, l'Etat belge apportera une garantie de 1,5 milliard d'euros sur le portefeuille d'actifs structurés conservés par Fortis Banque et l'autorise à émettre pendant trois ans jusqu'à 2 milliards d'euros de capital souscrit par l'Etat.

Ces révisions visent à emporter l'adhésion d'une partie des actionnaires qui ont bloqué de justesse le précédent accord le mois dernier.

Vendredi, les rumeurs d'accord ont propulsé le cours de l'action Fortis en hausse. A la clôture, le titre affichait une hausse de 13,34% à 0,96 euros alors que de son côté BNP Paribas avait perdu 5,42% à 21,73 euros.

Le projet initial de démantèlement de Fortis, négocié en octobre, prévoyait que BNP Paribas, au terme d'un démantèlement orchestré par la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, reprenne les activités belges de Fortis.

La justice belge avait bloqué cet accord en décembre, estimant que les actionnaires devaient d'abord s'exprimer, et une AG des actionnaires de Fortis l'avait rejeté le 11 février.

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vendredi, 06 mars 2009

Président Wade : La CPI donne l'impression d'être un tribunal destiné à poursuivre seulement les Africains "

DAKAR, (Xinhua) -- Le chef de l'Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a estimé mercredi à Dakar qu'au vu de la manière dont fonctionne la Cour pénale internationale (CPI) elle donne l'impression aux Africains d'être une juridiction tournée essentiellement vers la poursuite de leurs responsables.
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"Beaucoup d'Africains ont l'impression que la Cour pénale internationale (CPI) est un tribunal destiné à poursuivre seulement les Africains", a notamment indiqué le président Wade, lors d'une conférence de presse donnée au Palais avec la présidente de Finlande, Tarja Kaarina Halonen, en visite d'Etat à Dakar depuis mardi.

Commentant à ce propos, le cas du président du Soudan examiné par la CPI, il a déclaré : "Cette inculpation (celle d'El Béchir) est venue compliquer les choses. C'est ce qui a créé un recul des négociations" entre le Tchad et le Soudan.

La CPI siégeant à La Haye (Hollande) a délivré mercredi un mandat d'arrêt contre le président soudanais pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Ce mandat d'arrêt est le premier du genre lancé contre un chef d'Etat, depuis l'institution de la CPI en 2002.

En juillet 2008, le procureur, Luis Moreno-Ocampo, avait accusé Omar El Béchir de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, province située au sud du Soudan.

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