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jeudi, 22 octobre 2009

La politique de développement dans la nouvelle architecture de l'UE

Dans quelle direction la coopération au développement de l'UE s'oriente-t-elle en ces temps critiques? Peut-être le moment est-il venu de réexaminer les orientations en matière d'architecture de l'aide européenne.

L'Europe traverse actuellement une phase de profond changement. En effet, à moins que le processus de ratification du traité de Lisbonne ne soit achevé d'ici la fin 2009, il sera nécessaire de trouver un plan B. La période suivant les élections européennes et précédant l'entrée en fonction de la nouvelle Commission constitue toujours un moment délicat pour l'UE en termes de relations extérieures.

Si l'on ajoute à cela un transfert manifeste de la puissance mondiale vers l'Asie et un certain nombre de nouveaux défis mondiaux urgents (en matière de développement), il apparaît réellement nécessaire de procéder à un "réexamen des relations extérieures". L'Union européenne a donc intérêt à se fixer un programme de réformes adéquat.

Les réformes des institutions internationales et l'approche communautaire de la coopération au développement devront s'adapter à ces nouveaux défis. Des pressions supplémentaires sont exercées sur l'Europe pour l'inciter à s'exprimer d'une seule voix face à l'actuelle crise économique mondiale.

Quelles sont les options et les orientations possibles en termes de réforme des affaires extérieures européennes? Quel est l'impact potentiel sur l'évolution de la situation internationale?

Cet événement, qui mettra l'accent sur l'architecture de l'aide européenne, prévoit de se baser sur les réunions antérieures de haut niveau organisées à Ermenonville (France) en décembre 2008 et à Londres (Royaume-Uni) en avril 2009. Il rassemblera des responsables politiques d'États membres et de groupes de réflexion clés de l'Union européenne pour poursuivre les débats précédents en cette période critique. Cet événement s'organisera autour d'une table ronde ouverte à un large public de délégués manifestant un intérêt pour ce domaine.

Les questions débattues lors des deux rencontres précédentes étaient les suivantes:

  • fondations politiques de l'aide européenne au développement, en particulier la pertinence d'une politique commune d'aide au développement et les rôles respectifs des institutions communautaires et nationales;
  • évaluation du degré d'adéquation et de la solidité des institutions communautaires pour faire face aux défis futurs en matière de développement;
  • instruments financiers et pratiques collaboratives des acteurs européens du développement.

Une question intéressante consiste à déterminer comment éviter à l'avenir la fragmentation des questions de développement entre plusieurs services de la Commission. Conviendrait-il de nommer un commissaire en charge de la coopération au développement? Le processus décisionnel devrait-il être davantage ascendant? Faudrait-il renforcer le rôle de la Commission du développement du Parlement européen?

Une solution possible consisterait à dissocier le portefeuille du développement de la nouvelle Commission du service européen pour l'action extérieure créé par le traité de Lisbonne. Une autre possibilité, probablement plus susceptible d'être approuvée par les acteurs européens, consisterait en la nomination d'un commissaire chargé des questions humanitaires et de développement au niveau international, pour veiller au maintien de la fonction même en période de changements importants.

Après certains échanges et discussions intéressants au cours des derniers mois, il est désormais impératif de soulever ces questions et réflexions au niveau intergouvernemental et d'introduire le débat sur l'architecture de l'aide au sein des institutions européennes.

13:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ue |  del.icio.us |  Facebook | | |

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