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jeudi, 29 décembre 2011

Politique belge:Olivier Maingain tire à vue sur Charles Michel

Olivier Maingain juge très sévèrement le président du MR, qu'il accuse d'avoir sacrifié le FDF à des fins partisanes.

Olivier Maingain tire à vue sur Charles Michel

© Thierry Du Bois

Olivier Maingain (FDF) se montre très sévère vis-à-vis du président du MR dans un entretien au Soir. Pour le président des FDF, Charles Michel (MR) n'a pas hésité à « s'acoquiner avec des séparatistes».

Le président du MR a renié l'histoire de son parti, affirme-t-il. « Charles Michel a réussi à enterrer l'héritage de Jean Gol », a-t-il déclaré. « Gol avait un double objectif en créant la fédération PRL-FDF : construire la nation francophone et (…) une force politique qui soit une réelle chance d'alternance à la toute puissance socialiste au sud du pays. Aujourd'hui, les libéraux, sous la présidence de Charles Michel, ont abandonné ces deux objectifs.»

Pour Olivier Maingain, le MR avait l'intention de se séparer des FDF avant les négociations institutionnelles. « Il y avait une volonté de nous mettre dans le coin. Sur BHV, je n'ai jamais été associé à la négociation. C'était délibéré. Armand De Decker, alors encore président du Sénat, est allé dès le lendemain des législatives, voir Bart De Wever. Il a dit : si on doit se passer des FDF pour avoir une réforme de l'Etat… On n'avait encore rien fait !»

Le président des FDF joue aussi son rôle dans l'opposition. « Jusqu'à l'avant-veille de l'accord gouvernemental, on ne peut pas dire qu'il régnait beaucoup d'amabilité entre les partenaires. A peine formé, le ministre du Budget déclarait que le budget était construit sur une norme de croissance erronée. »

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mercredi, 08 septembre 2010

Olivier Maingain: "Je ne puis l’admettre "

pict_255661.jpgLe président du FDF estime qu’il n’a fait que rappeler la position des francophones : scission = élargissement. Il maintient sa confiance en Didier Reynders.

Lors du dernier bureau du MR, lundi matin, Olivier Maingain a subi les foudres de plusieurs leaders libéraux, dont Louis Michel. En cause : le rappel de positions tranchées sur l’élargissement de Bruxelles. Nous avons recueilli la réaction du président du FDF.

Vous sentez-vous désormais isolé au MR ?

Ce qui s’est passé, je ne puis ni l’admettre, ni le comprendre davantage. Je crois tout simplement que c’est une précipitation un peu hasardeuse de la part de certains. Car entre-temps, j’ai reçu beaucoup de soutien de la part de membres du MR. Le MR a tout intérêt, et pour l’ensemble des francophones et pour lui-même, à ne pas faire preuve d’impatience. Il est préférable de laisser venir les événements si les choses devaient se décanter au cas où la négociation entre les 7 ne devait pas aboutir. La patience est préférable au piaffement.

Que vous reprochent les libéraux traditionnels ?

C’est à eux qu’il faut poser la question. Moi, je considère que rappeler un enjeu aussi essentiel que celui de l’élargissement de Bruxelles, émis de tout temps par les partis francophones, rappeler l’indispensable lien territorial avec la Wallonie, rappeler en ces heures graves, au moment où se joue l’avenir du pays et l’avenir de Bruxelles comme Région à part entière ce n’est pas déplacé ou provocateur, c’est juste rappeler des positions constantes de tous les francophones. Si on ne veut pas le séparatisme, la meilleure façon de l’écarter, c’est de protéger la région centrale du pays dans son espace vital. C’est en enfermant Bruxelles dans la Flandre qu’on donne des arguments aux séparatistes. Au contraire, quand on accorde le lien territorial entre Bruxelles et la Wallonie, on tue l’espoir qu’ont les séparatistes d’emmener Bruxelles dans leurs bagages.

Vous avez le sentiment que le MR cherche à se rendre plus “fréquentable” aux yeux des Flamands les plus radicaux en vous éloignant d’éventuelles négociations ?

J’ai eu l’explication suivante. Puisqu’il y a un refus des francophones de se concerter, le MR a contacté l’ensemble des partis flamands pour leur dire que le MR n’avait pas fait le choix délibéré de l’opposition. Le MR est un parti capable d’assumer, en parti responsable, une négociation institutionnelle. Il ne s’agissait pas d’entamer une négociation avec la N-VA. Et moi, je rappelle juste que nous avons fait campagne sur l’élargissement de Bruxelles. Ce n’est pas pour être désagréable à l’égard de qui que ce soit : c’est une exigence pour l’équilibre institutionnel de la Belgique. Rappeler cela en toute sérénité me semble opportun d’autant que je lis dans les sondages de "La Libre" que l’élargissement de Bruxelles n’est pas tabou pour un quart des Flamands.

Vous vous imaginez négocier l’avenir de la Belgique avec Bart De Wever… ?

Il était déjà à la table des négociations de Val-Duchesse en 2007. Ce n’est pas nouveau. Il ne faut pas entrer dans la logique confédéraliste et séparatiste qu’il souhaite. Il faut avoir le sens de la perspective : quand les partis flamands négocient une réforme de l’Etat, ils cherchent à avoir en mains les leviers pour préparer la suivante. Méfions-nous de leur en donner puisqu’on sait que leur but avéré, c’est aller vers le séparatisme.

Vous estimez que les francophones ont déjà lâché. En même temps, vous regrettez de ne pas être tenu informé du contenu des négociations. C’est contradictoire… !

Dans son interview de rentrée, Didier Reynders précisait que ce qui filtre des négociations montrait que certaines exigences flamandes progressaient et qu’il n’en allait pas de même pour les demandes francophones. M. De Wever avait initialement accepté de ne pas parler de la loi de financement. Il a obtenu des francophones que le sujet soit sur la table. C’est un fait que l’on ne peut nier. En revanche, je n’ai pas entendu un seul parti francophone rappeler que toute évolution institutionnelle de BHV devait s’accompagner d’une extension de Bruxelles. Je sais, j’insiste, mais c’est capital. En 2005, nous avions proposé une extension des compétences de la Communauté française : c’était déjà une manière de briser le carcan de Bruxelles en Flandre.

Ne faut-il pas attendre la fin pour juger ?

Bien entendu, nous ferons un jugement définitif lorsque nous connaîtrions le détail de l’accord ou de ce qui a été mis sur la table, faute d’accord. Mais pourquoi ne pas rappeler les engagements passés et pris par tous les francophones ? D’autant que j’ai entendu cette petite phrase de Mme Onkelinx qui indiquait qu’il n’y avait pas que le refinancement de Bruxelles qui posait problème

Les libéraux qui se sont opposés à vous demandaient que chacun respecte une certaine discrétion plutôt que le rappel incessant de positions radicales.

Je veux bien que l’on retienne son souffle lorsque nous sommes associés à une négociation car je constate que tout est mis en œuvre, avec une sorte d’acharnement pour que les négociations à 7 aboutissent. Les chances d’y être ne semblent donc pas encore établies à ce jour.

Si le trouble interne au MR persiste, cela pourrait-il déboucher sur un divorce plus fondamental ?

Je suis très attaché à ce qui a été la volonté commune de créer la fédération PRL-FDF : Jean Gol avait une vision d’avenir pour l’ensemble des francophones. Il savait que l’on allait vers une évolution chaotique de l’Etat belge et qu’il fallait fortifier l’unité de la Wallonie et de Bruxelles. C’est fondamental. Je souhaite que le MR réincarne pleinement ce qu’avait été l’appel de Jean Gol.

Les liens sont-ils rompus avec certains libéraux ?

Je parlerai très franchement de ce qui s’est passé avec ceux qui ont eu, lundi, une attitude agressive à mon égard et de manière injustifiée à mes yeux. Le non-dit n’a pas lieu d’être. Il faut clarifier cette situation sereinement, positivement pour éviter de vivre dans l’ambiguïté. Il faut trouver avec sagesse et mesure la bonne manière de poursuivre une action commune.

Etes-vous déçu par Didier Reynders, lui que vous avez toujours soutenu…

La politique m’a blindé pour ne pas être déçu. Je suis fidèle en amitié. C’est peut-être un de mes défauts parce qu’en politique ce n’est peut-être pas de mise. Mais j’ai une amitié sincère pour Didier Reynders. Je continue à penser qu’il a un rôle essentiel à jouer au sein du MR en raison de sa capacité de travail, de son intelligence. Je crois que malheureusement, ces soubresauts répétés au MR sont la conséquence d’un mauvais débat interne amené par certains. Bien sûr, on peut toujours améliorer le fonctionnement interne d’un parti, mais je regrette vivement ce climat. On ne peut pas nier que le FDF est un parti organisé, cohérent et soudé. Je voudrais que tout le MR soit à son image.

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lundi, 26 octobre 2009

MR: des doutes sur l'apaisement annoncé

A l'issue de celle-ci, les participants se sont montrés avares en commentaires et les interprétations de ses résultats variaient d'un camp à l'autre. "Le climat est maintenant apaisé", a assuré le président Didier Reynders même si la mine affichée par les uns et les autres laissait croire le contraire. "On cherche toujours une solution d'apaisement", a d'ailleurs confié l'un des "rebelles". "Il n'est pas facile d'avancer mais il n'y a pas de blocage non plus", a résumé la députée européenne Frédérique Ries, une des signataires de la lettre demandant l'organisation de nouvelles élections pour désigner un président. pict_200026.jpg

M. Reynders a rappelé le travail qu'il a fourni et les consultations qu'il a menées pour ramener l'unité au sein de son parti. Dans les heures qui viennent, il devrait présenter la nouvelle manière de travailler qui permettra au MR de se mettre en ordre de marche. Selon lui, il est maintenant question de finalisation. "Les discussions reprendront demain", commentait-on plus sobrement dans le groupe des "rebelles".

A bonne source, l'on indiquait que les discussions avaient notamment porté sur une fin de mandat anticipée de M. Reynders et un partage des responsabilités. L'information n'a toutefois pas été confirmée. "Je vous parle en qualité de président du MR", s'est contenté de dire M. Reynders. L'intergroupe parlementaire prévu lundi à 10h30 a été reporté.

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mardi, 20 octobre 2009

Bruxelles: "Et l'élargissement? "

Olivier Maingain, le président du FDF, réplique aux propos tenus la veille dans ce quotidien par Philippe Moureaux qui avait parlé de l'urgence de parler de la scission de l'arrondissement BHV "sans tabou en acceptant des concessions". pict_199060.jpg

Pour Olivier Maingain, "c'est non si on n'obtient pas l'élargissement de Bruxelles". Le président du FDF affirme que le négociateur institutionnel du PS "rompt la solidarité entre partis francophones". "Le 11 janvier 2005, MR, PS, Ecolo et CDH ont adopté une position commune: pas de scission sans élargissement de Bruxelles", rappelle Olivier Maingain.

Pour le président du FDF, "si la Région bruxelloise est aujourd'hui en grande difficulté financière, c'est à cause de la loi de financement, négociée par un certain Philippe Moureaux".

Et Olivier Maingain d'ajouter: "personne ne croit quand même qu'on va résoudre le problème en trois mois? (...) Cela va prendre du temps, il faudra recoudre la capacité des uns et des autres à écouter et à dialoguer".

Le "deal", selon Le Soir, sur l'arrondissement électoral et judiciaire et, plus largement, les revendications bruxelloises (élargissement, refinancement, statut de la Région) sera d'autant plus favorable aux francophones que ces derniers se montreront ouverts aux revendications flamandes d'autonomie accrue. "Le MR est même prêt à parler de la Justice", souligne Olivier Maingain.

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ça Tourbillonne chez les libéraux belges

pict_199054.jpgLundi 19 octobre. Bruxelles. Avenue de la Toison d’or, 84 le siège du Mouvement réformateur. Il est 9 heures 30. Quatre députés, Frédérique Ries, députée européenne, Marie-Christine Marghem, députée fédérale, Olivier Destrebecq, député fédéral, et Gilles Mouyard, député régional, demandent à être reçus par le président du MR, Didier Reynders. Ils lui remettent une lettre d’une page et demie, signée par 37 personnalités, des députés, ministres, anciens ministres, sénateur. Dans cette lettre, les signataires regrettent que les signes d’apaisement, envoyés par Didier Reynders aux membres en juillet dernier, n’aient pas été suivis d’effet. A preuve : le débarquement pour le moins brutal de la cheffe de groupe au Sénat, Christine Defraigne, et les commentaires violents qui ont suivi. Ils demandent donc que soit organisée une nouvelle élection interne. Et que, dans l’immédiat, Didier Reynders reçoive une délégation des personnes qui contestent sa manière de diriger le Mouvement. Chacun des mots de cette lettre a été pesé et soupesé la veille lors d’une réunion organisée dans un des salons de l’hôtel "Renaissance" à Bruxelles. Renaissance Cela ne s’invente pas. Là, une trentaine d’amis s’y sont réunis pour approuver le contenu de cette lettre, rédigée en direct sur l’ordinateur mis à la disposition des "insoumis". Il ne s’agit nullement de membres organisés en clan ou en famille. Mais les derniers événements les ont rapprochés et ils se sont quasiment juré fidélité et solidarité. Si on touche encore à un cheveu de l’un ou l’autre, tous se mobiliseront. Un pour tous, tous pour un Pour le président du MR, la surprise semble être totale. Il survole la lettre et s’attarde un moment sur le nom des signataires. Il semble accomplir des efforts surhumains pour ne rien laisser transparaître de son trouble interne. Car cette fois, ce ne sont pas que les habituels voltigeurs qui se rebellent. Pas de moins de 37 signatures accompagnent le document : deux membres du gouvernement sur trois (Charles Michel et Olivier Chastel), 27 députés, des anciens ministres, un sénateur Au total : ces personnes représentent plus de 760000 voix. Sur papier et en Wallonie, Didier Reynders semble avoir perdu le contrôle de son parti.

Quelques instants après, le président du MR ouvre la réunion du Conseil de fédération. Surprise : il ne dit mot de cette lettre mais évoque le printemps des réformes, ce congrès qui doit avoir lieu au printemps prochain. Malaise dans la salle.

C’est Alain Courtois, sénateur (un des signataires de l’appel qui avait aussi voté le débarquement de Christine Defraigne) qui se lance : "Tu as reçu une lettre ce matin. On aimerait avoir des réponses de ta part "

Sans savoir très bien de quoi il retourne, la garde rapprochée de Didier Reynders monte en créneau. Daniel Bacquelaine ironise sur la qualité de signataires. D’autres protecteurs habituels prennent la parole : Corine De Permentier, Armand de Decker ou encore Jean-Luc Crucke essayent de minimiser la révolte. En vain. Il est, en revanche, des silences remarqués. Ceux de Pierre-Yves Jeholet, par exemple, le porte-parole du MR, sans doute informé de la teneur de la lettre et surtout de la qualité des signataires.

Les interventions des proches de Didier Reynders provoquent quelques réactions. Celle, très remarquée, de Frédérique Ries qui, rappelant le poids politique de cette démarche, s’en prend aussi à ceux qui essayent de la tourner en ridicule. Elle vise Armand De Decker "à qui il n’était peut-être pas judicieux de confier la tête de liste bruxelloise aux dernières élections ". Elle vise aussi Dominique Tilmans, la nouvelle cheffe de groupe au sénat, laquelle a donné une piètre image du Mouvement en provoquant Christine Defraigne, en radio, vendredi matin. Dominique Tilmans reconnaîtra s’être trompée.

Alain Destexhe, ex-rebelle assagi, conteste le reproche que l’on adresse à Didier Reynders : jamais, dit-il, la liberté de parole n’a été aussi grande au MR. Et il propose un vote.

On attend Louis Michel, un des signataires de la lettre. Il précise que cette démarche n’est pas une démarche de division, qu’il veut, lui aussi l’unité du parti, et qu’il n’est même pas candidat à la présidence. Ce qu’il veut, lui, c’est la présidence de l’assemblée de Nations Unies. D’autres hésitent : Richard Miller ou Marie-Hélène Crombez qui ne savent plus finalement, dans quel camp ils se trouvent.

Didier Reynders reprend la parole. À mots couverts, il admet qu’il est prêt à faire un travail interne et à revoir l’organisation du parti. Mais il le dit avec une certaine fermeté : j’ai été élu il y a un an à la présidence du MR à une très large majorité. Et j’y resterai jusqu’au terme normal de mon mandat. Je n’ai pas l’intention d’ouvrir ce débat-là chaque semaine. Néanmoins, le président se dit prêt à recevoir les personnes qui ont sollicité un entretien.

Fin de l’épisode du 19 octobre. Il y a une semaine, avec l’éviction de Christine Defraigne, ce sont les amis de Didier Reynders qui se frottaient les mains et qui disaient : que cela serve d’exemples à ceux qui osent encore contester notre président. Quelques jours plus tard, la situation s’est complètement renversée. Une chose est sûre: avec le temps, il n’y a plus aucun gagnants. Tous sont perdants.

Que peut-il se passer dans 8 jours ?

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