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vendredi, 13 août 2010

Rwanda: une opposante appelle au rejet des résultats de la présidentielle

Une opposante rwandaise sous contrôle judiciaire, Victoire Ingabire, a appelé jeudi les bailleurs de fonds du Rwanda à ignorer les résultats de la présidentielle de lundi remportée par le chef de l'Etat sortant Paul Kagame avec 93 % des voix.

Mme Ingabire, qui avait voulu se présenter au scrutin dont l'opposition était de facto exclue, est présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), une formation qui n'est pas encore reconnue par les autorités.

"Nous appelons la communauté internationale, les partenaires bilatéraux et les donateurs à rejeter cette farce électorale et ses résultats", écrit l'opposante dans un communiqué.

Elle a exigé "de nouvelles élections libres, équitables et transparentes".

"Reconnaître les résultats de cette mascarade reviendrait à récompenser la violence comme moyen d'accéder au pouvoir et le maintenir au Rwanda", juge Mme Ingabire, pour qui le président réélu manque de "légitimité politique".

"Le peuple rwandais ne peut pas être otage et privé de ses droits politiques et civils au nom de prétendus miracles économiques", poursuit-elle dans ce communiqué rédigé en anglais.

La présidente des FDU affirme par ailleurs qu'un membre de son parti, Béatrice Uwimana, est portée disparue depuis le 24 juin.

Une autre formation politique non encore agréée, le Parti démocratique vert, a également dénoncé le déroulement du processus électoral, mais sans demander l'annulation du scrutin.

"L'élection a été menée d'une telle façon que beaucoup de Rwandais étaient drapés dans une couverture de peur", écrit le président du parti, Frank Habineza dans un communiqué.

Pour lui, "l'absence d'une réelle opposition demeure une question fondamentale que le gouvernement du Rwanda ne devrait pas tenter d'ignorer".

"Maintenant que les élections sont terminées, nous avons besoin d'une paix durable et d'un développement durable; nous avons besoin de résoudre tous ces problèmes pendants en vue d'aller véritablement de l'avant", poursuit M.Habineza, un transfuge du Front patriotique rwandais (FPR), le parti présidentiel.

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mercredi, 16 juin 2010

L'enquête française sur l'attentat contre l'avion de Habyarimana relancée

Selon une source judiciaire, un juge français devait se rendre ce lundi en Norvège pour relancer l'enquête sur l'événement déclencheur du génocide rwandais de 1994, l'attentat ayant coûté la vie au président Juvénal Habyarimana.

Le juge d'instruction Marc Trévidic doit interroger sur commission rogatoire deux témoins clés de l'affaire, des réfugiés rwandais qui avaient alimenté dans un premier temps la thèse accusant le parti de Paul Kagame, actuel président du pays, avant de se rétracter.

L'enjeu est judiciaire et diplomatique, puisque les relations diplomatiques franco-rwandaises avaient été rompues en 2006, une première version de l'enquête française ayant abouti, suite aux premiers témoignages, à des mandats d'arrêt internationaux contre neuf dignitaires de Kigali. Ces relations ont été rétablies fin 2009.

L'enjeu est aussi historique, puisque les auteurs de l'attentat sont considérés comme responsables indirects du génocide qui a vu périr 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

L'avion du président Habyarimana avait été abattu par des missiles sol-air à son atterrissage à Kigali. Onze autres personnes avaient été tuées, dont le président burundais de l’époque, Cyprien Ntaryamira, deux de ses ministres et quatre membres d'équipage français.

Le premier témoin que doit interroger le juge français est Joshua Ruzibiza, qui avait affirmé en 2003 à la justice française avoir fait partie du commando de tireurs envoyé selon lui par le FPR (Front patriotique rwandais), le parti de Paul Kagame. Il s'est rétracté en 2008 sur une radio rwandaise.

Le second témoin est Emmanuel Ruzigana, qui avait aussi dit avoir participé à l'opération pour le FPR, avant de revenir sur ses aveux dans une lettre en 2006 à Jean-Louis Bruguière, précédent juge d'instruction de l'affaire.

Une seule personne est mise en examen dans le dossier. Arrêtée en Allemagne le 9 novembre 2008 puis extradée vers la France, Rose Kabuye, actuelle chef du protocole du président rwandais, a été mise en examen pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et laissée en liberté sous contrôle judiciaire.

Paul Kagame et l'actuel régime rwandais nient toute implication dans l'attentat. Ils affirment que Paris, qui avait soutenu le régime rwandais de l’époque, cherche à faire diversion.

Les relations se sont réchauffées entre Paris et Kigali. En déplacement au Rwanda en février dernier, le président Nicolas Sarkozy a reconnu des "erreurs" de la France.

 

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mardi, 01 décembre 2009

Le Rwanda adhère au Commonwealth et renoue avec la France

Vers un "assainissement" du climat diplomatique .arton18122-c8751.jpgLe Rwanda est devenu le 54e pays membre du Commonwealth. Cette adhésion s’inscrit dans les efforts entrepris par le président Paul Kagamé pour tourner le dos au monde francophone, et arrimer son pays au monde anglo-saxon. Après plusieurs années de tension, Paris a annoncé un rétablissement des relations diplomatiques avec Kigali, après le voyage dimanche dernier au Rwanda, du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant.

Le Rwanda devient membre du Commonwealth. L’admission du pays des mille collines dans l’organisation a été décidée ce samedi, lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth à Port-d’Espagne, la capitale de Trinité-et-Tobago. Le pays de Paul Kagamé, ancienne colonie allemande et belge, devient ainsi le 54e pays membre du Commonwealth of Nations, qui regroupe principalement les anciennes colonies de la Couronne Britannique. N’ayant pas de liens historiques avec la Grande Bretagne, le Rwanda sera, après le Mozambique, le deuxième pays membre, à n’avoir jamais été ni colonie, ni protectorat britannique.

C’est l’année dernière que le Rwanda a demandé à faire partie de l’organisation. Sa candidature bénéficie alors du soutien de plusieurs pays membres à l’instar de la Grande Bretagne, de l’Australie, du Canada, de l’Inde et de l’Ouganda. En juillet dernier, un rapport de l’Initiative des Droits de l’homme de Commonwealth (CHRI) reconnait que le Rwanda a fait des progrès en matière de lutte contre la corruption, même si la situation en la matière est loin d’être parfaite. Samedi, le secrétaire général du Commonwealth, Kamalesh Sharma, a téléphoné personnellement au président Kagamé, pour l’informer de la décision d’admission.

Commonwealth vs Francophonie

Pour Kigali, l’entrée dans le Commonwealth offre avant tout de belles opportunités de développement. « Mon gouvernement considère cette accession comme la reconnaissance des progrès énormes que nous avons faits ces quinze dernières années. Les Rwandais sont prêt à saisir les opportunités économiques, politiques, culturelles et autres offertes par le réseau de Commonwealth », a commenté Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise de l’Information.

Mais pour de nombreux observateurs, le Rwanda, qui depuis les années 70 était membre de la Francophonie, continue, ce faisant, de s’éloigner de la zone d’influence française. Ces observateurs rappellent ainsi que depuis l’arrivée de Paul Kagamé au pouvoir à Kigali, les relations entre son pays et la France n’ont pas cessé de se détériorer, et que dans le même temps, le président rwandais s’est progressivement rapproché du monde anglo-saxon.

Depuis près de dix ans en effet, la pratique de l’anglais connait une croissance rapide au Rwanda, de sortes que la langue de Shakespeare est devenue la troisième langue du pays, après le français et le kinyarwanda, une langue locale. L’année dernière, le gouvernement de Paul Kagamé a décrété le remplacement du français par l’anglais comme langue d’enseignement public.

Parallèlement, la France et le Rwanda se sont mutuellement accusés d’avoir des responsabilités dans le génocide de 1994, qui avait coûté la vie à plus de 800 000 personnes, principalement de l’ethnie Tutsi. Ces tensions ont connu leur point d’orgue fin novembre 2006 lorsque Kigali a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Paris. La France a émis des mandats d’arrêts visant des proches de Paul Kagamé, soupçonnés d’avoir participé au génocide. Le Rwanda à son tour accuse la France d’avoir pris une part active à ce crime de masse.

Réconciliation tardive ?

Le choix de Paul Kagamé de se détourner de Paris a poussé la diplomatie française à revoir ses relations avec Kigali. Depuis deux ans, Bernard Kouchner, le ministre français des affaires étrangères travaille à la normalisation des relations entre les deux capitales. Dimanche, Claude Géant, secrétaire général de l’Elysée s’est rendu à Kigali, où il s’est entretenu avec Paul Kagamé. Selon le quotidien Le Monde, ce déplacement qui s’est effectué un jour seulement après l’entrée du Rwanda dans le Commonwealth aurait abouti au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. « Aucune concession n’a été faite », a indiqué Bernard Kouchner à l’AFP.

Toutefois, Le Monde mentionne, en citant une source anonyme, que le président rwandais a mis en avant « le changement d’attitude de la France ». Et de rappeler qu’à la mi-novembre, deux juges française, Fabienne Pous et Michèle Ganascia ont passé une semaine au Rwanda, pour « travailler sur les cas des Rwandais réfugiés en France suspectés d’implication dans le génocide ».

Alors que des plaintes avaient été déposées contre certains d’entre eux, le gouvernement français avait souvent été suspecté de les protéger. Il y a quelques semaines également, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a rejeté en dernier ressort, la demande du statut de réfugiée politique déposée par Agathe Habyarimana, la veuve de l’ancien président rwandais.

L’on peut supposer que Kigali ferait des efforts similaires, et laisserait tomber les procédures judiciaires qu’elle a engagées contre certaines personnalités politiques françaises. Mais cela suffira-t-il à ramener le Rwanda dans le giron français ?

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mercredi, 18 novembre 2009

Echec des caques bleus au Rwanda

15:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rwanda |  del.icio.us |  Facebook | | |

samedi, 01 novembre 2008

L'UE prête à envoyer une aide humanitaire au Congo démocratique

L'Union européenne est prête à envoyer une aide humanitaire aux civils chassés de chez eux par le conflit de l'est de la République démocratique du Congo, mais elle doit encore déterminer si elle y enverra des soldats européens, déclare le chef de la diplomatie française.
Bernard Kouchner a entamé à Kinshasa, avec son homologue britannique David Miliband, une mission de médiation pour tenter de ramener la paix dans l'est de la RDC.

La France, qui préside actuellement l'UE, a envisagé cette semaine que l'Union déploie jusqu'à 1.500 soldats en RDC pour y appuyer des casques bleus mis à rude épreuve. Mais Kouchner a dit que c'était encore là une simple suggestion qui faisait l'objet de consultations entre pays membres.

Une offensive des rebelles tutsis emmenés par le général Laurent Nkunda a été suivie de tueries et de pillages imputés à des soldats de l'armée congolaise. Des dizaines de milliers de civils ont déserté leurs foyers dans la province du Nord-Kivu, limitrophe du Rwanda.

Bien que le cessez-le-feu proclamé par Nkunda semble tenir, des travailleurs humanitaires parlent d'une situation "catastrophique" et pressent la communauté internationale d'apporter assistance et dispositifs de sécurité dans la région.

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