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mardi, 29 décembre 2020

Gabon: Ali Bongo Ondimba siffle la fin de la récréation

bongo.jpgA l’heure où l’économie est fragilisée par la crise du Covid-19, le président Ali Bongo Ondimba ne veut plus protéger une classe politique qu’il a promue et qu’il juge peu soucieuse de l’intérêt du pays.

Une semaine chrono. C’est le temps qu’a duré la polémique sur les abattements fiscaux, qui a provoqué début décembre la démission du ministre de l’économie, Jean-Marie Ogandaga. À la mesure d’un poison qu’on dispense au goutte-à-goutte, des documents accablants révélés par la presse et provenant de syndicats en grève au sein des régies financières ont discrédité ce pilier du gouvernement.

Sûr de son pouvoir et du soutien de la présidence, il avait cru pouvoir échapper à la reddition des comptes. Erreur. De soutien haut placé, il n’en a pas eu. Au contraire, lorsqu’il a remis sa démission le 8 décembre dernier à la demande de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le président Ali Bongo Ondimba lui a indiqué la porte de sortie.

Jeuneafrique

dimanche, 06 septembre 2009

Des habitants fuient Port-Gentil, les pillages prospèrent et les barricades sont dressées sur les principales voies

Pour la troisième nuit consécutive, Port-Gentil a été le théâtre de scènes de pillages et d’émeutes. Total a organisé un "repli temporaire" de ses salariés basés à Port Gentil où les violences, qui ont éclaté depuis l’annonce jeudi de la victoire d’Ali Bongo, ont fait deux morts.
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Des pillards très mobiles ont installé des barricades sur les principales voies de Port-Gentil pour empêcher les véhicules des forces de l’ordre de circuler. Selon des témoins joints par téléphone, des affrontements ont aussi lieu samedi soir dans des quartiers du centre-ville de Port-Gentil comme à Sindara, Cocotiers, et Quartier Chic.

Le verdict de la Cour constitutionnelle gabonaise qui a confirmé vendredi après-midi la victoire d’Ali Bongo Odimba, n’a pas apaisé les esprits. Samedi soir Port-Gentil, la capitale économique du Gabon et fief de l’opposition, où l’on déplore déjà deux morts depuis le début des émeutes jeudi, a été le théâtre d’une troisième nuit consécutive de violences. Faisant fi du couvre-feu pillards et partisans de l’opposition ont multiplié les accrochages avec les forces de l’ordre dans les quartiers de Matanda et Salsa et le centre-ville de Port-Gentil, à Sindara, Cocotiers, et Quartier Chic.

Des groupes de pillards très mobiles ont installé des barricades sur les principales voies de Port-Gentil pour empêcher les véhicules des forces de l’ordre de circuler. Total a décidé de transférer "temporairement" les familles des personnels de Port-Gentil à Libreville tandis que selon plusieurs témoignages des centaines d’habitants quittaient la ville. Port-Gentil n’étant accessible que par bateau, le tarif du voyage en pirogue est passé de 10.000 FCFA à 20.000 FCFA (15,25 à 30,50 euros).

Vendredi soir des manifestants avaient incendié le Foyer Roger Buttin, un centre sportif et social de Total. "On entend des tirs sans que l’on sache si ce sont des tirs de gaz lacrymogènes ou des coups de feu mais cela semble très violent", témoignait vendredi soir une habitante du quartier Château où un commissariat a été pillé et brûlé pendant l’après-midi.

Des pillards avaient attaqué vendredi en fin de journée des commerces dans la périphérie nord de Port-Gentil. La veille, des manifestants ont déjà attaqué la prison de la ville et libéré les détenus, avant d’incendier le consulat général de France. Des installations du groupe pétrolier français Total et du groupe franco-américain Schlumberger avaient également été prises pour cibles et trois femmes ont été blessées.

Ces violences, qui ont éclaté jeudi suite à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo, ont fait pour le moment deux morts. Selon les autorités gabonaises, une des victimes aurait visé les forces de l’ordre et aurait été tuée jeudi par un tir de riposte. L’autre aurait succombé le même jour aux tirs de pillards. Autant d’incidents qui ont entraîné le départ du gouverneur de la région, démis de ses fonctions jeudi par le gouvernement gabonais.

Kouchner : "Ce qui s’est passé a eu lieu entre Gabonais"

À Libreville, en revanche, aucun incident n’a été signalé. Les activités ont repris sans toutefois connaître leur rythme habituel. Jeudi, des troubles ont eu eu lieu dans de nombreux quartiers populaires . Lors de ces échauffourées, des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France. "On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer !", menaçaient-ils. Jeudi soir, la télévision publique RTG1 a fait état de l’interpellation de plusieurs jeunes impliqués dans les incidents.

Selon des résultats officiels, Ali Bongo, 50 ans, a remporté l’élection à un tour du 30 août avec 41,73% des suffrages, devant l’ex-ministre de l’Intérieur, André Mba Obame (25,88%) et Pierre Mamboundou (25,22%).

Le nouveau président a invité ses adversaires à "accepter le verdict des urnes" et à ne pas "prendre en otage" le peuple gabonais. "Il existe des institutions devant lesquelles on peut porter des réclamations et des recours".

"Il faut absolument que le calme revienne sur toute l’étendue du territoire", a redit samedi le président gabonais à RFI.

"Je trouve curieux" qu’un des candidats "alors que Port-Gentil lui a donné une belle victoire choisisse cette même ville pour y commettre un certain nombre d’exactions", a regretté Ali Bongo, visant, sans le nommer, Pierre Mamboundou.

"Quand on aspire à être président de la République, ce n’est pas avec des gestes comme ceux-là que l’on doit se comporter", a-t-il poursuivi. Pierre Mamboundou, arrivé troisième du scrutin, a notamment appelé à la "résistance". Disparu depuis trois jours, son sort est toujours incertain. Un autre opposant, arrivé deuxième du scrutin, André Mba Obame continue de rejeter les résultats et persiste à s’affirmer vainqueur.

Ali Bongo, qui a refusé la venue du médiateur sénégalais de l’Union africaine , a rejeté les critiques de ses opposants qui estiment que la commission électorale a conclu ses travaux de manière prématurée. "On reste toute une nuit et vous trouvez que c’est prématuré ?, a-t-il lancé.

Après avoir fait recompter un certain nombre de localités plusieurs fois pour se rendre compte que les chiffres étaient les mêmes, que les PV (procès-verbaux des bureaux de vote) étaient identiques. C’est de la mauvaise foi, c’est tout !"

De son côté, la France, visée par les manifestants de jeudi, a redit vendredi matin par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qu’elle accepterait le résultat de l’élection, une fois les éventuels recours examinés.

Comme la veille, le ministre français a nié sur RTL toute ingérence dans les affaires gabonaises. Il a une fois encore recommandé aux 10.000 expatriés français de "rester chez eux" tout en écartant pour l’heure toute évacuation. "Aucun Français n’a été molesté", a souligné samedi le ministre.

"Je regrette bien entendu ce qui s’est passé à Port-Gentil, mais voilà c’est entre Gabonais, entre fractions et concurrents, pour le moment. J’espère que le pire est derrière nous", a-t-il souligné.

- Par OUSMANE KEBE DIOP -

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lundi, 31 août 2009

Le Gabon attend les résultats de la présidentielle

arton17424-8864f.pngLes Gabonais ont voté massivement dimanche pour choisir le successeur d’Omar Bongo Ondima, décédé en juin dernier en Espagne. Si aucun chiffre n’est disponible, les électeurs semblent avoir été plus nombreux qu’en 1993, où Omar Bongo a été élu pour la première fois à la faveur du multipartisme. Le taux de participation est pour l’heure estimé à plus de 60%, selon les médias gabonais. Ces élections sont les plus ouvertes de l’histoire du Gabon après 41 ans de règne de l’ancien chef d’Etat. Vingt-trois candidats étaient en lice, mais cinq se sont ralliés vendredi à l’ancien ministre de l’Intérieur, André Mba Obame. Cette coalition a permis d’unifier en partie une opposition dispersée, donnant ainsi l’avantage à Ali Ben Bongo, fils du président défunt et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.

Les opérations de vote se sont heurtées à des problèmes logistiques. Certains bureaux ne disposaient pas de matériel électoral à leur ouverture. Le scrutin aura été également marqué par le retrait en fin d’après-midi de l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba. « Je confirme solennellement le retrait de ma candidature. (...) Ce retrait soudain (...) n’a pas pu se faire au profit d’un autre candidat », a indiqué l’ex-candidat. Des rumeurs d’irrégularités circulent au Gabon. Cependant, pour certains observateurs, le scrutin se serait déroulé dans de bonnes conditions.

Trois candidats revendiquent déjà la victoire

Les premières tendances communiquées sur lest antennes de la télévision nationale RTG 1, qui avait organisé une soirée électorale, donnaient trois candidats favoris : Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG), André Mba Obame et Ali Bongo. Ils se sont tous déclarés vainqueurs dans la soirée de dimanche. « Nous avons commencé cela dans le calme, continuons dans le calme », a tenu à rappeler la présidente par intérim, Rose Francine Rogombé. Elle a invité les prétendants à la magistrature suprême à accepter le verdict des urnes.

Les résultats définitifs de ces élections à un tour sont attendus ce lundi ou mardi. Plus de 800 000 électeurs étaient appelés à voter dans un pays qui compte environ 1,3 millions d’âmes. Le pétrole est l’une de ses principales ressources et explique notamment les relations étroites qui lient la France à son ancienne colonie.

 

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lundi, 19 janvier 2009

Gabon: prise d'otages à la prison centrale de Libreville

Des détenus de la prison de Libreville ont pris en otage des gardiens et des prisonnières lundi matin et négociaient avec les autorités, a affirmé à l'AFP le ministre gabonais de l'Intérieur, André Mba Obame

"Un nombre encore inconnu de détenus a pris en otage ce matin, vers 06h00 (05h00 GMT), des +matons+ et des femmes détenues. Nous ne connaissons pas encore le nombre d'otages, les détenus veulent négocier avec nous", a déclaré le ministre M. Mba Obame, sans donner de détails sur les revendications des mutins.

"La situation peut durer", a-t-il estimé, en reconnaissant, sans donner de chiffres, la situation de "surpopulation carcérale" dans cet établissement.

Un important dispositif policier et militaire était déployé autour de la prison, où ont pénétré plusieurs dizaines de gendarmes, a constaté un journaliste de l'AFP.