samedi, 11 octobre 2008
Assemblée nationale sénégalaise: la proposition de loi sur mesure
L’Assemblée nationale a voté dans une ambiance de foire, la proposition de loi modifiant l'article 62 de la Constitution, ramenant le mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à un an. Plusieurs députés ont dénoncé la procédure qui a mené au vote de la loi Sada Ndiaye quelques minutes avant minuit. La nouvelle loi redonne aux députés la prérogative de désigner le président de l’Assemblée nationale sur une base annuelle. Le vice-président Iba Der Thiam, qui présidait la séance, a été obligé d’écourter le temps de parole avant minuit, suscitant les protestations de quelques députés dont Ndèye Fatou Touré de la coalition Tekki. Les députés doivent se retrouver samedi pour poursuivre le vote, qui devrait maintenant toucher le second alinéa de cette proposition de loi, concernant sa rétroactivité. De nombreux députés proches de Macky Sall ont tenté de prolonger les discussions, en introduisant des amendements à la nouvelle proposition, qui ont tous été rejetés par la majorité favorable à la proposition Sada Ndiaye. Mbaye Ndiaye et Moustapha Lô ont vigoureusement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une « liquidation », alors que Modou Ndiagne Fada a parlé de blocages qui empêchaient la bonne marche de l’institution parlementaire. Le Sénat pourrait, selon toute vraisemblance, se saisir ce samedi de la nouvelle loi en seconde lecture, et le Parlement procéder au vote à la fin de la semaine. Si l'on en croit Doudou Wade, président du groupe libéral à l'Assemblée, la loi doit être votée avant la fin de cette législature, soit le 15 octobre 2008.
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Joseph Kabila appelle les Congolais à se mobiliser contre les rebelles
L’Union africaine tente de ramener le calme
Les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), commandés par le général dissident Laurent Nkunda, se sont emparés d’un camp militaire stratégique dans la province du Nord-Kivu, puis l’ont abandonné ce vendredi. L’Etat congolais accuse Kigali de leur fournir son appui. Le président Joseph Kabila a demandé, jeudi soir, au peuple congolais de soutenir l’armée régulière contre ceux qui « convoitent les richesses de son pays ».
Le chef de l’Etat appelle ses concitoyens à faire bloc pour repousser la rébellion du général Laurent Nkunda
« Par delà tout clivage politique, mobilisons-nous comme un seul homme derrière nos forces armées et les élus de la nation pour préserver la paix, l’unité et l’intégrité du pays ». Tel est le cri de ralliement lancé jeudi soir, dans un message diffusé à la télévision nationale, par Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC). « L’heure est grave et chacun de nous est en conséquence interpellé », a-t-il ajouté.
Cette allocution intervient au lendemain d’une nouvelle attaque des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) commandés par le général dissident Laurent Nkunda, un tutsi congolais. Ceux-ci se sont en effet emparés après d’intenses combats, du camp militaire de Rumangabo, un poste stratégique de l’armée régulière, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Vendredi, les hommes du CNDP ont toutefois évacué le camp, à la demande de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC).
Une situation qui se dégrade
Depuis fin août, des combats opposent régulièrement l’armée congolaise à la rébellion de Laurent Nkunda dans cette région, en dépit d’un cessez-le-feu signé par les différentes parties au conflit, en janvier 2008. Les combats touchent désormais la région voisine de l’Ituri. Joseph Kabila a félicité ses forces armées pour leur résistance, tout en appelant ses concitoyens à une « vigilance sans faille », face à ceux qui, dit-il, convoitent les richesses de son pays. Il a également accusé ouvertement le Rwanda voisin d’envoyer ses troupes soutenir les rebelles, ce que Kigali a démenti.
La dégradation de la situation au nord-est de la RDC préoccupe vivement l’Union africaine (UA). Jean Ping, le patron de l’UA devait se rendre vendredi en RDC, où pendant trois jours, il envisagera avec les autorités congolaises, les solutions pour un retour au calme au Nord-Kivu et amener la stabilité dans la région
11:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
La Côte d’Ivoire fait barrage au « lait de la mort »
Les autorités ont dressé la liste des marques à éviter
Le scandale du lait chinois contaminé continue d’ébranler les autorités ivoiriennes. Après l’avoir traqué dans des laboratoires, le ministère ivoirien de la Production animale et des Ressources animales a annoncé vendredi la liste des marques et sociétés importatrices de lait à éviter.
Le ministère ivoirien de la production animale et des ressources animales a annoncé avoir identifié les entreprises importatrices de lait de Chine et les produits susceptibles de contenir des produits toxiques. En attendant que les tests confirment ces résultats, le Dr Kanga Kouamé, chef des services vétérinaires, réclame à l’instar de son ministère de tutelle, le retrait de ces produits du marché ivoirien.
Il s’agit de Vita Top, et 3/1 céréales pour ce qui est des céréales lactées. S’agissant du lait en poudre, les marques Star lac, Milkas, Milk pouder et Top lait, on été listées parmi les produits à éviter.
Les bonbons, chocolats et biscuits ne sont pas en reste. Le ministère a formellement interdit la consommation de ces produits listés. Concernant les entreprises incriminées le ministère relève les société Sdtm-Ci, Holam Ivoire, Microdis, Nouvelle Judispa et la société Camara Détails. Les sociétés ont importés le lait de janvier 2008 à ce jour.
Le scandale du lait contaminé, qui a éclaté en Chine en septembre dernier, a mis en évidence une pratique fréquente depuis quelques mois : l’ajout de mélanine à des produits alimentaires pour tricher sur leur taux en protéines et le faire paraître artificiellement plus élevé. Quelque 53 000 enfants ont dû être soignés en Chine. Les pays africains qui achetaient du lait chinois ont bloqué tour à tour leurs importations en provenance de l’Empire du milieu.
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vendredi, 10 octobre 2008
Bové souhaite un tribunal international pour faire la chasse aux "criminels financiers"
PARIS - Le leader altermondialiste José Bové a violemment dénoncé vendredi les agissements des "spéculateurs" et a plaidé pour la création d'un "Tribunal pénal du commerce" pour juger les "criminels financiers".
"Je voudrais qu'au niveau des Nations unies, on ait le courage de chercher véritablement les responsables de ces crises économiques, tous ces spéculateurs", a-t-il demandé sur i>télé, montrant du doigt "des criminels économiques, des criminels financiers" qui "spéculent pour s'enrichir de manière totalement artificielle et mettent en péril" les emplois et "les vies qui sont derrière".
"Il faut maintenant qu'on ait un Tribunal pénal du commerce comme on a eu un Tribunal pénal international pour les crimes de guerre" en ex-Yougoslavie et au Rwanda, a-t-il proposé, dénonçant une "véritable gâchis, une honte" dans la crise financière actuelle.
José Bové a vivement critiqué le fait que les gouvernements mondiaux aient investi "2.000 milliards dans les banques (...) pour sauver un système économique artificiel", alors qu'il faudrait "simplement 10 milliards" pour régler le problème de la faim dans le monde. L'ensemble de "ce système de spéculation doit être entièrement révisé", a-t-il affirmé. AP
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USA: la Cour suprême de l'Alaska refuse d'arrêter une enquête sur Sarah Palin
JUNEAU (Etats-Unis), (AFP) - La Cour suprême de l'Alaska a rejeté jeudi une requête de parlementaires républicains réclamant l'annulation d'une enquête à l'encontre de la colistière du candidat républicain à la Maison Blanche, Sarah Palin, a-t-on appris de source judiciaire.
Sarah Palin fait l'objet d'une enquête parlementaire officielle dite du "Troopergate", sur un possible abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions de gouverneure de l'Alaska. L'enquête avait été lancée au niveau de son Etat avant qu'elle ne soit désignée comme candidate à la vice-présidence des Etats-Unis aux côtés de John McCain.
Elle vise à établir si Mme Palin a licencié abusivement le 11 juillet le chef de la sécurité publique de l'Alaska au motif que celui-ci aurait refusé de limoger un agent de police ("state trooper") qui se trouvait être son ex-beau frère. Ce dernier était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.
Six parlementaires républicains avaient demandé l'annulation de l'enquête en arguant qu'elle avait des motivations politiques.
Mais dans une décision rendue à la veille de la publication des premiers résultats de l'enquête, la Cour suprême de l'Alaska a rejeté cette requête jeudi.
Une juridiction inférieure s'était déjà prononcée sur la question, jugeant "légitime, dans le cadre des pouvoirs d'investigation de la législature, d'enquêter sur les circonstances entourant le licenciement d'un agent public".
"Dans cette affaire les allégations évoquant une partialité des personnes en charge de l'enquête ne sont pas suffisantes pour constituer une violation constitutionnelle", ajoutait-elle.
Dans une déclaration sous serment de 25 pages, rendue publique jeudi, le mari de la candidate, Todd Palin, a par ailleurs réfuté tout lien entre le renvoi du chef de la sécurité publique, Walt Monegan, et l'affaire du divorce de sa belle-soeur avec l'agent Mike Wooten.
Il reconnaît cependant avoir contacté plusieurs hauts responsables de l'administration dirigée par sa femme au sujet de Mike Wooten, mais explique que son épouse lui a demandé de "laisser tomber".
09:52 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Barack Obama devancerait John McCain de plus de cinq points
WASHINGTON (Reuters) - Le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, devance son rival républicain John McCain de cinq points, selon le dernier sondage quotidien Reuters/C-SPAN/Zogby.
Obama recueille 48% des intentions de vote contre 43% à McCain, soit un écart d'un point supérieur à celui de la veille (48% contre 44%).
Le candidat démocrate creuse notamment l'écart parmi l'électorat féminin, où son avance est passée de 9 à 12 points. Il arrive également en tête chez les Hispaniques, les jeunes électeurs et les électeurs indépendants.
Le sondage, effectué de lundi à jeudi auprès d'un échantillon représentatif de la population américaine de 1.203 personnes, a été réalisé pour moitié après le deuxième débat de la campagne entre les deux candidats, mardi.
"Obama bénéficie des terribles nouvelles économiques et de ce qui a été perçu comme étant une performance relativement faible de McCain lors du débat", analyse John Zogby.
Quatre pour cent des personnes interrogées se disent toujours indécises.
L'étude présente une marge d'erreur de 2,9 points.
John Whitesides, version française Clément Dossi
09:49 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Le vaccin contre la grippe dans les pharmacies
PARIS (AFP) - Le vaccin contre la grippe saisonnière sera disponible à partir de vendredi dans les pharmacies françaises, selon l'Assurance maladie qui renforce son incitation à la vaccination pour les personnes âgées et les malades à risque (diabète, asthme, etc.).
L'année dernière, plus de 5 millions de personnes (58,7%) se sont fait vacciner sur les 9 millions de personnes invitées à le faire gratuitement, soit 400.000 de plus qu'en 2006.
Mais le taux de couverture vaccinale reste insuffisant pour l'Assurance maladie, qui renouvelle sa campagne d'incitation à la vaccination "La grippe, c'est mieux quand on l'évite", avec cette année une démarche simplifiée pour les personnes vaccinées en 2007 et un rôle renforcé des infirmières.
Avec en moyenne 2,5 millions de personnes touchées chaque année en France, la grippe saisonnière peut entraîner des complications sévères chez les personnes les plus fragiles.
C'est pourquoi l'Assurance maladie propose une prise en charge à 100% du vaccin aux personnes âgées de 65 ans et plus et aux personnes atteintes d'Affections de longue durée (ALD) : diabète, attaque cérébrale invalidante, myopathie, épilepsie grave, mucoviscidose, insuffisance cardiaque grave, insuffisance respiratoire chronique grave, infection par le virus du sida, drépanocytose (maladie sanguine) notamment.
Les 9 millions de personnes concernées recevront un courrier de l'Assurance maladie les incitant à bénéficier du vaccin gratuit jusqu'au 31 janvier 2009.
Les personnes de moins de 65 ans qui souffrant d'asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive bénéficient également de la gratuité du vaccin.
Les assurés qui ont bénéficié d'une prise en charge du vaccin l'an dernier recevront un bon pour un vaccin gratuit, en échange duquel ils pourront retirer directement le vaccin chez leur pharmacien, sans ordonnance. Ils pourront ensuite se faire vacciner par une infirmière, sans passer par la case médecin.
Pour sensibiliser le public et les professionnels, d'octobre à décembre un "vaccinomètre", permettant de dresser un état des lieux de la vaccination en temps réel par sexe, régions et tranches d'âge, sera consultable sur internet (www.grippe-geig.com).
Le vaccin est recommandé aux professionnels de santé non seulement pour se protéger eux-mêmes, mais surtout pour limiter les risques de transmission de la maladie aux patients, rappelle le Geig (fabricants). Or, on est encore loin du compte chez ces professionnels avec un taux de couverture vaccinale qui stagne à 24%, constate-t-il.
Pour le moment l'activité de la grippe reste faible en France métropolitaine. La semaine dernière, le réseau de surveillance a enregistré 5 cas pour 100.000 habitants, bien en-dessous du seuil épidémique (95 cas pour 100.000 habitants).
09:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
La Bourse de Paris s'effondre
PARIS (AFP) - La Bourse de Paris s'effondrait vendredi matin, le CAC 40 plongeant de 9,68% dans les premières minutes suivant le début de la séance, au lendemain d'une débâcle historique à New York et quelques heures avant un sommet des grands argentiers du Groupe des Sept (G7).
A 09H10 (07H10 GMT), l'indice vedette chutait de 333,20 points à 3.109,50 points. La place parisienne avait clôturé sur un nouveau repli jeudi (-1,55%), après avoir dégringolé lundi (-9,04%) et mercredi (-6,31%).
La Bourse de New York a connu jeudi une séance cauchemardesque, la pire depuis le krach d'octobre 1987, le Dow Jones plongeant de 7,33% (soit -678,91 points) et atteignant son plus bas niveau depuis cinq ans.
Les places asiatiques ont plongé dans son sillage: à Tokyo, l'indice Nikkei s'est effondré de 9,62%, sa pire baisse en une séance depuis 21 ans.
Ni la multiplication des mesures et garanties gouvernementales en faveur du secteur bancaire, ni l'annonce mercredi de baisses de taux concertées de sept grandes banques centrales, n'ont suffi à rassurer un marché fébrile, affolé par la propagation de la crise financière et ses répercussions économiques.
Euronext (CAC 40)
09:37 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mercredi, 08 octobre 2008
Aminata Traore : le Cigem est « le machin » de Louis Michel
Interview d’Aminata Traore, Présidente du FORAM, au sujet de la naissance du Centre d’Information et de Gestion des Migrations
Le gouvernement malien et l’Union européenne ont inauguré hier, à Bamako, le Centre d’Information et de Gestion des Migrations. Premier du genre, il est destiné à lutter contre l’immigration clandestine et à promouvoir les migrations de travail légales. Aminata Traore, Présidente du Forum pour un autre Mali (FORAM), a accepté de nous livrer son point de vue sur cette nouvelle structure.
Ancienne Ministre de la Culture et du Tourisme de 1997 à 2000, Aminata Dramane Traore, aujourd’hui Présidente du FORAM, est une altermondialiste affichée. Elle lutte contre le néolibéralisme et veut œuvrer au développement du Mali. Alors que s’achève la troisième édition de l’initiative "Migrances" qu’a organisé le FORAM à Bamako du 3 au 5 octobre, Aminata Traore a accepté de nous répondre. Plus que critique à l’égard du Cigem inauguré hier en présence du président malien, Amadou Toumani Touré, et du Commissaire européen en charge du Développement et de l’Aide humanitaire, Louis Michel, elle voit dans cette nouvelle institution un moyen pour l’Union Européenne de verrouiller encore un peu plus ses frontières. Elle dénonce la « bunkerisation » qui s’opère au Nord et la responsabilité occidentale dans les migrations africaines.
Afrik.com : Que pensez-vous de la création du Cigem ?
Aminata Traore : Ce centre est, à mon sens, une réponse sans lien avec les problèmes posés. Le Mali est dans une situation douloureuse caractérisée par le chômage et le désespoir des jeunes. Un bâtiment de plus ou de moins au Mali ne résoudra rien. Nous ne manquons pas de structures d’information ici. Ce centre est, selon moi, le symbole de l’externalisation des frontières de l’Europe. La question qu’il faut se poser est « pourquoi les enfants de ce continent partent ? ». La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ont infligé au Mali la logique de l’argent. L’Occident se retrouve aujourd’hui pris à son propre piège.
Afrik.com : Mais le Mali a accepté ce centre…
Aminata Traore :Il n’y a eu aucune demande du Mali. Il s’agit d’une initiative unilatérale de l’Union Européenne. Nous n’avons pas vraiment eu le choix. Cela reflète clairement la « bunkerisation » de l’Europe. Pour l’Etat malien malheureusement « un mauvais projet vaut mieux que pas de projet du tout ». C’est un manque de respect envers les citoyens.
Afrik.com : Le Centre va travailler en coopération avec l’ANPE malienne et le Ministère de l’emploi. Que pensez-vous de cette collaboration ?
Aminata Traore :C’est une coquille vide, une fausse idée. Il y a une énorme demande d’emploi au Mali. Les emplois doivent être créés, le problème n’est pas de les répartir. Quand il y a 10% de chômage en Europe, tous les politiques s’inquiètent et on dit que c’est la crise. C’est compréhensible bien sûr. Ici au Mali il y a 50 voire 60% de chômage ! Des milliers de vies sont en jeu. Ce centre est pour moi le « machin » de Louis Michel et ce n’est pas ce centre et encore moins ce genre de politique qui vont résoudre le problème de l’immigration clandestine.
Afrik.com : Ce centre serait donc avant tout une mesure sécuritaire ?
Aminata Traore :Il y a eu un tel bazar autour de l’inauguration ce matin. Impossible d’approcher de près les participants sans être accrédité. C’est la première fois qu’une inauguration même officielle se déroule ainsi à Bamako. C’est bien le signe d’un cynisme et d’un sentiment d’insécurité des Européens même quand ils viennent chez nous. Notre agriculture a été ruinée, nos entreprises désétatisées et c’est ceux qui nous ont torpillé qui viennent aujourd’hui nous agresser. Le Cigem n’aura qu’un effet : dilapider l’argent du contribuable européen. Ils nous ont embarqués avec eux mais aujourd’hui l’embarcation coule avec des innocents.
Afrik.com : De qui parlez-vous quand vous dites « ils » ? L’Union Européenne ? La banque Mondiale ? Le FMI ?
Aminata Traore :Les Etats les plus puissants, la poignée de possédants et de gagnants. Ils ont tout chamboulé. Ils nous ont fait des promesses de prospérité que l’on ne voit toujours pas venir. Ils ont commis des fautes graves et l’immigration est aujourd’hui le revers de la médaille.
Afrik.com : Le Centre a pour but de promouvoir le développement malgré tout…
Aminata Traore :Il ne s’agit pas de notre développement. Quand ils parlent « développement », ils parlent « croissance », « PIB », « ouverture à l’investissement étranger »,… Eux se développent mais nous absolument pas. Et ils nous font croire en plus qu’ils souhaitent notre développement, c‘est un système très hypocrite.
Afrik.com : Etiez-vous présente lors de l’inauguration du Centre ?
Aminata Traore :Non je n’y étais pas. RESF, la CIMADE, Médecins du Monde y étaient. C’est à côté de ces gens là que je veux travailler, je me sens proche de leur démarche. Je me reconnais dans leur dynamique.
Afrik.com : Vous êtes présidente du FORAM, le Forum pour un autre Mali, qui réunit du monde autour des problématiques actuelles du Mali mais vous êtes aussi à l’origine de « Migrances ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Aminata Traore :« Migrances » est une initiative citoyenne qui a vu le jour après les événements de Ceuta et Melilla en 2005. Nous en sommes aujourd’hui à la troisième édition. Depuis 2007, Benjamin Stora et d’autres chercheurs nous ont rejoints. Le mot « migrance » est un mélange de « migration », d’ « errance », de « souffrance ». Ce mot est très symbolique.
Afrik.com : Quelles sont exactement vos activités ?
Aminata Traore :Le format de l’initiative a un peu changé cette année mais nous débattons, nous discutons avec les migrants, les personnes refoulées. Nous organisons un contre sommet pour répondre au sommet sur l’immigration qui se tiendra à Paris dans dix jours [1]. Le but est de prendre la parole, de mener une réflexion construite. Nous serons aussi présents à Niamey du 25 au 28 novembre pour le Forum Social Africain (FSA). Nous lancerons à ce moment là « la caravane de la dignité » qui doit partir du Niger pour arriver à Belém au Brésil en janvier 2009, date à laquelle se tiendra le Forum Social Mondial (FSM).
Afrik.com : Finalement quel est votre message ?
Aminata Traore :Je suis contre les discours misérabilistes. La pauvreté n’est pas la seule cause des migrations africaines. Il faut discuter, la dynamique doit être mondiale. Le problème aujourd’hui c’est qu’il est quasiment impossible de défier le discours dominant. Pourquoi y a-t-il autant de détresse ? A cause des politiques néolibérales. Les pays d’où partent tous ces jeunes sont soumis. Tout le monde a le droit de partir, de circuler mais malheureusement cela ne devrait pas être une obligation pour des millions de jeunes ici. On nous y contraint économiquement et on même temps on nous en empêche physiquement, c’est très paradoxal.
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Présidentielle américaine: McCain offensif, Obama serein lors du 2e débat
NASHVILLE (AFP) - A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John McCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à un Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d'un débat télévisé dans le Tennessee (sud).
Les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche semblaient indiquer que le sénateur de l'Arizona n'avait pas réussi à gagner son pari.
Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60% des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4% après le débat. L'image de M. McCain n'a pas changé avant et après le débat (51% d'opinions favorables, 46% d'opinions défavorables).
Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat.
"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C'est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu'a soutenue M. McCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.
"Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. McCain.
L'essentiel des questions a porté sur l'économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètre quotidien de l'institut Gallup accordait mardi neuf points d'avance dans les intentions de vote (51% contre 42%).
M. McCain a proposé, à quatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser.
Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisament explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C'est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollars et permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser --les fameux crédits subprime-- en les remplaçant par de nouveaux prêts à taux fixe.
Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie.
Choisissant l'offensive, M. McCain s'est efforcé de présenter son adversaire en partisan d'une hausse des impôts. "Fixer les différentes propositions de taxes du sénateur Obama, c'est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit McCain. "Le Straight Talk Express (l'Express du franc-parler, nom de l'autocar de campagne du candidat républicain, ndlr) vient de perdre une roue", a rétorqué M. Obama.
Le sénateur de l'Illinois a rappelé qu'il souhaitait réduire la fiscalité de 95% des Américains et que seuls les foyers gagnant plus de 250.000 dollars par an seraient affectés par une augmentation des impôts.
Les questions internationales ont été peu abordées.
"Si on fixait une date de retrait (d'Irak) comme Obama le veut, ce serait une défaite, l'Iran prendrait du poids", a dit M. McCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir "envahir le Pakistan".
M. Obama a estimé qu'il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l'Afghanistan plutôt que sur l'Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes, "nous irons débusquer ben Laden nous mêmes".
"McCain m'accuse de vouloir envahir le Pakistan. D'une part c'est faux. D'autre part, c'est tout de même lui qui proposait de bombarder l'Iran et de détruire la Corée du Nord", a rappelé M. Obama.
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John Mc Cain dans la haute corruption
le dernier mois de la campagne allait voir ressurgir en force les coups bas de toutes sortes et les attaques personnelles. Les républicains ont dégainé les premiers en tentant de lier Barack Obama aux Weathermen, via ses liens (plutôt ténus) avec William Ayers, un ancien membre de l’organisation terroriste.
C’est au tour des démocrates de contre-attaquer, et, actualité financière aidant, ils ont choisi d’appuyer là où ça fait mal : le scandale des Keating five. Dans les années 1980, plusieurs centaines d’organismes de prêt font faillite : le plus emblématique, la Lincoln savings and loans, a largement outrepassé les règles d’investissement fixées par les autorités américaines. Et son président, Charles Keating, est accusé d’avoir corrompu cinq sénateurs américains, dont John Mc Cain, pour qu’ils demandent aux autorités de régulation de fermer les yeux.
Les faillites en série avaient provoqué des pertes abyssales, dont plus de 120 milliards de dollars épongés par le contribuable américain, et une récession. Sounds familiar ?
Bien sûr, John McCain a finalement été partiellement blanchi par le comité d’éthique du Sénat, qui a estimé qu’il n’avait pas agi de façon malhonnête mais qu’il avait fait preuve de mauvais jugement. Mais son implication dans ce scandale reste peu glorieuse, surtout de la part d’un candidat qui se fait aujourd’hui le chantre de la régulation des marchés.
L’équipe de Barack Obama n’a pas eu grand mal à exhumer les archives de l’audition de John McCain. Mais au lieu d’en faire un classique clip de deux minutes à partir des images les plus saillantes, les démocrates ont décidé de frapper un grand coup, et on créé un véritable mini-documentaire, en s’inspirant des grandes recettes de Hollywood.
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Obama considéré comme le grand vainqueur
Par LeMonde.fr LeMonde.fr
Comme l'a très vite constaté la presse américaine, qui a suivi la confrontation en temps réel, il n'y a eu ni grosse gaffe ni coups gagnants lors du deuxième débat présidentiel. Devancé dans le sondages, tant au niveau national que dans plusieurs Etats clés, John McCain avait besoin de s'imposer clairement pour relancer sa campagne à quatre semaines du scrutin.
Mais les différentes études d'opinion, réalisées pendant la confrontation et publiées dès son terme, arrivent toutes au même constat : Barack Obama est sorti vainqueur du débat. Pour la chaîne CNN, le candidat démocrate est considéré comme le grand gagnant de cette confrontation pour 54 % des téléspectateurs, contre 30 % pour John McCain.
Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorisme ou lacrise financière, le sénateur de l'Illinois a été jugé plus apte que son adversaire républicain, explique CNN. Un sondage de la chaîne CBS effectué sur un groupe d'électeurs indépendants donne également Obama vainqueur, avec 39 % d'opinions positives contre 27 % pour John McCain et 35 % qui ont jugé que c'était un match nul.
De l'avis général, le candidat républicain était pourtant avantagé par le débat au style "town hall", qui lui permettait de s'adresser directement aux électeurs et d'utiliser de sa répartie. Mais les attaques répétées du candidat républicain l'ont plus desservi qu'autre chose, notent la majorité des consultants des chaînes américaines. Une attaque en particulier, quand McCain a dit qu'il avait voté contre un projet de loi et que "celui-là" désignant Obama sans même le regarder l'avait approuvé, pourrait être utilisée contre lui prochainement.
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mardi, 07 octobre 2008
Crise financière : nouvelles inquiétudes sur les banques, les marchés font du yo-yo
PARIS (AFP) - Une nouvelle nationalisation bancaire en Islande ainsi qu'une série d'informations sur les banques britanniques ont à nouveau rendu les marchés ultra-nerveux, au lendemain d'un "lundi noir" boursier, tandis que les dirigeants européens s'apprêtaient à renforcer la protection des épargnants. Evènement
L'Islande a annoncé mardi nationalisation de la deuxième banque du pays et l'octroi par la Russie d'un prêt de 4 milliards d'euros pour aider le pays nordique, dont l'économie menace de vaciller en raison de la crise financière internationale. Mais le vice-ministre des Finances russe Dmitri Pankine a démenti l'accord de ce prêt.
L'économie islandaise est largement basée sur son système financier, qui représente huit à neuf fois son PIB. Le contexte de crise actuelle menace ainsi toute l'économie.
Plusieurs banques européennes ont démenti avoir besoin d'une augmentation de capital. Deutsche Bank, la première banque privée allemande, a annoncé qu'elle ne prévoyait pas d'augmentation de son capital, pour couper court à des rumeurs qui faisaient plonger le titre. A la mi-journée, l'action perdait toutefois encore 8,37%.
En Grande-Bretagne, le directeur général de la banque Barclays, John Varley, a dû démentir mardi que son groupe ait demandé une injection de capital au gouvernement, et a affirmé qu'il n'avait "aucune raison de le faire".
La banque Lloyds TSB, qui vient de racheter sa rivale HBOS, a elle convenu mardi matin auprès de l'AFP qu'elle recherchait "des opportunités" de lever du capital", après que la BBC eut rapporté qu'elle avait fait lundi une telle demande au gouvernement, avec Royal Bank of Scotland et Barclays.
Ces révélations de la BBC ont fait s'effondrer les titres de ces trois banques, Royal Bank of Scotland perdant plus de 30%. Vers 09H45 GMT, l'action Barclays chutait de son côté de 8,36% à 287,75 pence.
Enfin, l'action de la banque franco-belge Dexia poursuivait sa dégringolade, au lendemain d'une chute de 20,29%, la prochaine arrivée à la tête du groupe de Jean-Luc Dehaene et Pierre Mariani ne suffisant pas à calmer les inquiétudes. En milieu de journée, Dexia chutait de 8,33%.
En France, le président français Nicolas Sarkozy a rappelé mardi que l'Etat était prêt à sauver les banques éventuellement menacées de faillite en entrant dans leur capital, et non en soutenant les "produits financiers", a indiqué à l'issue du Conseil des ministres Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.
Face à "une crise sans précédent, une gigantesque crise de confiance (...), nous ne laisserons pas tomber nos banques", a redit M. Sarkozy aux ministres, arguant que "l'idée est de soutenir nos établissements bancaires à travers une participation au capital, et non pas à travers un soutien des produits financiers".
Côté politique, les ministres des Finances de l'Union européenne, réunis à Luxembourg, pourraient annoncer un relèvement de la garantie minimum dont peuvent disposer les épargnants en cas de faillite de leur banque, pour la faire passer de 20.000 à jusqu'à 100.000 euros, dans une première réponse concrète à la crise financière.
L'objectif serait avant tout de rassurer les petits épargnants de plus en plus inquiets face à l'ampleur de la crise financière mondiale. L'Europe resterait toutefois en-dessous du seuil prévu désormais aux Etats-Unis dans le cadre du plan de sauvetage récemment adopté. Il a été relevé à 250.000 dollars (184.000 euros).
L'idée est aussi d'harmoniser au sein de l'UE des politiques discordantes et d'éviter des fuites de capitaux vers les banques des pays les plus généreux, alors que plusieurs pays européens ont annoncé ces derniers jours des mesures pour relever leurs garanties.
Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a jugé nécessaire mardi à "une réponse commune" de l'Union européenne à la crise.
Dans le même temps, les responsables tentaient de rassurer les épargnants. Le gouverneur de la Banque d'Espagne, Miguel Angel Fernandez Ordoñez a lancé mardi "un appel au calme" aux épargnants du pays, assurant que "rien ne (mettait) en danger l'épargne des Espagnols".
De même, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s'est voulu rassurant affirmant qu'aucune banque française ne risquait la faillite et que l'épargne serait "totalement préservée".
Sur les marchés les opérateurs guettent le moindre indice d'une action coordonnée pour juguler la crise, et en particulier une éventuelle baisse de leurs taux d'intérêt. Mais le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Masaaki Shirakawa, s'est déclaré opposé mardi à ce que les grandes banques centrales se mettent d'accord en ce sens.
Pendant ce temps, les banques centrales ont continué d'injecter des liquidités dans le système pour pallier la méfiance des banques qui refusent de se prêter de l'argent entre elles.
La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi 50 milliards de dollars puis 250 milliards d'euros lors d'opérations de refinancement, tandis que la Banque du Japon (BoJ) a annoncé l'injection de 1.000 milliards de yens (7,25 milliards d'euros).
Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke doit prononcer un discours à (17H15 GMT).
Les Bourses européennes évoluaient en dents de scie au gré notamment des nouvelles et des rumeurs sur les banques, guettant les moindre signes de développement de la crise parmi les établissements financiers européens, après des séances agitées en Asie. Au Japon, la Bourse de Tokyo a chuté de 3,03%.
Les places européennes, qui ont ouvert dans le vert, sont passées momentanément dans le rouge au moment même où dégringolait à la Bourse de Londres le titre de Royal Bank of Scotland.
Vers 11H00 GMT, le CAC 40 gagnait 1,12% à Paris, le Footsie 0,45% à Londres et le Dax 0,72% à Francfort.
En Russie, les cotations ont été suspendues trois heures sur les deux Bourses moscovites, avant même l'ouverture, au lendemain d'un plongeon historique.
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Enquête demandée après divulgation des fiches de police de Debbouze et Hallyday
PARIS (AFP) - Le ministère de l'Intérieur a demandé lundi qu'une enquête soit ouverte après la divulgation, sur le site internet Bakchich, des fiches de police confidentielles du chanteur Johnny Hallyday et du comédien Jamel Debbouze.
Sous le titre "Tous fichés, même les potes de Nicolas Sarkozy", le site satirique publie lundi in extenso les fiches des deux célébrités contenues dans le système de traitement des infractions constatées (Stic), un fichier controversé de la police dont les données sont confidentielles.
Ces fiches recensent de présumées infractions leur étant imputées, remontant à 1972 pour Hallyday et s'arrêtant, toujours pour celui-ci, à 1995.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Gérard Gachet, a déclaré que la ministre, Michèle Alliot-Marie, avait demandé au directeur général de la police (DGPN) que soit diligentée une "enquête sur l'origine de ces fuites".
L'intérieur rappelle que la "traçabilité des consultations des fichiers de police" permet "d'identifier" leurs utilisateurs.
M. Gachet ajoute également que Mme Alliot-Marie réunira la semaine prochaine le groupe de contrôle des fichiers, comme elle l'avait annoncé après la polémique autour du fichier Edvige.
Il s'agit de la "commission des fichiers" de police ou de gendarmerie, créée en 2002 et animée par Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance (OND), qui avait effectué un rapport complet sur ce sujet en 2006.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) dénonce depuis 2004 les "dérives" de l'utilisation de fichiers de police, notamment du Stic pour l'embauche de personnels par exemple.
Des policiers soupçonnés d'avoir monnayé des informations contenues dans le Stic, qui recense des milliers de personnes à partir de la moindre infraction ou garde à vue, ont déjà été interpellés et sanctionnés dans d'autres affaires
15:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
lundi, 06 octobre 2008
Tentative de fichage en France : les musulmans en colère
Les responsables musulmans de Rhône-Alpes déterminés à découvrir la vérité sur l’enquête de la police
Un policier des RG du département du Rhône-Alpes, en France, a demandé par courriel au Conseil régional de lui fournir des renseignements sur la religion du personnel. L’affaire fait grand bruit. Les responsables musulmans qui sentent leur religion visée demandent des explications claires de l’Etat, en dépit de la sanction de l’auteur du courriel.
Les musulmans de Rhône-Alpes ne décolèrent pas, après la découverte d’un courriel envoyé par un policier au Conseil régional pour demander des renseignements sur la religion du personnel. Vendredi soir, les responsables du Cercle des décideurs musulmans (Cdm), où siègent notamment Azzedine Gaci, président du Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM) et Kamel Kabtane, recteur de la Mosquée de Lyon, se sont réunis à Lyon, sur la question. Objectif de cette deuxième rencontre à laquelle participaient également certains élus musulmans des conseils municipaux, mettre sur pied des stratégies d’actions. « Nous n’excluons pas de saisir la Haute autorité contre les discriminations (Halde) ou la justice, dans les prochains jours », a déclaré le recteur de la Mosquée de Lyon, joint au téléphone par Afrik.com.
Une première réunion en fin de matinée s’était terminée sur un communiqué, dans lequel les responsables musulmans se disaient « choqués » par la démarche du policier. Ils émettaient aussi le souhait de rencontrer le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, pour évoquer le problème. Mais ils ne seront pas reçus à l’Elysée. A en croire Kamel Kabtane, c’est en effet le cabinet du Ministre de l’Intérieur qui leur a répondu, pour leur proposer une audience avec un des cadres du cabinet de Michelle Alliot Marie, la ministre de l’Intérieur.
Une réaction a minima qui ne satisfait pas les responsables du Cdm. « Nous n’irons pas à la rencontre du Directeur du cabinet de la ministre ou de l’adjoint de celui-ci. Vu la gravité de cette affaire, nous maintenons notre souhait d’être reçu par une haute autorité politique. Il faut qu’on nous dise qui est visé par ce courriel » a affirmé Kamel Kabtane à Afrik.com.
Une initiative individuelle ou une enquête commanditée par la hiérarchie ?
De fait, mi septembre, la direction des ressources humaines du Conseil régional de Rhône-Alpes reçoit un courriel d’un agent de la sous-direction de l’Information générale de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône, anciennement les Renseignements généraux. Le policier veut savoir s’il y a « des agents de confession autre que chrétienne » parmi le personnel. « Dans l’affirmative, pouvez-vous me dire si certains d’entre eux ont demandé des aménagements d’horaire ou de service pour pratiquer leur religion ? », ajoute-t-il. Le président PS du Conseil général, Jean-Jack Queyranne, désapprouve cette démarche et interpelle la ministre de l’Intérieur sur ce projet qui, pour lui, porte gravement atteinte aux libertés publiques.
Peu après, Michèle Alliot Marie évoque une initiative personnelle du policier auteur de la lettre. La ministre de l’Intérieur déclenche aussi une enquête dans son département, laquelle conclut que le policier a agi seul. Sanction : un blâme et une mutation d’office dans un service où il n’entendra plus parler de renseignement. Mais l’explication du ministère de l’Intérieur ne convainc pas tout le monde. Sur la foi d’informations exclusives, Europe1 affirme par exemple que le policier « aurait reçu des consignes de la part de sa hiérarchie pour réaliser une "étude sur l’influence du communautarisme religieux sur les milieux économiques et institutionnels" ».
Pour les musulmans du Rhône Alpes, l’affaire est donc loin d’être clause. « Je m’étonne que les associations de défense des droits de l’homme comme le Mrap, la Licra et autres, d’habitude si prompt à réagir lorsqu’il s’agit de droits de l’homme demeurent silencieuses. En tout cas, nous poursuivront jusqu’à obtenir des réponses claires », promet Kamel Kabtane
09:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
BNP Paribas rachète le groupe Fortis hors Pays-Bas
BRUXELLES (Reuters) - BNP Paribas a annoncé prendre le contrôle des activités de Fortis en Belgique et au Luxembourg, ainsi que ses activités bancaires internationales, pour 14,5 milliards d'euros, devenant la première banque de dépôts de la zone euro.
BNP Paribas financera cette acquisition avec l'émission de 132,6 millions d'euros d'actions nouvelles émises à 68 euros, soit un total de 9 milliards d'euros, et le reste en cash.
Le périmètre d'acquisition comprend les activités de Fortis à l'exception des activités aux Pays-Bas acquises par l'Etat néerlandais.
Ce périmètre comprend en particulier 1.458 agences en Belgique, au Luxembourg et dans les autres pays incluant la Pologne, la Turquie et la France, ainsi que le réseau Fintro en Belgique.
L'activité d'assurance de Fortis en Belgique, celles de gestion d'actifs - y compris l'ancien ABN AMRO Asset Management -, les activités de banque privée en dehors des Pays-Bas, de banque commerciale ou encore de crédit à la consommation font également partie de la transaction.
Cet accord, qui vient conclure d'intenses tractations avec les Etats belge et luxembourgeois, permet à BNP Paribas de prendre 75% du capital de Fortis Banque en Belgique et 67% de la banque au Luxembourg.
Il doit être finalisé à la fin de l'année, voire au premier trimestre 2009.
Les Etats belge et luxembourgeois deviendront actionnaires de BNP Paribas, avec des participations respectives de 11,6% et 1,1%. Deux nouveaux membres du conseil d'administration seront désignés.
LA BELGIQUE PREMIER ACTIONNAIRE DE BNP PARIBAS
Avec cette opération, la Belgique devient le principal actionnaire de BNP Paribas, devant le groupe d'assurances français Axa.
BNP Paribas indique que le rapprochement devrait générer d'ici 2011 des synergies annuelles de coûts d'environ 500 millions d'euros.
Les coûts de restructuration sont estimés à 750 millions d'euros approximativement.
La banque estime que cette opération aura un impact positif dans ses comptes "dès la première année".
Un portefeuille de 10,4 milliards d'euros d'actifs de produits structurés "toxiques" de Fortis sera cantonné dans un "véhicule" ad hoc, détenu à 24% par la Belgique, 10% par BNP Paribas et 66% par Fortis.
Le Premier ministre belge, Yves Leterme, avait indiqué ce week-end qu'il avait cherché à préserver l'unité des activités du groupe de banque et d'assurance en Belgique et au Luxembourg après la décision prise vendredi par les Pays-Bas de nationaliser l'essentiel des activités néerlandaises de Fortis.
Les difficultés de Fortis, moins d'une semaine après un premier plan de sauvetage des Etats du Benelux qui prévoyait d'injecter 11,2 milliards d'euros dans le groupe de bancassurance, sont une nouvelle illustration de l'aggravation de la crise financière qui touche désormais de plein fouet le continent européen.
Lors d'une conférence de presse, Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, a déclaré dimanche soir que cet accord était un "message de confiance" dans les capacités de Fortis à se développer.
Avec l'allemande IKB, Fortis est l'une des premières banques de la zone euro à tomber sous l'effet de la crise mondiale du crédit.
Elle a acquis sa participation dans ABN au plus haut du marché pour 24,2 milliards d'euros l'an dernier, peu avant l'éclatement de la crise des subprimes aux Etats-Unis, qui a débouché sur une crise du crédit, ce qui a rendu plus difficile d'emprunter de l'argent pour financer l'opération.
Edité par Cyril Altmeyer
08:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise bancaire | del.icio.us | Facebook | | |
Procès de "VIP" sous tension pour les ventes d'armes à l'Angola
(Reuters) - Sur fond de pressions politiques et diplomatiques, le procès visant 42 personnalités pour des ventes d'armes présumées illégales à l'Angola entre 1993 et 2000 s'ouvre lundi à Paris pour cinq mois.
Le banc des prévenus est prestigieux, avec le fils aîné de l'ancien président, Jean-Christophe Mitterrand, un ex-conseiller du même chef de l'Etat, Jacques Attali, l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et son ex-bras droit Jean-Charles Marchiani. Sont jugés aussi l'écrivain Paul-Loup Sulitzer et le journaliste Jean-Noël Tassez.
Le procès, premier du genre dans l'histoire judiciaire française, risque fort d'attiser les tensions diplomatiques entre la France et l'Angola, pays riche en pétrole et fief de Total.
L'enquête ouverte fin 2000 a établi que le Français Pierre Falcone et son associé Arcadi Gaydamak, Israélien d'origine russe, ont vendu au régime angolais du président Eduardo dos Santos, en pleine guerre civile, 790 millions de dollars d'armes achetées en Europe de l'Est, notamment en Russie et Bulgarie.
Pierre Falcone devrait être présent. Arcadi Gaydamak, visé par un mandat d'arrêt et réfugié en Israël, refuse d'assister au procès et sera représenté par ses avocats.
Le bénéfice, évalué à 397 millions de dollars, a été "mis à profit pour acheter l'influence de diverses personnalités du monde politique, économique et des médias", dit l'ordonnance de renvoi.
Tout a commencé, selon l'accusation, quand Jean-Bernard Curial, socialiste contacté par le régime dos Santos, a sollicité en 1993 Jean-Christophe Mitterrand, qui aurait mis en contact les vendeurs d'armes et le régime de Luanda.
Le fils de l'ex-chef de l'Etat, qui a perçu 2,6 millions de dollars en Suisse de Pierre Falcone, nie tout rôle dans le commerce d'armes.
LE ROLE DE LA BNP
Selon le dossier, la banque BNP-Paribas a joué un rôle-clef dans la vente, qu'elle a financée. Un cadre de la banque, Jean-Didier Maille, comparaîtra pour avoir perçu à titre personnel des commissions de 7,3 millions de dollars.
Si aucun officiel angolais n'est parmi les prévenus, le tribunal doit pourtant évoquer des centaines de millions d'euros de versements au président dos Santos et une trentaine d'officiels du régime, ce qui met Luanda en fureur.
Eduardo dos Santos a multiplié en vain les démarches auprès du président Chirac pendant l'enquête pour obtenir l'arrêt des poursuites. Tournant apparent, en visite officielle en Angola le 23 mai dernier, Nicolas Sarkozy a déclaré à propos de l'affaire vouloir "tourner la page des malentendus du passé".
Le 11 juillet, son ministre de la Défense Hervé Morin a écrit une lettre aux avocats de Pierre Falcone. Il y écrit qu'à ses yeux, le délit de commerce illicite d'armes n'existait pas.
Lundi, les 60 avocats de la défense devraient utiliser cette lettre dans le but de faire capoter le procès. Ils soutiennent la légalité de la vente, les armes n'ayant pas transité par la France.
Le parquet de Paris a cependant dit à des journalistes cet été qu'il maintenait l'accusation de trafic d'armes, constituée pour tout commerce réalisé à partir de la France sans déclaration et autorisation. Brenco et ZTS-Osos, sociétés des associés, étaient basées à Paris, souligne le parquet.
La défense va aussi prendre pour cible le juge Courroye, aujourd'hui procureur à Nanterre, qu'elle accuse de diverses irrégularités de procédure. Il est cité comme témoin.
Ils vont soutenir la thèse selon laquelle le juge a agi avec l'appui hors-procédure du patron des Renseignements généraux Yves Bertrand, dans le seul but d'écarter Charles Pasqua de la présidentielle de 2002, pour le compte de Jacques Chirac.
Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak, Charles Pasqua, Jean-Charles Marchiani encourent jusqu'à dix ans de prison, les autres prévenus cinq ans.
Edité par Yves Clarisse
08:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
dimanche, 05 octobre 2008
connaitre mieux Barack Obama
17:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama | del.icio.us | Facebook | | |
vendredi, 03 octobre 2008
Le sida, avatar de la colonisation ?
Une étude scientifique établit un lien entre la colonisation et la propagation de la maladie
Une étude parue ce jeudi dans la revue scientifique britannique Nature avance une nouvelle hypothèse quant à la propagation du virus du sida chez l’homme. La colonisation et le développement des villes d’Afrique centrale à la fin du XIXème siècle auraient favorisé son développement. La date de transmission du VIH/Sida du singe à l’homme est elle aussi remise en cause : la maladie n’aurait pas atteint l’homme en 1930 comme on le pensait mais bien plus tôt, dès 1880.
La colonisation des villes d’Afrique centrale aurait permis l’expansion massive du sida. Telle est la thèse de Michael Worobey, chercheur à l’université de Tucson en Arizona et des ses collègues. L’équipe internationale secoue la communauté scientifique avec cette affirmation. L’arrivée des colons belges à la fin du XIXème siècle aurait permis la réunion des conditions propices au développement de la maladie dans l’ex-Zaïre (actuel RDC). L’urbanisation, la croissance, l’intensification des déplacements, la densification de la population, l’inévitable prostitution liée au developpement de Kinshasa (ancienne Léopoldville, fondée en 1881) auraient facilité les rapports sexuels et donc la maladie.
Les scientifiques affirment avoir découvert la date d’apparition du virus chez l’homme
Le sida serait centenaire, voire plus. L’équipe de recherche composée d’Américains, de Belges, de Français et de Congolais, a analysé les deux séquences du virus les plus anciennes connues à ce jour. La première (DRC60) est extraite d’un prélèvement de ganglion conservé dans de la paraffine depuis 1960 et provenant d’une femme originaire de Léopoldville. La seconde (ZR59) date de 1959 et vient d’un homme de la même ville.
Les divergences importantes entre ces deux échantillons montrent les nombreuses mutations du virus qu’il y a pu avoir dans cette région. Au fil du temps, deux souches issues d’un ancêtre commun se ressemblent de moins en moins. Cela prouve ainsi l’apparition de l’ancêtre viral à une époque reculée. Les scientifiques situent cette période dans une fourchette allant de 1884 à 1924, qui correspond à la colonisation de la zone touchée. « L’importante différence génétique entre DRC60 et ZR59 démontre que la diversification du virus du sida dans l’Ouest de l’Afrique centrale a eu lieu longtemps avant le début de pandémie de sida connu à ce jour », explique Michael Worobey.
Cette étude apporte du nouveau sur la genèse du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) et crée la polémique. Elle confirme l’Afrique centrale comme épicentre de la pandémie. Il y a près d’un siècle, c’est en consommant de la viande de singe infectée ou en la chassant que l’homme s’est exposé au sang contaminé du primate et a ainsi contracté le virus. La maladie a été décrite pour la première fois en 1981 sous sa forme virale simple et en 1983 sous sa forme VIH1 par les professeurs Luc Montagnier et Robert Gallo. Elle touche aujourd’hui 33 millions de personnes à travers le monde et constitue un problème de santé publique majeur en Afrique.
09:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |