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mercredi, 03 septembre 2008

Le mauvais Casting de Mc Cain continue à déferler l'encre

ST PAUL (AFP) - La convention républicaine réunie à St Paul (Minnesota) a pris ses marques mardi s'en prenant frontalement au candidat démocrate Barack Obama dans le but de mobiliser les électeurs républicains à une soixantaine de jours de l'élection présidentielle.

Le président George W. Bush et l'ancien candidat démocrate à la vice-présidence Joe Lieberman sont venus à la rescousse de John McCain alors que s'accumulent des révélations embarrassantes sur sa colistière Sarah Palin dont celle concernant l'une de ses filles, mineure et enceinte.

Sarah Palin doit livrer ce mercredi devant la convention républicaine une première intervention très attendue alors que les médias américains n'en finissent pas de dévoiler des détails embarrassants du passé de la gouverneure de l'Alaska.

"La vie de John McCain l'a préparé à ces choix. Il est prêt à diriger notre pays", a affirmé le président américain dans un discours retransmis depuis la Maison Blanche, via une liaison satellite.

Si M. Bush n'était pas présent physiquement à St Paul, le clan Bush était quasi au complet dans l'enceinte du Xcel Center. Laura Bush a défendu le bilan de son mari --qui termine son second mandat en battant des records d'impopularité--, et dans la tribune d'honneur George Bush père et sa femme Barbara étaient aux côtés de Cindy McCain, la femme de M. McCain, et de Roberta McCain, 96 ans, la mère du candidat, âgé lui-même de 72 ans.

"Nous vivons dans un monde dangereux. Et nous avons besoin d'un président qui comprenne les leçons du 11 septembre 2001: que pour protéger l'Amérique, nous devons rester à l'offensive, empêcher les attentats avant qu'ils ne se produisent et ne pas attendre d'être frappés à nouveau. L'homme qu'il nous faut est John McCain", a dit M. Bush, chaudement applaudi par les délégués républicains.

Intervenant peu après M. Bush, l'acteur et ex-candidat à l'investiture républicaine Fred Thompson a fait chavirer de bonheur les délégués, presque tous Blancs, avec un discours musclé prenant sans nuance M. Obama pour cible.

"Les démocrates proposent un candidat historique à la présidence. Historique en ce sens qu'il est le candidat le plus inexpérimenté et le plus à gauche à avoir jamais brigué la présidence", a déclaré l'ancien sénateur du Tennessee, vantant à l'inverse la force de caractère de M. McCain en tant que prisonnier de guerre.

Tandis que parlait M. Thompson, défilaient des images de M. McCain à l'époque où il était prisonnier de guerre au Nord Vietnam. Les délégués scandaient: "USA, USA".

Le coup de grâce pour M. Obama est venu avec Joe Lieberman. Candidat il y a huit ans contre le "ticket" Bush-Cheney, l'homme qui aurait pu devenir le vice-président du démocrate Al Gore en 2000, a définitivement rompu les ponts avec sa famille politique d'origine en venant défendre son "ami" John McCain.

"Pourquoi un démocrate comme moi est à une convention républicaine comme celle-ci? La réponse est simple. Je suis ici ce soir pour soutenir John McCain car le pays compte plus que le parti", a affirmé M. Lieberman.

"Je suis ici ce soir parce que John McCain représente le meilleur choix pour rassembler notre pays et le mener en avant", a ajouté le sénateur indépendant du Connecticut (nord-est).

M. Lieberman n'a pas hésité à reprendre à son compte les accusations des républicains à l'encontre de M. Obama en l'accusant d'avoir voté "pour couper les fonds à nos soldats sur le terrain". Ce vote, auquel les républicains font sans cesse référence, était un vote symbolique qui n'avait aucune chance d'être adoptée et qui visait à réclamer un calendrier de retrait des soldats américains d'Irak.

Alors que se succédaient les orateurs à la tribune de la convention républicaine, des heurts opposaient à l'extérieur manifestants et policiers. La police a fait usage de gaz irritants pour disperser les manifestants. Au moins 300 personnes ont été arrêtées depuis lundi.

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