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samedi, 07 juin 2008

"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES":Hillary Clinton doit rallier Barack Obama sans semer le doute

Quatre jours après une défaite qu'elle a eu du mal à reconnaître, Hillary Clinton devra mettre de côté son ressentiment et faire preuve d'enthousiasme, samedi, lorsqu'elle apportera son soutien à son ex-rival Barack Obama, afin de préserver l'unité du Parti démocrate.
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"Des deux côtés, les esprits se sont échauffés. La cicatrisation doit se faire, et elle doit commencer demain", estimait vendredi le stratège démocrate Doug Schoen, qui a travaillé à la Maison blanche lorsque Hillary Clinton était première dame.

En refusant de concéder sa défaite dès mardi soir, après les deux dernières primaires démocrates, bien que son adversaire ait acquis l'investiture, la sénatrice de New York avait jeté un froid dans les rangs d'un parti profondément marqué par 16 mois de campagne acharnée.

Alors qu'elle s'apprête à afficher son soutien à Obama, les démocrates espèrent qu'elle entraînera derrière elle les quelque 18 millions d'électeurs qui lui ont permis d'espérer jusqu'au bout devenir la première femme candidate à la Maison blanche.

"C'est une élection serrée", jugeait vendredi Steve Elmendorf, stratège démocrate et partisan de Clinton. "C'est une élections très importante. Les gens devront partir, [samedi], en n'ayant aucun doute sur son enthousiasme par rapport à une victoire d'Obama."

"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES"


Jeudi soir, les deux ex-concurrents se sont entretenus en tête-à-tête chez la sénatrice de Californie Dianne Feinstein, qui a vu des sourires sur leurs visages lorsqu'ils se sont quittés.

"A mon avis, c'était une réunion préliminaire", a dit Doug Schoen, selon qui les deux sénateurs ont posé les fondations de leur collaboration pendant la campagne.

Ils pourraient notamment avoir évoqué la dette de Clinton, qui a eu des difficultés à lever autant de fonds que le sénateur de l'Illinois et apprécierait son aide pour éponger son ardoise de campagne.

Pour certains, un ticket Obama-Clinton serait la meilleure des solutions pour gagner, unifier le parti, et permettre à Clinton de se remettre d'une défaite très frustrante, puisqu'elle était la grande favorite des primaires avant que le sénateur métis quasi inconnu du grand public n'émerge.

Selon Elmendorf, Clinton n'aura pas le choix, et "dira tout ce qu'il faut dire" samedi pour semer le moins de doutes possible dans les esprits.

Le Parti démocrate doit en effet éviter de reproduire les précédents de 1976, lorsque la campagne du républicain Ronald Reagan contre le président sortant Gerald Ford avait affaibli ce dernier, et de 1980, lorsque Jimmy Carter avait subi, à son tour, la campagne d'Edward Kennedy.

"Il y a des questions personnelles. Il y a des questions politiques. Il y a beaucoup de sujets en jeu", notait Elmendorf.

"Mais à la fin, que ce soit pour être vice-présidente, pour sa dette ou quoi qu'elle fasse à l'automne, elle doit considérer que la meilleure des choses est de rallier Obama, maintenant, avec enthousiasme et sans conditions préalables."

Version française Grégory Blachier

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