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mardi, 18 mars 2008

Belgique:Un terme aux conflits politiques...Yves Leterme à la commande

Les négociateurs chargés de la formation du gouvernement définitif ont conclu mardi matin un accord sur la déclaration du gouvernement Leterme Ier. Les négociateurs vont préciser dans les prochaines minutes les modalités de cet accord.

Une cinquantaine de pages pour un accord gouvernemental. Dont le point final fut d'abord attendu vers 23 heures. Et les états-majors de partis de préparer une conférence de presse… La première du gouvernement Leterme Ier, annonçait-on. Dernières relectures, notes de synthèse pour la presse… Puis, vers 21 heures, la douche froide : ça coince. Encore. Et les négociateurs de la (future) pentapartite de s'octroyer une pause roborative. Avant de réexaminer les dix points qui fâchent. Sans surprise, ils sont surtout concentrés dans trois chapitres. Le socio-économique. La Justice. La politique de migration.

Le plus dur : mettre d'accord gauche et droite. Sur la réforme fiscale d'une part. Sur le gros volet social de l'autre, en particulier la revalorisation des pensions et des allocations. Au fil de la journée, ce chapitre s'est d'ailleurs fait de plus en plus vague…

Lundi matin, les négociateurs s'étaient retrouvés, sur le coup de 9 h 30, autour d'une note de 48 pages truffée de lignes biffées, crochets et autres propositions d'amendements, témoins de l'évolution des discussions.

Ce document, que nos confrères du Morgen ont pu se procurer et diffusé sur leur site en cours de journée, a peu à peu été dégraissé. De ses chiffres essentiellement. C'est qu'évaluer la réforme fiscale en espèces sonnantes et trébuchantes (monnayables par les libéraux) supposait de faire de même pour l'appréciation des pensions et allocations (chère à la gauche) et vice-versa. Dans les antichambres des techniciens, des chiffres circulaient : au total, les mesures jugées incontournables par les uns et les autres coûteraient… 13 milliards au budget de l'Etat. Pour s'épargner de douloureuses et idéologiques coupes sombres, les négociateurs ont fini par résumer leur propos en grandes lignes. Vagues. Voire par tout simplement répéter les accords engrangés au budget 2008.

Autrement dit, rendez-vous au contrôle bugdétaire, prévu… début juillet, au moment même où le deuxième paquet institutionnel doit être négocié.

C'est dire si l'été s'annonce chaud pour le gouvernement Leterme Ier. Qui devait aussi, à l'heure de boucler ces lignes, trouver un accord sur les recrutements dans la fonction publique, la norme de croissance du budget des soins de santé ou encore les politiques de migration et de justice.

Plus besoin, en revanche, de passer la nuit sur d'autres dossiers polémiques, renvoyés, à l'unanimité, à plus tard. Tels le nucléaire (lire ci-contre) ou la réforme de la protection de la jeunesse. Plus besoin non plus de réécrire les passages éminemment consensuels sur l'Environnement, les Affaires étrangères ou la Sécurité. Ni de revenir sur quelques engagements phares, confirmés en deuxième lecture du texte. Telle la promesse de créer… 200.000 emplois (copyright Verhofstadt II). De l'espoir, donc.

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