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samedi, 12 janvier 2008

Ségolène Royal s'en prend à Nicolas Sarkozy "l'exhibitionniste"

SAINT-BRIEUC, Côtes d'Armor (Reuters) - À deux mois des municipales, Ségolène Royal a revendiqué samedi son engagement dans la "France vraie" face à un président "exhibitionniste (...) qui vit comme un milliardaire".
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À Saint-Brieuc pour son premier déplacement politique de l'année, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a dénoncé un pouvoir central "fait d'improvisation, de désinvolture" ne s'occupant plus de trouver des solutions pour les Français.

"L'enjeu des municipales, il est national" et doit permettre "de montrer une gauche volontaire, offensive, imaginative", a-t-elle déclaré aux côtés de Danielle Bousquet, candidate socialiste à la mairie en mars prochain.

"La lutte contre la vie chère, les solidarités qui doivent se recréer, la bataille pour l'emploi, ça doit se jouer ici sur les territoires", a ajouté Ségolène Royal, en visite dans cet ancien bastion de la gauche rocardienne tombé aux mains de l'UDF en 2001.

Elle a fustigé "un président désinvolte, qui improvise, exhibitionniste". "On voit un président qui vit comme un milliardaire et je crois qu'il n'a plus du tout conscience de ce que nous attendons: des réponses sur la vie chère, sur la précarisation du travail", a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes.

"Moi, à la désinvolture, j'oppose le respect. C'est la République du respect que j'appelle de mes voeux", a-t-elle ajouté, reprenant l'une de ses antiennes de campagne présidentielle.

"Je crois que mon engagement dans les municipales est très important, parce que c'est une forme de défense d'une politique morale", a-t-elle ajouté, se félicitant d'être du côté de "la France vraie (...) la France authentique, la France sérieuse".

ESQUIVE

À l'heure où l'UMP réunit son conseil national à Paris pour lancer la bataille des municipales, où Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours, la dirigeante socialiste a expliqué qu'elle préférait être sur le terrain. "Les batailles se conduisent auprès des candidats", a-t-elle lancé.

Quant à la présence du travailliste britannique Tony Blair à la tribune de la droite, "il faut attendre de voir ce qu'il va dire", a-t-elle expliqué. "Mais sa présence est quand même surprenante. C'est sa liberté".

Pendant sa rapide tournée du marché, Ségolène Royal a été interpellée par des militants dénonçant la position des socialistes sur le traité européen simplifié qui brandissaient des pancartes "Boycotter Versailles, c'est empêcher le référendum".

La direction du PS a décidé cette semaine une démarche en deux temps: boycott du congrès devant modifier la Constitution pour permettre la ratification du traité par voie parlementaire mais vote positif sur le traité per se.

Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait pris l'engagement d'une ratification par référendum, une position réaffirmée pendant les législatives par tous les socialistes.

"C'était une promesse. Que pensez vous du boycott?", lui a demandé un jeune homme. "Et vous, que pensez-vous de ce nouveau traité", lui a répondu Ségolène Royal, sans se prononcer sur la stratégie prônée par le premier secrétaire, François Hollande.

En buvant un café au "Bistrot de la poste" auparavant, elle avait également manié l'esquive.

À un homme venu lui poser une "question de citoyen à citoyen" sur le concept de "laïcité positive" énoncé par Nicolas Sarkozy en décembre, elle a demandé "qu'est-ce que vous en pensez vous alors?".

"Si j'avais dit quelque chose comme ça, vous imaginez ce qu'on aurait dit", a-t-elle toutefois ajouté.

Avant de retrouver militants et journalistes dans les rues de Saint-Brieuc, Ségolène Royal s'était recueillie en début de matinée dans la chapelle ardente dressée pour les marins disparus de "La p'tite Julie".

Laure Bretton

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