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mercredi, 10 décembre 2008

La France accueille un ancien guérillero des FARC

L'ancien guérillero des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Wilson Bueno Largo, qui s'était échappé fin octobre en compagnie d'un otage, est arrivé mercredi matin en France avec sa compagne et Ingrid Betancourt. Lire la suite l'article

Le ministère français des Affaires étrangères a seulement confirmé son arrivée et celle de sa compagne, sans autres précisions. "Pour des raisons de respect de sa vie privée, nous ne fournirons pas de détails sur les conditions d'accueil et de séjour de M. Wilson Bueno Largo, qui est arrivé ce matin de Colombie, porteur d'un visa lui permettant de séjourner sur notre territoire", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Frédéric Desagneaux lors d'un point de presse électronique.

Wilson Bueno Largo, alias Isaza, est arrivé par un vol régulier à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Des passagers de ce vol ont confirmé aux journalistes sur place qu'il était accompagné de l'ancienne otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.

Cet accueil en France a été proposé par Ingrid Betancourt à son arrivée en Colombie fin novembre, où elle se rendait pour la première fois depuis sa libération début juillet et avant une tournée en Amérique du Sud. Elle souhaite que cela puisse convaincre les rebelles qu'une autre vie est possible.

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samedi, 12 janvier 2008

Clara Rojas raconte une évasion manquée avec Ingrid Betancourt

BOGOTA (Reuters) - Clara Rojas a tenté de s'évader avec Ingrid Betancourt durant sa détention, et après les avoir reprises, leurs ravisseurs ont utilisé des serpents pour les punir de leur fuite, a raconté vendredi l'ex-otage des Farc.

La tentative d'évasion, en pleine nuit, a échoué lorsque les deux femmes se sont perdues dans l'obscurité. S'attribuant mutuellement l'échec de leur fuite, elles se sont alors disputées, a raconté Clara Rojas, ancienne directrice de campagne de la sénatrice franco-colombienne.

En représailles, les guérilleros ont par la suite placé des serpents, des tarentules et même une carcasse de félin dans leurs couchettes.

"Nous n'avons pas pu quitter les alentours du camp car nous ne pouvions pas nous orienter dans l'obscurité, alors nous avons échoué", a déclaré l'ex-otage à la radio colombienne.

Clara Rojas a ajouté s'être plus tard réconciliée avec Betancourt, qu'elle a informée en premier de sa grossesse lorsqu'en 2003 elle était enceinte d'Emmanuel, son fils né en captivité. Rojas a ajouté avoir perdu contact avec le père de l'enfant, un membre des Farc, durant sa détention.

Beaucoup d'otages détenus par la guérilla colombienne sont enchaînés dans des camps entourés de barbelés et sont terrifiés par les tirs d'artillerie et de mitrailleuse tout proches de l'armée, a de son côté raconté Consuelo Gonzalez, libérée jeudi après six ans dans la jungle.

L'ancienne parlementaire, relâchée avec Clara Rojas, a déclaré qu'elle avait constamment eu peur d'être tuée par les bombes ou les balles des hélicoptères de l'armée colombienne.

Certains captifs, a-t-elle ajouté, portent des fers 24 heures sur 24 et sont enchaînés la nuit à des troncs d'arbre, alors que les obus d'artillerie tombent tout près.

"Les soldats et policiers (kidnappés) vivent toute la journée avec une chaîne autour du cou", a-t-elle dit à la radio colombienne Caracol. "Quoi qu'ils fassent, où qu'ils aillent, se baigner, laver leurs vêtements, ils portent leurs chaînes."

"Nous vivions des situations à risque, à haut risque, horribles. Nous sentions pratiquement les bombes exploser à quelques mètres de là où nous étions. Les hélicoptères de l'armée tirant à la mitrailleuse s'approchaient aussi très près. Vivre en guerre est une horreur."

INQUIÉTUDE SUR INGRID BETANCOURT

L'époux de Consuelo Gonzalez est mort alors qu'elle était déjà aux mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), le plus grand mouvement de rébellion du pays, et l'ex-otage a rencontré sa petite-fille pour la première fois après sa libération, négociée par le président vénézuélien Hugo Chavez.

Avec Clara Rojas, Gonzalez a marché pendant vingt jours dans la jungle en compagnie d'un petit groupe de rebelles avant d'atteindre une clairière où elles ont été récupérées par des hélicoptères vénézuéliens.

Les deux anciennes captives ont apporté des photographies et des lettres de seize otages toujours détenus dans des camps en pleine jungle.

Rojas, cité par un journal vénézuélien, a déclaré que ses adieux aux autres otages avaient été très difficiles à vivre. "Tout le monde veut évidemment partir."

Les Farc détiennent encore plusieurs centaines d'otages dont Ingrid Betancourt, capturée avec Clara Rojas en février 2002, et trois Américains que le gouvernement de Bogota dit vouloir échanger contre des rebelles emprisonnés. Mais les négociations sur les modalités de cet échange sont dans l'impasse.

Dans une vidéo transmise par les Farc à la fin de l'année dernière, Betancourt est apparue très amaigrie et déprimée et Rojas a dit s'inquiéter du sort de la sénatrice qu'elle n'a plus vue depuis trois ans.

Gonzalez, 57 ans, et Rojas, 44 ans, doivent passer des examens médicaux à Caracas avant de retourner en Colombie.

Clara Rojas a indiqué que dès son retour, elle irait voir son fils de trois ans Emmanuel, l'enfant qu'elle a eu avec un guérillero pendant sa captivité.

Emmanuel lui a été retiré lorsqu'il était âgé de huit mois et placé auprès d'une famille de paysans, qui a remis l'enfant par la suite aux services sociaux colombiens.

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vendredi, 04 janvier 2008

Affaire FARC /Les hélicoptères attendant les otages ont regagné le Venezuela

CARACAS (Reuters) - Les hélicoptères dépêchés en Colombie par Hugo Chavez pour récupérer trois otages des Farc ont regagné jeudi le Venezuela, sonnant définitivement le glas de la mission.
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Les quatre appareils frappés des symboles de la Croix-Rouge sont revenus de Villavicencio, une ville proche de Bogota où ils étaient stationnés depuis la fin de la semaine dernière.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avaient annoncé le 18 décembre qu'elles étaient prêtes à remettre à Chavez, ou à quelqu'un qu'il désignerait, l'ancienne assistante d'Ingrid Betancourt Clara Rojas, son fils Emmanuel né en captivité et la parlementaire Consuelo Gonzalez.

La libération de ces trois otages aurait pu créer des conditions favorables pour un échange entre la cinquantaine d'otages "politiques" des Farc - dont la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, captive depuis février 2002 - et quelque 500 guérilleros détenus par la Colombie.

Mais la mission a tourné court quand les rebelles ont expliqué qu'ils ne remettraient pas les captifs en raison d'une intensification des opérations de l'armée colombienne dans les deux départements de Guaviare et Vaupés définis par les Farc comme la région où ils relâcheraient leurs otages.

Chavez a accusé de son côté le président colombien Alvaro Uribe d'avoir "dynamité" la mission.

Uribe, dont le père a été tué par les Farc lors d'une tentative d'enlèvement, a répliqué en accusant la rébellion de mentir et en affirmant à la surprise générale que les Farc ne détenaient plus l'enfant Emmanuel.

Il a assuré que ce dernier aurait été pris en charge et hospitalisé par les services sociaux colombiens après avoir été abandonné dans un orphelinat.

Des membres de la famille de Clara Rojas se sont soumis à des prélèvements d'ADN afin d'établir la filiation de l'enfant. Les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs jours.

Frank Jack Daniel, version française Jean-Stéphane Brosse

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mercredi, 02 janvier 2008

La mission vénézuélienne sur les otages semble tourner au fiasco

BOGOTA (Reuters) - Les positions du gouvernement colombien et des rebelles des Farc risquent de se radicaliser, aggravant l'incertitude sur le sort de centaines d'otages, après l'échec apparent de la mission vénézuélienne pour libérer Clara Rojas, son fils Emmanuel et la parlementaire Consuelo Gonzalez.

Mise au point par le président vénézuélien Hugo Chavez, l'opération avait fait naître l'espoir d'un accord plus large portant sur la libération d'autres otages détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), au nombre desquels la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

Mais la mission a semblé tourner court lundi, les rebelles et Chavez accusant le président colombien, Alvaro Uribe, de l'avoir fait échouer en intensifiant les opérations militaires dans la région de la jungle colombienne où les otages seraient détenus.

Uribe, président de droite qui s'est souvent heurté au promoteur de la révolution socialiste Chavez, a rejeté ces accusations et accusé les Farc de mensonges.

De l'avis de plusieurs analystes, il sera désormais très difficile de mener à bout à la mission ou de négocier la libération d'autres otages.

"Après cela, la guérilla et le gouvernement vont camper sur leurs positions", estime l'analyste politique Daniel Coronell. "Les otages vont probablement passer d'autres années dans la jungle avant que de nouvelles initiatives sérieuses ne soient mises sur pied pour tenter de les libérer", ajoute-t-il.

Les Farc, qui séquestrent des centaines de personnes, avaient dit le 18 décembre qu'elles se préparaient à libérer Clara Rojas, ex-assistante de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, son fils Emmanuel né en captivité et la parlementaire Consuelo Gonzalez.

MEFIANCE

Rojas a été enlevée avec Betancourt en 2002 et Gonzalez a été capturée un an plus tôt.

Prévue initialement jeudi dernier, l'opération de récupération des otages a été reportée de jour en jour, les guérilleros n'ayant pas fait savoir où les hélicoptères dépêchés en Colombie par le président Chavez pourraient les prendre en charge.

Chavez a accusé le président Uribe de saboter la mission de sauvetage. Ce dernier a semé le trouble en insinuant que les Farc pourraient ne plus détenir l'enfant de Rojas, expliquant qu'un enfant correspondant à sa description a été remis aux services sociaux et vit à Bogota. Il a ajouté que l'enfant présentait des signes de torture.

"Etant donné la profonde méfiance entre Chavez et Uribe et entre Uribe et les Farc, toute initiative future en faveur d'une libération des otages nécessitera une implication internationale plus large", estime Mauricio Romero, un analyste membre du Centre international pour une justice de transition, un groupe de réflexion.

"Cela aiderait si les Etats-Unis s'impliquaient un peu plus dans les discussions sur les otages afin de contre-balancer l'influence des gouvernements de gauche, comme ceux du Venezuela ou de l'Argentine", souligne l'analyste qui réside à Bogota.

"Cela donnerait à Uribe plus de confiance dans les négociations", poursuit-il.

Les Etats-Unis sont restés relativement discrets dans les négociations alors que le président français, Nicolas Sarkozy, a fait de la libération d'Ingrid Betancourt l'une de ses priorités.

samedi, 29 décembre 2007

Rendez-vous avec les otages des Farc

Les hélicoptères chargés de récupérer trois otages que la guérilla des Farc s'est engagée à remettre au président vénézuélien Hugo Chavez sont à pied d'oeuvre ce samedi en Colombie, pour une opération censée se conclure dans la journée.
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Nous espérons pouvoir terminer l'opération" samedi, a déclaré vendredi M. Chavez, à l'origine de cette opération aéroportée qui mobilise aussi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et une délégation d'observateurs internationaux, dont l'ancien président argentin Nestor Kirchner.

Dépêchés la veille par le Venezuela, deux hélicoptères, portant le sigle du CICR, patientent à l'aéroport de Villavicencio, à 100 km au sud-est de Bogota, d'où ils gagneront un point de rencontre tenu secret par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Le porte-parole de la présidence colombienne, Cesar Mauricio Velazquez, a souligné sur place vendredi soir que "l'heure n'avait pas encore été définie" pour leur départ, à l'issue d'une réunion entre l'émissaire de Bogota, Luis Carlos Restrepo, et le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rodolfo Sanz.

Malgré le rôle actif joué par M. Chavez dans cette opération, M.

Restrepo a tenu à réaffirmer que Bogota ne réactiverait pas son mandat de médiateur, annulé fin novembre.

"Le gouvernement a été très clair à ce sujet", a-t-il dit, en accusant les Farc de n'avoir jamais "remis de proposition" à M.

Chavez en vue d'un échange global de plus de 40 otages contre environ 500 guérilleros emprisonnés.

Auparavant, il avait plaidé pour la "plus grande discrétion", afin de pouvoir récupérer Clara Rojas, proche de l'ex-candidate à la présidentielle Ingrid Betancourt, enlevée avec elle en février 2002, et son fils Emmanuel, né il y a trois ans en captivité.

L'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, capturée en septembre 2001, est le troisième otage dont la libération est annoncée depuis le 18 décembre par les Farc.

Observateurs
Située au pied de la cordillère des Andes, la localité de Villavicencio, placée sous haute surveillance, sert de base logistique à la mission, qui se déroulera en présence des délégués de sept pays européens et latino-américains.

Dès le départ des hélicoptères, ces observateurs internationaux rejoindront Villavicencio à bord de jets Falcon, qui serviront ensuite à rapatrier les otages à Caracas, où les attendent depuis deux jours des membres de leur familles et le président vénézuélien.

Le président vénézuélien a précisé vendredi n'avoir pas encore reçu les coordonnées du lieu de rencontre avec les Farc, en raison des mauvaises conditions météorologiques dans la région.

La déléguée du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, a aussi prévenu que la sortie des hélicoptères dépendaient de nombreux facteurs, dont le climat.

Opération Emmanuel
La mission, baptisée Opération Emmanuel, n'est pas sans risque car elle doit se dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée régulière qui y possède la base d'Apiay et les groupes paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir.

La région englobe un vaste territoire de plus de 310.000 km2, situé dans le centre et le sud-est du pays, en plein fief de la coca. Cette zone, qui compte peu de routes, comprend en revanche de nombreuses pistes d'atterrissage de fortune, empruntées par les narcotrafiquants.

La Défense civile colombienne a mobilisé, en cas de besoin, une de ses escouades spéciales, composée d'une centaine de secouristes d'origine indigène, formés spécialement pour les opérations de sauvetage.

"Ils sont prêts à servir de guides pour orienter les appareils ou tout autre besoin", a déclaré Jorge Diaz, directeur de la Défense civile, en soulignant qu'ils connaissent très bien la forêt.

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