samedi, 08 septembre 2007
La vidéo de Ben Laden justifie la guerre en Irak, estime Bush
SYDNEY (Reuters) - Le président américain, George Bush, a déclaré que la diffusion d'une nouvelle vidéo d'Oussama ben Laden soulignait la nécessité de trouver une issue au problème irakien.
"Cette vidéo nous rappelle dans quel monde dangereux nous vivons, et cela nous rappelle que nous devons travailler tous ensemble pour protéger nos peuples respectifs", a déclaré Bush après avoir rencontré l'un de ses plus proches alliés, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
La diffusion de ce message du dirigeant d'Al Qaïda coïncide avec le sixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.
"Il est intéressant de noter que l'Irak est mentionné dans cette vidéo. Cela montre que l'Irak est un élément crucial de cette guerre menée contre les extrémistes", a-t-il déclaré.
Il a ajouté que les groupes terroristes tentaient de transformer l'Irak en base arrière afin de lancer des attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés.
Le teint cireux et l'air fatigué, Ben Laden, qui arbore une barbe plus courte et plus noire que lors de sa dernière apparition, le 30 octobre 2004, trace dans ce message un parallèle entre l'Irak d'aujourd'hui et l'Afghanistan d'hier sous occupation soviétique.
"George Bush répète les erreurs que les Soviétiques ont commises en Afghanistan, en refusant de reconnaître les revers subis par l'armée américaine en Irak.
"Votre position est, ô combien, semblable à la leur il y a peu près 20 ans."
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Les islamistes marocains confiants en attendant les résultats
RABAT (Reuters) - Les islamistes modérés du Parti pour la justice et le développement (PJD) déclarent qu'ils s'attendent à devenir la plus importante formation politique représentée au Parlement, après des élections marquées par une abstention record.
"On va gagner, on va gagner!" scandaient les militants du PJD, chavirant de bonheur.
Selon des estimations établies par les observateurs du PJD disséminés aux quatre coins du royaume chérifien, sur la moitié des bulletins dépouillés, 30% seraient en leur faveur.
Selon ces chiffres, la deuxième formation en terme de voix n'aurait que 16% des suffrages.
Mais le système électoral complexe en vigueur au Maroc rend pratiquement impossible à un seul parti de disposer à la Chambre d'une majorité absolue et le roi devrait charger le nouveau Premier ministre de former une nouvelle coalition.
Des bidonvilles du grand port atlantique de Casablanca aux villages sahariens écrasés de chaleur, les sujets du roi Mohamed VI avaient le choix entre les représentants de 33 partis et des dizaines de candidats indépendants pour pourvoir les 325 sièges de la Chambre des représentants.
La coalition sortante est dominée par les deux principaux parti laïques, l'USFP (socialiste) et l'Istiqlal (nationaliste), qui disposaient respectivement de 50 and 48 sièges, mais les islamistes modérés du PJD espèrent doubler leur représentation actuelle de 42 sièges.
Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant dimanche.
ABSTENTION RECORD
Les bureaux de vote, restés ouverts pendant 11 heures ont fermé à l'heure prévue (19h00 GMT), a indiqué le ministère de l'Intérieur.
La participation était de 34% à 18h00 GMT et à l'heure de clôture du scrutin, le taux final devait s'élever aux alentours de 41%, en deçà des attentes du gouvernement, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, ajoutant que le processus de vote avait été libre et équitable.
"Le Maroc, comme tout autre Etat musulman, se doit de choisir l'islam. Aucun des autres partis n'a fait quoi que ce soit pour nous", a confié une jeune ingénieur, Ali Sounari, après avoir voté à Rabat en faveur du Parti pour la justice et le développement (PJD).
Le programme du PJD insiste sur le respect des valeurs familiales traditionnelles et la moralisation de la vie publique, un message qui rencontre un profond écho dans les banlieues déshéritées du royaume.
La classe politique libérale a tenté de contrer l'ascension du PJD en l'associant à l'extrémisme islamique dont les attentats se sont récemment multipliés dans le royaume.
"Je n'ai pas confiance dans les islamistes", confie Djamal Sellaoui, un architecte de 31 ans qui a voté à gauche pour barrer la route aux islamistes. "L'expérience des islamistes en politique est un échec et n'a provoqué qu'effusions de sang et chaos dans la plupart des pays musulmans", explique-t-il.
Nombre de "laïques" n'en voient pas moins dans le PJD le meilleur rempart contre le radicalisme musulman.
Quelle que soient les résultats du scrutin, ils ne modifieront pas en profondeur une société profondément traditionaliste où, bien qu'affichant son modernisme, le roi veille à conserver ses pouvoirs politiques et religieux étendus.
Par Lamine Ghanmi
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jeudi, 06 septembre 2007
Dominique de Villepin sort ses griffes contre Nicolas Sarkozy
PARIS (Reuters) - Inspiré par l'Aigle napoléonien, qui "sait tomber avec hauteur", Dominique de Villepin aiguise ses griffes contre Nicolas Sarkozy, puisant dans sa "rage" de justice les ressorts d'une renaissance politique.
Le silence de l'ancien Premier ministre, d'abord fruit de sa volonté de réserve puis du choc de sa mise en examen dans l'affaire Clearstream, a laissé place à un discours tranchant et opportunément ciselé pour briser l'unanimisme qui prévaut dans la majorité depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.
Le retour du "vrai Villepin", veulent croire ses amis. De là à imaginer un courant "villepiniste" au sein de l'UMP? Dominique de Villepin s'affirme pour l'heure dans le rôle du franc-tireur aux côtés d'une opposition de gauche quasi atone.
"J'entends dire ce que je pense", a prévenu l'ancien chef du gouvernement, qui multiplie les interventions dans les médias depuis fin août à l'occasion de la parution de son nouvel ouvrage sur Napoléon, "Le Soleil noir de la puissance".
Ce passionné qui aime à disséquer le pouvoir en presque chirurgien se pose en "conscience" de la majorité - et de Nicolas Sarkozy? - face à "l'esprit de cour" qui menace selon lui l'action du chef de l'Etat, rival d'antan.
Mercredi, sur France Inter, Dominique de Villepin a durci le trait en tançant les "béni-oui-oui" et les "cire-pompes".
"Ce n'est pas quand vous êtes entouré de béni-oui-oui, de cire-pompes et de courtisans que vous faites avancer un pays", a-t-il dit à, invoquant l'exemple du "Bourgeois gentilhomme", personnage fat, entiché de noblesse, créé par Molière.
"On confond parfois le pouvoir et la gloire", a-t-il souligné. "Le Bourgeois gentilhomme, c'est toujours celui qui se met en scène. C'est forcément celui vers lequel les regards se tournent".
Par Sophie Louet
"Je suis celui qui remplit le rôle de conscience et d'aiguillon d'une majorité qui ne doit pas s'endormir sur ses lauriers", a-t-il expliqué, rappelant les "courtisans" à la réalité d'"une conjoncture économique difficile", d'un "investissement pas glorieux" et d'un commerce extérieur qui "atteint les chiffres les plus mauvais".
"NICOLAS SARKOZY AVAIT RAISON"
Déjà lundi, sur Europe 1, Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères, avait souhaité que le nouvel exécutif "fasse mieux" sur plusieurs dossiers diplomatiques, critiquant sans détour les "interprétations éminemment discutables" de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique et s'alarmant d'une possible "caution" donnée à l'administration Bush en Irak.
L'ancien Premier ministre, qui fut secrétaire général de la présidence de la République de 1995 à 2002, s'est attaqué également à l'omniscience et l'omniprésence médiatiques de l'entourage élyséen. Claude Guéant, a-t-il ainsi estimé, n'a "pas de légitimité politique" à s'exprimer publiquement.
"Il faut qu'il réfléchisse aux erreurs qui ont été commises aussi pendant sa période, c'est le meilleur service qu'il a à rendre", a répliqué mercredi sur i-télé le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, relayant l'agacement de plusieurs responsables UMP.
"S'il estime qu'on manque d'une opposition, après tout, il y a des emplois vacants", a ainsi déclaré Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP.
Maniant à son tour l'ironie, Dominique de Villepin a rétorqué mercredi que sa posture était d'essence sarkozienne.
"J'ai été dans un gouvernement où Nicolas Sarkozy n'a pas arrêté d'expliquer qu'il fallait animer le débat, qu'il y ait des grandes voix, des consciences capables de porter le débat et de nous permettre d'aller plus d'animer le débat. Nicolas Sarkozy avait raison", a-t-il lancé.
Convoqué de nouveau par les juges le 13 septembre pour s'expliquer sur le dossier Clearstream, qu'il présente comme une "construction" politique destinée à lui nuire, Dominique de Villepin sait que son combat judiciaire hypothèque pour l'heure tout scénario politique personnel.
Avec toujours à l'esprit l'exemple de Napoléon.
"Napoléon possède le génie de la conquête mais pas celui de la conservation. Le premier nécessite l'alliance de l'instinct, du courage et de la volonté. Le second, une réelle capacité d'écoute et de questionnement sans laquelle la politique s'abîme dans l'habitude et l'artifice entretenus par l'adulation intéressée des courtisans", écrit-il.
Dominique de Villepin, qui affirmait vouloir "tourner la page", travaillerait-il à sa "conservation" politique?
10:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mardi, 04 septembre 2007
RETOUR ANNONCÉ POUR CE MERCREDI : Wade menace de se débarrasser de ses DG laxistes
Me Abdoulaye Wade a mis à profit ses « vacances » pour réfléchir sur les voies et moyens d’assainir les finances publiques au Sénégal, surtout, au niveau des sociétés nationales. Le Pape du sopi semble être obnubilé par l’assainissement de ces finances et il s’en est ouvert à plusieurs de ses interlocuteurs à Paris et à Genève. Selon une source proche du pouvoir, Me Wade n’hésitera pas à se débarrasser de certains de ses Directeurs généraux de sociétés nationales dont le laxisme est avéré. Quelques semaines au pouvoir après sa réélection, il a parlé à ses proches de laxisme au niveau de sociétés nationales et de sa volonté à n’épargner personne y compris les membres de son parti qui ne feraient pas preuve de bonne gouvernance.
Me Wade qui dit souhaiter laisser une bonne image à la postérité a confié vouloir sortir par la grande porte. À cet effet, à Paris comme à Genève, il a rencontré beaucoup de personnalités surtout de son parti. Il a eu aussi d’après cette même source, de nombreuses entrevues avec Idrissa Seck le patron de Rewmi dont le retour au sein de la famille libérale, annoncée à grande pompe, tarde encore à se réaliser. Notre interlocuteur parle de quelques points de discorde qui subsistent encore dans les conditions posées par les uns et les autres. Il convient également de signaler que ces vacances, ont été mises à profit pour discuter du choix des 65 sénateurs qui devront être nommés et du président qui devra être porté à la tête de l’institution.
Auteur: Assane Samb
10:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
lundi, 03 septembre 2007
LES EDITIONS LE ROBERT MODIFIENT LA DEFINITION DU MOT COLONISATION DANS
L’année dernière, le CRAN avait dénoncé les définitions des mots «
colonisation » et « coloniser » contenues dans l’édition 2007 du
dictionnaire Le Petit Robert et avait appelé au boycott du dictionnaire.
Rappelons qu’aux mots « colonisation » et « coloniser », Le Petit Robert
proposait en effet les définitions suivantes, inchangées depuis 40 ans :
- Colonisation : « mise en valeur, exploitation de pays devenus colonies »,
- Coloniser : « coloniser un pays pour le mettre en valeur, en exploiter
les richesses (…) ».
Faute d’explications supplémentaires, qui auraient permis de les mettre en
perspective, les termes « mettre en valeur » et « mise en valeur »
renvoyaient uniquement à l’exploitation matérielle des pays occupés par le
colonisateur, qu’ils présentaient sous un jour positif. Ces termes
niaient, délibérément ou non, la souffrance des peuples colonisés.
Le CRAN avait expliqué à l’époque que l’on ne pouvait pas mettre sur le
même plan des richesses et des hommes et avait cité à l’appui de sa
démonstration le poète Aimé Césaire dans son Discours sur le colonialisme
: « Colonisation = chosification »
Le CRAN se félicite que, dans l’édition 2008 du dictionnaire Le Petit
Robert, les Editions Le Robert ont modifié la définition du mot
colonisation en y intégrant cette même citation d’Aimé Césaire, «
colonisation = chosification ».
Le CRAN salue la décision d’Alain Rey, le directeur éditorial des éditions
le Robert.
Pour le CRAN, il ne s’agit pas d’une victoire sur les éditions Le Robert,
mais d’une victoire pour la société française dans son ensemble, qui
accepte progressivement de revisiter son passé, sans complexe ni
culpabilité.
L’objectif du CRAN a toujours été de parvenir à une « mémoire
réconciliation » bien préférable à une « mémoire revanche »
Le CRAN souhaite tout le succès possible à cette édition 2008 du
dictionnaire Le Petit Robert
Patrick Lozès,
Président du CRAN
E-mail : contact@lecran.org
21:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
mardi, 28 août 2007
Abdullah Gül élu président de la Turquie par le parlement
ANKARA (Reuters) - Abdullah Gül a été élu mardi président de la Turquie lors d'un troisième tour de scrutin à la majorité simple au parlement, a déclaré un député du Parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir, à Reuters.
L'AKP, issu de la mouvance islamiste, et Gül sont soupçonnés par l'opposition laïque et l'armée de vouloir revenir sur la séparation de l'Etat et de la religion en Turquie.
La première tentative d'élection de Gül à la présidence avait été contrecarrée par l'opposition laïque en avril. La crise politique qui avait suivi a débouché sur des élections législatives remportées haut la main par l'AKP.
16:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | del.icio.us | Facebook | | |
dimanche, 26 août 2007
Les Américains ont failli découvrir Ben Laden à l'hiver 2004-05
Les forces américaines en Afghanistan étaient si proches de découvrir Oussama ben Laden pendant l'hiver 2004-2005, que ses partisans étaient sur le point de l'abattre pour éviter sa capture, annonce dimanche l'hebdomadaire américain Newsweek.
L'entourage de Ben Laden, qui avait reçu l'ordre d'éliminer le chef d'Al-Qaïda et de se tuer pour éviter d'être arrêtés, étaient prêts à mettre l'ordre à exécution en utilisant un code spécial, quand les troupes américaines qui s'approchaient ont changé de direction, explique le magazine dans son édition à paraître lundi. "S'il y a 99% de risques que le cheikh (Ben Laden) soit capturé, il a dit à ses hommes qu'ils devaient tous mourir et le faire lui-même mourir en martyr", aurait déclaré, selon Newsweek, un chef égyptien d'Al-Qaïda, le cheikh Said, à un responsable taliban, Omar Farooqi. L'hebdomadaire américain, qui consacre sa couverture au cerveau des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, ajoute que les intenses recherches menées par Washington pour le retrouver avaient fait peu de progrès en six ans. (GFR)
23:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Un numéro européen pour signaler une disparition d'enfant
Le régulateur des télécommunications a définitivement accordé cette semaine à Child Focus le numéro 116.000 comme numéro d'alerte pour une disparition d'enfants. Ce numéro, valable dans toute l'Europe, devrait enter en service en Belgique à partir d'octobre, écrivent samedi Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.
L'instauration d'un numéro européen unique doit permettre de ne pas perdre de temps quand il s'agit de signaler une disparition. En février, la Commission européenne avait retenu le numéro 116.000. Les opérateurs ont accepté ce numéro en juin. Tous les numéros débutant par 116 sont réservés à des services au niveau européen présentant une importance au niveau social. La Belgique sera un des premiers pays européens à appliquer le 116.000. Pendant une période transitoire, les numéros d'urgence préexistants de Child Focus resteront toujours accessibles. (GFR)
23:09 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Commémorations des 40 ans de la catastrophe de Martelange
L'émotion était encore très vive dimanche à Martelange, jour de commémoration de la catastrophe du 21 août 1967. Vingt-deux personnes étaient alors mortes, 47 avaient été blessées et 13 maisons détruites à la suite de l'explosion, à 12H10, sur la N4 au milieu du village d'un camion transportant 47.000 litres de gaz liquide.
Dimanche, Martelange s'est souvenu de cette tragédie lors d'une messe célébrée à la mémoire des victimes, dans une église comble. Emmenés par les pompiers belges et grand-ducaux, présents en nombre au moment de la catastrophe, une centaine de victimes et témoins de la catastrophe se sont ensuite rendus en colonne jusqu'au monument dédié aux victimes. Des enfants ont ensuite déposé 22 roses, en hommage aux 22 victimes. La foule compacte s'est ensuite rendue au cimetière où une gerbe a été déposée. Un moment emprunt d'une grande émotion pour les familles des victimes, essentiellement Martelangeoises. Les commémorations se sont poursuivies à la maison communale où se tient une exposition de photographies prises le jour de la catastrophe. (GFR)
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vendredi, 24 août 2007
Polémique autour du silence de Cécilia Sarkozy
PARIS (Reuters) - Patrick Devedjian défend le refus opposé par l'Elysée à l'audition de Cécilia Sarkozy devant la future commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, alors que Pierre Moscovici juge absurde l'argumentation avancée par la présidence de la République.
David Martinon, porte-parole de l'Elysée, a expliqué jeudi que l'audition de l'épouse du chef de l'Etat, qui s'est impliquée dans cette affaire, était impossible en vertu du principe constitutionnel de "séparation des pouvoirs".
"La transparence est totale, puisque Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République, répondra à la commission et qu'il a été au coeur de cette affaire", a déclaré le secrétaire général délégué de l'UMP sur Europe 1.
"On voit bien qu'en voulant entendre son épouse, on essaie de contourner la loi. Mme Sarkozy a été d'une totale discrétion dans cette affaire", a-t-il dit.
"On est dans le coup politique", a-t-il estimé, en ajoutant que Cécilia Sarkozy "ne s'est pas mise en avant, elle n'a fait aucune déclaration publique".
Théoriquement, les personnes dont une commission d'enquête a jugé l'audition utile "sont tenues de déférer à la convocation qui leur est délivrée", dit l'Assemblée nationale sur les pages documentaires de son site internet. Elle précise que "ces obligations sont assorties de sanctions pénales".
Nicolas Sarkozy a donné son accord à la formation de la commission d'enquête sur la Libye, qui devrait être constituée à la rentrée et présidée par un socialiste.
Le PS dit vouloir faire la lumière sur les liens éventuels entre la libération des infirmières bulgares détenues en Libye et la livraison de missiles français et des contrats portant sur le nucléaire civil conclus avec le régime du colonel Kadhafi.
Pour Pierre Moscovici, qui pourrait présider cette commission, "l'argumentation utilisée est absolument baroque, la notion d'envoyé personnel n'existant pas dans nos institutions".
"Nous sommes face à une absurdité, un statut de président par extension. La volonté de protéger Madame Sarkozy ne doit pas aboutir à créer des monstres juridiques", déclare le député socialiste du Doubs dans Libération.
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PARIS - La nouvelle vision de Olivier Besancenot
PARIS - Olivier Besancenot souhaite toujours créer un grand parti anticapitaliste pour remplacer la Ligue communiste révolutionnaire, qui doit "désormais être dépassée", explique-t-il dans un entretien paru vendredi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France".
"Nous voulons rassembler tous les anticapitalistes et tous les partisans d'un changement de société dans une nouvelle formation", déclare le porte-parole de la LCR, annonçant un possible congrès constitutif pour l'an prochain.
"Nous ne proposons ni le ralliement à une LCR bis, ni un ravalement de façade. La Ligue communiste révolutionnaire doit désormais être dépassée et tourner une page sans renier son héritage", analyse-t-il.
Selon Olivier Besancenot, la formation politique d'extrême gauche "a su montrer qu'elle était devenue un point de repère" et l'heure est désormais à la "transformation de l'essai". "Il faut (...) organiser le plus largement possible la riposte à Nicolas Sarkozy", indique-t-il, se refusant toutefois à donner naissance à un "un parti d'adhérents passifs" ou "une avant-garde révolutionnaire élitiste". "Il s'agit de former un parti militant qui ressemble à la société", soutient-il.
Ce renouveau ne sera pas pour autant l'occasion d'une ouverture vers le Parti socialiste, affirme Olivier Besancenot, réfutant la possibilité d'un "accord parlementaire ou gouvernemental avec un parti social-libéral comme le PS". "Cette indépendance est un gage de liberté", plaide-t-il, avant de nuancer: "Elle n'empêche pas une résistance commune face à la droite". AP
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mardi, 14 août 2007
Le discours inacceptable Nicolas Sarkozy
Il est peut-être écrit quelque part qu´entre Paris et ses anciennes colonies d´Afrique noire rien ne doit se passer selon les normes admises par le reste du monde. La brève visite de Nicolas Sarkozy au Sénégal aurait pu passer inaperçue: elle lui a au contraire servi de prétexte à un discours inacceptable, que jamais il n´aurait osé tenir hors du pré-carré, devant le plus insignifiant de ses pairs. En Tunisie et en Algérie, il a bien compris qu´il ne lui serait pas permis de se comporter comme en pays conquis. Il n´a d´ailleurs pas eu droit au Maghreb à l´accueil populaire, folklorique à souhait et dégradant, qui lui a été réservé à Dakar. Dans cette atmosphère rappelant le temps des commandants de cercle, il a prononcé une sorte de discours sur l´état de l´Union… française, sans même qu´on puisse lui reprocher de s´être trompé d´époque. Car il ne faut pas s´y laisser prendre: bien qu’il ait prétendu s´adresser à l´Afrique entière, Sarkozy n´est pas naïf au point de s´imaginer que la voix de son pays porte aussi loin que Johannesburg, Mombasa ou Maputo. Si les intellectuels de cette partie du continent ont, pour une fois, prêté attention aux propos d´un président français, c´est parce qu´on leur en avait préalablement résumé le contenu. Depuis quelques jours, ils le découvrent par eux-mêmes avec stupéfaction en même temps que les réalités de la Françafrique.
On comprend leur colère : même dans les pays francophones où on croyait avoir touché le fond depuis longtemps, tout le monde est d´avis que cette fois-ci la mesure est comble.
Etre un chef d´Etat relativement jeune et inexpérimenté ne donne à personne le droit d´être aussi puéril. Lorsqu´on dirige un pays important, on ne peut pousser trop loin le jeu du “moi-je-ne-suis-pas-comme-les-autres”. Ce manque d´humilité d´un homme que l´on dirait encore choqué d´avoir si aisément atteint son but l´a amené à aligner, devant un auditoire particulièrement averti, les plus désolants clichés de l´ethnologie coloniale du dix-neuvième siècle. La science politique s´intéressera peut-être un jour à ce cas de figure unique : un président étranger faisant, du haut de son mètre soixante quatre, le procès de tous les habitants d´un continent, sommés d´oser enfin s´éloigner de la nature, pour entrer dans l´histoire humaine et s´inventer un destin. Remises au goût du jour par des auteurs français surtout soucieux de flatter la négrophobie ambiante, ces thèses servent à conforter une lecture révisionniste de la colonisation, du génocide des Tutsi du Rwanda et de la Traite négrière. La phrase “Ce sont des Africains qui ont vendu aux négriers d´autres Africains” est d´une colossale ineptie, elle est tout simplement indigne d´un président de la République. C´est une insulte à la mémoire des victimes et une infâme relativisation de la violence fondamentale du commerce triangulaire. Jamais, dans toute l´histoire de l´humanité, une nation n´en a opprimé une autre sans avoir bénéficié de la complicité, voire du zèle des élites du pays conquis. Aux dires de Robert Paxton – dont le travail sur Vichy est une référence absolue – Adolf Hitler n´était pas spécialement intéressé par l´occupation totale de la France: il lui suffisait de la neutraliser et d´en faire une simple base arrière. Ce sont les autorités étatiques françaises de l´époque qui l´auraient vivement pressé de se montrer un peu plus ambitieux, que diable. Et qui donc, sinon l´écrivain Charles Maurras, a salué comme une “divine surprise” l´entrée des chars allemands dans Paris le 14 juin 1940? Le constat vaut pour d´autres parties du globe. Sans les coupables hésitations de Moctezuma – un homme de faible caractère à la tête du puissant empire aztèque – et le concours des caciques de nombreuses tribus indiennes, Hernàn Cortès et sa poignée de conquistadors n´auraient pas réussi à soumettre à leur loi la quasi-totalité de l´actuelle Amérique latine.
Le président francais a dépassé les limites du tolérable et – bien au-delà des fameux “pays du champ “ – beaucoup de descendants d´esclaves vont se demander comment on en est arrivé à une situation oú un responsable européen peut se permettre de tenir publiquement, sur le lieu même du crime, de tels propos sur la Traite négrière. La référence à Césaire n´y changera rien. Comparaison n´est certes pas raison mais Sarkozy n´a pas de chance : au moment même où il évoquait avec une émotion feinte “ le bruit d´un qu´on jette à la mer”, un Nègre – ou un Arabe - était enchaîné et roué de coups à l´aéroport de Roissy.
A Dakar, le président de la République française a refusé d´appeler l´université par son nom, parce qu´il lui en coûtait sans doute de prononcer celui de Cheikh Anta Diop. Cette attitude ne le grandit pas, pour dire le moins. Elle met à nu les limites d´un homme pourtant visiblement décidé à montrer ce jour-là qu´il était capable de parler d´autre chose – et sur un autre ton – que de “racaille” et de “karcher”. Son désir de proximité avec un public qu´il devait savoir hostile l´a peut-être un peu perdu. Le rôle de composition qu´il s´est inventé (“Je suis jeune et je te parle à toi, jeune d´Afrique“) témoignait de toute façon – soit dit au passage – d´un réel manque de délicatesse à l´égard de son vénérable hôte.
On n´aura pas la cruauté de faire remarquer à Sarkozy que le tutoiement nous rappelle, a nous autres, de bien mauvais souvenirs. Cela importe en définitive moins que son recours répété a un “je” plein de présomption. Il en faut pour s´imaginer que ni la vie, ni leurs parents ou leurs professeurs n´ont jamais rien appris aux jeunes Africains, qu´il y a toujours eu un abîme entre la Vérité et eux et que, lui Nicolas Sarkozy, allait une fois pour toutes le combler ce 26 juillet 2007. Mais l´étudiant le moins averti de l´assistance avait déjà maintes fois décortiqué Discours sur le colonialisme et entendu Césaire y réfuter l´un après l´autre, avec clarté et précision, les arguments servis par Sarkozy. Ce dernier ne le sait peut-être pas mais son discours de Dakar est bien plus vieux que lui-même. On peut se croire résolument tourné vers l´avenir alors qu´on a seulement les yeux rivés sur le rétroviseur de sa propre histoire.
Nicola Sarkozy a en outre cru devoir inviter son auditoire à distinguer entre les “bons” et les “mauvais” colonisateurs. Admettrait-il qu´un Allemand applique la même grille de lecture à l´histoire de son pays ? La France n´a été occupée par l´Allemagne que pendant cinq ans – et dans des conditions infiniment moins cruelles que la colonisation – mais on attend le jour où, au lieu de réfléchir sur un système de domination étrangère, violent et illégitime par sa nature même, quelqu´un aura l´audace de faire le tri entre les nazis de bonne volonté et les autres.
Dressant la liste des fléaux du continent, Sarkozy fait une discrète mention, “des génocides” dont la colonisation n´aurait en rien été “responsable”. Il faut s´y arrêter, comme chaque fois que l´on voit le mot “génocide” utilisé au pluriel par un représentant de l´Etat français. Le nouveau président est arrivé au pouvoir dans un contexte de très forte tension entre Paris et Kigali. L´implication de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda est si avérée que l´on sent parfois chez certaines autorités de l´Hexagone comme une tentation de passer aux aveux. C´est en réalité la seule option rationnelle dans ce difficile dossier. Malheureusement Paris court le risque, en créant un tel précédent, de voir s´ouvrir la boîte de Pandorre des sanglantes dérives de la Francafrique. Pour se tirer d´affaire, on essaie d´accréditer l´idée que le Rwanda n´était, tout bien considéré, qu´un génocide africain de plus et qu´on aurait tort d´en faire une grosse histoire. Avant Sarkozy, François Mitterrand et Dominique de Villepin – pour ne citer que ces deux-là – avaient essayé de se débarrasser, d´un haussement d´épaules désabusé, du million de morts rwandais. Or, cette étrange théorie des solutions finales quasi routinières en Afrique ne résiste pas à l´examen. Il se trouve en effet que le génocide, perçu comme le crime absolu par la communauté des nations, a été défini de manière particulièrement stricte par la Convention de Genève de 1948. Et au sens où l´entend celle-ci, le seul génocide sur le continent, au vingtième siècle, est celui des Tutsi du Rwanda en 1994. Les deux autres – la Shoah et le génocide arménien – ont eu lieu en Europe et le quatrième au Cambodge. Sarkozy ne pouvait ignorer cela. C´est donc à dessein qu´il a tenté de semer la confusion sur ce sujet douloureux, qui mérite mieux qu´un dérisoire traitement politicien.
Plus soucieux, curieusement, d´évoquer notre passé le plus lointain que le présent, l´orateur s´est gardé de la moindre allusion à la Françafrique, “le plus long scandale de la République”, selon le mot du regretté Francois-Xavier Verschave. Sarkozy était pourtant très attendu sur le sujet, car il aurait eu bien des choses à dire sur la politique africaine de la France depuis le début des années soixante. Il sait bien qu´après des independances de façade Paris a continué, entre coups d’Etat, soutien à des régimes dictatoriaux et contrôle total des leviers économiques et du personnel dirigeant, à faire la loi dans ses anciennes colonies. Il en est ainsi depuis le temps du général de Gaulle et ses successeurs, de gauche ou de droite, s’en sont toujours tenus à une ligne de conduite en fin de compte si profitable : langue de bois lénifiante sous les ors des palais et, dans l’ombre, le langage de la force avec son lot de coups tordus de divers réseaux et services, d’interventions militaires et d’assassinats ciblés de personnalités politiques.
On n’attendait certes pas de Nicolas Sarkozy qu’il regrette publiquement l´implication de son pays – qui ne fait plus l’ombre d’un doute – dans le génocide des Tutsi du Rwanda ; il n’allait pas non plus, dans un brusque accès de sincérité, se laisser aller à des états d’âme sur le rôle d’Elf et de certains grands groupes financiers – auxquels on le dit très lié – dans le pillage des ressources du continent. Personne, même dans ses rêves les plus fous, n’a jamais espéré le moindre aveu de cette nature : dans le monde tel qu’il va, les choses ne se passent pas ainsi. Qui ne s´est malgré tout surpris à guetter, ces dernières semaines, l´indice d´un début de changement ? La relation françafricaine a atteint, au sommet, un tel degré de putréfaction qu´elle se sait condamnée à terme. Du Rwanda à la Côte d´Ivoire – en passant par les péripéties de la succession d´Eyadéma – les avertissements n´ont pas manqué depuis bientôt quinze ans. Il eût été habile pour Sarkozy de se donner une aura de réformateur hardi en faisant de nécessité vertu. Mais même ce petit pas en avant, dicté par une prise en compte lucide des réalités du monde et des mutations de l´Afrique dite francophone, a paru d´une audace inouïe aux parrains de la Françafrique. Le candidat Sarkozy avait cru pouvoir déclarer que “la France n’a pas besoin de l’Afrique” mais il n´a pas dû être difficile de démontrer au président l´imprudence de tels propos. Son mutisme remarqué sur la Francafrique montre clairement qu´il n´a pas l´intention d´opérer une rupture qui mettrait dans l´embarras Idriss Deby, Sassou Nguesso et surtout son vieux complice Omar Bongo. Sans parler des amis qu´il ne va pas tarder à se faire : présidents en poste et jeunes dauphins encore imberbes se bousculent, paraît-il, au portillon…
Ceux-là l´ont entendu écarter toute idée de repentance le soir même de son élection et ils n´oseront jamais le fâcher par l´évocation de ce sujet, délicat entre tous. De toutes les anciennes puissances européennes, la France est la seule à avoir ce rapport quasi obsessionnel à son passé colonial. Le parlement y vote, avec une incroyable candeur, des lois négationnistes et sa classe politique semble faire de la question de la repentance une affaire d´Etat d´une importance exceptionnelle. On a envie d´inviter toutes ces personnes à plus de sérénité. Regretter les crimes de ses ancêtres est un acte que seule sa conscience peut dicter à un être humain. C´est, par ce fait même, un acte qui perd toute valeur s´il résulte d´une injonction extérieure. Il ne pourra certes jamais ressusciter les morts ou même guérir complètement les blessures de jadis mais il peut grandir celui qui est capable de s´élever à une telle hauteur et aider, parmi les nouvelles générations, à la réconciliation des coeurs et des esprits. Mais si on n´a pas la force de se repentir, on doit au moins avoir la décence de se taire. Lorsque Nicolas Sarkozy lance : “Jeunes d’Afrique, je ne suis pas venu vous parler de repentance”, il commet une grave inversion des rôles. C´est le privilège de la victime et non du bourreau de décider s´il faut évoquer ou non des crimes si abominables. La réaffirmation constante par le second de son refus du repentir est une véritable maladie de l´âme. Une société dont les dirigeants et tant de citoyens n´ont avec leur passé que ce rapport de dénégation, compulsif et grimaçant, révèle à son insu le malaise qui le tenaille et mérite, en vérité, plus de compassion que de haine.
A entendre Nicolas Sarkozy en prendre ainsi à son aise avec la Traite négrière, on peut perdre de vue qu´elle a fait, sur plusieurs siècles, au moins deux cents millions de victimes. Ce dernier chiffre est donné par Senghor - dans l´important ouvrage qui lui est consacré par l´universitaire américaine Janet G.Vaillant. Peu porté à l´exagération en la matière, l´ancien président sénégalais explique très sobrement dans une lettre à sa biographe en quoi le “trafic de bois d´ébène” continue à peser à la fois sur le présent et sur le destin de l´Afrique.
Le poète de Joal a été cité à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy en des termes élogieux. Le plus ironique c´est que, quoi que l´on puisse penser de Senghor, il n´est pas certain qu´il aurait laissé un invité du Sénégal dire de telles énormités ce 26 juillet sans lui porter la réplique d´une façon ou d´une autre. Etre un habile politicien ne l´empêchait pas d´avoir, lui, de la fierté et le sens de l´Histoire.
Au-delà des rapports de suzerain à vassal que Sarkozy peut entretenir avec ses obligés de la Françafrique, ce qui est arrivé à Dakar interpelle aussi une certaine intelligentsia africaine francophone. Les désillusions nées des Indépendances – partis uniques, Guides-Infaillibles-de-la-nation. épidémie de coups d´Etat militaires et corruption – ont amené certains auteurs à soumettre l´Afrique à une critique sans complaisance. A partir de la fin des années 80 de nombreux textes ont été publiés par nos sociologues, historiens ou philosophes, avec l´intention louable de diagnostiquer le mal africain et de susciter les conditions psychologiques d´un sursaut. De façon moins élaborée mais souvent mus par la même volonté de favoriser un électrochoc, les romanciers faisaient de leur côté, avec la démesure et les effets de dilatation que seule autorise la fiction, le procès des systèmes politiques post-coloniaux. Les uns et les autres avaient malheureusement tendance à confondre Etat africain et société africaine. Celle-ci était soupconnée de couver, par le simple fait qu´elle restait elle-même, les germes de sa propre destruction, plusieurs fois annoncée à l´époque – puis aussitôt reportée sine die. C´était là l´exemple achevé d´une vision purement essentialiste de la réalité africaine, tournant autour d´elle-même, comme le serpent qui se mord la queue, avec une lassante monotonie. Négligeant les rapports de force politiques réels et l´impact décisif de l´Etat francais sur les luttes de pouvoir dans chaque pays de son ex-Empire d´Afrique subsaharienne, la réflexion se polarisait, avec une singulière obstination, sur les effets visibles du désastre au détriment de ses causes profondes, moins spectaculaires il est vrai. Cette littérature, en principe destinée aux Africains, a été en fait beaucoup plus lue par les Occidentaux. Ceux-ci en ont fait leurs délices et elle leur a procuré un exquis sentiment d´innocence. Ces auteurs balisaient à leur insu la voie à une négrophobie que l´on voit chaque jour un peu plus paisible et décomplexée mais qui sait être vulgaire et injurieuse à l´occasion. En quelques années, l´afro-pessimisme a été pour ainsi dire racialisé et vidé de l´énergie libératrice dont elle était potentiellement porteuse. En France et dans le reste de l´Occident, des essayistes africanisants s´en sont largement servis pour donner une seconde vie aux préjugés les plus incongrus sur le continent. Et très souvent ils se sont abrités derrière ces ouvrages pour convaincre de la pureté de leurs intentions un public assez peu averti. Il était en effet difficile de les accuser de racisme puisqu´ils ne faisaient que reprendre les analyses de leurs homologues de Dakar, Yaoundé ou Abidjan.
Les propos de Nicolas Sarkozy viennent en droite ligne de cet univers vaguement africanisant, si prompt à fustiger la concurrence mémorielle et une soi-disant tendance des Nègres à se présenter comme d´éternelles victimes des autres. Son meeting d´Agen le 25 juin 2006 est particulièrement révélateur de cette intime filiation. Sarkozy y avait été très dur contre : « ceux qui ont délibérément choisi de vivre du travail des autres, ceux qui pensent que tout leur est dû sans qu’eux-mêmes doivent rien à personne, ceux qui veulent tout tout de suite sans rien faire, ceux qui, au lieu de se donner du mal pour gagner leur vie, préfèrent chercher dans les replis de l’histoire une dette imaginaire que la France aurait contractée à leur égard et qu’à leurs yeux elle n’aurait pas réglée, ceux qui préfèrent attiser la surenchère des mémoires, pour exiger une compensation que personne ne leur doit, plutôt que de chercher à s’intégrer par l’effort et par le travail, ceux qui n’aiment pas la France, ceux qui exigent tout d’elle sans rien vouloir lui donner, je leur dis qu’ils ne sont pas obligés de rester sur le territoire national.» Quatre jours plus tôt, il était l´invité de Franz-Olivier Giesbert à l´émission “Culture et dépendances”. Il y disait textuellement ceci : « J’ai reçu le père malien et le frère [d’un des deux jeunes électrocutés dans un transformateur EDF, origine des émeutes de novembre 2005]. Le père, qui est depuis trente ans en France, ne parlait pas français. Le fils, qui est né en France et va au Mali seulement pour les vacances, était en boubou.»
Que ce leader politique ait pu en vouloir à des émigrés maliens en train de faire le deuil de leur enfant d´être “en boubou” ou de ne pas parler français, donne la mesure de son mépris pour les Africains et pour leur culture. On aurait cependant tort d´oublier que cette façon de penser est aujourd´hui assez répandue en France. La sortie dakaroise de Sarkozy a retenu l´attention parce qu´il est un chef d´Etat mais il n´a rien dit que l´on n´ait lu ou entendu, au cours de la décennie écoulée, de la part de nombre d´intellectuels européens mais aussi, il faut bien le dire, de la part des penseurs africains eux-mêmes. Pour l´afro-pessimisme, qui a d´ailleurs toujours été un courant philosophique diffus et quasi insaisissable, l´heure devrait être à une révision déchirante. D´une partie de l´Afrique à une autre, voire d´un pays à un autre, des processus historiques singuliers et complexes sont à l´oeuvre. Il n´est pas raisonnable de s´en interdire l´examen minutieux, loin des a priori réducteurs. Autrement dit, le choix n´est pas seulement entre une glorification béate du continent africain et sa diabolisation à outrance. Ce sont là deux façons identiques de s´enfermer dans un tête-à-tête pernicieux avec un monde occidental trop souvent pris à témoin – au nom de quoi ? – de nos “temps glorieux” ou de notre “malédiction”. Instruire le procès des sociétés africaines est légitime mais il est essentiel de savoir très précisément à qui l´on parle. Et si l´on ne trouve pas un moyen sûr de s´adresser en priorité aux Africains, les choses resteront encore longtemps en l´état, au grand dam de nos populations.
On aimerait bien connaître le bilan que le président francais lui-même a fait, en son âme et conscience, de sa visite à Dakar. Se peut-il qu´il n´ait pas compris à quel point nous nous sommes sentis insultés ? D´un point de vue rigoureusement politique, son discours est une faute. Il ne tardera pas à s´en rendre compte : les Africains et les Nègres de la diaspora ne le lui pardonneront jamais. La bonne vieille langue de bois aurait mieux servi les intérêts de son pays. Elle lui aurait en outre évité ces effets oratoires si empruntés qu´ils en étaient parfois un peu pathétiques. A l´arrivée on a presque envie de remercier Nicolas Sarkozy d´être venu nous apporter, bien malgré lui, la bonne nouvelle : en Françafrique, depuis le 16 mai 2007, le Roi est nul.
©Boubacar Boris Diop
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mardi, 03 juillet 2007
Le Sondage de l'heure
Fillon, marionnette de Sarkozy ou vrai 1er ministre ?
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vendredi, 08 juin 2007
Belgique E-LECTIONS07: non à un gouvernement Di Terme-Lerupo (Open Vld)
Voter pour Open Vld est la seule garantie de ne pas voir venir un gouvernement Leterme-Di Rupo, "ou mieux Di Terme-Lerupo". C'est le message qu'a fait passer le premier ministre Guy Verhofstadt jeudi lors du meeting de clôture d'Open Vld à Gand.
Selon M. Verhofstadt, le PS et le cdH sont en train de préparer une coalition. "Joëlle Milquet (cdH) le demande déjà depuis des mois, cette semaine, le PS a accepté de convoler avec elle", a expliqué le premier ministre. "J'ai un message important de nos adversaires aux électeurs: restez le 10 juin à la maison, parce que le PS a déjà prévu une coalition avec les chrétiens-démocrates francophones", a-t-il déclaré. "Je n'ai pas encore entendu le CD&V dire qu'il ne voulait pas gouverner avec le PS. Yves Leterme se frotte déjà les mains car il se voit déjà au 16, rue de la Loi. Mais le PS et le CD&V sous-estiment les électeurs", a fustigé le premier ministre. "Nous allons nous occuper de leur faire la surprise". (GFR)
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vendredi, 06 avril 2007
Jean-Marie Le Pen sur la dalle d'Argenteuil
(Europe1)
Jean-Marie Le Pen s'est rendu dans les "territoires abandonnés par les politiciens français" en choisissant symboliquement la cité du Val d'Argent à Argenteuil, en banlieue parisienne. Le président du Front national est resté environ une demi-heure en milieu de matinée dans ce quartier réputé sensible où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, s'en était pris à la "racaille" avant les violences urbaines de l'automne 2005 dans les banlieues.
En allant sur la dalle d'Argenteuil (Val-d'Oise), là-même où Nicolas Sarkozy avait dénoncé la "racaille" en 2005, Jean-Marie Le Pen entend montrer qu'il peut se rendre dans toutes les banlieues. "Je veux prouver que pour le Front national il n'y a pas de zone de non-droit", a dit le candidat du Front national à son arrivée, suivi par des journalistes qu'il avait fait convoyer sur les lieux en autobus. Aucun incident particulier n'a émaillé son séjour éclair en dehors de quelques insultes ou de quelques cris. Dans une déclaration lue sur la dalle d'Argenteuil, Jean-Marie Le Pen s'est adressé aux personnes présentes, au nombre de quelques dizaines, surprises par son arrivée. Il les a remerciées de lui avoir permis de s'exprimer "là où même pas notre ancien ministre de l'Intérieur n'ose se rendre". S'adressant aux personnes issues de l'immigration, le candidat du FN les a assurées qu'elles étaient "les branches de l'arbre France". "Vous êtes tous des Français à part entière", a-t-il dit. "Si certains veulent vous karchériser pour vous exclure, nous voulons, nous, vous aider à sortir de ces ghettos de banlieue où les politiciens français vous ont parqués pour vous traiter de racaille par la suite", a-t-il lancé."Je ne suis pas venu ici faire un safari politico-médiatique mais vous donner un espoir réel pour votre avenir", a assuré Jean-Marie Le Pen. Depuis son appel aux "Français d'origine étrangère" à Valmy à l'automne dernier, Jean-Marie Le Pen tente de séduire l'électorat issu de l'immigration. Même si, dans son programme, l'immigration reste la cause principale des problèmes de la France, le président du FN promet aux descendants d'immigrés la "préférence nationale." Un jeune de 19 ans, se surnommant "Bad" a dit ne pas être plus gêné par la venue de Jean-Marie Le Pen que par celle de Nicolas Sarkozy. "Ce sont les mêmes. Ce sont des frères jumeaux. Ils ont les mêmes idées, le même programme, mais Sarkozy me ferait plus peur", a-t-il dit. Il a précisé qu'il voterait "malheureusement" pour Ségolène Royal, soulignant qu'il aurait préféré pouvoir se prononcer pour un autre candidat socialiste."Ici des gens votent le Pen, mais personne n'ose le dire", a-t-il assuré. Des membres de l'entourage de Jean-Marie Le Pen, et notamment sa fille Marine, ont entrepris de dialoguer avec les habitants d'Argenteuil.
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mercredi, 04 avril 2007
Ahmadinejad annonce la libération des 15 militaires britanniques
TEHERAN (Reuters) - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé mercredi la libération imminente et "gracieuse" des 15 militaires britanniques capturés le 23 mars par des Gardiens de la révolution iraniens dans les eaux du Chatt al Arab.
Le gouvernement britannique s'est aussitôt félicité de ce dénouement et a déclaré se préoccuper dans l'immédiat des modalités de rapatriement des hommes de la Royal Navy.
Le chef de l'Etat iranien, qui donnait une conférence de presse, a précisé que les marins et fusiliers marins de la Royal Navy seraient remis en liberté juste après sa conférence de presse.
"Ils sont libres après cette conférence et peuvent retourner dans leurs familles. Je demande à M. Blair de ne pas punir ces soldats pour avoir accepté de dire la vérité", a ajouté Ahmadinejad, faisant allusion à la diffusion ces derniers jours des aveux présumés des 15 militaires quant à leur violation présumée des eaux iraniennes.
Lors de sa conférence de presse, Ahmadinejad a affirmé que l'Iran avait été "affligé" par la violation de ses eaux territoriales par la marine britannique et il a regretté que la Grande-Bretagne n'ait pas été "assez courageuse" pour reconnaître son "erreur".
L'incident du 23 mars s'est déroulé selon Téhéran dans la partie iranienne du Chatt al Arab, confluent du Tigre et de l'Euphrate, où court la frontière entre l'Iran et l'Irak.
La Grande-Bretagne a soutenu que ses hommes venaient de contrôler un navire marchand en vertu d'un mandat de l'Onu dans les eaux irakiennes lors qu'ils ont été encerclés par des Gardiens de la révolution supérieurs en puissance de feu, auxquels ils se sont rendus.
Tout en soulignant faire "un cadeau au peuple britannique" avec cette libération, le président Ahmadinejad a annoncé avoir octroyé des médailles aux Gardiens de la révolution qui se sont emparés des hommes de la Royal Navy.
Depuis 48 heures, les signes d'un dénouement imminent de la crise, qui a amené le cours du pétrole à un plafond de six mois, s'étaient multipliés, avec notamment des déclarations conciliantes de responsables britanniques et iraniens.
Le pétrole brut a reculé d'un cent à l'annonce du président iranien et, à Wall Streeet, les futures sur les marchés américains sont désormais orientés à la hausse.
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lundi, 19 février 2007
Interview de Mamadou Lamine Loum à la Rfm : Le dernier cri d’un mauvais perdant !
Le dernier Premier ministre de Abdou Diouf (1998-2000) le socialiste Mamadou Lamine Loum, a lancé son dernier cri hier à travers les ondes de la Rfm, dans l’émission « Grand Jury ». L’ex chef du gouvernement socialiste a en effet tenté, sans y parvenir, de faire le procès de l’alternance. Et sans mettre de gants, l’ex Pm a appelé à voter « tout sauf Wade(sic) ». Parce qu’il estime que le pays a régressé sur les plans économique et politique ! Qu’un socialiste mauvais perdant appelle pour voter contre Wade n’étonne guère, d’autant que le nom de Mamadou Lamine Loum reste tristement gravé dans la conscience collective des Sénégalais qui n’arrivent pas, sept ans après, à évacuer dans leur mémoire la mauvaise image du fameux Plan Sakho/Loum et ses conséquences désastreuses sur leur quotidien...
13:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
samedi, 17 février 2007
Duhamel: François Bayrou "préfère les journalistes dont on connait les opinions"
PARIS (AP) - Evoquant "l'affaire Alain Duhamel", le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou a déclaré samedi "préfér(er) des journalistes objectifs dont on connaît l'opinion à des journalistes dont on ne connaît pas l'opinion mais qui sont tendancieux et partisans".
Le commentateur politique Alain Duhamel a été suspendu des antennes de France-2 et de RTL pour avoir affiché son soutien à François Bayrou.
"Je défends l'impartialité de l'attitude des journalistes qui ont une opinion et cependant se comportent de façon honnête et objective dans leur travail", a dit le candidat lors du discours de clôture d'un colloque UDF sur la culture au Sénat. Et "j'aurais eu la même attitude que son choix ait été à droite, à gauche, au centre", a-t-il assuré.
M. Bayrou a souligné que le journaliste avait expliqué s'apprêter à "voter" pour lui lors d'une rencontre en novembre avec les étudiants UDF de Sciences Po. Il s'agissait d'un "cadre privé" selon lui.
Car, certes "cette séance a été filmée sur Internet et les jeunes UDF l'ont mise ingénument sur leur site", mais "il s'agissait d'une réunion sans conséquence publique. Ce n'était pas un appel" à voter Bayrou, a plaidé le candidat.
"Si une déclaration aussi simple peut entraîner la suspension de son travail de journaliste et d'éditorialiste d'un homme comme Alain Duhamel, alors ça pose des questions", a-t-il estimé. "Si Alain Duhamel (...) au lieu de prononcer le nom de François Bayrou avait prononcé d'autres noms, je suis persuadé que l'écho eut été moindre", a-t-il accusé.
"Un journaliste pour moi est un citoyen", qui a "le droit d'avoir des opinions et même de les exprimer" et "j'imagine qu'on ne va pas entreprendre de retirer leurs droits civiques aux journalistes?".
François Bayrou a qualifié Alain Duhamel de "journaliste honnête": "comme professionnel, comme interwieveur ou éditorialiste, Alain Duhamel n'a jamais eu la moindre complaisance, surtout à l'égard de ceux qu'il aime bien", a-t-il affirmé.
Et s'il l'avait interrogé jeudi dans le cadre de l'émission "A vous de juger" sur France-2, "je suis à peu près sûr que ses questions auraient été des questions rudes pour bien montrer qu'il y avait de la distance entre nous et il aurait eu raison".
François Bayrou a appelé à "tourner la page du sectarisme" et du choix "obligatoire" entre "Coca cola d'un côté, Pepsi cola de l'autre", dans une allusion aux candidatures de Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS). "Je ne suis pas pour la vie en noir et blanc, je suis pour la vie en couleur. J'aime bien que les journalistes aient des opinions!".
Evoquant ses propositions en matière de politique culturelle, François Bayrou a évoqué la question de intermittents pour affirmer sa volonté de remettre la question "sur la table" en soutenant et en faisant adopter la proposition de loi issue du comité de suivi sur le sujet.
Ce système "sert en réalité à alléger les coûts de production d'un très grand nombre de structures privées et publiques", a-t-il accusé, ce qui est selon lui "inacceptable".
"On ne peut pas considérer l'UNEDIC comme le mécène de la culture française. Cela n'est pas fait pour ça", a-t-il estimé. "S'il faut aider la production, il faut l'aider de façon transparente". Il a par ailleurs critiqué la loi sur les droits d'auteur sur Internet: "on a voulu passer en force, on s'est gravement trompé".
Globalement, "la culture ne doit pas se résumer à ce qui est marchand", a plaidé M. Bayrou, rendant hommage au président "Jacques Chirac (qui) a été un défenseur tout à fait présent de cette idée".
Alors que l'acteur et réalisateur Robin Renucci lui demandait une "mesure financière concrète", François Bayrou a refusé de répondre: "tous les autres candidats vous apporteront des réponses chiffrées", mais "je ne ferai aucune promesse intenable (...) Je ne vous donnerai pas des assurances qui seraient de la fausse monnaie". AP
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Décès de Maurice Papon
PARIS (Reuters) - Maurice Papon est mort samedi après-midi à l'âge de 96 ans dans une clinique de Pontault-Combault en région parisienne, apprend-on de source policière.
Il est décédé à 15h20, précise-t-on.
Maurice Papon, seul responsable du régime de Vichy condamné pour son rôle dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, avait été opéré mardi pour une insuffisance cardiaque.
Condamné à dix ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Gironde le 2 avril 1998 pour "complicité de crimes contre l'humanité", Maurice Papon avait été incarcéré fin 1999 après avoir été arrêté en Suisse où il avait fui.
Après trois ans de détention, il avait été libéré le 18 septembre 2002 pour raisons de santé, deux experts médicaux l'ayant déclaré "impotent" et "quasi-grabataire".
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