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samedi, 27 janvier 2007

Une lettre anonyme mène à des ossements dans l'affaire Godard

PARIS (Reuters) - Des ossements qui pourraient être ceux de l'épouse du docteur Yves Godard ont été retrouvés dans un cimetière du Calvados par les gendarmes sur les indications d'une lettre anonyme, révèle samedi le quotidien Ouest-France.

"En mauvais état, ces ossements semblent d'aspect ancien", indique le parquet de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) au journal.

Le docteur Godard a disparu avec son épouse Marie-France et ses deux enfants en septembre 1999, ce qui a conduit à une enquête d'ampleur internationale.

Un crâne appartenant à la fille du médecin, Camille, a été repêché en mai 2000 dans la baie de Saint-Brieuc, puis des ossements du médecin ont été repêchés en septembre dernier en Bretagne, au large de Roscoff (Finistère).

Le mystère de ce drame familial n'a jamais été élucidé et le corps de l'épouse du docteur Godard n'a jamais été retrouvé.

Le parquet de Saint-Malo va mener des analyses ADN pour vérifier si les ossements retrouvés sont ceux de l'épouse du docteur. Le village de Lingèvres est situé à sept kilomètres de Tilly-sur-Seulles, commune de résidence de la famille Godard.

Quelques jours après la disparition de la famille, les enquêteurs avaient découvert au domicile du médecin, dans le Calvados, et dans sa camionnette restée sur un parking à Saint-Malo, des traces de sang de son épouse.

Cette affaire a connu de multiples rebondissements et conduit les enquêteurs aux quatre coins du globe où plusieurs personnes avaient cru voir le médecin ou un membre de sa famille. Des témoignages l'ont situé sur l'île de Man, aux îles Hébrides, en Crète, en Thaïlande ou encore en Floride. L'une des dernières fois où le Dr Godard aurait été vu, en avril 2005, il avait refait sa vie dans un port d'Afrique du Sud

dimanche, 21 janvier 2007

Pas de rencontre Abbas-Mechaal ce dimanche

DAMAS (AP) - La rencontre attendue entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef politique du Hamas Khaled Mechaal, exilé en Syrie, n'aura pas lieu dimanche, en raison des divergences persistantes entre les deux parties, selon un haut responsable du Hamas.

"La possibilité d'une rencontre aujourd'hui est devenue non-existante", a déploré Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas, accusant le président modéré membre du Fatah d'être à l'origine de cet échec. Des "facteurs externes (...) ont provoqué cette dernière crise", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Ces propos viennent doucher les espoirs de rapprochement entre les deux principales factions palestiniennes en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Arrivé à Damas samedi, Mahmoud Abbas a pu s'entretenir avec des responsables d'autres factions palestiniennes avant d'être reçu par le président syrien Bachar el-Assad. Il devait ensuite rencontrer Khaled Mechaal, mais le tête-à-tête a été annulé à la dernière minute.

Izzat Rachaq, autre membre du bureau politique du Hamas à Damas, assurait alors que des discussions supplémentaires étaient nécessaires pour réduire les divergences mais que la rencontre aurait lieu dimanche. Le report s'est depuis transformé en annulation pure et simple.

Ce face-à-face annoncé devait faire avancer la question gouvernementale et mettre fin, à terme, à des mois de violences interpalestiniennes qui ont fait au moins 62 morts. Les deux hommes ne se sont plus rencontrés depuis juillet 2005. AP

Nicolas Hulot révèlera lundi s'il choisit d'être candidat

PARIS (Reuters) - Nicolas Hulot révélera lundi, au palais de la Découverte à Paris, s'il choisit ou non d'être candidat à l'élection présidentielle.

Plusieurs partis, en particulier les Verts, sont suspendus à la décision de l'animateur de télévision, à l'origine d'un "pacte écologique" soumis à l'ensemble des candidats.

Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, 59% des Français, contre 40%, ne souhaitent pas que Nicolas Hulot se présente, une tendance déjà amorcée (51% contre 45%) dans une enquête CSA pour Le Parisien.

Si le producteur de "Ushuaïa nature" renonçait, la candidate des Verts Dominique Voynet est jugée la plus apte (18%) à faire des propositions pour protéger l'environnement, devant le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (17%), précise l'Ifop.

Ses proches assurent que Nicolas Hulot, qui a passé le week-end à Saint-Malo, face aux embruns de la Manche, n'a pas encore tranché.

"S'il y va, il prendra des coups. Mais s'il n'y va pas, il risque de donner l'impression de s'arrêter en chemin", explique son porte-parole Jean-Paul Besset dans le Journal du dimanche.

"Qu'est-ce que Nicolas Hulot va venir dire de plus dans cette campagne ? Je crois qu'il a plus à perdre qu'à gagner", a déclaré de son côté sur RTL l'altermondialiste José Bové, qui envisage à nouveau de se lancer dans la course à l'Elysée.

Pour Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant (MEI), l'animateur "ne peut pas s'esquiver" au contraire et bénéficie de sa "neutralité politique".

Nicolas Hulot a été crédité de 11% des voix dans un récent sondage, contre 2% pour Dominique Voynet.

Il avait menacé il y a plusieurs mois de se présenter à l'élection présidentielle si tous les candidats à l'Elysée ne s'engageaient pas "de façon satisfaisante" en faveur de son "pacte écologique".

DEMANDE POLITIQUE ?

L'animateur semble avoir rempli son contrat, les principaux prétendants ayant signé son "pacte écologiste", à l'exception de l'extrême droite et de l'extrême gauche.

Pour justifier sa candidature, l'animateur devrait donc prendre acte que "quelque chose d'imprévu s'est déroulé autour du pacte, qu'une demande politique a gonflé autour de cette démarche", explique Jean-Paul Besset.

De plus, l'écologiste le plus populaire du pays pourra arguer que les réponses des autres candidats sont assorties de bémols, certains ayant tendance à renier les politiques menées jusqu'à présent par leur propre parti ou à juger qu'il va trop loin.

L'annonce d'une candidature de Nicolas Hulot risque d'accentuer le trouble chez les Verts, dont la candidate ne décolle pas dans les sondages et peine à se faire entendre.

Dominique Voynet a annoncé qu'elle se maintiendrait quelle que soit la décision de l'animateur mais son parti ne cache pas son inquiétude, d'autant que trois de ses eurodéputés ont lancé un appel pour la candidature de l'animateur de télévision.

Pour l'ex-ministre de l'Environnement, l'écologie politique ne peut s'occuper simplement d'environnement.

Pour Corinne Lepage, autre candidate écologiste, les grands partis peuvent s'acheter à peu de frais une bonne conscience avec Nicolas Hulot.

De son côté, José Bové n'a pas caché lors d'une réunion des antilibéraux samedi à Montreuil, près de Paris, son "envie" d'y aller.

"Il y a une dynamique en train de se mettre en place, je suis le premier étonné (...) Ça donne envie collectivement de faire quelque chose (...), de se réapproprier cette campagne", a-t-il souligné dimanche sur RTL.

Depuis que la dirigeante du PCF Marie-George Buffet et le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot ont annoncé chacun de leur côté leur candidature, une partie des antilibéraux espère toujours trouver un candidat de la gauche radicale.

José Bové, qui exigeait initialement le désistement de Marie-George Buffet et d'Olivier Besancenot, s'appuie aujourd'hui sur une pétition qui a recueilli plus de 23.000 signatures sur un site internet.

Il a confirmé qu'il prendrait sa décision avant le 1er février.

samedi, 20 janvier 2007

La tempête fait au moins 41 morts en Europe

VARSOVIE (Reuters) - Les vents dépassant par moment les 200 km/h qui ont balayé jeudi et vendredi le nord de l'Europe ont fait au moins 41 morts, perturbant les transports, déracinant des arbres et arrachant des lignes électriques.

L'Allemagne et la Grande-Bretagne faisaient face vendredi encore à des perturbations des liaisons ferroviaires et aériennes et des milliers de foyers étaient privés d'électricité.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a dit s'attendre à ce que de nombreux vols soient annulés ou retardés, en particulier à l'aéroport de Francfort où les vents restent forts. La compagnie ferroviaire Deutsche Bahn s'attend aussi à d'importantes perturbations.

L'aéroport londonien de Heathrow a fait savoir que les vols moyen-courriers et intérieurs subissaient des annulations et des retards.
En Allemagne, onze personnes ont été tuées et 200 blessées par la tempête. En Grande-Bretagne, où les vents ont soufflé à 160 km/h, avec une violence sans précédent depuis 17 ans, on déplore 12 morts. Six morts ont été signalés en Pologne, quatre en République tchèque, six aux Pays-Bas et deux en France.

La chute d'une ligne à haute tension a incité l'Ukraine a suspendre pendant une quinzaine d'heures les livraisons de brut russe à l'Europe centrale par l'oléoduc traversant son territoire.


Un toit a été endommagé à l'aéroport international de Prague, ce qui a entraîné des retards pour certains vols.

Plus d'un million de Tchèques ont subi des coupures de courant et des chutes d'arbres ont perturbé le trafic ferroviaire.

Les météorologues ont enregistré des bourrasques de 216 km/h au sommet de la Snezka, la plus haute montagne de Bohême.

VELIPLANCHISTES EN QUETE DE SENSATIONS FORTES

Dans les montagnes du sud de la Pologne, la vitesse du vent a dépassé 200 km/h et certains postes-frontières ont été fermés, a rapporté vendredi la chaîne de télévision TVN24.

Un million de Polonais sont privés d'électricité et l'entraînement pour les championnats de saut à ski de Zakopane ont été annulés vendredi en raison du temps.

Un routier a été tué par un arbre déraciné et un homme a trouvé la mort dans la chute de la grue qu'il actionnait. La troisième victime a péri sous les décombre de son toit, arraché par le vent.

A Szczecin, au bord de la mer Baltique, un hôtel a été évacué à la suite de la chute d'un arbre sur une citerne de gaz.

En Hongrie, où les vents les plus violents ont atteint 108 km/h, les pompiers ont dû intervenir plus de 400 fois, le plus souvent à la suite de chutes d'arbres.

En Suisse, le vents ont soufflé dans la nuit à 130 km/h, déracinant des arbres et perturbant les liaisons aériennes.

Les autorités ont conseillé à la population de ne pas sortir, mais la télévision suisse a montré des véliplanchistes en quête de sensations fortes sur le lac de Neuchatel.

Des pirates de l'informatique ont profité de la tempête pour disséminer un virus appelé "Storm Worm (Vers de Tempête)" conçu pour infecter les ordinateurs dont le propriétaire ouvre une pièce jointe censée contenir des informations sur la météo.

En Allemagne, les trains ont été pratiquement paralysés durant la nuit et la gare centrale de Berlin, première plate-forme ferroviaire d'Europe, est restée portes closes, une poutre métallique étant tombée jeudi de la façade.

"Nous allons maintenant reprendre le service ligne par ligne", a déclaré Volker Knauer, porte-parole de la Deutsche Bahn, interrogé par la chaîne ZDF.

En Autriche, quelque 150.000 foyers ont été privés d'électricité après la chute d'une ligne électrique, entraînée par un arbre déraciné, qui a déclenché un incendie de forêt près de Salzbourg. Dans l'ensemble du pays, une centaine de routes ont dû être fermées.

En France, une inspectrice d'auto-école a trouvé la mort jeudi dans sa voiture à Roubaix après la chute d'un poteau électrique sur son véhicule. Dans la Somme, le conducteur d'une camionnette poussée par le vent, non loin d'Abbeville, a percuté un camion et a été tué sur le coup.

En Grande-Bretagne, on prévoyait une accalmie pour vendredi, mais des vents violents rendaient toujours la circulation dangereuse.

jeudi, 18 janvier 2007

France: Premiers accrocs dans la campagne pour la présidentielle

Les candidats français à la présidentielle avaient promis une "campagne digne" mais les premiers dérapages s'amorcent

La socialiste, Ségolène Royale, est accusée par les conservateurs de l'UMP d'avoir monté une SCI (société civile immobilière) pour ne pas payer l'impôt sur la fortune. Faux, s'insurge l'intéressée qui propose que chacun déclare publiquement ses biens. "Cela évitera les méthodes de racailles de l'UMP : diffuser à des millions d'exemplaires sur internet l'affirmation mensongère selon laquelle je fraudai le fisc", déclarait mercredi la candidate socialiste. Le compagnon de Ségolène Royale, François Hollande, également chef de file du PS, a porté plainte pour diffamation contre un député conservateur, un quotidien régional et les sites internet qui dénonçaient cette supposée "fraude fiscale". Le couple reconnaît en outre payer 862 euros d'ISF. De son côté, le candidat de l'UMP, également ministre de l'Intérieur, affirme ne pas "tirer la campagne vers le bas". Nicolas Sarkozy dit ne pas vouloir entrer dans la polémique. Il reconnaît néanmoins payer l'ISF et promet de rendre sa déclaration fiscale publique sous peu...

Hommage de Jacques Chirac aux Justes de France au Panthéon

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac préside ce jeudi au Panthéon une cérémonie en hommage aux Justes de France qui ont aidé ou sauvé des juifs persécutés durant la Seconde Guerre mondiale.

Le président rendra hommage aux 2.725 "Justes parmi les Nations" reconnus comme tels par le mémorial de Yad Vashem de Jérusalem, mais aussi à ceux qui ont aidé autrui à cette époque au péril de leur vie et ne se sont pas fait connaître.

Les trois-quarts des israélites de France ont eu la vie sauve durant la Seconde guerre mondiale. Sur les 75.000 qui ont été déportés, seuls 2.500 sont revenus. A titre de comparaison, neuf juifs polonais sur dix ont été massacrés.

La cérémonie d'une heure au Panthéon, qui sera télévisée sur France 2, commencera par un discours de Simone Veil, présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Un film de la cinéaste Agnès Varda sera ensuite diffusé sur des écrans installés pour l'occasion et un ensemble vocal interprétera une oeuvre de Francis Poulenc sur un texte de Paul Eluard.

Jacques Chirac s'exprimera ensuite, avant d'aller avec Simone Veil dévoiler une inscription qui commence par ces mots : "Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d'occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s'éteindre".

"Bravant les risques encourus", les Justes "ont incarné l'honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d'humanité", pourra-t-on lire sur cette plaque installée dans la crypte du Panthéon.

La cérémonie sera déroulera en présence de 200 à 250 Justes et juifs sauvés, accompagnés par nombre de leurs descendants. Environ 240 Justes sont encore en vie actuellement.

Le Premier ministre Dominique de Villepin, une grande partie du gouvernement, d'anciens responsables politiques comme Lionel Jospin et Edouard Balladur et les représentants des autorités religieuses de toutes les confessions seront également présents.

LE CÔTÉ "LUMINEUX" DE LA FRANCE

Le discours du chef de l'Etat "vient boucler la boucle" de celui du 16 juillet 1995 au Vel d'Hiv, où il avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs.

Il s'inscrit aussi dans la droite ligne de celui de juillet 2004 au Chambon-sur-Lignon, village des Cévennes dont les habitants avaient caché des juifs durant la Seconde guerre mondiale.

Ou encore de celui de juin dernier à Verdun, où Jacques Chirac avait rappelé que le maréchal Philippe Pétain, "vainqueur de Verdun" en 1916, fut aussi celui qui, en juin 1940, "couvrira de sa gloire le choix funeste de l'armistice, et le déshonneur de la collaboration".

Il rejoint également ses interventions de l'an dernier sur l'instauration d'une journée de commémoration de l'esclavage, le 10 mai, ou encore l'hommage rendu le 12 juillet 2006 à l'occasion du centenaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus.

Au Panthéon, c'est le "côté lumineux" de la France que le chef de l'Etat cherchera à faire transparaître, assure son entourage.

"On n'est pas dans une logique de repentance", explique un conseiller du chef de l'Etat. "Permettre aux Français de regarder l'Histoire de France en bloc, regarder sans ambages cette période permet de tourner un certain nombre de pages et d'enlever un certain nombre de tensions au sein de la société".

A trois mois de la présidentielle, le chef de l'Etat, élu en 2002 face au candidat du Front national Jean-Marie Le Pen, devrait aussi lancer aussi une nouvelle mise en garde contre les extrémismes.

mercredi, 17 janvier 2007

Le chef de l'Etat major israélien démissionne

Le chef de l'Etat major israélien fait les frais de la guerre au Liban

Le général Dan Haloutz a présenté mardi sa démission pour les erreurs commises durant le conflit qui opposa cet été, durant près d'un mois, la milice chiite du Hezbollah à Tsahal. La mauvaise gestion du conflit, émaillée d'erreurs tactiques dénoncées par ne nombreux soldats et dirigeants, a fait la une des journaux israéliens dès la fin des affrontements. Affrontements qui se sont achevés par un retrait israélien assez mal vécu au sein de l'Etat hébreu. La démission de Haloutz survient peu avant la publication d'un rapport d'enquête sur les fautes commises durant la guerre. Il y a une semaine, le chef de l'Etat major a rappelé que si ce rapport le jugeait responsable des erreurs commises au Liban, il accepterait finalement de quitter son poste.

dimanche, 14 janvier 2007

Le prince Harry suit un entraînement pour les militaires en Irak

(Belga) Le prince Harry, troisième dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre, qui sert actuellement dans l'armée, va suivre à partir de cette semaine un période d'entraînement destinée uniquement aux militaires appelés à être déployés en Irak, rapporte dimanche the News of the World.

Aucune décision n'a été toutefois prise quant à son envoi dans ce pays. Les cours que suit le prince Harry portent notamment sur des notions en arabe irakien ainsi que sur les coutumes locales. Si un soldat suit l'OPTAG (Operational Training And Advisory Group), cela signifie qu'il est destiné "à être envoyé en Irak, c'est aussi simple que cela", a déclaré une source militaire anonyme à l'hebdomadaire britannique. Harry désire ardemment servir en Irak, son régiment, le Régiment de la Cavalerie royale des Blues, devant y être potentiellement déployé, en avril prochain. (MPA)

vendredi, 12 janvier 2007

De plus en plus de criminels infiltrent les entreprises (De Tijd)

(Belga) La criminalité organisée infiltre les entreprises belges, selon Bruno Frans qui est à la tête de la direction centrale de la division de lutte contre la criminalité organisée au sein de la police fédérale.

Le monde des entreprises en Belgique se voit essentiellement en tant que victime de la criminalité organisée mais il sous-estime grandement son rôle en tant que facilitateur pour le milieu criminel, dit Bruno Frans. Près de trois entreprises criminelles sur quatre utilisent des structures commerciales. Le directeur du service de police déplore que, contrairement à ce qui se passe chez nos voisins du nord, le monde des entreprises fait peu contre la menace de la criminalité organisée. "Le milieu criminel n'a souvent prise que sur un pourcentage limité d'un secteur mais sa présence peut perturber de manière importante la concurrence loyale", selon le spécialiste. (GFR)

mercredi, 10 janvier 2007

Wallonnie:Après la Magouille, le beau temp!

La résolution Immo Congo adoptée sans débat

Le parlement de la Communauté française a adopté sans guère de débat, majorité contre opposition, la résolution de la majorité PS-cdH rédigée à la suite des travaux de la Commission spéciale conjointe parlement wallon-parlement de la Communauté, dite "Immo Congo".Déjà approuvée par le parlement wallon avant les congés de fin d'annnée, la résolution demande notamment au gouvernement de veiller à une meilleure transmission d'informations tant entre ses membres, avec ses administrations fonctionnelles.
Elle juge indispensable de poursuivre l'accentuation des synergies entre les entités fédérées francophones et recommande au gouvernement de finaliser la fusion entre le Commissariat Général aux Relations Internationales (Communauté) et la Direction des Relations Internationales (Région wallonne).
Le texte prévoit encore qu'afin d'éviter l'urgence susceptible de mettre le gouvernement ou l'adminisration dans des situations difficiles, les administrations concernées établiront un plan d'occupation immobilière.
Les chefs de groupe avaient convenu de ne pas refaire mardi en séance publique à Bruxelles le débat déjà mené à Namur sur cette résolution. Ils se sont donc contentés de commenter brièvement le déroulement des travaux de la Commission.
Anne-Marie Corbisier (cdH)a souhaité qu'à présent, la justice continue le travail jusqu'au bout. Françoise Bertieaux (MR) a averti qu'elle interrogerait la ministre des Relations internationales Marie-Dominique Simonet sur les zones d'ombre et les questions laissées sans réponses. Léon Walry (PS) s'est félicité de l'impartialité et du sérieux manifestés par le président de la Commission, Maurice Bayenet, après les suspicions que certains avaient exprimées à son égard.
(d'après Belga)

mardi, 09 janvier 2007

Ségolène Royal appelle à la libération des journalistes et avocats détenus en Chine

PEKIN (AP) - Au quatrième et dernier jour de sa visite en Chine, Ségolène Royal a appelé mardi à la libération des journalistes et avocats détenus dans le pays et s'est prononcée pour un renforcement des liens commerciaux entre Paris et Pékin.

"J'ai fait une démarche pour demander la libération de journalistes et d'avocats incarcérés en remettant une lettre à l'association des journalistes et à l'association des avocats, dans une démarche opérationnelle et utile, qui va au-delà des formules", a déclaré la candidate socialiste à l'élection présidentielle lors d'une conférence de presse.

Ségolène Royal a également appelé à un renforcement des liens commerciaux entre la France et la Chine, invitant Pékin à ouvrir ses marchés aux entreprises étrangères.

"La Chine est en quelque sorte aussi notre nouvelle frontière", a-t-elle estimé. "Il faut surmonter les craintes, maîtriser la mondialisation, imposer des règles communes et défendre une nouvelle forme de développement".

Selon la candidate socialiste, "il faut sortir de cette logique qui consiste à refuser radicalement les transferts des technologies".

"Ce qu'il faut c'est mieux protéger les savoir-faire français et les brevets français, qui sont aujourd'hui encore insuffisamment protégés, lutter contre la contrefaçon mais accepter des financements croisés, qui permettent des co-financements franco-chinois, notamment dans les centres de recherche", a-t-elle affirmé. "Pour qu'il y ait une logique de gagnant-gagnant".

Face aux récents échecs commerciaux de la France en Chine, notamment la perte par Areva de la course à la construction de quatre réacteurs nucléaires, la présidente de la région Poitou-Charentes a par ailleurs appelé les entreprises françaises à faire "leur propre évaluation".

"C'est trop facile, lorsque la France perd un marché, d'aller trouver des justifications qui ne relèvent pas de la performance et de la compétence des entreprises elles-mêmes ou de leur stratégie", a-t-elle souligné avant de préciser: "ça c'est vraiment une posture bien franco-française que de penser que quand on perd un marché c'est toujours de la faute des autres".

Pour la candidate socialiste, "on ne peut pas non plus faire porter toujours la responsabilité sur les Chinois des choix qui sont faits". Et de déplorer que "quand ce sont des choix français, les choix sont bons, et quand ce sont d'autres entreprises les choix seraient mauvais".

"J'attends aussi des entreprises françaises qu'elles fassent leur propre évaluation pour que ça ne se reproduise pas", a encore lancé Ségolène Royal. "S'il y avait un état d'esprit européen entre les différentes entreprises pour faire des accords, pour être plus fort collectivement face aux entreprises américaines, je pense que l'on n'aurait peut-être pas perdu un certain nombre de marchés. Et il serait souhaitable que les pouvoirs publics soutiennent ce type de démarche".

Ségolène Royal achevait mardi une visite de quatre jours en Chine lors de laquelle elle a notamment rencontré le vice-président Zeng Qinghong au Grand palais du peuple à Pékin. Elle a, à cette occasion, prôné un "développement harmonieux" de l'Empire du Milieu dans un "monde multipolaire" où seraient défendus les "droits humains". AP

lundi, 08 janvier 2007

Procès en Algérie de Khalifa Bank pour faillite frauduleuse

afp:Le procès du plus grand scandale financier de l'Algérie, celui de la faillite frauduleuse de Khalifa Bank qui implique 104 accusés, s'ouvre lundi en l'absence du principal protagoniste, Rafik Khalifa, un ex "golden-boy" en exil depuis 2003 à Londres.
"Le procès doit s'ouvrir lundi 8 janvier, selon le tribunal criminel" de Blida (sud-ouest d'Alger), a indiqué un des avocats, Me Khaled Bergheul.
Les audiences seront consacrées au volet principal de l'affaire qui porte sur un "trou" de 3,2 milliards de dinars (environ 320 M d'euros) constaté dans la caisse principale de la banque à la suite d'irrégularités dans la gestion des dépôts et de la non-observation des règles prudentielles dans l'octroi des crédits.
Un total de 104 accusés sont cités par l'arrêt de renvoi, dont Rafik Khalifa, contre qui les autorités algériennes ont émis un mandat d'arrêt international. M. Khalifa sera jugé par contumace, la justice britannique n'ayant pas ordonné son extradition malgré la récente signature d'une convention d'extradition avec l'Algérie.
Les accusés doivent répondre d'une trentaine de chefs d'accusation, dont ceux de faillite frauduleuse, association de malfaiteurs, abus de confiance, détournement de fonds, faux et usage de faux, corruption. Ils encourent des peines allant jusqu'à dix ans de prison et des amendes. Cinq accusés sont en détention préventive depuis près de trois ans, 92 sont en liberté provisoire sous contrôle judiciaire et sept sont en fuite.
Le procès de Khalifa Bank doit être suivi par d'autres concernant les filiales du groupe, sa compagnie aérienne Khalifa Airways et une chaîne de télévision installée en France K-TV. Rafik Abdelmoumen Khalifa, 40 ans, pharmacien, fils d'un ministre du premier président algérien Ahmed Ben Bella (1963-1965), avait édifié en cinq ans (1998-2003) un empire employant quelque 20.000 personnes et connu une ascension sociale foudroyante.
Khalifa Bank, première banque privée en Algérie qui gérait des dépôts privés et institutionnels avec 7.000 salariés, était le noyau central de cet empire. Le groupe comptait aussi une compagnie aérienne, Khalifa Airways, qui exploitait une trentaine d'avions en leasing, et une télévision qui employait 400 personnes en France. Il s'est diversifié dans l'immobilier, le bâtiment et la location de voitures de luxe (200 véhicules).
A l'apogée de sa puissance, le "tycoon" algérien disposait d'un ensemble immobilier de trois villas à Cannes, dans lesquelles où il donnait de somptueuses réceptions où se pressaient de grands noms du show-biz. Flambeur, il dépensait sans compter pour pénétrer ce milieu de vedettes qui bénéficiaient de ses largesses, selon les enquêtes judiciaires. En septembre 2002, il avait réuni quelque 300 VIP à Cannes pour lancer K-TV. Les déboires de l'empire Khalifa avaient commencé par l'arrestation, en février 2003, à l'aéroport d'Alger de trois de ses cadres qui tentaient de sortir frauduleusement une mallette contenant deux millions d'euros. Elle a été suivie par la faillite du groupe en juin 2003.
Auparavant, en novembre 2002, les autorités algériennes avaient gelé les opérations de commerce extérieur de Khalifa Bank et mis l'établissement sous tutelle administrative. Plusieurs milliers de petits épargnants ont subi des préjudices.

Villepin annonce qu'il ne votera pas Sarkozy au congrès de l'UMP

afp:Dominique de Villepin a annoncé dimanche sur Canal+ qu'il serait présent mais ne voterait pas au Congrès de l'UMP du 14 janvier, qui doit introniser Nicolas Sarkozy, auquel il a lancé des piques et prodigué des conseils en vue de la présidentielle.
Sans aller jusqu'à pousser le président de l'UMP vers la sortie du ministère de l'Intérieur -"c'est d'abord la responsabilité de Nicolas Sarkozy"-, le Premier ministre a indiqué avoir déjà en tête son successeur, tout en refusant d'en dévoiler le nom.
Il appartient à M. Sarkozy de savoir "ce qui est le meilleur pour lui, ce qui lui donne le plus de liberté, ce qui permet d'aller davantage à la rencontre des Français", a-t-il ajouté avant de lâcher, en guise d'avertissement, qu'il fallait que le travail gouvernemental "soit fait".
Plusieurs noms ont circulé pour succéder le moment venu à M. Sarkozy place Beauvau, dont le ministre de l'Outre-mer, François Baroin.
S'il assistera bien dimanche au déjeuner du Congrès de l'UMP, un "moment de rassemblement pour notre famille politique", le chef du gouvernement n'entend pas participer au sacre de M. Sarkozy, seul candidat en lice. "Le président de la République ne s'étant pas prononcé" sur ses propres intentions, "comme chef du gouvernement, je ne suis pas en mesure de participer à ce vote", a-t-il expliqué.
Le très chiraquien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, avait déjà vendredi annoncé qu'il voterait blanc, invoquant la même raison.
Réaffirmant son intention de gouverner jusqu'au dernier jour "au service des Français", M. de Villepin a une nouvelle esquivé sur ses propres ambitions: "Je suis à ma place et à ma tâche de Premier ministre". "Il semble qu'il n'ait pas renoncé" à être candidat, avait commenté par avance le sarkozyste Patrick Devedjian avant d'estimer que M. de Villepin ne disposait pas de l'"espace politique" nécessaire.
Après M. Chirac, qui a distillé pendant ses voeux moult petites phrases qui sonnaient comme autant d'avertissements à M. Sarkozy, le Premier ministre y est allé lui aussi de son couplet et rappelé qu'il participerait au débat électoral "en toute liberté". Il a d'ailleurs regretté qu'à ce stade de la campagne, "le débat ne se noue pas" et ne soit pas au niveau d'une présidentielle. "Si on veut aligner une famille politique réunie derrière un candidat sous forme de petits pois ou de sardines dans une boîte, vous ne gagnez pas comme ça", a-t-il ajouté dans une allusion transparente à M. Sarkozy.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de candidat qui puisse, sur son nom, l'emporter", a-t-il enchaîné. Le Premier ministre a ainsi appelé l'UMP à réaliser, à l'instar de M. Chirac lors de sa campagne victorieuse en 1995, une "coalition des volontés" associant toutes les personnalités du parti -il a cité Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot-Marie notamment- et à faire preuve d'un esprit "pas réducteur" pour "gagner". "Aujourd'hui, il y a encore un élan à donner" dans ce domaine, a-t-il lancé à M. Sarkozy.
Interrogé aussi sur l'avenir de M. Chirac, M. de Villepin lui a souhaité "plein de bonnes choses" pour l'année 2007, "et d'abord la santé". M. Chirac candidat à un nouveau mandat ou pas ? C'est "un choix qui lui appartient" et "je souhaite qu'il exprime ce qu'il pense être le meilleur pour la France et pour lui", a-t-il sobrement répondu.
Selon un sondage publié dimanche, 81% des Français souhaitent que M. Chirac ne se représente pas.
Dominique de Villepin a également promis dimanche sur Canal+ qu'une "solution" serait trouvée "dans les prochaines heures" pour les SDF installés dans des campements de tentes, qui ont propulsé le thème du logement au centre de l'agenda politique ces dernières semaines. Le Premier ministre a précisé que le gouvernement apporterait "des réponses ponctuelles en liaison avec les collectivités".
"Nous sommes en discussion avec les associations", notamment Les Enfants de Don Quichotte, pour "régler le problème de ceux qui sont dans la rue et en particulier (près du) canal Saint-Martin (à Paris) et autres" et "trouver une solution à ceux qui sont sous les tentes", a-t-il déclaré.
"Jean-Louis Borloo s'est couché à trois heures du matin (dimanche matin). Nous allons, je le pense dans les prochaines heures, trouver cette solution, trouver une solution pour chacun", a-t-il dit. Dans l'entourage du Premier ministre, on évoquait le délai d'un à deux jours.
Les Enfants de Don Quichotte, à l'origine de la médiatisation du sujet, ont confirmé les discussions en cours. Leur co-fondateur, Jean-Baptiste Legrand, a néanmoins souligné "attendre d'avoir des choses concrètes pour parler

samedi, 30 décembre 2006

Quatre attentats font 51 morts et 83 blessés en Irak

BAGDAD (Reuters) - Trois voitures piégées ont explosé à peu de temps d'intervalle samedi à Bagdad, faisant 15 morts et 25 blessés, a-t-on appris de source proche du ministère de l'Intérieur.

Ces attentats ont été commis à Hourriya, quartier principalement chiite de la capitale.
Quelques heures après la pendaison de Saddam Hussein, déjà, un attentat à la voiture piégée avait fait samedi 36 morts et 58 blessés dans la ville chiite de Koufa, située non loin de la ville sainte chiite de Nadjaf.

L'exécution de Saddam suscite des réactions très contrastées dans le monde

AFP:"Etape importante" vers la démocratie en Irak selon Washington, "nouvelle tragique" pour le Vatican, "assassinat politique" selon le Hamas: la pendaison samedi à Bagdad de Saddam Hussein a suscité des réactions très contrastées dans le monde, plusieurs pays en particulier en Europe rappelant leur opposition de principe à la peine de mort.
WASHINGTON - L'exécution de Saddam Hussein est "une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre la terreur", a déclaré le président George W. Bush. Elle "marque la fin d'une année difficile pour le peuple irakien et pour nos troupes", a-t-il ajouté.
TEHERAN - L'Iran a salué l'exécution de Saddam Hussein comme une "victoire des Irakiens". "Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir", a déclaré Hamid Reza Assefi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
JERUSALEM - Pour Israël, "justice a été faite, a déclaré sous couvert d'anonymat un haut responsable israélien à l'AFP. Nous parlons d'un homme qui a mis le Moyen-Orient à feu et à sang à plusieurs reprises, qui a aussi utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et qui est responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes."
LONDRES - La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett, s'exprimant au nom du Premier ministre Tony Blair, a estimé que Saddam Hussein avait "payé", tout en réaffirmant l'opposition de principe de son pays à la peine de mort. "Nous avons clairement fait connaître notre position aux autorités irakiennes, mais nous respectons leur décision en tant qu'Etat souverain", a ajouté Mme Beckett
SYDNEY - L'Australie, bien qu'opposée à la peine capitale, "respecte" la décision des autorités irakiennes et rend hommage à leur "héroisme", a déclaré le Premier ministre conservateur John Howard, indéfectible allié des Etats-Unis, qui a estimé que Saddam Hussein avait bénéficié d'un procès équitable.
TOKYO - Le Japon, autre soutien des Etats-Unis, a dit "respecter" la décision des autorités irakiennes. "Il s'agit d'une décision prise par le nouveau gouvernement de l'Irak conformément à l'état de droit. Nous la respectons", a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères.
SEOUL - Séoul "espère que le gouvernement irakien et la population surmonteront avec sagesse les difficultés actuelles pour atteindre l'harmonie nationale, la stabilité et la reconstruction économique en vue du développement de l'Irak", selon un responsable du ministère des Affaires étrangères de Corée du Sud, troisième force militaire en Irak.
CITE DU VATICAN - L'exécution de Saddam Hussein est une "nouvelle tragique", a estimé le porte-parole du Vatican qui a fermement condamné la mise à mort de l'ancien dictateur en ce qu'elle violait la loi divine et risquait d'alimenter la vengeance.
GAZA - L'exécution de Saddam Hussein est un "assassinat politique" et "viole toutes les lois internationales", a affirmé à l'AFP le porte-parole du mouvement islamiste Hamas Fawzi Barhoum.
TRIPOLI - La Libye a décidé de décréter trois jours de deuil national pour le "prisonnier de guerre Saddam Hussein", a annoncé l'agence officielle Jana.
BRUXELLES - L'Union européenne "condamne les crimes commis par Saddam et aussi la peine de mort", a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure Javier Solana.
STRASBOURG - Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer", a réagi le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis, qui estime que l'Irak a manqué une occasion "de rejoindre le monde civilisé".
STOCKHOLM - "Le fait que la peine de mort à l'encontre de Saddam Hussein ait été appliquée est regrettable. Cela est d'autant plus regrettable qu'elle (son exécution) signifie que la procédure judiciaire (engagée) contre lui ne peut pas être menée à terme", a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangèes Carl Bildt, qui rappelle avoir précédemment demandé que la sentence soit "commuée en prison à vie", la Suède et l'UE refusant la peine capitale "dans tous les cas".
BERLIN - Le gouvernement allemand peut "comprendre" la satisfaction des victimes de la dictature de Saddam Hussein, après l'exécution de l'ex-raïs irakien, mais reste opposé par principe à la peine de mort, "où que ce soit", a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères Gernot Erler.
PARIS - "La France, qui plaide comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l'exécution de Saddam Hussein", a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Elle appelle les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation et à l'unité nationale".
MOSCOU - La Russie estime que l'exécution de Saddam Hussein risque d'aggraver la situation en Irak et regrette que les appels internationaux à la clémence aient été ignorés. "L'exécution de Saddam Hussein pourrait conduire à une dégradation de la situation politico-militaire et à une montée des tensions sectaires", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
ATHENES - "L'exécution du dictateur Saddam Hussein constitue un nouveau moment dramatique de l'histoire agitée de l'Irak. Nous espérons qu'il sera le dernier", a déclaré la ministre grecque des Affaires Etrangères Dora Bakoyannis, qui rappelle que la Grèce a "comme tous les autres membres de l'Union Européenne aboli la peine de mort".
NEW DELHI - L'Inde, qui entretenait des relations chaleureuses avec l'ancien régime de Saddam Hussein, a condamné un "événement malheureux". "Nous avions déjà formulé l'espoir que l'exécution n'ait pas lieu. Nous sommes déçus", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee.
BAGDAD - "Saddam Hussein était responsable de terribles et nombreuses violations des droits de l'homme, mais ces actes, aussi brutaux soient-ils, ne peuvent justifier son exécution, une punition cruelle et inhumaine", a déclaré un responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, Richard Dicker. Il a qualifié le procès de "profondément irrégulier".
KUALA LUMPUR - L'exécution de Saddam Hussein risque d'entraîner un regain des violences en Irak, où le gouvernement doit rapidement restaurer la confiance, a estimé la Malaisie, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
PEKIN - Conformément à sa ligne de non-ingérence dans les affaires de pays tiers, la Chine qui s'est toujours opposée à l'invasion de l'Irak, n'a pas commenté directement l'exécution. "La Chine espère que l'Irak atteindra rapidement la stabilité et développement", a simplement déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, cité par l'agence Chine Nouvelle.

mercredi, 20 décembre 2006

Quand on ne sait pas où l'on va on retourne d'où....et surtout retourner sa chemise

SAINT-CLOUD, Hauts-de-Seine (Reuters) - L'extrême droite française s'est réconciliée mercredi en vue de l'élection présidentielle avec l'annonce par Bruno Mégret du retrait de sa candidature au profit de celle de Jean-Marie Le Pen.

"Je retire ma candidature à l'élection présidentielle. Le MNR et moi-même allons soutenir la candidature de Jean-Marie Le Pen", a déclaré à la presse l'ex-bras droit du président du Front national.

Le président du Mouvement national républicain (MNR) a fait cette annonce aux côtés de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud, non loin du siège du parti.

Bruno Mégret, qui avait été traité de "félon" par le dirigeant du FN pour avoir fait scission en 1998, avait obtenu 2,34% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

Le président du FN avait pour sa part obtenu 16,86%, devançant Lionel Jospin et se qualifiant pour le second tour face à Jacques Chirac.

"Je refuse que les Français aient comme seul choix au deuxième tour des présidentielles un vote Sarkozy ou un vote Royal", a expliqué Bruno Mégret.

Accompagné de son épouse Catherine, il s'est réjoui de cette "réconciliation personnelle et amicale, et aussi réconciliation politique".

"Je crois que c'est le début d'un grand rassemblement populaire susceptible de peser de façon décisive dans l'élection présidentielle qui vient", a estimé Jean-Marie Le Pen.

Evoquant la rupture entre les deux hommes, à l'issue de laquelle le leader du FN avait tonné contre cette trahison, Jean-Marie Le Pen a ajouté : "Nous avons eu des différends et nous sommes passés au-dessus de cela par amour de la patrie, pour son service".

FLOU SUR LES LEGISLATIVES

Jean-Marie Le Pen avait appelé au printemps dernier à une "union des patriotes" en vue des élections de 2007.

Le souverainiste Philippe de Villiers avait aussitôt rejeté tout idée d'alliance avec le FN, mais Bruno Mégret avait annoncé sa volonté de répondre à "la main tendue" de Jean-Marie Le Pen.

Ce rapprochement, qui a fait grincer des dents la "jeune garde" du FN, a été toutefois long à se concrétiser.

Début septembre, le président du FN était allé jusqu'à démentir toute "négociation bilatérale" avec Bruno Mégret, son entourage confirmant au contraire le début de pourparlers.

Dans la corbeille de mariage, le chef du MNR a proposé mercredi d'apporter, si nécessaire, environ 140 signatures de maires sur les 500 requises par Jean-Marie Le Pen pour pouvoir se présenter en 2007.

"Je crois que les choses se présentent bien pour Jean-Marie Le Pen mais s'il y avait des difficultés, bien évidemment, nous serions en mesure de nous mobiliser pour apporter ces parrainages complémentaires", a-t-il expliqué.

Interrogé sur ce sujet, le leader du Front National s'est contenté de dire "nous continuons à nous battre". Il a une nouvelle fois dénoncé "un instrument de domination des grands partis".

Jean-Marie Le Pen a assuré que la question d'un éventuel accord pour les élections législatives n'avait pas été évoquée avec Bruno Mégret.

"S'agissant des législatives, la logique est celle d'une synergie, mais tout cela sera vu le moment venu", a toutefois jugé son ancien bras droit.

Bruno Mégret réclamait initialement plusieurs dizaines de circonscriptions dès le premier tour des législatives, une condition qui ne réjouissait pas les cadres du FN.

"Ceux qui s'opposeront" au FN à l'alliance avec le MNR "seront très sévèrement jugés par les électeurs", avait répliqué Bruno Mégret le 7 septembre, jugeant que l'"union patriotique" pouvait "changer la donne politique" et "faire basculer les choses en 2007 autour du candidat Le Pen".

Début septembre, Marine Le Pen avait confié que le débat portait surtout sur la forme d'un tel rapprochement, "soit un désistement réciproque au second tour des législatives, soit réserver un certain nombre de circonscriptions en fonction du poids électoral de chacun".

"Le plus compliqué porte sur l'affectif, il y a un certain nombre de militants qui ont encore quelques étirements", ajoutait-elle, confirmant les réticences des jeunes cadres à dérouler le tapis rouge pour l'ancien "félon".

mardi, 19 décembre 2006

Pêche: les négociations des 25 sur les quotas s'annoncent tendues

Les négociations entre les 25 Etats membres de l'UE et la Commission européenne sur les quotas de pêche dans l'Océan Atlantique en 2007 s'annoncent tendues et devraient durer de mardi à jeudi, nuits comprises, selon des sources diplomatiques.
"J'espère qu'on parviendra à un accord", quitte à négocier "toute la nuit", a indiqué une source de la présidence finlandaise de l'UE, dont ce sera le dernier conseil des ministres avant que l'Allemagne ne prenne le relais le 1er janvier.
Lors de ce "marathon pêche" qui a lieu tous les ans avant Noël, les Vingt-Cinq doivent décider des "totaux autorisés de capture" (TAC) ainsi que de mesures techniques comme le nombre de jours de pêche autorisés.
L'Atlantique représente le gros de la pêche européenne. Les quotas de pêche en Mer Baltique ont déjà été décidés en octobre, la question spécifique des poissons d'eaux profondes a été réglée en novembre tandis que la Méditerranée fait l'objet d'un traitement séparé.
Cette année, les négociations seront particulièrement ardues sur la pêche à l'anchois et au cabillaud, selon des sources européennes.
"L'anchois de la Baie de Biscaye est un sujet extrêmement sensible sur le plan politique" reconnaissait une source finlandaise, tandis qu'une source française évoquait "l'aspect émotionnel" de ce dossier, sur lequel pêcheurs français et espagnols se sont vigoureusement affrontés par le passé.
La Commission européenne recommande à nouveau une fermeture totale de la pêche à l'anchois au premier semestre. Les scientifiques s'alarment en effet d'un plongeon des ressources depuis plusieurs années, qui pourrait conduire à l'extinction de cette espèce, la population d'anchois étant passé de 120.000 à 20.000 tonnes en cinq ans.
La France refuse cette mesure drastique, et devrait demander, selon une source diplomatique, la reconduction du compromis de l'an dernier, soit l'autorisation de pêcher 500 tonnes d'anchois pour elle, et 4.500 tonnes pour l'Espagne, dont 500 seraient échangées avec les Français contre d'autres espèces.
Mais Madrid n'est pas d'accord avec Paris et soutient la proposition de moratoire de la Commission, selon une source diplomatique espagnole.
La situation du cabillaud de la Mer du Nord est elle aussi très mauvaise, avec un stock estimé à 50.000 tonnes, soit trois fois sous le seuil recommandé par les scientifiques, selon les chiffres fournis par la Commission.
Ce poisson (aussi appelé églefin, ou morue lorsqu'il est salé et séché) bénéficie d'un "plan de restauration" depuis 2004, mais qui s'avère insuffisant pour renverser la tendance.
Le spectre du cabillaud canadien plane sur l'Europe: surexploité, ce poisson a totalement disparu dans les eaux de Terre-Neuve, réduisant des milliers de pêcheurs au chômage.
La Commission propose donc des mesures sévères: une réduction de 25% des captures et des jours de pêche.
"Ces mesures sont trop fortes, un compromis sera sans doute trouvé sur une une diminution de seulement 15%", estimait une source européenne proche du dossier.
Le secteur de la pêche emploie environ 500.000 personnes dans l'UE, dont 230.000 pêcheurs sur 90.000 bateaux, selon des estimations de la Commission.

lundi, 11 décembre 2006

Dominique de Villepin sera absent des débats UMP

PARIS (AFP) - Dominique de Villepin a souhaité lundi que la Conférence sur l'emploi et les revenus, programmée jeudi, débouche sur des "mesures concrètes" et laissé entendre qu'il ne participerait pas aux deux derniers forums de l'UMP pré-électoraux, arguant que "ce n'est pas (sa) place".

La conférence de jeudi, qui réunira gouvernement, patronat et syndicats, doit être "un temps fort du diagnostic" mais aussi "un temps de décision", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.

"Je ferai des propositions pour déboucher sur des mesures concrètes", a-t-il dit en citant plusieurs pistes sur lesquelles il entendait avancer: les femmes en temps partiel subi, "qui ont énormément de mal à accéder à la formation et à valider les acquis de l'expérience", et les jeunes "qui ne se voient proposer aucun stage".

"Là, il y a des efforts très spécifiques qu'il faut faire et nous ferons des propositions, nous apporterons des réponses", a souligné M. de Villepin, qui a précisé que le financement de ces mesures serait intégré dans le "collectif budgétaire", qui doit être définitivement adopté par le Parlement d'ici à Noël.

Le chef du gouvernement a par ailleurs laissé entendre qu'il ne participerait pas aux deux derniers forums pré-électoraux de l'UMP prévus les 15 et 21 décembre.

"Je pense que ce n'est pas ma place", a-t-il dit, expliquant avoir "les deux mains dans l'huile pour mieux faire marcher le moteur" gouvernemental. Vendredi, il s'était pourtant dit "prêt à prendre (sa) place" dans ces forums et y apporter sa "contribution".

Invité à commenter les sondages qui placent les candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal largement en tête dans la perspective de la présidentielle de 2007, M. de Villepin a estimé que cela n'avait "pas beaucoup de signification".

"On ressasse, on peut toujours s'amuser avec des statistiques mais il vaut mieux parler des problèmes concrets des Français", a-t-il ajouté en refusant une nouvelle fois de répondre sur son éventuelle candidature à l'Elysée.

Face à la menace d'un vote massif en faveur du Front national, le Premier ministre a estimé que "personne ne détient la baguette magique". Une pique en direction de M. Sarkozy, qui entend faire revenir les électeurs du FN dans le giron de l'UMP.

Revenant sur la polémique en France sur le niveau élevé de l'euro, M. de Villepin a appelé à "clarifier les rôles" concernant l'action de la Banque centrale européenne (BCE) dans le domaine de la politique des changes.

"C'est en récupérant des marges de manoeuvres et de souveraineté que les Etats pourront faire davantage", a-t-il poursuivi, jugeant qu'il fallait "mieux coordonner les travaux de l'Eurogroupe et la Banque centrale européenne".

samedi, 09 décembre 2006

Les autorités défendent les policiers de Clichy-sous-Bois

PARIS (Reuters) - Les autorités policières ont pris la défense de gardiens de la paix qui font l'objet d'une enquête après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 27 octobre 2005, à l'origine des émeutes des banlieues.

Eric Meillan, directeur de l'IGS (Inspection générale des services, la "police des polices), a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il refusait de les sanctionner ou de les suspendre temporairement. "Aucun manquement à ce jour n'est établi", a-t-il dit.

Poursuivis par des policiers, trois adolescents s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF. Deux d'entre eux, Zyed Benna et Bouna Traoré, sont morts électrocutés. Le troisième, Muhittin Altun, a été gravement blessé.

Le drame avait déclenché des violences urbaines dans toute la France qui ont duré jusqu'au 17 novembre et se sont soldées par 300 bâtiments et 10.000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Dans leur déclenchement, les familles des victimes de Clichy jugent déterminants les propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et l'attitude de la justice.

Ils ont, à leurs yeux, minimisé l'affaire en assurant que la police n'avait aucune responsabilité et ont attendu le 3 novembre pour ouvrir une information judiciaire.

Le patron de l'IGS a démenti que ses services aient mis en cause globalement dans un rapport la "légèreté et la distraction" des gardiens de la paix intervenus, comme le laissait croire la publication dans le journal Le Monde d'éléments d'un rapport IGS remis à la justice.

SARKOZY DEMENTI

De plus larges extraits de ce rapport publié sur le site internet du Figaro vendredi démontrent que cette imputation ne concernait qu'un épisode de l'affaire et un seul policier.

Il lui est reproché de n'avoir pas prêté attention à plusieurs messages radio d'autres policiers annonçant que les jeunes gens poursuivis entraient sur un site EDF. Le policier dit notamment : "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau".

"Le gardien de la paix U., affecté ce jour-là à la conférence 31 de la salle de commandement de Bobigny, fait preuve d'une légèreté et d'une distraction surprenantes dans l'accomplissement de sa mission, dans la mesure où ces messages d'alerte s'égrenaient sur une période de 49 secondes au moins", dit l'IGS.

Les six policiers qui ont reconnu avoir entendu les messages radio avaient la possibilité de prévenir EDF, qui aurait pu intervenir un quart d'heure avant l'accident, dit l'IGS. Elle assure qu'il n'est pas certain que le drame aurait pu être évité.

L'Inspection ne se prononce pas sur l'éventuelle culpabilité de policiers dans l'information judiciaire ouverte pour "non-assistance à personnes en danger". Cinq policiers ont été entendus le 13 novembre avec le statut de témoin assisté.

Sur un autre point, l'IGS apporte un démenti catégorique aux affirmations du ministre de l'Intérieur, qui avait déclaré publiquement le jour des faits que les jeunes gens n'étaient pas poursuivis par la police avant l'accident.

L'IGS juge "établi" qu'il y a eu deux poursuites successives, à chaque fois "brève, à la fois dans le temps et l'espace". L'Inspection souligne aussi que l'origine de ces poursuites est une intrusion des jeunes sur un chantier privé.

En déplacement vendredi dans la Somme, Nicolas Sarkozy a retenu seulement ce dernier point. "On avait contesté la thèse du vol, elle est confirmée", a-t-il dit à la presse.

Les familles des victimes ont déposé mardi de nouvelles plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui", qualification pour laquelle elles espèrent obtenir la mise en examen des policiers.

Le Parti socialiste a estimé vendredi que le gouvernement "aurait dû faire preuve de plus de prudence et de retenue dans ses déclarations" et lui a reproché de ne pas avoir respecté la présomption d'innocence.

"La transparence sur les faits et le respect de la mémoire des victimes aurait évité bien des tensions et des drames supplémentaires à notre pays", déclare dans un communiqué la secrétaire nationale chargée de la sécurité, Delphine Batho.