Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 08 janvier 2007

Villepin annonce qu'il ne votera pas Sarkozy au congrès de l'UMP

afp:Dominique de Villepin a annoncé dimanche sur Canal+ qu'il serait présent mais ne voterait pas au Congrès de l'UMP du 14 janvier, qui doit introniser Nicolas Sarkozy, auquel il a lancé des piques et prodigué des conseils en vue de la présidentielle.
Sans aller jusqu'à pousser le président de l'UMP vers la sortie du ministère de l'Intérieur -"c'est d'abord la responsabilité de Nicolas Sarkozy"-, le Premier ministre a indiqué avoir déjà en tête son successeur, tout en refusant d'en dévoiler le nom.
Il appartient à M. Sarkozy de savoir "ce qui est le meilleur pour lui, ce qui lui donne le plus de liberté, ce qui permet d'aller davantage à la rencontre des Français", a-t-il ajouté avant de lâcher, en guise d'avertissement, qu'il fallait que le travail gouvernemental "soit fait".
Plusieurs noms ont circulé pour succéder le moment venu à M. Sarkozy place Beauvau, dont le ministre de l'Outre-mer, François Baroin.
S'il assistera bien dimanche au déjeuner du Congrès de l'UMP, un "moment de rassemblement pour notre famille politique", le chef du gouvernement n'entend pas participer au sacre de M. Sarkozy, seul candidat en lice. "Le président de la République ne s'étant pas prononcé" sur ses propres intentions, "comme chef du gouvernement, je ne suis pas en mesure de participer à ce vote", a-t-il expliqué.
Le très chiraquien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, avait déjà vendredi annoncé qu'il voterait blanc, invoquant la même raison.
Réaffirmant son intention de gouverner jusqu'au dernier jour "au service des Français", M. de Villepin a une nouvelle esquivé sur ses propres ambitions: "Je suis à ma place et à ma tâche de Premier ministre". "Il semble qu'il n'ait pas renoncé" à être candidat, avait commenté par avance le sarkozyste Patrick Devedjian avant d'estimer que M. de Villepin ne disposait pas de l'"espace politique" nécessaire.
Après M. Chirac, qui a distillé pendant ses voeux moult petites phrases qui sonnaient comme autant d'avertissements à M. Sarkozy, le Premier ministre y est allé lui aussi de son couplet et rappelé qu'il participerait au débat électoral "en toute liberté". Il a d'ailleurs regretté qu'à ce stade de la campagne, "le débat ne se noue pas" et ne soit pas au niveau d'une présidentielle. "Si on veut aligner une famille politique réunie derrière un candidat sous forme de petits pois ou de sardines dans une boîte, vous ne gagnez pas comme ça", a-t-il ajouté dans une allusion transparente à M. Sarkozy.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de candidat qui puisse, sur son nom, l'emporter", a-t-il enchaîné. Le Premier ministre a ainsi appelé l'UMP à réaliser, à l'instar de M. Chirac lors de sa campagne victorieuse en 1995, une "coalition des volontés" associant toutes les personnalités du parti -il a cité Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot-Marie notamment- et à faire preuve d'un esprit "pas réducteur" pour "gagner". "Aujourd'hui, il y a encore un élan à donner" dans ce domaine, a-t-il lancé à M. Sarkozy.
Interrogé aussi sur l'avenir de M. Chirac, M. de Villepin lui a souhaité "plein de bonnes choses" pour l'année 2007, "et d'abord la santé". M. Chirac candidat à un nouveau mandat ou pas ? C'est "un choix qui lui appartient" et "je souhaite qu'il exprime ce qu'il pense être le meilleur pour la France et pour lui", a-t-il sobrement répondu.
Selon un sondage publié dimanche, 81% des Français souhaitent que M. Chirac ne se représente pas.
Dominique de Villepin a également promis dimanche sur Canal+ qu'une "solution" serait trouvée "dans les prochaines heures" pour les SDF installés dans des campements de tentes, qui ont propulsé le thème du logement au centre de l'agenda politique ces dernières semaines. Le Premier ministre a précisé que le gouvernement apporterait "des réponses ponctuelles en liaison avec les collectivités".
"Nous sommes en discussion avec les associations", notamment Les Enfants de Don Quichotte, pour "régler le problème de ceux qui sont dans la rue et en particulier (près du) canal Saint-Martin (à Paris) et autres" et "trouver une solution à ceux qui sont sous les tentes", a-t-il déclaré.
"Jean-Louis Borloo s'est couché à trois heures du matin (dimanche matin). Nous allons, je le pense dans les prochaines heures, trouver cette solution, trouver une solution pour chacun", a-t-il dit. Dans l'entourage du Premier ministre, on évoquait le délai d'un à deux jours.
Les Enfants de Don Quichotte, à l'origine de la médiatisation du sujet, ont confirmé les discussions en cours. Leur co-fondateur, Jean-Baptiste Legrand, a néanmoins souligné "attendre d'avoir des choses concrètes pour parler

Les commentaires sont fermés.